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XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
Lawrence the Hammer a écrit:C'est dommage pour Cazeaux qui a laissé le train filer avec ses deux années galère, alors qu'il était aux portes du tournoi.
Il mérite bcp plus une sélection que bochaton en deuxième ligne
La polyvalence de bochaton ne pouvant étre mise en avant vu la pléthore de 3emes lignes en EDF
Encore une réussite de l opticien comme mettre Moefana à l aile ou deporteere 12 ))
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
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Re: XV de France (partie en cours)
Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
Très franchement la liste elle est tout sauf cohérente, quand bien même je suis content pour Lucu, il ne devrait plus être sélectionné et passer au second rang. Tout comme Antonio, Fickou et Danty, tout ses trentenaires ne seront pas là lors de la coupe du monde, même Aldritt je suis pas sûr qu'il y soit mais sa présence reste justifiée.
Barré c'est juste une fraude, un Jaminet bis, Buros ça fait 3 ans qu'il est dans les 42 juste pour servir de partenaire d'entraînement, c'est juste immonde. Le message aux joueurs c'est digne d'un sombre qui n'a strictement aucun égard envers les joueurs, ni même de compassion pour l'humain, il en a juste strictement rien à cirer, le cas Jalibert est d'autant plus parleurs. Si tu select un Barré mauvais tu sélectionnes un Falatea moyen depuis sa reprise mais qui va monter en puissance. Je comprends même pas ce que fait certains joueurs dans cette liste... Il sélectionne Moefana qui a un rouge, pourquoi pas Depoortere aussi tant qu'on y est ?
J'attends qu'une chose, c'est que l'EDF se casse bien les dents sur ses 3 matchs.
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Re: XV de France (partie en cours)
Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
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Re: XV de France (partie en cours)
S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
Ils sont pas gonflés vu comment ils traitent Jalibert comme un pestiféré.
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Re: XV de France (partie en cours)
S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
J'ai un bug avec le Midol, le temps de régler le problème et je te le publie dès que je peux
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tevita-tatafu-le-nouveau-pilier-explosif-de-l-equipe-de-france-qui-venait-de-l-autre-bout-du-monde/1515821
Tevita Tatafu, le nouveau pilier explosif de l'équipe de France qui venait de l'autre bout du monde
Âgé de 22 ans, ce pilier droit explosif et puissant est appelé en équipe de France. C'est l'accomplissement du rêve de son père, qui, à l'autre bout du monde, aux îles Tonga, ne ratait rien des matches des Bleus et admirait Uini Atonio.
Karim Ben-Ismail, à Bayonne
Quand on fait face à Tevita Tatafu, comme par réflexe de survie, on se demande quel effet ça ferait de prendre dans le buffet ses 145 kg compressés dans son mètre quatre-vingt-cinq, lancés à 20 km/h ? Guillaume Manificat, chercheur en physique et Bayonnais, a consenti à vulgariser : « En termes de cinétique, c'est comme devoir repousser brusquement une pression de 400 kg. Ou alors, imaginez l'impact d'un gars qui vous saute sur l'épaule depuis le plongeoir des 3 mètres. »
Uzair Cassiem, son coéquipier à l'Aviron Bayonnais, confirme qu'au contact Tatafu est tonique et brutal. « Quand il est dans ta ligne, c'est compliqué de l'arrêter, admet le troisième-ligne. Lui et moi avons un gentleman agreement à l'entraînement, un pacte de non-agression. C'est bon de l'avoir dans nos rangs. Dur, rapide et solide, il pèse sur l'adversaire. Quand il est en confiance, il nous met dans l'avancée, crée un "momentum". »
Tatafu a grandi à Eua, une île minuscule de 87 km2 du Royaume des Tonga dans l'immensité de l'océan Pacifique. « Pour rentrer voir mes parents, il faut compter trois jours, quatre avions, puis le bateau », raconte le jeune homme. Eua compte aujourd'hui moins de 5 000 habitants. L'industrie agro-alimentaire serait bien inspirée de financer des recherches sur les nutriments que contient son sol, mélange de roches volcaniques et d'agrégats de corail, car il façonne des humains peu communs : quatre joueurs all blacks sont aussi originaires de Eua. C'est le cas de l'ouvreur Richie Mo'unga, jouant au Japon, de l'ailier Leicester Fainga'anuku, aujourd'hui à Toulon. Mais aussi du deuxième- ligne Tupou Vaii (34 sélections) et du pilier polyvalent Ofa Tu'ungafasi (63 sélections), qui vont débarquer en Europe pour la tournée de novembre. « Ofa et moi sommes cousins », sourit Tatafu, qui pourrait bien se retrouver tête contre tête face à son aîné au Stade de France le 16 novembre.
« Mon père, Ma'u He'Ofa, jouait talonneur et adorait Uini Atonio. Depuis que j'ai commencé le rugby à 12 ans, il me parle de l'équipe de France »
Tevita Tatafu
Tatafu n'a pas échappé à la détection all black, il rêvait juste de jouer pour les Bleus. « Mon père, Ma'u He'Ofa, jouait talonneur et adorait Uini Atonio. Depuis que j'ai commencé le rugby à 12 ans, il me parle de l'équipe de France. » Tevita a d'abord joué numéro 8 pour l'Eua High School, puis a été repéré pour aller jouer dans le quinze de l'Apifo'ou College sur l'île principale de Tongatapu.
