Finale 2024 : Stade Toulousain / UBB

Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.

Yatangaki a écrit:Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.

J’espère veulent qu il sera titu ou au moins dans le groupe. Il est un élément important sur ce match

https://www.rugbyrama.fr/2024/06/27/finale-top-14-les-compositions-probables-de-toulouse-bordeaux-begles-12044349.php

Scalp a écrit:

https://x.com/top14rugby/status/1806275674224673029

Ah, merci pour l'information

Scalp a écrit:
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/27/finale-top-14-les-compositions-probables-de-toulouse-bordeaux-begles-12044349.php

Si Jaja et Ben sont là, c'est quand même dingue.

j'aime beaucoup pablo mais si on joue la carte Jalibert, j'aimerai mieux avoir Garcia sur le banc. en cas de blessure au centre penaud y passe et tambwe rentre à l'aile

Yatangaki a écrit:Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.

Moi l'idéal sur le banc 5+3 avec samu et tambwe (pas de garcia car je mise sur lucu qui bascule en 10)

Perso Lucu c'est sûrement LE joueur qui m'inquiète, il a eu un temps de jeu pléthorique avec nous et on voit bien que sur la fin face au SF c'était vraiment limite, main sur les genoux, jeu au pied moyen, uniquement en position de 9 pour le jeu au pied, bref, franchement je suis pas sûr qu'il tienne 80 minutes et Jalibert... Bah c'est pareil, à tout moment il peut se péter encore. Je ne vois pas comment on pourrait faire autrement qu'un 5+3.
Sadie je suis pas fan, je l'ai trouvé hyper en difficulté, bon... Après Kaulashvili aussi j'ai l'impression, mais ce dernier amène beaucoup plus d'impact dans le jeu, que ce soit en attaque ou en défense.
Samu est vraiment important je trouve en tant qu'impact payer, il amène beaucoup, je serais pour le faire rentrer en 8, faire souffler Tatafu 10-15 minutes grand max, pour le faire rentrer à nouveau. La première ligne (exception faite Tameifuna) devra tenir au moins 50-60 minutes, le coaching devra principalement se faire en 2eme et 3eme ligne de mon point de vue.

nadoloubb a écrit:

Yatangaki a écrit:Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.

Moi l'idéal sur le banc 5+3 avec samu et tambwe (pas de garcia car je mise sur lucu qui bascule en 10)

Ouep, malheureusement, Mateo est potentiellement le maillon faible de l'équation, je suis donc plutôt de ton avis…, et avoir Tambwe, c'est avoir une arme qui peut changer la donne.

Scalp a écrit:
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/27/finale-top-14-les-compositions-probables-de-toulouse-bordeaux-begles-12044349.php

se passer de Tambwe serait une énorme connerie

se passer de kaulashvili sera une énorme connerie

je sais bien que chacun a ses compos mais la ce serait juste pas possible..

Good game chaps !

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/finale-du-top-14-comment-l-ubb-est-devenu-le-club-prefere-des-bordelais-20296789.php

Finale du Top 14 : comment l’UBB est devenu le club préféré des Bordelais

Par Denis Lherm

Premier public de France depuis plus de dix ans, l’UBB connaît un engouement sans précédent au moment ou il accède à sa première finale. Le fruit d’une longue histoire

« Ah ! Si j’avais deux Cage, je les remplirais sans difficulté ! » Ex-deuxième ligne du XV de France et du CA Béglais, Olivier Brouzet regretterait presque d’avoir vu trop petit. Sa brasserie sportive la Cage, ouverte à Bègles l’an dernier, est pourtant l’un des plus grands établissements de l’agglo, avec plus de 350 couverts et des écrans géants partout. Mais pour cet UBB-Toulouse en finale du Top 14, cela ne suffira pas, l’engouement est trop fort.

Il se mesurait aussi dès mardi sur la page Facebook des Burdigalais, le premier club de supporters de l’Union Bordeaux Bègles (UBB), avec ce message affiché en grand : « Ne m’envoyez plus de SMS, de Messenger, de WhatsApp, de pigeons voyageurs… Les clubs de supporters n’ont PLUS DE PLACE, merci ! » Les billets pour le déplacement au stade de Marseille se sont arrachés.

