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Tournoi des 6 Nations 2023
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Tournoi des 6 Nations 2023
Angleterre-France: énorme carton d’audience pour l’exploit des Bleus à Twickenham
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/tournoi-des-6-nations/angleterre-france-enorme-carton-d-audience-pour-l-exploit-des-bleus-a-twickenham_AV-202303120119.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/tournoi-des-6-nations/angleterre-france-enorme-carton-d-audience-pour-l-exploit-des-bleus-a-twickenham_AV-202303120119.html
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
6 Nations 2023 : "Pitié", "viande hachée", "fin de carrière pour certains": les médias anglais sortent la sulfateuse au lendemain de l'humiliation
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/tournoi-des-6-nations/angleterre-france-enorme-carton-d-audience-pour-l-exploit-des-bleus-a-twickenham_AV-202303120119.html
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Scalp a écrit:densnewzealand a écrit:On ne va pas bouder son plaisir, infliger la plus grosse défaite de son histoire chez eux aux Anglais c’est le Kiff . J’ai eu l’impression de voir un NZ/FR quand on ramassait 50 pions sans être invités . C’est pour toute les fois où nous méritions de gagner et d’une pénalité on pommait , sorry good game. On ne se rends pas compte de l’impact dans le monde du rugby Anglo Saxon de cette victoire . Nous avons gagné je pense du crédit à tous les niveaux. Rester concentré jusqu’au bout. Appliquer le plan, enfoncer le clou,respecter l’adversaire en le châtiant , très British’s tout ça . C’est Mieux qu’un essai de relance de 70 mètres. L’idée que la France c’est du French Flair a pris du plomb dans l’aile chez eux à mon avis.
Bon aujourd’hui Galthie a les mains libres , il pourra faire ce qu’il veut. C’est comme ça.
Ce que je retiens c’est que notre troisième ligne a été le reine du terrain. On voit que quand nos gars sont frais ils sont partout. Aldritt 3 semaines de frais, Olivon qui carburait moyen, et Cros qui reviens de blessure. Parenthese, ce Cros quelle intellegicence, pas de fautes , toujours placé.
Pour le reste , je reste toujours sur ma faim concernant notre ami NTK, que de mauvais choix, pour rejoindre Thotor, sa défense est irréprochable, c’est incontestablement son point fort, c’est ce qui le rends titulaire dans cette équipe. Et c’est aussi le point fort de cette charnière. Dupont ayant quand même quelque chose en plus.
Dens, comme d'hab, la voie de la sagesse en parlant de Cros, ce mec est un des meilleurs troisièmes ligne français, je me demande ce qu'il ne sait pas faire et effectivement, NTK a été le joueur français le moins en vue hier, ça devient de plus en plus criant...
Ce qui n'a pas empêché notre journaliste SO, Denys, de lui coller un 7/10 en pointant qu'il ait pris le jeu au pied à son compte pour soulager Dupont... Enorme ! comme si ce n'était pas le rôle d'un 10.
Denys a oublié d'ailleurs de signaler les 3 coups de pied rasant dans les 22 rendus aux Anglais alors qu'il y avait matière à multiplier encore les temps de jeu.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
« Humiliée » à « Twickenham-sur-Seine » : la presse anglaise très critique après la déroute face aux Bleus
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/humiliee-a-twickenham-sur-seine-la-presse-anglaise-tres-critique-apres-la-deroute-face-aux-bleus-12-03-2023-4TTVDTWKJBBCBHG7HUMWH6DIWU.php
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/humiliee-a-twickenham-sur-seine-la-presse-anglaise-tres-critique-apres-la-deroute-face-aux-bleus-12-03-2023-4TTVDTWKJBBCBHG7HUMWH6DIWU.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:densnewzealand a écrit:On ne va pas bouder son plaisir, infliger la plus grosse défaite de son histoire chez eux aux Anglais c’est le Kiff . J’ai eu l’impression de voir un NZ/FR quand on ramassait 50 pions sans être invités . C’est pour toute les fois où nous méritions de gagner et d’une pénalité on pommait , sorry good game. On ne se rends pas compte de l’impact dans le monde du rugby Anglo Saxon de cette victoire . Nous avons gagné je pense du crédit à tous les niveaux. Rester concentré jusqu’au bout. Appliquer le plan, enfoncer le clou,respecter l’adversaire en le châtiant , très British’s tout ça . C’est Mieux qu’un essai de relance de 70 mètres. L’idée que la France c’est du French Flair a pris du plomb dans l’aile chez eux à mon avis.
Bon aujourd’hui Galthie a les mains libres , il pourra faire ce qu’il veut. C’est comme ça.
Ce que je retiens c’est que notre troisième ligne a été le reine du terrain. On voit que quand nos gars sont frais ils sont partout. Aldritt 3 semaines de frais, Olivon qui carburait moyen, et Cros qui reviens de blessure. Parenthese, ce Cros quelle intellegicence, pas de fautes , toujours placé.
Pour le reste , je reste toujours sur ma faim concernant notre ami NTK, que de mauvais choix, pour rejoindre Thotor, sa défense est irréprochable, c’est incontestablement son point fort, c’est ce qui le rends titulaire dans cette équipe. Et c’est aussi le point fort de cette charnière. Dupont ayant quand même quelque chose en plus.
Dens, comme d'hab, la voie de la sagesse en parlant de Cros, ce mec est un des meilleurs troisièmes ligne français, je me demande ce qu'il ne sait pas faire et effectivement, NTK a été le joueur français le moins en vue hier, ça devient de plus en plus criant...
Ce qui n'a pas empêché notre journaliste SO, Denys, de lui coller un 7/10 en pointant qu'il ait pris le jeu au pied à son compte pour soulager Dupont... Enorme ! comme si ce n'était pas le rôle d'un 10.
Denys a oublié d'ailleurs de signaler les 3 coups de pied rasant dans les 22 rendus aux Anglais alors qu'il y avait matière à multiplier encore les temps de jeu.
Suite à un de ses coups de pied rasant de génie, on s'est d'ailleurs pris un 50/22 en suivant, il me semble, ou une très bonne touche anglaise
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Angleterre-France : «Les Misérables», «guillotine», «une honte»... La presse britannique se lâche contre le XV de la Rose
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/6-nations/angleterre-france-une-humiliation-historique-lache-la-presse-britannique-20230312
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Scalp a écrit:densnewzealand a écrit:On ne va pas bouder son plaisir, infliger la plus grosse défaite de son histoire chez eux aux Anglais c’est le Kiff . J’ai eu l’impression de voir un NZ/FR quand on ramassait 50 pions sans être invités . C’est pour toute les fois où nous méritions de gagner et d’une pénalité on pommait , sorry good game. On ne se rends pas compte de l’impact dans le monde du rugby Anglo Saxon de cette victoire . Nous avons gagné je pense du crédit à tous les niveaux. Rester concentré jusqu’au bout. Appliquer le plan, enfoncer le clou,respecter l’adversaire en le châtiant , très British’s tout ça . C’est Mieux qu’un essai de relance de 70 mètres. L’idée que la France c’est du French Flair a pris du plomb dans l’aile chez eux à mon avis.
Bon aujourd’hui Galthie a les mains libres , il pourra faire ce qu’il veut. C’est comme ça.
Ce que je retiens c’est que notre troisième ligne a été le reine du terrain. On voit que quand nos gars sont frais ils sont partout. Aldritt 3 semaines de frais, Olivon qui carburait moyen, et Cros qui reviens de blessure. Parenthese, ce Cros quelle intellegicence, pas de fautes , toujours placé.
Pour le reste , je reste toujours sur ma faim concernant notre ami NTK, que de mauvais choix, pour rejoindre Thotor, sa défense est irréprochable, c’est incontestablement son point fort, c’est ce qui le rends titulaire dans cette équipe. Et c’est aussi le point fort de cette charnière. Dupont ayant quand même quelque chose en plus.
Dens, comme d'hab, la voie de la sagesse en parlant de Cros, ce mec est un des meilleurs troisièmes ligne français, je me demande ce qu'il ne sait pas faire et effectivement, NTK a été le joueur français le moins en vue hier, ça devient de plus en plus criant...
Même s'il est difficile de ne pas mettre en avant le match XXL de Flament hier, je ne peux que souscrire aux superlatifs au sujet de Cros.
En effet, ce type, en toute discrétion, sans éclat, prouve à chaque match qu'il est indispensable.
Certains sont d'une régularité confondante dans la sobriété ( ), lui l'est dans l'excellence
Même si Jelonch a été très performant depuis 6 mois, je trouve que Cros apporte plus, beaucoup plus. Il rend ses partenaires autour de lui meilleurs.
La troisième ligne d'hier est probablement la plus performante vue depuis des années (décennies) en France. Une complémentarité des profils vraiment parfaite
zizou46- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
RUGBY. La France “impitoyable” et l’Angleterre dans “l’ignorance absolue”, voici la revue de presse de la fessée de Twickenham
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-la-france-impitoyable-et-langleterre-dans-lignorance-absolue-voici-la-revue-de-presse-de-la-fessee-de-twickenham-120323944.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-la-france-impitoyable-et-langleterre-dans-lignorance-absolue-voici-la-revue-de-presse-de-la-fessee-de-twickenham-120323944.php
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Tournoi des 6 Nations | Ecosse-Irlande | L’Ecosse peut-elle priver l’Irlande du Grand Chelem ?
https://www.eurosport.fr/rugby/6-nations/2023/tournoi-des-6-nations-ecosse-irlande-lecosse-peut-elle-priver-lirlande-du-grand-chelem_sto9504287/story.shtml
https://www.eurosport.fr/rugby/6-nations/2023/tournoi-des-6-nations-ecosse-irlande-lecosse-peut-elle-priver-lirlande-du-grand-chelem_sto9504287/story.shtml
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Romain-ntamack-apres-la-victoire-face-a-l-angleterre-on-voulait-les-marquer-au-fer-rouge/1385384
« On voulait les marquer au fer rouge » : les Bleus fiers de leur démonstration en Angleterre
Si les Français éprouvaient de la joie et de la fierté après ce succès historique chez leurs rivaux anglais, ils ne s'enflammaient pour autant, déjà tournés vers la suite avec en ligne de mire la Coupe du monde.
Maxime Raulin, à Londres
S'il y avait une photo à prendre samedi dans le temple de Twickenham, c'est celle du score au coup de sifflet final : 10-53. « Oui, on a un peu de mal à réaliser en regardant le tableau d'affichage, ça reste historique », reconnaissait le capitaine, Antoine Dupont, après la douche. Historique, c'est le mot ! Il s'agit de la plus grosse défaite infligée à l'Angleterre à domicile.
« Mettre 50 points à l'Angleterre, c'est exceptionnel, savourait l'ailier Ethan Dumortier. La dernière fois que les Anglais ont été battus de la sorte ici, c'était face aux Barbarians britanniques (défaite 52-21, le 19 juin 2022). Avant le match, on s'était dit qu'on devait faire quelque chose de grand, qu'on en avait les capacités. On l'a fait. Quand on voit les difficultés rencontrées par les équipes de France successives à Twickenham, ce Crunch fera date ! »
Avant le succès de samedi, les Bleus ne s'étaient imposés qu'à onze reprises en terre anglaise, dont la dernière en 2007 en match préparatoire à la Coupe du monde (21-15). Dans le Tournoi, il fallait remonter à 2005 (17-18). « Mettre 50 points aux Anglais, c'est vraiment incroyable, exposait le troisième-ligne François Cros. Dans la semaine, on avait parlé de ces dix-huit ans sans gagner à Twickenham. On voulait écrire notre histoire. Ça passe par gagner partout et contre n'importe qui en Europe et dans le monde. »
« On souhaitait arrêter cette mauvaise série et écrire un peu l'histoire, soufflait aussi Romain Ntamack. On voulait frapper fort, marquer ces Anglais au fer rouge. D'abord gagner, bien sûr. Alors avec la manière, c'est tout bonus ! Nous avons fait un match plein jusqu'à la 80e minute, ce qui est rare. L'investissement de toute l'équipe est récompensé. » « Ce n'est pas tous les ans que tu viens gagner ici, il faut en profiter », s'extasiait l'arrière Thomas Ramos.
