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Le XV de France (partie 1)
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Re: Le XV de France (partie 1)
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Angleterre-l-absence-de-maro-itoje-est-elle-une-si-bonne-nouvelle-pour-la-france/986253
Angleterre : l'absence de Maro Itoje est-elle une si bonne nouvelle pour la France ?
Le deuxième-ligne Maro Itoje, victime d'une blessure à un genou, est forfait pour le Crunch de dimanche face au XV de France dans le cadre du Tournoi des Six Nations. Mais est-ce un si bon signe pour les Bleus ?
Oui, parce qu'il a une activité débordante sur le terrain
Lorsque Maro Itoje est sur le terrain, ça se voit. Pourquoi ? Car il a une activité débordante. Son physique « léger » pour un deuxième-ligne (1,95 m, 115 kg selon le site de la RFU) fait de lui un joueur extrêmement mobile, présent sur un grand nombre de points de rencontre. Avec lui, c'est comme si l'Angleterre jouait avec quatre troisième-ligne. Il est d'ailleurs polyvalent puisqu'il peut évoluer en numéro 6, comme celui lui arrive régulièrement avec les Saracens. Avec le XV de la Rose, il compte huit sélections à ce poste de flanker.
Itoje, dont le physique délié et la coordination peuvent faire penser à ceux d'un basketteur, est l'homme des « triple-double » statistiques côté anglais, à savoir systématiquement au moins 10 ballons portés, 10 plaquages et 10 soutiens dans les rucks par match. Face à l'Irlande, avant sa sortie du terrain à la 53e minute, on l'a beaucoup vu. À tel point que l'ancien flanker des Bleus Yannick Nyanga, a twitté devant sa télé, plein d'admiration, que les Anglais jouaient à 16, Itoje comptant pour deux.
Il est le catalyseur de l'énergie de son équipe de par la façon dont il effectue son boulot sur le terrain », dit de lui l'ancien troisième-ligne anglais Lewis Moody. En ce sens, son absence face aux Bleus est donc une excellente nouvelle pour le XV de France.
Oui, parce que c'est un leader naturel
À seulement 24 ans, Maro Itoje compte déjà 27 sélections, dont 25 comme titulaire. Il faut y ajouter trois tests joués avec les Lions britanniques et irlandais en tournée en Nouvelle-Zélande en 2017, dont deux comme titulaire. Sans oublier deux titres de champion d'Europe déjà glanés avec les Saracens, trois titres de champion d'Angleterre et un titre de champion du monde des moins de 20 ans, en 2014, en tant que capitaine. Dès sa prise de fonction, Eddie Jones a perçu le potentiel du gamin dont il prédisait qu'il atteindrait sans doute les 70 ou 80 sélections. Aujourd'hui, on peut se demander plutôt s'il ne sera pas centenaire.
Très tôt, les discussions outre-Manche ont aussi tourné autour de son leadership naturel. Pour Lewis Moody il ne fait ainsi aucun doute que le joueur des Saracens conduira un jour le XV de la Rose comme capitaine. Il y a un an, l'ancien troisième-ligne champion du monde en 2003 exhortait Eddie Jones à le tester dans cette fonction pour suppléer Dylan Hartley le cas échéant. « Pour moi, s'il fallait trouver une autre option, ce serait Itoje. Il faut un visage, une figure, quelqu'un qui est le premier nom que vous couchez sur la feuille de match, et selon moi il l'est à chaque fois », disait-il au Daily mail.
Le 20 janvier dernier, c'est Clive Woodward himself, l'ancien sélectionneur des Anglais champions du monde, qui réclamait que le capitanat puisse être confié à Itoje en ce début de Tournoi en cas de blessure d'Owen Farrell. C'est dire tout le crédit dont il jouit outre-Manche.
Non, parce que l'Angleterre gagne toujours sans lui
Depuis ses débuts au niveau international, face à l'Italie le 14 février 2016, Maro Itoje a remporté vingt des vingt-sept matches qu'il a disputés avec le XV de la Rose. Un taux de victoires de 74 % que peuvent lui envier l'intégralité des joueurs du XV de France. Mais, et c'est surprenant, l'Angleterre est encore meilleure sans lui puisque les huit matches qu'il a ratés depuis cette date ont tous été remportés par les hommes d'Eddie Jones. Le XV de la Rose tourne donc à 100 % de victoires quand Itoje est absent. Un mauvais présage pour les Bleus.
Genge et Williams non retenus
Non, parce que le XV de la Rose ne perd pas vraiment au change
En l'absence de Maro Itoje, Eddie Jones n'est pas dépourvu, loin de là. Il dispose de deux joueurs expérimentés et aux profils différents pour accompagner l'incontournable George Kruis.
Première option : Joe Launchbury. Plus massif qu'Itoje (1,96 m, 118 kg), le joueur des Wasps est un peu moins mobile. À 27 ans, il compte 54 sélections, dont la moitié depuis l'arrivée de Jones, qui en avait fait un titulaire indéboulonnable entre novembre 2016 et le Tournoi 2018. Petite interrogation ? Son état de forme. Launchbury revient d'une blessure à un genou et sa dernière sélection remonte au mois de juin. Il n'a joué que trois matches depuis le mois de septembre avec son club. Mais il aura une faim de loup s'il débute et l'envie de prouver à son sélectionneur qu'il est redevenu incontournable à sept mois de la Coupe du monde au Japon.
Seconde option : Courtney Lawes. À 29 ans, le longiligne deuxième-ligne de Northampton (2 m, 111 kg) est le plus expérimenté du panel avec 69 sélections. Son profil se rapproche davantage de celui d'Itoje avec une grande mobilité et une polyvalence comme flanker. C'est aussi un redoutable défenseur, parfois à la limite de la règle, en atteste son plaquage désintégrant sur Jules Plisson en 2015.
Bref, dans un cas comme dans l'autre, pas sûr que les Bleus soient vraiment gagnants au change.
Alors là pas d'accord du tout l'Angleterre perd au change, Itoje est clairement meilleur à ce poste que ses remplaçants, le prototype du seconde ligne moderne comme on dit, qui est 3éme ligne aile à la base.
Petit retour en arrière, je pense que notre cher ex manager, avait essayé de nous faire une Itoje avec Woki en le faisant monter dans la cage, sans grand succès, sûrement trop tôt, mais pourquoi pas à l'avenir...
Angleterre : l'absence de Maro Itoje est-elle une si bonne nouvelle pour la France ?
Le deuxième-ligne Maro Itoje, victime d'une blessure à un genou, est forfait pour le Crunch de dimanche face au XV de France dans le cadre du Tournoi des Six Nations. Mais est-ce un si bon signe pour les Bleus ?
Oui, parce qu'il a une activité débordante sur le terrain
Lorsque Maro Itoje est sur le terrain, ça se voit. Pourquoi ? Car il a une activité débordante. Son physique « léger » pour un deuxième-ligne (1,95 m, 115 kg selon le site de la RFU) fait de lui un joueur extrêmement mobile, présent sur un grand nombre de points de rencontre. Avec lui, c'est comme si l'Angleterre jouait avec quatre troisième-ligne. Il est d'ailleurs polyvalent puisqu'il peut évoluer en numéro 6, comme celui lui arrive régulièrement avec les Saracens. Avec le XV de la Rose, il compte huit sélections à ce poste de flanker.
Itoje, dont le physique délié et la coordination peuvent faire penser à ceux d'un basketteur, est l'homme des « triple-double » statistiques côté anglais, à savoir systématiquement au moins 10 ballons portés, 10 plaquages et 10 soutiens dans les rucks par match. Face à l'Irlande, avant sa sortie du terrain à la 53e minute, on l'a beaucoup vu. À tel point que l'ancien flanker des Bleus Yannick Nyanga, a twitté devant sa télé, plein d'admiration, que les Anglais jouaient à 16, Itoje comptant pour deux.
Il est le catalyseur de l'énergie de son équipe de par la façon dont il effectue son boulot sur le terrain », dit de lui l'ancien troisième-ligne anglais Lewis Moody. En ce sens, son absence face aux Bleus est donc une excellente nouvelle pour le XV de France.
Oui, parce que c'est un leader naturel
À seulement 24 ans, Maro Itoje compte déjà 27 sélections, dont 25 comme titulaire. Il faut y ajouter trois tests joués avec les Lions britanniques et irlandais en tournée en Nouvelle-Zélande en 2017, dont deux comme titulaire. Sans oublier deux titres de champion d'Europe déjà glanés avec les Saracens, trois titres de champion d'Angleterre et un titre de champion du monde des moins de 20 ans, en 2014, en tant que capitaine. Dès sa prise de fonction, Eddie Jones a perçu le potentiel du gamin dont il prédisait qu'il atteindrait sans doute les 70 ou 80 sélections. Aujourd'hui, on peut se demander plutôt s'il ne sera pas centenaire.
Très tôt, les discussions outre-Manche ont aussi tourné autour de son leadership naturel. Pour Lewis Moody il ne fait ainsi aucun doute que le joueur des Saracens conduira un jour le XV de la Rose comme capitaine. Il y a un an, l'ancien troisième-ligne champion du monde en 2003 exhortait Eddie Jones à le tester dans cette fonction pour suppléer Dylan Hartley le cas échéant. « Pour moi, s'il fallait trouver une autre option, ce serait Itoje. Il faut un visage, une figure, quelqu'un qui est le premier nom que vous couchez sur la feuille de match, et selon moi il l'est à chaque fois », disait-il au Daily mail.
Le 20 janvier dernier, c'est Clive Woodward himself, l'ancien sélectionneur des Anglais champions du monde, qui réclamait que le capitanat puisse être confié à Itoje en ce début de Tournoi en cas de blessure d'Owen Farrell. C'est dire tout le crédit dont il jouit outre-Manche.
Non, parce que l'Angleterre gagne toujours sans lui
Depuis ses débuts au niveau international, face à l'Italie le 14 février 2016, Maro Itoje a remporté vingt des vingt-sept matches qu'il a disputés avec le XV de la Rose. Un taux de victoires de 74 % que peuvent lui envier l'intégralité des joueurs du XV de France. Mais, et c'est surprenant, l'Angleterre est encore meilleure sans lui puisque les huit matches qu'il a ratés depuis cette date ont tous été remportés par les hommes d'Eddie Jones. Le XV de la Rose tourne donc à 100 % de victoires quand Itoje est absent. Un mauvais présage pour les Bleus.
Genge et Williams non retenus
Non, parce que le XV de la Rose ne perd pas vraiment au change
En l'absence de Maro Itoje, Eddie Jones n'est pas dépourvu, loin de là. Il dispose de deux joueurs expérimentés et aux profils différents pour accompagner l'incontournable George Kruis.
Première option : Joe Launchbury. Plus massif qu'Itoje (1,96 m, 118 kg), le joueur des Wasps est un peu moins mobile. À 27 ans, il compte 54 sélections, dont la moitié depuis l'arrivée de Jones, qui en avait fait un titulaire indéboulonnable entre novembre 2016 et le Tournoi 2018. Petite interrogation ? Son état de forme. Launchbury revient d'une blessure à un genou et sa dernière sélection remonte au mois de juin. Il n'a joué que trois matches depuis le mois de septembre avec son club. Mais il aura une faim de loup s'il débute et l'envie de prouver à son sélectionneur qu'il est redevenu incontournable à sept mois de la Coupe du monde au Japon.
Seconde option : Courtney Lawes. À 29 ans, le longiligne deuxième-ligne de Northampton (2 m, 111 kg) est le plus expérimenté du panel avec 69 sélections. Son profil se rapproche davantage de celui d'Itoje avec une grande mobilité et une polyvalence comme flanker. C'est aussi un redoutable défenseur, parfois à la limite de la règle, en atteste son plaquage désintégrant sur Jules Plisson en 2015.
Bref, dans un cas comme dans l'autre, pas sûr que les Bleus soient vraiment gagnants au change.
Alors là pas d'accord du tout l'Angleterre perd au change, Itoje est clairement meilleur à ce poste que ses remplaçants, le prototype du seconde ligne moderne comme on dit, qui est 3éme ligne aile à la base.
Petit retour en arrière, je pense que notre cher ex manager, avait essayé de nous faire une Itoje avec Woki en le faisant monter dans la cage, sans grand succès, sûrement trop tôt, mais pourquoi pas à l'avenir...
Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Re: Le XV de France (partie 1)
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Equipe-de-france-bastareaud-et-camara-pour-debuter-face-a-l-angleterre-dimanche-a-twickenham/986358
Tournoi des Six Nations : Bastareaud et Camara pour débuter avec les Bleus face à l'Angleterre dimanche à Twickenham
Selon nos informations, confirmant celles de RMC Sport, le centre Mathieu Bastareaud et le troisième-ligne aile de Montpellier Yacouba Camara seront titulaires face à l'Angleterre, dimanche (16 heures) à Twickenham.
La mise à l'écart de Mathieu Bastareaud n'aura donc pas duré. Hors du groupe pour le premier match du Tournoi face au pays de Galles (19-24), le centre de Toulon devrait retrouver sa place de titulaire pour affronter l'Angleterre, dimanche (16 heures) à Twickenham, selon nos informations, confirmant celles de RMC Sport et de l'AFP.
Il devrait être associé à Geoffrey Doumayrou, qui était remplaçant face aux Gallois quand la doublette Fofana-Ntamack leur avait été préférée. Comme révélé mercredi soir sur notre site, Yoann Huget devrait prendre place à l'arrière du quinze de France en l'absence de Maxime Médard, associé à Gaël Fickou et Damian Penaud aux ailes.
Devant, la principale information de la composition que dévoilera Jacques Brunel vendredi matin (10 heures) devrait être la titularisation du flanker de Montpellier Yacouba Camara. Avec une forte présence au soutien dans les rucks et deux ballons grattés, Wenceslas Lauret n'avait pas démérité face aux Gallois. Et pourtant, il semblerait que le flanker du Racing 92 perde sa place de titulaire au profit de Camara.
