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Le XV de France (partie 1)
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2018-2019/xv-de-france-fabien-galthie-selectionneur-officialise-le-nouveau-staff-des-bleus_sto7535997/story.shtml
Galthié officialise le nouveau staff des Bleus
Par Midi Olympique
XV DE FRANCE - Ce mercredi matin, Fabien Galthié en compagnie de Raphaël Ibanez a annoncé le staff qui encadrera désormais le XV de France.
Ce mercredi matin, dans sa petite bourgade natale de Mongesty, dans le Lot, Fabien Galthié a nommé les différents hommes qui encadreront désormais le XV de France. Raphaël Ibanez est donc le nouveau manager général, le Gallois Shaun Edwards sera en charge de la défense, Laurent Labit de l'attaque. Au nouveau des secteurs particuliers, l'ancien talonneur du Stade toulousain William Servat s'occupera de la mêlée et Karim Ghezal de la touche, enfin Nicolas Buffat sera en charge de l'analyse.
Galthié officialise le nouveau staff des Bleus
Par Midi Olympique
XV DE FRANCE - Ce mercredi matin, Fabien Galthié en compagnie de Raphaël Ibanez a annoncé le staff qui encadrera désormais le XV de France.
Ce mercredi matin, dans sa petite bourgade natale de Mongesty, dans le Lot, Fabien Galthié a nommé les différents hommes qui encadreront désormais le XV de France. Raphaël Ibanez est donc le nouveau manager général, le Gallois Shaun Edwards sera en charge de la défense, Laurent Labit de l'attaque. Au nouveau des secteurs particuliers, l'ancien talonneur du Stade toulousain William Servat s'occupera de la mêlée et Karim Ghezal de la touche, enfin Nicolas Buffat sera en charge de l'analyse.
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
la compo probable (mais pas certaine :) ) de l'edf poste par poste aprés la cdm du japon :
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-qui-prendra-la-succession-de-guilhem-guirado-chez-les-talonneurs-2510191224.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-quel-reservoir-chez-les-piliers-dici-la-coupe-du-monde-2023-2710191504.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-le-chantier-de-la-2e-ligne-sera-t-il-resolu-dici-la-coupe-du-monde-2023-2810191524.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-le-reservoir-en-3e-ligne-est-prometteur-comment-lexploiter-dici-2023-0511191800.php
l'ubb pourrait etre bien représenté chez les avants, beaucoup moins chez les 3/4
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-dupont-serin-couilloud-ou-les-trois-lincroyable-reservoir-des-n09-pour-2023-0711191759.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-trois-pepites-pour-une-place-qui-sera-louvreur-des-bleus-en-2023-1111191307.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-qui-seront-les-centres-des-bleus-dici-la-coupe-du-monde-2023-1111191850.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-qui-sont-les-ailiers-a-installer-dici-la-coupe-du-monde-2023-1211191321.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-trois-pepites-pour-une-place-qui-sera-louvreur-des-bleus-en-2023-1111191307.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-qui-prendra-la-succession-de-guilhem-guirado-chez-les-talonneurs-2510191224.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-quel-reservoir-chez-les-piliers-dici-la-coupe-du-monde-2023-2710191504.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-le-chantier-de-la-2e-ligne-sera-t-il-resolu-dici-la-coupe-du-monde-2023-2810191524.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-le-reservoir-en-3e-ligne-est-prometteur-comment-lexploiter-dici-2023-0511191800.php
l'ubb pourrait etre bien représenté chez les avants, beaucoup moins chez les 3/4
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-dupont-serin-couilloud-ou-les-trois-lincroyable-reservoir-des-n09-pour-2023-0711191759.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-trois-pepites-pour-une-place-qui-sera-louvreur-des-bleus-en-2023-1111191307.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-qui-seront-les-centres-des-bleus-dici-la-coupe-du-monde-2023-1111191850.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-qui-sont-les-ailiers-a-installer-dici-la-coupe-du-monde-2023-1211191321.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-trois-pepites-pour-une-place-qui-sera-louvreur-des-bleus-en-2023-1111191307.php
marchal- Centre de presse
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Re: Le XV de France (partie 1)
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Poirot-ollivon-marchand-cros-dupont-quel-capitaine-pour-les-bleus/1081904
Poirot, Ollivon, Marchand, Cros, Dupont... : quel capitaine pour les Bleus ?
Avec la retraite internationale de Guilhem Guirado, le quinze de France se cherche un nouveau leader. Jefferson Poirot, qui a porté le brassard pendant le Mondial, est le favori mais pas le seul prétendant.
Arnaud Requenna
Le choix d'un capitaine n'est pas un gadget, encore moins concernant l'équipe de France. Fabien Galthié et Raphaël Ibanez, le sélectionneur et le manager général des Bleus, ne veulent pas se tromper et ne se précipitent donc pas. Tous deux - respectivement capitaine à 25 et 41 reprises - connaissent la fonction, sa lourdeur. Ont-ils un nom en tête ? Plusieurs, plutôt. À Montgesty, son village du Lot, la semaine dernière, Fabien Galthié élargissait le débat du capitanat « à trouver des leaders » avec lesquels le staff travaillerait en confiance.
Peut-être annoncera-t-il son choix le 11 décembre, à Hossegor, au terme du second séminaire des Bleus, avec la liste des 75 joueurs présélectionnés ? Il restera au capitaine un peu moins de deux mois avant l'ouverture du Tournoi des Six Nations, le 2 février, contre l'Angleterre, pour habiter la fonction et tout ce qui va avec, notamment sur le plan médiatique. C'est très suffisant.
Mais qui sera-t-il ? Assis côte à côte sur la scène de la salle municipale de Montgesty, Ibanez et Galthié ont rappelé que le capitaine pouvait occuper n'importe quel poste, en s'appuyant sur leur propre exemple : le premier était talonneur, le second demi de mêlée. Ils ont également rappelé que l'affaire a déjà concerné des trois-quarts (Serge Blanco, Philippe Saint-André...).
Galthié - rien de surprenant - est très silencieux sur le sujet depuis son retour de la Coupe du monde le 22 octobre. Au Japon, il avait sondé quelques journalistes. À sa manière : en rigolant, mais tout en enregistrant les réponses dans sa tête. « Vous pensez quoi d'Untel ? », distribuait le futur sélectionneur, alors adjoint de Jacques Brunel. Le tout en « off », bien entendu. Mais ce questionnement montre que rien n'était joué d'avance. Jefferson Poirot, promu - et poussé très fort par Serge Simon, le vice-président de la FFR - adjoint de Guilhem Guirado ? Peut-être... On n'est pas certain qu'il ait convaincu Fabien Galthié dans ce rôle. Fin 2015, Yoann Maestri semblait se dégager pour succéder à Thierry Dusautoir. Guy Novès avait promu le discret Guirado au mérite : il était un des rares joueurs indiscutables d'une pauvre équipe de France. Son successeur, évidemment, devra être un titulaire, prêt à faire passer le groupe avant lui. Toujours.
Le favori
Jefferson Poirot, 27 ans, pilier gauche, 33 sélections
Jefferson Poirot n'a reçu aucune garantie de Fabien Galthié. Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France, qui avait intégré le staff de Jacques Brunel pour la Coupe du monde au Japon, n'a rien promis au pilier gauche. Poirot, vice-capitaine de Guilhem Guirado, qui a eu l'honneur de guider à trois reprises les Bleus dernièrement (contre l'Écosse et l'Italie lors des tests d'août, et face aux Tonga pendant la Coupe du monde), a pourtant le profil du successeur logique et idéal. Il a toutes les caractéristiques de l'héritier naturel.
D'ailleurs, comme L'Équipe l'avait révélé, Jefferson Poirot aurait pu devenir capitaine des Bleus après la raclée en Angleterre mi-février ( 44-8 ). Serge Simon, le vice-président de la FFR, avait tenté de démissionner Guirado au profit de Poirot, mais ce dernier avait refusé. Si Galthié lui tendait le brassard, il le prendrait cette fois avec plaisir. « Le rôle de capitaine m'a plu, mais je ne peux pas annoncer quoi que ce soit, avait lâché Jefferson Poirot à l'issue du Mondial, lorsqu'il l'interrogeait sur la possibilité de succéder à Guirado. J'ai beaucoup appris. J'ai dû prendre mes responsabilités et assumer. Quand vous parlez aux joueurs, il faut grandir. »
Expérience, aisance et partage
Jefferson Poirot, qui a démarré sa carrière internationale lors du Tournoi 2016, vient de terminer un premier cycle de quatre ans avec le quinze de France. Il a disputé 33 matches sur 41 possibles, la faute notamment à une blessure à l'épaule survenue lors de la tournée d'automne 2016, le privant dans la foulée de l'intégralité du Tournoi 2017. Sur ses 33 sélections, il a été titulaire à 31 reprises. C'est dire la mainmise du Bordelais sur le poste de pilier gauche. Fabien Galthié a dans l'esprit de partir jusqu'au Mondial 2023 avec Poirot, qui reste aujourd'hui le numéro un à son poste, même si Cyril Baille revient à son meilleur niveau. Jefferson Poirot semble aujourd'hui à maturité.
Autre atout dans sa manche, le capitaine de l'UBB est rompu à l'exercice médiatique. On l'a vu très à l'aise lors de ses différentes sorties face à la presse. Enfin, dernier point qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur : Poirot milite pour un capitanat à plusieurs têtes. « Je considère que le capitanat est un titre, mais qu'il doit être partagé par beaucoup de leaders, détaillait-il avant sa première dans le rôle face à l'Écosse mi-août. Je ne vois pas l'intérêt de monopoliser la parole. Je préfère m'entourer et avoir plusieurs relais. Certains messages passent parfois mieux par des personnes que d'autres. »
Qu'est-ce qui pourrait jouer en sa défaveur ? Les piliers sont souvent coachés rapidement en début de seconde période ? Il incarne cette génération qui a souvent perdu ces dernières années ? Rien de rédhibitoire. S'il n'était pas l'élu de Galthié, Jefferson Poirot serait forcément déçu. Mais il n'en ferait pas un drame non plus et continuerait de porter cette équipe de France, naturellement, comme il le fait depuis plus d'un an.
L'alternative
Charles Ollivon, 26 ans, troisième-ligne, 11 sélections
Il revient de tellement loin que, un peu plus un peu moins, pourquoi pas. On s'enthousiasme aujourd'hui sur le niveau de Charles Ollivon, un troisième-ligne de 2 mètres qui saute, court, marque des essais ? Mais qui pensait à lui, en mars, alors qu'il rejouait après une seconde fracture de l'omoplate gauche - une blessure rarissime - après quasiment deux ans d'arrêt ? Lui. Ollivon Charles, 26 ans. « Je prends tout ce qu'on me donne », disait-il en sortant du tunnel, au printemps, après un match à Grenoble.
Jusqu'au capitanat des Bleus ? Son nom circule depuis quelques semaines. Fabien Galthé l'apprécie et le connaît, au-delà des Bleus. Manager de Toulon en 2017-2018, il comptait s'appuyer sur Charles Ollivon qui, malheureusement, s'était blessé au premier match amical en août. Il l'a alors vu faire les efforts pendant une saison pour redevenir un joueur de rugby, repousser une fin de carrière que beaucoup envisageaient pour lui.
Cette force de caractère, ajoutée à son talent, montre l'engagement d'Ollivon à chaque instant, sans jamais lâcher, que ce soit au CERS de Capbreton (Centre européen de rééducation du sportif, dans les Landes) ou ailleurs. Révélé à Bayonne alors qu'il n'avait jamais fréquenté une sélection de jeunes, le Basque de Saint-Pée-sur-Nivelle est rapidement devenu international sous Philippe Saint-André, en 2014. Ralenti par les blessures (pas seulement à l'omoplate), il a continué à avancer.
