Finale 2024 : Stade Toulousain / UBB

Finale Top 14 : les Trois Glorieuses (1909, 1969, 1991) des clubs girondins face au Stade toulousain

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Finale Stade Toulousain – Bordeaux-Bègles : 2 victoires en 12 matchs… Toulouse est-il vraiment allergique au Vélodrome ?

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Finale du Top 14. Accoceberry, Pelous et Lièvremont donnent leur avis avant Toulouse – UBB

Par Louis Mouret

Avant la finale entre l’UBB et le Stade Toulousain, Guy Accoceberry, ancien Bèglais, Fabien Pelous, ancien Toulousain et Marc Lièvremont, consultant pour Canal+, décryptent les clés de cette finale

Une finale de rêve entre les deux meilleures attaques

Guy Accoceberry. C’est vraiment la plus belle finale que l’on pouvait espérer en tant que passionné de rugby. On a une finale avec les deux équipes qui ont marqué le plus d’essais cette saison, ça promet. Mais je pense que les Toulousains vont être plus dans la gestion. Par contre, l’UBB doit être dans la folie en début de match et puis répondre présent physiquement comme ils l’ont très bien fait sur les 2 premiers matchs.

Fabien Pelous. Il y a beaucoup d’espoir autour de ce match mais je ne suis pas sûr qu’on ait une finale très enlevée. Sur les finales, la priorité est souvent donnée à la défense. C’est un duel qui va se jouer notamment sur la puissance des avants et mon impression c’est que le Stade Toulousain est supérieur sur ce domaine-là.

Marc Lièvremont. Par rapport à ce que l’UBB a montré cette saison, ils ont gagné le droit de disputer leur première finale. Voir s’opposer les deux meilleures attaques du Top 14 c’est réjouissant. J’espère voir une équipe de l’UBB qui va jouer avec ses armes. Il n’y aurait rien de pire que d’avoir des regrets après avoir joué petit bras sans avoir exprimé leurs nombreux talents.

Comment battre l’ogre toulousain ?

G. A. La Rochelle a montré la voie en demi-finale en étant solide devant et en défense. Je crois que l’UBB doit s’en inspirer en utilisant en plus leurs qualités avec leurs 3⁄4. Les Bordelais vont être sous pression, il va y avoir de grosses séquences défensives et s’ils ne craquent pas, ils peuvent faire la différence avec une fulgurance de Damian Penaud ou de leur ligne de trois-quarts.

F. P. L’expérience est en faveur de Toulouse, c’est important pour une finale. Maintenant, l’UBB va certainement compenser ça par l’enthousiasme. Le fait que ce soit une première en finale avec une envie décuplée fait que Bordeaux n’a rien à perdre et va devoir jouer les coups à fond. Mais la question est de savoir si les joueurs se sentent déjà arrivés avec cette qualification en finale ou s’ils croient vraiment à ce titre. Je pense qu’au final, le mélange d’expérience, de talent et de puissance physique fera la différence pour Toulouse.

M. L. L’UBB devra réaliser le match parfait. Elle devra se donner les moyens de saisir les opportunités parce que malgré l’expérience des Toulousains, il y a des scénarios de matchs qui pourraient tourner en leur faveur. Laisser le ballon aux Toulousains, passer son temps à défendre et contrer exclusivement, ce serait une forme de suicide. Il faudra jouer et produire.

Pour l’UBB, le titre passera par le jeu

G. A. La ligne de ¾ de l’UBB est peut-être même au-dessus de celle de Toulouse. Donc il faudra oser. Je ne sais pas ce que Yannick Bru a prévu, mais je pense qu’il y a des petites choses à tenter pour mettre de la vitesse dans le jeu. Madosh Tambwe est un garçon qui fait des différences assez incroyables donc sur un match comme ça, c’est un coup de poker qui se tente.

F. P. La clé pour l’UBB va être d’essayer d’emballer le match pour qu’on ne voit pas trop la puissance physique toulousaine. L’UBB va devoir conserver le ballon et jouer, écarter les ballons. Ils vont devoir mettre de la latéralité dans le jeu de façon à éviter cette puissance. Après est-ce qu’ils arriveront à le faire, ça, c’est une autre question.

M. L. Une finale c’est un match à part. Sur des critères objectifs tout va dans le sens du Stade Toulousain. Mais l’UBB peut faire déjouer Toulouse. Ils ont des joueurs qui sont des dévoreurs d’espaces capables de faire des exploits avec Tambwe, Penaud et Bielle-Biarrey qui malgré sa jeunesse fait preuve d’une constance, d’une maturité et d’un talent assez génial.

Un duel rééquilibré devant ?

G. A. C’est sûr. Toulouse et ses avants sont solides mais je crois que ceux de l’UBB ont montré sur les deux derniers matchs qu’ils pouvaient rivaliser. Après la fatigue du barrage pourrait jouer sur la fin de match et le staff bordelais va devoir faire les rotations de manière plus précoce pour garder un maximum de fraîcheur. Dès qu’il y aura une baisse de régime, les Toulousains vont savoir l’exploiter.

F. P. Sans Cyril Baille et Emmanuel Meafou, Toulouse perd deux profils d’avants massifs qui font vraiment des différences donc peut-être que l’UBB va pouvoir rivaliser. Mais je reste persuadé que le Stade Toulousain trouvera les solutions devant car ils les ont toujours trouvés notamment grâce à la qualité individuelle de leurs joueurs.

M. L. La force du Stade Toulousain c’est leur collectif. Sans Cyril Baille, il leur manque un des meilleurs joueurs au monde à ce poste mais ils ont montré qu’ils avaient la profondeur d’effectif pour gérer ça. Du côté de Bordeaux, ils ont montré qu’avec des soldats et une belle complémentarité, ils pouvaient rivaliser. Ils ont presque fait jeu égal sur les basiques contre le Stade Français.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/A-toulouse-ugo-mola-n-est-plus-le-successeur-de/1477776

À Toulouse, Ugo Mola n'est plus le « successeur de »

En difficulté lorsqu'il a pris la succession de Guy Novès en 2015, le manager du Stade Toulousain a su imposer sa patte pour remettre le club au sommet.