Dupont prend place sur le banc
Âgé de 24 ans, Camara (11 sélections) n'a plus joué en équipe de France depuis la fin du Tournoi 2018, pendant lequel il avait été titulaire pour les cinq matches avant de se blesser lors de la dernière rencontre au pays de Galles.
L'autre flanc de la troisième ligne resterait occupé par Arthur Iturria, avec Louis Picamoles en numéro 8. Outre Camara, Félix Lambey, auteur d'une bonne entrée en jeu contre les Gallois, pourrait faire son entrée dans le quinze de départ aux dépens de Paul Willemse.
Enfin, toujours selon nos informations, c'est Antoine Dupont, oublié du premier match contre Galles, qui devrait prendre place sur le banc des remplaçants à la place de Baptiste Serin.
La compo probable contre l'Angleterre
Huget - Penaud, Doumayrou, Bastareaud, Fickou - (o) Lopez, (m) Parra - Iturria, Picamoles, Camara - Lambey (ou Willemse), Vahaamahina - Bamba (ou Atonio), Guirado (cap.), PoirotRemplaçants : Bourgarit, Priso, Aldegheri (ou Bamba), Willemse (ou Lambey), Alldritt, Dupont, Ntamack, Ramos.
Tournoi des Six Nations : Bastareaud et Camara pour débuter avec les Bleus face à l'Angleterre dimanche à Twickenham
Selon nos informations, confirmant celles de RMC Sport, le centre Mathieu Bastareaud et le troisième-ligne aile de Montpellier Yacouba Camara seront titulaires face à l'Angleterre, dimanche (16 heures) à Twickenham.
La mise à l'écart de Mathieu Bastareaud n'aura donc pas duré. Hors du groupe pour le premier match du Tournoi face au pays de Galles (19-24), le centre de Toulon devrait retrouver sa place de titulaire pour affronter l'Angleterre, dimanche (16 heures) à Twickenham, selon nos informations, confirmant celles de RMC Sport et de l'AFP.
Il devrait être associé à Geoffrey Doumayrou, qui était remplaçant face aux Gallois quand la doublette Fofana-Ntamack leur avait été préférée. Comme révélé mercredi soir sur notre site, Yoann Huget devrait prendre place à l'arrière du quinze de France en l'absence de Maxime Médard, associé à Gaël Fickou et Damian Penaud aux ailes.
Devant, la principale information de la composition que dévoilera Jacques Brunel vendredi matin (10 heures) devrait être la titularisation du flanker de Montpellier Yacouba Camara. Avec une forte présence au soutien dans les rucks et deux ballons grattés, Wenceslas Lauret n'avait pas démérité face aux Gallois. Et pourtant, il semblerait que le flanker du Racing 92 perde sa place de titulaire au profit de Camara.
Dupont prend place sur le banc
Âgé de 24 ans, Camara (11 sélections) n'a plus joué en équipe de France depuis la fin du Tournoi 2018, pendant lequel il avait été titulaire pour les cinq matches avant de se blesser lors de la dernière rencontre au pays de Galles.
L'autre flanc de la troisième ligne resterait occupé par Arthur Iturria, avec Louis Picamoles en numéro 8. Outre Camara, Félix Lambey, auteur d'une bonne entrée en jeu contre les Gallois, pourrait faire son entrée dans le quinze de départ aux dépens de Paul Willemse.
Enfin, toujours selon nos informations, c'est Antoine Dupont, oublié du premier match contre Galles, qui devrait prendre place sur le banc des remplaçants à la place de Baptiste Serin.
La compo probable contre l'Angleterre
Huget - Penaud, Doumayrou, Bastareaud, Fickou - (o) Lopez, (m) Parra - Iturria, Picamoles, Camara - Lambey (ou Willemse), Vahaamahina - Bamba (ou Atonio), Guirado (cap.), PoirotRemplaçants : Bourgarit, Priso, Aldegheri (ou Bamba), Willemse (ou Lambey), Alldritt, Dupont, Ntamack, Ramos.
Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le XV de France (partie 1)
SUOUEST : https://www.sudouest.fr/2019/02/06/xv-de-france-tristement-a-la-traine-avant-de-croiser-les-anglais-5801856-773.php
XV de France : tristement à la traîne avant de croiser les Anglais
Le succès obtenu par les Anglais à Dublin dessine en creux tout ce qui manque au Quinze de France : le physique, le mental, mais aussi un staff et un environnement de haut niveau.
Vendredi 1er février : implosion d’une équipe de France rattrapée par ses insuffisances. Samedi 2 février : démonstration de force d’un Quinze d’Angleterre qui impose sa maîtrise tactique et sa puissance en Irlande. Entre les deux performances, un gouffre, et depuis, du côté français, une foule de questions en suspens.
Pour expliquer la faillite des Bleus, on peut bien sûr se concentrer sur les deux essais offerts aux Gallois par Yoann Huget et Sébastien Vahaamahina ou sur les dix points laissés en route par Morgan Parra et Camille Lopez dans leur rôle de buteur. Mais on ferait sans doute fausse route.
Ce serait ignorer la récurrence des défaites françaises, huit années de dégringolade jusqu’à la 10e place du classement mondial. Peut-être faut-il se risquer au jeu des comparaisons car le succès obtenu par les Anglais à Dublin dessine en creux tout ce qui manque au Quinze de France. Et c’est aussi ce qui rend très inquiétant leur confrontation, dimanche (16 h), à Twickenham.
Physique, mental : tout est lié
Fragiles psychologiquement les Bleus ? C’est possible. C’est du côté du mental que l’on a cherché les raisons de leur effondrement face aux Gallois. Mais des signaux d’alarme d’ordre physique se sont allumés durant le premier acte dès que les joueurs de Warren Gatland ont pu tenir le ballon (essai refusé à Liam Williams). Ce qui nous renvoie à une idée partagée par tous les adversaires des Bleus : les Français ne sont pas capables de suivre quand le tempo s’accélère. « Le jeu du Top 14 est un jeu lent. C’est très loin du niveau international », a rappelé l’ancien Toulonnais Chris Ashton.
Et pourtant, au Stade de France, le ballon n’a été en jeu que pendant 35 minutes et 56 secondes. Et surtout, il n’y a eu que cinq séquences de 1 minute 30 ou plus, celles qui engorgent les muscles d’acide lactique et poussent les joueurs dans leurs retranchements.
À Dublin, Irlandais et Anglais se sont expliqués pendant 41 minutes et 28 secondes. Onze fois, ils ont enchaîné courses, plaquages, collisions au-delà de la minute trente et, une fois, jusqu’à 3 minutes 15. Un autre monde donc mais aussi une autre préparation. En arrivant à la tête du Quinze d’Angleterre, Eddie Jones a fait du travail à haute intensité le point central de ses entraînements, avec de la casse parfois car ses séances de « périodisation tactique » sont réputées pour être plus dures que les matches.
Dix jours avant le début du tournoi, les Anglais ont mis le cap sur le sud du Portugal pour faire le plein de mélatonine mais aussi pour encaisser de grosses séances. Avant de rejoindre Marcoussis, Jacques Brunel avait confié qu’il ne pourrait pas se permettre de tirer sur la corde, que certains de ses joueurs avaient déjà beaucoup joué… Physique, mental les deux sont évidemment liés. Face aux Gallois, durant la deuxième mi-temps, les Bleus ont offert l’image d’une équipe dont les joueurs n’étaient plus connectés.
Ce qui donne envie d’inviter Eddie Jones au débat. L’Australien a fait de la communication entre joueurs pendant les matches une priorité. « Une partie de golf dure quatre heures, explique-t-il. Mais un golfeur ne passe que cinq minutes à taper dans la balle. La différence se fait aussi entre les coups. Même chose au rugby. Une action positive peut vous sortir du match. Une action négative aussi. Nous avons donc beaucoup travaillé avec nos leaders sur la capacité à être connectés, à rester concentré. »
Et les Bleus ? L’action qui précède l’erreur fatale de Sébastien Vahaamahina est un condensé de non-communication. On peut la déplorer à tous les niveaux. C’est l’arbitre Wayne Barnes qui a appris au deuxième ligne de Clermont qu’il était devenu capitaine…
Un staff par défaut
Pour s’attacher les services du Néo-Zélandais John Mitchell comme responsable de la défense jusqu’à la fin de la prochaine Coupe du monde, la fédération anglaise a accepté en août dernier de dépenser 560 000 euros. Le CV d’un ancien entraîneur des All Blacks (2001–2003), cela a son prix.
Bien sûr, ce n’est pas une fiche de paie qui suffit à évaluer la qualité d’un entraîneur mais quand Eddie Jones peut aller chercher des compétences haut de gamme, Jacques Brunel a été contraint de s’accommoder de la petite enveloppe qui lui a été confiée. Sans doute en raison du procès en cours avec Guy Novès qui risque de coûter cher à la fédération.
Au sein de son staff, Brunel ne compte qu’un entraîneur avec un peu de bouteille : Jean-Baptiste Elissalde dont le parcours professionnel comme coach n’a pas dépassé les frontières du Stade Toulousain. Julien Bonnaire, le responsable de la touche, est un néophyte. Sébastien Bruno a passé trois ans avec les avants de Lyon. Les autres techniciens – défense, préparation physique – sont issus des rangs de la fédération et ne se sont pas frottés au plus haut niveau international auparavant.
Mais au-delà du caractère très éclectique de ce staff, c’est l’absence d’un projet global qui frappe. Partout ailleurs, le patron de l’équipe nationale est accompagné par un directeur de la haute performance. Ce couple joue un rôle moteur. La cellule fédérale est à la pointe techniquement et donne le La dans la relation avec les clubs.
En France, le staff des Bleus et la direction technique sont à la traîne, en retard sur les meilleurs clubs de Top 14. Quant au lien, il est virtuel. Entre la tournée de novembre et le rassemblement à Marcoussis, les Bleus n’ont pas reçu la visite des membres du staff. Juste un mail et une évaluation minimale en guise de débriefing technique.
Il y a un an, Jacques Brunel annonçait la mise en place d’une plateforme informatique entre les clubs et la fédération pour permettre un meilleur suivi des joueurs. Ce que les Anglais font depuis des lustres. Treize mois plus tard, l’achat de ce logiciel est toujours à l’état de projet.
Un bon résumé de nos lacunes, on est complétement en short, à beaucoup de niveau, mais comme dit Bernie, on a le potentiel pour gagner la coupe du monde...
XV de France : tristement à la traîne avant de croiser les Anglais
Le succès obtenu par les Anglais à Dublin dessine en creux tout ce qui manque au Quinze de France : le physique, le mental, mais aussi un staff et un environnement de haut niveau.
Vendredi 1er février : implosion d’une équipe de France rattrapée par ses insuffisances. Samedi 2 février : démonstration de force d’un Quinze d’Angleterre qui impose sa maîtrise tactique et sa puissance en Irlande. Entre les deux performances, un gouffre, et depuis, du côté français, une foule de questions en suspens.
Pour expliquer la faillite des Bleus, on peut bien sûr se concentrer sur les deux essais offerts aux Gallois par Yoann Huget et Sébastien Vahaamahina ou sur les dix points laissés en route par Morgan Parra et Camille Lopez dans leur rôle de buteur. Mais on ferait sans doute fausse route.
Ce serait ignorer la récurrence des défaites françaises, huit années de dégringolade jusqu’à la 10e place du classement mondial. Peut-être faut-il se risquer au jeu des comparaisons car le succès obtenu par les Anglais à Dublin dessine en creux tout ce qui manque au Quinze de France. Et c’est aussi ce qui rend très inquiétant leur confrontation, dimanche (16 h), à Twickenham.
Physique, mental : tout est lié
Fragiles psychologiquement les Bleus ? C’est possible. C’est du côté du mental que l’on a cherché les raisons de leur effondrement face aux Gallois. Mais des signaux d’alarme d’ordre physique se sont allumés durant le premier acte dès que les joueurs de Warren Gatland ont pu tenir le ballon (essai refusé à Liam Williams). Ce qui nous renvoie à une idée partagée par tous les adversaires des Bleus : les Français ne sont pas capables de suivre quand le tempo s’accélère. « Le jeu du Top 14 est un jeu lent. C’est très loin du niveau international », a rappelé l’ancien Toulonnais Chris Ashton.
Et pourtant, au Stade de France, le ballon n’a été en jeu que pendant 35 minutes et 56 secondes. Et surtout, il n’y a eu que cinq séquences de 1 minute 30 ou plus, celles qui engorgent les muscles d’acide lactique et poussent les joueurs dans leurs retranchements.
À Dublin, Irlandais et Anglais se sont expliqués pendant 41 minutes et 28 secondes. Onze fois, ils ont enchaîné courses, plaquages, collisions au-delà de la minute trente et, une fois, jusqu’à 3 minutes 15. Un autre monde donc mais aussi une autre préparation. En arrivant à la tête du Quinze d’Angleterre, Eddie Jones a fait du travail à haute intensité le point central de ses entraînements, avec de la casse parfois car ses séances de « périodisation tactique » sont réputées pour être plus dures que les matches.
Dix jours avant le début du tournoi, les Anglais ont mis le cap sur le sud du Portugal pour faire le plein de mélatonine mais aussi pour encaisser de grosses séances. Avant de rejoindre Marcoussis, Jacques Brunel avait confié qu’il ne pourrait pas se permettre de tirer sur la corde, que certains de ses joueurs avaient déjà beaucoup joué… Physique, mental les deux sont évidemment liés. Face aux Gallois, durant la deuxième mi-temps, les Bleus ont offert l’image d’une équipe dont les joueurs n’étaient plus connectés.