Le 3 septembre, lendemain de l'annonce de sa sélection pour la Coupe du monde, il avait avoué avoir pleuré seul devant sa télévision en entendant son nom. Mais il a très vite tourné la séquence émotion pour plonger dans le Mondial. Comme deux mois plus tôt lors de la préparation physique. Il était suppléant mais a gagné sa place rapidement. « Il vole. Il est au-dessus de tout le monde », répétaient les membres du staff. À Marcoussis, à Monaco, à Fujiyoshida, à Kumamoto, on l'a croisé en point presse ou en dehors, plus calmement. À chaque fois, Ollivon disait sa joie, encore plus ce soir où on l'a croisé dans une rue d'Oita avec ses parents et son frère : « Quel bonheur de partager ça ! »
Dans le groupe, passé l'effet de surprise de le voir revenir à ce niveau après autant d'emmerdes, on a mesuré qu'il prenait un peu plus de place. Grand, charismatique, chambreur quand il le faut, Charles Ollivon pèse désormais lourd chez les Bleus. De là à faire un capitaine d'une sélection nationale ? Fabien Galthié a vécu quatre mois à ses côtés, il doit avoir son idée. Le Basque, très direct et franc, drôle en interview, sait s'effacer derrière l'institution et laisser aux vestiaires ce qui ne doit pas en sortir. Le genre de détail qu'adorent Gatlhié et Ibañez.
Les outsiders
Julien Marchand, 24 ans, talonneur, 2 sélections
Le capitaine du Stade Toulousain présente le profil d'un futur taulier des Bleus. Mais avec seulement 2 sélections au compteur, et la solide concurrence qui devrait l'opposer à Camille Chat pour le poste de titulaire, on l'imagine assez mal prendre le capitanat dès le prochain Tournoi. D'ailleurs, lui-même n'y croit pas. « C'est beaucoup trop tôt, je ne me sens pas du tout légitime, balaie l'intéressé. Aujourd'hui, j'essaie juste de retrouver un bon niveau personnel avec mon club, de me sentir bien au lancer en touche après des efforts physiques, de retrouver du dynamisme dans le jeu. Il me reste encore beaucoup de travail. »
François Cros, 25 ans, troisième-ligne, 2 sélections
Lui aussi fait partie des cadres toulousains. Durant la préparation estivale de la dernière Coupe du monde, qu'il a suivi en tant que réserviste, il a agréablement surpris le staff tricolore par son état d'esprit et son abattage, mais n'a pas réussi à s'inviter au Japon. Cros, 25 ans, devrait devenir un joueur précieux de l'ère Galthié, mais la concurrence actuelle en troisième ligne, où il apparaît encore derrière Alldritt, Ollivon, Lauret, voire Iturria ou Camara, et le fait qu'il ne soit pas capitaine à Toulouse (il est numéro 3 derrière Marchand et Kaino) sont autant de freins à son accession à court terme au statut de leader suprême des Bleus.
Antoine Dupont, 23 ans, demi de mêlée, 20 sélections
Fabien Galthié, qui fut lui-même demi de mêlée et capitaine de l'équipe de France, ne verrait pas d'un mauvais oeil l'idée de confier cette responsabilité à un joueur occupant un poste aussi stratégique. Choisir Dupont, 23 ans, c'est désigner un élément indiscutable de la sélection, un garçon qui sera probablement à l'apogée de son rugby dans quatre ans lors de la Coupe du monde en France. Mais Dupont est-il prêt à ça ?
Même si sa personnalité s'affirme de plus en plus au fil du temps, le 9 toulousain n'est pas encore le leader dans l'âme qu'était déjà Galthié à son âge. Dans le jeu, sa relation avec ses avants reste encore perfectible, et, en dehors, son caractère plutôt discret ne le pousse pas toujours à aller naturellement vers les autres.
Aujourd'hui, son mal au dos contracté durant le Mondial japonais jette aussi un voile d'incertitude sur son futur proche. Il n'a toujours pas repris la compétition avec son club, et rien ne certifie qu'il sera de nouveau opérationnel au début de l'année prochaine. « Les choses suivent leur cours, a-t-il confié lundi soir au Midi-Olympique, en marge de la soirée des Oscars Midol. J'espère revenir rapidement sur les terrains. » Pour rappel, les Bleus démarreront le prochain Tournoi des Six Nations dès le 2 février 2020 face au vice-champion du monde anglais.
Poirot, Ollivon, Marchand, Cros, Dupont... : quel capitaine pour les Bleus ?
Avec la retraite internationale de Guilhem Guirado, le quinze de France se cherche un nouveau leader. Jefferson Poirot, qui a porté le brassard pendant le Mondial, est le favori mais pas le seul prétendant.
Arnaud Requenna
Le choix d'un capitaine n'est pas un gadget, encore moins concernant l'équipe de France. Fabien Galthié et Raphaël Ibanez, le sélectionneur et le manager général des Bleus, ne veulent pas se tromper et ne se précipitent donc pas. Tous deux - respectivement capitaine à 25 et 41 reprises - connaissent la fonction, sa lourdeur. Ont-ils un nom en tête ? Plusieurs, plutôt. À Montgesty, son village du Lot, la semaine dernière, Fabien Galthié élargissait le débat du capitanat « à trouver des leaders » avec lesquels le staff travaillerait en confiance.
Peut-être annoncera-t-il son choix le 11 décembre, à Hossegor, au terme du second séminaire des Bleus, avec la liste des 75 joueurs présélectionnés ? Il restera au capitaine un peu moins de deux mois avant l'ouverture du Tournoi des Six Nations, le 2 février, contre l'Angleterre, pour habiter la fonction et tout ce qui va avec, notamment sur le plan médiatique. C'est très suffisant.
Mais qui sera-t-il ? Assis côte à côte sur la scène de la salle municipale de Montgesty, Ibanez et Galthié ont rappelé que le capitaine pouvait occuper n'importe quel poste, en s'appuyant sur leur propre exemple : le premier était talonneur, le second demi de mêlée. Ils ont également rappelé que l'affaire a déjà concerné des trois-quarts (Serge Blanco, Philippe Saint-André...).
Galthié - rien de surprenant - est très silencieux sur le sujet depuis son retour de la Coupe du monde le 22 octobre. Au Japon, il avait sondé quelques journalistes. À sa manière : en rigolant, mais tout en enregistrant les réponses dans sa tête. « Vous pensez quoi d'Untel ? », distribuait le futur sélectionneur, alors adjoint de Jacques Brunel. Le tout en « off », bien entendu. Mais ce questionnement montre que rien n'était joué d'avance. Jefferson Poirot, promu - et poussé très fort par Serge Simon, le vice-président de la FFR - adjoint de Guilhem Guirado ? Peut-être... On n'est pas certain qu'il ait convaincu Fabien Galthié dans ce rôle. Fin 2015, Yoann Maestri semblait se dégager pour succéder à Thierry Dusautoir. Guy Novès avait promu le discret Guirado au mérite : il était un des rares joueurs indiscutables d'une pauvre équipe de France. Son successeur, évidemment, devra être un titulaire, prêt à faire passer le groupe avant lui. Toujours.
Le favori
Jefferson Poirot, 27 ans, pilier gauche, 33 sélections
Jefferson Poirot n'a reçu aucune garantie de Fabien Galthié. Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France, qui avait intégré le staff de Jacques Brunel pour la Coupe du monde au Japon, n'a rien promis au pilier gauche. Poirot, vice-capitaine de Guilhem Guirado, qui a eu l'honneur de guider à trois reprises les Bleus dernièrement (contre l'Écosse et l'Italie lors des tests d'août, et face aux Tonga pendant la Coupe du monde), a pourtant le profil du successeur logique et idéal. Il a toutes les caractéristiques de l'héritier naturel.
D'ailleurs, comme L'Équipe l'avait révélé, Jefferson Poirot aurait pu devenir capitaine des Bleus après la raclée en Angleterre mi-février ( 44-8 ). Serge Simon, le vice-président de la FFR, avait tenté de démissionner Guirado au profit de Poirot, mais ce dernier avait refusé. Si Galthié lui tendait le brassard, il le prendrait cette fois avec plaisir. « Le rôle de capitaine m'a plu, mais je ne peux pas annoncer quoi que ce soit, avait lâché Jefferson Poirot à l'issue du Mondial, lorsqu'il l'interrogeait sur la possibilité de succéder à Guirado. J'ai beaucoup appris. J'ai dû prendre mes responsabilités et assumer. Quand vous parlez aux joueurs, il faut grandir. »
Expérience, aisance et partage
Jefferson Poirot, qui a démarré sa carrière internationale lors du Tournoi 2016, vient de terminer un premier cycle de quatre ans avec le quinze de France. Il a disputé 33 matches sur 41 possibles, la faute notamment à une blessure à l'épaule survenue lors de la tournée d'automne 2016, le privant dans la foulée de l'intégralité du Tournoi 2017. Sur ses 33 sélections, il a été titulaire à 31 reprises. C'est dire la mainmise du Bordelais sur le poste de pilier gauche. Fabien Galthié a dans l'esprit de partir jusqu'au Mondial 2023 avec Poirot, qui reste aujourd'hui le numéro un à son poste, même si Cyril Baille revient à son meilleur niveau. Jefferson Poirot semble aujourd'hui à maturité.
Autre atout dans sa manche, le capitaine de l'UBB est rompu à l'exercice médiatique. On l'a vu très à l'aise lors de ses différentes sorties face à la presse. Enfin, dernier point qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur : Poirot milite pour un capitanat à plusieurs têtes. « Je considère que le capitanat est un titre, mais qu'il doit être partagé par beaucoup de leaders, détaillait-il avant sa première dans le rôle face à l'Écosse mi-août. Je ne vois pas l'intérêt de monopoliser la parole. Je préfère m'entourer et avoir plusieurs relais. Certains messages passent parfois mieux par des personnes que d'autres. »
Qu'est-ce qui pourrait jouer en sa défaveur ? Les piliers sont souvent coachés rapidement en début de seconde période ? Il incarne cette génération qui a souvent perdu ces dernières années ? Rien de rédhibitoire. S'il n'était pas l'élu de Galthié, Jefferson Poirot serait forcément déçu. Mais il n'en ferait pas un drame non plus et continuerait de porter cette équipe de France, naturellement, comme il le fait depuis plus d'un an.
L'alternative
Charles Ollivon, 26 ans, troisième-ligne, 11 sélections
Il revient de tellement loin que, un peu plus un peu moins, pourquoi pas. On s'enthousiasme aujourd'hui sur le niveau de Charles Ollivon, un troisième-ligne de 2 mètres qui saute, court, marque des essais ? Mais qui pensait à lui, en mars, alors qu'il rejouait après une seconde fracture de l'omoplate gauche - une blessure rarissime - après quasiment deux ans d'arrêt ? Lui. Ollivon Charles, 26 ans. « Je prends tout ce qu'on me donne », disait-il en sortant du tunnel, au printemps, après un match à Grenoble.
Jusqu'au capitanat des Bleus ? Son nom circule depuis quelques semaines. Fabien Galthé l'apprécie et le connaît, au-delà des Bleus. Manager de Toulon en 2017-2018, il comptait s'appuyer sur Charles Ollivon qui, malheureusement, s'était blessé au premier match amical en août. Il l'a alors vu faire les efforts pendant une saison pour redevenir un joueur de rugby, repousser une fin de carrière que beaucoup envisageaient pour lui.
Cette force de caractère, ajoutée à son talent, montre l'engagement d'Ollivon à chaque instant, sans jamais lâcher, que ce soit au CERS de Capbreton (Centre européen de rééducation du sportif, dans les Landes) ou ailleurs. Révélé à Bayonne alors qu'il n'avait jamais fréquenté une sélection de jeunes, le Basque de Saint-Pée-sur-Nivelle est rapidement devenu international sous Philippe Saint-André, en 2014. Ralenti par les blessures (pas seulement à l'omoplate), il a continué à avancer.