Dominique Issartel

En sport, on reconnaît souvent les bons managers quand tout va mal. Ugo Mola (51 ans) est sûrement de ceux-là, lui qui est arrivé au Stade Toulousain en 2015 pour succéder à Guy Novès et ses quatorze titres (dix en Top 14, 4 en Coupe d'Europe), parti entraîner le quinze de France. Au bout de deux saisons, à la tête d'une équipe 12e du Championnat de France et sans victoire depuis 2010, il a pourtant su garder ses convictions sur le jeu et le fonctionnement général pour renouer avec le succès.

Aujourd'hui à Brive, Pierre-Henry Broncan, à l'époque en charge de la défense, a traversé ces mois difficiles auprès de Mola et évoque « un type de management très intelligent qui lui a permis de gérer une situation très compliquée. Il y avait d'un côté une génération vieillissante, des gars entre 30 et 35 ans (Dusautoir, Albacete, McAlister, Lamboley, Fritz, Millo-Chusky...), de l'autre beaucoup de très jeunes joueurs de moins de 20 ans (Marchand, Baille, Mauvaka, Ntamack...) et entre les deux très peu de monde, Max Médard, Yoann Maestri et Yoann Huget en gros. »

Pas facile, pour Mola qui redécouvre le Top 14 après une saison à Albi, de gérer ces vieux grognards qui ont tout gagné avec Novès, coupable d'avoir peut-être prolongé les contrats de certains un peu facilement. Quelques anciens montent au créneau, comme l'Argentin Pato Albacete, qui, au moment de quitter le club au printemps 2017, à 36 ans, après douze saisons en rouge et noir, déclare à propos d'Ugo Mola : « Le costume était trop grand pour lui. Il n'avait pas les épaules pour reprendre un groupe comme ça. Il dit que ce n'est pas lui qui a choisi le staff, pas lui qui a recruté les joueurs. Les excuses, c'est pour les faibles. C'est une phrase qu'il répète souvent, mais il ne l'utilise pas pour lui. »

« Dans un vestiaire pro-Novès, (Mola) est arrivé avec ses convictions, mais en étant très attentif à ce que vivait ce groupe qui ne gagnait plus. »
Yoann Huget

Grégory Lamboley, qui a quitté Toulouse la même année qu'Albacete, pour une dernière saison à La Rochelle, est beaucoup plus nuancé, le recul aidant peut-être : « Il y a eu une période de transition vraiment pas simple, avec le départ de Guy Novès, la succession de René Bouscatel (le nouveau président, Didier Lacroix, est arrivé en 2017) et dans un groupe où la cohésion n'était pas optimum pendant deux ans, Ugo n'avait pas le beau rôle. Personnellement, il a toujours été très clair avec moi, à propos de ma situation, sans sous-entendus. Mais c'est vrai que si on m'avait dit que le club serait à nouveau champion de France deux ans après mon départ, je ne l'aurais jamais cru. Une transition comme ça, c'est exceptionnel ! »

Pour avoir assisté à la transformation, Huget, champion de France en 2008 avec Novès, puis en 2019 et 2021 avec Mola, loue l'écoute de ce dernier : « Dans un vestiaire pro-Novès, il est arrivé avec ses convictions, mais en étant très attentif à ce que vivait ce groupe qui ne gagnait plus. C'est lui qui nous a poussé à ouvrir ce vestiaire où notre cellule pro vivait en autarcie, sans contacts avec l'environnement extérieur. Mais il n'imposait pas et, d'ailleurs, on a obtenu de laisser en place une partie de ce système où les jeunes devaient gagner leur place dans ce lieu, mais, en revanche, c'était plus ouvert, on s'est mis à prendre des petits-déjeuners communs avec le staff administratif. »

Car, comme le souligne Broncan, dans un club où certains bénévoles sont là depuis plus de vingt ans, « le moteur du rugby à Toulouse, c'est le terrain. C'est peut-être con à dire, mais ce n'est pas le cas partout. Dans toutes les strates du club, il y a des anciens joueurs, pas des chefs d'entreprise. Ugo a complètement embrassé cette philosophie familiale. Il connaît les minimes du club, il a été éduqué comme ça, il traîne à leurs entraînements. Il a changé le fonctionnement du centre de formation pour intégrer les espoirs qui peuvent être entraînés par Jérôme Kaino ou David Mélé. »

Arrivé deux ans après Mola, pour remplacer le président Bouscatel, Lacroix explique que son coach décide « de la stratégie sportive, des compositions d'équipe et a une véritable réflexion sur la formation. Il est, par exemple, en relation permanente avec le président de l'association (le volet amateur du club) pour accompagner le choix des formateurs en cadets (U16) et en Espoirs. Il y a des joueurs de sa génération à tous les niveaux (Cazalbou, Ntamack, Bouilhou, moi) et il y a une vraie entraide pour faire performer toutes les équipes. Et sur les recrutements, nous formons une instance à trois avec Jérôme Cazalbou (manager du haut niveau) avec un principe d'unanimité. Nos décisions sont supervisées par le CSS (conseil supérieur sportif) qui décide des budgets. »

« Aujourd'hui, ce n'est plus un challenge de faire venir les meilleurs. À Toulouse, ils savent que dans ce club ils vont gagner des titres. »
Pierre-Henry Broncan, ex-entraîneur de Toulouse en charge de la défense

« Quand Ugo est arrivé, se souvient Broncan, c'était moins facile de faire venir des joueurs et on avait vraiment bataillé pour recruter Antoine Dupont. Aujourd'hui, ce n'est plus un challenge de faire venir les meilleurs. À Toulouse, ils savent que dans ce club ils vont gagner des titres ou être sélectionnés en équipe de France. Les places sont chères, et des Ramos, Flament ou Barassi ne sont jamais sûrs d'être titulaires. »

Une situation que Mola semble gérer sans heurts, il n'y a qu'à observer la façon dont Thomas Ramos a digéré son rôle de remplaçant en phase finale de la Coupe des champions.