« Ils vont gagner, c’est sûr ! »

La première finale de l’histoire de l’UBB provoque un emballement sans précédent. « Ils vont gagner, c’est sûr ! J’ai déjà préparé ma terrasse, avec le barbecue et tout ce qu’il faut », annonce Laurent, supporter de la première heure, attablé à la bodega de l’UBB de Bord’Eau village (ex-quais des Marques), avec son look de biker, ses bras tatoués et ses goodies UBB : casquette, portefeuille, autocollant… Il a connu le CA Béglais champion de France en 1991, « les Rapetous, le trio magique ». Une autre époque. « Aujourd’hui, les joueurs de l’UBB font rêver, c’est la plus belle ligne de trois-quarts. Ce midi j’ai déjeuné à côté de Louis Bielle-Biarrey, Maxime Lamothe et Pablo Uberti, au Carnaval Café, je leur ai dit : ‘‘Ça va le faire !’’ Ça va passer, vous allez voir ! »

En quelques années, l’UBB est devenu le club préféré des Bordelais. Quelque 27 656 spectateurs en moyenne cette année au stade Chaban-Delmas, la plus forte affluence du Top 14, très loin devant Toulouse (20 600). Un titre de champion de France déjà dans la poche de l’UBB, celui-là, comme chaque année depuis la saison 2013-2014.

Venant d’un club jeune (fondé en 2006), sans autre palmarès qu’un titre de champion de France espoirs en 2016, cette position n’est pas si surprenante. « On est dans le Sud-Ouest, c’est une terre de rugby », reprend Laurent. Depuis l’arrivée du rugby en France, à la fin du XXIe siècle, Bordeaux a toujours été une place forte. Le Stade Bordelais fut le premier club de province champion de France, en 1899. Il a gagné le championnat sept fois, dont quatre titres d’affilée (de 1904 à 1907), un record qui tient toujours, partagé avec un seul club : le Stade Toulousain (1994-1997).

La fierté retrouvée d’un vieux terroir

De l’après-guerre à la construction du Parc des Princes dans les années 1970, les finales du championnat de France se jouent dans trois villes, toujours les mêmes : Toulouse, Lyon et Bordeaux (stade Lescure). Plus tard, le CA Béglais domine dans une agglomération qui compte 27 clubs de rugby, autant que de communes dans la Communauté urbaine, dont trois à Bordeaux et deux à Pessac, avec certains « petits » au plus haut niveau (groupe A ou B pour Mérignac ou Saint-Médard). En 1991, les Béglais sont champions, la presse parle déjà de l’équipe de la décennie. Mais l’aventure sera sans lendemain. Cet ancrage profond du rugby rend d’autant plus douloureuse la rétrogradation en Fédérale 1 du CABBG en 2003 : pour la première fois Bordeaux sort de l’élite.

« Marti a fait venir des gars très joueurs, aujourd’hui il se passe toujours quelque chose sur le terrain à Chaban »

On comprend mieux le succès populaire de l’UBB quand on connaît cette longue histoire : l’Union ravive des braises anciennes, redonne sa fierté à un vieux terroir de rugby. « Il y a aussi le style de jeu qui séduit les gens, ajoute Olivier Brouzet. J’ai joué à Bègles entre 1996 et 2000, c’était tourné vers le combat, on contournait assez peu, on était encore dans la tradition de la tortue, un jeu d’avants pas très ambitieux mais vraiment efficace. Marti a fait venir des gars très joueurs, aujourd’hui il se passe toujours quelque chose sur le terrain à Chaban. »

« Des moments énormes »

Cet « effet Chaban », le speaker du stade Vincent Aubuchou le connaît par cœur. « J’ai speaké 250 matchs depuis 2008, je suis rodé, mais quand Chaban pousse, ça reste une émotion intense. C’est une expérience, une soirée hors du temps que les gens viennent chercher. Midol [journal du rugby, NDLR] a écrit que, si tu es fan de rugby et que tu n’as jamais vu un match à Chaban, il te manque quelque chose. »