Le 3 septembre, lendemain de l'annonce de sa sélection pour la Coupe du monde, il avait avoué avoir pleuré seul devant sa télévision en entendant son nom. Mais il a très vite tourné la séquence émotion pour plonger dans le Mondial. Comme deux mois plus tôt lors de la préparation physique. Il était suppléant mais a gagné sa place rapidement. « Il vole. Il est au-dessus de tout le monde », répétaient les membres du staff. À Marcoussis, à Monaco, à Fujiyoshida, à Kumamoto, on l'a croisé en point presse ou en dehors, plus calmement. À chaque fois, Ollivon disait sa joie, encore plus ce soir où on l'a croisé dans une rue d'Oita avec ses parents et son frère : « Quel bonheur de partager ça ! »
Dans le groupe, passé l'effet de surprise de le voir revenir à ce niveau après autant d'emmerdes, on a mesuré qu'il prenait un peu plus de place. Grand, charismatique, chambreur quand il le faut, Charles Ollivon pèse désormais lourd chez les Bleus. De là à faire un capitaine d'une sélection nationale ? Fabien Galthié a vécu quatre mois à ses côtés, il doit avoir son idée. Le Basque, très direct et franc, drôle en interview, sait s'effacer derrière l'institution et laisser aux vestiaires ce qui ne doit pas en sortir. Le genre de détail qu'adorent Gatlhié et Ibañez.
Les outsiders
Julien Marchand, 24 ans, talonneur, 2 sélections
Le capitaine du Stade Toulousain présente le profil d'un futur taulier des Bleus. Mais avec seulement 2 sélections au compteur, et la solide concurrence qui devrait l'opposer à Camille Chat pour le poste de titulaire, on l'imagine assez mal prendre le capitanat dès le prochain Tournoi. D'ailleurs, lui-même n'y croit pas. « C'est beaucoup trop tôt, je ne me sens pas du tout légitime, balaie l'intéressé. Aujourd'hui, j'essaie juste de retrouver un bon niveau personnel avec mon club, de me sentir bien au lancer en touche après des efforts physiques, de retrouver du dynamisme dans le jeu. Il me reste encore beaucoup de travail. »
François Cros, 25 ans, troisième-ligne, 2 sélections
Lui aussi fait partie des cadres toulousains. Durant la préparation estivale de la dernière Coupe du monde, qu'il a suivi en tant que réserviste, il a agréablement surpris le staff tricolore par son état d'esprit et son abattage, mais n'a pas réussi à s'inviter au Japon. Cros, 25 ans, devrait devenir un joueur précieux de l'ère Galthié, mais la concurrence actuelle en troisième ligne, où il apparaît encore derrière Alldritt, Ollivon, Lauret, voire Iturria ou Camara, et le fait qu'il ne soit pas capitaine à Toulouse (il est numéro 3 derrière Marchand et Kaino) sont autant de freins à son accession à court terme au statut de leader suprême des Bleus.
Antoine Dupont, 23 ans, demi de mêlée, 20 sélections
Fabien Galthié, qui fut lui-même demi de mêlée et capitaine de l'équipe de France, ne verrait pas d'un mauvais oeil l'idée de confier cette responsabilité à un joueur occupant un poste aussi stratégique. Choisir Dupont, 23 ans, c'est désigner un élément indiscutable de la sélection, un garçon qui sera probablement à l'apogée de son rugby dans quatre ans lors de la Coupe du monde en France. Mais Dupont est-il prêt à ça ?
Même si sa personnalité s'affirme de plus en plus au fil du temps, le 9 toulousain n'est pas encore le leader dans l'âme qu'était déjà Galthié à son âge. Dans le jeu, sa relation avec ses avants reste encore perfectible, et, en dehors, son caractère plutôt discret ne le pousse pas toujours à aller naturellement vers les autres.
Aujourd'hui, son mal au dos contracté durant le Mondial japonais jette aussi un voile d'incertitude sur son futur proche. Il n'a toujours pas repris la compétition avec son club, et rien ne certifie qu'il sera de nouveau opérationnel au début de l'année prochaine. « Les choses suivent leur cours, a-t-il confié lundi soir au Midi-Olympique, en marge de la soirée des Oscars Midol. J'espère revenir rapidement sur les terrains. » Pour rappel, les Bleus démarreront le prochain Tournoi des Six Nations dès le 2 février 2020 face au vice-champion du monde anglais.
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Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
Roberto Miopalmo a écrit:Petit sondage à la volée:
-préférez vous :
L’UBB championne de France
OU
La France championne du monde
???
Sans hésiter le Bouclier en 2020, 2021, 2022 et 2023 ce qui entrainerait naturellement un titre de champion de Monde pour la France la même année avec 8 à 10 joueurs de l'UBB en bleu
Deviendrais pas un peu toulousain moi ?
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Le XV de France (partie 1)
Je mets cette très intéressante interview de Woodward dans ce topic...
https://www.midi-olympique.fr/2019/11/24/woodward-la-france-devrait-etre-un-champion-du-monde-en-puissance,8560305.php
Woodward : « La France devrait être un champion du monde en puissance »
Les propos de l’ancien sélectionneur anglais, champions du monde en 2003, sont rares. Exception faite du Daily Mail, où il chronique pendant les fenêtres, Clive Woodward s’exprime peu. Et jamais dans la presse française Quand il le fait, pourtant, son propos est rarement neutre. Seize ans après son sacre de Sydney, « Sir Clive » était présent aux 66es Oscars Midi Olympique, lundi dernier à Paris. Alors qu’il était en pleine discussion avec George Gregan, Cheslin Kolbe et John Kirwan, au comptoir de l’hôtel Fouquet’s sur les Champs-Élysées, on a tenté notre chance. « Sir Woodward, on pourrait vous prendre quelques minutes pour une petite interview ? » « Of course*. Mais quelques minutes seulement, en revanche. Je dois voir Lawrence Dallaglio. » Il s’est assis à table, a commandé un café au lait et s’est lancé. Pris au jeu des questions, il nous a accordé pour plus d’une demi-heure d’interview. Il est resté, ensuite, pour approfondir, hors micro, les sujets évoqués. La classe.
La Coupe du monde qui vient de s’achever a fait la part belle aux jeux au pied de pression et au défi physique. Vous a-t-elle plu ?
Disons-le : je déteste les « box kicks »*. Quand les deux équipes prennent ce parti stratégique, vous avez sous les yeux le pire match de rugby qui puisse être. Je ne sais même pas si on peut appeler ça du rugby. Mais nous avons aussi vu, durant cette Coupe du monde, le rugby merveilleux des Japonais ! Arrivés en quart de finale, ils ont un peu payé leurs difficultés en conquête. Mais ils ont aussi proposé un merveilleux rugby de mouvement et de vitesse.
Le futur se situe-t-il là ?
Je n’aime pas cette manière d’appréhender les choses. Ce rugby, c’est certainement le futur du Japon. Est-ce celui de l’Afrique du Sud ? Je ne crois pas. Idem pour l’Irlande, l’Angleterre ou la Nouvelle-Zélande. Je crois très fort à l’identité. La France doit jouer comme une équipe française, pas comme le Japon. Avec un dénominateur commun, toutefois : de tout temps, le rugby est d’abord un sport de vitesse. J’y crois dur comme fer. Quand vous avez annihilé les choses du combat et de la conquête, c’est la vitesse qui fait toute la différence. Quand je vois un ruck avec une libération rapide et un demi de mêlée qui arrive, pose la main sur le ballon et regarde autour de lui, je deviens fou ! Les défenses veulent des ballons lents, il ne faut pas leur donner. Vous devez être capable de lui opposer de la vitesse pendant quatre-vingts minutes. Ce qui signifie, aussi, que chacun de vos joueurs doit être prêt physiquement à jouer 80 minutes. J’ai bien dit tous : vos trois-quarts mais aussi vos avants et vos piliers.
Sérieusement ?
C’est basique, non ? Un match dure 80 minutes. Dans quel sport accepterait-on qu’un joueur, quel qu’il soit, soit incapable de jouer un match entier ? Regardez les Anglais, en finale de la Coupe du monde : ils avaient anticipé leur coaching mais Kyle Sinckler s’est blessé dès la première action. Dan Cole a dû jouer tout le match. Depuis combien de temps n’avait-il pas joué 80 minutes ? Parce qu’il est pilier, on considère qu’il n’a pas besoin de tenir un match complet. C’est ainsi que l’Angleterre s’est retrouvée piégée.
Ce serait donc le critère physique qui serait primordial dans un sacre mondial, avant l’aspect technique, tactique ou mental ?
Non. La chose principale : il vous faut de grands joueurs. Cela paraît bateau, dit comme ça. Mais on l’oublie trop souvent. C’est le critère central, essentiel, sans lequel vous ne serez jamais champion du monde. Une fois énoncée cette évidence qui n’en est pas forcément une, vous pouvez vous pencher sur l’environnement de cette équipe : le staff technique, le staff médical, la préparation physique. La troisième chose, c’est la culture de la victoire. Tout, autour de l’équipe, doit être construit dans cet unique but, la victoire. Qu’importe la manière. Voici les trois clés.
Comment construit-on une culture de la victoire ? En accumulant les succès ?
C’est tout le contraire. C’est en accumulant les défaites que vous construisez votre culture de la victoire. Simplement, il faut savoir lire ces défaites, les analyser pour en tirer des progrès. Et de la frustration.
Plus concrètement ?
Le parcours d’une équipe, sa vie doivent vous permettre de trouver de la confiance. Les joueurs apprennent à se faire confiance, individuellement, sur le terrain. Ils apprennent aussi à faire confiance à leur staff technique et médical. Ce n’est pas un chemin facile. Il est long.
C’est-à-dire ?
J’ai pris la tête de la sélection anglaise en 1997. Avant d’être champion du monde 2003, j’ai joué un premier Mondial où j’ai été nettement battu, ici à Paris en quart de finale (en 1999, élimination des Anglais au Stade de France face à l’Afrique du sud, 44-21). Il m’a fallu deux ans pour inculquer à cette équipe une envie irrépressible de victoire. Ensuite, nous avons eu quatre années pour que cette équipe soit sûre de sa force, que la victoire devienne une évidence et qu’elle l’appréhende de manière relâchée, relaxée. Durant ces quatre années, nous nous sommes imprégnés de ce sentiment de force et nous avons battu pas mal de records de victoires.
Soit sept années avant d’être champion du monde. C’est long, effectivement…
Pas tant que ça. Pour nous, ça a pris deux ans dans le dur mais je pense que cette culture de la victoire peut se construire en dix-huit mois, peut-être douze. Ça me paraît possible.
Les Anglais sont passés tout près d’un sacre mondial cette année. Est-ce justement cette culture de la victoire qui leur manquait ?
Je ne sais pas s’il leur manquait vraiment quelque chose de concret. Est-ce une question de chance ? Je m’y refuse. Affirmer que les Anglais ont perdu par manque de chance, ce serait dire que les Sud-Africains ont gagné par chance. Ce qui est faux. Il faut accepter que, le jour de la finale, les Springboks ont été au rendez-vous. Ils ont joué un match fantastique. Je crois que leur défaite inaugurale face aux All Blacks les a servis, dans leur construction et leur parcours. Jusqu’à cette finale où les meilleurs ont gagné, clairement.
Les Anglais ne pouvaient-ils pas mieux faire ?
Je les ai trouvés émoussés. Ils avaient livré un superbe match en quart de finale, face à l’Australie. Un autre plus grand encore, en demi-finale face à la Nouvelle-Zélande. Ils n’ont pas pu le faire une troisième semaine consécutive. Les trois grands du sud à la suite, il faut reconnaître que c’est un défi extrêmement relevé. Le contexte était favorable aux Sud-Africains. Leur tactique était impeccable, le choix des hommes pour y répondre l’était également. Ce jour-là, les Anglais étaient simplement les deuxièmes. C’est le sport, il faut l’accepter.