« Les ego sont forts dans un groupe comme ça, où il y a quasiment que des internationaux, souligne Huget. J'ai vécu ce genre de situation ; malgré mes 40 sélections, j'ai été écarté de certaines mises en place parce que je n'étais pas dans ses plans. Oui, c'est parfois dur à encaisser, mais il ne lâche pas ses mecs, les cartes sont toujours remises à plat au match suivant, on peut aussi lui dire quand ça ne va pas. Bien sûr, il y a parfois des couacs, des joueurs avec qui ça marche moins bien, mais quand on est acteur, on s'en sort toujours malgré l'effectif pléthorique. »

Bien sûr, Mola peut parfois avoir un côté agaçant, très sûr de lui. « Mais il me semble que cela dépasse sa personne, pense Lamboley, c'est le Stade Toulousain qui énerve, car ça gagne beaucoup. Il y a eu un film sur le Stade, ce sont souvent ses matches qui passent en prime-time... Bon, Ugo est plus expressif que Guy Novès, il montre ses émotions. Mais elles sont difficiles à contrôler dans ce métier, qui est vraiment très dur, et où les fortes personnalités comme lui, comme (Christophe) Urios, (Ronan) O'Gara, sont facilement critiquées. »

Et Lacroix de conclure : « Je ne suis pas objectif par rapport à Ugo, mais j'admire sa manière de gérer les joueurs, et le reste. Il a du caractère, la main ferme tout en instaurant un climat de collaboration. Son exigence est excessive, mais il sait partager, expliquer ses décisions et construire sur le long terme. »

Les trois titres de champion de France et les deux Coupes des champions remportés depuis 2019 en attestent.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Fusion-chaban-delmas-spectacle-l-ubb-a-bien-grandi/1477784

Fusion, Chaban Delmas, spectacle... l'UBB a bien grandi



Aurélien Bouisset (avec Adrien Corée)

On peut être un candidat sérieux quand on a 17 ans. C'est l'âge que son entraîneur donnait à l'UBB, samedi, et Yannick Bru rappelait ainsi que son club était si jeune, comparé à l'institution du Stade Toulousain, créé en 1907.

Les Girondins ont disputé leur premier match professionnel le 2 septembre 2006, à Béziers (30-12), pour prendre ensuite le temps de grandir à leur rythme, jusqu'à obtenir leur première qualification en finale du Top 14, qui se jouera vendredi.

« On peut regarder le Brennus dans les yeux », se réjouissait le capitaine, Maxime Lucu. Pour avoir ce droit et être crédible dans l'élite ultra-concurrentielle du rugby français, l'UBB a gardé la mémoire du CA Bègles et du Stade Bordelais, dont le rapprochement lui a donné vie, tout en se forgeant sa propre identité.

« La notion "enfant-parents" n'est pas mal, réfléchit Patrick Laporte, premier coach de l'UBB. L'enfant vit sa vie, tout en pensant à ses parents et en gardant ses racines. Là, deux cultures différentes ont fait quelque chose de neuf. » Dont on peut décrypter ici l'ADN.

L'installation à Chaban-Delmas comme bascule

L'UBB a passé le bout de son nez à Chaban-Delmas pour la première fois en octobre 2009, pour un match de Pro D2 contre Agen, quand les Girondins de Laurent Blanc y digéraient leur dernier titre en Ligue 1. Les rugbymen ont apprivoisé l'enceinte pas à pas pour y devenir résidents, en 2015, et y établir la meilleure affluence moyenne au monde pour un club de rugby (26 795 spectateurs cette saison en Championnat, sans compter la réception du Stade Toulousain, 31-28, le 24 mars, au Matmut Atlantique).

« J'ai compris l'intérêt économique, se souvient l'ancien joueur Matthew Clarkin. Changer de stade, c'était aussi ouvrir le club, faciliter son accès. Symboliquement, c'était important et on a arrêté de se comporter comme un club de Bègles ou de banlieue. C'était magique d'y jouer ! »« Chaban, c'est la bascule, renchérit Patrick Laporte. Là-bas, il n'y avait plus de notion de Bègles ou de Stade Bordelais. Et financièrement, ça faisait passer dans un autre monde. » La billetterie représente ainsi 20 % du budget de l'UBB.

L'héritage bordelo-béglais assimilé

L'écusson de l'UBB les affiche à parts égales : on y retrouve le lion jaune sur fond noir du Stade Bordelais, à côté des damiers bleu et blanc du CA Bègles. En 2006, le premier, en Pro D2, a apporté au second, alors en Fédérale 1 à cause de soucis financiers, son numéro d'affiliation pour redémarrer à l'échelon pro. Il y avait bien une rivalité entre les deux institutions, « le rapprochement n'était pas très naturel », se souvient Patrick Laporte, issu du Stade Bordelais. Mais rien de comparable avec l'antagonisme Bayonne-Biarritz, par exemple.



Si des supporters stadistes ont pu laisser filtrer au début un ressenti « on nous a tout volé », en voyant l'UBB utiliser plutôt les installations béglaises, puisque le CAB était mieux structuré, la nouvelle entité a su fidéliser les deux héritages. D'abord en jouant dans les deux stades, Musard à Bègles et Sainte-Germaine au Bouscat.

Puis, sous l'impulsion de Laurent Marti, en n'oubliant jamais d'honorer la mémoire de l'un comme de l'autre. L'UBB a, à plusieurs reprises, joué avec un maillot collector à damiers bleu et blanc. En 2019, il y a eu aussi un polo vintage jaune et noir pour les 130 ans de la création du Stade Bordelais, dont les joueurs seront invités, dans quelques semaines, à la célébration des 20 ans de la remontée en Pro D2. Mais jamais l'UBB ne revendique les neuf Brennus que cumulent ses deux géniteurs. Parce qu'elle a son propre palmarès à bâtir.

