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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-baby-boks-sacres-au-mondial-des-moins-de-20-ans-en-2012-cette-equipe-qui-illustre-l-influence-sud-africaine-dans-le-rugby-international/1425175
Les Baby Boks de 2012 : cette équipe qui illustre l'influence sud-africaine dans le rugby mondial
La sélection sud-africaine, sacrée championne du monde des moins de 20 ans en 2012, a fourni une douzaine d'internationaux, mais pas que pour les Springboks. Cette équipe raconte aussi le rugby de ce pays dans ses réussites et ses tourments.
Luc Folliet
Ils joueront contre les Bleus ce dimanche
De cette équipe championne du monde des moins de 20 ans en 2012, il ne reste finalement pas grand monde dans les rangs des Springboks d'aujourd'hui. Seuls quatre de ces Baby Boks figurent dans l'effectif sud-africain. Si beaucoup sont devenus internationaux (huit), certains sont vite allés valoriser leurs compétences en Europe. Le plus emblématique reste Jan Serfontein, 35 sélections dont la première à 20 ans, qui partit du pays à 24 ans pour Montpellier et gagner six fois le salaire mensuel qu'il touchait aux Bulls.
Le plus connu de ces quatre Baby Boks est Pieter-Steph du Toit. Le flanker détonne par ses mensurations de deuxième-ligne (2 m, 114 kg) et a connu à peu près tout ce qui brille dans le rugby : un titre mondial en moins de 20 ans donc, une Coupe du monde dans les bras en 2019 et un « award », celui de meilleur joueur du monde quelques semaines après le sacre au Japon. Du Toit, c'est l'exemple de l'infatigable Springbok qui plaque et percute, se relève et replaque. Saigne de l'arcade mais cicatrise vite.
André Venter et Schalk Burger ont été ses plus proches prédécesseurs dans ces féroces combats. Theuns Stofberg, Morné du Plessis ou encore Frick du Preez l'ont été dans des temps plus sépia et obscurs, ceux de l'apartheid constitutionnalisé. L'idée de la lignée Springbok n'est pas étrangère à Pieter-Steph du Toit car elle est aussi familiale.
Son grand-père, Piet du Toit, a ferraillé lors de la tournée historique de 1958 des Bleus à l'extrémité sud de l'Afrique, et glanera deux années plus tard le surnom de Spiere (« muscles » en Afrikaans) du Toit après avoir tordu la première ligne all black comme de vieux cartables lors de la tournée kiwie sur le sol sud-africain.
Un jour avec son frère, les deux ados trouvent des crampons dans le grenier de la ferme du Western-Cape. « Ils sont à votre grand-père », leur confie leur père. Loin d'en faire des reliques, ce dernier les encourage à les enfiler pour les entraînements, histoire de saisir le poids du passé. Les chaussures tiendront deux séances. « J'ai grandi avec ce sens de la destinée », dira le petit-fils au quotidien britannique The Guardian.
Handré Pollard n'a, lui, jamais beaucoup joué avec les gamins de son âge. Non pas qu'il était asocial mais plutôt surdoué. Le numéro 10 - qui est revenu de blessure pour prendre en cours ce Mondial - a appris le rugby du côté de Paarl, au nord-est du Cap, là où l'Afrique du Sud du rugby se donne rendez-vous chaque premier samedi d'août. « L'interskole », c'est le derby entre les deux lycées de la ville séparés de quelques centaines de mètres, Paarl Gim d'où est sorti Pollard et Paarl Boys High. Deux des plus grandes pépinières de jeunes rugbymen.
« L'interskole », c'est le match d'une vie pour ces adolescents : 25 000 spectateurs dans le décati stade de Faure Street en plein centre de la ville. Les old boys - les anciens élèves - reviennent dans ce temple comme on revient en famille au moment de Noël. Ils s'agglutinent sur la main courante, couleurs et tribunes distinctes et certains n'ont pas oublié que la région était viticole. Malheur au joueur qui s'approche trop près de la barrière et à qui on demande « si le numéro de [s] a soeur est toujours le même... » De quoi faire vite dégoupiller des ados à la testostérone, on le sait, mal équilibrée.
Pas Handré Pollard. Déjà parce qu'il n'a pas de soeur et surtout parce qu'il n'est pas de ce fer-là. Mais de celui des cyborgs. Monstre froid d'efficacité. À 16 ans, doublement surclassé, il participait à son premier interskole. « C'est le genre de match où tu comprends ce que veut dire le mot pression, alors que tu n'es qu'un ado.... », nous avait-il glissé en 2019.
À 17 ans, il participe à son premier rassemblement avec les Baby Boks. Un an plus tard. Il est champion du monde des moins de 20 ans face aux Baby Blacks, claquant un drop de près de 50 mètres en finale. Il est l'un des artisans du sacre mondial en 2019 avec 22 points en finale contre l'Angleterre et sera sur le banc, ce dimanche, face à la France. Même sur une jambe, son pied peut servir, surtout si l'écart au score est ténu.
Le pilier Steven Kitshoff (81 sélections), lui, sera titulaire face aux Bleus, devenu incontournable dans l'épreuve de force de destruction qu'imposent les Boks à leurs adversaires. Le gaucher est bien connu sur les bords de la Garonne puisqu'il a évolué deux saisons à l'UBB. Il y a appris à pousser en mêlée fermée ainsi que son vice affilié. La fédération a voulu rapidement le récupérer pour en faire le successeur d'un Tendai Mtawarira vieillissant.
Le quatrième larron, le deuxième-ligne Marvin Orie (16 sélections), regardera en blazer vert et or le quart de finale. Il avait déjà assisté en tribunes au sacre des Baby Boks en 2012.
Ils ont chanté d'autres hymnes que « Nkosi sikelel' iAfrika »
Du côté français, on connaît bien Paul Willemse. Arrivé Espoir à Grenoble, il part vite à Montpellier tout en s'attirant les foudres des dirigeants isérois non prévenus de ses intentions. Derrière ses 135 kilos, le jeune homme cache une timidité étouffante, ce qui provoque de la maladresse. « Après les matches en Afrique du Sud, j'appréhendais beaucoup les interviews (avec les médias). C'était en anglais, ça me bloquait un peu. » Au sein de sa famille, l'incompréhension règne régulièrement. Son père se remarie, il ne s'entend pas avec sa belle-mère. « Il faut que tu dégages », lui assène son pasteur de paternel.
Son séjour en France se prolonge, sa masse impressionne en Top 14. Son nom est évoqué pour le coq brodé, ce qui devient réel le 1er février 2019 contre le pays de Galles. Mais il manque le Mondial 2019, blessé à l'aine. Délesté de 15 kilos, il devient la poutre du pack français sous l'ère Fabien Galthié, accumule 32 sélections, remporte le Grand Chelem mais s'abîme de nouveau avant le Mondial en France.
Allan Dell rentre dans cette catégorie de pilier gauche que l'Écosse aime tant aligner. Première-ligne au petit quintal, à la grande mobilité qui en fait un troisième-ligne caché. Andy Nicol et Tom Smith en étaient les plus illustres exemples. Avec 105 kg, Dell se sait fluet face aux « monstroplantes » qu'enfante l'Afrique du Sud. À moins de 115 kg, le jersey vert et or vous échappe.