Beaucoup, en Angleterre, ont affirmé que ce XV de la Rose était supérieur à celui de 2003. Et vous ?
(il sourit) Vous ne m’entendrez jamais dire une telle chose. J’avais dans mon équipe des joueurs et des hommes exceptionnels. Martin Johnson, Jonny Wilkinson… Tant d’autres. Une équipe incroyable, un staff incroyable. Au fil des victoires, entre les deux Coupes du monde (1999 et 2003) nous sommes devenus la meilleure équipe du monde. Les numéros 1. Nous nous sommes lancés dans la Coupe du monde en Australie avec ce statut de grands favoris et nous avons gagné. Vous ne pouvez pas faire mieux que ça. C’est le sommet, il n’y a rien au-dessus.
Et 2019 ?
Ne vous méprenez pas : j’ai un grand respect pour cette équipe. Elle a aussi d’immenses joueurs. Maro Itoje, Owen Farrell, Billy Vunipola… Tous méritent d’être champions du monde. Ils avaient fait ce qu’il fallait pour, ils ont en eux ce qu’il faut pour. Mais ils n’ont pas été champions du monde. Ça fait une grande différence.
Leur demi-finale face à la Nouvelle-Zélande n’était-elle pas un sommet ?
Le plus grand match de l’histoire de l’Angleterre. Je n’ai aucun problème à le dire. Vous voyez que j’ai un grand respect pour cette génération ! Ils ont joué LE match parfait. Je n’ai pas souvenir d’une performance aussi grande d’une équipe d’Angleterre. Mais ce n’était que la demi-finale. Et comme l’avait prédit Warren Gatland, ils l’ont aussi payé en finale…
C’était la théorie de Warren Gatland, avant la finale : le XV de la Rose a joué son grand match en demi-finale... Les Anglais se sont-ils laissés endormir ?
Moi aussi j’ai joué une grande demi-finale, en 2003 face à la France. Une grande équipe de France, vraiment.
Peut-être la plus grande équipe de France de tous les temps…
Oui, c’est fort possible. Et pour les battre, il nous a fallu sortir un immense match. Le plus grand de notre épopée, jusque-là. Le risque, alors, était le même que pour cette génération de 2019 : avoir joué notre grand match une semaine trop tôt. Pourtant, nous avons joué une partie plus grande encore la semaine suivante, pour battre l’Australie de Gregan et Larkham chez elle, en finale de la Coupe du monde.
Quelle était la clé de cette réussite ?
C’est une question d’attitude et ce sont les joueurs qui en sont les garants. Quand nous avons battu les Bleus en demi-finale en 2003, les effusions de joie ont été très limitées. Martin Johnson a pris le ballon sous le bras, les joueurs ont poliment serré la main des Bleus et tout le monde est rentré aux vestiaires. Il n’y a eu aucune célébration. Parce que nous avions une mission, celle d’être champions du monde. C’était clairement établi, depuis le départ de notre aventure. Tout le monde savait que le boulot n’était pas fini. Il restait une finale à jouer et il n’était pas encore l’heure de célébrer.
L’équipe de 2019 a-t-elle pris l’Afrique du Sud à la légère ?
Je ne crois pas. Ils ont répété leur méfiance, pendant toute la préparation de la finale. Mais il y avait pourtant une petite musique qui les a bercés, malgré eux, pendant toute la semaine. Après cette demi-finale, tout le monde disait les Anglais invincibles. Dans un monde idéal, le staff et les joueurs seraient imperméables à ces discours. Mais ce n’est pas si simple. Comme tout le monde, ils lisent, ils écoutent ce qui s’écrit et se dit les concernant. Ce discours de confiance, de supériorité vous infuse malgré vous. Et voilà comment, au bout du chemin, vous jouez le pire match de votre Coupe du monde justement en finale.
Il y a une part de conditionnement mental.
Oui et c’est important. À mon époque, en 2003 dès le coup de sifflet final de la demi-finale gagnée contre la France, tout le monde était tourné vers la finale. Il restait une part du boulot à accomplir. Je n’ai pas ressenti une telle chose avec l’équipe de 2019. Les Anglais ont joué un tel match face aux All Blacks que, je crois, ils se sont surpris eux-mêmes. Ils étaient heureux, tout simplement. C’est ce qui les a piégés.
Qu’avez-vous pensé de la Coupe du monde des Français ?
J’étais présent à Oita lors de leur quart de finale contre le pays de Galles. Encore aujourd’hui, je ne m’explique pas comment les Bleus ont perdu ce match. J’étais en tribunes et quelques rangs plus bas, à ma gauche, il y avait Émile Ntamack. J’avais d’autres supporters français autour de moi. Tout le monde se prenait la tête entre les mains. Ces scènes de détresse étaient incroyables. Les Français auraient dû gagner ce match sans même se faire peur. Du point de vue d’un entraîneur, leur défaite est incompréhensible.
Alors, on se contente de la fatalité pour expliquer cet échec ?
Bien sûr que non. J’exprime simplement l’écart qu’il y avait ce jour-là entre les deux équipes. Mais des éléments factuels expliquent cette défaite. Vous ne serez jamais champions du monde avec des joueurs qui font ça (il mime le coup de coude de Sébastien Vahaamahina). Vraiment, c’est inconcevable à un tel niveau de compétition (il mime à nouveau). Mais ce n’est pas tout. à quatorze, les Bleus auraient dû gagner ce match. Il y a cette mêlée, proche de la ligne galloise. Les Bleus sont à 14, placent un centre en position de troisième ligne et ne mènent que de six points. Il faut tenter le drop. Ce n’est même pas une option, c’est une obligation.
Avant de se raviser, Camille Lopez s’était mis dans l’axe, pour le tenter…
C’était déjà trop tard. Ce drop, il peut le tenter de suite derrière la mêlée. Il n’y a pas à attendre. C’est la seule option valable. Les Bleus, en infériorité numérique, devaient se mettre à l’abri en passant à neuf points d’écart. Ce n’est pas qu’une question d’arithmétique. C’est aussi psychologique. Avec les six points de retard, les Gallois croyaient dur comme fer à leur victoire. À neuf points, ils auraient commencé à franchement douter. Il leur aurait fallu marquer deux fois, dans un match qu’ils ne dominaient pas, même en supériorité numérique. Je pense qu’ils auraient lentement lâché prise. Mais ce drop n’est pas venu. Et ce sont les Français qui, à la fin, pleuraient.
Cela satisfait-il votre cœur d’Anglais ?
Absolument pas. La France est ma deuxième équipe préférée, juste après l’Angleterre. J’adore la France et j’ai toujours adoré la France. Leur détresse m’a fait mal au cœur. J’espère que les Bleus vont retrouver le chemin de la victoire. Et vite.
Êtes-vous optimiste ?
Oui. On revient à ma réponse en début d’interview : la France dispose dans son vivier de grands joueurs. Elle a donc le potentiel pour construire une grande équipe. Le staff qui vient de prendre ses fonctions me semble plein de bonnes compétences. Ils ont aussi pris Shaun Edwards, qui sera un apport considérable pour cette équipe.
Que manque-t-il, alors ?
Construire cette mentalité. Il faut affirmer un seul et unique objectif, dès à présent : gagner 2023. Il ne doit pas y avoir d’autres options, pas de place pour les «deuxièmes» dans cette équipe de France. Les joueurs doivent l’entendre dès maintenant et en être bientôt convaincus. Leur chemin jusqu’à la Coupe du monde sera fait de hauts et de bas, de victoires et de défaites. Mais chacun doit être sûr de la force de cette équipe qui, en 2023, sera championne du monde. C’est ainsi qu’ils s’approprieront leur projet et, bientôt, leur destin.
On parle beaucoup de psychologie et de conditionnement mental. Jusqu’ici, la France est assez réticente à l’intervention de préparateurs mentaux auprès de ses rugbymen…
(il coupe) Les Français ont raison. Je n’ai besoin de personne pour m’expliquer comme gagner un match de rugby. Ou une médaille d’or. C’est mon boulot d’entraîneur.
C’est un avis tranché, pour le moins.
Il ne faut pas croire qu’un préparateur mental va tout révolutionner. Sinon, toutes les équipes qui y ont recours seraient championnes du monde ! Ce n’est évidemment pas le cas. Parce qu’un sport appartient d’abord à ses joueurs.
Vous semblez quand même très attentif à la psychologie du joueur.
Je parle de préparation mentale, pas de préparateurs mentaux. La préparation mentale appartient aux entraîneurs. C’est leur métier. Ce qui ne veut pas dire que ces entraîneurs ne doivent pas s’entourer, et prendre conseil auprès de préparateurs mentaux ou de psychologues spécialisés dans le sport. Mais les coachs doivent toujours s’imposer en intermédiaires. Il ne doit pas y avoir de contact direct entre le préparateur mental et le joueur. Tout ce qui arrive au joueur doit passer par un filtre sportif.
Comment fonctionniez-vous, à votre époque ?
Des psychologues m’entouraient. C’est pour cela, je le redis, que je crois en leur travail. Mais ils me parlaient directement, à moi et personne d’autre. Ils me conseillaient. Je gardais ce que je trouvais pertinent et, surtout, je le traduisais pour mes discours aux joueurs en langue « rugby ». Le filtre est là. Vous piochez ce qui vous intéresse et vous choisissez les mots pour le transmettre aux joueurs, en cohérence avec ce que vous savez de vos hommes, le projet que vous avez choisi et l’identité de votre équipe. Le discours de préparation mentale ne peut pas être déconnecté du reste. Et c’est vous, l’entraîneur, qui devez imposer cela. Le patron, c’est vous et il faut l’assumer. Sinon, il fallait faire un autre boulot.
Vous disiez, plus haut, que « la France dispose dans son vivier de grands joueurs. » Des joueurs de niveau mondial ?
Vous voyez ce gamin, derrière moi ? (il montre Antoine Dupont) Vous ne pensez pas qu’il a tout d’un grand ? Et il y en a d’autres. Je l’ai dit : pour une grande équipe, il faut de grands joueurs. Et je confirme que la France coche cette case. Ensuite, il faudra construire la bonne équipe. Le bon XV de départ, les bons 23, le bon groupe de 31 pour une Coupe du monde. C’est là que le rôle du sélectionneur prend une importance immense. Une seule erreur de sa part, dans son choix des hommes, peut tout remettre en cause. C’est le haut niveau, il n’y a pas de place pour l’à peu près.
Gatland annonçait la France favorite des 6 Nations 2020. Et vous ?
Je le suis sur ce terrain. Les Bleus seront au rendez-vous. Et ils seront au rendez-vous en 2023. L’heure de leur rebond est venue.
En 2015, vous aviez postulé pour devenir sélectionneur du XV de France.
C’est exact, j’avais candidaté et j’étais allé au bout du processus.
Pourquoi n’avez-vous pas été retenu ?
Je n’en sais toujours rien. Si vous avez la réponse, je la prends.
L’équipe fédérale en place, autour du président Pierre Camou, ne vous avait-elle donné aucune explication ?
Ils sont venus vers moi à la fin de ma présentation. Ils m’ont dit que j’étais leur meilleur candidat et de loin. Mais que le poste était déjà pourvu.
Guy Novès était-il déjà nommé ?
Il faut le croire. Cet appel à candidature était visiblement une vaste blague, un grand bordel. Je les ai regardés, et j’ai demandé : « Mais alors, pourquoi suis-je venu ? »
Ne vous avaient-ils pas prévenu en amont ?