Ce qui donne envie d’inviter Eddie Jones au débat. L’Australien a fait de la communication entre joueurs pendant les matches une priorité. « Une partie de golf dure quatre heures, explique-t-il. Mais un golfeur ne passe que cinq minutes à taper dans la balle. La différence se fait aussi entre les coups. Même chose au rugby. Une action positive peut vous sortir du match. Une action négative aussi. Nous avons donc beaucoup travaillé avec nos leaders sur la capacité à être connectés, à rester concentré. »
Et les Bleus ? L’action qui précède l’erreur fatale de Sébastien Vahaamahina est un condensé de non-communication. On peut la déplorer à tous les niveaux. C’est l’arbitre Wayne Barnes qui a appris au deuxième ligne de Clermont qu’il était devenu capitaine…
Un staff par défaut
Pour s’attacher les services du Néo-Zélandais John Mitchell comme responsable de la défense jusqu’à la fin de la prochaine Coupe du monde, la fédération anglaise a accepté en août dernier de dépenser 560 000 euros. Le CV d’un ancien entraîneur des All Blacks (2001–2003), cela a son prix.
Bien sûr, ce n’est pas une fiche de paie qui suffit à évaluer la qualité d’un entraîneur mais quand Eddie Jones peut aller chercher des compétences haut de gamme, Jacques Brunel a été contraint de s’accommoder de la petite enveloppe qui lui a été confiée. Sans doute en raison du procès en cours avec Guy Novès qui risque de coûter cher à la fédération.
Au sein de son staff, Brunel ne compte qu’un entraîneur avec un peu de bouteille : Jean-Baptiste Elissalde dont le parcours professionnel comme coach n’a pas dépassé les frontières du Stade Toulousain. Julien Bonnaire, le responsable de la touche, est un néophyte. Sébastien Bruno a passé trois ans avec les avants de Lyon. Les autres techniciens – défense, préparation physique – sont issus des rangs de la fédération et ne se sont pas frottés au plus haut niveau international auparavant.
Mais au-delà du caractère très éclectique de ce staff, c’est l’absence d’un projet global qui frappe. Partout ailleurs, le patron de l’équipe nationale est accompagné par un directeur de la haute performance. Ce couple joue un rôle moteur. La cellule fédérale est à la pointe techniquement et donne le La dans la relation avec les clubs.
En France, le staff des Bleus et la direction technique sont à la traîne, en retard sur les meilleurs clubs de Top 14. Quant au lien, il est virtuel. Entre la tournée de novembre et le rassemblement à Marcoussis, les Bleus n’ont pas reçu la visite des membres du staff. Juste un mail et une évaluation minimale en guise de débriefing technique.
Il y a un an, Jacques Brunel annonçait la mise en place d’une plateforme informatique entre les clubs et la fédération pour permettre un meilleur suivi des joueurs. Ce que les Anglais font depuis des lustres. Treize mois plus tard, l’achat de ce logiciel est toujours à l’état de projet.
Un bon résumé de nos lacunes, on est complétement en short, à beaucoup de niveau, mais comme dit Bernie, on a le potentiel pour gagner la coupe du monde...
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2018-2019/xv-de-france-thomas-castaignede-dezingue-la-selection-francaise_sto7134349/story.shtml
La salve des anciens continue Même si encore une fois, on peut critiquer la forme, il faut reconnaître que sur le fond, il y a pas mal de vrai
Concernant l'article de Sud-Ouest, c'est consternant mais tellement réaliste. L'anecdote sur Vaahamahina qui ne savait pas qu'il était devenu capitaine est révélatrice. Celle sur le logiciel de liaison entre clubs et fédé aussi.
Nous sommes largués, dans le dénis le plus profond, et nous agissons en pompiers avec des mesurettes et dans l'urgence. On bricole un truc par-ci, on tente un truc par-là... Pitoyable !
Vivement un raz de marée à la FFR !
La salve des anciens continue Même si encore une fois, on peut critiquer la forme, il faut reconnaître que sur le fond, il y a pas mal de vrai
Concernant l'article de Sud-Ouest, c'est consternant mais tellement réaliste. L'anecdote sur Vaahamahina qui ne savait pas qu'il était devenu capitaine est révélatrice. Celle sur le logiciel de liaison entre clubs et fédé aussi.
Nous sommes largués, dans le dénis le plus profond, et nous agissons en pompiers avec des mesurettes et dans l'urgence. On bricole un truc par-ci, on tente un truc par-là... Pitoyable !
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Re: Le XV de France (partie 1)
Je mets cet article dans ce topic, juste pour un petit effet de contraste avec l'article précédent de Sud-Ouest sur le XV de France avant la rencontre avec nos amis Anglais, saisissants !!!
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tournoi-des-six-nations-eddie-jones-trace-sa-route-avec-l-angleterre/986536
Tournoi des Six Nations : Eddie Jones trace sa route avec l'Angleterre
Dès janvier 2016, le sélectionneur de l'Angleterre Eddie Jones a balisé le chemin qui doit mener le quinze de la Rose au titre mondial au Japon. Tout a été pensé dans les moindres détails et rien ne le fait dévier.
À Pennyhill Park, où se préparent les Anglais, dans la banlieue ouest de Londres, un compte à rebours égrène les mois, les jours, les minutes, et même les secondes, qui restent jusqu'à la finale de la Coupe du monde. Depuis janvier 2016 et son arrivée à la tête du quinze de la Rose, l'Australien Eddie Jones, cinquante-neuf ans, n'a que cette date en tête : le 2 novembre 2019 à 18 heures. « J'imagine mes joueurs en train de faire des pompes sur les marches du stade de Yokohama, comme Rocky, à une heure du coup d'envoi. » À ses détracteurs, nombreux la saison dernière quand l'Angleterre avait terminé cinquième du Tournoi, il a toujours répondu : « Jugez-moi à la Coupe du monde. » Il en a déjà connu trois (avec l'Australie en 2003, l'Afrique du Sud en 2007 et le Japon en 2015) et sait que « tout ce qui importe, c'est d'atteindre son pic de forme à ce moment-là. Tout ce qui y mène, ce ne sont que des expérimentations ». Depuis un peu plus de trois ans, il consacre toute son énergie à trouver l'alchimie parfaite et a tracé le chemin à suivre sur le plus grand mur du gymnase de Pennyhill Park. Avec l'aide des joueurs, il a noté le point de départ, celui d'arrivée et les étapes à suivre, avec les chantiers à mettre en oeuvre à chaque fois. On peut y lire son fameux théorème : une équipe championne du monde, c'est vingt-huit ans de moyenne d'âge et cinquante sélections par tête.
Quand il n'est pas avec ses joueurs, il va à la rencontre de toutes sortes de spécialistes dans les sports les plus variés pour creuser, apprendre, innover. Le match de dimanche contre la France, même si beaucoup le voient comme la répétition générale du choc du 12 octobre entre les deux équipes au Japon, puisqu'elles sont dans la même poule (avec l'Argentine, les États-Unis et les Tonga), s'inscrit dans cette veine-là pour le petit Australien. Un moyen d'emmagasiner un tas de minuscules informations pour avancer, plus loin encore, sur le chemin d'une préparation déjà parfaitement balisée.
Une cadence millimétrée
Alors que son prédécesseur Stuart Lancaster avait préparé le Mondial 2015 (raté, l'Angleterre n'a pas passé la phase de poules) avec cinquante joueurs, Eddie Jones et son staff n'en emmèneront que trente-sept en stage cet été. Et le sélectionneur clame qu'avec ses assistants ils connaissent déjà la majorité du groupe parmi lequel ils choisiront les trente et un élus pour le Japon (20 septembre-2 novembre). Réputé pour ses méthodes d'entraînement très dures (« j'ai délibérément essayé de casser mes joueurs », disait-il à propos de la préparation qu'il avait fait subir aux Japonais il y a quatre ans), critiqué par certains patrons ou entraîneurs de clubs anglais, il n'a jamais ralenti la cadence. Quand ils sont en stage, les joueurs sont debout à 5 h 30 et enchaînent deux séances différentes avant de petit-déjeuner. « Les entraîneurs de clubs ne sont pas habilités à me dire comment je dois préparer les internationaux. Je respecte les accords signés avec la Fédération. »
Au niveau du jeu et de la forme, les Anglais sont dans les temps de passage prévus. « Les deux premières années, la priorité était de mettre en place la défense et la conquête, c'était 70 % de notre temps. Puis on a accéléré en termes de préparation physique. » Jones a fait réaliser des études pour essayer d'anticiper le rugby qui sera pratiqué lors de la Coupe du monde 2019. « Pour le cinq de devant, les phases de collision et d'accélération vont se répéter bien plus fréquemment ; pour les attaquants, la vitesse sera la clé. » Dès le début, il avait annoncé que la troisième année de son mandat serait la plus difficile. Effectivement, après avoir aligné 22 victoires sur 23 matches en 2016 et 2017, les Anglais ont perdu six rencontres sur treize en 2018. « Mais on a continué de progresser. L'objectif est maintenant d'ajouter une attaque à notre jeu car c'est ce qui fera la différence à la Coupe du monde. » C'est son compatriote Scott Wisemantel qui a été chargé de cette mission, il n'a rejoint le staff qu'en septembre dernier, sorte de cerise sur le gâteau.
Et chez les Bleus ? Un changement de staff historique
Si le parcours de l'équipe d'Angleterre n'est pas un long fleuve tranquille depuis le Mondial 2015, que dire de celui des Bleus ? Pour la première fois dans son histoire, le quinze de France a changé de sélectionneur en cours de mandat. Guy Novès viré pour faute grave en décembre 2017 après une année calamiteuse (voir infographie), sur la foi d'un audit mené par Serge Simon dont les conclusions n'ont jamais été rendues publiques, c'est Jacques Brunel, ancien adjoint de Bernard Laporte lorsque celui-ci était sélectionneur (2001-2007), qui a pris la tête de l'équipe de France avec pour mission de la redresser. Le strict bilan comptable fut encore pire en 2018 et plane sur cette équipe de France, reversée dans « le groupe de la mort », le spectre d'une élimination au premier tour de la Coupe du monde. Ce serait une première dans son histoire. Quant au jeu et aux joueurs, les expérimentations, les tâtonnements et les va-et-vient de Brunel laissent à penser que le cap n'est pas encore très clair.
Bien dans leur tête... et dans leurs pompes
Même s'il peut être terriblement cassant et parfois humiliant, Eddie Jones, de l'avis des joueurs, est d'une clarté absolue avec eux. Il prend la peine de les prévenir personnellement quand ils ne sont pas retenus (en 2017, il s'était même déplacé chez James Haskell pour lui annoncer qu'il ne serait pas de la tournée d'automne) et de leur expliquer pourquoi. Bien sûr, la manière laisse parfois à désirer et les joueurs anglais ont laissé filtrer récemment la teneur d'un des messages du boss sur le répondeur de l'un d'entre eux : « Allô, tu seras remplaçant samedi. Mais tu es quand même trop gros. » Jones a aussi un objectif : rendre le jeu aux joueurs, et surtout les décisions. « Mon but ultime, c'est le leadership absolu. Je veux que mon équipe sorte sur le terrain sans que je n'ai rien besoin de dire. » Un des deux capitaines désignés, le talonneur Dylan Hartley, explique que Jones laisse ses leaders prendre l'équipe en main dès le mercredi qui précède les matches. Avec Owen Farrell, l'autre capitaine, il leur a demandé, dès le début de son mandat, de partager une suite à Pennyhill Park. « On fait partie d'un projet, dit Hartley qui, même blessé actuellement, vit quelques jours par semaine avec l'équipe. On a une chambre chacun mais un salon commun. On passe beaucoup de temps à parler du jeu qu'on doit mettre en place, du groupe, de l'ambiance. »
Jones a également tout prévu pour que ses troupes se sentent bien au Japon, où il a vécu neuf ans, un pays où la façon de vivre peut surprendre. En août 2017, il a emmené là-bas plusieurs membres de son staff (un par secteur, de l'attaché de presse à l'intendant) pour un voyage de dix jours. Il leur a montré les stades, les hôtels et surtout présenté les gens et le pays. « Ce repérage est vital, estime-t-il, car on peut se sentir perdu en arrivant au Japon. Les joueurs seront stressés par la Coupe du monde et ce sera à nous de leur rendre la vie facile. » L'été dernier, tout l'encadrement a débuté les cours de japonais (mis à part Borthwick qui était déjà adjoint de Jones au Japon et qui le parle déjà un peu.) Les joueurs s'y mettront au début de la préparation estivale, pour maîtriser les rudiments. Et puis, fin du fin, Jones a même pensé à commander à Eden Park, leur habilleur, des chaussures sans lacets pour aller avec leur tenue. « Partout où on va, au Japon, il faut se déchausser, dans les temples, les salles de sport et même certains restaurants. » Un détail dont bénéficieront... les Français, également habillés par la marque au noeud papillon rose. Pour le reste, Jones garde ses secrets pour lui.
Brunel, lui, n'est pas allé au Japon
C'est sans doute dans ce secteur du management et de la mise en confiance que le gap entre l'Angleterre et la France est le plus criant. La faute aux résultats, bien sûr, mais aussi à tout ce qu'Eddie Jones a su mettre en place pour faire émerger des leaders et responsabiliser ses joueurs. Quand on voit que, face aux Gallois, Sébastien Vahaamahina a appris qu'il était capitaine de la bouche de l'arbitre après la sortie de Guirado... Quant au Japon et ses particularités, le staff doit suivre une formation interculturelle au printemps. Mais l'apprentissage de quelques rudiments de japonais n'est, à notre connaissance, pas au programme. En octobre dernier, c'est l'élu en charge des équipes de France Bernard Viviès qui est parti en repérage au Japon. Mais pas le staff.