Un président fédérateur

Quand Laurent Marti a pris la présidence de l'UBB en 2007, le jeune club tanguait économiquement, se souvient Patrick Laporte. « Il a fallu qu'il soit très persévérant, lors des matches où il n'y avait pas 1 000 personnes. À un moment, je pense qu'il s'est demandé ce qu'il faisait là. Et puis il a su s'entourer. Il a su surtout être bon. Beaucoup du succès de ce club vient de sa passion pour ce sport, de sa qualité de chef d'entreprise », complimente Guy Accoceberry, ancien joueur et coach de Bègles.

L'homme d'affaires (56 ans), à la tête du groupe de textile Toptex, a aussi touché au ballon ovale, il s'investit dans tous les secteurs, revoyant parfois les matches avant ses entraîneurs et engloutissant de la vidéo pour suggérer un recrutement. Arrivé de l'extérieur, il rend la rivalité SBUC-CABBG caduque, sans couper les liens avec les anciens des deux institutions. Il impulse les évolutions majeures sur le stade, le jeu. « Il a construit sans oublier l'histoire, apprécie Laporte. Il a respecté les deux camps. Il est visionnaire. L'Union, c'est Laurent. »

Le jeu, option spectacle

La semaine dernière, lors d'un déjeuner de la LNR, Marti a rendu hommage à Max Guazzini, l'ancien président du Stade Français (1992-2011), pour avoir amené du spectacle dans les stades. « Laurent avait compris que pour que le club soit viable, outre les résultats, il fallait du spectacle, qui viendrait du jeu produit », se souvient Laporte. Le premier manager à avoir impulsé ça fut Marc Delpoux à partir de 2009. « C'était ma philosophie, explique le coach de la montée en 2011. Tout le monde a adhéré rapidement... à partir du moment où les résultats étaient là ! L'année où on monte, on perd notre premier match contre Colomiers (15-20). Ce jour-là, la philosophie n'a pas été très bien comprise par le président, normal ! "Marc, on joue trop !" Je l'ai beaucoup entendu, au début. Sa priorité, c'était d'avoir un manager qui le fasse gagner. Il voulait réussir. Même si c'était sans doute aussi sa philosophie de jeu, lui qui est passé au Stade Toulousain dans une catégorie de jeunes. » Ce passage à Toulouse a marqué le président, qui en a fait un de ses modèles. Quitte à le bousculer vendredi.

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« Quand tu passes par le Stade, tu es imprégné de cet ADN », Bru, le Bordelais rouge et noir



Adrien Corée et Aurélien Bouisset

Ça lui fera peut-être un peu bizarre vendredi soir dans les entrailles du Vélodrome, quand en voyant l'écusson géant du Stade Toulousain, Yannick Bru (51 ans) devra se diriger dans le couloir opposé, celui du vestiaire bordelais. Pour le match le plus important de sa carrière d'entraîneur, le voilà face à « son » club, celui pour lequel il a joué une décennie et coaché cinq ans.

Une belle histoire d'amour qui s'est bien terminé, mais n'avait pas forcément bien commencé. Barré par la concurrence au poste de talonneur, et handicapé par un physique jugé trop frêle
- « Aujourd'hui je serai demi de mêlée, et chez les Sudafs, porteur d'eau au mieux ! », s'amusait-il dans L'Équipe en 2012 -, il joue peu et s'exile à Colomiers pour gagner du temps de jeu. Revenu toquer à la porte d'Ernest-Wallon en 1998, il prend une revanche sur le sort et sur ce corps qu'il aurait aimé plus épais.

« Quand (Bru) est passé entraîneur, il nous a apporté beaucoup d'assise devant. Ça nous a permis de remporter un titre dès la première année. »
Jean-Baptiste Élissalde, ex-demi de mêlée toulousain

« Yannick était un très gros bosseur, souligne Jeff Dubois, qui l'a côtoyé à Toulouse entre 2004 et 2007 avant de coacher avec lui les Bleus et Bayonne. À l'époque, il était en concurrence avec William Servat, qui avait des capacités physiques hors norme. Pour être titulaire, il fallait qu'il bosse parce qu'il n'avait pas le même physique que William. »

Peut-être pas aussi tanké que certains (il ne pesait que 82 kg à 17 ans, 95-98 kg en fin de carrière), Bru n'est pas moins batailleur sur le terrain. « Ce n'était pas un marrant du tout, témoigne Jean-Baptiste Élissalde, que Bru avait particulièrement visé lors d'un La Rochelle-Toulouse, quand le demi de mêlée évoluait encore chez les Maritimes. Il avait essayé de me blesser, il me l'a avoué plus tard ! Yannick aimait les combats obscurs. À Toulouse, avec lui, j'avais des ballons propres dans les rucks ! C'est un garçon brillant et parfois sanguin. C'est son côté talonneur. »

Féroce pendant les matches, Bru développe une vraie réflexion sur le jeu. « Ce n'est pas étonnant qu'il soit devenu entraîneur parce qu'il avait déjà une vision pertinente sur le rugby », appuie Dubois. Devenu adjoint de Guy Novès dès la fin de sa carrière de joueur en 2007, Bru apporte rapidement une plus-value. « Quand il est passé entraîneur, il nous a apporté beaucoup d'assise devant, témoigne Élissalde. Ça nous a permis de remporter un titre dès la première année (2008). Quand il était entraîneur et moi encore joueur, je faisais des entraînements avec les avants, pour les mêlées par exemple, et je voyais qu'ils étaient contents de son apport, la conquête directe était devenue plus précise. Il y avait des résultats sur le terrain. »

Constamment dans la quête de progrès, Bru modernise aussi le Stade en affinant l'analyse vidéo. « Yannick était un féru de technologie, à l'écoute des nouveautés, très ouvert sur la stat, l'analyse de l'information, explique Julien Barès, un ancien joueur de Fédérale et informaticien chez Airbus que Bru était allé chercher en 2009. Il était à l'écoute des joueurs, beaucoup dans l'échange. C'était un bosseur de l'extrême. Grâce à la vidéo, lui qui adorait la mêlée, il analysait les attitudes. »

De ses années toulousaines, Bru a conservé une certaine idée du jeu, mais surtout la culture de la gagne. « Quand tu passes par le Stade, tu es imprégné de cet ADN, de cette mentalité de compétiteur », assure Dubois. Cela rejaillira forcément un peu vendredi soir.