Dell, lui, n'échappe pas au regard des « scouts » qui cherchent de par le monde des joueurs à la grand-mère écossaise. Cela tombe bien, la sienne du côté maternel - Joan Carmichael - est née à Paisley, à l'ouest de Glasgow. Il rejoint la franchise d'Édimbourg, s'épaissit quelque peu, glane ses premières sélections avec l'Écosse et connaît l'éternité le 20 juin 2017, à 19h47 précisément. Il entre sur la pelouse du Waikato Stadium non pas sous le maillot écossais mais sous le rouge jersey des Lions britanniques et irlandais. 834e du nom. Titre de noblesse qu'on ne lui enlèvera jamais.
Quand Oli Kebble s'abreuve de champagne en 2012 avec les Baby Boks, il a déjà connu du pays : l'Angleterre au lycée, les Landes et Mont-de-Marsan pour une année en Espoirs. Il ressemble plus aux canons de pilier sud-af (1,91 m pour 125 kg), mais cela ne fera pas de lui un espoir du poste. Il s'expatrie également en Écosse, patiente trois ans, chante à tue-tête « Flowers of Scotland » le 23 octobre 2020 dans un stade de Murrayfield vide contre la Géorgie. Onze sélections plus tard, il n'aura pas la chance de participer au Mondial français. Ni Allan Dell d'ailleurs.
Abraham Steyn a, lui, cumulé 50 sélections... mais avec l'Italie. Flanker remplaçant en 2012, Steyn veut s'expatrier au plus vite. Il a conscience que la troisième ligne est le poste où le puits est sans fond en Afrique du Sud. « Je m'apprêtais à partir en France (à Perpignan) mais il s'est passé des trucs qui font que je me suis retrouvé en Italie... Jamais je n'aurais jamais pensé jouer pour la Nazionale », déclare-t-il en 2020. Il fit même mieux. Il battit en novembre 2017 les Springboks dans ce qui est sans doute le match le plus mauvais de l'histoire de l'Afrique du Sud. Face à lui, quatre de ses coéquipiers (Pollard, Kitshoff, Lleyds et du Toit) ont la tête basse et la honte au corps.
Ils ont fait les belles heures de La Rochelle
Wiaan Liebenberg n'est pas le plus connu des joueurs sud-africains mais c'est lui qui souleva le trophée de champions du monde des moins de 20 ans en 2012, le seul gagné par l'Afrique du Sud. Passé par Montpellier, il rejoint La Rochelle et sera même titulaire pour le premier sacre européen des Maritimes en 2022 contre le Leinster. Tout comme Dillyn Lleyds (10 sélections) et Raymond Rhule (7 sélections), aux ailes ce jour-là et eux aussi Baby Boks en 2012.
Un autre de ces apprentis Boks avait montré le chemin pour La Rochelle. Le centre Paul Jordaan, au gabarit si normal pour un Sud-Africain et aux appuis électriques. Arrivé en 2016 en Charente-Maritime, il restera trois saisons. Il a monté depuis une société de safari au pays.
Le sombre destin de Mbovane
Ce soir du 22 juin 2012, l'ailier gauche des Baby Boks avait tourmenté à plusieurs reprises la défense néo-zélandaise. Tshotsho Mbovane avait un gabarit ressemblant à Brent Russell. Petit, explosif et surpuissant au niveau des jambes. De nombreux observateurs voyaient en lui le nouveau Breyton Paulse. Mais adolescent, élevé au prestigieux Paul Roos Gimnasium à Stellenbosch, il avait été rattrapé par la violence endémique du pays. Originaire de Langa, le plus ancien township du Cap et aussi le plus dangereux, Mbovane est poignardé lors d'une bagarre. Il met des mois à recouvrer une santé solide et parvient in extremis à revenir dans l'effectif des Baby Boks pour le sacre mondial.
Mais il disparaît saison après saison des effectifs des provinces sud-africaines. Ces exploits ne sont plus que sporadiques, souvent en rugby à 7. Quelques années plus tard, ses anciens coéquipiers du rugby apprennent qu'il dort dans la rue à Langa. Il est père de deux enfants, n'a pas un rand pour les élever et ne joue évidemment plus au rugby.
L'ancien Springbok Thando Manana vient l'aider, lui trouve un emploi d'entraîneur à l'International Rugby Institute de Pretoria, un centre privé de formation au rugby. Mbovane s'en est sorti in extremis et veut faire profiter de son expérience : il a monté une fondation pour aider les familles les plus désoeuvrées du quartier de Langa.
merci.
SEB34- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/10/15/coupe-du-monde-de-rugby-le-reve-de-johnny-sexton-et-de-l-irlande-brise-par-la-magie-des-all-blacks_6194583_3242.html
Coupe du monde de rugby : le rêve de Johnny Sexton et de l’Irlande brisé par la magie des All Blacks
Numéro un mondial et favori du Mondial, le XV du Trèfle n’est pas parvenu à briser son plafond de verre des quarts de finale. Il a été éliminé, samedi, par la Nouvelle-Zélande (24-28).
Par Clément Martel
Mains sur les hanches, hagard sur la pelouse du Stade de France, Johnny Sexton souffle. Après plus de six minutes de vagues vertes successives, les larges mains du deuxième ligne néo-zélandais Sam Whitelock viennent de mettre un point final à l’ultime attaque du XV du Trèfle en quart de finale de la Coupe du monde de rugby. Et, par la même occasion, à ses dix-sept victoires de rang toutes compétitions confondues. Le capitaine irlandais réalise : il ne soulèvera jamais le trophée Webb-Ellis. Samedi 14 octobre, l’ouvreur de 38 ans a disputé la dernière partie de sa longue carrière. « C’est dur à accepter », a-t-il soupiré, ému, en conférence de presse.
Battues par les All Blacks (28-24), ses troupes quittent le Mondial aux portes du dernier carré, comme à chaque fois qu’ils y ont frappé : 2023 vient s’ajouter à la triste liste (1987, 1991, 1995, 2003, 2011, 2015 et 2019). Depuis quatre ans, les Irlandais avaient pourtant « travaillé sur leur mental » pour briser ce plafond de verre – à défaut de malédiction, expliquait Johnny Sexton cette semaine. « On était convaincus de pouvoir le faire, d’être la première équipe [d’Irlande] à dépasser enfin les quarts de finale. C’est vraiment rageant d’avoir échoué, a glissé le troisième ligne Jack Conan, après la rencontre. On s’est battus jusqu’au bout, mais malheureusement, ça n’a pas suffi. »
Hébétés sur la pelouse, les joueurs du XV du Trèfle ont traversé comme des zombies la haie d’honneur dressée par leurs bourreaux – traditions de l’Ovalie obligent. Dans les tribunes de l’enceinte dionysienne entièrement acquise à leur cause, la marée verte de supporteurs, elle, se faisait doucement à l’idée qu’il lui faudra attendre, encore, avant de déferler sur une demi-finale mondiale.