Issu d'une famille nombreuse (7 soeurs et 2 frères), il a lui même financé son voyage et sa scolarité. « Chaque samedi, je récoltais le taro (tubercule alimentaire) entre 9 heures et 16 heures. De quoi payer le bus, mes repas... Cultiver le taro, c'est la même position que pour gratter un ballon dans un ruck : bien fléchi sur les cuisses, lombaires et chaîne postérieure en action. Une partie de ma carrière s'est préparée là. » Dès l'enfance, sitôt l'école finie, il lui fallait rejoindre son père aux champs. « Il me poussait toujours à en faire plus. Parfois à coups de bâton. Il était dur, mais je comprends mieux son exigence aujourd'hui. Chaque fois que j'approche un seuil difficile, je repense à ces moments. Mon père m'a appris que je n'avais de limites que dans mon esprit. »
Tevita est arrivé à Bayonne en octobre 2019, il avait 17 ans. « J'avais été repéré lors d'un tournoi à Auckland. Deux clubs néo- zélandais s'intéressaient à moi, ainsi qu'un autre japonais. Mais j'ai reçu un appel de mon oncle Toma (Toma'akino Taufa) qui jouait à Bayonne et avait montré des vidéos de moi à Yannick Bru. » Bru et Taufa sont désormais partis à l'Union Bordeaux-Bègles, où Tevita les rejoindra la saison prochaine. Dès son arrivée à Bayonne, Tatafu avait marqué les esprits. « Il avait une force explosive naturelle hors norme, se souvient Philippe Lapebie, dirigeant de l'Aviron chargé de l'accueillir. Il était déjà à 125 kg. C'était un phénomène en musculation, il avait de bonnes mains. Il lui restait à progresser en termes de tenue en mêlée. »
Quelques mois après son arrivée en France, éloigné des siens, Tatafu a dû surmonter le confinement et l'inquiétude de l'épidémie de Covid. « J'avais peur d'être contaminé. J'appelais ma famille tous les jours. Ma mère me disait de prier et de rester concentré. Et mon père ajoutait :"Promets-moi de tout faire pour jouer pour la France !" »
Après cinq années de résidence, le voilà éligible pour jouer avec les Bleus. Tatafu a bossé et étoffé sa palette technique au point d'être appelé par Fabien Galthié. « Il sait s'adapter aux situations, analyse Grégory Patat, le manager bayonnais. Il peut utiliser sa puissance pour aller fracasser la ligne ou avoir des gestes techniques pour assurer la continuité du jeu. Il a aussi cette capacité à plaquer bas, à aller contester. »
Tatafu va goûter au niveau international qui va challenger sa capacité à se déplacer et à enchaîner les tâches à haute intensité. Domaine dans lequel il doit progresser. « Je veux me déplacer plus, plus longtemps. Je suis loin de mon potentiel maxi, à seulement 50 % de mes capacités. Je commence à mieux comprendre le rugby. J'aimerais perdre 10 kg, être à135 kg. Sans perdre ma puissance. » Pas simple. Lui a confiance. « Il y a deux ans, sans forcer j'ai poussé 280 kg en squat. Avec un peu d'entraînement, je sens que je peux dépasser les 300 kg. »
« Tevita est solaire, il a une influence très positive au sein du collectif »
Grégory Patat, manager bayonnais
Un autre défi l'attend : chanter la Marseillaise. Il potasse. Latifa Niles, qui lui enseigne le français depuis son arrivée, raconte ce jeune homme « déterminé face à ce gros challenge de s'attaquer à notre langue, aux sons du français, à toutes nos consonnes et à la conjugaison. Il disait que son rêve était de jouer avec les Bleus. Il s'est montré très motivé pour obtenir son DELF (diplôme d'enseignement de la langue française) nécessaire pour obtenir son statut JIFF. Tevita est très "auditif" et "conversation", même s'il prend des notes sur un petit carnet. »
Le pilier travaille son oreille à la musicalité du français en écoutant Dadju, chanteur congolais, ou Jul, rappeur marseillais « J'adore ! » Avant les matches, à l'approche du combat, il essaie de se motiver avec du rap plus dur. « "Many Men" de 50 Cents, ça me motive, mais je n'arrive pas à me mettre en colère. » Il se marre. « Tevita est solaire, il a une influence très positive au sein du collectif », apprécie Patat.
Quand bien même il a aussi connu des nuages et a mis du temps à être à l'aise avec son poids. Alors que tant de joueurs cherchent à prendre de la masse, lui lutte pour en perdre. « C'était un facteur anxiogène pour lui », confie Patat. « Parfois, il ne mangeait pas au petit déj' », se souvient Lapébie. « Les pâtes ne me font pas du bien », explique le joueur. Habitués à la présence dans leurs rangs de nombreux joueurs polynésiens, les All Blacks ont identifié que les aliments transformés et le gluten ne convenaient pas à ces joueurs. Tatafu lui, s'est mis à cuisiner et a déniché au Pays basque une boutique d'alimentation exotique où il a trouvé du taro. Ce tubercule, à haute teneur en protéines, constitue une base de l'alimentation dans le Pacifique. « J'adore cuisiner. Luke (Tagi) et Sireli (Makala) viennent souvent manger chez moi le jeudi avant les matches. Un bon steak au taro ! » Sa recette du succès.
Tevita Tatafu, le nouveau pilier explosif de l'équipe de France qui venait de l'autre bout du monde
Âgé de 22 ans, ce pilier droit explosif et puissant est appelé en équipe de France. C'est l'accomplissement du rêve de son père, qui, à l'autre bout du monde, aux îles Tonga, ne ratait rien des matches des Bleus et admirait Uini Atonio.
Karim Ben-Ismail, à Bayonne
Quand on fait face à Tevita Tatafu, comme par réflexe de survie, on se demande quel effet ça ferait de prendre dans le buffet ses 145 kg compressés dans son mètre quatre-vingt-cinq, lancés à 20 km/h ? Guillaume Manificat, chercheur en physique et Bayonnais, a consenti à vulgariser : « En termes de cinétique, c'est comme devoir repousser brusquement une pression de 400 kg. Ou alors, imaginez l'impact d'un gars qui vous saute sur l'épaule depuis le plongeoir des 3 mètres. »
Uzair Cassiem, son coéquipier à l'Aviron Bayonnais, confirme qu'au contact Tatafu est tonique et brutal. « Quand il est dans ta ligne, c'est compliqué de l'arrêter, admet le troisième-ligne. Lui et moi avons un gentleman agreement à l'entraînement, un pacte de non-agression. C'est bon de l'avoir dans nos rangs. Dur, rapide et solide, il pèse sur l'adversaire. Quand il est en confiance, il nous met dans l'avancée, crée un "momentum". »
Tatafu a grandi à Eua, une île minuscule de 87 km2 du Royaume des Tonga dans l'immensité de l'océan Pacifique. « Pour rentrer voir mes parents, il faut compter trois jours, quatre avions, puis le bateau », raconte le jeune homme. Eua compte aujourd'hui moins de 5 000 habitants. L'industrie agro-alimentaire serait bien inspirée de financer des recherches sur les nutriments que contient son sol, mélange de roches volcaniques et d'agrégats de corail, car il façonne des humains peu communs : quatre joueurs all blacks sont aussi originaires de Eua. C'est le cas de l'ouvreur Richie Mo'unga, jouant au Japon, de l'ailier Leicester Fainga'anuku, aujourd'hui à Toulon. Mais aussi du deuxième- ligne Tupou Vaii (34 sélections) et du pilier polyvalent Ofa Tu'ungafasi (63 sélections), qui vont débarquer en Europe pour la tournée de novembre. « Ofa et moi sommes cousins », sourit Tatafu, qui pourrait bien se retrouver tête contre tête face à son aîné au Stade de France le 16 novembre.
« Mon père, Ma'u He'Ofa, jouait talonneur et adorait Uini Atonio. Depuis que j'ai commencé le rugby à 12 ans, il me parle de l'équipe de France »
Tevita Tatafu
Tatafu n'a pas échappé à la détection all black, il rêvait juste de jouer pour les Bleus. « Mon père, Ma'u He'Ofa, jouait talonneur et adorait Uini Atonio. Depuis que j'ai commencé le rugby à 12 ans, il me parle de l'équipe de France. » Tevita a d'abord joué numéro 8 pour l'Eua High School, puis a été repéré pour aller jouer dans le quinze de l'Apifo'ou College sur l'île principale de Tongatapu.