L’engouement ne surprend pas Élodie Richard, qui fut la première « speakeuse » de l’UBB en 2006, à l’âge de 17 ans : « J’ai connu des matchs à Moga, un jeudi soir en conférence Européenne, à se cailler devant 2 000 spectateurs. Tout a changé quand l’UBB est parti à Chaban. C’est une autre dimension. Les gens vibrent, sont à l’unisson, ce sont des moments énormes à vivre. »

Enfin, pense Élodie Richard, une partie du public des Girondins de Bordeaux s’est tournée vers le rugby, « ils y trouvent une ambiance conviviale ». Les footballeurs ont quitté Chaban en 2015 et n’ont connu ensuite que la déconfiture. Destins croisés : l’UBB a pris leur place dans le vieux stade, et aussi dans le cœur de nombre de spectateurs.

Big'Ben a écrit:Perso Lucu c'est sûrement LE joueur qui m'inquiète, il a eu un temps de jeu pléthorique avec nous et on voit bien que sur la fin face au SF c'était vraiment limite, main sur les genoux, jeu au pied moyen, uniquement en position de 9 pour le jeu au pied, bref, franchement je suis pas sûr qu'il tienne 80 minutes et Jalibert... Bah c'est pareil, à tout moment il peut se péter encore. Je ne vois pas comment on pourrait faire autrement qu'un 5+3.
Sadie je suis pas fan, je l'ai trouvé hyper en difficulté, bon... Après Kaulashvili aussi j'ai l'impression, mais ce dernier amène beaucoup plus d'impact dans le jeu, que ce soit en attaque ou en défense.
Samu est vraiment important je trouve en tant qu'impact payer, il amène beaucoup, je serais pour le faire rentrer en 8, faire souffler Tatafu 10-15 minutes grand max, pour le faire rentrer à nouveau. La première ligne (exception faite Tameifuna) devra tenir au moins 50-60 minutes, le coaching devra principalement se faire en 2eme et 3eme ligne de mon point de vue.

C'est vrai qu'il a beaucoup donné , mais s'il y a un joueur en lequel je crois pour tout donner dans ce dernier match de la saison, c'est bien en lui. Et de toute façon, ce n'est pas comme si on pouvait se passer de lui pendant 80 minutes, il est indispensable !

https://www.instagram.com/top14rugby/live/?hl=fr

nadoloubb a écrit:

Yatangaki a écrit:Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.

Moi l'idéal sur le banc 5+3 avec samu et tambwe (pas de garcia car je mise sur lucu qui bascule en 10)

1000% d accord avec toi. pas de Garcia

et Douglas plutôt que Petti....

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Finale-du-top-14-la-conference-de-presse-de-bordeaux-begles-en-direct-video/1477887

Meilleure qualité de son !

SCOTTISH15 a écrit:

nadoloubb a écrit:

Yatangaki a écrit:Notre compo va nous donner des nœuds au cerveau...

J'ai aucune idée de ce qu'il en sera, entre 5+3 ou 6+2, quels joueurs sur le banc... on a Tambwe qui sera certainement incontournable s'il faut très très chaud sur Marseille.

Moi l'idéal sur le banc 5+3 avec samu et tambwe (pas de garcia car je mise sur lucu qui bascule en 10)

1000% d accord avec toi.    pas de Garcia

et Douglas plutôt que Petti....

Mon banc

Kaulasvili. Latterade. Taufa. Douglas Diaby Lesgourgues LBB Samu


tambwe titulaire

Scalp a écrit:

Big'Ben a écrit:Perso Lucu c'est sûrement LE joueur qui m'inquiète, il a eu un temps de jeu pléthorique avec nous et on voit bien que sur la fin face au SF c'était vraiment limite, main sur les genoux, jeu au pied moyen, uniquement en position de 9 pour le jeu au pied, bref, franchement je suis pas sûr qu'il tienne 80 minutes et Jalibert... Bah c'est pareil, à tout moment il peut se péter encore. Je ne vois pas comment on pourrait faire autrement qu'un 5+3.
Sadie je suis pas fan, je l'ai trouvé hyper en difficulté, bon... Après Kaulashvili aussi j'ai l'impression, mais ce dernier amène beaucoup plus d'impact dans le jeu, que ce soit en attaque ou en défense.
Samu est vraiment important je trouve en tant qu'impact payer, il amène beaucoup, je serais pour le faire rentrer en 8, faire souffler Tatafu 10-15 minutes grand max, pour le faire rentrer à nouveau. La première ligne (exception faite Tameifuna) devra tenir au moins 50-60 minutes, le coaching devra principalement se faire en 2eme et 3eme ligne de mon point de vue.