Une attaque tout à coup stéréotypée
Les Irlandais savent pourtant tout le prix de l’attente. Il leur a fallu 111 ans pour défaire, pour la première fois, les All Blacks – en 2016, lors d’un test-match aux Etats-Unis. En comparaison, trente-six années pour franchir un quart ne paraissaient qu’un instant. Les joueurs du XV du Trèfle pourront ressasser à l’infini cette ultime offensive qui a bien failli faire basculer l’issue de ce match, eux qui, lors du haka néo-zélandais, avaient formé le chiffre huit – hommage à l’ancien international Axel Foley, mort il y a sept ans en France.
« Le sport peut parfois être cruel, a reconnu le sélectionneur Andy Farrell. Mais c’est aussi pour ça que nous l’aimons autant. » La mécanique si bien huilée que le technicien britannique des Irlandais a ciselé au fil des ans ne s’est pas enrayée. Samedi, ses hommes ont récité le jeu qu’ils développent depuis quatre ans et qui leur a permis de s’établir comme la meilleure nation du monde.
Mais dans un quart de finale de ce calibre, où les adversaires se jaugent et se jugulent, il faut parfois sortir du plan établi, débloquer la situation par une inspiration venue d’ailleurs. Le métronome Johnny Sexton a fini par faire ses trente-huit printemps, manquant une pénalité (59e), puis enchaînant sur quelques initiatives peu précises… Avant ce dernier assaut, qui s’est étiré sur trente-sept temps de jeu.
« La séquence était longue, mais leur attaque était un copié-collé. Ils refaisaient sans cesse la même chose, et nous avons défendu très patiemment », a décrit le sélectionneur des All Blacks. Ian Foster assure être resté serein face à la vague verte. Tout à coup stéréotypée alors qu’elle semblait jusque-là capable de surprendre à chaque instant, l’attaque irlandaise n’est pas parvenue à prendre à revers une défense néo-zélandaise arc-boutée sur sa ligne.
Après la rencontre, Johnny Sexton a d’ailleurs regretté que ses adversaires du soir n’aient pas eu à « travailler aussi dur [qu’eux] pour inscrire leurs essais » ; celui de l’ailier Will Jordan, en début de seconde période, ayant par exemple conclu une percée de près de 60 mètres.
« C’est probablement la fin de cette équipe »
Pour le demi de mêlée irlandais Jamison Gibson-Park, ce qui est « peut-être le plus dur à encaisser » dans cette défaite, c’est qu’elle entérine les départs de Johnny Sexton et du centre Keith Earls : « On aurait tellement aimé pouvoir aller jusqu’au bout pour eux. Ils nous ont tellement donné. » La retraite de l’ouvreur et capitaine des hommes en vert – « talisman » de l’équipe selon l’entraîneur adjoint Simon Easterby – marque la fin d’une ère que nombreux souhaitaient voir s’achever en apothéose, le 28 octobre.
Battu d’une courte marge au terme d’une rencontre de haut vol, le XV du Trèfle pourra aussi ruminer ce « tirage au sort un peu injuste », dixit Sexton, donnant à deux des quarts de finale (avec France - Afrique du Sud, dimanche) des airs de finale.
« Ce qui est triste, c’est que c’est probablement la fin de cette équipe, a résumé Andy Farrell. Des choses vont changer. » Pour autant, le récent vainqueur du grand chelem dans le Tournoi des Six Nations se veut optimiste pour la suite : « Le talent que l’on a en Irlande va continuer de se développer. Une bonne partie du groupe est encore en phase d’apprentissage. » Johnny Sexton, qui cède sa place, non sans avoir imprimé sa marque, corrobore : « Ce groupe est incroyable, et il rebondira. Ces gars réaliseront des grandes choses et je serai dans les gradins à boire une bière, et à leur “crier” dessus. »
Samedi, la météo dyonisienne s’était mise au diapason du climat changeant de la Verte Erin. Mais le XV du Trèfle qui avait si minutieusement préparé sa compétition est tombé sur d’insubmersibles All Blacks. Et une fois encore, le sort final de la Coupe du monde se jouera sans eux.
Coupe du monde de rugby : le rêve de Johnny Sexton et de l’Irlande brisé par la magie des All Blacks
Numéro un mondial et favori du Mondial, le XV du Trèfle n’est pas parvenu à briser son plafond de verre des quarts de finale. Il a été éliminé, samedi, par la Nouvelle-Zélande (24-28).
Par Clément Martel
Mains sur les hanches, hagard sur la pelouse du Stade de France, Johnny Sexton souffle. Après plus de six minutes de vagues vertes successives, les larges mains du deuxième ligne néo-zélandais Sam Whitelock viennent de mettre un point final à l’ultime attaque du XV du Trèfle en quart de finale de la Coupe du monde de rugby. Et, par la même occasion, à ses dix-sept victoires de rang toutes compétitions confondues. Le capitaine irlandais réalise : il ne soulèvera jamais le trophée Webb-Ellis. Samedi 14 octobre, l’ouvreur de 38 ans a disputé la dernière partie de sa longue carrière. « C’est dur à accepter », a-t-il soupiré, ému, en conférence de presse.
Battues par les All Blacks (28-24), ses troupes quittent le Mondial aux portes du dernier carré, comme à chaque fois qu’ils y ont frappé : 2023 vient s’ajouter à la triste liste (1987, 1991, 1995, 2003, 2011, 2015 et 2019). Depuis quatre ans, les Irlandais avaient pourtant « travaillé sur leur mental » pour briser ce plafond de verre – à défaut de malédiction, expliquait Johnny Sexton cette semaine. « On était convaincus de pouvoir le faire, d’être la première équipe [d’Irlande] à dépasser enfin les quarts de finale. C’est vraiment rageant d’avoir échoué, a glissé le troisième ligne Jack Conan, après la rencontre. On s’est battus jusqu’au bout, mais malheureusement, ça n’a pas suffi. »
Hébétés sur la pelouse, les joueurs du XV du Trèfle ont traversé comme des zombies la haie d’honneur dressée par leurs bourreaux – traditions de l’Ovalie obligent. Dans les tribunes de l’enceinte dionysienne entièrement acquise à leur cause, la marée verte de supporteurs, elle, se faisait doucement à l’idée qu’il lui faudra attendre, encore, avant de déferler sur une demi-finale mondiale.
Une attaque tout à coup stéréotypée
Les Irlandais savent pourtant tout le prix de l’attente. Il leur a fallu 111 ans pour défaire, pour la première fois, les All Blacks – en 2016, lors d’un test-match aux Etats-Unis. En comparaison, trente-six années pour franchir un quart ne paraissaient qu’un instant. Les joueurs du XV du Trèfle pourront ressasser à l’infini cette ultime offensive qui a bien failli faire basculer l’issue de ce match, eux qui, lors du haka néo-zélandais, avaient formé le chiffre huit – hommage à l’ancien international Axel Foley, mort il y a sept ans en France.
« Le sport peut parfois être cruel, a reconnu le sélectionneur Andy Farrell. Mais c’est aussi pour ça que nous l’aimons autant. » La mécanique si bien huilée que le technicien britannique des Irlandais a ciselé au fil des ans ne s’est pas enrayée. Samedi, ses hommes ont récité le jeu qu’ils développent depuis quatre ans et qui leur a permis de s’établir comme la meilleure nation du monde.