L'été sera chaud
Depuis six mois déjà, les joueurs anglais s'adaptent aux conditions climatiques qu'ils rencontreront au Japon, en septembre-octobre. À Pennyhill Park, ils ont fait installer une chambre environnementale, pièce hermétiquement fermée où on peut régler la température et le taux d'humidité. Depuis le mois de juin dernier, à chaque rassemblement, ils ont droit à deux séances d'une demi-heure par semaine à 30°C et 75% d'humidité. « C'est une période d'acclimatation, nous allongerons les séances cet été, explique Jones. Il est possible de performer au même niveau dans des conditions de chaleur extrême mais le corps a besoin de s'adapter. Certains joueurs réagissent moins bien que d'autres. Ford-Farrell, eux, ne paraissent pas affectés, les grands joueurs sont comme ça... D'autres ont plus de mal. » Des tests sanguins et salivaires sont réalisés régulièrement et la nourriture sera adaptée en fonction des réactions de chacun.
Pour compléter, l'équipe d'Angleterre ira deux fois à Trévise cet été, environ dix jours. D'abord mi-juillet (leur préparation démarrera le 8 ) puis début septembre, juste avant leur dernier match de préparation contre l'Italie (le 6). « Nous avons travaillé sur le climat et Trévise se rapproche énormément de ce que nous allons trouver au Japon, surtout à Miyazaki (leur premier camp de base, au Sud). Je suis très ami avec Fabio Ongaro, l'ex-talonneur italien, qui est entraîneur là-bas, et le centre d'entraînement, l'hôtel sont également très ressemblants à ceux qu'on aura au Japon. Mais bon, toutes les équipes vont s'entraîner à la chaleur (voir par ailleurs pour l'équipe de France). C'est une évidence, on n'invente rien. » En revanche, toutes n'auront peut-être pas pris le soin, comme les Anglais le font depuis l'automne, d'enduire les ballons d'entraînement de savon, afin de reproduire les effets de l'humidité.
Les Bleus aussi vont suer
Vu de Marcoussis, le souci du détail d'Eddie Jones en vue du Mondial doit impressionner. À sa décharge, le staff des Bleus, bâti à la hâte à moins de deux ans de l'événement, avait des préoccupations plus urgentes que la taille des costumes ou les lacets des chaussures. Pour ce qui est des stages de préparation, rien n'a encore été officialisé mais les Bleus devraient en suivre deux, l'un dans la région de Nice autour du match amical contre l'Écosse (17 août), l'autre à l'étranger, sans doute en Espagne. Pour s'acclimater à la chaleur et l'humidité attendues au Japon, le staff a demandé à l'équipementier Le Coq Sportif des tenues d'entraînement permettant de recréer artificiellement ces conditions. Comme les Anglais, les Français s'entraîneront aussi dans une chambre environnementale, mais ils ne commenceront qu'une fois rassemblés cet été puisque celle-ci ne sera installée à Marcoussis qu'au printemps.
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tournoi-des-six-nations-eddie-jones-trace-sa-route-avec-l-angleterre/986536
Tournoi des Six Nations : Eddie Jones trace sa route avec l'Angleterre
Dès janvier 2016, le sélectionneur de l'Angleterre Eddie Jones a balisé le chemin qui doit mener le quinze de la Rose au titre mondial au Japon. Tout a été pensé dans les moindres détails et rien ne le fait dévier.
À Pennyhill Park, où se préparent les Anglais, dans la banlieue ouest de Londres, un compte à rebours égrène les mois, les jours, les minutes, et même les secondes, qui restent jusqu'à la finale de la Coupe du monde. Depuis janvier 2016 et son arrivée à la tête du quinze de la Rose, l'Australien Eddie Jones, cinquante-neuf ans, n'a que cette date en tête : le 2 novembre 2019 à 18 heures. « J'imagine mes joueurs en train de faire des pompes sur les marches du stade de Yokohama, comme Rocky, à une heure du coup d'envoi. » À ses détracteurs, nombreux la saison dernière quand l'Angleterre avait terminé cinquième du Tournoi, il a toujours répondu : « Jugez-moi à la Coupe du monde. » Il en a déjà connu trois (avec l'Australie en 2003, l'Afrique du Sud en 2007 et le Japon en 2015) et sait que « tout ce qui importe, c'est d'atteindre son pic de forme à ce moment-là. Tout ce qui y mène, ce ne sont que des expérimentations ». Depuis un peu plus de trois ans, il consacre toute son énergie à trouver l'alchimie parfaite et a tracé le chemin à suivre sur le plus grand mur du gymnase de Pennyhill Park. Avec l'aide des joueurs, il a noté le point de départ, celui d'arrivée et les étapes à suivre, avec les chantiers à mettre en oeuvre à chaque fois. On peut y lire son fameux théorème : une équipe championne du monde, c'est vingt-huit ans de moyenne d'âge et cinquante sélections par tête.
Quand il n'est pas avec ses joueurs, il va à la rencontre de toutes sortes de spécialistes dans les sports les plus variés pour creuser, apprendre, innover. Le match de dimanche contre la France, même si beaucoup le voient comme la répétition générale du choc du 12 octobre entre les deux équipes au Japon, puisqu'elles sont dans la même poule (avec l'Argentine, les États-Unis et les Tonga), s'inscrit dans cette veine-là pour le petit Australien. Un moyen d'emmagasiner un tas de minuscules informations pour avancer, plus loin encore, sur le chemin d'une préparation déjà parfaitement balisée.
Une cadence millimétrée
Alors que son prédécesseur Stuart Lancaster avait préparé le Mondial 2015 (raté, l'Angleterre n'a pas passé la phase de poules) avec cinquante joueurs, Eddie Jones et son staff n'en emmèneront que trente-sept en stage cet été. Et le sélectionneur clame qu'avec ses assistants ils connaissent déjà la majorité du groupe parmi lequel ils choisiront les trente et un élus pour le Japon (20 septembre-2 novembre). Réputé pour ses méthodes d'entraînement très dures (« j'ai délibérément essayé de casser mes joueurs », disait-il à propos de la préparation qu'il avait fait subir aux Japonais il y a quatre ans), critiqué par certains patrons ou entraîneurs de clubs anglais, il n'a jamais ralenti la cadence. Quand ils sont en stage, les joueurs sont debout à 5 h 30 et enchaînent deux séances différentes avant de petit-déjeuner. « Les entraîneurs de clubs ne sont pas habilités à me dire comment je dois préparer les internationaux. Je respecte les accords signés avec la Fédération. »
Au niveau du jeu et de la forme, les Anglais sont dans les temps de passage prévus. « Les deux premières années, la priorité était de mettre en place la défense et la conquête, c'était 70 % de notre temps. Puis on a accéléré en termes de préparation physique. » Jones a fait réaliser des études pour essayer d'anticiper le rugby qui sera pratiqué lors de la Coupe du monde 2019. « Pour le cinq de devant, les phases de collision et d'accélération vont se répéter bien plus fréquemment ; pour les attaquants, la vitesse sera la clé. » Dès le début, il avait annoncé que la troisième année de son mandat serait la plus difficile. Effectivement, après avoir aligné 22 victoires sur 23 matches en 2016 et 2017, les Anglais ont perdu six rencontres sur treize en 2018. « Mais on a continué de progresser. L'objectif est maintenant d'ajouter une attaque à notre jeu car c'est ce qui fera la différence à la Coupe du monde. » C'est son compatriote Scott Wisemantel qui a été chargé de cette mission, il n'a rejoint le staff qu'en septembre dernier, sorte de cerise sur le gâteau.
Et chez les Bleus ? Un changement de staff historique
Si le parcours de l'équipe d'Angleterre n'est pas un long fleuve tranquille depuis le Mondial 2015, que dire de celui des Bleus ? Pour la première fois dans son histoire, le quinze de France a changé de sélectionneur en cours de mandat. Guy Novès viré pour faute grave en décembre 2017 après une année calamiteuse (voir infographie), sur la foi d'un audit mené par Serge Simon dont les conclusions n'ont jamais été rendues publiques, c'est Jacques Brunel, ancien adjoint de Bernard Laporte lorsque celui-ci était sélectionneur (2001-2007), qui a pris la tête de l'équipe de France avec pour mission de la redresser. Le strict bilan comptable fut encore pire en 2018 et plane sur cette équipe de France, reversée dans « le groupe de la mort », le spectre d'une élimination au premier tour de la Coupe du monde. Ce serait une première dans son histoire. Quant au jeu et aux joueurs, les expérimentations, les tâtonnements et les va-et-vient de Brunel laissent à penser que le cap n'est pas encore très clair.
Bien dans leur tête... et dans leurs pompes
Même s'il peut être terriblement cassant et parfois humiliant, Eddie Jones, de l'avis des joueurs, est d'une clarté absolue avec eux. Il prend la peine de les prévenir personnellement quand ils ne sont pas retenus (en 2017, il s'était même déplacé chez James Haskell pour lui annoncer qu'il ne serait pas de la tournée d'automne) et de leur expliquer pourquoi. Bien sûr, la manière laisse parfois à désirer et les joueurs anglais ont laissé filtrer récemment la teneur d'un des messages du boss sur le répondeur de l'un d'entre eux : « Allô, tu seras remplaçant samedi. Mais tu es quand même trop gros. » Jones a aussi un objectif : rendre le jeu aux joueurs, et surtout les décisions. « Mon but ultime, c'est le leadership absolu. Je veux que mon équipe sorte sur le terrain sans que je n'ai rien besoin de dire. » Un des deux capitaines désignés, le talonneur Dylan Hartley, explique que Jones laisse ses leaders prendre l'équipe en main dès le mercredi qui précède les matches. Avec Owen Farrell, l'autre capitaine, il leur a demandé, dès le début de son mandat, de partager une suite à Pennyhill Park. « On fait partie d'un projet, dit Hartley qui, même blessé actuellement, vit quelques jours par semaine avec l'équipe. On a une chambre chacun mais un salon commun. On passe beaucoup de temps à parler du jeu qu'on doit mettre en place, du groupe, de l'ambiance. »
Jones a également tout prévu pour que ses troupes se sentent bien au Japon, où il a vécu neuf ans, un pays où la façon de vivre peut surprendre. En août 2017, il a emmené là-bas plusieurs membres de son staff (un par secteur, de l'attaché de presse à l'intendant) pour un voyage de dix jours. Il leur a montré les stades, les hôtels et surtout présenté les gens et le pays. « Ce repérage est vital, estime-t-il, car on peut se sentir perdu en arrivant au Japon. Les joueurs seront stressés par la Coupe du monde et ce sera à nous de leur rendre la vie facile. » L'été dernier, tout l'encadrement a débuté les cours de japonais (mis à part Borthwick qui était déjà adjoint de Jones au Japon et qui le parle déjà un peu.) Les joueurs s'y mettront au début de la préparation estivale, pour maîtriser les rudiments. Et puis, fin du fin, Jones a même pensé à commander à Eden Park, leur habilleur, des chaussures sans lacets pour aller avec leur tenue. « Partout où on va, au Japon, il faut se déchausser, dans les temples, les salles de sport et même certains restaurants. » Un détail dont bénéficieront... les Français, également habillés par la marque au noeud papillon rose. Pour le reste, Jones garde ses secrets pour lui.
Brunel, lui, n'est pas allé au Japon
C'est sans doute dans ce secteur du management et de la mise en confiance que le gap entre l'Angleterre et la France est le plus criant. La faute aux résultats, bien sûr, mais aussi à tout ce qu'Eddie Jones a su mettre en place pour faire émerger des leaders et responsabiliser ses joueurs. Quand on voit que, face aux Gallois, Sébastien Vahaamahina a appris qu'il était capitaine de la bouche de l'arbitre après la sortie de Guirado... Quant au Japon et ses particularités, le staff doit suivre une formation interculturelle au printemps. Mais l'apprentissage de quelques rudiments de japonais n'est, à notre connaissance, pas au programme. En octobre dernier, c'est l'élu en charge des équipes de France Bernard Viviès qui est parti en repérage au Japon. Mais pas le staff.
L'été sera chaud
Depuis six mois déjà, les joueurs anglais s'adaptent aux conditions climatiques qu'ils rencontreront au Japon, en septembre-octobre. À Pennyhill Park, ils ont fait installer une chambre environnementale, pièce hermétiquement fermée où on peut régler la température et le taux d'humidité. Depuis le mois de juin dernier, à chaque rassemblement, ils ont droit à deux séances d'une demi-heure par semaine à 30°C et 75% d'humidité. « C'est une période d'acclimatation, nous allongerons les séances cet été, explique Jones. Il est possible de performer au même niveau dans des conditions de chaleur extrême mais le corps a besoin de s'adapter. Certains joueurs réagissent moins bien que d'autres. Ford-Farrell, eux, ne paraissent pas affectés, les grands joueurs sont comme ça... D'autres ont plus de mal. » Des tests sanguins et salivaires sont réalisés régulièrement et la nourriture sera adaptée en fonction des réactions de chacun.
Pour compléter, l'équipe d'Angleterre ira deux fois à Trévise cet été, environ dix jours. D'abord mi-juillet (leur préparation démarrera le 8 ) puis début septembre, juste avant leur dernier match de préparation contre l'Italie (le 6). « Nous avons travaillé sur le climat et Trévise se rapproche énormément de ce que nous allons trouver au Japon, surtout à Miyazaki (leur premier camp de base, au Sud). Je suis très ami avec Fabio Ongaro, l'ex-talonneur italien, qui est entraîneur là-bas, et le centre d'entraînement, l'hôtel sont également très ressemblants à ceux qu'on aura au Japon. Mais bon, toutes les équipes vont s'entraîner à la chaleur (voir par ailleurs pour l'équipe de France). C'est une évidence, on n'invente rien. » En revanche, toutes n'auront peut-être pas pris le soin, comme les Anglais le font depuis l'automne, d'enduire les ballons d'entraînement de savon, afin de reproduire les effets de l'humidité.