Issu d'une famille nombreuse (7 soeurs et 2 frères), il a lui même financé son voyage et sa scolarité. « Chaque samedi, je récoltais le taro (tubercule alimentaire) entre 9 heures et 16 heures. De quoi payer le bus, mes repas... Cultiver le taro, c'est la même position que pour gratter un ballon dans un ruck : bien fléchi sur les cuisses, lombaires et chaîne postérieure en action. Une partie de ma carrière s'est préparée là. » Dès l'enfance, sitôt l'école finie, il lui fallait rejoindre son père aux champs. « Il me poussait toujours à en faire plus. Parfois à coups de bâton. Il était dur, mais je comprends mieux son exigence aujourd'hui. Chaque fois que j'approche un seuil difficile, je repense à ces moments. Mon père m'a appris que je n'avais de limites que dans mon esprit. »
Tevita est arrivé à Bayonne en octobre 2019, il avait 17 ans. « J'avais été repéré lors d'un tournoi à Auckland. Deux clubs néo- zélandais s'intéressaient à moi, ainsi qu'un autre japonais. Mais j'ai reçu un appel de mon oncle Toma (Toma'akino Taufa) qui jouait à Bayonne et avait montré des vidéos de moi à Yannick Bru. » Bru et Taufa sont désormais partis à l'Union Bordeaux-Bègles, où Tevita les rejoindra la saison prochaine. Dès son arrivée à Bayonne, Tatafu avait marqué les esprits. « Il avait une force explosive naturelle hors norme, se souvient Philippe Lapebie, dirigeant de l'Aviron chargé de l'accueillir. Il était déjà à 125 kg. C'était un phénomène en musculation, il avait de bonnes mains. Il lui restait à progresser en termes de tenue en mêlée. »
Quelques mois après son arrivée en France, éloigné des siens, Tatafu a dû surmonter le confinement et l'inquiétude de l'épidémie de Covid. « J'avais peur d'être contaminé. J'appelais ma famille tous les jours. Ma mère me disait de prier et de rester concentré. Et mon père ajoutait :"Promets-moi de tout faire pour jouer pour la France !" »
Après cinq années de résidence, le voilà éligible pour jouer avec les Bleus. Tatafu a bossé et étoffé sa palette technique au point d'être appelé par Fabien Galthié. « Il sait s'adapter aux situations, analyse Grégory Patat, le manager bayonnais. Il peut utiliser sa puissance pour aller fracasser la ligne ou avoir des gestes techniques pour assurer la continuité du jeu. Il a aussi cette capacité à plaquer bas, à aller contester. »
Tatafu va goûter au niveau international qui va challenger sa capacité à se déplacer et à enchaîner les tâches à haute intensité. Domaine dans lequel il doit progresser. « Je veux me déplacer plus, plus longtemps. Je suis loin de mon potentiel maxi, à seulement 50 % de mes capacités. Je commence à mieux comprendre le rugby. J'aimerais perdre 10 kg, être à135 kg. Sans perdre ma puissance. » Pas simple. Lui a confiance. « Il y a deux ans, sans forcer j'ai poussé 280 kg en squat. Avec un peu d'entraînement, je sens que je peux dépasser les 300 kg. »
« Tevita est solaire, il a une influence très positive au sein du collectif »
Grégory Patat, manager bayonnais
Un autre défi l'attend : chanter la Marseillaise. Il potasse. Latifa Niles, qui lui enseigne le français depuis son arrivée, raconte ce jeune homme « déterminé face à ce gros challenge de s'attaquer à notre langue, aux sons du français, à toutes nos consonnes et à la conjugaison. Il disait que son rêve était de jouer avec les Bleus. Il s'est montré très motivé pour obtenir son DELF (diplôme d'enseignement de la langue française) nécessaire pour obtenir son statut JIFF. Tevita est très "auditif" et "conversation", même s'il prend des notes sur un petit carnet. »
Le pilier travaille son oreille à la musicalité du français en écoutant Dadju, chanteur congolais, ou Jul, rappeur marseillais « J'adore ! » Avant les matches, à l'approche du combat, il essaie de se motiver avec du rap plus dur. « "Many Men" de 50 Cents, ça me motive, mais je n'arrive pas à me mettre en colère. » Il se marre. « Tevita est solaire, il a une influence très positive au sein du collectif », apprécie Patat.
Quand bien même il a aussi connu des nuages et a mis du temps à être à l'aise avec son poids. Alors que tant de joueurs cherchent à prendre de la masse, lui lutte pour en perdre. « C'était un facteur anxiogène pour lui », confie Patat. « Parfois, il ne mangeait pas au petit déj' », se souvient Lapébie. « Les pâtes ne me font pas du bien », explique le joueur. Habitués à la présence dans leurs rangs de nombreux joueurs polynésiens, les All Blacks ont identifié que les aliments transformés et le gluten ne convenaient pas à ces joueurs. Tatafu lui, s'est mis à cuisiner et a déniché au Pays basque une boutique d'alimentation exotique où il a trouvé du taro. Ce tubercule, à haute teneur en protéines, constitue une base de l'alimentation dans le Pacifique. « J'adore cuisiner. Luke (Tagi) et Sireli (Makala) viennent souvent manger chez moi le jeudi avant les matches. Un bon steak au taro ! » Sa recette du succès.
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XV de France : Nouchi et Gazzotti, les jeunes loups en route vers Marcoussis
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-nouchi-et-gazzotti-les-jeunes-loups-en-route-vers-marcoussis-2310241814.php
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S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
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Depuis le début de saison, Baptiste Couilloud brille sous le maillot lyonnais quand Baptiste Serin, capitaine de la récente tournée d’été en Argentine, est incontournable au RCT. Dès lors, comment expliquer leur disparition du groupe France ?
Elle est semble-t-il très Gauloise, cette propension à ne retenir d’un groupe France que les individus en ayant été écartés. Et si l’on se réjouit que la sélection tricolore ouvre aujourd’hui ses portes à Joshua Brennan, Pierre Bochaton, Marko Gazzotti et quelques autres figures de nos glorieux week-ends de Top 14, on a aussi toutes les peines du monde à détourner les yeux de l’injustice à laquelle sont aujourd’hui confrontés Baptiste Couilloud et Baptiste Serin. Non pas que le demi de mêlée du Lou ou celui du RCT soient dans les faits supérieurs à Nolann Le Garrec – la seule chose qui fonctionne vraiment du côté du Racing depuis le début de saison – ou Maxime Lucu, lequel fut l’an passé propulsé par Fabien Galthié dans le groupe des six leaders du XV de France.
Mais convenez avec nous que Serin et Couilloud, à la lumière de leurs dernières prestations en championnat, auraient tout autant mérité de terminer cet automne les rencontres entamées par celui que l’on considère ici-bas comme le plus grand demi de mêlée de tous les temps (Antoine Dupont). À tout dire, on ira même au-delà de cette déclaration liminaire en assurant à présent que le numéro 9 du Lou, qui enchaîne les essais depuis le coup d’envoi de l’exercice 2024-2025, et celui du RCT, sauveur du club varois la semaine dernière face à Montpellier, seraient titulaires dans six des huit meilleures sélections de la planète. Alors, quoi ?