Mais dans un quart de finale de ce calibre, où les adversaires se jaugent et se jugulent, il faut parfois sortir du plan établi, débloquer la situation par une inspiration venue d’ailleurs. Le métronome Johnny Sexton a fini par faire ses trente-huit printemps, manquant une pénalité (59e), puis enchaînant sur quelques initiatives peu précises… Avant ce dernier assaut, qui s’est étiré sur trente-sept temps de jeu.
« La séquence était longue, mais leur attaque était un copié-collé. Ils refaisaient sans cesse la même chose, et nous avons défendu très patiemment », a décrit le sélectionneur des All Blacks. Ian Foster assure être resté serein face à la vague verte. Tout à coup stéréotypée alors qu’elle semblait jusque-là capable de surprendre à chaque instant, l’attaque irlandaise n’est pas parvenue à prendre à revers une défense néo-zélandaise arc-boutée sur sa ligne.
Après la rencontre, Johnny Sexton a d’ailleurs regretté que ses adversaires du soir n’aient pas eu à « travailler aussi dur [qu’eux] pour inscrire leurs essais » ; celui de l’ailier Will Jordan, en début de seconde période, ayant par exemple conclu une percée de près de 60 mètres.
« C’est probablement la fin de cette équipe »
Pour le demi de mêlée irlandais Jamison Gibson-Park, ce qui est « peut-être le plus dur à encaisser » dans cette défaite, c’est qu’elle entérine les départs de Johnny Sexton et du centre Keith Earls : « On aurait tellement aimé pouvoir aller jusqu’au bout pour eux. Ils nous ont tellement donné. » La retraite de l’ouvreur et capitaine des hommes en vert – « talisman » de l’équipe selon l’entraîneur adjoint Simon Easterby – marque la fin d’une ère que nombreux souhaitaient voir s’achever en apothéose, le 28 octobre.
Battu d’une courte marge au terme d’une rencontre de haut vol, le XV du Trèfle pourra aussi ruminer ce « tirage au sort un peu injuste », dixit Sexton, donnant à deux des quarts de finale (avec France - Afrique du Sud, dimanche) des airs de finale.
« Ce qui est triste, c’est que c’est probablement la fin de cette équipe, a résumé Andy Farrell. Des choses vont changer. » Pour autant, le récent vainqueur du grand chelem dans le Tournoi des Six Nations se veut optimiste pour la suite : « Le talent que l’on a en Irlande va continuer de se développer. Une bonne partie du groupe est encore en phase d’apprentissage. » Johnny Sexton, qui cède sa place, non sans avoir imprimé sa marque, corrobore : « Ce groupe est incroyable, et il rebondira. Ces gars réaliseront des grandes choses et je serai dans les gradins à boire une bière, et à leur “crier” dessus. »
Samedi, la météo dyonisienne s’était mise au diapason du climat changeant de la Verte Erin. Mais le XV du Trèfle qui avait si minutieusement préparé sa compétition est tombé sur d’insubmersibles All Blacks. Et une fois encore, le sort final de la Coupe du monde se jouera sans eux.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
France - Afrique du Sud 1995 : "Un match volé" pour l'ancien sélectionneur Pierre Berbizier
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/france-afrique-du-sud-1995-un-match-vole-pour-l-ancien-selectionneur-pierre-berbizier_VN-202310150231.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/france-afrique-du-sud-1995-un-match-vole-pour-l-ancien-selectionneur-pierre-berbizier_VN-202310150231.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Vidéo. Coupe du monde de rugby 2023 - "Les Néo-Zélandais ont été empoisonnés avant la finale de 1995", s'émeut Philippe Saint-André
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/15/video-coupe-du-monde-de-rugby-2023-les-neo-zelandais-ont-ete-empoisonnes-avant-la-finale-de-1995-semeut-philippe-saint-andre-11520344.php
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/15/video-coupe-du-monde-de-rugby-2023-les-neo-zelandais-ont-ete-empoisonnes-avant-la-finale-de-1995-semeut-philippe-saint-andre-11520344.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Coupe du monde de rugby 2023 - Suite à leur élimination, les Irlandais revendent leurs places pour la demi-finale
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/15/coupe-du-monde-de-rugby-2023-suite-a-leur-elimination-les-irlandais-revendent-leurs-places-pour-la-demi-finale-11520316.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
France - Afrique du Sud : Berbizier pas du tout convaincu par la stratégie des Springboks
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/france-afrique-du-sud-berbizier-pas-du-tout-convaincu-par-la-strategie-des-springboks_VN-202310150241.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/France-afrique-du-sud-le-combat-des-poids-lourds-en-quart-de-finale/1425369
France-Afrique du Sud, le combat des poids lourds en quart de finale
Si elle passe son quart de finale, cette Coupe du monde ne pourra plus être un échec pour cette équipe de France emballante depuis quatre ans. Pour cela, elle doit battre dimanche soir l'Afrique du Sud (21 heures), tenante du titre, qui affiche un visage toujours aussi féroce mais aussi intrigant.
Renaud Bourel
Figurez-vous que la natalité baisse en France. Et même drastiquement. Nous n'aurions jamais fait aussi peu de bébés depuis 1946 ! Eh bien ça, c'est encore une mission pour - on vous le donne en mille - Antoine Dupont ! Heureusement, il n'est pas seul. Hop, hop, hop, on se détend tout de suite sur les idées à tiroir de table de nuit. Pour commencer, ce match sera seulement interdit aux moins de 16 ans. Enfin on l'espère. Ensuite, on sous-entendait juste qu'à chaque victoire en Coupe du monde son rebond démographique et que tout commence ici.
On se projette un peu vite, c'est vrai et c'est dommage. C'est brûler les étapes du désir, les promesses d'un quart de finale de Coupe du monde qu'on imagine colossal depuis qu'il se profile, dramatique aussi, taillé pour effrayer, secouer, puis faire chavirer. On pourrait disserter des heures sur ce tirage au sort fait avec trois ans d'avance qui oppose prématurément deux candidats au titre, la cruauté du destin réservé à celui qui sortira dimanche soir : le champion en titre ou l'équipe la plus sexy du plateau international depuis quatre ans. Ce sera forcément un échec du projet de l'un d'eux et une déception immense pour ses supporters recalés à l'entrée du carré VIP après avoir fait la queue pendant un mois.
Par le morphotype des deux nations, bien sûr, ce match annonce un authentique combat de poids lourds. Toute la semaine il a été question de la densité sud-africaine, de son agressivité innée. Ce qui a rendu cette équipe de France épatante et souvent irrésistible sur ce mandat, c'est qu'elle a toujours été en mesure de s'élever au niveau de son adversaire et au moment opportun se dresser sur ses pointes de pied pour le dominer.
Ces Bleus sont animés de la conviction qu'ils peuvent battre n'importe qui et ne plus perdre face à grand monde
Ce fut déjà le cas à Marseille, en novembre dernier. Dans ce test étourdissant de violence, les Springboks avaient su s'infiltrer dans les failles de la cuirasse bleue, contourner ses forces au sol, jouer parfois contre la nature qu'on leur prête. Ils avaient instillé un doute aux tenants du Grand Chelem, finalement refoulés par un banc tricolore composé déjà de Bourgarit, Wardi, Taofifénua, Macalou, Moefana et Lucu. En dépit du court succès (30-26) qui disait encore beaucoup de la solidarité de cette équipe de France et de son refus de la défaite coûte que coûte, l'impression était restée que c'est l'Afrique du Sud qui avait quitté le Vélodrome avec des certitudes utiles dans la perspective d'un affrontement déjà couché dans tous les agendas.