Les Bleus aussi vont suer
Vu de Marcoussis, le souci du détail d'Eddie Jones en vue du Mondial doit impressionner. À sa décharge, le staff des Bleus, bâti à la hâte à moins de deux ans de l'événement, avait des préoccupations plus urgentes que la taille des costumes ou les lacets des chaussures. Pour ce qui est des stages de préparation, rien n'a encore été officialisé mais les Bleus devraient en suivre deux, l'un dans la région de Nice autour du match amical contre l'Écosse (17 août), l'autre à l'étranger, sans doute en Espagne. Pour s'acclimater à la chaleur et l'humidité attendues au Japon, le staff a demandé à l'équipementier Le Coq Sportif des tenues d'entraînement permettant de recréer artificiellement ces conditions. Comme les Anglais, les Français s'entraîneront aussi dans une chambre environnementale, mais ils ne commenceront qu'une fois rassemblés cet été puisque celle-ci ne sera installée à Marcoussis qu'au printemps.
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.sudouest.fr/2019/02/08/xv-de-france-la-composition-face-a-l-angleterre-5804391-773.php
et le retour de basta-doumeyrou, les anglais ont peur :)
bien contente que dupont soit remplaçant, un peu à lui de s'en prezndre plein la gu...e
par contre camara à la place de lauret et lambey à la place de willemse je suis pour
et le retour de basta-doumeyrou, les anglais ont peur :)
bien contente que dupont soit remplaçant, un peu à lui de s'en prezndre plein la gu...e
par contre camara à la place de lauret et lambey à la place de willemse je suis pour
marchal- Centre de presse
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Re: Le XV de France (partie 1)
ouais, va y avoir des croisées, des cad'déb' et des percées de ouf à ne plus savoir où donner de la tête…marchal a écrit:https://www.sudouest.fr/2019/02/08/xv-de-france-la-composition-face-a-l-angleterre-5804391-773.php
et le retour de basta-doumeyrou, les anglais ont peur :)
bien contente que dupont soit remplaçant, un peu à lui de s'en prezndre plein la gu...e
par contre camara à la place de lauret et lambey à la place de willemse je suis pour
ce qui est dingue c'est que si on met la meilleure compo de l'Union en face, cette EdF ne gagne pas, et même pourrait prendre la marée…
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Le XV de France (partie 1)
Je regarde le match depuis le happyaok à stellenbosch et c'est marrant mais je commente quasi toutes nos actions avant qu'elles n'arrivent. Je crois que mes copains de comptoir vont me nommer nouveau dieu de leur paroisse :)
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Re: Le XV de France (partie 1)
Bon c'est quand que l'UBB joue ?…
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Le XV de France (partie 1)
On prend la dépression plein la gueule et encore je trouve que les Anglais ne mettent pas beaucoup de jeu, ils se contentent de jouer judicieusement aux pieds tout les ballons qu'on leur rend abondement.
Je crois qu'on est mal barré avec cette équipe de cloche et à voir la tronche de notre staff, vont pas avoir de solution une fois de plus, pour moi il ni en a qu'une, qu'ils restent chez eux.On ne sait pas faire et on n'a pas un jeu aux pieds cohérent, pauvre Brunel, heureusement pour nous qu'il soit parti en EDF.
Mais, on a le 2 le plus nul du tournoi,le 9 qui rend le mieux les ballons à l'adversaire, un 10 transparent dont on se demande s'il est sur le pré, un 8 qui n'a rien à voir avec Parise, celui la, il fallait le nationaliser et un 15 fantasque.Sinon Banba tient et c'est bien.
Je crois qu'on est mal barré avec cette équipe de cloche et à voir la tronche de notre staff, vont pas avoir de solution une fois de plus, pour moi il ni en a qu'une, qu'ils restent chez eux.On ne sait pas faire et on n'a pas un jeu aux pieds cohérent, pauvre Brunel, heureusement pour nous qu'il soit parti en EDF.
Mais, on a le 2 le plus nul du tournoi,le 9 qui rend le mieux les ballons à l'adversaire, un 10 transparent dont on se demande s'il est sur le pré, un 8 qui n'a rien à voir avec Parise, celui la, il fallait le nationaliser et un 15 fantasque.Sinon Banba tient et c'est bien.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Il est clair qu'un certains nombres de joueurs et le staff devraient arrêter là.
Le seul point positif, c'est finalement quelques jeunes qui montrent le bout de nez.
Après je comprend pas que Guirado sorte aussi tard ou alors il fallait qu'il assume jusqu"au bout, plus sa place en EDF et à peine à Toulon.
On finit le tournoi avec une équipe rajeunie.
Sinon ce WE les Britishs nous ont mis partout une belle correction, merci,Good Game
Le seul point positif, c'est finalement quelques jeunes qui montrent le bout de nez.
Après je comprend pas que Guirado sorte aussi tard ou alors il fallait qu'il assume jusqu"au bout, plus sa place en EDF et à peine à Toulon.
On finit le tournoi avec une équipe rajeunie.
Sinon ce WE les Britishs nous ont mis partout une belle correction, merci,Good Game
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Ouep…
En dehors des pbs de fonds déjà pointés (pour certains depuis 15 ans…), à courts termes continuons avec les jeunes Bamba, Iturria, arrêtons avec Parra (!!!), Dupont titu et Baptiste sur le banc ou l'inverse selon l'adversaire et la forme du moment, Guirado et Picamoles se sont un peu réveillés en 2e MT mais mettons des jeunes à leur place (ils peuvent être remplaçants s'il faut de l'expérience), arrêtons avec Basta et surtout Doumayrou (!!!), Fickou au centre, je serais moins enthousiaste que les commentateurs sur Penaud (qui n'est pas intraitable sur son aile et n'a pas la vitesse qu'on annonçait – cf. le 1er essai anglais), Huget alterne le bon et le mauvais mais essayons le jeune Ramos en 15… Reste le pb du 10, qui mettre en attendant que Jaja retrouve du temps de jeu ?
En dehors des pbs de fonds déjà pointés (pour certains depuis 15 ans…), à courts termes continuons avec les jeunes Bamba, Iturria, arrêtons avec Parra (!!!), Dupont titu et Baptiste sur le banc ou l'inverse selon l'adversaire et la forme du moment, Guirado et Picamoles se sont un peu réveillés en 2e MT mais mettons des jeunes à leur place (ils peuvent être remplaçants s'il faut de l'expérience), arrêtons avec Basta et surtout Doumayrou (!!!), Fickou au centre, je serais moins enthousiaste que les commentateurs sur Penaud (qui n'est pas intraitable sur son aile et n'a pas la vitesse qu'on annonçait – cf. le 1er essai anglais), Huget alterne le bon et le mauvais mais essayons le jeune Ramos en 15… Reste le pb du 10, qui mettre en attendant que Jaja retrouve du temps de jeu ?
biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Le XV de France (partie 1)
SUD-OUEST : https://www.sudouest.fr/2019/02/12/il-faut-trancher-dans-le-vif-5813309-8.php
XV de France : il faut trancher dans le vif
Publié le 12/02/2019 à 6h52 par Arnaud David.
L’heure est venue de se séparer des Guirado, Picamoles et autres trentenaires et de lancer une jeune génération avec en point de mire 2023.
Et maintenant, stop ! Dimanche après-midi à Twickenham, le Quinze de France a perdu ses derniers espoirs de bien figurer dans ce tournoi des Six-Nations ( 44–8 ). Après sa défaite initiale contre le Pays de Galles (19–24), ses espérances tenaient à peu de choses mais l’on comprend que Jacques Brunel ait choisi de ne pas bouleverser son groupe entre ces deux premiers rendez-vous.
Mais l’Écosse ne débarque à Paris que dans treize jours et l’heure est venue pour le patron des Bleus mais aussi pour Bernard Laporte de se poser et de réfléchir, d’oublier le résultat final de cette édition.
Il est temps pour le couple entraîneur-président de regarder au-delà du tournoi, de faire fi de l’éventualité de jouer la cuillère de bois le 18 mars à Rome, pour se projeter vers la Coupe du monde. Celle qui se disputera dans 220 jours au Japon mais aussi la suivante en 2023 en France.
« On ne gagnera rien avec cette génération »
La problématique à laquelle Brunel et Laporte doivent immédiatement se confronter, c’est celle de la composition du groupe qui ira au Japon… Et d’en tirer les conséquences dès ce milieu de semaine en choisissant les joueurs qui termineront le tournoi des Six-Nations.
Il y a huit jours, Olivier Magne avait lancé un pavé dans la mare en affirmant dans les colonnes du Midi Olympique : « On ne gagnera rien avec cette génération. » On ne peut pas dire que la performance des Bleus à Twickenham ait apporté un démenti au jugement de l’ancien troisième ligne aile. De qui parle-t-il ? Des joueurs qui sont les cadres de l’équipe de Jacques Brunel : Guilhem Guirado, Louis Picamoles, Mathieu Bastareaud, Morgan Parra, Camille Lopez. Et l’on peut y ajouter Maxime Médard, Yoann Maestri et Wesley Fofana.
Cette génération-là est marquée au fer rouge de la défaite et il est illusoire de penser que son expérience pourrait permettre au Quinze de France de jouer les premiers rôles au Japon. Non, il faut couper dans le vif, et remercier la majorité de ces trentenaires.
« Je pense qu’il y a une scission au sein du groupe », explique Magne. « Je connais les Penaud, Dupont, Bourgarit. Je les entraînais chez les moins de 20 ans. Ce sont des enfants du rugby. Cette génération possède un potentiel comme on n’en a pas eu depuis longtemps. Ce sont des joueurs qui partagent la même idée du jeu, capables de répondre aux exigences du rugby d’aujourd’hui. Il faut leur donner les clés maintenant avec quelques anciens pour les accompagner. Dans quatre ans, il faut que ces joueurs arrivent à la Coupe du monde 2023 avec 60 sélections derrière eux. »
Un nouveau capitaine
Et tant pis s’il y a des défaites en passant. « La bonne surprise serait de parvenir à se qualifier pour les quarts de finale avec ces jeunes joueurs. Peut-être faudra-t-il les secouer parfois pour qu’ils prennent conscience de ce que sont les exigences du haut niveau. Mais ils sont réceptifs. Ils sont dans l’attente d’avoir un chef. »
La question du maintien de Jacques Brunel doit elle aussi être posée (voir ci-contre). En attendant, on peut aussi se retourner sur les cycles qui ont rythmé l’histoire des Bleus. En décembre 1997, la déroute du Quinze de France face aux Springboks (52–10) avait précipité le départ de la génération Saint-André (Benetton, Cabannes, Merle, Lacroix) et l’émergence d’un groupe issu des rangs de l’équipe de France universitaire, réuni autour d’un jeune capitaine : Raphaël Ibanez. Magne aussi en faisait partie. La grande lessive avait eu des effets salutaires immédiats puisque les Bleus avaient signé le Grand Chelem.
On ne se risquera pas à dire que la même recette produira les mêmes effets. Le rugby français souffre de trop de problèmes structurels pour imaginer une guérison rapide. On n’a pas non plus un nom évident à avancer pour remplacer Guirado dont la voix ne porte plus. Mais Laporte et Brunel ne peuvent pas rester sans rien faire.
On ne peut que souscrire à cet article d'Arnaud David, pas sûr que Bernie le fasse malheureusement, mais il est vraiment temps de faire une grande lessive, comme il est dit et pas seulement dans la composition de notre équipe de France.
Même si on va vite et on a assez perdu de temps, il va nous falloir des années pour revenir au niveau international des meilleurs nations...
XV de France : il faut trancher dans le vif
Publié le 12/02/2019 à 6h52 par Arnaud David.
L’heure est venue de se séparer des Guirado, Picamoles et autres trentenaires et de lancer une jeune génération avec en point de mire 2023.
Et maintenant, stop ! Dimanche après-midi à Twickenham, le Quinze de France a perdu ses derniers espoirs de bien figurer dans ce tournoi des Six-Nations ( 44–8 ). Après sa défaite initiale contre le Pays de Galles (19–24), ses espérances tenaient à peu de choses mais l’on comprend que Jacques Brunel ait choisi de ne pas bouleverser son groupe entre ces deux premiers rendez-vous.
Mais l’Écosse ne débarque à Paris que dans treize jours et l’heure est venue pour le patron des Bleus mais aussi pour Bernard Laporte de se poser et de réfléchir, d’oublier le résultat final de cette édition.
Il est temps pour le couple entraîneur-président de regarder au-delà du tournoi, de faire fi de l’éventualité de jouer la cuillère de bois le 18 mars à Rome, pour se projeter vers la Coupe du monde. Celle qui se disputera dans 220 jours au Japon mais aussi la suivante en 2023 en France.
« On ne gagnera rien avec cette génération »
La problématique à laquelle Brunel et Laporte doivent immédiatement se confronter, c’est celle de la composition du groupe qui ira au Japon… Et d’en tirer les conséquences dès ce milieu de semaine en choisissant les joueurs qui termineront le tournoi des Six-Nations.
Il y a huit jours, Olivier Magne avait lancé un pavé dans la mare en affirmant dans les colonnes du Midi Olympique : « On ne gagnera rien avec cette génération. » On ne peut pas dire que la performance des Bleus à Twickenham ait apporté un démenti au jugement de l’ancien troisième ligne aile. De qui parle-t-il ? Des joueurs qui sont les cadres de l’équipe de Jacques Brunel : Guilhem Guirado, Louis Picamoles, Mathieu Bastareaud, Morgan Parra, Camille Lopez. Et l’on peut y ajouter Maxime Médard, Yoann Maestri et Wesley Fofana.
Cette génération-là est marquée au fer rouge de la défaite et il est illusoire de penser que son expérience pourrait permettre au Quinze de France de jouer les premiers rôles au Japon. Non, il faut couper dans le vif, et remercier la majorité de ces trentenaires.