« Tu profites quand tu sers tes potes dans les bras, pendant le tour d'honneur ou dans les vestiaires. Parfois, un regard suffit »
Julien Marchand
Profiter, savourer, c'est ce que les Français ont fait en s'offrant un tour d'honneur. Les tribunes s'étaient considérablement vidées, avant même la fin de la partie. Qu'importe. Les supporters tricolores, eux, étaient restés, agitant leurs drapeaux bleu-blanc-rouge, malgré le froid qui commençait à saisir les corps. Romain Ntamack en tête, suivi, un peu plus loin, par tous ses compagnons. Il y avait des sourires, de la joie. « Malgré l'ampleur du score, c'est impossible de savourer avant la fin du match, souriait le talonneur Julien Marchand. Tu profites quand tu sers tes potes dans les bras, pendant le tour d'honneur ou dans les vestiaires. Parfois, un regard suffit. C'est également le cas quand tu lis les messages de ta famille. »
« Dans les vestiaires, il y avait de la joie, des sourires, mais comme à chaque fois, on n'en a pas trop fait, précisait Romain Ntamack. On n'a pas fanfaronné. Nous sommes heureux, mais nous restons respectueux. On va quand même boire un coup ce soir (samedi). Mais sans en faire des caisses. » Ces Bleus ne s'enflamment pas. « Comptez sur nous pour rester les pieds sur terre », insistait l'ouvreur tricolore.
À six mois du début de la Coupe du monde, l'équipe de France veut garder la tête froide, sans pour autant minimiser l'importance de ce succès. « C'est le genre de match qui te permet de grandir, lançait encore Romain Ntamack. On voulait se rattraper après notre défaite en Irlande (32-19). Ce succès nous permet enfin d'engranger encore beaucoup de confiance. »
« C'est bien d'envoyer ce message à quelques mois de la Coupe du monde », glissait François Cros. « Cette victoire en Angleterre fait partie des matches références comme ceux face à la Nouvelle-Zélande (40-25 en novembre 2021) et l'Afrique du Sud (30-26 en novembre 2022), affirmait Ethan Dumortier. Nous allons construire dessus pour la fin du Tournoi et la Coupe du monde. On avait besoin d'une performance comme celle-là pour les têtes. Mais on ne s'enflamme pas. Rien n'est acquis. » « Il reste un match à jouer dans ce Tournoi (réception du pays de Galles, samedi à 15 h 45), rappelait enfin Romain Ntamack. Si on le perd, ça effacera notre performance du jour. » Ce serait bien dommage en effet de ne pas faire durer le plaisir...
« On voulait les marquer au fer rouge » : les Bleus fiers de leur démonstration en Angleterre
Si les Français éprouvaient de la joie et de la fierté après ce succès historique chez leurs rivaux anglais, ils ne s'enflammaient pour autant, déjà tournés vers la suite avec en ligne de mire la Coupe du monde.
Maxime Raulin, à Londres
S'il y avait une photo à prendre samedi dans le temple de Twickenham, c'est celle du score au coup de sifflet final : 10-53. « Oui, on a un peu de mal à réaliser en regardant le tableau d'affichage, ça reste historique », reconnaissait le capitaine, Antoine Dupont, après la douche. Historique, c'est le mot ! Il s'agit de la plus grosse défaite infligée à l'Angleterre à domicile.
« Mettre 50 points à l'Angleterre, c'est exceptionnel, savourait l'ailier Ethan Dumortier. La dernière fois que les Anglais ont été battus de la sorte ici, c'était face aux Barbarians britanniques (défaite 52-21, le 19 juin 2022). Avant le match, on s'était dit qu'on devait faire quelque chose de grand, qu'on en avait les capacités. On l'a fait. Quand on voit les difficultés rencontrées par les équipes de France successives à Twickenham, ce Crunch fera date ! »
Avant le succès de samedi, les Bleus ne s'étaient imposés qu'à onze reprises en terre anglaise, dont la dernière en 2007 en match préparatoire à la Coupe du monde (21-15). Dans le Tournoi, il fallait remonter à 2005 (17-18). « Mettre 50 points aux Anglais, c'est vraiment incroyable, exposait le troisième-ligne François Cros. Dans la semaine, on avait parlé de ces dix-huit ans sans gagner à Twickenham. On voulait écrire notre histoire. Ça passe par gagner partout et contre n'importe qui en Europe et dans le monde. »
« On souhaitait arrêter cette mauvaise série et écrire un peu l'histoire, soufflait aussi Romain Ntamack. On voulait frapper fort, marquer ces Anglais au fer rouge. D'abord gagner, bien sûr. Alors avec la manière, c'est tout bonus ! Nous avons fait un match plein jusqu'à la 80e minute, ce qui est rare. L'investissement de toute l'équipe est récompensé. » « Ce n'est pas tous les ans que tu viens gagner ici, il faut en profiter », s'extasiait l'arrière Thomas Ramos.
« Tu profites quand tu sers tes potes dans les bras, pendant le tour d'honneur ou dans les vestiaires. Parfois, un regard suffit »
Julien Marchand
Profiter, savourer, c'est ce que les Français ont fait en s'offrant un tour d'honneur. Les tribunes s'étaient considérablement vidées, avant même la fin de la partie. Qu'importe. Les supporters tricolores, eux, étaient restés, agitant leurs drapeaux bleu-blanc-rouge, malgré le froid qui commençait à saisir les corps. Romain Ntamack en tête, suivi, un peu plus loin, par tous ses compagnons. Il y avait des sourires, de la joie. « Malgré l'ampleur du score, c'est impossible de savourer avant la fin du match, souriait le talonneur Julien Marchand. Tu profites quand tu sers tes potes dans les bras, pendant le tour d'honneur ou dans les vestiaires. Parfois, un regard suffit. C'est également le cas quand tu lis les messages de ta famille. »
« Dans les vestiaires, il y avait de la joie, des sourires, mais comme à chaque fois, on n'en a pas trop fait, précisait Romain Ntamack. On n'a pas fanfaronné. Nous sommes heureux, mais nous restons respectueux. On va quand même boire un coup ce soir (samedi). Mais sans en faire des caisses. » Ces Bleus ne s'enflamment pas. « Comptez sur nous pour rester les pieds sur terre », insistait l'ouvreur tricolore.
À six mois du début de la Coupe du monde, l'équipe de France veut garder la tête froide, sans pour autant minimiser l'importance de ce succès. « C'est le genre de match qui te permet de grandir, lançait encore Romain Ntamack. On voulait se rattraper après notre défaite en Irlande (32-19). Ce succès nous permet enfin d'engranger encore beaucoup de confiance. »
« C'est bien d'envoyer ce message à quelques mois de la Coupe du monde », glissait François Cros. « Cette victoire en Angleterre fait partie des matches références comme ceux face à la Nouvelle-Zélande (40-25 en novembre 2021) et l'Afrique du Sud (30-26 en novembre 2022), affirmait Ethan Dumortier. Nous allons construire dessus pour la fin du Tournoi et la Coupe du monde. On avait besoin d'une performance comme celle-là pour les têtes. Mais on ne s'enflamme pas. Rien n'est acquis. » « Il reste un match à jouer dans ce Tournoi (réception du pays de Galles, samedi à 15 h 45), rappelait enfin Romain Ntamack. Si on le perd, ça effacera notre performance du jour. » Ce serait bien dommage en effet de ne pas faire durer le plaisir...
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-oeil-de-renaud-bourel-apres-la-victoire-des-bleus-en-angleterre-le-retour-des-fulgurants/1385388
L'oeil de Renaud Bourel après la victoire des Bleus en Angleterre : « le retour des fulgurants »
Les Bleus ont terrassé l'Angleterre dans son temple de Twickenham, dans des proportions historiques, en renouant avec ce jeu qui les avait rendus invincibles en 2022. Même s'il faudra attendre les résultats de l'Irlande, ils peuvent encore rêver de remporter ce Tournoi.
Renaud Bourel, à Londres
Quand en quittant l'une des tribunes de Twickenham, un Anglais, qui ne laissera évidemment filtrer aucune émotion, vous demande si vous vous êtes bien amusé, le premier réflexe, c'est de se pincer. Puis vous jetez un dernier coup d'oeil au tableau d'affichage, histoire d'être vraiment sûr. 53-10, c'est bon, ça n'a pas bougé. Alors, et seulement alors, vous pouvez lui répondre : « Oui, beaucoup. Merci monsieur. On reviendra. »
Parce qu'au pays du fair-play il faut savoir être poli. Et parce que, jusqu'à ce jour-ci, en dépit de quelques exploits bien mémorables, le temple du rugby anglais avait surtout servi de maison de correction aux Tricolores. Il faut se souvenir de ce qu'ont connu certaines générations, ici même, pour mesurer la portée de l'exploit de samedi soir. Il y eut le 44-8 de 2019, quand l'Angleterre inventait la dépossession, le 55-35 de 2015, dont le scénario parfaitement dingue soulignait tant de fragilités. Un 48-19 en 2001 et un 45-14, deux ans plus tard, cette fois lors d'un match de préparation à la Coupe du monde 2003, qui mesuraient l'écart d'alors entre les deux nations, l'avance prise par Wilko & co et annonciateurs du titre de champion du monde à venir.
Le retour des Toulouse - Globe-Trotter
Twickenham fut le théâtre d'une des plus époustouflantes partitions jouées par l'équipe de France. Un récital fabuleux parcouru de sept essais que l'on classera un jour par ordre de préférence juste pour le plaisir de les revoir. Sachant que le premier, inscrit dès la 2e minute par Thomas Ramos, figure déjà au patrimoine mondial du ballon à deux pointes, et qu'on se passera de l'avis d'un jury. Et comme on n'est jamais mieux servi que par sa veine, la chance s'est aussi mêlée à l'équation. Ces moments insolents où ces Français-là peuvent jeter un ballon en l'air, il retombera fatalement dans les bras d'un copain.
La preuve sur le deuxième essai de Thibaud Flament : petit par-dessus d'Antoine Dupont qui rebondit au milieu de trois Anglais. Romain Ntamack saute au duel et, d'une claquette, donne à son deuxième-ligne, lancé, qui plonge dans l'en-but (10-34, 57e). Le retour des Toulouse-Globe-Trotter et une douche glacée, comme si le déluge en cours ne suffisait pas, sur des Anglais qui avaient pourtant à peu près réussi leur retour des vestiaires.
Depuis le début du Tournoi, et même juste après le dernier automne international, on se demandait où étaient passés les « fulgurants » ? Pourquoi cette soudaine neurasthénie dans l'intensité, dans la créativité ?
Là, pendant quatre-vingts minutes, nous avons retrouvé ces Bleus de 2021-2022 : conquérants, dominants physiquement un adversaire qui a pourtant choisi de se reconstruire autour de sa main-d'oeuvre la plus dense. Ils ont renoué avec le fil de leur stratégie, d'abord grâce à une utilisation du jeu au pied d'occupation efficiente, qui leur permit de ne jamais subir, ou moins. Ils ont insisté sur ce jeu axial raccord aux qualités de démolisseurs de certains. Ils ont surtout délivré une prestation défensive solide et extrêmement propre qui leur rendit enfin leur arme absolue, à savoir leur efficacité dans les rucks.
Des convictions profondes
Un rugby total, non pas par son caractère spectaculaire mais par sa variété et sa puissance. Et un objet de martyr pour une Angleterre dont il faut, pour être parfaitement honnête, souligner l'immense faiblesse, notamment devant. Au-delà du caractère historique du résultat, de l'ampleur du score, se pose la question de l'état du rugby britannique, en souffrance bien au-delà des considérations sportives. Et, quand on prend un pas de recul, on devine que ce n'est une bonne nouvelle pour personne.
Cette performance reste une récompense des permanences de cet encadrement. De sa cohérence dans le choix des hommes, sa patience devant les méformes ou les performances individuelles et collectives moins abouties. La titularisation de Dorian Aldegheri au poste de pilier droit, préféré à Sipili Falatea, pourtant permanent des 23 de la feuille de match depuis novembre, celle de Jonathan Danty, de retour récent de blessure, illustrent les convictions profondes de cet encadrement au moment de faire des choix qui comptent. Et quand, en plus, il permet à Grégory Alldritt de jouer son meilleur rôle, que le reste de la garde avant lui emboîte le pas, que cette charnière retrouve tous ses repères, cette équipe de France devient simplement irrésistible, comme elle l'avait été face aux All Blacks, au Stade de France, en novembre 2021 (40-25). Par certains aspects de son jeu, par sa redoutable capacité à punir, elle rappelle d'ailleurs la Nouvelle-Zélande de la quasi-décennie fantastique et doublement sacrée championne du monde (2011, 2015). Ils n'en sont pas encore-là, mais ils ont recouvré la foi.