C'est vrai qu'il a beaucoup donné , mais s'il y a un joueur en lequel je crois pour tout donner dans ce dernier match de la saison, c'est bien en lui. Et de toute façon, ce n'est pas comme si on pouvait se passer de lui pendant 80 minutes, il est indispensable !

C'est évident qu'on ne pourra pas se passer de lui et s'en est même inquiétant je trouve... D'autant qu'on a pas pris de quoi le suppléer pour la saison prochaine, il faudra attendre une saison supplémentaire.
Il tiendra son poste, mais pourra-t-il le faire au plus haut niveau pendant ces 80 minutes ? J'en doute un peu... J'espère bien évidemment me tromper, c'est vraiment LE match de la saison, celui où il faut donner jusqu'à sa dernière goutte d'énergie. Il ne doit plus rien rester dans le réservoir... Faisons au minimum, un match où les joueurs auront donné leur maximum... Je parlerai pas de regret parce-que en cas de défaite, t'aura forcément des regrets.

Alea jacta est.

Les stats importantes avant la finale : Quand Toulouse attaque l’UBB contre-attaque

https://top14.lnr.fr/actualite/les-stats-importantes-avant-la-finale-quand-toulouse-attaque-lubb-contre-attaque

Big'Ben a écrit:

Scalp a écrit:

Big'Ben a écrit:Perso Lucu c'est sûrement LE joueur qui m'inquiète, il a eu un temps de jeu pléthorique avec nous et on voit bien que sur la fin face au SF c'était vraiment limite, main sur les genoux, jeu au pied moyen, uniquement en position de 9 pour le jeu au pied, bref, franchement je suis pas sûr qu'il tienne 80 minutes et Jalibert... Bah c'est pareil, à tout moment il peut se péter encore. Je ne vois pas comment on pourrait faire autrement qu'un 5+3.
Sadie je suis pas fan, je l'ai trouvé hyper en difficulté, bon... Après Kaulashvili aussi j'ai l'impression, mais ce dernier amène beaucoup plus d'impact dans le jeu, que ce soit en attaque ou en défense.
Samu est vraiment important je trouve en tant qu'impact payer, il amène beaucoup, je serais pour le faire rentrer en 8, faire souffler Tatafu 10-15 minutes grand max, pour le faire rentrer à nouveau. La première ligne (exception faite Tameifuna) devra tenir au moins 50-60 minutes, le coaching devra principalement se faire en 2eme et 3eme ligne de mon point de vue.

C'est vrai qu'il a beaucoup donné , mais s'il y a un joueur en lequel je crois pour tout donner dans ce dernier match de la saison, c'est bien en lui. Et de toute façon, ce n'est pas comme si on pouvait se passer de lui pendant 80 minutes, il est indispensable !

C'est évident qu'on ne pourra pas se passer de lui et s'en est même inquiétant je trouve... D'autant qu'on a pas pris de quoi le suppléer pour la saison prochaine, il faudra attendre une saison supplémentaire.
Il tiendra son poste, mais pourra-t-il le faire au plus haut niveau pendant ces 80 minutes ? J'en doute un peu... J'espère bien évidemment me tromper, c'est vraiment LE match de la saison, celui où il faut donner jusqu'à sa dernière goutte d'énergie. Il ne doit plus rien rester dans le réservoir... Faisons au minimum, un match où les joueurs auront donné leur maximum... Je parlerai pas de regret parce-que en cas de défaite, t'aura forcément des regrets.

Alea jacta est.