« Je pense qu’il y a une scission au sein du groupe », explique Magne. « Je connais les Penaud, Dupont, Bourgarit. Je les entraînais chez les moins de 20 ans. Ce sont des enfants du rugby. Cette génération possède un potentiel comme on n’en a pas eu depuis longtemps. Ce sont des joueurs qui partagent la même idée du jeu, capables de répondre aux exigences du rugby d’aujourd’hui. Il faut leur donner les clés maintenant avec quelques anciens pour les accompagner. Dans quatre ans, il faut que ces joueurs arrivent à la Coupe du monde 2023 avec 60 sélections derrière eux. »
Un nouveau capitaine
Et tant pis s’il y a des défaites en passant. « La bonne surprise serait de parvenir à se qualifier pour les quarts de finale avec ces jeunes joueurs. Peut-être faudra-t-il les secouer parfois pour qu’ils prennent conscience de ce que sont les exigences du haut niveau. Mais ils sont réceptifs. Ils sont dans l’attente d’avoir un chef. »
La question du maintien de Jacques Brunel doit elle aussi être posée (voir ci-contre). En attendant, on peut aussi se retourner sur les cycles qui ont rythmé l’histoire des Bleus. En décembre 1997, la déroute du Quinze de France face aux Springboks (52–10) avait précipité le départ de la génération Saint-André (Benetton, Cabannes, Merle, Lacroix) et l’émergence d’un groupe issu des rangs de l’équipe de France universitaire, réuni autour d’un jeune capitaine : Raphaël Ibanez. Magne aussi en faisait partie. La grande lessive avait eu des effets salutaires immédiats puisque les Bleus avaient signé le Grand Chelem.
On ne se risquera pas à dire que la même recette produira les mêmes effets. Le rugby français souffre de trop de problèmes structurels pour imaginer une guérison rapide. On n’a pas non plus un nom évident à avancer pour remplacer Guirado dont la voix ne porte plus. Mais Laporte et Brunel ne peuvent pas rester sans rien faire.
On ne peut que souscrire à cet article d'Arnaud David, pas sûr que Bernie le fasse malheureusement, mais il est vraiment temps de faire une grande lessive, comme il est dit et pas seulement dans la composition de notre équipe de France.
Même si on va vite et on a assez perdu de temps, il va nous falloir des années pour revenir au niveau international des meilleurs nations...
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Re: Le XV de France (partie 1)
Ne soyons pas naïfs. Virez ces joueurs trentenaires qui ne sont que la carrosserie de la voiture France aura peut-être quelques effets à court terme, mais le mal est trop profond pour s'arrêter.
Il faudra aussi changer les roues, le moteur, le pilote et même refaire la route. J'entends par là virer toute cette clique de dirigeants-sénateurs (Laporte, Goze, Simon, Revol...), modifier radicalement les championnats (à commencer par le Top14 et même la ProD2), changer la philosophie et la formation des jeunes (depuis l'école de rugby), faire évoluer la réglementation JIFF pour en faire une ligne de conduite et de valeur morale plutôt qu'une sanction et une carotte...etc.
On le répète mais le chantier est IMMENSE ! Cette fois il faut vraiment tout raser, et vraiment repartir sur de nouvelles bases saines. Mais qui en aura volonté et la possibilité ?
Il faudra aussi changer les roues, le moteur, le pilote et même refaire la route. J'entends par là virer toute cette clique de dirigeants-sénateurs (Laporte, Goze, Simon, Revol...), modifier radicalement les championnats (à commencer par le Top14 et même la ProD2), changer la philosophie et la formation des jeunes (depuis l'école de rugby), faire évoluer la réglementation JIFF pour en faire une ligne de conduite et de valeur morale plutôt qu'une sanction et une carotte...etc.
On le répète mais le chantier est IMMENSE ! Cette fois il faut vraiment tout raser, et vraiment repartir sur de nouvelles bases saines. Mais qui en aura volonté et la possibilité ?
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Re: Le XV de France (partie 1)
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tournoi-des-six-nations-un-debut-de-contestation-du-staff-au-sein-du-quinze-de-france/987942
Tournoi des Six Nations : un début de contestation du staff au sein du quinze de France
Affectés par la fessée subie face aux Anglais (8-44), plusieurs joueurs français n'ont pas hésité, à mots couverts, à mettre le staff des Bleus face à ses responsabilités.
Jusqu'ici, les joueurs de cette équipe de France qui n'en finit pas de perdre avaient toujours une mi-temps probante, quelques séquences de jeu bien léchées ou un essai spectaculaire en première main auxquels se raccrocher pour espérer un rebond prochain. Mais là, rien.
La débâcle face à l'Angleterre ( 44-8 ), dimanche, a mis en lumière l'écart abyssal qui les sépare aujourd'hui du plus haut niveau mondial. « Il n'y avait pas photo, admet l'ailier clermontois Damian Penaud. On a été dépassés dans le rythme et l'intensité tout au long du match. On ne les a pas fait douter une seule seconde. On n'est pas invités à ce niveau-là. C'est dur... Tout le monde regardait ses pompes à la fin. Il va falloir bosser davantage, parce qu'il y a vraiment un gouffre entre eux et nous. On va sûrement bouffer des "navettes" (des va-et-vient sur le terrain) lors des prochains entraînements pour faire quelque chose contre l'Écosse dans quinze jours (23 février) et ne pas passer pour des peintres. »
Bosser davantage... Penaud n'a pas été le seul, dans les entrailles de Twickenham, à estimer que si ce quinze de France souffrait autant pour suivre la cadence infernale de l'adversaire, c'est peut-être parce qu'il n'était pas assez bien préparé en amont. Les Bleus travaillent pourtant dans leurs clubs respectifs, même si le Top 14, d'un avis quasi unanimement partagé, ne les prépare pas assez bien aux joutes internationales. Ils triment aussi au centre d'entraînement de Marcoussis (Essonne), en sélection.
«Il faut se remettre en question, tous, individuellement, de A à Z» - Morgan Parra, demi de mêlée du quinze de France
Mais agissent-ils avec discernement ? Bossent-ils suffisamment les secteurs clés, notamment ce jeu au pied offensif en passe de devenir l'arme absolue du rugby moderne ? Certains semblent commencer à en douter. « On n'a peut-être pas passé assez de temps là-dessus, reconnaît l'ailier ou centre Gaël Fickou. Attention, on a travaillé le jeu au pied, parce qu'on savait que les Anglais tapaient beaucoup. Mais sans doute s'est-on trop concentré sur notre jeu défensif... »
Le demi de mêlée Morgan Parra va encore plus loin : « On est capables d'effectuer ce que font les Anglais, mais est-ce qu'on le travaille à l'entraînement ? Moi, je pense qu'on ne le travaille pas assez, voire pas du tout. On ne sait pas faire. L'Angleterre est une équipe en place, qui sait où elle va. Alors que nous, on n'est pas sûrs de notre jeu. Est-ce parce qu'on se pose 10 000 questions à cause de nos précédents résultats ? Parce qu'on est dans le doute ? Je ne sais pas. Aujourd'hui, on a pris une leçon. Il faut se remettre en question, tous, individuellement, de A à Z. »
Sans les nommer, Parra renvoie évidemment la balle dans le camp du sélectionneur Jacques Brunel et ses adjoints, les dépositaires du jeu des Bleus. Il n'est pas isolé. Juste après la raclée de dimanche, son partenaire clermontois Camille Lopez avait tenu un discours de la même teneur au micro de France 2 : « Il y a sans doute beaucoup de choses à revoir. Nous sommes les premiers fautifs, les joueurs, puisque nous sommes sur le terrain, mais je pense qu'il n'y a pas que nous, et que nous ne sommes pas seuls dans ce naufrage. » Belle passe sautée en direction de Brunel and Co., n'est-ce pas ? Le staff tricolore coule lui aussi en silence. Mais le divorce ne semble pas encore consommé avec les joueurs.
Les quelques saillies à peine masquées entendues ici ou là paraissent davantage appeler à faire évoluer les axes de travail qu'à changer les hommes en place, même si les deux vont souvent de pair. Le paternaliste Brunel conserve encore du crédit dans le vestiaire. Mais les défaites à répétition, comme les critiques qui les accompagnent, finissent par user et irriter. De même que des épisodes comme celui de Sébastien Vahaamahina, devenu capitaine face aux Gallois en cours de match sans le savoir, diffusent un sentiment d'amateurisme agaçant.
Encore plus pour ceux qui n'ont pas trop l'habitude de perdre et d'être critiqués. Il n'est sans doute pas anodin de constater que la plupart de ceux qui ont fait souffler un léger vent de fronde, ces deux derniers jours, comme Parra ou Lopez, évoluent à Clermont, un club où tout est cadré au millimètre, où chaque joueur sait parfaitement quel rôle il doit tenir sur le terrain, en fonction aussi du jeu de l'adversaire. Comment réagira Jacques Brunel à ces quelques signes de lassitude ? « Le rugby, ce n'est rien d'autre qu'une histoire d'hommes, a-t-il dit un jour. Je suis peut-être leur guide, mais c'est à eux (les joueurs) de tout faire pour ne pas être déçus. »
Tournoi des Six Nations : un début de contestation du staff au sein du quinze de France
Affectés par la fessée subie face aux Anglais (8-44), plusieurs joueurs français n'ont pas hésité, à mots couverts, à mettre le staff des Bleus face à ses responsabilités.
Jusqu'ici, les joueurs de cette équipe de France qui n'en finit pas de perdre avaient toujours une mi-temps probante, quelques séquences de jeu bien léchées ou un essai spectaculaire en première main auxquels se raccrocher pour espérer un rebond prochain. Mais là, rien.
La débâcle face à l'Angleterre ( 44-8 ), dimanche, a mis en lumière l'écart abyssal qui les sépare aujourd'hui du plus haut niveau mondial. « Il n'y avait pas photo, admet l'ailier clermontois Damian Penaud. On a été dépassés dans le rythme et l'intensité tout au long du match. On ne les a pas fait douter une seule seconde. On n'est pas invités à ce niveau-là. C'est dur... Tout le monde regardait ses pompes à la fin. Il va falloir bosser davantage, parce qu'il y a vraiment un gouffre entre eux et nous. On va sûrement bouffer des "navettes" (des va-et-vient sur le terrain) lors des prochains entraînements pour faire quelque chose contre l'Écosse dans quinze jours (23 février) et ne pas passer pour des peintres. »
Bosser davantage... Penaud n'a pas été le seul, dans les entrailles de Twickenham, à estimer que si ce quinze de France souffrait autant pour suivre la cadence infernale de l'adversaire, c'est peut-être parce qu'il n'était pas assez bien préparé en amont. Les Bleus travaillent pourtant dans leurs clubs respectifs, même si le Top 14, d'un avis quasi unanimement partagé, ne les prépare pas assez bien aux joutes internationales. Ils triment aussi au centre d'entraînement de Marcoussis (Essonne), en sélection.
«Il faut se remettre en question, tous, individuellement, de A à Z» - Morgan Parra, demi de mêlée du quinze de France
Mais agissent-ils avec discernement ? Bossent-ils suffisamment les secteurs clés, notamment ce jeu au pied offensif en passe de devenir l'arme absolue du rugby moderne ? Certains semblent commencer à en douter. « On n'a peut-être pas passé assez de temps là-dessus, reconnaît l'ailier ou centre Gaël Fickou. Attention, on a travaillé le jeu au pied, parce qu'on savait que les Anglais tapaient beaucoup. Mais sans doute s'est-on trop concentré sur notre jeu défensif... »
Le demi de mêlée Morgan Parra va encore plus loin : « On est capables d'effectuer ce que font les Anglais, mais est-ce qu'on le travaille à l'entraînement ? Moi, je pense qu'on ne le travaille pas assez, voire pas du tout. On ne sait pas faire. L'Angleterre est une équipe en place, qui sait où elle va. Alors que nous, on n'est pas sûrs de notre jeu. Est-ce parce qu'on se pose 10 000 questions à cause de nos précédents résultats ? Parce qu'on est dans le doute ? Je ne sais pas. Aujourd'hui, on a pris une leçon. Il faut se remettre en question, tous, individuellement, de A à Z. »
Sans les nommer, Parra renvoie évidemment la balle dans le camp du sélectionneur Jacques Brunel et ses adjoints, les dépositaires du jeu des Bleus. Il n'est pas isolé. Juste après la raclée de dimanche, son partenaire clermontois Camille Lopez avait tenu un discours de la même teneur au micro de France 2 : « Il y a sans doute beaucoup de choses à revoir. Nous sommes les premiers fautifs, les joueurs, puisque nous sommes sur le terrain, mais je pense qu'il n'y a pas que nous, et que nous ne sommes pas seuls dans ce naufrage. » Belle passe sautée en direction de Brunel and Co., n'est-ce pas ? Le staff tricolore coule lui aussi en silence. Mais le divorce ne semble pas encore consommé avec les joueurs.
Les quelques saillies à peine masquées entendues ici ou là paraissent davantage appeler à faire évoluer les axes de travail qu'à changer les hommes en place, même si les deux vont souvent de pair. Le paternaliste Brunel conserve encore du crédit dans le vestiaire. Mais les défaites à répétition, comme les critiques qui les accompagnent, finissent par user et irriter. De même que des épisodes comme celui de Sébastien Vahaamahina, devenu capitaine face aux Gallois en cours de match sans le savoir, diffusent un sentiment d'amateurisme agaçant.
Encore plus pour ceux qui n'ont pas trop l'habitude de perdre et d'être critiqués. Il n'est sans doute pas anodin de constater que la plupart de ceux qui ont fait souffler un léger vent de fronde, ces deux derniers jours, comme Parra ou Lopez, évoluent à Clermont, un club où tout est cadré au millimètre, où chaque joueur sait parfaitement quel rôle il doit tenir sur le terrain, en fonction aussi du jeu de l'adversaire. Comment réagira Jacques Brunel à ces quelques signes de lassitude ? « Le rugby, ce n'est rien d'autre qu'une histoire d'hommes, a-t-il dit un jour. Je suis peut-être leur guide, mais c'est à eux (les joueurs) de tout faire pour ne pas être déçus. »
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Re: Le XV de France (partie 1)
Je suis convaincu qu'il ne faut pas bosser plus, mais qu'il faut surtout bosser mieux, et bosser plus intelligemment
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Re: Le XV de France (partie 1)
Switch a écrit:Ne soyons pas naïfs. Virez ces joueurs trentenaires qui ne sont que la carrosserie de la voiture France aura peut-être quelques effets à court terme, mais le mal est trop profond pour s'arrêter.