L'oeil de Renaud Bourel après la victoire des Bleus en Angleterre : « le retour des fulgurants »
Les Bleus ont terrassé l'Angleterre dans son temple de Twickenham, dans des proportions historiques, en renouant avec ce jeu qui les avait rendus invincibles en 2022. Même s'il faudra attendre les résultats de l'Irlande, ils peuvent encore rêver de remporter ce Tournoi.
Renaud Bourel, à Londres
Quand en quittant l'une des tribunes de Twickenham, un Anglais, qui ne laissera évidemment filtrer aucune émotion, vous demande si vous vous êtes bien amusé, le premier réflexe, c'est de se pincer. Puis vous jetez un dernier coup d'oeil au tableau d'affichage, histoire d'être vraiment sûr. 53-10, c'est bon, ça n'a pas bougé. Alors, et seulement alors, vous pouvez lui répondre : « Oui, beaucoup. Merci monsieur. On reviendra. »
Parce qu'au pays du fair-play il faut savoir être poli. Et parce que, jusqu'à ce jour-ci, en dépit de quelques exploits bien mémorables, le temple du rugby anglais avait surtout servi de maison de correction aux Tricolores. Il faut se souvenir de ce qu'ont connu certaines générations, ici même, pour mesurer la portée de l'exploit de samedi soir. Il y eut le 44-8 de 2019, quand l'Angleterre inventait la dépossession, le 55-35 de 2015, dont le scénario parfaitement dingue soulignait tant de fragilités. Un 48-19 en 2001 et un 45-14, deux ans plus tard, cette fois lors d'un match de préparation à la Coupe du monde 2003, qui mesuraient l'écart d'alors entre les deux nations, l'avance prise par Wilko & co et annonciateurs du titre de champion du monde à venir.
Le retour des Toulouse - Globe-Trotter
Twickenham fut le théâtre d'une des plus époustouflantes partitions jouées par l'équipe de France. Un récital fabuleux parcouru de sept essais que l'on classera un jour par ordre de préférence juste pour le plaisir de les revoir. Sachant que le premier, inscrit dès la 2e minute par Thomas Ramos, figure déjà au patrimoine mondial du ballon à deux pointes, et qu'on se passera de l'avis d'un jury. Et comme on n'est jamais mieux servi que par sa veine, la chance s'est aussi mêlée à l'équation. Ces moments insolents où ces Français-là peuvent jeter un ballon en l'air, il retombera fatalement dans les bras d'un copain.
La preuve sur le deuxième essai de Thibaud Flament : petit par-dessus d'Antoine Dupont qui rebondit au milieu de trois Anglais. Romain Ntamack saute au duel et, d'une claquette, donne à son deuxième-ligne, lancé, qui plonge dans l'en-but (10-34, 57e). Le retour des Toulouse-Globe-Trotter et une douche glacée, comme si le déluge en cours ne suffisait pas, sur des Anglais qui avaient pourtant à peu près réussi leur retour des vestiaires.
Depuis le début du Tournoi, et même juste après le dernier automne international, on se demandait où étaient passés les « fulgurants » ? Pourquoi cette soudaine neurasthénie dans l'intensité, dans la créativité ?
Là, pendant quatre-vingts minutes, nous avons retrouvé ces Bleus de 2021-2022 : conquérants, dominants physiquement un adversaire qui a pourtant choisi de se reconstruire autour de sa main-d'oeuvre la plus dense. Ils ont renoué avec le fil de leur stratégie, d'abord grâce à une utilisation du jeu au pied d'occupation efficiente, qui leur permit de ne jamais subir, ou moins. Ils ont insisté sur ce jeu axial raccord aux qualités de démolisseurs de certains. Ils ont surtout délivré une prestation défensive solide et extrêmement propre qui leur rendit enfin leur arme absolue, à savoir leur efficacité dans les rucks.
Des convictions profondes
Un rugby total, non pas par son caractère spectaculaire mais par sa variété et sa puissance. Et un objet de martyr pour une Angleterre dont il faut, pour être parfaitement honnête, souligner l'immense faiblesse, notamment devant. Au-delà du caractère historique du résultat, de l'ampleur du score, se pose la question de l'état du rugby britannique, en souffrance bien au-delà des considérations sportives. Et, quand on prend un pas de recul, on devine que ce n'est une bonne nouvelle pour personne.
Cette performance reste une récompense des permanences de cet encadrement. De sa cohérence dans le choix des hommes, sa patience devant les méformes ou les performances individuelles et collectives moins abouties. La titularisation de Dorian Aldegheri au poste de pilier droit, préféré à Sipili Falatea, pourtant permanent des 23 de la feuille de match depuis novembre, celle de Jonathan Danty, de retour récent de blessure, illustrent les convictions profondes de cet encadrement au moment de faire des choix qui comptent. Et quand, en plus, il permet à Grégory Alldritt de jouer son meilleur rôle, que le reste de la garde avant lui emboîte le pas, que cette charnière retrouve tous ses repères, cette équipe de France devient simplement irrésistible, comme elle l'avait été face aux All Blacks, au Stade de France, en novembre 2021 (40-25). Par certains aspects de son jeu, par sa redoutable capacité à punir, elle rappelle d'ailleurs la Nouvelle-Zélande de la quasi-décennie fantastique et doublement sacrée championne du monde (2011, 2015). Ils n'en sont pas encore-là, mais ils ont recouvré la foi.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-l-attaque-francaise-a-noye-la-rose/1385418
Comment l'attaque française a noyé la Rose
Attaque des cassures au centre du terrain, jeu en « black » et coups de pied dans le dos du ruck : ces éléments du plan offensif des Bleus ont fonctionné à merveille à Twickenham.
Alexandre Bardot, à Londres
On se serait parfois cru à Rome samedi, lors du Crunch. Pas pour la météo, très londonienne. Mais pour ce scénario improbable d'une équipe de France qui roule sur son adversaire et en fait des confettis. Dans le mandat de Fabien Galthié, 50 points et sept essais, ce n'était arrivé qu'une fois : en Italie, en début de Tournoi 2021 (10-50).
Pour qu'un tel écart au score existe à Twickenham, il fallait une Angleterre dans le trou. Depuis plusieurs mois, cette équipe creuse, et la nomination de Steve Borthwick à la place d'Eddie Jones n'a pas stoppé son forage. Il fallait aussi de grands Bleus, meilleurs que ceux des derniers mois. Incisifs et surtout animés d'idées claires, surtout sur le plan offensif. À Londres, tout s'est aligné. « Les choix tactiques qu'on avait faits, c'est un grand plaisir de voir qu'ils ont fonctionné, a lâché Fabien Galthié. On a pris les bonnes options, parfois très simples, mais elles ont changé la face du match en nous donnant beaucoup de confiance et en faisant perdre l'adversaire. » Sur le plan offensif, trois animations ont été récurrentes et ont permis aux Bleus de marquer.
1. L'exploitation des cassures
Contrairement à ce qu'elle avait fait à Dublin, l'équipe de France a peu joué depuis son camp. Mais elle l'a fait quand même, surtout sur des ballons de contre. Sur le deuxième d'entre eux, dès la 2e minute, elle a réussi à scorer. Sans chichi, sans passe à rebond, froidement. Et en attaquant une zone qu'elle a visée quelques autres fois, au centre du terrain, voulant apparemment profiter des montées moins rapides et plus confuses de la défense anglaise à cet endroit.
Après une réception de chandelle de Ntamack, Ramos se retrouve en position de premier attaquant. Sur la largeur, il y a six défenseurs anglais, en surnombre face à cinq attaquants français, dont Ollivon. Joueur extérieur d'un bloc de deux avants, avec Flament à côté de lui et Danty dans son dos, le flanker se propose à hauteur. Il va viser la petite cassure (rond rouge) qui va se créer entre les premiers défenseurs de la ligne, montés rapidement, et les autres, restés un peu plus en retrait.
En cours d'appel, Ollivon a vu que l'intervalle qu'il visait s'était refermé, mais qu'une autre cassure s'était créée, entre Slade (13) et Lawrence (12), ce dernier étant resté en retrait. Ollivon a donc changé d'angle au moment de la prise de balle. Il trouve ainsi de l'espace pour avancer. Lawrence va le plaquer, mais en reculant et le Toulonnais pourra dégager ses bras pour servir Flament d'une main. Il y aura essai, grâce à cette superbe utilisation d'une faiblesse de la défense anglaise
Sur l'essai de Ramos, la stratégie a fonctionné au-delà peut-être des espérances, grâce au talent d'Ollivon. D'autres fois, on a vu que ces attaques au centre du terrain servaient juste à couper la défense en deux, pour poursuivre l'action dans le même sens et profiter des problèmes de replacement anglais. Illustration sur le premier essai de Flament.
Danty vient de provoquer un ruck au coeur du terrain, en allant chercher le plus possible à l'extérieur. Cela éloigne tous les défenseurs à l'intérieur, qui vont avoir besoin d'un replacement rapide pour reconstituer la ligne sur le grand côté. Mais ils traînent et sont sept sur leur côté droit du ruck. Côté gauche, les trois premiers Anglais sont entassés les uns sur les autres, laissant un intervalle vers lequel Flament se lance.
2. La lumière du « black »
La pluie de Twickenham n'a pas beaucoup dérangé les Français. Il faut dire que ce climat favorise le jeu à une passe, et que les Français sont peut-être les meilleurs du monde dans ce domaine. Dans leur jargon, ça s'appelle le jeu en « black. » Un peu abandonné en début de Tournoi, il est de nouveau prépondérant depuis deux matches, et il a fait très mal à l'Angleterre. « On a perdu les collisions sur les deux lignes, en attaque et en défense, se lamentait après coup son sélectionneur Steve Borthwick. On savait que leur puissance était immense, malheureusement nous n'avons pas su la gérer. »
C'était particulièrement sensible entre la 53e et la 56e minute. Après la réduction au score anglaise à 27-10, seul petit moment d'inquiétude de la deuxième mi-temps, les Bleus ont enchaîné quatre actions en « black » consécutives, qui ont mis la défense au supplice et ont abouti, on y reviendra, au deuxième essai de Flament.
Après un dégagement anglais, Ntamack a provoqué un ruck à la hauteur des 40 m. Dupont déclenche le jeu en « black » avec une première passe vers Marchand, qui va faire jouer Taofifenua à hauteur.
« Tao » a avancé. Puis Flament a cassé la ligne. Maintenant Dupont lance Alldritt. Treize joueurs français sont concentrés sur à peine dix mètres de large. Impossible dans ces conditions d'étirer la défense, mais les Bleus s'en moquent : ils veulent du frontal et profiter de la puissance supérieure de leurs porteurs pour avancer.
Après de nouvelles percussions d'Alldritt et Baille, Marchand est envoyé au feu, toujours dans le même sens de jeu. Vingt mètres ont été gagnés en une trentaine de secondes. Le ballon va être cafouillé au sol, l'action repartira dans l'autre sens et sera interrompue par un coup de pied rasant de Ntamack, dégagé en touche par l'Angleterre. Ce ne sera que partie remise.
3. Dupont à la louche
Exactement 1'05 après la fin de l'action précédemment décrite, Thibaud Flament marque l'essai du break, après un nouvel épisode de jeu « en black » et un petit coup de pied derrière le ruck d'Antoine Dupont. Ce n'était pas la première fois que les Bleus tentaient cette combinaison durant le match.
16e minute : Ntamack (rond rouge) sprinte vers le camp anglais, anticipant une éventuelle « louche » de Dupont. Mais ce dernier ne le voit pas et choisit la passe vers Fickou.
39e minute : cette fois, Dupont choisit la « louche ». Dumortier est déjà en mouvement pour essayer d'être le premier à la retombée. En vain.
Pourquoi cette insistance ? La zone dans le dos des rucks est très dure à garder pour les défenses, surtout quand elles choisissent de placer leur demi de mêlée dans le premier rideau, comme l'Angleterre. L'espace laissé vide est immense, et le temps imparti pour réagir encore plus court quand l'équipe adverse y tape par son demi de mêlée, avec un chasseur ayant anticipé.