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bordeaux-begles/videos-du-ca-beglais-a-l-union-bordeaux-begles-dans-la-legende-du-club-en-finale-du-top-14-20283118.php

VIDEOS. L’UBB en finale du Top 14 : dans la légende du club né de la fusion du CA Béglais et du Stade Bordelais



Par Olivier Pech

Ce vendredi 28 juin 2024, l’Union Bordeaux-Bègles joue sa première finale de championnat contre Toulouse au stade Vélodrome de Marseille. Fusion du Stade Bordelais et du CABBG, le club peut ramener un troisième bouclier de Brennus en Gironde, après 1969 et 1991. On plonge dans les archives

L’Union Bordeaux-Bègles a accédé à sa première finale de Top 14, en battant le Stade Français, le 22 juin dernier, 22 à 20, au stade Matmut Atlantique de Bordeaux. Une nouvelle montagne reste à gravir avant d’atteindre le sommet : le Stade Toulousain. Après les deux derniers titres glanés en 1969 par le CA Béglais et en 1991 par le CABBG, l’équipe de Toulouse est une nouvelle fois l’adversaire d’un soir qui pourrait être historique. Bègles et Bordeaux retrouveraient la gloire des années passées qui a fait d’elles des noms incontournables du rugby français.

https://www.dailymotion.com/video/xh696o

Mais comment en est-on arrivé là ? Du Stade Bordelais et du CAB à l’UBB : retour sur l’histoire d’un club mythique.

1899-1911 : Bordeaux met fin à la suprématie parisienne

« Entre 1899 et 1911, le Stade Bordelais ramène le bouclier de Brennus sur les bords de la Garonne sept fois de suite

Le rugby aristocratique des collèges et des universités anglaises, « débarque » au Havre en 1872. Premier club de l’Histoire du rugby français, le Havre Athletic Club (HAC) pratique à cette époque le « combination », une forme hybride entre les codes du football-rugby et du football. Le sport pousse ensuit jusqu’à Paris où deux clubs, le Racing Club de France, fondé en 1882, et le Stade Français, créé un an plus tard, dominent les débuts de la France du rugby. Ils se disputent alors un embryon de championnat qui, saison après saison, les sacre alternativement.

Mais l’hégémonie parisienne prend rapidement fin, lorsque le Stade Bordeaux, fondé le 18 juillet 1889, devient, en 1899, le premier club de province à conquérir le titre de champion de France, en battant le Stade Français Dans les années 1900, Bordeaux enchaîne les titres (1904, 1905, 1906, 1907, 1911) Après 1915, le Stade Bordelais reste dans l’élite, mais son règne est passé. Un autre club girondin club né tout près, à Bègles, dans la banlieue de la capitale de la Gironde prend le relais.

Née de la fusion du Stade Bordelais et du CABGG, l’UBB a de qui tenir. Premier club de province à décrocher le titre en battant le Stade Français en 1899, Bordeaux fut sept fois champion de France de rugby. Quant aux Béglais, ils ont raflé à deux reprises le bouclier de Brennus en battant… Toulouse

1907-1949 : Le CA Béglais, de la naissance au premier titre national

Ils sont cinq à créer le club en 1907. De retour d’un match entre le Stade Bordelais Université Club et le Stade Toulousain au stade Sainte-Germaine (Le Bouscat), ces amoureux du rugby décident de créer un club à Bègles. Louis, Gaston et Delphin Loche, Gaston Martin et Daniel Florent (qui n’y croit pas réellement) fondent le Club Athlétique Béglais (CAB). Très vite, Delphin Loche sous-loue trois hectares de prés au fermier Lassalle à « Musard », un lieu-dit surnommé ainsi du nom du plus ancien propriétaire connu : Jean-Baptiste Musard, capitaine des armées de la révolution. C’est sur ce terrain que le siège du club est installé. Deux ans plus tard, les couleurs officielles sont choisies après le passage de l’équipe anglaise du Royal London Hospital Rugby aux maillots à damier. Le bleu, le blanc et les damiers sont adoptés à partir de 1909.



Faisant son chemin sportivement, le CAB accède à l’élite avant la Première Guerre mondiale. Un niveau qu’il ne quittera plus jusqu’en 2003. En octobre 1924, le CA Béglais acquiert les 30 000 mètres carrés de Musard. Quelques mois auparavant, il avait battu le Stade Bordelais Université Club (concurrent direct et club phare des années d’avant-guerre) lors de l’inauguration du stade municipal de Bordeaux (aujourd’hui stade Chaban), 14 à 3, le 30 mars 1924 : tout un symbole ! L’hégémonie a changé de camp. Dès lors et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, Musard devient une forteresse où de nombreux ténors nationaux du rugby vont se casser les dents. Perpignan, le Stade Français, Biarritz, Bayonne ou encore Toulouse trébuchent à Bègles.