« Connaissant son tempérament, il doit vraiment avoir envie de gagner ailleurs qu'à Toulouse, devine Élissalde. Parce que quand tu gagnes avec le Stade, on te dit souvent :oui, mais tu avais la meilleure équipe, c'est facile. Or ce n'est pas si facile que ça : il faut manager les ego, apporter de nouvelles choses tout le temps à des joueurs de très haut niveau, parce que sinon ils s'endorment. » Et innover, Bru aime bien ça. Il a été à bonne école.

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L’UBB en finale du Top 14 : après trente-trois ans de sevrage, les espoirs des supporteurs béglais



Par Daniel Bozec

Porté par les Simon, Moscato, Gimbert et Laporte, le CABBG décrochait son dernier Brennus en 1991, face au Stade Toulousain. Trois fidèles supporteurs vibrent à nouveau pour un exploit national, cette fois-ci sous les couleurs de l’UBB

« On n’a jamais perdu en finale contre le Stade Toulousain ! » À peine lancé, et un rien bravache, Jean-Michel Guaus, 74 ans, sous les platanes qui bordent le stade Moga de Bègles, avec Jean-Louis Laygues, 75 ans, et Jean-Luc Compas, 65 ans. Les trois supporteurs de l’UBB ne sont pas nés de la dernière pluie et, dommage collatéral, voient s’étirer leur sevrage en exploit national depuis le Brennus 1991 du Club Athlétique Bègles Bordeaux Gironde (CABBG). À deux jours de la finale du Top 14, ce vendredi 28 juin à Marseille, le trio s’autorise à vibrer : « La seule équipe qui peut rivaliser avec le Stade Toulousain, c’est nous », acquiesce Jean-Louis Laygues.

Premier enseignement : ces trois Béglais, fidèles abonnés à Chaban-Delmas, se sont faits sans états d’âme excessifs à l’idée de l’UBB, née de la fusion en 2006 des équipes première et espoirs entre les historiques Club Athlétique Béglais (rebaptisé CABBG) et Stade Bordelais. Si Jean-Luc Compas a bourlingué dans toute la France, ses aînés Jean-Louis Laygues et Jean-Michel Guaus, joueurs puis supporteurs, ont tout connu du club béglais : l’école de rugby en minimes, le président Moga, la finale de 1967 et le titre de 1969, la dégringolade en Fédérale 1.

La fin d’une époque

Ils étaient aux premières loges de la finale CABBG-Stade Toulousain, en 1991 au Parc des Princes. La première ligne des Simon, Moscato et Gimbert, la fameuse tortue béglaise, et Bernard Laporte, « un maître à jouer, un cornaqueur, qu’on l’aime ou pas » : la machine à gagner était du côté de Bègles, pas de Toulouse. « Je me souviens d’un truc. Avant le match, Serge Simon était monté en tribune dire bonjour à la famille. Ils n’avaient pas du tout la pression. Ils étaient imbattables », raconte Jean-Michel Guaus. Le frisson de la victoire se prolonge au retour de Paris : « L’équipe est arrivée à la gare, il y a une procession entre Saint-Jean et la mairie de Bègles. Une fiesta énorme, des gens partout. »

La fin d’une époque, aussi. « Après, tout est parti en sucette. » La saison suivante, le CABBG est piteusement éliminé en 1/16e de finale par Chalon-sur-Saône. « Les joueurs se sont vus trop haut. » Et les finances ne suivent plus. Rétrogradation administrative, Fédérale 1 en 2004-2005 : le club béglais touche le fond. « Beaucoup ont mal vécu et n’ont pas encore digéré la fusion », assure Jean-Louis Laygues, enseignant à la retraite. « Mais regardez Dax et Mont-de-Marsan, Bayonne et Biarritz », reprend Jean-Michel Guaus, ancien pompier. « Il n’y en a que pour les métropoles. À Bègles, il y avait des morutiers, des maraîchers. Maintenant, il n’y en a plus. Il faut évoluer », tranche-t-il.

Jean-Louis Laygues a tout de même « un regret » : il n’y a pas d’unité de lieu entre les installations de l’UBB et l’école de rugby conservée par le CABBG, repoussée sur la plaine des sports, près de la rocade. Mais, convient-il, « c’est moins difficile pour nous que pour le Stade Bordelais », logé au Bouscat : « L’UBB vit ici. » Même un ancien Béglais, qui n’a jamais remis les pieds au stade depuis la fusion de 2006, aurait été aperçu il y a quelques semaines, « au coin de la balustrade, en train de regarder les joueurs à l’entraînement ». « Ça doit le titiller », se marre Jean-Luc Compas. Les temps changent.

Jeudi matin studieux, il y a de la lecture

Scalp a écrit:Jeudi matin studieux, il y a de la lecture

le radis a écrit:

Scalp a écrit:Jeudi matin studieux, il y a de la lecture

C'est plus enthousiasmant qu'une finale LR/SF, un peu comme la différence entre une course de formule 1, et un combat de tractopelles, mais après, chacun ses goûts.

Mais je crois que l'affiche et le petit nouveau dans l'équation, font qu'il y a un peu d'effervescence dans la presse, du moins il me semble

Top 14: ils racontent Yannick Bru "le Toulousain", qui affronte le Stade avec l’UBB

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/top-14/top-14-ils-racontent-yannick-bru-le-toulousain-qui-affronte-le-stade-avec-l-ubb_AV-202406270033.html

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top14/finale-du-top-14-toulouse-ubb-d-anciens-beglais-sacres-champions-de-france-rembobinent-le-fil-de-leurs-souvenirs-20279846.php

Finale du Top 14. Toulouse – UBB : d’anciens Béglais sacrés champions de France rembobinent le fil de leurs souvenirs



Par Marjorie Queuille - sportsgironde@sudouest.fr

Si l’UBB en tant que telle va participer à sa toute première finale, ses ancêtres, le CA Béglais et le CABBG, ont déjà soulevé le Bouclier de Brennus, en 1969 et 1991, les deux fois contre… le Stade Toulousain. Jean Trillo, Philippe Gimbert et Marc Geneste ont bien voulu actionner la machine à souvenirs