Après plusieurs temps de jeu en « black », Dupont a regardé dans le deuxième rideau anglais. Immédiatement, il cherche du regard son ouvreur, Ntamack. Et il lui fait comprendre que la « louche » est possible. À noter que Flament est encore en train de se replacer, et qu'il va aller assez vite pour se retrouver au bon endroit dans quelques instants.
Dupont tape, alors que Ntamack et Flament, déjà lancés, prennent un temps d'avance sur la défense. L'ailier Watson et le demi de mêlée remplaçant Mitchell, susceptibles d'assurer la couverture, sont soit dans le premier rideau, soit en retrait dans le couloir.
Sur ce plan de derrière les poteaux, on voit bien le large espace libre. Ntamack, à la lutte avec Steward, va volleyer vers Flament, pour l'essai du break définitif.
En novembre dernier, les Bleus avaient tenté le même coup. Qui avait failli marcher, mais s'était transformé en essai en contre de 70 mètres des Wallabies. Ils ont bien fait de persévérer.
Comment l'attaque française a noyé la Rose
Attaque des cassures au centre du terrain, jeu en « black » et coups de pied dans le dos du ruck : ces éléments du plan offensif des Bleus ont fonctionné à merveille à Twickenham.
Alexandre Bardot, à Londres
On se serait parfois cru à Rome samedi, lors du Crunch. Pas pour la météo, très londonienne. Mais pour ce scénario improbable d'une équipe de France qui roule sur son adversaire et en fait des confettis. Dans le mandat de Fabien Galthié, 50 points et sept essais, ce n'était arrivé qu'une fois : en Italie, en début de Tournoi 2021 (10-50).
Pour qu'un tel écart au score existe à Twickenham, il fallait une Angleterre dans le trou. Depuis plusieurs mois, cette équipe creuse, et la nomination de Steve Borthwick à la place d'Eddie Jones n'a pas stoppé son forage. Il fallait aussi de grands Bleus, meilleurs que ceux des derniers mois. Incisifs et surtout animés d'idées claires, surtout sur le plan offensif. À Londres, tout s'est aligné. « Les choix tactiques qu'on avait faits, c'est un grand plaisir de voir qu'ils ont fonctionné, a lâché Fabien Galthié. On a pris les bonnes options, parfois très simples, mais elles ont changé la face du match en nous donnant beaucoup de confiance et en faisant perdre l'adversaire. » Sur le plan offensif, trois animations ont été récurrentes et ont permis aux Bleus de marquer.
1. L'exploitation des cassures
Contrairement à ce qu'elle avait fait à Dublin, l'équipe de France a peu joué depuis son camp. Mais elle l'a fait quand même, surtout sur des ballons de contre. Sur le deuxième d'entre eux, dès la 2e minute, elle a réussi à scorer. Sans chichi, sans passe à rebond, froidement. Et en attaquant une zone qu'elle a visée quelques autres fois, au centre du terrain, voulant apparemment profiter des montées moins rapides et plus confuses de la défense anglaise à cet endroit.
Après une réception de chandelle de Ntamack, Ramos se retrouve en position de premier attaquant. Sur la largeur, il y a six défenseurs anglais, en surnombre face à cinq attaquants français, dont Ollivon. Joueur extérieur d'un bloc de deux avants, avec Flament à côté de lui et Danty dans son dos, le flanker se propose à hauteur. Il va viser la petite cassure (rond rouge) qui va se créer entre les premiers défenseurs de la ligne, montés rapidement, et les autres, restés un peu plus en retrait.
En cours d'appel, Ollivon a vu que l'intervalle qu'il visait s'était refermé, mais qu'une autre cassure s'était créée, entre Slade (13) et Lawrence (12), ce dernier étant resté en retrait. Ollivon a donc changé d'angle au moment de la prise de balle. Il trouve ainsi de l'espace pour avancer. Lawrence va le plaquer, mais en reculant et le Toulonnais pourra dégager ses bras pour servir Flament d'une main. Il y aura essai, grâce à cette superbe utilisation d'une faiblesse de la défense anglaise
Sur l'essai de Ramos, la stratégie a fonctionné au-delà peut-être des espérances, grâce au talent d'Ollivon. D'autres fois, on a vu que ces attaques au centre du terrain servaient juste à couper la défense en deux, pour poursuivre l'action dans le même sens et profiter des problèmes de replacement anglais. Illustration sur le premier essai de Flament.
Danty vient de provoquer un ruck au coeur du terrain, en allant chercher le plus possible à l'extérieur. Cela éloigne tous les défenseurs à l'intérieur, qui vont avoir besoin d'un replacement rapide pour reconstituer la ligne sur le grand côté. Mais ils traînent et sont sept sur leur côté droit du ruck. Côté gauche, les trois premiers Anglais sont entassés les uns sur les autres, laissant un intervalle vers lequel Flament se lance.
2. La lumière du « black »
La pluie de Twickenham n'a pas beaucoup dérangé les Français. Il faut dire que ce climat favorise le jeu à une passe, et que les Français sont peut-être les meilleurs du monde dans ce domaine. Dans leur jargon, ça s'appelle le jeu en « black. » Un peu abandonné en début de Tournoi, il est de nouveau prépondérant depuis deux matches, et il a fait très mal à l'Angleterre. « On a perdu les collisions sur les deux lignes, en attaque et en défense, se lamentait après coup son sélectionneur Steve Borthwick. On savait que leur puissance était immense, malheureusement nous n'avons pas su la gérer. »
C'était particulièrement sensible entre la 53e et la 56e minute. Après la réduction au score anglaise à 27-10, seul petit moment d'inquiétude de la deuxième mi-temps, les Bleus ont enchaîné quatre actions en « black » consécutives, qui ont mis la défense au supplice et ont abouti, on y reviendra, au deuxième essai de Flament.
Après un dégagement anglais, Ntamack a provoqué un ruck à la hauteur des 40 m. Dupont déclenche le jeu en « black » avec une première passe vers Marchand, qui va faire jouer Taofifenua à hauteur.
« Tao » a avancé. Puis Flament a cassé la ligne. Maintenant Dupont lance Alldritt. Treize joueurs français sont concentrés sur à peine dix mètres de large. Impossible dans ces conditions d'étirer la défense, mais les Bleus s'en moquent : ils veulent du frontal et profiter de la puissance supérieure de leurs porteurs pour avancer.
Après de nouvelles percussions d'Alldritt et Baille, Marchand est envoyé au feu, toujours dans le même sens de jeu. Vingt mètres ont été gagnés en une trentaine de secondes. Le ballon va être cafouillé au sol, l'action repartira dans l'autre sens et sera interrompue par un coup de pied rasant de Ntamack, dégagé en touche par l'Angleterre. Ce ne sera que partie remise.
3. Dupont à la louche
Exactement 1'05 après la fin de l'action précédemment décrite, Thibaud Flament marque l'essai du break, après un nouvel épisode de jeu « en black » et un petit coup de pied derrière le ruck d'Antoine Dupont. Ce n'était pas la première fois que les Bleus tentaient cette combinaison durant le match.
16e minute : Ntamack (rond rouge) sprinte vers le camp anglais, anticipant une éventuelle « louche » de Dupont. Mais ce dernier ne le voit pas et choisit la passe vers Fickou.
39e minute : cette fois, Dupont choisit la « louche ». Dumortier est déjà en mouvement pour essayer d'être le premier à la retombée. En vain.
Pourquoi cette insistance ? La zone dans le dos des rucks est très dure à garder pour les défenses, surtout quand elles choisissent de placer leur demi de mêlée dans le premier rideau, comme l'Angleterre. L'espace laissé vide est immense, et le temps imparti pour réagir encore plus court quand l'équipe adverse y tape par son demi de mêlée, avec un chasseur ayant anticipé.
Après plusieurs temps de jeu en « black », Dupont a regardé dans le deuxième rideau anglais. Immédiatement, il cherche du regard son ouvreur, Ntamack. Et il lui fait comprendre que la « louche » est possible. À noter que Flament est encore en train de se replacer, et qu'il va aller assez vite pour se retrouver au bon endroit dans quelques instants.
Dupont tape, alors que Ntamack et Flament, déjà lancés, prennent un temps d'avance sur la défense. L'ailier Watson et le demi de mêlée remplaçant Mitchell, susceptibles d'assurer la couverture, sont soit dans le premier rideau, soit en retrait dans le couloir.
Sur ce plan de derrière les poteaux, on voit bien le large espace libre. Ntamack, à la lutte avec Steward, va volleyer vers Flament, pour l'essai du break définitif.
En novembre dernier, les Bleus avaient tenté le même coup. Qui avait failli marcher, mais s'était transformé en essai en contre de 70 mètres des Wallabies. Ils ont bien fait de persévérer.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-plus-grands-exploits-de-l-histoire-du-xv-de-france-contre-les-tops-nations/1385396
Les plus grosses victoires de l'histoire du XV de France contre les tops nations
En s'imposant 53 à 10 samedi à Twickenham, la France a réalisé l'une des plus grandes performances de son histoire. L'occasion de lister les plus grands exploits statistiques des Bleus contre les tops nations.
Rémi Laxague
On pensait, certes, possible une victoire française à Twickenham cette année, mettant fin à 18 ans de disette dans le Temple et dans le Tournoi des Six Nations, mais il était difficile de l'imaginer comme cela. Samedi, les Bleus ont réalisé une performance hors normes (victoire 10-53), inouïe, et qui fera date dans l'histoire des Crunchs et dans l'histoire du rugby bleu.
Car s'il y avait eu, déjà, des victoires formidables contre la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Afrique du Sud ainsi que des succès de prestige à l'extérieur, au pays de Galles, en Irlande ou en Écosse, ceux-là s'étaient pour la plupart conclus par de faibles écarts au score.
Mais les victoires fleuves contre des équipes de prestige sont bien plus rares. L'occasion de se remémorer les plus grands exploits (entendu ici comme victoire avec la plus grande marge au score) de l'histoire du XV de France contre les tops nations.
Pays de Galles - France : 0-51 (1998)
Dernière journée du Tournoi des Six Nations 1998. Le triomphe contre le pays de Galles permet aux Bleus de réaliser le Grand Chelem, le deuxième de suite après 1997, ce qui constitue le dernier doublé Grand Chelem de l'histoire de la compétition. Mais au-delà du résultat final, la rencontre va tourner à l'humiliation. Heureusement pour les supporters gallois, le match n'a pas lieu à l'Arm's Park de Cardiff qui est alors en travaux à l'approche de la Coupe du monde de rugby 1999 pour devenir le Millennium Stadium tel qu'on le connaît. Non, le match se dispute à Wembley, mais, manque de chance pour les Diables rouges, cette première rencontre du XV de France dans la mythique enceinte anglaise, n'a pour seul effet que de donner un supplément d'âme. Les Bleus inscrivent ainsi sept essais. Xavier Garbajosa et Jean-Luc Sadourny y vont chacun de leur doublé, en plus des essais de Thomas Lièvremont, de Fabien Galthié et de Stéphane Glas.
France - Irlande : 44-5 (2002)
Quatre ans plus tard. Le Tournoi se dispute à six, avec l'arrivée de l'Italie en 2000. Mais le contexte ressemble étrangement à celui conté plus haut. Là encore, les Bleus arrivent invaincus pour leur dernière rencontre du Tournoi, et espèrent réaliser le Grand Chelem. Au Stade de France, ils prennent tout de suite les devants avec le Biarrot Serge Betsen qui finit dans l'en-but dès la 3e minute. La réaction irlandaise (essai de Keith Wood à la 11e) ne fait que retarder l'échéance. Car les Bleus accélèrent à nouveau, en allant aplatir deux nouveaux essais avant la mi-temps (de Nicolas Brusque et Aurélien Rougerie, 28-5). Au retour des vestiaires, la nette domination tourne à la démonstration puisque les Bleus du capitaine Fabien Galthié rajoutent deux essais, Betsen et Brusque y allant chacun de leur doublé.
France - Écosse : 51-9 (2003)
Changement de décor pour la victoire record des Bleus contre le XV du Chardon. La rencontre se déroule en Australie lors de la Coupe du monde 2003. En phase de groupe, l'Écosse suit la cadence des Français en remportant ses deux premiers matches, mais sans convaincre. Contre les Bleus coachés par Bernard Laporte, ils résistent longtemps, regagnant les vestiaires menés par les Français (19-6) mais pas encore battus. Mais en seconde période, la bande à Galthié accélère et colle un 32 à 3 aux Celtes, avec des essais d'Harinordoquy, Brusque, Galthié et Michalak.