Non, pas du tout. Je me suis déplacé avec la conviction que je pouvais avoir le poste. J’étais vraiment motivé. J’avais déjà réservé une école de Français, à Londres, pour arriver en poste et être capable de communiquer avec les joueurs dans leur langue. J’avais longuement préparé ma présentation. Je suis arrivé dans une salle devant le jury. Il y avait un paquet de monde… Serge Blanco était là, Jo Maso aussi. Et tout un tas de personnes que je ne connaissais pas, autour du président Pierre Camou. J’ai déroulé la présentation de mon projet comme je l’avais prévu, tout s’est bien passé. À la fin, Pierre Camou est simplement venu vers moi pour me dire : « Clive, à l’unanimité votre présentation est la meilleure de toutes. Et de loin. Mais vous n’aurez pas le poste. Nous avons déjà recruté Guy Novès. » Je l’ai très mal pris. C’était irrespectueux.
Cela ressemble pourtant beaucoup au rugby français…
Vous, Français, devez arrêter de dire cela : « C’est le rugby français ». C’est cette fatalité qui fait que, in fine, vous ne changez jamais. Non ! C’est inacceptable et ça ne doit plus être « le rugby français ». Votre rugby a le potentiel pour être un des plus puissants au monde. La France devrait être un champion en puissance à chaque Coupe du monde. Mais il faut mettre de l’ordre dans votre maison. Et je le dis sans arrogance, aucune. Cette situation m’attriste. Je l’ai dit, j’adore la France et j’aime le rugby français. C’est ce qui m’a poussé à postuler pour devenir votre sélectionneur. Je ne l’aurais fait pour aucune autre nation.
Après cet épisode, avez-vous coupé vos liens avec la France ?
Absolument pas. Je crois que j’entretiens une histoire d’amour secrète avec votre pays. (il sourit) Je suis en train de mettre sur pied une académie de ski à Tignes. « Apex 2100 » puisqu’elle sera implantée à 2100m d’altitude. On voit grand, pour un public international. On investit 15 millions d’euros dans ce projet, et donc dans votre pays. Qui sait, peut-être qu’un jour les Bleus viendront s’y préparer pour une grande échéance ? Je les accueillerai avec plaisir.
Warren Gatland aussi était intéressé, cette année, pour prendre la tête des Bleus. Il a été retoqué par un vote des clubs amateurs, sur la perspective d’avoir en France un sélectionneur étranger. Qu’en pensez-vous ?
Je le comprends. Ça aurait été pour vous comme Brexit du rugby, non ? (il rit)
C’est pourtant Eddie Jones, Australien, qui vient d’emmener votre équipe d’Angleterre en finale de la Coupe du monde.
Je réfléchis de la manière suivante : en premier, la compétence. S’il y a une égalité sur la compétence, on privilégie l’entraîneur local. Est-ce que quelqu’un pouvait faire le boulot mieux qu’Eddie Jones ? Non. Dans votre cas, Warren Gatland aurait aussi été un superbe choix. Il a une immense expérience et de nombreux succès. Mais vous avez aussi Fabien Galthié, qui est très compétent. Il est désormais en poste. Bonne chance à lui et à son staff. Je leur souhaite de réussir, de tout mon cœur.
Votre carrière d’entraîneur est-elle derrière vous ?
Je voulais devenir sélectionneur de la France il n’y a pas si longtemps, pas vrai ?
Depuis, vous n’êtes plus annoncé nulle part.
C’est vrai. Je suis quelqu’un de très occupé. Je fais sortir de terre une académie de ski, comme je vous l’ai dit. J’ai beaucoup d’engagements médiatiques, en Angleterre. J’ai aussi travaillé comme directeur de la performance avec les équipes olympiques de Grande-Bretagne, pour préparer les J.O. de 2008 et 2012, où nous avons obtenu de superbes résultats.
Plus rien en lien avec le rugby, donc.
J’ai été champion du monde à la tête de la sélection de mon pays. Quel challenge pourrait m’intéresser suffisamment pour me faire revenir à l’entraînement, auprès d’une équipe ? La France, je vous l’ai dit. Et c’est tout. Si un jour je reviens entraîner, ce sera pour la France. Et rien d’autre.
Léo Faure
https://www.midi-olympique.fr/2019/11/24/woodward-la-france-devrait-etre-un-champion-du-monde-en-puissance,8560305.php
Woodward : « La France devrait être un champion du monde en puissance »
Les propos de l’ancien sélectionneur anglais, champions du monde en 2003, sont rares. Exception faite du Daily Mail, où il chronique pendant les fenêtres, Clive Woodward s’exprime peu. Et jamais dans la presse française Quand il le fait, pourtant, son propos est rarement neutre. Seize ans après son sacre de Sydney, « Sir Clive » était présent aux 66es Oscars Midi Olympique, lundi dernier à Paris. Alors qu’il était en pleine discussion avec George Gregan, Cheslin Kolbe et John Kirwan, au comptoir de l’hôtel Fouquet’s sur les Champs-Élysées, on a tenté notre chance. « Sir Woodward, on pourrait vous prendre quelques minutes pour une petite interview ? » « Of course*. Mais quelques minutes seulement, en revanche. Je dois voir Lawrence Dallaglio. » Il s’est assis à table, a commandé un café au lait et s’est lancé. Pris au jeu des questions, il nous a accordé pour plus d’une demi-heure d’interview. Il est resté, ensuite, pour approfondir, hors micro, les sujets évoqués. La classe.
La Coupe du monde qui vient de s’achever a fait la part belle aux jeux au pied de pression et au défi physique. Vous a-t-elle plu ?
Disons-le : je déteste les « box kicks »*. Quand les deux équipes prennent ce parti stratégique, vous avez sous les yeux le pire match de rugby qui puisse être. Je ne sais même pas si on peut appeler ça du rugby. Mais nous avons aussi vu, durant cette Coupe du monde, le rugby merveilleux des Japonais ! Arrivés en quart de finale, ils ont un peu payé leurs difficultés en conquête. Mais ils ont aussi proposé un merveilleux rugby de mouvement et de vitesse.
Le futur se situe-t-il là ?
Je n’aime pas cette manière d’appréhender les choses. Ce rugby, c’est certainement le futur du Japon. Est-ce celui de l’Afrique du Sud ? Je ne crois pas. Idem pour l’Irlande, l’Angleterre ou la Nouvelle-Zélande. Je crois très fort à l’identité. La France doit jouer comme une équipe française, pas comme le Japon. Avec un dénominateur commun, toutefois : de tout temps, le rugby est d’abord un sport de vitesse. J’y crois dur comme fer. Quand vous avez annihilé les choses du combat et de la conquête, c’est la vitesse qui fait toute la différence. Quand je vois un ruck avec une libération rapide et un demi de mêlée qui arrive, pose la main sur le ballon et regarde autour de lui, je deviens fou ! Les défenses veulent des ballons lents, il ne faut pas leur donner. Vous devez être capable de lui opposer de la vitesse pendant quatre-vingts minutes. Ce qui signifie, aussi, que chacun de vos joueurs doit être prêt physiquement à jouer 80 minutes. J’ai bien dit tous : vos trois-quarts mais aussi vos avants et vos piliers.
Sérieusement ?
C’est basique, non ? Un match dure 80 minutes. Dans quel sport accepterait-on qu’un joueur, quel qu’il soit, soit incapable de jouer un match entier ? Regardez les Anglais, en finale de la Coupe du monde : ils avaient anticipé leur coaching mais Kyle Sinckler s’est blessé dès la première action. Dan Cole a dû jouer tout le match. Depuis combien de temps n’avait-il pas joué 80 minutes ? Parce qu’il est pilier, on considère qu’il n’a pas besoin de tenir un match complet. C’est ainsi que l’Angleterre s’est retrouvée piégée.
Ce serait donc le critère physique qui serait primordial dans un sacre mondial, avant l’aspect technique, tactique ou mental ?
Non. La chose principale : il vous faut de grands joueurs. Cela paraît bateau, dit comme ça. Mais on l’oublie trop souvent. C’est le critère central, essentiel, sans lequel vous ne serez jamais champion du monde. Une fois énoncée cette évidence qui n’en est pas forcément une, vous pouvez vous pencher sur l’environnement de cette équipe : le staff technique, le staff médical, la préparation physique. La troisième chose, c’est la culture de la victoire. Tout, autour de l’équipe, doit être construit dans cet unique but, la victoire. Qu’importe la manière. Voici les trois clés.
Comment construit-on une culture de la victoire ? En accumulant les succès ?
C’est tout le contraire. C’est en accumulant les défaites que vous construisez votre culture de la victoire. Simplement, il faut savoir lire ces défaites, les analyser pour en tirer des progrès. Et de la frustration.
Plus concrètement ?
Le parcours d’une équipe, sa vie doivent vous permettre de trouver de la confiance. Les joueurs apprennent à se faire confiance, individuellement, sur le terrain. Ils apprennent aussi à faire confiance à leur staff technique et médical. Ce n’est pas un chemin facile. Il est long.
C’est-à-dire ?
J’ai pris la tête de la sélection anglaise en 1997. Avant d’être champion du monde 2003, j’ai joué un premier Mondial où j’ai été nettement battu, ici à Paris en quart de finale (en 1999, élimination des Anglais au Stade de France face à l’Afrique du sud, 44-21). Il m’a fallu deux ans pour inculquer à cette équipe une envie irrépressible de victoire. Ensuite, nous avons eu quatre années pour que cette équipe soit sûre de sa force, que la victoire devienne une évidence et qu’elle l’appréhende de manière relâchée, relaxée. Durant ces quatre années, nous nous sommes imprégnés de ce sentiment de force et nous avons battu pas mal de records de victoires.
Soit sept années avant d’être champion du monde. C’est long, effectivement…
Pas tant que ça. Pour nous, ça a pris deux ans dans le dur mais je pense que cette culture de la victoire peut se construire en dix-huit mois, peut-être douze. Ça me paraît possible.
Les Anglais sont passés tout près d’un sacre mondial cette année. Est-ce justement cette culture de la victoire qui leur manquait ?
Je ne sais pas s’il leur manquait vraiment quelque chose de concret. Est-ce une question de chance ? Je m’y refuse. Affirmer que les Anglais ont perdu par manque de chance, ce serait dire que les Sud-Africains ont gagné par chance. Ce qui est faux. Il faut accepter que, le jour de la finale, les Springboks ont été au rendez-vous. Ils ont joué un match fantastique. Je crois que leur défaite inaugurale face aux All Blacks les a servis, dans leur construction et leur parcours. Jusqu’à cette finale où les meilleurs ont gagné, clairement.
Les Anglais ne pouvaient-ils pas mieux faire ?
Je les ai trouvés émoussés. Ils avaient livré un superbe match en quart de finale, face à l’Australie. Un autre plus grand encore, en demi-finale face à la Nouvelle-Zélande. Ils n’ont pas pu le faire une troisième semaine consécutive. Les trois grands du sud à la suite, il faut reconnaître que c’est un défi extrêmement relevé. Le contexte était favorable aux Sud-Africains. Leur tactique était impeccable, le choix des hommes pour y répondre l’était également. Ce jour-là, les Anglais étaient simplement les deuxièmes. C’est le sport, il faut l’accepter.
Beaucoup, en Angleterre, ont affirmé que ce XV de la Rose était supérieur à celui de 2003. Et vous ?
(il sourit) Vous ne m’entendrez jamais dire une telle chose. J’avais dans mon équipe des joueurs et des hommes exceptionnels. Martin Johnson, Jonny Wilkinson… Tant d’autres. Une équipe incroyable, un staff incroyable. Au fil des victoires, entre les deux Coupes du monde (1999 et 2003) nous sommes devenus la meilleure équipe du monde. Les numéros 1. Nous nous sommes lancés dans la Coupe du monde en Australie avec ce statut de grands favoris et nous avons gagné. Vous ne pouvez pas faire mieux que ça. C’est le sommet, il n’y a rien au-dessus.
Et 2019 ?
Ne vous méprenez pas : j’ai un grand respect pour cette équipe. Elle a aussi d’immenses joueurs. Maro Itoje, Owen Farrell, Billy Vunipola… Tous méritent d’être champions du monde. Ils avaient fait ce qu’il fallait pour, ils ont en eux ce qu’il faut pour. Mais ils n’ont pas été champions du monde. Ça fait une grande différence.