Le CAB en 1969, le luxe de jouer pour le plaisir

Jean Trillo aura 80 ans en octobre prochain. Alors, lorsqu’on lui demande de replonger dans ses souvenirs vieux de 55 ans, il soupire. Mais n’allez pas croire que ce soit d’ennui, bien au contraire : « ce titre, c’est une longue histoire et je l’ai vécu d’une façon très personnelle et particulière. Moi, j’avais un idéal de jeu et j’ai réussi à réveiller mes compagnons pour qu’on laisse de côté le jeu restrictif ». C’est que le trois-quarts centre offrait un profil peu banal. Intransigeant, il l’avoue. « À cette époque, on avait le luxe de jouer pour le plaisir, sans pression. Pour autant je m’entraînais tous les jours, j’avais une exigence de professionnel. J’avais l’habitude de me prendre en main et j’ai toujours eu du mal à suivre les consignes… Que voulez-vous, j’étais un créatif et ce n’était pas simple. Quand je trouvais un partenaire qui me comprenait, la vie changeait. »



Ce qui arriva au CAB en 1969, avec ce succès en finale contre Toulouse. Jean Trillo ne s’en cache pas, les souvenirs du match en lui-même sont devenus flous. « Si je me rappelle bien, j’ai intercepté un ballon et marqué… Mais je me demande si je ne confonds pas avec ma première sélection avec le XV de France… Pourtant je vous assure que je ne perds pas la tête ! » Parfois les sentiments se mêlent et s’entremêlent, mais il a vu juste : son interception a débouché sur le seul essai du match, et une victoire 11-9. “Je me souviens que je suis allé au bout de moi-même. »

Pour autant, il se montre intransigeant. « Soulever le Bouclier est un moment agréable, bien sûr, mais cela ne m’a pas procuré une joie immense. Car la joie, je la trouvais sur le terrain et sur ce match, on n’avait pas montré un jeu épanoui. Pour moi, le titre n’était pas un objectif essentiel et j’étais un peu déçu du jeu, je n’ai pas pu bien profiter. » Avant de se radoucir en songeant à ses coéquipiers. « Un titre, c’est l’aventure commune d’une équipe qui arrive à son terme et cela amène forcément de la satisfaction. Dans un groupe, il se passe toujours quelque chose de particulier, quelque chose d’irrationnel parfois. Je ne sais pas si c’est le rugby qui fédère, ou si c’est l’inverse… »



Le CABBG en 1991 : insouciance et maillots échangés

Ce sacre du CAB, en 1969, Marc Geneste en a beaucoup entendu parler, « on voyait parfois d’anciens joueurs ». Et sûrement s’en est-il nourri au moment d’aller chercher celui de 1991, avec le CABBG (victoire 19-10). Lui qui se dit « marqué à vie par le rugby, il m’a éduqué », l’assure : « je peux vous le raconter, le match ». Mais pas un événement, qu’il avoue avoir complètement oublié : « je ne me souviens pas d’avoir serré la main à François Mitterrand, j’étais complètement ailleurs. J’étais bien là, sur le terrain, mais je ne me souviens de rien autour, d’aucune émotion particulière, j’étais totalement dans ma bulle, fermé ». À un détail près : « quand on est entré sur la pelouse à l’échauffement, j’ai quand même eu des frissons. Pendant le match, on avait du mal à se parler tellement il y avait de bruit ».



L’ancien pilier droit Philippe Gimbert partage ce même souvenir de l’ambiance au Parc des Princes. « Au moment où on sort du tunnel, qu’on arrive sur la pelouse pour le coup d’envoi, de voir tout le peuple béglais pousser derrière nous, c’était vraiment poignant. » Le membre de cette première ligne surnommée « les Rapetous », avec Serge Simon et Vincent Moscato, en est certain, encore 33 ans après : « c’est presque notre insouciance qui nous a menés au titre ». Même si, insiste-t-il, « on a dominé le match. Toulouse nous en avait mis 40 en championnat dans la saison et on l’avait un peu dans un coin de la tête. On avait tellement envie de réussir, on avait compris qu’il fallait jouer, lâcher les chevaux. On n’a rien calculé ! »

Le match, Marc Geneste passe vite dessus. « On m’a dit que j’avais fait un bon match. Bon, j’ai fait ce que j’avais à faire, je crois. « Au coup de sifflet final, plus qu’une explosion de joie, l’arrière évoque « le sentiment du devoir accompli. Parce qu’on se sentait fort et cette année-là, Toulouse n’était pas non plus au-dessus du lot. On les avait déjà battus deux mois plus tôt en Challenge Yves-du-Manoir. » Quant à la levée du bouclier, difficile pour lui d’en dire plus : « je suis arrivé un peu en retard (rire). Je ne sais plus pourquoi, je devais serrer des mains ».

De cette finale, il reste à Marc Geneste le maillot de son vis-à-vis à l’arrière Stéphane Ougier. Mais ce fut rocambolesque… « Quand je suis allé le voir pour échanger nos maillots, il l’avait déjà donné à Coco (Christian) Delage, qui avait aussi hérité du ballon du match alors qu’il a joué deux minutes (rire) ! Alors j’ai demandé son maillot à Jérôme Cazalbou. On a finalement échangé les maillots 9 et 15 avec Coco dans le vestiaire. »



Philippe Gimbert, lui, garde un souvenir ému du moment où il a touché « le bout de bois ». « Ce trophée c’est le Saint Graal pour tous les joueurs de rugby ! Au coup de sifflet final, c’est l’euphorie mais tu ne réalises pas complètement tout de suite que tu es champion, c’est un peu la folie. C’est vraiment quand on te remet le trophée que tu prends conscience que tu as fait un truc extraordinaire, qui lie à vie les hommes qui l’ont vécu. »
2024, ce qu’ils en pensent…

Philippe Gimbert en est certain, « je pense que c’est la bonne année. C’est un groupe qui a connu des difficultés dans la saison mais qui a su se relever, dans la lignée de ce qui caractérise l’identité de Bègles. Les deux derniers matches, ils peuvent d’ailleurs dire merci à leur paquet d’avants ! En plus de ces valeurs, ils ont ce jeu flamboyant, abouti qui fait plaisir à voir. Ils méritent d’y être ».