Une ascension qui va déboucher sur le premier titre national remporté par le CA Béglais. Le 11 juin 1949, ce dernier est opposé à Toulouse en finale de la Coupe de France au stade municipal de Bordeaux. Une victoire 11 à 6, lui permet de décrocher son premier grand trophée.

1969 : André Moga et le premier Brennus

Les frères Moga sont indissociables de l’histoire du club. Fils de Miguel Moga, immigré espagnol, Alphonse, André et Alban vont faire les belles heures du CA Bèglais en tant que joueurs. Et c’est naturellement qu’André devient président du club en 1958. Une présidence marquée par un premier Brennus en 1969.



Avant cela, il y a une première finale disputée par le CA Béglais. Le 28 mai 1967, Bègles est opposé à Montauban au Parc Lescure à Bordeaux. Malheureusement pour les Bèglais, c’est une grosse déception : ils sont battus 11 à 3. Ce n’est que partie remise.

Deux ans plus tard, la finale du championnat se déroule au stade Gerland à Lyon. Bègles rencontre cette fois-ci le Stade Toulousain, le 18 mai 1969. Un jour historique pour le club de la région bordelaise puisqu’il s’impose de deux points, 11 à 9, sous le capitanat de Daniel Dubois. Le bouclier de Brennus file en Gironde pour la première fois.



La suite est moins reluisante. Le CAB se qualifie au mieux en huitièmes de finale du championnat, en 1971 et 1972. Parallèlement, il connaît des difficultés financières obligeant les dirigeants à se tourner vers Borde aux, notamment André Moga, ami du maire Jacques Chaban-Delmas (ancien joueur du club) pour obtenir un soutien financier…

Le CABBG, la tortue béglaise et les « Rapetous » pour le titre de 1991

Changement de cap en 1983. Le CA Béglais devient le CA Bègles-Bordeaux. Le texte officiel est publié dans « Sud Ouest », le 11 mai. André Moga se retire de la présidence et laisse sa place à Christian Bagate. Trois ans plus tard, en 1987, le CABB devient le CABBG pour Club Athlétique Bègles-Bordeaux Gironde : le Conseil général de la Gironde rejoint l’aventure. André Moga revient à la tête du club. La mayonnaise semble prendre les années suivantes, le CABBG atteignant les quarts-de-finale du championnat en 1988 et les seizièmes en 1989 et 1990.

Pas le moindre suspense, pas la moindre inquiétude pour les supporters montés de la Gironde (1)

Et le 1er juin 1991, le CABBG est au faîte de sa gloire, le club est revenu aux premiers rangs. Après avoir battu Toulon, Tarbes et Béziers, le club accède à sa troisième finale de championnat. L’adversaire est encore une fois Toulouse, au Parc des Princes à Paris. La tortue béglaise entre en action. Ce redoutable pack pénétrant, emmené par le demi de mêlée, Bernard Laporte, et porté par la première ligne composée des « Rapetous » (en référence aux personnages de bande dessinée et de leurs crânes rasés), Vincent Moscato, Serge Simon et Philippe Gimbert, s’abat comme un raz-de-marée sur le Stade Toulousain. La victoire est au bout, 19 à 10. Le CABBG est de nouveau champion, après vingt-deux ans d’attente.



L’année 1992 est moins réjouissante. Des frictions se font sentir au sein du club entre certains cadres dès le mois de septembre. Mais c’est surtout, la disparition d’André Moga au mois de décembre qui attriste le CABBG. Président iconique, il aura été l’artisan des deux titres de Champion.



Sportivement le club fini la décennie avec des résultats en dents de scie mais avec de belles performances : une finale du challenge Yves du Manoir en 1995 (perdue 41 à 20 contre le Stade Toulousain), qui le qualifie pour sa première Coupe d’Europe ou encore deux quarts de finale de Championnat en 1998 et 1999.