Il faudra aussi changer les roues, le moteur, le pilote et même refaire la route. J'entends par là virer toute cette clique de dirigeants-sénateurs (Laporte, Goze, Simon, Revol...), modifier radicalement les championnats (à commencer par le Top14 et même la ProD2), changer la philosophie et la formation des jeunes (depuis l'école de rugby), faire évoluer la réglementation JIFF pour en faire une ligne de conduite et de valeur morale plutôt qu'une sanction et une carotte...etc.
On le répète mais le chantier est IMMENSE ! Cette fois il faut vraiment tout raser, et vraiment repartir sur de nouvelles bases saines. Mais qui en aura volonté et la possibilité ?
Je suis complétement d'accord, mais bien sûr, je ne pense pas que Bernie soit l'homme de la situation...
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Re: Le XV de France (partie 1)
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Made-in-taupe-14/987935
Made in taupe 14
Pierre-Michel Bonnot
Eh donc, on est bien d'accord, tout ça c'est la faute au rythme du Top 14 qui ne prépare pas les joueurs au degré d'intensité proposé dimanche par la tornade blanche anglaise.
C'est bien commode cette notion de rythme du Top 14. Comme une espèce de fatalité indépendante de la volonté du rugby français, une malédiction héritée de décennies d'amateurisme marron, un désavantage acquis contre lequel il serait vain de lutter.
Comme si les joueurs du Taupe 14, les entraîneurs du Taupe 14, les présidents du Taupe 14, les préparateurs physiques du Taupe 14, les gestionnaires du Taupe 14, la tête confortablement enfouie dans l'humus d'une médiocrité tacitement partagée, n'étaient pour rien dans le rythme poussif du Championnat !
Comme si, surtout, le tempo de nos compétitions hexagonales n'avait de tout temps été inférieur à celui du Tournoi et comme si une débilitante formule à quatre-vingts clubs de Première Division avait empêché à l'occasion la France de réaliser un Grand Chelem. Mais ça c'était du temps où les internationaux qui avaient l'ambition de durer s'imposaient des séances de préparation personnelles, un autre temps. Ben tiens !
Pour triompher dimanche ( 44-8 ), les Anglais ont simplement appliqué une expérience de physique pas amusante à un plan de jeu largement plus obstiné que brillant.
Les joueurs français, jamais contents par définition, se plaindraient désormais de ne pas travailler assez avec Jacques Brunel, après avoir trouvé trop rude le régime imposé par son prédécesseur ?
Les bons apôtres !
On voudrait bien savoir lequel ressentirait le premier une pointe aux ischio-jambiers si un manager tricolore tentait de leur imposer deux séances de physique dès cinq heures trente du matin, comme le fait Eddie Jones. On imagine d'ici le degré d'indignation des coaches du Top 14, si Jacques Brunel se risquait à affirmer comme son homologue anglais, accusé l'an passé de casser trop de joueurs : « Les entraîneurs de club ne sont pas habilités à me dire comment je dois préparer les internationaux. »
Et on aimerait bien apprendre qu'en dépit de la mollesse du rythme du Top 14 un Tricolore a, à l'exemple de l'irrésistible Jonny May, choisi de payer de sa poche son séjour aux États-Unis pour tenter de retrouver sa vitesse de pointe après une rupture des ligaments !
Mais on ne sait pas pourquoi on s'inquiète puisque, pour juguler le marasme, il paraît que le président Laporte cherche des solutions... Alors...
Made in taupe 14
Pierre-Michel Bonnot
Eh donc, on est bien d'accord, tout ça c'est la faute au rythme du Top 14 qui ne prépare pas les joueurs au degré d'intensité proposé dimanche par la tornade blanche anglaise.
C'est bien commode cette notion de rythme du Top 14. Comme une espèce de fatalité indépendante de la volonté du rugby français, une malédiction héritée de décennies d'amateurisme marron, un désavantage acquis contre lequel il serait vain de lutter.
Comme si les joueurs du Taupe 14, les entraîneurs du Taupe 14, les présidents du Taupe 14, les préparateurs physiques du Taupe 14, les gestionnaires du Taupe 14, la tête confortablement enfouie dans l'humus d'une médiocrité tacitement partagée, n'étaient pour rien dans le rythme poussif du Championnat !
Comme si, surtout, le tempo de nos compétitions hexagonales n'avait de tout temps été inférieur à celui du Tournoi et comme si une débilitante formule à quatre-vingts clubs de Première Division avait empêché à l'occasion la France de réaliser un Grand Chelem. Mais ça c'était du temps où les internationaux qui avaient l'ambition de durer s'imposaient des séances de préparation personnelles, un autre temps. Ben tiens !
Pour triompher dimanche ( 44-8 ), les Anglais ont simplement appliqué une expérience de physique pas amusante à un plan de jeu largement plus obstiné que brillant.
Les joueurs français, jamais contents par définition, se plaindraient désormais de ne pas travailler assez avec Jacques Brunel, après avoir trouvé trop rude le régime imposé par son prédécesseur ?
Les bons apôtres !
On voudrait bien savoir lequel ressentirait le premier une pointe aux ischio-jambiers si un manager tricolore tentait de leur imposer deux séances de physique dès cinq heures trente du matin, comme le fait Eddie Jones. On imagine d'ici le degré d'indignation des coaches du Top 14, si Jacques Brunel se risquait à affirmer comme son homologue anglais, accusé l'an passé de casser trop de joueurs : « Les entraîneurs de club ne sont pas habilités à me dire comment je dois préparer les internationaux. »
Et on aimerait bien apprendre qu'en dépit de la mollesse du rythme du Top 14 un Tricolore a, à l'exemple de l'irrésistible Jonny May, choisi de payer de sa poche son séjour aux États-Unis pour tenter de retrouver sa vitesse de pointe après une rupture des ligaments !
Mais on ne sait pas pourquoi on s'inquiète puisque, pour juguler le marasme, il paraît que le président Laporte cherche des solutions... Alors...
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
Switch a écrit:Je suis convaincu qu'il ne faut pas bosser plus, mais qu'il faut surtout bosser mieux, et bosser plus intelligemment
Je crois comprendre ce que tu veux dire, par bosser mieux et plus intelligemment, moins de muscu, plus de travail technique et de travail foncier sur l'endurance par exemple, je suppose que c'est ce que tu veux dire...
Il faudra quand même bosser beaucoup plus pour se mettre au niveau d'intensité proposé par les meilleurs équipes, mais cela implique ce que tu disais avant, de faire des reformes, comme alléger le calendrier, top 12 ou autre solution, etc, etc...
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
L'ÉQUIPE : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Ffr-bernard-laporte-face-a-ses-choix/987939
FFR : Bernard Laporte face à ses choix
Le président de la FFR est aujourd'hui le seul comptable des décisions sportives drastiques qu'il a prises depuis qu'il est à la tête de l'institution.
À la Saint-Valentin, la tradition veut plutôt que l'on offre des fleurs, des chocolats. Au pire, si on est un peu court, on envoie une carte à l'élu(e) de son coeur. Jeudi, jour de la fête des amoureux, Bernard Laporte, lui, pourrait lâcher plus de 2,5 millions d'euros, carrément, à ce qui ressemble le plus à son pire ennemi. On parle bien entendu de Guy Novès, ancien sélectionneur (2016-2017) viré pour faute lourde et manque de résultats.
À la suite du passage des Français à Twickenham, ce dimanche, la maréchaussée haut-garonnaise aurait signalé un homme quittant Pibrac en marchant sur les mains, direction le Tribunal des Prud'hommes et fredonnant « Ah ! Si j'étais riche... » L'image serait hilarante si la situation n'était pas à ce point pathétique. Toute la journée d'hier, des témoins rapportaient dans le sillage de l'aréopage fédéral, de retour de Londres, les mines déconfites et l'état de panique contrôlé d'une gouvernance qui n'a pas plus de solutions que son staff sportif, et continue de déblatérer sur l'ancien monde comme on ouvre le parapluie.
Alors à sept mois de la Coupe du monde (20 septembre-2 novembre au Japon), est-il imaginable de décapiter un nouveau manager ? La question tourne en boucle sur les réseaux sociaux, les forums de supporters. La FFR n'a pas pu passer à côté. Il reste pourtant difficile d'imaginer Laporte sacrifier son ami Brunel, lequel lui a quand même déjà rendu un fier service en acceptant, il y a un peu plus d'un an, de se mettre dans cette énorme galère, à 64 ans.
«Nous, joueurs, avons cru que nous étions les meilleurs, alors que nous ne l'étions pas» - Kélian Galletier, troisième-ligne de Montpellier
Il est d'ailleurs tout aussi utopique de croire que nommer Graham Henry, Joe Schmidt ou Harry Potter changerait quoi que ce soit. Le patron du rugby français réfléchirait quand même à des solutions pour endiguer l'interminable naufrage : d'abord parce que c'est son boulot. Ensuite parce qu'il est en campagne permanente et qu'il doit montrer à ses électeurs qu'il est proactif. Enfin parce que Laporte, élu en décembre 2016, est aujourd'hui l'unique comptable de l'état des sélections nationales en ayant fait de son bras droit, Serge Simon, le manager de toutes les équipes de France (hommes, femmes, jeunes, sept) et de son ex- adjoint entre 2000 et 2007 le patron du quinze de France.
Au final, dans l'océan d'impuissance sur lequel vogue le navire tricolore, la lumière est venue d'un de ses soldats, Kélian Galletier (6 sélections), qui depuis Montpellier posait un constat lucide : « Mon avis, c'est que l'on paie un système qui, depuis des années, n'aide pas du tout. Le système médiatique qui fait que l'on a toujours plus de matches, et ça n'aide pas à la préparation à la vitesse du niveau international ; les dirigeants qui ont peut-être mis en place des actions trop tardivement ; nous, joueurs, qui avons cru que nous étions les meilleurs, alors que nous ne l'étions pas ; les staffs aussi. L'urgence, elle est là, dans cette remise en question générale. D'autant plus que les autres équipes travaillent bien, et que c'est de plus en plus difficile de rattraper le retard. »
FFR : Bernard Laporte face à ses choix
Le président de la FFR est aujourd'hui le seul comptable des décisions sportives drastiques qu'il a prises depuis qu'il est à la tête de l'institution.
À la Saint-Valentin, la tradition veut plutôt que l'on offre des fleurs, des chocolats. Au pire, si on est un peu court, on envoie une carte à l'élu(e) de son coeur. Jeudi, jour de la fête des amoureux, Bernard Laporte, lui, pourrait lâcher plus de 2,5 millions d'euros, carrément, à ce qui ressemble le plus à son pire ennemi. On parle bien entendu de Guy Novès, ancien sélectionneur (2016-2017) viré pour faute lourde et manque de résultats.
À la suite du passage des Français à Twickenham, ce dimanche, la maréchaussée haut-garonnaise aurait signalé un homme quittant Pibrac en marchant sur les mains, direction le Tribunal des Prud'hommes et fredonnant « Ah ! Si j'étais riche... » L'image serait hilarante si la situation n'était pas à ce point pathétique. Toute la journée d'hier, des témoins rapportaient dans le sillage de l'aréopage fédéral, de retour de Londres, les mines déconfites et l'état de panique contrôlé d'une gouvernance qui n'a pas plus de solutions que son staff sportif, et continue de déblatérer sur l'ancien monde comme on ouvre le parapluie.
Alors à sept mois de la Coupe du monde (20 septembre-2 novembre au Japon), est-il imaginable de décapiter un nouveau manager ? La question tourne en boucle sur les réseaux sociaux, les forums de supporters. La FFR n'a pas pu passer à côté. Il reste pourtant difficile d'imaginer Laporte sacrifier son ami Brunel, lequel lui a quand même déjà rendu un fier service en acceptant, il y a un peu plus d'un an, de se mettre dans cette énorme galère, à 64 ans.
«Nous, joueurs, avons cru que nous étions les meilleurs, alors que nous ne l'étions pas» - Kélian Galletier, troisième-ligne de Montpellier
Il est d'ailleurs tout aussi utopique de croire que nommer Graham Henry, Joe Schmidt ou Harry Potter changerait quoi que ce soit. Le patron du rugby français réfléchirait quand même à des solutions pour endiguer l'interminable naufrage : d'abord parce que c'est son boulot. Ensuite parce qu'il est en campagne permanente et qu'il doit montrer à ses électeurs qu'il est proactif. Enfin parce que Laporte, élu en décembre 2016, est aujourd'hui l'unique comptable de l'état des sélections nationales en ayant fait de son bras droit, Serge Simon, le manager de toutes les équipes de France (hommes, femmes, jeunes, sept) et de son ex- adjoint entre 2000 et 2007 le patron du quinze de France.
Au final, dans l'océan d'impuissance sur lequel vogue le navire tricolore, la lumière est venue d'un de ses soldats, Kélian Galletier (6 sélections), qui depuis Montpellier posait un constat lucide : « Mon avis, c'est que l'on paie un système qui, depuis des années, n'aide pas du tout. Le système médiatique qui fait que l'on a toujours plus de matches, et ça n'aide pas à la préparation à la vitesse du niveau international ; les dirigeants qui ont peut-être mis en place des actions trop tardivement ; nous, joueurs, qui avons cru que nous étions les meilleurs, alors que nous ne l'étions pas ; les staffs aussi. L'urgence, elle est là, dans cette remise en question générale. D'autant plus que les autres équipes travaillent bien, et que c'est de plus en plus difficile de rattraper le retard. »
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
On ne peut qu'apprécier la lucidité de Galletier, qui contrairement à beaucoup de ses pairs, est réaliste et honnête. Rien que cà, c'est grave et inquiétant !