Jean Trillo partage son enthousiasme, lui qui suit avec « beaucoup d’attention » les prestations bordelo-béglaises et avoue qu’il n’attendait « rien de particulier » cette saison. « Cette équipe, qui a pris confiance au fil de la saison et qui a grandi ensemble, elle me rajeunit un petit peu : j’y vois quelque chose de similaire avec notre équipe à l’époque. »

Marc Geneste aussi voit des signes : 1969, 1991 mais aussi 1949 (en Coupe de France), à chaque fois que Bègles, quel que fût son nom, a joué une finale, c’était contre Toulouse, et à chaque fois elle a gagné. Pour autant, ce nostalgique du rugby amateur, qui avoue ne pas voir de véritable filiation tant le rugby et le club ont changé, « je ne crois pas à cette histoire d’ADN, une équipe ressemble d’abord aux hommes qui la composent, une équipe de trois-quarts virevoltante en 1969, un huit de devant qui écrasait tout en 1991 », reste très mesuré. « Ce sera très dur, parce que ce Toulouse est incroyable avec Dupont ».

Finale Top 14 – Bordeaux-Bègles : le pari Matthieu Jalibert pour défier Toulouse ?

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Finale Stade Toulousain – Bordeaux-Bègles : "Toulouse n’a pas de rival…" Une légende des "rouge et noir" donne son pronostic

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Finale Top 14 - Didier Lacroix : "Le Stade toulousain reste accessible et n'est pas sur un piédestal"

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Marseille, un nom de plus dans l’histoire des finales du championnat de France

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Finale du Top 14. Ces quatre hommes qui ont apporté un vrai plus à l’UBB cette saison…

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/finale-du-top-14-ces-quatre-hommes-qui-ont-apporte-un-vrai-plus-a-l-ubb-cette-saison-20299936.php

Quand je lis la presse et que j’écoute les différents podcasts on doit vraiment avoir le pack le plus nul du top 14 , qui a réussi à se qualifier en finale du top 14. Niveau fédérale a peine. On a reculé contre le Racing , fini sous les roues du SF , à les écouter je me demande encore comment on est vivants. Disons que si l’adversaire contiens Tatafu plus rien n’éxistes. C’est oublier que nous devons faire comme l’a dit Bru sans 2 piliers droits. J’espère qu’il se servira de ce levier psychologique pour motiver nos gros. C’est vrai que pour le grand public BVT/Bochaton/Cazeaux, c’est complètement inconnu. Il reste un match la clef sera de rester accroché à Toulouse et de leur manger le cerveau et faire rentrer Douglas/Samu/Diaby/et BigBen pour les 20 dernières minutes et les entraîner en enfer

densnewzealand a écrit:Quand je lis la presse et que j’écoute les différents podcasts on doit vraiment avoir le pack le plus nul du top 14 , qui a réussi à se qualifier en finale du top 14. Niveau fédérale a peine. On a reculé contre le Racing , fini sous les roues du SF , à les écouter je me demande encore comment on est vivants. Disons que si l’adversaire contiens Tatafu plus rien n’éxistes. C’est oublier que nous devons faire comme l’a dit Bru sans 2 piliers droits. J’espère qu’il se servira de ce levier psychologique pour motiver nos gros. C’est vrai que pour le grand public BVT/Bochaton/Cazeaux, c’est complètement inconnu. Il reste un match la clef sera de rester accroché à Toulouse et de leur manger le cerveau et faire rentrer Douglas/Samu/Diaby/et BigBen pour les 20 dernières minutes et les entraîner en enfer

Je rejoins ton avis on parle plus souvent de nous comme l'équipe qui va se faire écraser par le géant qu'un réel opposant alors qu'on est pas là par hasard. Le présentateur de 100% UBB (Emission de France Bleu), rappelle à chaque émission que nous avons nos chances et que nous pouvons le faire, et ça fait du bien à entendre.
Nous sommes le David qui peut renverser Goliath.
Je ne dis pas pour autant que nous avons été parfait sur les deux dernières rencontres mais une finale reste malgré l'enjeu, 80 min de jeu. Je pense que le fait d'avoir gagner à la maison contre Toulouse, ce qui n'avait pas été le cas depuis longtemps, est peut-être le signe que cette année c'est notre année.
Allez L'union

densnewzealand a écrit:Quand je lis la presse et que j’écoute les différents podcasts on doit vraiment avoir le pack le plus nul du top 14 , qui a réussi à se qualifier en finale du top 14. Niveau fédérale a peine. On a reculé contre le Racing , fini sous les roues du SF , à les écouter je me demande encore comment on est vivants. Disons que si l’adversaire contiens Tatafu plus rien n’éxistes. C’est oublier que nous devons faire comme l’a dit Bru sans 2 piliers droits. J’espère qu’il se servira de ce levier psychologique pour motiver nos gros. C’est vrai que pour le grand public BVT/Bochaton/Cazeaux, c’est complètement inconnu. Il reste un match la clef sera de rester accroché à Toulouse et de leur manger le cerveau et faire rentrer Douglas/Samu/Diaby/et BigBen pour les 20 dernières minutes et les entraîner en enfer

j'ai confiance en nos avants, ils ont défoncé LR dans les rucks, ce qui n'est pas un mince exploit, marqué deux essais sur maul au SF, ce qui n'a pas dû leur arriver très souvent, ils nous ont prouvé qu'ils pouvaient répondre présents. La seule inconnue, c'est le niveau d'essence, allons-nous pouvoir tenir un combat de haute intensité pendant 80 minutes, face à des Toulousains plus frais…, on se pose tous la question. Il faudra de toute façon un grand niveau d'abnégation, de dépassement de soi, et y laisser nos tripes sur le terrain, et même pas sûr que ce soit suffisant si Toulouse fait de même.