Un peu moins d'un an plus tard, la malice du binôme Nienaber-Erasmus a été de jouer au bonneteau avec les repères qu'ils avaient eux-mêmes semé sur le chemin de ce quart. D'abord sur le moyen terme en donnant à voir une formation avec de l'appétit pour le large et le jeu à plus d'une passe, et sur le très court en sortant de leur manche une compo d'équipe spéciale migraine. Le demi de mêlée Faf de Klerk et le numéro 8 Wiese ont pris place sur un banc à 5-3 selon la formule traditionnelle, mais un pack 100 % champions du monde a été aligné pour l'occasion, celui capable de construire un ballon porté au milieu du terrain sur un renversement de jeu et de l'emmener sur 30 mètres. La filouterie de ces annonces a enfin rendu son sourire de joker à Fabien Galthié, qui sait mieux que personne que sous les gants de boxe apparents se joue un pierre-feuille-ciseaux endiablé pour Asperger de l'ovale, et que c'est maintenant que cela devient vraiment intéressant.
Les Bleus, eux, sont restés fidèles à leurs équilibres collectifs consciencieusement construits sur quatre années. Ils ont retrouvé leur capitaine Antoine Dupont à la mêlée et sont simplement repassés à six avants et deux trois-quarts en réserve, ce qui est une manière de rassurer ceux qui les suivent si vraiment ils en avaient besoin. Si les deux équipes se neutralisent physiquement comme leur potentiel et leurs intentions le laissent entrevoir, la différence, dimanche soir, se fera sur le bras de fer stratégique entre deux fausses jumelles : rentrer dans le défi frontal comme à Marseille sans oublier de jouer les espaces qui s'ouvriront forcément plus loin. resserrer la défense et presser un Libbok ouvreur- jongleur, mais buteur aléatoire, ce qui ne dispensera surtout pas de garder sa discipline d'enfant sage. Cela semble simple délivré ainsi, ce serait immense aussi, mais s'il est un avis partagé partout, c'est que ces Bleus sont animés de la conviction qu'ils peuvent battre n'importe qui et ne plus perdre face à grand monde.
La confiance aux Français, l'insouciance de ceux qui n'ont rien à perdre à leur adversaire. Le sélectionneur, avec le sens de la formule qui le caractérise, a expliqué que désormais chaque tour serait une finale ce qui était effectivement l'objectif de départ. Si ces messieurs veulent bien aller au bout, après les générations 1998 de Zinédine, Didier et Bixente, 2018 de Kylian, Blaise et Hugo, une vague de Grégory, Cameron ou Peato pourrait pointer le bout de son nez d'ici neuf mois dans vos maternités.
France-Afrique du Sud, le combat des poids lourds en quart de finale
Si elle passe son quart de finale, cette Coupe du monde ne pourra plus être un échec pour cette équipe de France emballante depuis quatre ans. Pour cela, elle doit battre dimanche soir l'Afrique du Sud (21 heures), tenante du titre, qui affiche un visage toujours aussi féroce mais aussi intrigant.
Renaud Bourel
Figurez-vous que la natalité baisse en France. Et même drastiquement. Nous n'aurions jamais fait aussi peu de bébés depuis 1946 ! Eh bien ça, c'est encore une mission pour - on vous le donne en mille - Antoine Dupont ! Heureusement, il n'est pas seul. Hop, hop, hop, on se détend tout de suite sur les idées à tiroir de table de nuit. Pour commencer, ce match sera seulement interdit aux moins de 16 ans. Enfin on l'espère. Ensuite, on sous-entendait juste qu'à chaque victoire en Coupe du monde son rebond démographique et que tout commence ici.
On se projette un peu vite, c'est vrai et c'est dommage. C'est brûler les étapes du désir, les promesses d'un quart de finale de Coupe du monde qu'on imagine colossal depuis qu'il se profile, dramatique aussi, taillé pour effrayer, secouer, puis faire chavirer. On pourrait disserter des heures sur ce tirage au sort fait avec trois ans d'avance qui oppose prématurément deux candidats au titre, la cruauté du destin réservé à celui qui sortira dimanche soir : le champion en titre ou l'équipe la plus sexy du plateau international depuis quatre ans. Ce sera forcément un échec du projet de l'un d'eux et une déception immense pour ses supporters recalés à l'entrée du carré VIP après avoir fait la queue pendant un mois.
Par le morphotype des deux nations, bien sûr, ce match annonce un authentique combat de poids lourds. Toute la semaine il a été question de la densité sud-africaine, de son agressivité innée. Ce qui a rendu cette équipe de France épatante et souvent irrésistible sur ce mandat, c'est qu'elle a toujours été en mesure de s'élever au niveau de son adversaire et au moment opportun se dresser sur ses pointes de pied pour le dominer.
Ces Bleus sont animés de la conviction qu'ils peuvent battre n'importe qui et ne plus perdre face à grand monde
Ce fut déjà le cas à Marseille, en novembre dernier. Dans ce test étourdissant de violence, les Springboks avaient su s'infiltrer dans les failles de la cuirasse bleue, contourner ses forces au sol, jouer parfois contre la nature qu'on leur prête. Ils avaient instillé un doute aux tenants du Grand Chelem, finalement refoulés par un banc tricolore composé déjà de Bourgarit, Wardi, Taofifénua, Macalou, Moefana et Lucu. En dépit du court succès (30-26) qui disait encore beaucoup de la solidarité de cette équipe de France et de son refus de la défaite coûte que coûte, l'impression était restée que c'est l'Afrique du Sud qui avait quitté le Vélodrome avec des certitudes utiles dans la perspective d'un affrontement déjà couché dans tous les agendas.
Un peu moins d'un an plus tard, la malice du binôme Nienaber-Erasmus a été de jouer au bonneteau avec les repères qu'ils avaient eux-mêmes semé sur le chemin de ce quart. D'abord sur le moyen terme en donnant à voir une formation avec de l'appétit pour le large et le jeu à plus d'une passe, et sur le très court en sortant de leur manche une compo d'équipe spéciale migraine. Le demi de mêlée Faf de Klerk et le numéro 8 Wiese ont pris place sur un banc à 5-3 selon la formule traditionnelle, mais un pack 100 % champions du monde a été aligné pour l'occasion, celui capable de construire un ballon porté au milieu du terrain sur un renversement de jeu et de l'emmener sur 30 mètres. La filouterie de ces annonces a enfin rendu son sourire de joker à Fabien Galthié, qui sait mieux que personne que sous les gants de boxe apparents se joue un pierre-feuille-ciseaux endiablé pour Asperger de l'ovale, et que c'est maintenant que cela devient vraiment intéressant.