France - Afrique du sud : 30-10 (2002)
Rencontre contre le géant sud-africain oblige, la plus grande marge d'écart contre les « Sud-Af » est moins impressionnante que celles listées précédemment contre nos voisins britanniques. Il n'empêche, une victoire de 20 points d'écart contre le deuxième adversaire le plus farouche des Bleus*, c'est quelque chose ! En 2002, la France accueille l'Afrique du Sud au Vélodrome, à moins d'un an de la Coupe du monde. Bien lancée par la botte de Thomas Castaignède (12-3 à la pause), elle inscrit deux essais par Heymans (45e) et Clerc (76e), pour se démarquer au score malgré l'essai de Van Niekerk (67e). Durant la rencontre, les Boks déçoivent, certes, mais les Bleus impressionnent et s'offrent un record de points.
France - Australie : 34-6 (1976)
10 novembre 2012. Il s'en est fallu d'un point mais le record n'est pas tombé. Les Bleus de Philippe Saint-André réalisent une superbe tournée d'automne et battent les Australiens à Saint-Denis (33 à 6) avec des grandes prestations de Picamoles, Michalak et Fofana. On évoque alors ce record de 1976 (34-6) qui résiste encore aux assauts des jeunes générations. 36 ans plus tôt, au Parc des Princes, les Bleus de Jean-Pierre 'Casque d'or' Rives inscrivent plusieurs essais sublimes. Le capitaine français conclut lui-même le festival offensif en allant aplatir dans l'en-but adverse, en ramassant un ballon cafouillé sur une touche adverse. La victoire est totale, surtout une semaine après un résultat moins convaincant (18-15).
France - Nouvelle-Zélande : 40-25 (2021)
C'est LE match référence de la génération Dupont. LE match qui a officialisé le retour du XV de France au sein des grandes nations du rugby. Un festival offensif, un rugby total, un spectacle constant. De cette rencontre aux multiples superlatifs, les 80 000 spectateurs d'un Stade de France de nouveau plein à craquer retiendront ce qu'ils souhaiteront.
Le doublé d'un Peato Mauvaka sur un nuage (5 essais en 3 matches de la tournée d'automne), l'interception finale de Damian Penaud, les frissons provoqués par le retour des Blacks de 24-6 à 27-25 ou cette relance phénoménale de Romain Ntamack lançant Melvyn Jaminet d'une passe aveugle pleine de French flair, d'audace et de talent. Une pénalité de l'arrière français à la sirène permet aux Bleus de franchir la barre symbolique des 40 points. La victoire est totale, brillante et le record (+14 points) de 1994 - tournée durant laquelle est inscrit l'essai du bout du monde -est tombé.
Argentine - France : 10-49 (2012)
Une semaine après une courte défaite (23-20) lors de la tournée d'été 2012, les Bleus coachés par Philippe Saint-André arrivent revanchards à Tucuman pour affronter les Pumas. Bien lancés par Maxime Mermoz, Benjamin Fall et Yoann Huget inscrivent deux essais rapidement, imités par Maxime Machenaud avant la pause (3-30 à la mi-temps). Le Perpignanais Mermoz, décidément en jambes, intercepte un ballon pour filer sous les perches, avant qu'Huget n'y aille de son doublé en fin de rencontre, parfaitement servi par Michalak. Les Argentins sont dépassés, dans l'intensité, les duels et les courses. Seul un essai leur permettra de réduire l'écart. Le record établi à 39 points d'écart pour une victoire française en Argentine n'en est pas moins impressionnant.
*Parmi les adversaires que le XV de France a affrontés dans son histoire, seule la Nouvelle-Zélande a plus posé plus de difficultés aux Bleus (seulement 21 % de victoire) que l'Afrique du Sud (26 % de victoire).
Les plus grosses victoires de l'histoire du XV de France contre les tops nations
En s'imposant 53 à 10 samedi à Twickenham, la France a réalisé l'une des plus grandes performances de son histoire. L'occasion de lister les plus grands exploits statistiques des Bleus contre les tops nations.
Rémi Laxague
On pensait, certes, possible une victoire française à Twickenham cette année, mettant fin à 18 ans de disette dans le Temple et dans le Tournoi des Six Nations, mais il était difficile de l'imaginer comme cela. Samedi, les Bleus ont réalisé une performance hors normes (victoire 10-53), inouïe, et qui fera date dans l'histoire des Crunchs et dans l'histoire du rugby bleu.
Car s'il y avait eu, déjà, des victoires formidables contre la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Afrique du Sud ainsi que des succès de prestige à l'extérieur, au pays de Galles, en Irlande ou en Écosse, ceux-là s'étaient pour la plupart conclus par de faibles écarts au score.
Mais les victoires fleuves contre des équipes de prestige sont bien plus rares. L'occasion de se remémorer les plus grands exploits (entendu ici comme victoire avec la plus grande marge au score) de l'histoire du XV de France contre les tops nations.
Pays de Galles - France : 0-51 (1998)
Dernière journée du Tournoi des Six Nations 1998. Le triomphe contre le pays de Galles permet aux Bleus de réaliser le Grand Chelem, le deuxième de suite après 1997, ce qui constitue le dernier doublé Grand Chelem de l'histoire de la compétition. Mais au-delà du résultat final, la rencontre va tourner à l'humiliation. Heureusement pour les supporters gallois, le match n'a pas lieu à l'Arm's Park de Cardiff qui est alors en travaux à l'approche de la Coupe du monde de rugby 1999 pour devenir le Millennium Stadium tel qu'on le connaît. Non, le match se dispute à Wembley, mais, manque de chance pour les Diables rouges, cette première rencontre du XV de France dans la mythique enceinte anglaise, n'a pour seul effet que de donner un supplément d'âme. Les Bleus inscrivent ainsi sept essais. Xavier Garbajosa et Jean-Luc Sadourny y vont chacun de leur doublé, en plus des essais de Thomas Lièvremont, de Fabien Galthié et de Stéphane Glas.
France - Irlande : 44-5 (2002)
Quatre ans plus tard. Le Tournoi se dispute à six, avec l'arrivée de l'Italie en 2000. Mais le contexte ressemble étrangement à celui conté plus haut. Là encore, les Bleus arrivent invaincus pour leur dernière rencontre du Tournoi, et espèrent réaliser le Grand Chelem. Au Stade de France, ils prennent tout de suite les devants avec le Biarrot Serge Betsen qui finit dans l'en-but dès la 3e minute. La réaction irlandaise (essai de Keith Wood à la 11e) ne fait que retarder l'échéance. Car les Bleus accélèrent à nouveau, en allant aplatir deux nouveaux essais avant la mi-temps (de Nicolas Brusque et Aurélien Rougerie, 28-5). Au retour des vestiaires, la nette domination tourne à la démonstration puisque les Bleus du capitaine Fabien Galthié rajoutent deux essais, Betsen et Brusque y allant chacun de leur doublé.
France - Écosse : 51-9 (2003)
Changement de décor pour la victoire record des Bleus contre le XV du Chardon. La rencontre se déroule en Australie lors de la Coupe du monde 2003. En phase de groupe, l'Écosse suit la cadence des Français en remportant ses deux premiers matches, mais sans convaincre. Contre les Bleus coachés par Bernard Laporte, ils résistent longtemps, regagnant les vestiaires menés par les Français (19-6) mais pas encore battus. Mais en seconde période, la bande à Galthié accélère et colle un 32 à 3 aux Celtes, avec des essais d'Harinordoquy, Brusque, Galthié et Michalak.
France - Afrique du sud : 30-10 (2002)
Rencontre contre le géant sud-africain oblige, la plus grande marge d'écart contre les « Sud-Af » est moins impressionnante que celles listées précédemment contre nos voisins britanniques. Il n'empêche, une victoire de 20 points d'écart contre le deuxième adversaire le plus farouche des Bleus*, c'est quelque chose ! En 2002, la France accueille l'Afrique du Sud au Vélodrome, à moins d'un an de la Coupe du monde. Bien lancée par la botte de Thomas Castaignède (12-3 à la pause), elle inscrit deux essais par Heymans (45e) et Clerc (76e), pour se démarquer au score malgré l'essai de Van Niekerk (67e). Durant la rencontre, les Boks déçoivent, certes, mais les Bleus impressionnent et s'offrent un record de points.
France - Australie : 34-6 (1976)
10 novembre 2012. Il s'en est fallu d'un point mais le record n'est pas tombé. Les Bleus de Philippe Saint-André réalisent une superbe tournée d'automne et battent les Australiens à Saint-Denis (33 à 6) avec des grandes prestations de Picamoles, Michalak et Fofana. On évoque alors ce record de 1976 (34-6) qui résiste encore aux assauts des jeunes générations. 36 ans plus tôt, au Parc des Princes, les Bleus de Jean-Pierre 'Casque d'or' Rives inscrivent plusieurs essais sublimes. Le capitaine français conclut lui-même le festival offensif en allant aplatir dans l'en-but adverse, en ramassant un ballon cafouillé sur une touche adverse. La victoire est totale, surtout une semaine après un résultat moins convaincant (18-15).
France - Nouvelle-Zélande : 40-25 (2021)
C'est LE match référence de la génération Dupont. LE match qui a officialisé le retour du XV de France au sein des grandes nations du rugby. Un festival offensif, un rugby total, un spectacle constant. De cette rencontre aux multiples superlatifs, les 80 000 spectateurs d'un Stade de France de nouveau plein à craquer retiendront ce qu'ils souhaiteront.
Le doublé d'un Peato Mauvaka sur un nuage (5 essais en 3 matches de la tournée d'automne), l'interception finale de Damian Penaud, les frissons provoqués par le retour des Blacks de 24-6 à 27-25 ou cette relance phénoménale de Romain Ntamack lançant Melvyn Jaminet d'une passe aveugle pleine de French flair, d'audace et de talent. Une pénalité de l'arrière français à la sirène permet aux Bleus de franchir la barre symbolique des 40 points. La victoire est totale, brillante et le record (+14 points) de 1994 - tournée durant laquelle est inscrit l'essai du bout du monde -est tombé.
Argentine - France : 10-49 (2012)
Une semaine après une courte défaite (23-20) lors de la tournée d'été 2012, les Bleus coachés par Philippe Saint-André arrivent revanchards à Tucuman pour affronter les Pumas. Bien lancés par Maxime Mermoz, Benjamin Fall et Yoann Huget inscrivent deux essais rapidement, imités par Maxime Machenaud avant la pause (3-30 à la mi-temps). Le Perpignanais Mermoz, décidément en jambes, intercepte un ballon pour filer sous les perches, avant qu'Huget n'y aille de son doublé en fin de rencontre, parfaitement servi par Michalak. Les Argentins sont dépassés, dans l'intensité, les duels et les courses. Seul un essai leur permettra de réduire l'écart. Le record établi à 39 points d'écart pour une victoire française en Argentine n'en est pas moins impressionnant.
*Parmi les adversaires que le XV de France a affrontés dans son histoire, seule la Nouvelle-Zélande a plus posé plus de difficultés aux Bleus (seulement 21 % de victoire) que l'Afrique du Sud (26 % de victoire).
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-jeu-au-sol-symbole-de-la-victoire-des-bleus-contre-les-anglais/1385381
Le jeu au sol, symbole de la victoire des Bleus contre les Anglais
Décevants contre l'Italie et l'Irlande en raison des nouvelles règles du jeu au sol. Les Bleus de Fabien Galthié ont redressé la barre dans ce secteur pour aller chercher une victoire historique en Angleterre (53-10).
Romain Bergogne, envoyé spécial à Twickenham
Les dix-huit fautes de Rome, les coups de sifflet incessants de Matthew Carley et le sentiment d'incompréhension autour des nouvelles directives arbitrales dans les rucks semblent bien loin. Trois matches plus tard, les Bleus ont (déjà) réglé la mire sur ces situations dans le jeu au sol où les arbitres ont donc un regard plus sévère sur les attitudes des défenseurs et un compte à rebours un peu plus long avant de récompenser le joueur qui vient au contest. Le néo-zélandais Ben O'Keeffe n'a pas dégagé la même intransigeance que M. Carley, signe que le match en Italie était dans l'extrême en ce qui concerne l'interprétation arbitrable, ce qu'espérait d'ailleurs le staff des Bleus lors du débriefing romain.