C'est aussi la question de qui aura le plus envie de gagner. Même si le staff et les joueurs Toulousains sont ultra-pro, et que le mot d'ordre sera certainement de pas sous-estimer l'adversaire, ils savent très bien que le doublé leur tend les bras. Sans parler de complexe de supériorité, un tout petit relâchement inconscient pourrait nous aider, même s'il ne faut vraiment pas tabler là-dessus…

Scalp a écrit:

densnewzealand a écrit:Quand je lis la presse et que j’écoute les différents podcasts on doit vraiment avoir le pack le plus nul du top 14 , qui a réussi à se qualifier en finale du top 14. Niveau fédérale a peine. On a reculé contre le Racing , fini sous les roues du SF , à les écouter je me demande encore comment on est vivants. Disons que si l’adversaire contiens Tatafu plus rien n’éxistes. C’est oublier que nous devons faire comme l’a dit Bru sans 2 piliers droits. J’espère qu’il se servira de ce levier psychologique pour motiver nos gros. C’est vrai que pour le grand public BVT/Bochaton/Cazeaux, c’est complètement inconnu. Il reste un match la clef sera de rester accroché à Toulouse et de leur manger le cerveau et faire rentrer Douglas/Samu/Diaby/et BigBen pour les 20 dernières minutes et les entraîner en enfer

j'ai confiance en nos avants, ils ont défoncé LR dans les rucks, ce qui n'est pas un mince exploit, marqué deux essais sur maul au SF, ce qui n'a pas dû leur arriver très souvent, ils nous ont prouvé qu'ils pouvaient répondre présents. La seule inconnue, c'est le niveau d'essence, allons-nous pouvoir tenir un combat de haute intensité pendant 80 minutes, face à des Toulousains plus frais…, on se pose tous la question. Il faudra de toute façon un grand niveau d'abnégation, de dépassement de soi, et y laisser nos tripes sur le terrain, et même pas sûr que ce soit suffisant si Toulouse fait de même.

C'est aussi la question de qui aura le plus envie de gagner. Même si le staff et les joueurs Toulousains sont ultra-pro, et que le mot d'ordre sera certainement de pas sous-estimer l'adversaire, ils savent très bien que le doublé leur tend les bras. Sans parler de complexe de supériorité, un tout petit relâchement inconscient pourrait nous aider, même s'il ne faut vraiment pas tabler là-dessus…

Absolument, le soucis principal est la gestion de la dernière demi heure, pour les avants. Je ne vous pas comment on pourras éviter le 6/2 , avec grosse gestion de la première ligne . Style coaching à la mi-temps, et retour des Titus à la fin . Après si par miracle Jalibert joue, quid du banc … Garcia/Uberti ? Ou Lesgourgue/Uberti ? Lucu passant en 10 en cas de pépin. Et si Bru nous mettait Tambwe sur le terrain ? Attention aussi aux Ischios de Buros !

densnewzealand a écrit:

Scalp a écrit:

densnewzealand a écrit:Quand je lis la presse et que j’écoute les différents podcasts on doit vraiment avoir le pack le plus nul du top 14 , qui a réussi à se qualifier en finale du top 14. Niveau fédérale a peine. On a reculé contre le Racing , fini sous les roues du SF , à les écouter je me demande encore comment on est vivants. Disons que si l’adversaire contiens Tatafu plus rien n’éxistes. C’est oublier que nous devons faire comme l’a dit Bru sans 2 piliers droits. J’espère qu’il se servira de ce levier psychologique pour motiver nos gros. C’est vrai que pour le grand public BVT/Bochaton/Cazeaux, c’est complètement inconnu. Il reste un match la clef sera de rester accroché à Toulouse et de leur manger le cerveau et faire rentrer Douglas/Samu/Diaby/et BigBen pour les 20 dernières minutes et les entraîner en enfer

j'ai confiance en nos avants, ils ont défoncé LR dans les rucks, ce qui n'est pas un mince exploit, marqué deux essais sur maul au SF, ce qui n'a pas dû leur arriver très souvent, ils nous ont prouvé qu'ils pouvaient répondre présents. La seule inconnue, c'est le niveau d'essence, allons-nous pouvoir tenir un combat de haute intensité pendant 80 minutes, face à des Toulousains plus frais…, on se pose tous la question. Il faudra de toute façon un grand niveau d'abnégation, de dépassement de soi, et y laisser nos tripes sur le terrain, et même pas sûr que ce soit suffisant si Toulouse fait de même.

C'est aussi la question de qui aura le plus envie de gagner. Même si le staff et les joueurs Toulousains sont ultra-pro, et que le mot d'ordre sera certainement de pas sous-estimer l'adversaire, ils savent très bien que le doublé leur tend les bras. Sans parler de complexe de supériorité, un tout petit relâchement inconscient pourrait nous aider, même s'il ne faut vraiment pas tabler là-dessus…

Absolument, le soucis principal est la gestion de la dernière demi heure, pour les avants. Je ne vous pas comment on pourras éviter le 6/2 , avec grosse gestion de la première ligne . Style coaching à la mi-temps, et retour des Titus à la fin . Après si par miracle Jalibert joue, quid du banc … Garcia/Uberti ? Ou Lesgourgue/Uberti ? Lucu passant en 10 en cas de pépin. Et si Bru nous mettait Tambwe sur le terrain ? Attention aussi aux Ischios de Buros !

Notre compo, c'est la quadrature du cercle, comme tu dis, si on commence à vouloir intégrer Tambwe par exemple, 6/2, 5/3, je préfère ne pas me faire des nœuds au cerveau, je laisse ça à Bru et j'attends 18h00

https://www.rugbyrama.fr/2024/06/27/finale-top-14-les-compositions-probables-de-toulouse-bordeaux-begles-12044349.php

J'attends de le voir pour le croire

Finale du Top 14 : la confrontation entre l'ogre toulousain et le petit poucet bordelais en 3 points

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/finale-du-top-14-la-confrontation-entre-l-ogre-toulousain-et-le-petit-poucet-bordelais-en-3-points-2994464.html

Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.