Leur demi-finale face à la Nouvelle-Zélande n’était-elle pas un sommet ?
Le plus grand match de l’histoire de l’Angleterre. Je n’ai aucun problème à le dire. Vous voyez que j’ai un grand respect pour cette génération ! Ils ont joué LE match parfait. Je n’ai pas souvenir d’une performance aussi grande d’une équipe d’Angleterre. Mais ce n’était que la demi-finale. Et comme l’avait prédit Warren Gatland, ils l’ont aussi payé en finale…
C’était la théorie de Warren Gatland, avant la finale : le XV de la Rose a joué son grand match en demi-finale... Les Anglais se sont-ils laissés endormir ?
Moi aussi j’ai joué une grande demi-finale, en 2003 face à la France. Une grande équipe de France, vraiment.
Peut-être la plus grande équipe de France de tous les temps…
Oui, c’est fort possible. Et pour les battre, il nous a fallu sortir un immense match. Le plus grand de notre épopée, jusque-là. Le risque, alors, était le même que pour cette génération de 2019 : avoir joué notre grand match une semaine trop tôt. Pourtant, nous avons joué une partie plus grande encore la semaine suivante, pour battre l’Australie de Gregan et Larkham chez elle, en finale de la Coupe du monde.
Quelle était la clé de cette réussite ?
C’est une question d’attitude et ce sont les joueurs qui en sont les garants. Quand nous avons battu les Bleus en demi-finale en 2003, les effusions de joie ont été très limitées. Martin Johnson a pris le ballon sous le bras, les joueurs ont poliment serré la main des Bleus et tout le monde est rentré aux vestiaires. Il n’y a eu aucune célébration. Parce que nous avions une mission, celle d’être champions du monde. C’était clairement établi, depuis le départ de notre aventure. Tout le monde savait que le boulot n’était pas fini. Il restait une finale à jouer et il n’était pas encore l’heure de célébrer.
L’équipe de 2019 a-t-elle pris l’Afrique du Sud à la légère ?
Je ne crois pas. Ils ont répété leur méfiance, pendant toute la préparation de la finale. Mais il y avait pourtant une petite musique qui les a bercés, malgré eux, pendant toute la semaine. Après cette demi-finale, tout le monde disait les Anglais invincibles. Dans un monde idéal, le staff et les joueurs seraient imperméables à ces discours. Mais ce n’est pas si simple. Comme tout le monde, ils lisent, ils écoutent ce qui s’écrit et se dit les concernant. Ce discours de confiance, de supériorité vous infuse malgré vous. Et voilà comment, au bout du chemin, vous jouez le pire match de votre Coupe du monde justement en finale.
Il y a une part de conditionnement mental.
Oui et c’est important. À mon époque, en 2003 dès le coup de sifflet final de la demi-finale gagnée contre la France, tout le monde était tourné vers la finale. Il restait une part du boulot à accomplir. Je n’ai pas ressenti une telle chose avec l’équipe de 2019. Les Anglais ont joué un tel match face aux All Blacks que, je crois, ils se sont surpris eux-mêmes. Ils étaient heureux, tout simplement. C’est ce qui les a piégés.
Qu’avez-vous pensé de la Coupe du monde des Français ?
J’étais présent à Oita lors de leur quart de finale contre le pays de Galles. Encore aujourd’hui, je ne m’explique pas comment les Bleus ont perdu ce match. J’étais en tribunes et quelques rangs plus bas, à ma gauche, il y avait Émile Ntamack. J’avais d’autres supporters français autour de moi. Tout le monde se prenait la tête entre les mains. Ces scènes de détresse étaient incroyables. Les Français auraient dû gagner ce match sans même se faire peur. Du point de vue d’un entraîneur, leur défaite est incompréhensible.
Alors, on se contente de la fatalité pour expliquer cet échec ?
Bien sûr que non. J’exprime simplement l’écart qu’il y avait ce jour-là entre les deux équipes. Mais des éléments factuels expliquent cette défaite. Vous ne serez jamais champions du monde avec des joueurs qui font ça (il mime le coup de coude de Sébastien Vahaamahina). Vraiment, c’est inconcevable à un tel niveau de compétition (il mime à nouveau). Mais ce n’est pas tout. à quatorze, les Bleus auraient dû gagner ce match. Il y a cette mêlée, proche de la ligne galloise. Les Bleus sont à 14, placent un centre en position de troisième ligne et ne mènent que de six points. Il faut tenter le drop. Ce n’est même pas une option, c’est une obligation.
Avant de se raviser, Camille Lopez s’était mis dans l’axe, pour le tenter…
C’était déjà trop tard. Ce drop, il peut le tenter de suite derrière la mêlée. Il n’y a pas à attendre. C’est la seule option valable. Les Bleus, en infériorité numérique, devaient se mettre à l’abri en passant à neuf points d’écart. Ce n’est pas qu’une question d’arithmétique. C’est aussi psychologique. Avec les six points de retard, les Gallois croyaient dur comme fer à leur victoire. À neuf points, ils auraient commencé à franchement douter. Il leur aurait fallu marquer deux fois, dans un match qu’ils ne dominaient pas, même en supériorité numérique. Je pense qu’ils auraient lentement lâché prise. Mais ce drop n’est pas venu. Et ce sont les Français qui, à la fin, pleuraient.
Cela satisfait-il votre cœur d’Anglais ?
Absolument pas. La France est ma deuxième équipe préférée, juste après l’Angleterre. J’adore la France et j’ai toujours adoré la France. Leur détresse m’a fait mal au cœur. J’espère que les Bleus vont retrouver le chemin de la victoire. Et vite.
Êtes-vous optimiste ?
Oui. On revient à ma réponse en début d’interview : la France dispose dans son vivier de grands joueurs. Elle a donc le potentiel pour construire une grande équipe. Le staff qui vient de prendre ses fonctions me semble plein de bonnes compétences. Ils ont aussi pris Shaun Edwards, qui sera un apport considérable pour cette équipe.
Que manque-t-il, alors ?
Construire cette mentalité. Il faut affirmer un seul et unique objectif, dès à présent : gagner 2023. Il ne doit pas y avoir d’autres options, pas de place pour les «deuxièmes» dans cette équipe de France. Les joueurs doivent l’entendre dès maintenant et en être bientôt convaincus. Leur chemin jusqu’à la Coupe du monde sera fait de hauts et de bas, de victoires et de défaites. Mais chacun doit être sûr de la force de cette équipe qui, en 2023, sera championne du monde. C’est ainsi qu’ils s’approprieront leur projet et, bientôt, leur destin.
On parle beaucoup de psychologie et de conditionnement mental. Jusqu’ici, la France est assez réticente à l’intervention de préparateurs mentaux auprès de ses rugbymen…
(il coupe) Les Français ont raison. Je n’ai besoin de personne pour m’expliquer comme gagner un match de rugby. Ou une médaille d’or. C’est mon boulot d’entraîneur.
C’est un avis tranché, pour le moins.
Il ne faut pas croire qu’un préparateur mental va tout révolutionner. Sinon, toutes les équipes qui y ont recours seraient championnes du monde ! Ce n’est évidemment pas le cas. Parce qu’un sport appartient d’abord à ses joueurs.
Vous semblez quand même très attentif à la psychologie du joueur.
Je parle de préparation mentale, pas de préparateurs mentaux. La préparation mentale appartient aux entraîneurs. C’est leur métier. Ce qui ne veut pas dire que ces entraîneurs ne doivent pas s’entourer, et prendre conseil auprès de préparateurs mentaux ou de psychologues spécialisés dans le sport. Mais les coachs doivent toujours s’imposer en intermédiaires. Il ne doit pas y avoir de contact direct entre le préparateur mental et le joueur. Tout ce qui arrive au joueur doit passer par un filtre sportif.
Comment fonctionniez-vous, à votre époque ?
Des psychologues m’entouraient. C’est pour cela, je le redis, que je crois en leur travail. Mais ils me parlaient directement, à moi et personne d’autre. Ils me conseillaient. Je gardais ce que je trouvais pertinent et, surtout, je le traduisais pour mes discours aux joueurs en langue « rugby ». Le filtre est là. Vous piochez ce qui vous intéresse et vous choisissez les mots pour le transmettre aux joueurs, en cohérence avec ce que vous savez de vos hommes, le projet que vous avez choisi et l’identité de votre équipe. Le discours de préparation mentale ne peut pas être déconnecté du reste. Et c’est vous, l’entraîneur, qui devez imposer cela. Le patron, c’est vous et il faut l’assumer. Sinon, il fallait faire un autre boulot.
Vous disiez, plus haut, que « la France dispose dans son vivier de grands joueurs. » Des joueurs de niveau mondial ?
Vous voyez ce gamin, derrière moi ? (il montre Antoine Dupont) Vous ne pensez pas qu’il a tout d’un grand ? Et il y en a d’autres. Je l’ai dit : pour une grande équipe, il faut de grands joueurs. Et je confirme que la France coche cette case. Ensuite, il faudra construire la bonne équipe. Le bon XV de départ, les bons 23, le bon groupe de 31 pour une Coupe du monde. C’est là que le rôle du sélectionneur prend une importance immense. Une seule erreur de sa part, dans son choix des hommes, peut tout remettre en cause. C’est le haut niveau, il n’y a pas de place pour l’à peu près.
Gatland annonçait la France favorite des 6 Nations 2020. Et vous ?
Je le suis sur ce terrain. Les Bleus seront au rendez-vous. Et ils seront au rendez-vous en 2023. L’heure de leur rebond est venue.
En 2015, vous aviez postulé pour devenir sélectionneur du XV de France.
C’est exact, j’avais candidaté et j’étais allé au bout du processus.
Pourquoi n’avez-vous pas été retenu ?
Je n’en sais toujours rien. Si vous avez la réponse, je la prends.
L’équipe fédérale en place, autour du président Pierre Camou, ne vous avait-elle donné aucune explication ?
Ils sont venus vers moi à la fin de ma présentation. Ils m’ont dit que j’étais leur meilleur candidat et de loin. Mais que le poste était déjà pourvu.
Guy Novès était-il déjà nommé ?
Il faut le croire. Cet appel à candidature était visiblement une vaste blague, un grand bordel. Je les ai regardés, et j’ai demandé : « Mais alors, pourquoi suis-je venu ? »
Ne vous avaient-ils pas prévenu en amont ?
Non, pas du tout. Je me suis déplacé avec la conviction que je pouvais avoir le poste. J’étais vraiment motivé. J’avais déjà réservé une école de Français, à Londres, pour arriver en poste et être capable de communiquer avec les joueurs dans leur langue. J’avais longuement préparé ma présentation. Je suis arrivé dans une salle devant le jury. Il y avait un paquet de monde… Serge Blanco était là, Jo Maso aussi. Et tout un tas de personnes que je ne connaissais pas, autour du président Pierre Camou. J’ai déroulé la présentation de mon projet comme je l’avais prévu, tout s’est bien passé. À la fin, Pierre Camou est simplement venu vers moi pour me dire : « Clive, à l’unanimité votre présentation est la meilleure de toutes. Et de loin. Mais vous n’aurez pas le poste. Nous avons déjà recruté Guy Novès. » Je l’ai très mal pris. C’était irrespectueux.
Cela ressemble pourtant beaucoup au rugby français…
Vous, Français, devez arrêter de dire cela : « C’est le rugby français ». C’est cette fatalité qui fait que, in fine, vous ne changez jamais. Non ! C’est inacceptable et ça ne doit plus être « le rugby français ». Votre rugby a le potentiel pour être un des plus puissants au monde. La France devrait être un champion en puissance à chaque Coupe du monde. Mais il faut mettre de l’ordre dans votre maison. Et je le dis sans arrogance, aucune. Cette situation m’attriste. Je l’ai dit, j’adore la France et j’aime le rugby français. C’est ce qui m’a poussé à postuler pour devenir votre sélectionneur. Je ne l’aurais fait pour aucune autre nation.