Par travailler mieux, j'entends notamment "arrêter la course aux physiques, aux muscles et aux gabarits" (j'ai encore en tête les fameux Wattbikes), car s'il est bien un muscle qu'on a oublié de travailler en France, c'est bien le cerveau.
J'entends aussi "travailler l'explosivité, la vitesse et l'endurance plutôt que la puissance", car on voit aujourd'hui que ce ne sont plus des packs de 950kg qui gagnent des matchs, ou même des joueurs de 130kg, mais plutôt des mouvements rapides et précis, des replacements et des soutiens toujours plus rapides...etc.
J'entends enfin "cesser de bricoler ou d'expérimenter, mais bâtir un projet sur la durée, avec des joueurs motivés et disponibles, des clubs qui jouent le jeu, et un duo FFR/LNR qui soutient et poussent dans le même sens".
Chacun se rejette la faute, chacun râle, chacun se plaint, mais tous sont fautifs. Et tous doivent se remettre en question ! Vite et fort !
Par travailler mieux, j'entends notamment "arrêter la course aux physiques, aux muscles et aux gabarits" (j'ai encore en tête les fameux Wattbikes), car s'il est bien un muscle qu'on a oublié de travailler en France, c'est bien le cerveau.
J'entends aussi "travailler l'explosivité, la vitesse et l'endurance plutôt que la puissance", car on voit aujourd'hui que ce ne sont plus des packs de 950kg qui gagnent des matchs, ou même des joueurs de 130kg, mais plutôt des mouvements rapides et précis, des replacements et des soutiens toujours plus rapides...etc.
J'entends enfin "cesser de bricoler ou d'expérimenter, mais bâtir un projet sur la durée, avec des joueurs motivés et disponibles, des clubs qui jouent le jeu, et un duo FFR/LNR qui soutient et poussent dans le même sens".
Chacun se rejette la faute, chacun râle, chacun se plaint, mais tous sont fautifs. Et tous doivent se remettre en question ! Vite et fort !
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
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Re: Le XV de France (partie 1)
Allez crac j'en remets une couche!!! toutes les mauvaises décisions ont été prises depuis le passage au rugby pro , les Lapasset , Camou, toujours à protéger leurs chapelles , des malfaisants , toujours à se coucher devant l'international board pour mieux avoir sa place au banquet. Bon pour en revenir à nos chers joueurs , meme si ce staff est incompetent il ne faudrait pas qu'ils se dédouanent aussi facilement. Ils ne bossent pas assez point barre, et ce n'est pas en deux semaines de retrouvaille à Marcatraz que tu saura répondre tactiquement et techniquement aux exigences du rugby international. Sans chercher trop loin qu'à fait Teague chez nous? , il à mis les uns et les autres devant leurs responsabilités, tu bosses, tu joues, ou tu va voir ailleurs, peux-etre que les formes n'y étaient pas. Rappelons nous l'itw de Worsley qui disait, dès fois j'en ai marre de faire chier les joueurs, de les pousser à s'entrainer , donc je lache, c'est pas mon caractère. Mais en Angleterre tu n'à pas à gueuler ils connaissent les règles du jeu. c'est pas des génies, mais si on leur dit today tu va faire que des skills , et des coups de pieds dans le couloir , et bien ils le font . Parlez en à notre ancien responsable des skills maintenant à Bristol. Et çà des les jeunes , dans tous les sports , tennis , golf, gammes gammes et encore . Qu'il pleuve ou qu'il vente , mais c'est plus facile d'allez se caler sous une barre dans la salle bien au chaud hein. Quel confort!!!. En NZ , t'a pas le choix il pleut presque tous les jours les mecs s'entrainent dehors . Je ne dit pas qu'en France on ne fait rien, mais quand tu es moins doué que les autres no mercy. Et ç'est tellement cliché de dire que les fraçais sont doués , et blablabla, le mec doué c'est celui qui exploite son potentiel en s'entrainant, ce qui va faire ressortir son talent, sinon c'est juste des mots.
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Re: Le XV de France (partie 1)
SPORTS FR : http://www.sports.fr/rugby/6-nations/xv-de-france/articles/xv-de-france-un-complot-anti-brunel-vient-il-de-clermont-2399348/
Un complot anti-Brunel vient-il de Clermont ?
La mise à l’écart de la charnière clermontoise par Jacques Brunel pour recevoir l’Ecosse (15h15) fait souffler un vent mauvais sur Marcoussis et un XV de France en pleine paranoïa. Où l’ASM, plus gros pourvoyeur des Bleus, cristallise un certain malaise…
Parra-Lopez, enfin ! On allait voir ce qu’on allait voir ! Pour résumer, c’était l’approche à la veille de ce Tournoi 2019 d’un Jacques Brunel enfin en mesure d’aligner cette charnière clermontoise, épargnée par les blessures, qu’il appelait de ses vœux en vue de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre).
Deux défaites en deux journées plus tard et le jaune a pâli chez les Bleus avec la mise au piquet de Morgan Parra et Camille Lopez, qui n’apparaissent même plus dans le groupe des 23 Tricolores retenus pour la réception de l’Ecosse samedi, au Stade de France (15h15). Et ont cédé les rênes du XV de France aux jeunes Toulousains Romain Ntamack (19 ans) et Antoine Dupont (22 ans).
Les deux maîtres à jouer clermontois, sans nier leurs propres responsabilités, ont à l’issue du "crunch" catastrophique à Twickenham ( 44-8 ) osé pointer par leurs déclarations la pertinence du projet de jeu, et donc le staff. Une remise en cause très peu appréciée en haut lieu, d’où la mise au point de Bernard Laporte aux premières heures du rassemblement à Marcoussis pour y entamer la préparation du match face au XV du Chardon.
Les mots d’Abendanon
Cette fragilisation de Brunel et de ses adjoints vaudrait cette disgrâce à Parra et Lopez, coupables d’avoir diffusé cette idée d’un encadrement pas à la hauteur des enjeux. Jusqu’à Clermont, où les propos d’un Nick Abendanon, coéquipier anglais des deux demis, ont été cinglants à l’issue de la déroute face à ses compatriotes anglais: "Selon moi, le problème vient du staff. Il faut le changer, a ainsi asséné sans détour depuis l’Auvergne l’arrière, cité par nos confrères de La Montagne. Ce qu’ont montré les Français, c’était catastrophique. Ils ne pouvaient pas espérer venir gagner à Twickenham avec ce qu’ils ont proposé. Ils ont joué deux phases, après ils ont tapé dans le ballon, il n’y avait pas d’organisation… Tu ne peux pas jouer comme ça contre l’Angleterre. Après, ce sont les entraîneurs qui déterminent le plan de jeu. Et si les Français ont joué comme ça, c’est que les coachs ont demandé ça." De là à penser que l’ancien joueur du XV de la Rose a été mis au parfum…
Tout le monde est fautif, eux, nous, moi... il se trouve que, oui, samedi, ils ne seront pas sur la feuille de match
Arthur Iturria (flanker du XV de France)
Parra et Lopez sont en tout cas les deux noms qui brûlent les lèvres des Bleus cette semaine, à Marcoussis, où à l'évocation de l’un et de l’autre, un certain malaise devient palpable. Comme si l'ère Brunel était devenue tout d'un coup l'ère du complot... Arthur Iturria, l’un des sept Clermontois présents au CNR (*), n'était pas forcément à l'aise mercredi pour évoquer les deux recalés de la semaine, renvoyés en tribunes.
"Il y a des joueurs, un staff et le staff a pris sa décision, a tenté le jeune flanker, titulaire face au XV du Chardon et soucieux d'en dire le moins possible pour ne froisser personne. Quand tu ne joues pas pour l'équipe de France, t'es forcément déçu, je pense. Le staff a fait son choix", a-t-il répété. "Tout le monde est fautif, eux, nous, moi... il se trouve que, oui, samedi, ils ne seront pas sur la feuille de match. Je vais me répéter certainement, mais ce n'est pas moi qui fais l'équipe...". Une prérogative qui reste jusqu’à preuve du contraire l’apanage de Brunel.
-----------------------------------------
(*) Avec 7 joueurs appelés (Parra, Lopez, mais aussi Iiturria, Vahaamahina, Fofana, Penaud et Falgoux), l’ASM affiche le plus gros contingent chez les Bleus.
Un complot anti-Brunel vient-il de Clermont ?
La mise à l’écart de la charnière clermontoise par Jacques Brunel pour recevoir l’Ecosse (15h15) fait souffler un vent mauvais sur Marcoussis et un XV de France en pleine paranoïa. Où l’ASM, plus gros pourvoyeur des Bleus, cristallise un certain malaise…
Parra-Lopez, enfin ! On allait voir ce qu’on allait voir ! Pour résumer, c’était l’approche à la veille de ce Tournoi 2019 d’un Jacques Brunel enfin en mesure d’aligner cette charnière clermontoise, épargnée par les blessures, qu’il appelait de ses vœux en vue de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre).
Deux défaites en deux journées plus tard et le jaune a pâli chez les Bleus avec la mise au piquet de Morgan Parra et Camille Lopez, qui n’apparaissent même plus dans le groupe des 23 Tricolores retenus pour la réception de l’Ecosse samedi, au Stade de France (15h15). Et ont cédé les rênes du XV de France aux jeunes Toulousains Romain Ntamack (19 ans) et Antoine Dupont (22 ans).
Les deux maîtres à jouer clermontois, sans nier leurs propres responsabilités, ont à l’issue du "crunch" catastrophique à Twickenham ( 44-8 ) osé pointer par leurs déclarations la pertinence du projet de jeu, et donc le staff. Une remise en cause très peu appréciée en haut lieu, d’où la mise au point de Bernard Laporte aux premières heures du rassemblement à Marcoussis pour y entamer la préparation du match face au XV du Chardon.
Les mots d’Abendanon
Cette fragilisation de Brunel et de ses adjoints vaudrait cette disgrâce à Parra et Lopez, coupables d’avoir diffusé cette idée d’un encadrement pas à la hauteur des enjeux. Jusqu’à Clermont, où les propos d’un Nick Abendanon, coéquipier anglais des deux demis, ont été cinglants à l’issue de la déroute face à ses compatriotes anglais: "Selon moi, le problème vient du staff. Il faut le changer, a ainsi asséné sans détour depuis l’Auvergne l’arrière, cité par nos confrères de La Montagne. Ce qu’ont montré les Français, c’était catastrophique. Ils ne pouvaient pas espérer venir gagner à Twickenham avec ce qu’ils ont proposé. Ils ont joué deux phases, après ils ont tapé dans le ballon, il n’y avait pas d’organisation… Tu ne peux pas jouer comme ça contre l’Angleterre. Après, ce sont les entraîneurs qui déterminent le plan de jeu. Et si les Français ont joué comme ça, c’est que les coachs ont demandé ça." De là à penser que l’ancien joueur du XV de la Rose a été mis au parfum…
Tout le monde est fautif, eux, nous, moi... il se trouve que, oui, samedi, ils ne seront pas sur la feuille de match
Arthur Iturria (flanker du XV de France)
Parra et Lopez sont en tout cas les deux noms qui brûlent les lèvres des Bleus cette semaine, à Marcoussis, où à l'évocation de l’un et de l’autre, un certain malaise devient palpable. Comme si l'ère Brunel était devenue tout d'un coup l'ère du complot... Arthur Iturria, l’un des sept Clermontois présents au CNR (*), n'était pas forcément à l'aise mercredi pour évoquer les deux recalés de la semaine, renvoyés en tribunes.
"Il y a des joueurs, un staff et le staff a pris sa décision, a tenté le jeune flanker, titulaire face au XV du Chardon et soucieux d'en dire le moins possible pour ne froisser personne. Quand tu ne joues pas pour l'équipe de France, t'es forcément déçu, je pense. Le staff a fait son choix", a-t-il répété. "Tout le monde est fautif, eux, nous, moi... il se trouve que, oui, samedi, ils ne seront pas sur la feuille de match. Je vais me répéter certainement, mais ce n'est pas moi qui fais l'équipe...". Une prérogative qui reste jusqu’à preuve du contraire l’apanage de Brunel.
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(*) Avec 7 joueurs appelés (Parra, Lopez, mais aussi Iiturria, Vahaamahina, Fofana, Penaud et Falgoux), l’ASM affiche le plus gros contingent chez les Bleus.
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Re: Le XV de France (partie 1)
Le bateau France est à la dérive complète. Ca en devient ridicule !
Mais bon, d'après Bernie, "Brunel est l'homme de la situation" et "le groupe vit bien"
Mais bon, d'après Bernie, "Brunel est l'homme de la situation" et "le groupe vit bien"
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Re: Le XV de France (partie 1)
Switch a écrit:Le bateau France est à la dérive complète. Ca en devient ridicule !
Mais bon, d'après Bernie, "Brunel est l'homme de la situation" et "le groupe vit bien"
Et encore, tu oublies dixit Bernie : on a le potentiel pour gagner la coupe du monde...
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
tout à fait d'accord avec christian labit
https://actu.fr/sports/rugby/pro/christian-labit-on-forme-jeunes-des-entraineurs-etrangers-sen-branlent-la-formation-francaise_21583604.html?fbclid=IwAR0CisUCC5DIHCPaQjv_rIglSXm2y5oH8M7fw3uxVbO-6-x7SOTXDvQ2glI
https://actu.fr/sports/rugby/pro/christian-labit-on-forme-jeunes-des-entraineurs-etrangers-sen-branlent-la-formation-francaise_21583604.html?fbclid=IwAR0CisUCC5DIHCPaQjv_rIglSXm2y5oH8M7fw3uxVbO-6-x7SOTXDvQ2glI
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