Évidemment, le retour de Jonathan Danty - trois ballons grattés à lui tout seul - n'est pas une coïncidence dans l'évaluation statistique de la bataille du sol où les Anglais ont perdu six ballons au total. Mais il n'est pas la seule explication.
« Quand l'arbitrage change, on peut essayer de s'améliorer et c'est ce qu'on a fait au cours des quatre matches, soulignait samedi le sélectionneur Fabien Galthié. C'est très bien d'avoir cette progression. » Une semaine après l'Italie, les Bleus s'étaient adaptés aussi vite que possible pour le choc en Irlande en allant beaucoup moins au contest. Le nombre de pénalités était descendu à sept avec l'énorme inconvénient de ne pas avoir ralenti les sorties de balle des hommes en vert et leurs lancements huilés. À Twickenham, c'est comme si les Français avaient retrouvé ce bon équilibre pour finalement attaquer les bonnes situations.
Le sélectionneur anglais Steve Borthwick a d'ailleurs déploré de n'avoir quasiment aucune succession de ballons rapides, la faute au travail de l'ombre des Marchand, Alldritt et autres Danty. Tout n'a pas été parfait non plus - le dernier nommé a aussi été pénalisé deux fois - mais quand ces Bleus-là dominent la bataille du sol sans être (trop) pénalisés, ils relancent la machine infernale qui a étouffé beaucoup d'adversaires depuis trois ans. Et cela la rend aussi plus efficace offensivement puisque quasiment trois rucks sur quatre Français (74 %) ont duré moins de trois secondes. Une statistique jamais vue depuis début 2021, au moins.
Le jeu au sol, symbole de la victoire des Bleus contre les Anglais
Décevants contre l'Italie et l'Irlande en raison des nouvelles règles du jeu au sol. Les Bleus de Fabien Galthié ont redressé la barre dans ce secteur pour aller chercher une victoire historique en Angleterre (53-10).
Romain Bergogne, envoyé spécial à Twickenham
Les dix-huit fautes de Rome, les coups de sifflet incessants de Matthew Carley et le sentiment d'incompréhension autour des nouvelles directives arbitrales dans les rucks semblent bien loin. Trois matches plus tard, les Bleus ont (déjà) réglé la mire sur ces situations dans le jeu au sol où les arbitres ont donc un regard plus sévère sur les attitudes des défenseurs et un compte à rebours un peu plus long avant de récompenser le joueur qui vient au contest. Le néo-zélandais Ben O'Keeffe n'a pas dégagé la même intransigeance que M. Carley, signe que le match en Italie était dans l'extrême en ce qui concerne l'interprétation arbitrable, ce qu'espérait d'ailleurs le staff des Bleus lors du débriefing romain.
Évidemment, le retour de Jonathan Danty - trois ballons grattés à lui tout seul - n'est pas une coïncidence dans l'évaluation statistique de la bataille du sol où les Anglais ont perdu six ballons au total. Mais il n'est pas la seule explication.
« Quand l'arbitrage change, on peut essayer de s'améliorer et c'est ce qu'on a fait au cours des quatre matches, soulignait samedi le sélectionneur Fabien Galthié. C'est très bien d'avoir cette progression. » Une semaine après l'Italie, les Bleus s'étaient adaptés aussi vite que possible pour le choc en Irlande en allant beaucoup moins au contest. Le nombre de pénalités était descendu à sept avec l'énorme inconvénient de ne pas avoir ralenti les sorties de balle des hommes en vert et leurs lancements huilés. À Twickenham, c'est comme si les Français avaient retrouvé ce bon équilibre pour finalement attaquer les bonnes situations.
Le sélectionneur anglais Steve Borthwick a d'ailleurs déploré de n'avoir quasiment aucune succession de ballons rapides, la faute au travail de l'ombre des Marchand, Alldritt et autres Danty. Tout n'a pas été parfait non plus - le dernier nommé a aussi été pénalisé deux fois - mais quand ces Bleus-là dominent la bataille du sol sans être (trop) pénalisés, ils relancent la machine infernale qui a étouffé beaucoup d'adversaires depuis trois ans. Et cela la rend aussi plus efficace offensivement puisque quasiment trois rucks sur quatre Français (74 %) ont duré moins de trois secondes. Une statistique jamais vue depuis début 2021, au moins.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/france-angleterre-pour-les-bleus-c-etait-un-jour-de-recital-un-apres-midi-pour-entrer-dans-l-histoire-14385536.php
Tournoi des 6-Nations. Pour les Bleus, c’était un jour de récital, un après-midi pour entrer dans l’histoire
Par Arnaud David, envoyé spécial - a.david@sudouest.fr
À la recherche d’un coup d’éclat après un début de tournoi en demi-teinte, Antoine Dupont et ses camarades ont signé un succès historique aux dépens de l’Angleterre ce samedi à Twickenham
Existe-t-il un meilleur endroit que Twickenham pour écrire l’histoire, surtout quand la maison mère du rugby anglais a été si souvent le théâtre de vos douleurs et de vos humiliations ?
Dix-huit ans après la dernière victoire de la France dans le « Temple », Antoine Dupont et ses camarades ont signé samedi un exploit retentissant en infligeant à l’équipe d’Angleterre sa plus large défaite chez elle. C’était jour de récital, un éblouissement graduel et les images de ce feu d’artifice tiré sous une pluie battante vont nous accompagner pendant un moment.
Proportions inédites
Car la démonstration a eu des proportions inédites. Sept essais à un, une contre-attaque de soixante-dix mètres pour commencer, une attaque en première main jouée à la perfection pour finir, et au milieu à peine quelques frissons d’inquiétude : on va se pincer pendant quelques jours pour le croire. Et en voyant les Bleus faire le tour d’honneur, saluer tous leurs supporters, nos souvenirs nous ont ramenés quatre ans en arrière, à ce désastre qui avait précipité l’arrivée de Fabien Galthié aux côtés de Jacques Brunel et accéléré l’éclosion de la charnière Antoine Dupont – Romain Ntamatck.
Le capitaine des Bleus n’a pas manqué d’évoquer ce moment. « Il ne faut pas avoir la mémoire courte, oublier d’où on vient », a rappelé le demi-de-mêlée toulousain. Il y a quatre ans, on avait pris trente points en trente minutes, à la mi-temps on ne voulait plus sortir du vestiaire. »
L’heure n’est pas venue d’écrire la chronique du mandat de Fabien Galthié, et de s’attarder sur ce coup de pied au cul salvateur. Dans un peu plus de cinq mois, le Quinze de France a une Coupe du monde à son horizon. Après un début de tournoi en demi-teinte, une défaite douloureuse en Irlande, des succès poussifs sur l’Italie et l’Écosse, on attendait des Bleus une réponse aux doutes qui frappaient à la porte.
Ce qu’ils ont apporté samedi, c’est un « statement » comme disent les Britanniques. Plus qu’une réponse. Quelque chose qui tient à la fois de la déclaration d’intention et du coup de poing sur la table. Comptablement, ce succès les replace dans la course pour le gain du tournoi, juste à la hauteur des Irlandais, derniers invaincus de cette édition. Ils iront dimanche défier les Écossais à Murrayfield.
« Ce stade, il récompense la bravoure, les équipes qui se livrent collectivement. »
Mais on a envie de dire que cet enjeu-là, est presque secondaire. Ce qui importe, c’est la manière dont Antoine Dupont et ses camarades ont su élever tous leurs standards de jeu pour réaliser un match référence. Tous les cadres de cette équipe ont hissé leur niveau à une hauteur où ils n’avaient pas mis le nez depuis un an. De Thomas Ramos à Julien Marchand en passant par Greg Alldritt, Charles Ollivon Jonathan Danty ou Gaël Fickou, on a envie chanter leurs louanges. Et Dupont qui n’était plus tout à fait cet hiver le meilleur joueur du monde, a retrouvé cette dimension qui le situe sur une planète à part.
« Quand on vient à Twickenham, on ne rêve pas. C’est un lieu mystique. Ce stade, il récompense la bravoure, les équipes qui se livrent collectivement. On a été une équipe brave, une équipe conquérante », a salué l’entraîneur du XV de France.
Où situer cette victoire dans le palmarès des Bleus depuis que Fabien Galthié en a pris les commandes ? Sur le podium probablement, même si la performance des Français doit être relativisée à l’aune de la médiocrité d’une équipe d’Angleterre qui a perdu pied à mesure que les Bleus construisaient leur victoire posément, en s’appuyant tout ce qui avait fait leur force l’hiver dernier. La qualité de leur défense, leur autorité dans le jeu au sol, leur capacité à accélérer et à jouer juste dans le désordre. Ils ont su aussi varier leurs options tactiques pour sortir de leur camp en protégeant Antoine Dupont.
Scénario parfait
Ils ont su écrire le scénario parfait avec cet essai de Ramos après une minute et 42 secondes de jeu, puis un autre de l’épatant Thibaud Flament alors que les Anglais tentaient de refaire surface. Ils ont frappé une troisième fois, par Charles Ollivon juste avant la mi-temps derrière une mêlée dominatrice.
Tout n’a pas été parfait. Les Bleus ont connu des temps faible, ils ont commis des erreurs mais les joueurs de Steve Borthwick, fébriles, n’ont jamais su en profiter. Car c’était aussi un jour où tout rigole. Et quatre essais ont jalonné une deuxième mi-temps parfaite avec pour conclure le show des Bleus cet essai de Damian Penaud sur une merveille d’attaque en première main. Il y avait tout : la justesse des courses, des leurres, le tempo des passes. Fabien Galthié l’a assuré : « C’était une journée parfaite à Twickenham ».
Tournoi des 6-Nations. Pour les Bleus, c’était un jour de récital, un après-midi pour entrer dans l’histoire
Par Arnaud David, envoyé spécial - a.david@sudouest.fr
À la recherche d’un coup d’éclat après un début de tournoi en demi-teinte, Antoine Dupont et ses camarades ont signé un succès historique aux dépens de l’Angleterre ce samedi à Twickenham
Existe-t-il un meilleur endroit que Twickenham pour écrire l’histoire, surtout quand la maison mère du rugby anglais a été si souvent le théâtre de vos douleurs et de vos humiliations ?
Dix-huit ans après la dernière victoire de la France dans le « Temple », Antoine Dupont et ses camarades ont signé samedi un exploit retentissant en infligeant à l’équipe d’Angleterre sa plus large défaite chez elle. C’était jour de récital, un éblouissement graduel et les images de ce feu d’artifice tiré sous une pluie battante vont nous accompagner pendant un moment.
Proportions inédites
Car la démonstration a eu des proportions inédites. Sept essais à un, une contre-attaque de soixante-dix mètres pour commencer, une attaque en première main jouée à la perfection pour finir, et au milieu à peine quelques frissons d’inquiétude : on va se pincer pendant quelques jours pour le croire. Et en voyant les Bleus faire le tour d’honneur, saluer tous leurs supporters, nos souvenirs nous ont ramenés quatre ans en arrière, à ce désastre qui avait précipité l’arrivée de Fabien Galthié aux côtés de Jacques Brunel et accéléré l’éclosion de la charnière Antoine Dupont – Romain Ntamatck.
Le capitaine des Bleus n’a pas manqué d’évoquer ce moment. « Il ne faut pas avoir la mémoire courte, oublier d’où on vient », a rappelé le demi-de-mêlée toulousain. Il y a quatre ans, on avait pris trente points en trente minutes, à la mi-temps on ne voulait plus sortir du vestiaire. »
L’heure n’est pas venue d’écrire la chronique du mandat de Fabien Galthié, et de s’attarder sur ce coup de pied au cul salvateur. Dans un peu plus de cinq mois, le Quinze de France a une Coupe du monde à son horizon. Après un début de tournoi en demi-teinte, une défaite douloureuse en Irlande, des succès poussifs sur l’Italie et l’Écosse, on attendait des Bleus une réponse aux doutes qui frappaient à la porte.
Ce qu’ils ont apporté samedi, c’est un « statement » comme disent les Britanniques. Plus qu’une réponse. Quelque chose qui tient à la fois de la déclaration d’intention et du coup de poing sur la table. Comptablement, ce succès les replace dans la course pour le gain du tournoi, juste à la hauteur des Irlandais, derniers invaincus de cette édition. Ils iront dimanche défier les Écossais à Murrayfield.