Après cet épisode, avez-vous coupé vos liens avec la France ?
Absolument pas. Je crois que j’entretiens une histoire d’amour secrète avec votre pays. (il sourit) Je suis en train de mettre sur pied une académie de ski à Tignes. « Apex 2100 » puisqu’elle sera implantée à 2100m d’altitude. On voit grand, pour un public international. On investit 15 millions d’euros dans ce projet, et donc dans votre pays. Qui sait, peut-être qu’un jour les Bleus viendront s’y préparer pour une grande échéance ? Je les accueillerai avec plaisir.
Warren Gatland aussi était intéressé, cette année, pour prendre la tête des Bleus. Il a été retoqué par un vote des clubs amateurs, sur la perspective d’avoir en France un sélectionneur étranger. Qu’en pensez-vous ?
Je le comprends. Ça aurait été pour vous comme Brexit du rugby, non ? (il rit)
C’est pourtant Eddie Jones, Australien, qui vient d’emmener votre équipe d’Angleterre en finale de la Coupe du monde.
Je réfléchis de la manière suivante : en premier, la compétence. S’il y a une égalité sur la compétence, on privilégie l’entraîneur local. Est-ce que quelqu’un pouvait faire le boulot mieux qu’Eddie Jones ? Non. Dans votre cas, Warren Gatland aurait aussi été un superbe choix. Il a une immense expérience et de nombreux succès. Mais vous avez aussi Fabien Galthié, qui est très compétent. Il est désormais en poste. Bonne chance à lui et à son staff. Je leur souhaite de réussir, de tout mon cœur.
Votre carrière d’entraîneur est-elle derrière vous ?
Je voulais devenir sélectionneur de la France il n’y a pas si longtemps, pas vrai ?
Depuis, vous n’êtes plus annoncé nulle part.
C’est vrai. Je suis quelqu’un de très occupé. Je fais sortir de terre une académie de ski, comme je vous l’ai dit. J’ai beaucoup d’engagements médiatiques, en Angleterre. J’ai aussi travaillé comme directeur de la performance avec les équipes olympiques de Grande-Bretagne, pour préparer les J.O. de 2008 et 2012, où nous avons obtenu de superbes résultats.
Plus rien en lien avec le rugby, donc.
J’ai été champion du monde à la tête de la sélection de mon pays. Quel challenge pourrait m’intéresser suffisamment pour me faire revenir à l’entraînement, auprès d’une équipe ? La France, je vous l’ai dit. Et c’est tout. Si un jour je reviens entraîner, ce sera pour la France. Et rien d’autre.
Léo Faure
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.sudouest.fr/2019/11/25/reunion-capitale-pour-les-bleus-6866434-5103.php
Rugby : réunion capitale ce lundi pour le XV de France
par Arnaud David.
Bernard Laporte et Paul Goze se retrouvent ce lundi matin à Paris pour évoquer le dispositif à mettre en place autour des Bleus
Quand les relations entre la fédération française et la ligue sont tendues -ce qui est une histoire récurrente depuis plus de 20 ans- la « Nuit du rugby » offre généralement aux instances une opportunité de se rapprocher autour d’un dîner et de quelques verres. Est-ce que ce sera encore le cas ce soir ?
Avant de saluer les lauréats de la saison 2019 à l’Olympia, Bernard Laporte, le président de la fédération, et Paul Goze, son alter ego de la Ligue, se retrouveront dans la matinée au calme, à Paris, avec les autres membres du Comité d’orientation stratégique (COS) : Serge Simon et Laurent Gabbanini côté FFR, Alain Tingaud et Emmanuel Eschalier pour la LNR.
Lors de cette réunion, on évoquera bien sûr le différend tout frais qui a opposé la fédération et la ligue après la décision de la commission d’appel de la FFR de revoir à la baisse la sanction de Montpellier pour dépassement du Salary cap. La LNR aimerait que la FFR exprime un soutien un peu plus convaincu en faveur de la limitation de la masse salariale qui encadre l’économie des clubs.
Co pilotage du XV de France ?
Mais le cœur des discussions va porter sur le Quinze de France. Il s’agit d’essayer de répondre favorablement aux demandes de Fabien Galthié qui souhaite disposer de 42 joueurs et non plus 31 pour préparer le tournoi des Six Nations. Cet aménagement qui impose de revoir la convention signée jusqu’en 2023, va passer par des négociations de marchands de tapis. On va parler d’indemnités, d’unité joueur-jour.
Mais la ligue va s’avancer à la table de négociations avec autre chose que des chiffres : un plan de copilotage du Quinze de France, une gestion collective d’un projet à l’Anglaise pour faire gagner les Bleus en 2023. « Il faut qu’on ne soit pas seulement dans la sollicitation systématique des clubs. Il faut un retour sur investissement des deux côtés », explique un membre du COS. Comment ces propositions seront-elles accueillies par la FFR qui a toujours fait du Quinze de France son pré carré ? Faute de pouvoir dédommager financièrement les clubs, la fédération peut-elle refuser l’offre de la LNR ?
Rugby : réunion capitale ce lundi pour le XV de France
par Arnaud David.
Bernard Laporte et Paul Goze se retrouvent ce lundi matin à Paris pour évoquer le dispositif à mettre en place autour des Bleus
Quand les relations entre la fédération française et la ligue sont tendues -ce qui est une histoire récurrente depuis plus de 20 ans- la « Nuit du rugby » offre généralement aux instances une opportunité de se rapprocher autour d’un dîner et de quelques verres. Est-ce que ce sera encore le cas ce soir ?
Avant de saluer les lauréats de la saison 2019 à l’Olympia, Bernard Laporte, le président de la fédération, et Paul Goze, son alter ego de la Ligue, se retrouveront dans la matinée au calme, à Paris, avec les autres membres du Comité d’orientation stratégique (COS) : Serge Simon et Laurent Gabbanini côté FFR, Alain Tingaud et Emmanuel Eschalier pour la LNR.
Lors de cette réunion, on évoquera bien sûr le différend tout frais qui a opposé la fédération et la ligue après la décision de la commission d’appel de la FFR de revoir à la baisse la sanction de Montpellier pour dépassement du Salary cap. La LNR aimerait que la FFR exprime un soutien un peu plus convaincu en faveur de la limitation de la masse salariale qui encadre l’économie des clubs.
Co pilotage du XV de France ?
Mais le cœur des discussions va porter sur le Quinze de France. Il s’agit d’essayer de répondre favorablement aux demandes de Fabien Galthié qui souhaite disposer de 42 joueurs et non plus 31 pour préparer le tournoi des Six Nations. Cet aménagement qui impose de revoir la convention signée jusqu’en 2023, va passer par des négociations de marchands de tapis. On va parler d’indemnités, d’unité joueur-jour.
Mais la ligue va s’avancer à la table de négociations avec autre chose que des chiffres : un plan de copilotage du Quinze de France, une gestion collective d’un projet à l’Anglaise pour faire gagner les Bleus en 2023. « Il faut qu’on ne soit pas seulement dans la sollicitation systématique des clubs. Il faut un retour sur investissement des deux côtés », explique un membre du COS. Comment ces propositions seront-elles accueillies par la FFR qui a toujours fait du Quinze de France son pré carré ? Faute de pouvoir dédommager financièrement les clubs, la fédération peut-elle refuser l’offre de la LNR ?
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Re: Le XV de France (partie 1)
Ca réunionne, ca réunionne, mais a'men'donné faut qu'il en sorte quelque chose de concret, de ces réunions...
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ffr-et-la-lnr-ont-avance-au-sujet-des-discussions-autour-de-l-equipe-de-france/1083726
La FFR et la LNR ont « avancé » au sujet des discussions autour de l'équipe de France
Réunies ce lundi matin à Paris au sujet de l'équipe de France, les deux instances se sont rapprochées d'un accord, selon leur président respectif.
Bernard Laporte, président de la Fédération française (FFR) et Paul Goze, président de la Ligue nationale (LNR) étaient assis côte à côte ce lundi soir durant la cérémonie de remise des trophées de la Nuit du Rugby. Une image marquante qui semble symboliser l'avancée des discussions entre la FFR et la LNR au sujet de l'équipe de France.
Une réunion entre les deux instances s'est déroulée à Paris ce lundi matin et, malgré les tensions liées à l'épisode du salary-cap de Montpellier, elle a permis des avancées selon le récit qu'en ont fait leurs présidents.« Les discussions ont été très constructives, a assuré Laporte au site du Figaro. On a avancé et c'est le plus important. Il y a encore des petits ajustements à faire. Vous en saurez plus dans les jours qui viennent. Mais, déjà, un grand merci à tous les clubs et à la Ligue. La Ligue a compris que son intérêt, comme le nôtre, était de mettre notre équipe de France dans les meilleures conditions. »
« Pour que ça marche, il faut que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. C'est ce que nous essayons d'établir.
Paul Goze, président de la LNR
Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France Fabien Galthié, assis derrière Laporte et Goze dans le public de l'Olympia, souhaite pouvoir convoquer 42 joueurs pour les stages des Bleus, contre 31 jusque-là, en échange d'une transparence sur les données d'entraînement et de la libération des joueurs non retenus pour les matches afin qu'ils jouent avec leur club.
« C'est en discussion, mais on est plutôt favorable à ce nouveau dispositif, a assuré Paul Goze. On est justement en train de discuter les dernières modalités avec la FFR et, ce (lundi) matin, on n'a pas mal avancé sur le sujet. (...) Pour que ça marche, il faut que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. C'est ce que nous essayons d'établir.
Des annonces seront faites d'ici le 19 décembre, date de la première liste de joueurs communiquée par Fabien Galthié, qui ne concerneront que le Tournoi des Six Nations 2020. « Dans un deuxième temps, on négociera pour les années futures », a expliqué Goze.
La FFR et la LNR ont « avancé » au sujet des discussions autour de l'équipe de France
Réunies ce lundi matin à Paris au sujet de l'équipe de France, les deux instances se sont rapprochées d'un accord, selon leur président respectif.
Bernard Laporte, président de la Fédération française (FFR) et Paul Goze, président de la Ligue nationale (LNR) étaient assis côte à côte ce lundi soir durant la cérémonie de remise des trophées de la Nuit du Rugby. Une image marquante qui semble symboliser l'avancée des discussions entre la FFR et la LNR au sujet de l'équipe de France.
Une réunion entre les deux instances s'est déroulée à Paris ce lundi matin et, malgré les tensions liées à l'épisode du salary-cap de Montpellier, elle a permis des avancées selon le récit qu'en ont fait leurs présidents.« Les discussions ont été très constructives, a assuré Laporte au site du Figaro. On a avancé et c'est le plus important. Il y a encore des petits ajustements à faire. Vous en saurez plus dans les jours qui viennent. Mais, déjà, un grand merci à tous les clubs et à la Ligue. La Ligue a compris que son intérêt, comme le nôtre, était de mettre notre équipe de France dans les meilleures conditions. »
« Pour que ça marche, il faut que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. C'est ce que nous essayons d'établir.
Paul Goze, président de la LNR
Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France Fabien Galthié, assis derrière Laporte et Goze dans le public de l'Olympia, souhaite pouvoir convoquer 42 joueurs pour les stages des Bleus, contre 31 jusque-là, en échange d'une transparence sur les données d'entraînement et de la libération des joueurs non retenus pour les matches afin qu'ils jouent avec leur club.
« C'est en discussion, mais on est plutôt favorable à ce nouveau dispositif, a assuré Paul Goze. On est justement en train de discuter les dernières modalités avec la FFR et, ce (lundi) matin, on n'a pas mal avancé sur le sujet. (...) Pour que ça marche, il faut que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. C'est ce que nous essayons d'établir.