Les Bleus, eux, sont restés fidèles à leurs équilibres collectifs consciencieusement construits sur quatre années. Ils ont retrouvé leur capitaine Antoine Dupont à la mêlée et sont simplement repassés à six avants et deux trois-quarts en réserve, ce qui est une manière de rassurer ceux qui les suivent si vraiment ils en avaient besoin. Si les deux équipes se neutralisent physiquement comme leur potentiel et leurs intentions le laissent entrevoir, la différence, dimanche soir, se fera sur le bras de fer stratégique entre deux fausses jumelles : rentrer dans le défi frontal comme à Marseille sans oublier de jouer les espaces qui s'ouvriront forcément plus loin. resserrer la défense et presser un Libbok ouvreur- jongleur, mais buteur aléatoire, ce qui ne dispensera surtout pas de garder sa discipline d'enfant sage. Cela semble simple délivré ainsi, ce serait immense aussi, mais s'il est un avis partagé partout, c'est que ces Bleus sont animés de la conviction qu'ils peuvent battre n'importe qui et ne plus perdre face à grand monde.
La confiance aux Français, l'insouciance de ceux qui n'ont rien à perdre à leur adversaire. Le sélectionneur, avec le sens de la formule qui le caractérise, a expliqué que désormais chaque tour serait une finale ce qui était effectivement l'objectif de départ. Si ces messieurs veulent bien aller au bout, après les générations 1998 de Zinédine, Didier et Bixente, 2018 de Kylian, Blaise et Hugo, une vague de Grégory, Cameron ou Peato pourrait pointer le bout de son nez d'ici neuf mois dans vos maternités.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Vidéo. Coupe du monde de rugby 2023 - "Dans un jeu traditionnel, les Fidji n'ont aucune chance, autant jouer le "Houra" rugby à fond"
https://www.rugbyrama.fr/2023/10/15/video-coupe-du-monde-de-rugby-2023-dans-un-jeu-traditionnel-les-fidji-nont-aucune-chance-autant-jouer-le-houra-rugby-a-fond-11520196.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Talatala-spritualite-entrainement-dans-les-dunes-de-sable-dans-les-coulisses-de-la-preparation-des-fidji-avant-le-quart-contre-l-angleterre/1425380
Talatala, spritualité, entraînement dans les dunes de sable... Dans les coulisses de la préparation des Fidji avant le quart contre l'Angleterre
Seize ans après, les Fidji sont de retour en quarts de finale de Coupe du monde. Avec des ingrédients similaires à ceux de l'épopée de 2007.
Quentin Moynet
Les Fidji sont en quarts de finale de la Coupe du monde pour la troisième fois de leur histoire (1987, 2007 et 2023), la première depuis seize ans et le Mondial de 2007... en France, déjà. Les points communs entre ces deux épopées sont nombreux : le lieu du quart, Marseille (défaite 37-20 contre l'Afrique du Sud), et, surtout, la préparation dans les terribles dunes de sable de Sigatoka et la présence, dans le staff, du « Talatala » ou pasteur Joji Rinakama.
Deux joueurs fidjiens de l'époque - le flanker Akapusi Qera (39 ans, 65 sélections) et l'ouvreur ou centre Seremaia Bai (44 ans, 53 sélections), actuel entraîneur du jeu au pied des Fidji, rembobinent la cassette.
L'épreuve des dunes
Akapusi Qera : « Pour nous, Fidjiens, les dunes de sable de Sigatoka, c'est avant tout un camp d'entraînement mental. Quand on va là-bas, c'est pour se préparer mentalement en poussant notre corps dans ses retranchements et en dépassant nos limites. Cette colline est connue pour briser tout le monde (sourire). Tous les matins à 5 heures, au moment de monter dans le car pour y aller, j'étais déjà à bout. Mais c'est bien ! Quand tu atteins le sommet, tu te sens tellement mieux. Lorsqu'on a battu le pays de Galles (38-34) en 2007, ce qui nous qualifiait pour les quarts de finale, on a repensé à ces réveils à 4 heures du matin. On a tous fondu en larmes parce qu'on savait par quoi on était passés pour en arriver là. »
Seremaia Bai : « Lorsque tu cours sur un terrain de rugby, le sol est très ferme. Quand le corps fatigue, c'est facile à contrôler, tu pousses avec tes hanches. Mais dans les dunes, le sol n'est pas ferme puisque c'est du sable. Tu dois faire beaucoup plus d'efforts donc le corps s'épuise rapidement. C'est là que tu entraînes ton esprit. Tu vas chercher des ressources très loin au fond de toi pour supporter la difficulté de l'entraînement dans le sable. En 2007, la préparation avait été très, très difficile. On était épuisés.
On s'entraînait tôt le matin, avant le petit-déjeuner, une deuxième séance dans la matinée et une troisième l'après-midi. C'est certainement la meilleure préparation à laquelle j'ai participé de toute ma carrière. Ça nous a unis. On se soutenait et personne ne lâchait. Grâce à ça, on était très forts mentalement parce qu'on était convaincus d'être les plus au point physiquement. »
Le Talatala, guide spirituel
Qera : « La veille du match contre les Gallois en 2007, juste avant l'entraînement du capitaine, j'ai reçu un appel de ma mère aux Fidji. Elle m'a annoncé que la police avait débarqué chez nous et avait arrêté mon père. Elle ne m'a pas expliqué pourquoi, mais je me suis effondré. Je pleurais tout seul dans ma chambre. Je suis descendu et j'ai dit aux entraîneurs : "Je ne peux pas jouer demain." C'est là que le Talatala est intervenu. Il m'a réconforté, il a lu des écritures bibliques et il a prié pour moi. Je me souviens encore de ce qu'il m'a dit : "Pour ton père, tu dois jouer à ton meilleur niveau demain." Et, finalement, j'ai joué. Certaines équipes ont assez d'argent pour embaucher des psychologues ou des préparateurs mentaux. Nous, les Fidjiens, nous avons le Talatala. Il était là en 2007, on a atteint les quarts de finale. Il est de nouveau là en 2023, ils sont en quarts. Tout est dit ! Il joue un rôle clé.
Je lui ai parlé pour savoir comment allait le groupe après la défaite contre le Portugal (24-23) dimanche dernier. Il m'a dit qu'en arrivant dans la salle de réunion, lundi, tout le monde était dépité. Il leur a dit : "Relevez la tête. Oui, vous avez perdu, mais vous avez écrit l'histoire du rugby fidjien : vous êtes en quarts de finale de Coupe du monde, seize ans après." Il a vu le visage des joueurs s'illuminer. Il leur a redonné de l'espoir. »
Bai : « Un point essentiel de notre culture, c'est notre foi en Dieu. Le boulot du Talatala, c'est de partager la parole de Dieu au quotidien. Nous rappeler tous les jours d'être reconnaissants, de nous aimer les uns les autres, de bien utiliser le talent que Dieu nous a donné, d'être de bonnes personnes et de faire les bons choix. Et de nous rappeler, si on devient connus, qu'on vient tous d'un village et qu'on a tous des origines modestes. Notre préparateur physique nous entraîne physiquement. Notre entraîneur de rugby nous entraîne rugbystiquement. Le Talatala entraîne notre âme et notre esprit. Il parle à l'équipe tous les jours. On appelle ça "Lotu", c'est la session du Talatala. C'est comme aller à l'église. On prie, on chante une chanson et il nous délivre un court message. Ça rassemble toute l'équipe. »
Là aussi l'histoire est prégnante. Leurs ancêtres sont pas loins.