Baptiste Serin, le poids d’un été meurtrier
De toute évidence, le déficit que le réservoir tricolore accuse depuis quelques années au poste de numéro 5 ou à celui de pilier droit est dans les faits surcompensé par une démographie excédentaire en numéro 9 où cinq joueurs de talent, voire six avec le Clermontois Baptiste Jauneau, pourraient tous être un jour ou l’autre légitimes derrière la mêlée du XV de France.
Si l’on devait toutefois expliquer les mises à l’écart de Couilloud et Serin de façon empirique, on dirait simplement que le staff tricolore semble aujourd’hui regretter à propos du premier nommé un jeu au pied moins puissant que ne l’est celui de Dupont, Le Garrec ou Lucu. Concernant l’enfant de Parentis-en-Born (Landes), capitaine d’une équipe de France en déshérence en Argentine, il a de son côté été pointé du doigt sans être désigné nommément par les dirigeants fédéraux, au retour de Mendoza. Et à l’aune de ces Tests de novembre, on est nombreux à penser que Baptiste Serin paye aujourd’hui pour quelque chose dont il n’est aucunement responsable…
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Re: XV de France (partie en cours)
Txalaparte a écrit:S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
Depuis le début de saison, Baptiste Couilloud brille sous le maillot lyonnais quand Baptiste Serin, capitaine de la récente tournée d’été en Argentine, est incontournable au RCT. Dès lors, comment expliquer leur disparition du groupe France ?
Elle est semble-t-il très Gauloise, cette propension à ne retenir d’un groupe France que les individus en ayant été écartés. Et si l’on se réjouit que la sélection tricolore ouvre aujourd’hui ses portes à Joshua Brennan, Pierre Bochaton, Marko Gazzotti et quelques autres figures de nos glorieux week-ends de Top 14, on a aussi toutes les peines du monde à détourner les yeux de l’injustice à laquelle sont aujourd’hui confrontés Baptiste Couilloud et Baptiste Serin. Non pas que le demi de mêlée du Lou ou celui du RCT soient dans les faits supérieurs à Nolann Le Garrec – la seule chose qui fonctionne vraiment du côté du Racing depuis le début de saison – ou Maxime Lucu, lequel fut l’an passé propulsé par Fabien Galthié dans le groupe des six leaders du XV de France.
Mais convenez avec nous que Serin et Couilloud, à la lumière de leurs dernières prestations en championnat, auraient tout autant mérité de terminer cet automne les rencontres entamées par celui que l’on considère ici-bas comme le plus grand demi de mêlée de tous les temps (Antoine Dupont). À tout dire, on ira même au-delà de cette déclaration liminaire en assurant à présent que le numéro 9 du Lou, qui enchaîne les essais depuis le coup d’envoi de l’exercice 2024-2025, et celui du RCT, sauveur du club varois la semaine dernière face à Montpellier, seraient titulaires dans six des huit meilleures sélections de la planète. Alors, quoi ?
Baptiste Serin, le poids d’un été meurtrier
De toute évidence, le déficit que le réservoir tricolore accuse depuis quelques années au poste de numéro 5 ou à celui de pilier droit est dans les faits surcompensé par une démographie excédentaire en numéro 9 où cinq joueurs de talent, voire six avec le Clermontois Baptiste Jauneau, pourraient tous être un jour ou l’autre légitimes derrière la mêlée du XV de France.
Si l’on devait toutefois expliquer les mises à l’écart de Couilloud et Serin de façon empirique, on dirait simplement que le staff tricolore semble aujourd’hui regretter à propos du premier nommé un jeu au pied moins puissant que ne l’est celui de Dupont, Le Garrec ou Lucu. Concernant l’enfant de Parentis-en-Born (Landes), capitaine d’une équipe de France en déshérence en Argentine, il a de son côté été pointé du doigt sans être désigné nommément par les dirigeants fédéraux, au retour de Mendoza. Et à l’aune de ces Tests de novembre, on est nombreux à penser que Baptiste Serin paye aujourd’hui pour quelque chose dont il n’est aucunement responsable…
Merci Txalaparte
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Re: XV de France (partie en cours)
Un peu déçu pour Falatea.
Déjà que l’épisode coupe du monde ça avait été moyen ( lui préférer Aldgheri au prétexte de sa tenue en mêlée ).
Là, on lui préfère les deux « hype » du moment. Alors Tatafu ok pour lui faire prendre la température de Marcoussis, normal. Mais Colombe, ça veut dire qu’on privilégie un certain profil de physique pour jouer à droite. Sauf que Colombe n’a pas la mobilité que Atonio avait au même âge. On verra.
Égoïstement content que Sipili soit avec nous pour cette période. S’il fait des bons matchs ça le remettra en selle pour le tournoi.
Déjà que l’épisode coupe du monde ça avait été moyen ( lui préférer Aldgheri au prétexte de sa tenue en mêlée ).
Là, on lui préfère les deux « hype » du moment. Alors Tatafu ok pour lui faire prendre la température de Marcoussis, normal. Mais Colombe, ça veut dire qu’on privilégie un certain profil de physique pour jouer à droite. Sauf que Colombe n’a pas la mobilité que Atonio avait au même âge. On verra.
Égoïstement content que Sipili soit avec nous pour cette période. S’il fait des bons matchs ça le remettra en selle pour le tournoi.
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Re: XV de France (partie en cours)
J’espère que c’est pas ça, mais si on fait porter le chapeau, et à lui seul, des déboires extra-sportifs des français en Argentine à Baptiste Serin, c’est un scandale absolu.Txalaparte a écrit:S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
Depuis le début de saison, Baptiste Couilloud brille sous le maillot lyonnais quand Baptiste Serin, capitaine de la récente tournée d’été en Argentine, est incontournable au RCT. Dès lors, comment expliquer leur disparition du groupe France ?
Elle est semble-t-il très Gauloise, cette propension à ne retenir d’un groupe France que les individus en ayant été écartés. Et si l’on se réjouit que la sélection tricolore ouvre aujourd’hui ses portes à Joshua Brennan, Pierre Bochaton, Marko Gazzotti et quelques autres figures de nos glorieux week-ends de Top 14, on a aussi toutes les peines du monde à détourner les yeux de l’injustice à laquelle sont aujourd’hui confrontés Baptiste Couilloud et Baptiste Serin. Non pas que le demi de mêlée du Lou ou celui du RCT soient dans les faits supérieurs à Nolann Le Garrec – la seule chose qui fonctionne vraiment du côté du Racing depuis le début de saison – ou Maxime Lucu, lequel fut l’an passé propulsé par Fabien Galthié dans le groupe des six leaders du XV de France.
Mais convenez avec nous que Serin et Couilloud, à la lumière de leurs dernières prestations en championnat, auraient tout autant mérité de terminer cet automne les rencontres entamées par celui que l’on considère ici-bas comme le plus grand demi de mêlée de tous les temps (Antoine Dupont). À tout dire, on ira même au-delà de cette déclaration liminaire en assurant à présent que le numéro 9 du Lou, qui enchaîne les essais depuis le coup d’envoi de l’exercice 2024-2025, et celui du RCT, sauveur du club varois la semaine dernière face à Montpellier, seraient titulaires dans six des huit meilleures sélections de la planète. Alors, quoi ?