2003-2004 : la Pro D2 et la Fédérale 1

Avec l’arrivée du professionnalisme, le CABBG change de structure juridique en 1998. D’association loi 1901, il devient SAOS (Société Anonyme à Objectif Sportif). Le CAB Omnisports à hauteur de 34 % et le CABBG à 27 %. Le club reste ainsi dans le giron béglais et conserve son stade, Musard. Mais les soucis financiers refont leur apparition. En 2001, les Moga injectent de l’argent et sportivement le club évite la Pro D2 de justesse. Il passe cette même année de SAOS en SASP (Société Anonyme Sportive et Professionnelle). Il devient alors le CA Bordeaux-Bègles Gironde s’attirant les foudres de Noël Mamère, maire de Bègles.

Cela dit, la descente est inéluctable à la fin de l’exercice 2002-2003. Le club se sauve sur le terrain. Mais malgré l’apport de l’homme d’affaires bordelais, Bernard Magrez, quelque 3 millions d’euros de pertes sont mises à jour. Le CABBG est rétrogradé en Pro D2. Une situation qui empire en 2004. En mars, la SASP du CABBG est en dépôt de bilan. Le club est placé en redressement judiciaire le mois suivant, avant d’être rétrogradé en juin 2004 en championnat amateur, en Fédérale 1.

Parallèlement, le Stade Bordelais, retrouve à la fin de cette saison 2003-2004, le haut niveau en accédant à la Pro D2, passant par la même occasion, dans le monde professionnel…

Une « nouvelle union » Bordeaux-Bègles et l’adieu à Musard

Conscients des forces rugbystiques en présence dans l’agglomération bordelaise, le Stade Bordelais évoluant dorénavant en Pro D2 et le CABBG en Fédérale 1 s’accordent sur une fusion en des deux clubs, en 2006. Ainsi, le 10 mars, les deux clubs « rivaux » officialisent une charte d’union, en vue de créer une équipe commune dès la saison 2006-2007. L’USB-CABBG est née, jouant alternativement à Musard et à Saint-Germaine.

Après une première saison très compliquée, en juillet 2007, Laurent Marti, PDG d’une société d’import et de distribution de textile promotionnel basée sur la région toulousaine, est nommé à la tête de la SASP de l’union SB-CABBG. Dès le début, il contribue à l’augmentation du budget et annonce la couleur : « Notre objectif est de monter en Top 14 en trois ans ».



L’année suivante, le 21 mai 2008, un nouveau nom, simplifié, pour le club est acté : ainsi naît l’Union Bordeaux-Bègles (UBB).

C’est finalement à l’issue de la saison 2010-2011 que l’UBB retrouve le Top 14 après sa victoire contre Albi (21-14) en finale d’accession, le 22 mai 2011. Une montée en puissance qui va s’accompagner les années suivantes avec d’excellents résultats en championnat ou en Coupe d’Europe. L’Union Bordeaux-Bègles sera notamment en demi-finale du Top 14, trois années de suite, en 2021, 2022 et 2023 ou encore demi-finaliste en Coupe d’Europe en 2021.

De belles performances accomplies avec un public toujours présent depuis le début. Les travées du stade André-Moga (Musard) à Bègles auront vibré au commencement de l’aventure de l’UBB pour passer le relais au stade Chaban-Delmas à Bordeaux. Le 9 mai 2015, l’antre originel du club béglais vit son dernier match, lors de la rencontre UBB-Oyonnax : une « dernière mêlée chez papa » titre « Sud Ouest » (2), alors qu’Alain, Alban et Michel Moga (fils d’André) assistent au match.



Une effervescence et une communion retrouvée à « Chaban », propulsant le club Bordelo-Bèglais cette année encore et pour la dixième année consécutive, au sommet des affluences observées par la Ligue nationale de rugby (LNR) avec 27 821 spectateurs en moyenne très loin devant son dauphin et adversaire pour la finale 2024 du Top 14 (3) : le Stade Toulousain…

L’info en plus

A eux deux, le Stade Bordelais et le CABBG cumulent neuf titres de Champion de France. Stade Bordelais : 1899, 1904, 1905, 1906, 1907, 1909 et 1911. CABBG : 1969 et 1991.

(1) « Sud Ouest » du 2 juin 1991. (2) « Sud Ouest » du 7 mai 2015. (3) « Sud Ouest » du 25 juin 2024