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/actualites/actualites/le-cibi-la-danse-guerriere-des-fidjiens-934369
Leur culture du sand rugby les pousse à plaquer trop haut. j'espère qu'ils feront attention car c'est un enjeu de ce match. Garder leur calme et leur spiritualité.
Je ne me fais aucune illusion sur le respect du CIBI par les anglais. j'espère qu'il y aura suffisamment de français dans le stade pur les soutenir.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-d-aurelie-jean/la-methode-galthier-utiliser-les-donnees-pour-gagner-8171523
Extrait :
Une méthode inspirée de la théorie triarchique de Robert Sternberg
La méthode Galthié se différencie par son objectif et son principe : révéler l’instinct et l’intuition des joueurs en s'appuyant sur ces données et leur traitement. En pratique, l'entraîneur de l’équipe de France s’appuie sur ce qu’il nomme “la théorie des trois cerveaux” qui est en réalité la théorie triarchique de l'intelligence proposée par le psychologue américain, Robert Sternberg en 1988.
Selon Sternberg, l’intelligence peut être structurée en trois composantes : l’intelligence analytique qui repose sur le raisonnement logique d’un individu, l’intelligence créative (ou émotionnelle), et enfin l’intelligence pratique, le fameux bon sens.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Le quinze des Sud-Africains passés par la France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Le-quinze-des-sud-africains-passes-par-la-france/1425488
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Pour Peti c'est bien arbitré au grand désespoir de Bigar qui le voyait prendre un rouge.
Un autre arbitre se serait peut être laissé tenté.
Nous voila débarassé de ce cher Jaco Pépers.
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léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/10/15/coupe-du-monde-de-rugby-le-reve-de-johnny-sexton-et-de-l-irlande-brise-par-la-magie-des-all-blacks_6194583_3242.html
Coupe du monde de rugby : le rêve de Johnny Sexton et de l’Irlande brisé par la magie des All Blacks
Numéro un mondial et favori du Mondial, le XV du Trèfle n’est pas parvenu à briser son plafond de verre des quarts de finale. Il a été éliminé, samedi, par la Nouvelle-Zélande (24-28).
Par Clément Martel
Mains sur les hanches, hagard sur la pelouse du Stade de France, Johnny Sexton souffle. Après plus de six minutes de vagues vertes successives, les larges mains du deuxième ligne néo-zélandais Sam Whitelock viennent de mettre un point final à l’ultime attaque du XV du Trèfle en quart de finale de la Coupe du monde de rugby. Et, par la même occasion, à ses dix-sept victoires de rang toutes compétitions confondues. Le capitaine irlandais réalise : il ne soulèvera jamais le trophée Webb-Ellis. Samedi 14 octobre, l’ouvreur de 38 ans a disputé la dernière partie de sa longue carrière. « C’est dur à accepter », a-t-il soupiré, ému, en conférence de presse.
Battues par les All Blacks (28-24), ses troupes quittent le Mondial aux portes du dernier carré, comme à chaque fois qu’ils y ont frappé : 2023 vient s’ajouter à la triste liste (1987, 1991, 1995, 2003, 2011, 2015 et 2019). Depuis quatre ans, les Irlandais avaient pourtant « travaillé sur leur mental » pour briser ce plafond de verre – à défaut de malédiction, expliquait Johnny Sexton cette semaine. « On était convaincus de pouvoir le faire, d’être la première équipe [d’Irlande] à dépasser enfin les quarts de finale. C’est vraiment rageant d’avoir échoué, a glissé le troisième ligne Jack Conan, après la rencontre. On s’est battus jusqu’au bout, mais malheureusement, ça n’a pas suffi. »
Hébétés sur la pelouse, les joueurs du XV du Trèfle ont traversé comme des zombies la haie d’honneur dressée par leurs bourreaux – traditions de l’Ovalie obligent. Dans les tribunes de l’enceinte dionysienne entièrement acquise à leur cause, la marée verte de supporteurs, elle, se faisait doucement à l’idée qu’il lui faudra attendre, encore, avant de déferler sur une demi-finale mondiale.
Une attaque tout à coup stéréotypée
Les Irlandais savent pourtant tout le prix de l’attente. Il leur a fallu 111 ans pour défaire, pour la première fois, les All Blacks – en 2016, lors d’un test-match aux Etats-Unis. En comparaison, trente-six années pour franchir un quart ne paraissaient qu’un instant. Les joueurs du XV du Trèfle pourront ressasser à l’infini cette ultime offensive qui a bien failli faire basculer l’issue de ce match, eux qui, lors du haka néo-zélandais, avaient formé le chiffre huit – hommage à l’ancien international Axel Foley, mort il y a sept ans en France.
« Le sport peut parfois être cruel, a reconnu le sélectionneur Andy Farrell. Mais c’est aussi pour ça que nous l’aimons autant. » La mécanique si bien huilée que le technicien britannique des Irlandais a ciselé au fil des ans ne s’est pas enrayée. Samedi, ses hommes ont récité le jeu qu’ils développent depuis quatre ans et qui leur a permis de s’établir comme la meilleure nation du monde.
Mais dans un quart de finale de ce calibre, où les adversaires se jaugent et se jugulent, il faut parfois sortir du plan établi, débloquer la situation par une inspiration venue d’ailleurs. Le métronome Johnny Sexton a fini par faire ses trente-huit printemps, manquant une pénalité (59e), puis enchaînant sur quelques initiatives peu précises… Avant ce dernier assaut, qui s’est étiré sur trente-sept temps de jeu.
« La séquence était longue, mais leur attaque était un copié-collé. Ils refaisaient sans cesse la même chose, et nous avons défendu très patiemment », a décrit le sélectionneur des All Blacks. Ian Foster assure être resté serein face à la vague verte. Tout à coup stéréotypée alors qu’elle semblait jusque-là capable de surprendre à chaque instant, l’attaque irlandaise n’est pas parvenue à prendre à revers une défense néo-zélandaise arc-boutée sur sa ligne.
Après la rencontre, Johnny Sexton a d’ailleurs regretté que ses adversaires du soir n’aient pas eu à « travailler aussi dur [qu’eux] pour inscrire leurs essais » ; celui de l’ailier Will Jordan, en début de seconde période, ayant par exemple conclu une percée de près de 60 mètres.
« C’est probablement la fin de cette équipe »
Pour le demi de mêlée irlandais Jamison Gibson-Park, ce qui est « peut-être le plus dur à encaisser » dans cette défaite, c’est qu’elle entérine les départs de Johnny Sexton et du centre Keith Earls : « On aurait tellement aimé pouvoir aller jusqu’au bout pour eux. Ils nous ont tellement donné. » La retraite de l’ouvreur et capitaine des hommes en vert – « talisman » de l’équipe selon l’entraîneur adjoint Simon Easterby – marque la fin d’une ère que nombreux souhaitaient voir s’achever en apothéose, le 28 octobre.
Battu d’une courte marge au terme d’une rencontre de haut vol, le XV du Trèfle pourra aussi ruminer ce « tirage au sort un peu injuste », dixit Sexton, donnant à deux des quarts de finale (avec France - Afrique du Sud, dimanche) des airs de finale.