Baptiste Serin, le poids d’un été meurtrier
De toute évidence, le déficit que le réservoir tricolore accuse depuis quelques années au poste de numéro 5 ou à celui de pilier droit est dans les faits surcompensé par une démographie excédentaire en numéro 9 où cinq joueurs de talent, voire six avec le Clermontois Baptiste Jauneau, pourraient tous être un jour ou l’autre légitimes derrière la mêlée du XV de France.
Si l’on devait toutefois expliquer les mises à l’écart de Couilloud et Serin de façon empirique, on dirait simplement que le staff tricolore semble aujourd’hui regretter à propos du premier nommé un jeu au pied moins puissant que ne l’est celui de Dupont, Le Garrec ou Lucu. Concernant l’enfant de Parentis-en-Born (Landes), capitaine d’une équipe de France en déshérence en Argentine, il a de son côté été pointé du doigt sans être désigné nommément par les dirigeants fédéraux, au retour de Mendoza. Et à l’aune de ces Tests de novembre, on est nombreux à penser que Baptiste Serin paye aujourd’hui pour quelque chose dont il n’est aucunement responsable…
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Re: XV de France (partie en cours)
Roberto Miopalmo a écrit:Un peu déçu pour Falatea.
Déjà que l’épisode coupe du monde ça avait été moyen ( lui préférer Aldgheri au prétexte de sa tenue en mêlée ).
Là, on lui préfère les deux « hype » du moment. Alors Tatafu ok pour lui faire prendre la température de Marcoussis, normal. Mais Colombe, ça veut dire qu’on privilégie un certain profil de physique pour jouer à droite. Sauf que Colombe n’a pas la mobilité que Atonio avait au même âge. On verra.
Égoïstement content que Sipili soit avec nous pour cette période. S’il fait des bons matchs ça le remettra en selle pour le tournoi.
Peut-être encore un peu trop court en termes de temps de jeu aux yeux de Galthié. Après, difficile de comprendre ce qu'il voit à travers ses lunettes
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Re: XV de France (partie en cours)
Roberto Miopalmo a écrit:J’espère que c’est pas ça, mais si on fait porter le chapeau, et à lui seul, des déboires extra-sportifs des français en Argentine à Baptiste Serin, c’est un scandale absolu.Txalaparte a écrit:S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
Depuis le début de saison, Baptiste Couilloud brille sous le maillot lyonnais quand Baptiste Serin, capitaine de la récente tournée d’été en Argentine, est incontournable au RCT. Dès lors, comment expliquer leur disparition du groupe France ?
Elle est semble-t-il très Gauloise, cette propension à ne retenir d’un groupe France que les individus en ayant été écartés. Et si l’on se réjouit que la sélection tricolore ouvre aujourd’hui ses portes à Joshua Brennan, Pierre Bochaton, Marko Gazzotti et quelques autres figures de nos glorieux week-ends de Top 14, on a aussi toutes les peines du monde à détourner les yeux de l’injustice à laquelle sont aujourd’hui confrontés Baptiste Couilloud et Baptiste Serin. Non pas que le demi de mêlée du Lou ou celui du RCT soient dans les faits supérieurs à Nolann Le Garrec – la seule chose qui fonctionne vraiment du côté du Racing depuis le début de saison – ou Maxime Lucu, lequel fut l’an passé propulsé par Fabien Galthié dans le groupe des six leaders du XV de France.
Mais convenez avec nous que Serin et Couilloud, à la lumière de leurs dernières prestations en championnat, auraient tout autant mérité de terminer cet automne les rencontres entamées par celui que l’on considère ici-bas comme le plus grand demi de mêlée de tous les temps (Antoine Dupont). À tout dire, on ira même au-delà de cette déclaration liminaire en assurant à présent que le numéro 9 du Lou, qui enchaîne les essais depuis le coup d’envoi de l’exercice 2024-2025, et celui du RCT, sauveur du club varois la semaine dernière face à Montpellier, seraient titulaires dans six des huit meilleures sélections de la planète. Alors, quoi ?
Baptiste Serin, le poids d’un été meurtrier
De toute évidence, le déficit que le réservoir tricolore accuse depuis quelques années au poste de numéro 5 ou à celui de pilier droit est dans les faits surcompensé par une démographie excédentaire en numéro 9 où cinq joueurs de talent, voire six avec le Clermontois Baptiste Jauneau, pourraient tous être un jour ou l’autre légitimes derrière la mêlée du XV de France.
Si l’on devait toutefois expliquer les mises à l’écart de Couilloud et Serin de façon empirique, on dirait simplement que le staff tricolore semble aujourd’hui regretter à propos du premier nommé un jeu au pied moins puissant que ne l’est celui de Dupont, Le Garrec ou Lucu. Concernant l’enfant de Parentis-en-Born (Landes), capitaine d’une équipe de France en déshérence en Argentine, il a de son côté été pointé du doigt sans être désigné nommément par les dirigeants fédéraux, au retour de Mendoza. Et à l’aune de ces Tests de novembre, on est nombreux à penser que Baptiste Serin paye aujourd’hui pour quelque chose dont il n’est aucunement responsable…
La logique du bouc émissaire , comme pour Matthieu dans l'esprit de Galthié pour l'échec à la coupe du monde ce ne serait même pas étonnant…
Dernière édition par Scalp le Jeu 24 Oct 2024 - 10:16, édité 1 fois
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Re: XV de France (partie en cours)
Txalaparte a écrit:S.K.I.T.O a écrit:Vévé64 a écrit:Couilloud pas appelé, c'est difficile à comprendre quand même
c'est vrai, dur pour serin également, d'ailleurs si qqn peut poster cet article "en clair, je le remercie d'avance.
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/23/xv-de-france-lopinion-du-midol-baptiste-serin-baptiste-couilloud-le-sport-est-par-nature-injuste-12279979.php
Depuis le début de saison, Baptiste Couilloud brille sous le maillot lyonnais quand Baptiste Serin, capitaine de la récente tournée d’été en Argentine, est incontournable au RCT. Dès lors, comment expliquer leur disparition du groupe France ?
Elle est semble-t-il très Gauloise, cette propension à ne retenir d’un groupe France que les individus en ayant été écartés. Et si l’on se réjouit que la sélection tricolore ouvre aujourd’hui ses portes à Joshua Brennan, Pierre Bochaton, Marko Gazzotti et quelques autres figures de nos glorieux week-ends de Top 14, on a aussi toutes les peines du monde à détourner les yeux de l’injustice à laquelle sont aujourd’hui confrontés Baptiste Couilloud et Baptiste Serin. Non pas que le demi de mêlée du Lou ou celui du RCT soient dans les faits supérieurs à Nolann Le Garrec – la seule chose qui fonctionne vraiment du côté du Racing depuis le début de saison – ou Maxime Lucu, lequel fut l’an passé propulsé par Fabien Galthié dans le groupe des six leaders du XV de France.