« Ce stade, il récompense la bravoure, les équipes qui se livrent collectivement. »
Mais on a envie de dire que cet enjeu-là, est presque secondaire. Ce qui importe, c’est la manière dont Antoine Dupont et ses camarades ont su élever tous leurs standards de jeu pour réaliser un match référence. Tous les cadres de cette équipe ont hissé leur niveau à une hauteur où ils n’avaient pas mis le nez depuis un an. De Thomas Ramos à Julien Marchand en passant par Greg Alldritt, Charles Ollivon Jonathan Danty ou Gaël Fickou, on a envie chanter leurs louanges. Et Dupont qui n’était plus tout à fait cet hiver le meilleur joueur du monde, a retrouvé cette dimension qui le situe sur une planète à part.
« Quand on vient à Twickenham, on ne rêve pas. C’est un lieu mystique. Ce stade, il récompense la bravoure, les équipes qui se livrent collectivement. On a été une équipe brave, une équipe conquérante », a salué l’entraîneur du XV de France.
Où situer cette victoire dans le palmarès des Bleus depuis que Fabien Galthié en a pris les commandes ? Sur le podium probablement, même si la performance des Français doit être relativisée à l’aune de la médiocrité d’une équipe d’Angleterre qui a perdu pied à mesure que les Bleus construisaient leur victoire posément, en s’appuyant tout ce qui avait fait leur force l’hiver dernier. La qualité de leur défense, leur autorité dans le jeu au sol, leur capacité à accélérer et à jouer juste dans le désordre. Ils ont su aussi varier leurs options tactiques pour sortir de leur camp en protégeant Antoine Dupont.
Scénario parfait
Ils ont su écrire le scénario parfait avec cet essai de Ramos après une minute et 42 secondes de jeu, puis un autre de l’épatant Thibaud Flament alors que les Anglais tentaient de refaire surface. Ils ont frappé une troisième fois, par Charles Ollivon juste avant la mi-temps derrière une mêlée dominatrice.
Tout n’a pas été parfait. Les Bleus ont connu des temps faible, ils ont commis des erreurs mais les joueurs de Steve Borthwick, fébriles, n’ont jamais su en profiter. Car c’était aussi un jour où tout rigole. Et quatre essais ont jalonné une deuxième mi-temps parfaite avec pour conclure le show des Bleus cet essai de Damian Penaud sur une merveille d’attaque en première main. Il y avait tout : la justesse des courses, des leurres, le tempo des passes. Fabien Galthié l’a assuré : « C’était une journée parfaite à Twickenham ».
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
"C'était mieux avant" : Irlande-Angleterre, bien plus qu'une rivalité sportive
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/c-etait-mieux-avant-irlande-angleterre-bien-plus-qu-une-rivalite-sportive_VN-202303120191.html
Angleterre 10-53 France : Un succès historique pour le sport français ? Les GG débattent !
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/tournoi-des-6-nations/ang-10-53-fra-un-succes-historique-pour-le-sport-francais-les-gg-debattent_VN-202303120199.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/c-etait-mieux-avant-irlande-angleterre-bien-plus-qu-une-rivalite-sportive_VN-202303120191.html
Angleterre 10-53 France : Un succès historique pour le sport français ? Les GG débattent !
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Plus de 7 millions de téléspectateurs pour la victoire des Bleus à Twickenham
https://www.lequipe.fr/Medias/Actualites/Plus-de-7-millions-de-telespectateurs-pour-la-victoire-des-bleus-a-twickenham/1385445
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Tournoi des six nations : la presse anglaise revient sur le « jour le plus sombre » de l’histoire de son rugby
https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/03/12/tournoi-des-six-nations-la-presse-anglaise-revient-sur-le-jour-le-plus-sombre-de-l-histoire-de-son-rugby_6165170_3242.html
https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/03/12/tournoi-des-six-nations-la-presse-anglaise-revient-sur-le-jour-le-plus-sombre-de-l-histoire-de-son-rugby_6165170_3242.html
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/03/11/tournoi-des-six-nations-2023-la-france-rosse-le-xv-de-la-rose-en-son-temple_6165124_3242.html
Tournoi des six nations 2023 : la France bat sèchement le XV de la Rose en son temple
L’équipe de France de rugby s’est largement imposée, samedi à Twickenham, face à sa rivale anglaise (53-10). Une victoire à l’ampleur historique, qui permet aux Bleus de marquer leur territoire, à six mois du Mondial.
Par Clément Martel(Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial)
Le ciel leur est tombé sur la tête. Quelques minutes avant le début de la rencontre, la luminosité avait subitement baissé au-dessus de Twickenham, augurant d’une après-midi sombre. Mais les supporteurs rassemblés dans le temple du rugby anglais n’auraient jamais pu anticiper l’ampleur de la déroute que leur XV de la Rose allait subir. Au terme de « l’un [ses] matchs les plus aboutis », selon l’arrière Thomas Ramos, l’équipe de France masculine de rugby a infligé, samedi 11 mars, une défaite historique à l’Angleterre sur ses terres (53-10).
« Vous nous avez détruits, c’était brutal ! Ça a commencé fort et dès le début, on a compris qu’on n’avait aucune chance », résumait dans les travées du stade un supporteur anglais après la partie, davantage hébété que dépité. Jamais en plus de cent cinquante ans d’histoire, le rugby anglais n’avait subi pareille déconfiture à domicile (et seules deux défaites ont été plus sévères).
A la différence de l’entente très cordiale affichée la veille à Paris entre Emmanuel Macron et Rishi Sunak, il a été rapidement très clair que les Français n’étaient pas venus à Twickenham pour faire dans la diplomatie. Moins de deux minutes s’étaient écoulées que Thomas Ramos interrompait les premiers chants des fans anglais, en aplatissant le premier essai de la soirée à la suite d’une relance de 60 mètres. Six autres suivront pour les Bleus, consistants jusqu’à la sirène – Damian Penaud y allant de son doublé dans les huit dernières minutes, après que Thibaud Flament et Charles Ollivon ont chacun vu double.
« Une journée parfaite à Twickenham »
« C’est une journée parfaite à Twickenham, c’est rare », s’est délecté Fabien Galthié après la rencontre. Tout a réussi à ses troupes, samedi, dans « le temple du rugby » où la France n’avait plus gagné en match officiel depuis 2005. Grattages de ballons, rebonds ou même roublardise – comme le deuxième essai d’Ollivon, aplatissant dans l’en-but un ballon « emprunté » à un Anglais : rien ne semblait pouvoir ternir la soirée des Bleus, pas même les trombes d’eau survenues après un quart d’heure de jeu.
En moins d’une mi-temps, les Français ont plié la rencontre, livrant une démonstration à des Anglais empruntés, dépassés, puis déboussolés. « Quand on démarre fort comme ça et qu’on affronte une équipe qui doute un peu, on a senti le poids qu’on leur a mis sur la tête », s’est félicité le troisième-ligne François Cros, satisfait que ses partenaires et lui soient parvenus – à la différence de nombreux matchs du tournoi cette année – à maintenir la cadence de bout en bout. « Ce soir, tous les ingrédients étaient réunis, et ça a rendu une belle copie. »
Difficile d’imaginer une meilleure copie, quand on s’impose avec une telle marge dans une enceinte mythique. « On était un peu entre deux depuis le début de tournoi, avec la défaite en Irlande. On savait qu’on était capable de mieux, a exposé Thomas Ramos. Et aujourd’hui, on a montré le niveau de cette équipe. » Pour l’arrière toulousain, impérial sous les ballons hauts comme dans le jeu samedi, « c’est sur des matchs comme ça qu’on va pouvoir s’appuyer pour que l’équipe prenne confiance. » Après « avoir trébuché en Irlande » lors du deuxième match de la compétition (défaite 19-32), comme l’a tourné François Cros, les Bleus ont soigné leur différence de points, et demeurent en lice pour conserver leur titre.
Les tribunes se vident avant la fin du match
Les Bleus ont éparpillé la Rose sur sa pelouse, laissant les partenaires d’Ellis Genge comme autant de pétales pantelants. Au terme d’une performance parfois surréelle, où « on sentait que tout nous réussissait, même les rebonds », a reconnu Antoine Dupont – une « réussite provoquée », selon le capitaine français –, les Bleus ont mis en lumière le gouffre qui sépare l’Angleterre des plus grandes nations mondiale. « On a perdu pied sur tous les plans, et notamment dans les contacts. Et à ce niveau, ça a fait boule de neige et on a dû batailler pour revenir », a exposé le pilier Ellis Genge. Celui qui aura étrenné ses galons de capitaine dans une déroute a refusé de « pointer quelqu’un du doigt ou de chercher des responsables » quand toute l’équipe a sombré.
« J’ai dit avant le match que ce serait un défi incroyable, et [les Bleus] l’ont prouvé en jouant superbement, a soufflé le sélectionneur anglais, Steve Borthwick, qui a remplacé Eddie Jones à l’automne. On connaît notre place désormais. » Et l’ampleur de la tâche à accomplir, à six mois du début de la Coupe du monde. A une semaine d’affronter l’Irlande à Dublin – qui pourrait y jouer le grand chelem si d’aventure elle s’impose dimanche en Ecosse –, les Anglais devront se remettre d’aplomb, après avoir subi la plus grosse défaite de leur histoire à domicile.
Avant le début de la partie, une « banda » à l’anglaise invitée en bord du terrain a interprété une version cuivrée d’Eye of the tiger. Les prémices d’une soirée en fanfare, mais pour l’équipe de France. « On sentait qu’il était temps pour nous de sortir une performance qui résonne un peu », a savouré le troisième ligne François Cros. Avec sept essais, comme autant de coups de gong, et la barre des cinquante points dépassée, elle a beaucoup résonné. Comme les échos de cette Marseillaise en toute fin de rencontre, les applaudissements du stade anglais pour le capitaine français, Antoine Dupont, à sa sortie, ou le fait que les tribunes de Twickenham se dégarnissent avant le coup de sifflet final – chose rarissime chez les Anglais.
« On a aussi pris de sacrées branlées »
Les Bleus ont pris conscience de l’ampleur de leur victoire. « On sait qu’on a fait un truc historique, on sait que c’est phénoménal, mais on a beaucoup de respect pour les Anglais, a insisté le pilier Cyril Baille. On est aussi passés par des moments comme ça, on a aussi pris de sacrées branlées. » Mais à l’image d’une météo anglaise capricieuse, après la pluie, le beau temps perce. Et la victoire historique de samedi sur la pelouse de leur plus grand rival vient effacer chez nombre de supporteurs français des années de pain noir.
Cette victoire record, les Bleus entendent la savourer, mais ne pas s’arrêter dessus. « On en discutera quand on aura arrêté, qu’on sera autour d’une bière et qu’on parlera de nos vieilles gloires, a souri Antoine Dupont, appelant à ne pas avoir la mémoire courte. Il y a quatre ans, on avait pris trente points au bout de trente minutes [8-44 lors du Tournoi 2019] et on baissait tous la tête à la mi-temps, on ne voulait même pas ressortir du vestiaire. »
Pour le capitaine français, la victoire de samedi « n’est qu’une étape de plus sur [leur] route ». A travers ce dernier gros test avant la Coupe du monde, les coéquipiers du maestro toulousain ont rappelé au rugby mondial qu’ils sont plus que jamais candidats à une première couronne mondiale à l’automne. « On avait décidé qu’on avait envie de sortir “Le match” aujourd’hui, pour un tas de raisons », a conclu Fabien Galthié. En dépit des nuages amoncelés au-dessus de Twickenham, le ciel anglais était bleu samedi.
Clément Martel(Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial)
Tournoi des six nations 2023 : la France bat sèchement le XV de la Rose en son temple
L’équipe de France de rugby s’est largement imposée, samedi à Twickenham, face à sa rivale anglaise (53-10). Une victoire à l’ampleur historique, qui permet aux Bleus de marquer leur territoire, à six mois du Mondial.
Par Clément Martel(Twickenham (Royaume-Uni), envoyé spécial)
Le ciel leur est tombé sur la tête. Quelques minutes avant le début de la rencontre, la luminosité avait subitement baissé au-dessus de Twickenham, augurant d’une après-midi sombre. Mais les supporteurs rassemblés dans le temple du rugby anglais n’auraient jamais pu anticiper l’ampleur de la déroute que leur XV de la Rose allait subir. Au terme de « l’un [ses] matchs les plus aboutis », selon l’arrière Thomas Ramos, l’équipe de France masculine de rugby a infligé, samedi 11 mars, une défaite historique à l’Angleterre sur ses terres (53-10).