« Ce qui est triste, c’est que c’est probablement la fin de cette équipe, a résumé Andy Farrell. Des choses vont changer. » Pour autant, le récent vainqueur du grand chelem dans le Tournoi des Six Nations se veut optimiste pour la suite : « Le talent que l’on a en Irlande va continuer de se développer. Une bonne partie du groupe est encore en phase d’apprentissage. » Johnny Sexton, qui cède sa place, non sans avoir imprimé sa marque, corrobore : « Ce groupe est incroyable, et il rebondira. Ces gars réaliseront des grandes choses et je serai dans les gradins à boire une bière, et à leur “crier” dessus. »
Samedi, la météo dyonisienne s’était mise au diapason du climat changeant de la Verte Erin. Mais le XV du Trèfle qui avait si minutieusement préparé sa compétition est tombé sur d’insubmersibles All Blacks. Et une fois encore, le sort final de la Coupe du monde se jouera sans eux.
Ouf... je sais pas ou s'arrêtent les sous entendus mais ça envoie du lourd :
"Hébétés sur la pelouse, les joueurs du XV du Trèfle ont traversé comme des zombies la haie d’honneur dressée par leurs bourreaux – traditions de l’Ovalie obligent."
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
léopold a écrit:Pour Peti c'est bien arbitré au grand désespoir de Bigar qui le voyait prendre un rouge.
Un autre arbitre se serait peut être laissé tenté.
Nous voila débarassé de ce cher Jaco Pépers.
à force de lever le coude avec ses potes les gallois sur le vieux port, il a du avoir une crise de goute..
Une pensée pour Sébastien Vahaa.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
RUGBY. Avant le XV de France, Fabien Galthié a appris auprès… du coach des Springboks !
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-avant-le-xv-de-france-fabien-galthie-a-appris-aupres-du-coach-des-springboks-1510231427.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-d-aurelie-jean/la-methode-galthier-utiliser-les-donnees-pour-gagner-8171523
Extrait :
Une méthode inspirée de la théorie triarchique de Robert Sternberg
La méthode Galthié se différencie par son objectif et son principe : révéler l’instinct et l’intuition des joueurs en s'appuyant sur ces données et leur traitement. En pratique, l'entraîneur de l’équipe de France s’appuie sur ce qu’il nomme “la théorie des trois cerveaux” qui est en réalité la théorie triarchique de l'intelligence proposée par le psychologue américain, Robert Sternberg en 1988.
Selon Sternberg, l’intelligence peut être structurée en trois composantes : l’intelligence analytique qui repose sur le raisonnement logique d’un individu, l’intelligence créative (ou émotionnelle), et enfin l’intelligence pratique, le fameux bon sens.
Passionnant...
quand la théorie des 3 cerveaux devient bi polaire, ça commence à faire une équation à plusieurs inconnus sauf chez cap gemini...
https://www.youtube.com/watch?v=1sFfiKlSSM4
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14/laporte-je-ne-peux-pas-cautionner-l-attitude-de-galthie_AN-201410130277.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:CM 2023 : Cheika heureux d’aller à Paris, Gatland regrette le changement d’arbitre
https://www.rugby365.fr/cm-2023-cheika-heureux-daller-a-paris-gatland-regrette-changement-darbitre-10502141.html
Tu m'étonnes !, fuck off Jaco
Je me demande qui de Gatland ou Biggar, chouine le plus au sujet des arbitre !
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
biscouette a écrit:Scalp a écrit:
https://x.com/VMSportIE/status/1713307242311680111?s=20
J'ai du mal avec Sexton, immense joueur certes, mais pour moi il est l'exemple à n'absolument pas suivre, je me demande s'il se rend compte qu'il a certainement sacrifié une bonne partie de la seconde moitié de sa vie…
Ça peut paraître osé mais pour moi c’est le point faible ce soir, évidemment il ne fait pas de faute, fait jouer, a un bon jeu au pied, etc. mais trop lisible, il est en pivot la plupart du temps, ne crée pas d’incertitude (pas besoin de faire des numéros de funambule, ça peut être juste prendre un ballon lancé, avoir un appui sur un micro-temps qui fixe un peu 1 ou 2 joueurs, etc.) ; comme ils font peu de fautes, qu’il y a de la rigueur, de la fluidité et que la paire de centres est forte ils arrivent malgré tout à créer du danger mais à ce niveau il faut aussi un 10 un peu plus remuant, et par moments il faut aussi avoir un peu de cannes. Après je n’ai qu’une vue restreinte, sans doute est-il important dans leur système, tant au niveau jeu que dans l’humain, je n’ai pas bien vu jouer son successeur, etc.
Finalement il a peut-être trop poussé autant pour ce dont tu parles Scalp qu’à un niveau purement sportif.
J’espérais que les AB passent, pour leur jeu et leurs joueurs (content notamment du retour d’Aaron Smith à ce niveau), mais je suis triste pour les Irlandais qui méritaient de faire – enfin – une demi-finale et pour leurs supporters qui ont bien animés Paris en cette période.
Un bémol cependant pour les chants pendant le Haka, pas cool.
Comme tu le dis, Sexton joue quasi exclusivement en pivot, se contente de distribuer sans risque en fonction du nombre incalculable de lancements qu'ils répètent (bon ok, j'exagère un peu... ).
Moi, je suis content pour les supporters blacks
Comme quoi, on peut truster toutes les places de n°1 mondial mais en Coupe du Monde, il faut quelque chose en plus...pour atteindre le dernier carré ou la finale ou le titre.
Peut-être qu'il n'a pas manqué grand chose aux Irish ou alors il aurait fallu que Les Blacks ne sortent pas un match incroyable. Pas dit non plus que ces derniers jouent leur(s) prochain(s) matche(s) avec cette qualité et cette intensité.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Il fallait bien trouver un arbitre français, catalan, pour faciliter la vie aux Anglais, là aussi pendant le haka fidjien pas de respect du public de la perfide Albion.
Ils vont passer et j'éspére prendre un gros caramel pour rentrer à la maison.
Ils vont passer et j'éspére prendre un gros caramel pour rentrer à la maison.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
léopold a écrit:Il fallait bien trouver un arbitre français, catalan, pour faciliter la vie aux Anglais, là aussi pendant le haka fidjien pas de respect du public de la perfide Albion.
Ils vont passer et j'éspére prendre un gros caramel pour rentrer à la maison.
je ne comprends même pas que Raynal n'accorde pas à une pénalité sur la dernière mêlée aux Fidjiens.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
léopold a écrit:Il fallait bien trouver un arbitre français, catalan, pour faciliter la vie aux Anglais, là aussi pendant le haka fidjien pas de respect du public de la perfide Albion.
Ils vont passer et j'éspére prendre un gros caramel pour rentrer à la maison.
J'ai dans l'idée que la 2eme va plutôt se rapprocher du plateau d'albion.
SEB34- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://x.com/gauthierbaudin/status/1713587153999986831?s=46&t=KMSlYUE61JT_oU0diTnbrA
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:
https://x.com/gauthierbaudin/status/1713587153999986831?s=46&t=KMSlYUE61JT_oU0diTnbrA
ils sont graves ces mecs...
et Raynal qui continue son show...
il mérite vraiment son classement dans les neutres, je serai à deux doigts de le rétrograder dans les - .
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
j'espère que les Anglais vont se faire déboîter par nous ou les Boks... plutôt par nous d'ailleurs.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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