Mais convenez avec nous que Serin et Couilloud, à la lumière de leurs dernières prestations en championnat, auraient tout autant mérité de terminer cet automne les rencontres entamées par celui que l’on considère ici-bas comme le plus grand demi de mêlée de tous les temps (Antoine Dupont). À tout dire, on ira même au-delà de cette déclaration liminaire en assurant à présent que le numéro 9 du Lou, qui enchaîne les essais depuis le coup d’envoi de l’exercice 2024-2025, et celui du RCT, sauveur du club varois la semaine dernière face à Montpellier, seraient titulaires dans six des huit meilleures sélections de la planète. Alors, quoi ?
Baptiste Serin, le poids d’un été meurtrier
De toute évidence, le déficit que le réservoir tricolore accuse depuis quelques années au poste de numéro 5 ou à celui de pilier droit est dans les faits surcompensé par une démographie excédentaire en numéro 9 où cinq joueurs de talent, voire six avec le Clermontois Baptiste Jauneau, pourraient tous être un jour ou l’autre légitimes derrière la mêlée du XV de France.
Si l’on devait toutefois expliquer les mises à l’écart de Couilloud et Serin de façon empirique, on dirait simplement que le staff tricolore semble aujourd’hui regretter à propos du premier nommé un jeu au pied moins puissant que ne l’est celui de Dupont, Le Garrec ou Lucu. Concernant l’enfant de Parentis-en-Born (Landes), capitaine d’une équipe de France en déshérence en Argentine, il a de son côté été pointé du doigt sans être désigné nommément par les dirigeants fédéraux, au retour de Mendoza. Et à l’aune de ces Tests de novembre, on est nombreux à penser que Baptiste Serin paye aujourd’hui pour quelque chose dont il n’est aucunement responsable…
merci
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Re: XV de France (partie en cours)
Scalp a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:Un peu déçu pour Falatea.
Déjà que l’épisode coupe du monde ça avait été moyen ( lui préférer Aldgheri au prétexte de sa tenue en mêlée ).
Là, on lui préfère les deux « hype » du moment. Alors Tatafu ok pour lui faire prendre la température de Marcoussis, normal. Mais Colombe, ça veut dire qu’on privilégie un certain profil de physique pour jouer à droite. Sauf que Colombe n’a pas la mobilité que Atonio avait au même âge. On verra.
Égoïstement content que Sipili soit avec nous pour cette période. S’il fait des bons matchs ça le remettra en selle pour le tournoi.
Peut-être encore un peu trop court en termes de temps de jeu aux yeux de Galthié. Après, difficile de comprendre ce qu'il voit à travers ses lunettes
Si c était ça il n'aurait pas pris Jelonch.
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Re: XV de France (partie en cours)
igziabeher a écrit:Scalp a écrit:Roberto Miopalmo a écrit:Un peu déçu pour Falatea.
Déjà que l’épisode coupe du monde ça avait été moyen ( lui préférer Aldgheri au prétexte de sa tenue en mêlée ).
Là, on lui préfère les deux « hype » du moment. Alors Tatafu ok pour lui faire prendre la température de Marcoussis, normal. Mais Colombe, ça veut dire qu’on privilégie un certain profil de physique pour jouer à droite. Sauf que Colombe n’a pas la mobilité que Atonio avait au même âge. On verra.
Égoïstement content que Sipili soit avec nous pour cette période. S’il fait des bons matchs ça le remettra en selle pour le tournoi.
Peut-être encore un peu trop court en termes de temps de jeu aux yeux de Galthié. Après, difficile de comprendre ce qu'il voit à travers ses lunettes
Si c était ça il n'aurait pas pris Jelonch.
Effectivement…
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.rugbyrama.fr/2024/10/24/xv-de-france-du-quart-de-finale-de-coupe-du-monde-a-la-tournee-dete-cauchemardesque-letrange-mais-tres-attendu-retour-des-premium-dans-le-groupe-12278998.php
XV de France – Du quart de finale de Coupe du monde à la tournée d’été cauchemardesque : l’étrange mais très attendu retour des "premium" dans le groupe France
Paul Arnould
Il y a un peu plus d’un an, les Bleus voyaient leur rêve de devenir champions du monde s’envoler. La suite n’en fut qu’une triste chute, entre Tournoi des 6 Nations raté et tournée d’été en Argentine cauchemardesque. 374 jours plus tard, les fameux "Premium" de Fabien Galthié retrouvent un groupe France en reconquête. Aussi bien sportivement que sur la question de l’image.
"La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute". En se réappropriant en 1998 la citation culte attribuée dans la grande histoire littéraire au philosophe chinois Confucius, le tout aussi légendaire Nelson Mandela idole de tout un peuple sud-africain et modèle de résilience offrait à cette maxime un nouveau souffle de vie et une inspiration sans commune mesure. Combien de sportifs, depuis, ont fait corps avec cette phrase pour surmonter une crise, excuser leurs faux-pas, ou tout simplement mettre des mots sur une détresse personnelle si difficile à décrire ?
Il y a un an les Tricolores, nos Tricolores, s’effondraient sur la pelouse du Stade de France en quart de finale de la Coupe du monde en France. Le fantasme de soulever le trophée Webb-Ellis naquit trois ans plus tôt avec l’arrivée de Fabien Galthié à la tête de la sélection. Il devint une espérance au gré des résultats (grand chelem 2022, succès contre les Blacks et les Boks) jusqu’à se transformer en une ambition concrète au soir du premier match face à la Nouvelle-Zélande, avant de se briser en éclats pour un petit point face aux futurs doubles champions du monde Springboks.
Outre les corps meurtris des Alldritt, Dupont et Danty, ce sont les âmes qui furent le plus durement touchées ce triste dimanche soir d’automne. Et si le sélectionneur appelait de toutes ses forces un retour au sommet de son groupe deux mois plus tard pour le début du Tournoi des 6 Nations, l’ancien demi de mêlée ne se doutait sans doute pas des mois de galère qui attendaient les siens, passés si proches de la postérité…
Un Tournoi raté, une tournée cauchemardesque
La feuille de route de Galthié était claire au moment de retourner dans l’arène le 2 février dernier face au Trèfle : "inspirer une nation" ; y mettre "un engagement inconditionnel, un esprit de revanche", mais les blessures du XV de France étaient pourtant plus invisibles qu’elles ne laissaient imaginer. La déception (le mot est sans doute trop faible) du Mondial 2023 n’était pas encore digérée par la bande d’un Grégory Alldritt capitaine en l’absence d’Antoine Dupont. Humiliés par l’Irlande (17-38), vainqueurs moches de l’Écosse (16-20) et miraculés face à l’Italie (13-13), les Bleus concluaient ce Tournoi à la deuxième place grâce à deux victoires finales (contre le pays de Galles 24-45, et l’Angleterre 33-31). Mais le but initial n’était pas atteint et certains guerriers des dernières années voyaient leur place remise en question par un certain nombre de suiveurs, appelant de leurs vœux un rajeunissement de l’équipe de France. Même le sélectionneur, plébiscité par des sondages le désignant comme l’homme de la situation après la Coupe du monde, fut ici et là remis en question. Sa communication d’hier, était désormais pointée du doigt par ses pairs, définie même comme une stratégie "d’enfumage" pour les plus virulents d’entre eux qui regrettaient la non-remise en question et l’absence d’explications transparentes après la désillusion.