« Vous nous avez détruits, c’était brutal ! Ça a commencé fort et dès le début, on a compris qu’on n’avait aucune chance », résumait dans les travées du stade un supporteur anglais après la partie, davantage hébété que dépité. Jamais en plus de cent cinquante ans d’histoire, le rugby anglais n’avait subi pareille déconfiture à domicile (et seules deux défaites ont été plus sévères).
A la différence de l’entente très cordiale affichée la veille à Paris entre Emmanuel Macron et Rishi Sunak, il a été rapidement très clair que les Français n’étaient pas venus à Twickenham pour faire dans la diplomatie. Moins de deux minutes s’étaient écoulées que Thomas Ramos interrompait les premiers chants des fans anglais, en aplatissant le premier essai de la soirée à la suite d’une relance de 60 mètres. Six autres suivront pour les Bleus, consistants jusqu’à la sirène – Damian Penaud y allant de son doublé dans les huit dernières minutes, après que Thibaud Flament et Charles Ollivon ont chacun vu double.
« Une journée parfaite à Twickenham »
« C’est une journée parfaite à Twickenham, c’est rare », s’est délecté Fabien Galthié après la rencontre. Tout a réussi à ses troupes, samedi, dans « le temple du rugby » où la France n’avait plus gagné en match officiel depuis 2005. Grattages de ballons, rebonds ou même roublardise – comme le deuxième essai d’Ollivon, aplatissant dans l’en-but un ballon « emprunté » à un Anglais : rien ne semblait pouvoir ternir la soirée des Bleus, pas même les trombes d’eau survenues après un quart d’heure de jeu.
En moins d’une mi-temps, les Français ont plié la rencontre, livrant une démonstration à des Anglais empruntés, dépassés, puis déboussolés. « Quand on démarre fort comme ça et qu’on affronte une équipe qui doute un peu, on a senti le poids qu’on leur a mis sur la tête », s’est félicité le troisième-ligne François Cros, satisfait que ses partenaires et lui soient parvenus – à la différence de nombreux matchs du tournoi cette année – à maintenir la cadence de bout en bout. « Ce soir, tous les ingrédients étaient réunis, et ça a rendu une belle copie. »
Difficile d’imaginer une meilleure copie, quand on s’impose avec une telle marge dans une enceinte mythique. « On était un peu entre deux depuis le début de tournoi, avec la défaite en Irlande. On savait qu’on était capable de mieux, a exposé Thomas Ramos. Et aujourd’hui, on a montré le niveau de cette équipe. » Pour l’arrière toulousain, impérial sous les ballons hauts comme dans le jeu samedi, « c’est sur des matchs comme ça qu’on va pouvoir s’appuyer pour que l’équipe prenne confiance. » Après « avoir trébuché en Irlande » lors du deuxième match de la compétition (défaite 19-32), comme l’a tourné François Cros, les Bleus ont soigné leur différence de points, et demeurent en lice pour conserver leur titre.
Les tribunes se vident avant la fin du match
Les Bleus ont éparpillé la Rose sur sa pelouse, laissant les partenaires d’Ellis Genge comme autant de pétales pantelants. Au terme d’une performance parfois surréelle, où « on sentait que tout nous réussissait, même les rebonds », a reconnu Antoine Dupont – une « réussite provoquée », selon le capitaine français –, les Bleus ont mis en lumière le gouffre qui sépare l’Angleterre des plus grandes nations mondiale. « On a perdu pied sur tous les plans, et notamment dans les contacts. Et à ce niveau, ça a fait boule de neige et on a dû batailler pour revenir », a exposé le pilier Ellis Genge. Celui qui aura étrenné ses galons de capitaine dans une déroute a refusé de « pointer quelqu’un du doigt ou de chercher des responsables » quand toute l’équipe a sombré.
« J’ai dit avant le match que ce serait un défi incroyable, et [les Bleus] l’ont prouvé en jouant superbement, a soufflé le sélectionneur anglais, Steve Borthwick, qui a remplacé Eddie Jones à l’automne. On connaît notre place désormais. » Et l’ampleur de la tâche à accomplir, à six mois du début de la Coupe du monde. A une semaine d’affronter l’Irlande à Dublin – qui pourrait y jouer le grand chelem si d’aventure elle s’impose dimanche en Ecosse –, les Anglais devront se remettre d’aplomb, après avoir subi la plus grosse défaite de leur histoire à domicile.
Avant le début de la partie, une « banda » à l’anglaise invitée en bord du terrain a interprété une version cuivrée d’Eye of the tiger. Les prémices d’une soirée en fanfare, mais pour l’équipe de France. « On sentait qu’il était temps pour nous de sortir une performance qui résonne un peu », a savouré le troisième ligne François Cros. Avec sept essais, comme autant de coups de gong, et la barre des cinquante points dépassée, elle a beaucoup résonné. Comme les échos de cette Marseillaise en toute fin de rencontre, les applaudissements du stade anglais pour le capitaine français, Antoine Dupont, à sa sortie, ou le fait que les tribunes de Twickenham se dégarnissent avant le coup de sifflet final – chose rarissime chez les Anglais.
« On a aussi pris de sacrées branlées »
Les Bleus ont pris conscience de l’ampleur de leur victoire. « On sait qu’on a fait un truc historique, on sait que c’est phénoménal, mais on a beaucoup de respect pour les Anglais, a insisté le pilier Cyril Baille. On est aussi passés par des moments comme ça, on a aussi pris de sacrées branlées. » Mais à l’image d’une météo anglaise capricieuse, après la pluie, le beau temps perce. Et la victoire historique de samedi sur la pelouse de leur plus grand rival vient effacer chez nombre de supporteurs français des années de pain noir.
Cette victoire record, les Bleus entendent la savourer, mais ne pas s’arrêter dessus. « On en discutera quand on aura arrêté, qu’on sera autour d’une bière et qu’on parlera de nos vieilles gloires, a souri Antoine Dupont, appelant à ne pas avoir la mémoire courte. Il y a quatre ans, on avait pris trente points au bout de trente minutes [8-44 lors du Tournoi 2019] et on baissait tous la tête à la mi-temps, on ne voulait même pas ressortir du vestiaire. »
Pour le capitaine français, la victoire de samedi « n’est qu’une étape de plus sur [leur] route ». A travers ce dernier gros test avant la Coupe du monde, les coéquipiers du maestro toulousain ont rappelé au rugby mondial qu’ils sont plus que jamais candidats à une première couronne mondiale à l’automne. « On avait décidé qu’on avait envie de sortir “Le match” aujourd’hui, pour un tas de raisons », a conclu Fabien Galthié. En dépit des nuages amoncelés au-dessus de Twickenham, le ciel anglais était bleu samedi.
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:densnewzealand a écrit:On ne va pas bouder son plaisir, infliger la plus grosse défaite de son histoire chez eux aux Anglais c’est le Kiff . J’ai eu l’impression de voir un NZ/FR quand on ramassait 50 pions sans être invités . C’est pour toute les fois où nous méritions de gagner et d’une pénalité on pommait , sorry good game. On ne se rends pas compte de l’impact dans le monde du rugby Anglo Saxon de cette victoire . Nous avons gagné je pense du crédit à tous les niveaux. Rester concentré jusqu’au bout. Appliquer le plan, enfoncer le clou,respecter l’adversaire en le châtiant , très British’s tout ça . C’est Mieux qu’un essai de relance de 70 mètres. L’idée que la France c’est du French Flair a pris du plomb dans l’aile chez eux à mon avis.
Bon aujourd’hui Galthie a les mains libres , il pourra faire ce qu’il veut. C’est comme ça.
Ce que je retiens c’est que notre troisième ligne a été le reine du terrain. On voit que quand nos gars sont frais ils sont partout. Aldritt 3 semaines de frais, Olivon qui carburait moyen, et Cros qui reviens de blessure. Parenthese, ce Cros quelle intellegicence, pas de fautes , toujours placé.
Pour le reste , je reste toujours sur ma faim concernant notre ami NTK, que de mauvais choix, pour rejoindre Thotor, sa défense est irréprochable, c’est incontestablement son point fort, c’est ce qui le rends titulaire dans cette équipe. Et c’est aussi le point fort de cette charnière. Dupont ayant quand même quelque chose en plus.
Dens, comme d'hab, la voie de la sagesse en parlant de Cros, ce mec est un des meilleurs troisièmes ligne français, je me demande ce qu'il ne sait pas faire et effectivement, NTK a été le joueur français le moins en vue hier, ça devient de plus en plus criant...
Ce qui n'a pas empêché notre journaliste SO, Denys, de lui coller un 7/10 en pointant qu'il ait pris le jeu au pied à son compte pour soulager Dupont... Enorme ! comme si ce n'était pas le rôle d'un 10.
Denys a oublié d'ailleurs de signaler les 3 coups de pied rasant dans les 22 rendus aux Anglais alors qu'il y avait matière à multiplier encore les temps de jeu.
Suite à un de ses coups de pied rasant de génie, on s'est d'ailleurs pris un 50/22 en suivant, il me semble, ou une très bonne touche anglaise
exact. s'en sont suivies 10 minutes de possession anglaise dans nos 22.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Scalp a écrit:
https://twitter.com/brettruganalyst/status/1634642405306638341?s=20
Qui n'est pas sans rappeler un lancement de jeu victorieux de l'UBB contre Brive...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:densnewzealand a écrit:On ne va pas bouder son plaisir, infliger la plus grosse défaite de son histoire chez eux aux Anglais c’est le Kiff . J’ai eu l’impression de voir un NZ/FR quand on ramassait 50 pions sans être invités . C’est pour toute les fois où nous méritions de gagner et d’une pénalité on pommait , sorry good game. On ne se rends pas compte de l’impact dans le monde du rugby Anglo Saxon de cette victoire . Nous avons gagné je pense du crédit à tous les niveaux. Rester concentré jusqu’au bout. Appliquer le plan, enfoncer le clou,respecter l’adversaire en le châtiant , très British’s tout ça . C’est Mieux qu’un essai de relance de 70 mètres. L’idée que la France c’est du French Flair a pris du plomb dans l’aile chez eux à mon avis.
Bon aujourd’hui Galthie a les mains libres , il pourra faire ce qu’il veut. C’est comme ça.
Ce que je retiens c’est que notre troisième ligne a été le reine du terrain. On voit que quand nos gars sont frais ils sont partout. Aldritt 3 semaines de frais, Olivon qui carburait moyen, et Cros qui reviens de blessure. Parenthese, ce Cros quelle intellegicence, pas de fautes , toujours placé.
Pour le reste , je reste toujours sur ma faim concernant notre ami NTK, que de mauvais choix, pour rejoindre Thotor, sa défense est irréprochable, c’est incontestablement son point fort, c’est ce qui le rends titulaire dans cette équipe. Et c’est aussi le point fort de cette charnière. Dupont ayant quand même quelque chose en plus.
Dens, comme d'hab, la voie de la sagesse en parlant de Cros, ce mec est un des meilleurs troisièmes ligne français, je me demande ce qu'il ne sait pas faire et effectivement, NTK a été le joueur français le moins en vue hier, ça devient de plus en plus criant...
Ce qui n'a pas empêché notre journaliste SO, Denys, de lui coller un 7/10 en pointant qu'il ait pris le jeu au pied à son compte pour soulager Dupont... Enorme ! comme si ce n'était pas le rôle d'un 10.
Denys a oublié d'ailleurs de signaler les 3 coups de pied rasant dans les 22 rendus aux Anglais alors qu'il y avait matière à multiplier encore les temps de jeu.
Suite à un de ses coups de pied rasant de génie, on s'est d'ailleurs pris un 50/22 en suivant, il me semble, ou une très bonne touche anglaise
exact. s'en sont suivies 10 minutes de possession anglaise dans nos 22.
Le maillon faible, mais pourtant indéboulonnable, pendant qu'on sous-exploite un des plus grands talents du rugby français
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Re: Tournoi des 6 Nations 2023
6 Nations 2023 - Les scénarios qui permettraient au XV de France de remporter le Tournoi
https://www.rugbyrama.fr/2023/03/12/6-nations-2023-les-scenarios-qui-permettraient-au-xv-de-france-de-remporter-le-tournoi-11056425.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/03/12/6-nations-2023-les-scenarios-qui-permettraient-au-xv-de-france-de-remporter-le-tournoi-11056425.php
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