Le rajeunissement tant voulu intervint lors de la traditionnelle tournée d’été. Fin juin, 21 joueurs sélectionnés partaient en Argentine sans la moindre sélection au compteur. Les "premium" au repos, les jeunes pousses tricolores avaient pour mission de revigorer une terre bleue devenue plus sèche et moins fertile au succès. Après des débuts prometteurs, les "affaires" faisaient basculer la tournée en Argentine dans la rubrique "faits divers" et le rugby français dans le chaos. Neuf mois après le Mondial, l’image du XV de France était au plus bas, et celle du rugby français sauvée par un tournoi olympique fabuleux dans la lignée de Dupont, architecte de rêves.
Le défi de l’image
Dupont, parlons-en, va faire son grand retour avec le XV de France, et avec lui, 17 des 20 "premium" définis comme tels par le staff à l’été 2023 (seuls Baille, Marchand et Ntamack manquent à l’appel). Une heureuse nouvelle pour le Coq qui, au-delà des trois matchs à gagner face au Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, aura la lourde mission de reconquérir le cœur de beaucoup de Françaises et de Français.
Un défi de l’image, en somme, pour un XV de France tristement perdant cet été en dehors du rectangle vert (72 % des passionnés estimaient dans un récent sondage que l’image du rugby en général a été dégradée, et pire encore, 34 % et 29 % confiaient être susceptibles de se détourner définitivement de la discipline).
Car sans faire offense aux joueurs de l’été dont certains ont sportivement réalisé une belle tournée (Guillard, Nouchi, Attissogbe, pour ne citer qu’eux), la renaissance tricolore semble passer par le retour aux affaires des baroudeurs expérimentés pour encadrer les jeunes pépites qui brillent de mille feux chaque week-end. Le tout dans un nouveau cadre de vie cher à Florian Grill qui présentait l’idée dans nos colonnes après sa récente réélection : "On va avoir un nouveau cadre pour le rugby, parce qu’il y aura un avant et après Mendoza. Maintenant, on va avoir cette tournée d’automne avec trois matchs, j’espère qu’ils vont nous donner beaucoup d’énergie et d’envie." 374 jours plus tard, messieurs, rendez-nous de nouveau fiers de notre sport !
XV de France – Du quart de finale de Coupe du monde à la tournée d’été cauchemardesque : l’étrange mais très attendu retour des "premium" dans le groupe France
Paul Arnould
Il y a un peu plus d’un an, les Bleus voyaient leur rêve de devenir champions du monde s’envoler. La suite n’en fut qu’une triste chute, entre Tournoi des 6 Nations raté et tournée d’été en Argentine cauchemardesque. 374 jours plus tard, les fameux "Premium" de Fabien Galthié retrouvent un groupe France en reconquête. Aussi bien sportivement que sur la question de l’image.
"La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute". En se réappropriant en 1998 la citation culte attribuée dans la grande histoire littéraire au philosophe chinois Confucius, le tout aussi légendaire Nelson Mandela idole de tout un peuple sud-africain et modèle de résilience offrait à cette maxime un nouveau souffle de vie et une inspiration sans commune mesure. Combien de sportifs, depuis, ont fait corps avec cette phrase pour surmonter une crise, excuser leurs faux-pas, ou tout simplement mettre des mots sur une détresse personnelle si difficile à décrire ?
Il y a un an les Tricolores, nos Tricolores, s’effondraient sur la pelouse du Stade de France en quart de finale de la Coupe du monde en France. Le fantasme de soulever le trophée Webb-Ellis naquit trois ans plus tôt avec l’arrivée de Fabien Galthié à la tête de la sélection. Il devint une espérance au gré des résultats (grand chelem 2022, succès contre les Blacks et les Boks) jusqu’à se transformer en une ambition concrète au soir du premier match face à la Nouvelle-Zélande, avant de se briser en éclats pour un petit point face aux futurs doubles champions du monde Springboks.
Outre les corps meurtris des Alldritt, Dupont et Danty, ce sont les âmes qui furent le plus durement touchées ce triste dimanche soir d’automne. Et si le sélectionneur appelait de toutes ses forces un retour au sommet de son groupe deux mois plus tard pour le début du Tournoi des 6 Nations, l’ancien demi de mêlée ne se doutait sans doute pas des mois de galère qui attendaient les siens, passés si proches de la postérité…
Un Tournoi raté, une tournée cauchemardesque
La feuille de route de Galthié était claire au moment de retourner dans l’arène le 2 février dernier face au Trèfle : "inspirer une nation" ; y mettre "un engagement inconditionnel, un esprit de revanche", mais les blessures du XV de France étaient pourtant plus invisibles qu’elles ne laissaient imaginer. La déception (le mot est sans doute trop faible) du Mondial 2023 n’était pas encore digérée par la bande d’un Grégory Alldritt capitaine en l’absence d’Antoine Dupont. Humiliés par l’Irlande (17-38), vainqueurs moches de l’Écosse (16-20) et miraculés face à l’Italie (13-13), les Bleus concluaient ce Tournoi à la deuxième place grâce à deux victoires finales (contre le pays de Galles 24-45, et l’Angleterre 33-31). Mais le but initial n’était pas atteint et certains guerriers des dernières années voyaient leur place remise en question par un certain nombre de suiveurs, appelant de leurs vœux un rajeunissement de l’équipe de France. Même le sélectionneur, plébiscité par des sondages le désignant comme l’homme de la situation après la Coupe du monde, fut ici et là remis en question. Sa communication d’hier, était désormais pointée du doigt par ses pairs, définie même comme une stratégie "d’enfumage" pour les plus virulents d’entre eux qui regrettaient la non-remise en question et l’absence d’explications transparentes après la désillusion.
Le rajeunissement tant voulu intervint lors de la traditionnelle tournée d’été. Fin juin, 21 joueurs sélectionnés partaient en Argentine sans la moindre sélection au compteur. Les "premium" au repos, les jeunes pousses tricolores avaient pour mission de revigorer une terre bleue devenue plus sèche et moins fertile au succès. Après des débuts prometteurs, les "affaires" faisaient basculer la tournée en Argentine dans la rubrique "faits divers" et le rugby français dans le chaos. Neuf mois après le Mondial, l’image du XV de France était au plus bas, et celle du rugby français sauvée par un tournoi olympique fabuleux dans la lignée de Dupont, architecte de rêves.
Le défi de l’image
Dupont, parlons-en, va faire son grand retour avec le XV de France, et avec lui, 17 des 20 "premium" définis comme tels par le staff à l’été 2023 (seuls Baille, Marchand et Ntamack manquent à l’appel). Une heureuse nouvelle pour le Coq qui, au-delà des trois matchs à gagner face au Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, aura la lourde mission de reconquérir le cœur de beaucoup de Françaises et de Français.
Un défi de l’image, en somme, pour un XV de France tristement perdant cet été en dehors du rectangle vert (72 % des passionnés estimaient dans un récent sondage que l’image du rugby en général a été dégradée, et pire encore, 34 % et 29 % confiaient être susceptibles de se détourner définitivement de la discipline).
Car sans faire offense aux joueurs de l’été dont certains ont sportivement réalisé une belle tournée (Guillard, Nouchi, Attissogbe, pour ne citer qu’eux), la renaissance tricolore semble passer par le retour aux affaires des baroudeurs expérimentés pour encadrer les jeunes pépites qui brillent de mille feux chaque week-end. Le tout dans un nouveau cadre de vie cher à Florian Grill qui présentait l’idée dans nos colonnes après sa récente réélection : "On va avoir un nouveau cadre pour le rugby, parce qu’il y aura un avant et après Mendoza. Maintenant, on va avoir cette tournée d’automne avec trois matchs, j’espère qu’ils vont nous donner beaucoup d’énergie et d’envie." 374 jours plus tard, messieurs, rendez-nous de nouveau fiers de notre sport !
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Re: XV de France (partie en cours)
XV de France: "Dans ma tête, je suis numéro quinze", affirme de Thomas Ramos avant la tournée d’automne
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/xv-de-rance-dans-ma-tete-je-suis-numero-quinze-affirme-de-thomas-ramos-avant-la-tournee-d-automne_AV-202410240476.html
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Dernière édition par Scalp le Jeu 24 Oct 2024 - 13:41, édité 1 fois
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Re: XV de France (partie en cours)
Le problème c'est que vous gagnez ces deux matchs à ce poste-là...
Ramos : Après, sur la fin du Tournoi, on a eu un meilleur état d'esprit au niveau collectif. L'envie de vouloir faire mal à l'adversaire qu'on n'avait pas eu en début de compétition. Certainement aussi, il faut le dire, un paquet d'avants plus conquérant. Donc quand tu joues à la charnière avec des avants qui avancent ou une équipe qui avance, c'est toujours plus simple que de jouer avec une équipe qui recule. Et ça, je pense que toutes les charnières pourront le dire. Mais je ne suis pas parti de ces deux matchs-là en me disant que j'avais envie de m'installer au poste de numéro dix en équipe de France, loin de là. Mais la seule chose que je peux dire vraiment, c'est que dans ma tête je suis numéro quinze. Et on le voit même ici à Toulouse, je joue bien plus souvent en quinze qu'à l'ouverture. Ça m'arrive de jouer à l'ouverture lorsqu'il manque les habitués du poste.
Merci à Ramos pour cette mise au point honnête
Ramos : Après, sur la fin du Tournoi, on a eu un meilleur état d'esprit au niveau collectif. L'envie de vouloir faire mal à l'adversaire qu'on n'avait pas eu en début de compétition. Certainement aussi, il faut le dire, un paquet d'avants plus conquérant. Donc quand tu joues à la charnière avec des avants qui avancent ou une équipe qui avance, c'est toujours plus simple que de jouer avec une équipe qui recule. Et ça, je pense que toutes les charnières pourront le dire. Mais je ne suis pas parti de ces deux matchs-là en me disant que j'avais envie de m'installer au poste de numéro dix en équipe de France, loin de là. Mais la seule chose que je peux dire vraiment, c'est que dans ma tête je suis numéro quinze. Et on le voit même ici à Toulouse, je joue bien plus souvent en quinze qu'à l'ouverture. Ça m'arrive de jouer à l'ouverture lorsqu'il manque les habitués du poste.
Merci à Ramos pour cette mise au point honnête
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Re: XV de France (partie en cours)
XV de France. Thomas Ramos devant Jalibert à l'ouverture chez les Bleus pour les tests ?
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-thomas-ramos-devant-jalibert-a-louverture-chez-les-bleus-pour-les-tests-2410241353.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-thomas-ramos-devant-jalibert-a-louverture-chez-les-bleus-pour-les-tests-2410241353.php
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Re: XV de France (partie en cours)
Scalp a écrit:Le problème c'est que vous gagnez ces deux matchs à ce poste-là...
Ramos : Après, sur la fin du Tournoi, on a eu un meilleur état d'esprit au niveau collectif. L'envie de vouloir faire mal à l'adversaire qu'on n'avait pas eu en début de compétition. Certainement aussi, il faut le dire, un paquet d'avants plus conquérant. Donc quand tu joues à la charnière avec des avants qui avancent ou une équipe qui avance, c'est toujours plus simple que de jouer avec une équipe qui recule. Et ça, je pense que toutes les charnières pourront le dire. Mais je ne suis pas parti de ces deux matchs-là en me disant que j'avais envie de m'installer au poste de numéro dix en équipe de France, loin de là. Mais la seule chose que je peux dire vraiment, c'est que dans ma tête je suis numéro quinze. Et on le voit même ici à Toulouse, je joue bien plus souvent en quinze qu'à l'ouverture. Ça m'arrive de jouer à l'ouverture lorsqu'il manque les habitués du poste.
Merci à Ramos pour cette mise au point honnête
très honnête, en effet malgré deux questions orientées, Ramos a donné le fond de sa pensée, a priori.
Voilà qui est dit.
Si quelques pseudos supporters et autres pseudos journalistes pouvaient lire ou relire (des fois qu'ils aient du mal à comprendre) les 4 première lignes, on gagnerait du temps et du Lucu-Jalibert bashing en moins.
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Le problème c'est que vous gagnez ces deux matchs à ce poste-là...
Ramos : Après, sur la fin du Tournoi, on a eu un meilleur état d'esprit au niveau collectif. L'envie de vouloir faire mal à l'adversaire qu'on n'avait pas eu en début de compétition. Certainement aussi, il faut le dire, un paquet d'avants plus conquérant. Donc quand tu joues à la charnière avec des avants qui avancent ou une équipe qui avance, c'est toujours plus simple que de jouer avec une équipe qui recule. Et ça, je pense que toutes les charnières pourront le dire. Mais je ne suis pas parti de ces deux matchs-là en me disant que j'avais envie de m'installer au poste de numéro dix en équipe de France, loin de là. Mais la seule chose que je peux dire vraiment, c'est que dans ma tête je suis numéro quinze. Et on le voit même ici à Toulouse, je joue bien plus souvent en quinze qu'à l'ouverture. Ça m'arrive de jouer à l'ouverture lorsqu'il manque les habitués du poste.
Merci à Ramos pour cette mise au point honnête
très honnête, en effet malgré deux questions orientées, Ramos a donné le fond de sa pensée, a priori.
Voilà qui est dit.
Si quelques pseudos supporters et autres pseudos journalistes pouvaient lire ou relire (des fois qu'ils aient du mal à comprendre) les 4 première lignes, on gagnerait du temps et du Lucu-Jalibert bashing en moins.
On ne pouvait pas mieux espérer comme clarification !
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