Des annonces seront faites d'ici le 19 décembre, date de la première liste de joueurs communiquée par Fabien Galthié, qui ne concerneront que le Tournoi des Six Nations 2020. « Dans un deuxième temps, on négociera pour les années futures », a expliqué Goze.
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.midi-olympique.fr/2019/11/28/galthie-aura-ses-42-joueurs,8568828.php
Galthié aura ses 42 joueurs
Grâce à une première rencontre constructive réunissant les représentants de la FFR et de la LNR, le sélectionneur Fabien Galthié devrait pouvoir être en mesure de convoquer 42 joueurs plutôt que 31 pour préparer les futures échéances du XV de France.
L’encadrement du XV de France peut avoir le sourire : selon nos informations, le staff tricolore devrait bientôt pouvoir être en mesure de convoquer 42 joueurs au lieu de 31 pour préparer les futures échéances du XV de France, à commencer par le prochain Tournoi des 6 Nations que l’équipe de France entamera par la venue de l’Angleterre, finaliste de la dernière Coupe du monde, le 2 février prochain au Stade de France. Pour rappel, cette demande venait du sélectionneur Fabien Galthié qui souhaitait disposer d’un groupe plus élargi afin de faire de vraies oppositions les semaines précédant les rencontres internationales.
Une rencontre réunissant les dirigeants de la FFR et de la LNR a donc eu lieu lundi dernier au siège de la Ligue à Paris. Côté FFR, on trouvait le président Bernard Laporte, le vice-président Serge Simon et le directeur général adjoint Laurent Gabbanini. En face, le président Paul Goze, le directeur général Emmanuel Eschallier et Alain Tingaud, membre du comité directeur représentaient la Ligue. Selon diverses indiscrétions, cette réunion a été productive. L’ordre du jour était donc de travailler sur l’amendement que les deux parties ajouteront à la convention collective qui régit leurs rapports jusqu’en 2023.
Accord "gagnant-gagnant"
Selon toute vraisemblance, il ne resterait plus un point d’achoppement. Même la question financière a été réglée à l’oral. Reste à formaliser l’accord par écrit ce que doivent faire les équipes des deux institutions. Car jusqu’à maintenant, c’est la Ligue qui défrayait les clubs quand les 31 internationaux étaient en équipe de France. Seulement, le passage à un groupe de 42 joueurs entraînerait un surcoût que la Ligue devrait être en mesure d’assumer, la fédération pourrait lui rétrocéder une partie des recettes générées par les rencontres internationales. FFR et LNR souhaitent donc trouver un accord "gagnant-gagnant" d’ici au 19 décembre, date à laquelle le sélectionneur Fabien Galthié annoncera une liste élargie de 75 joueurs suivis dans l’optique du Tournoi des 6 Nations 2020, et la fameuse liste de 42 joueurs retenus pour préparer le Tournoi un mois plus tard, soit le 19 janvier.
Simon Valzer avec Pierre-Laurent Gou
Galthié aura ses 42 joueurs
Grâce à une première rencontre constructive réunissant les représentants de la FFR et de la LNR, le sélectionneur Fabien Galthié devrait pouvoir être en mesure de convoquer 42 joueurs plutôt que 31 pour préparer les futures échéances du XV de France.
L’encadrement du XV de France peut avoir le sourire : selon nos informations, le staff tricolore devrait bientôt pouvoir être en mesure de convoquer 42 joueurs au lieu de 31 pour préparer les futures échéances du XV de France, à commencer par le prochain Tournoi des 6 Nations que l’équipe de France entamera par la venue de l’Angleterre, finaliste de la dernière Coupe du monde, le 2 février prochain au Stade de France. Pour rappel, cette demande venait du sélectionneur Fabien Galthié qui souhaitait disposer d’un groupe plus élargi afin de faire de vraies oppositions les semaines précédant les rencontres internationales.
Une rencontre réunissant les dirigeants de la FFR et de la LNR a donc eu lieu lundi dernier au siège de la Ligue à Paris. Côté FFR, on trouvait le président Bernard Laporte, le vice-président Serge Simon et le directeur général adjoint Laurent Gabbanini. En face, le président Paul Goze, le directeur général Emmanuel Eschallier et Alain Tingaud, membre du comité directeur représentaient la Ligue. Selon diverses indiscrétions, cette réunion a été productive. L’ordre du jour était donc de travailler sur l’amendement que les deux parties ajouteront à la convention collective qui régit leurs rapports jusqu’en 2023.
Accord "gagnant-gagnant"
Selon toute vraisemblance, il ne resterait plus un point d’achoppement. Même la question financière a été réglée à l’oral. Reste à formaliser l’accord par écrit ce que doivent faire les équipes des deux institutions. Car jusqu’à maintenant, c’est la Ligue qui défrayait les clubs quand les 31 internationaux étaient en équipe de France. Seulement, le passage à un groupe de 42 joueurs entraînerait un surcoût que la Ligue devrait être en mesure d’assumer, la fédération pourrait lui rétrocéder une partie des recettes générées par les rencontres internationales. FFR et LNR souhaitent donc trouver un accord "gagnant-gagnant" d’ici au 19 décembre, date à laquelle le sélectionneur Fabien Galthié annoncera une liste élargie de 75 joueurs suivis dans l’optique du Tournoi des 6 Nations 2020, et la fameuse liste de 42 joueurs retenus pour préparer le Tournoi un mois plus tard, soit le 19 janvier.
Simon Valzer avec Pierre-Laurent Gou
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Scalp- Team modo
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Re: Le XV de France (partie 1)
On pourra prendre 31, 42 ou même 100 joueurs, ca se jouera toujours à 15 et il faudra les faire bosser efficacement. 15 joueurs bien formés, coachés et entraînés viendraient à bout de 50 poulets sans têtes.
Espérons qu'en plus du nombre de joueurs, on revoit également les méthodes et la philosophie de travail
En tout cas, certains clubs risquent de se voir amputer de 6, 8 ou 10 joueurs, et ca va surement couiner. Sûr que l'UBB ne sera pas handicapée, ELLE, et saura profiter d'adversaires clairement affaiblis pour engranger de victoires chanceuses et imméritées
Espérons qu'en plus du nombre de joueurs, on revoit également les méthodes et la philosophie de travail
En tout cas, certains clubs risquent de se voir amputer de 6, 8 ou 10 joueurs, et ca va surement couiner. Sûr que l'UBB ne sera pas handicapée, ELLE, et saura profiter d'adversaires clairement affaiblis pour engranger de victoires chanceuses et imméritées
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Re: Le XV de France (partie 1)
Oui enfin sur un groupe de 42 joueurs outre Poirot et probablement Jalibert, on est pas à l’abris que Roumat y soit aussi et qu’ils prennent Buros pour qu’il « observe » les attentes de ce niveau...
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Outre Poirot et Jalibert qui sont (quasi) sûrs d'y être, je dirais que des surprises pourraient venir sur Cazeaux, Woki, Roumat et Ducuing.
D'autres pourraient être appelés ultérieurement (dans les 6 ou 12 prochains mois) pour être "testés", mais pas pour le prochain VI Nations. Plutôt pour une tournée ou un test-match. Je pense à des jeunes comme Paiva, Lamothe, Dufour ou effectivement Buros.
D'autres pourraient être appelés ultérieurement (dans les 6 ou 12 prochains mois) pour être "testés", mais pas pour le prochain VI Nations. Plutôt pour une tournée ou un test-match. Je pense à des jeunes comme Paiva, Lamothe, Dufour ou effectivement Buros.
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Switch- Centre de presse
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Re: Le XV de France (partie 1)
Buros? Vous êtes sérieux?
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Buros, c’est pour le côté « curieux » de ces listes. Avant même qu’on arrive à 42 joueurs, il y a tjs eu des appelés improbables: des jeunes avec peu de matchs, des anciens qui étaient tjs passés sous les radars etc... Buros que je classe à titre personnel derrière Ducuing et Cros ( et peut être Cordero), pourrait faire partie de ces choix énigmatiques. Il s’avère que le staff EDF veut du sang neuf à l’arrière et que je vois personne se détacher quelque soit le club.
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Tauleigne aussi, en 8 à part Aldritt je vois personne
willoush- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
Switch a écrit:Outre Poirot et Jalibert qui sont (quasi) sûrs d'y être, je dirais que des surprises pourraient venir sur Cazeaux, Woki, Roumat et Ducuing.
D'autres pourraient être appelés ultérieurement (dans les 6 ou 12 prochains mois) pour être "testés", mais pas pour le prochain VI Nations. Plutôt pour une tournée ou un test-match. Je pense à des jeunes comme Paiva, Lamothe, Dufour ou effectivement Buros.
Surtout que Ducuing a déjà été sélectionné. Je n'enlèverai pas de cette liste non plus Dubié, qui confirme quand même sur les deux dernières saisons tout son apport créatif à notre liste de 3/4. Paiva, Lamothe, Roumat, Woki et finalement Cazeaux après sa sortie de l'âge bête, sont clairement des jeunes ayant le potentiel pour être appelés, il ne faut pas se faire d'illusions. La question n'est pas tellement si, mais plutôt quand. Buros et Cros, s'ils continuent leurs bons matches, pourraient bien venir s'ajouter pour une découverte des bleus, pas comme titulaire potentiel du poste pour l'instant, mais qui sait.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.lerugbynistere.fr/news/france-angleterre-pourquoi-le-crunch-2020-a-t-il-autant-seduit-les-supporters-0412191225.php
France - Angleterre - Pourquoi le Crunch 2020 a-t-il autant séduit les supporters ?
Une fois n'est pas coutume, le prochain matchs des Bleus au Stade de France se jouera à guichet fermé. Comment expliquer cela ?
C'est un Crunch
Avec France - Nouvelle-Zélande, l'affiche France - Angleterre est probablement la plus attendue de l'année par les supporters. Et si les Kiwis ne viennent pas tous les ans dans l'Hexagone, les Anglais sont finalement dans le même cas. Une année sur deux, c'est le XV de la Rose qui reçoit les Bleus à Twickenham. Puisque les hommes d'Eddie Jones ne reviendront en France qu'en 2022, il fallait donc en profiter
Une nouvelle génération à voir...
On a hâte de voir les 75 joueurs retenus sur la liste des joueurs suivis par le staff. Puis celle des 42 retenus pour préparer le Tournoi. Puis enfin, celle des 23 présents sur la feuille de match face à l'Angleterre. Une chose est sûre : il devrait y avoir de nouvelles têtes ! Les U20 sont doubles champions du monde, et certains pourraient marcher dans les pas de Ntamack, Bamba et Barassi.
Bref, une nouvelle génération à voir, alors que les Penaud, Dupond ou Marchand ne sont pas vieux, loin de là... Si vous vouliez être là au début d'une nouvelle histoire qui doit nous mener jusqu'au Mondial 2023, il fallait être là.
Galthié, enfin ?
S'il n'a pas forcément une bonne image médiatique, Fabien Galthié reste un entraîneur réputé. Certes, il n'était que le deuxième choix derrière Warren Gatland. Mais depuis dix ans, l'ancien demi de mêlée est annoncé comme un sélectionneur potentiel. A lui de prouver qu'il est l'homme de la situation, alors que le potentiel tricolore n'a sûrement jamais été aussi fort... depuis dix ans, justement.
Voir Galthié à l'oeuvre, c'est aussi l'une des raisons qui ont poussé les supporters à prendre un billet.
La date et l'horaire du match
Souvenez-vous : l'an dernier, l'affiche face au Pays de Galles faisait un énorme flop. Pas pour la cagade de Yoann Huget, mais pour l'affluence au Stade de France, un... vendredi soir. Cette année, le Crunch est programmé un dimanche après-midi. Facile, donc, de se débrouiller pour rejoindre la capitale (Saint-Denis, mais on s'est compris) même quand on vit en province ! Une date et un horaire dans l'après-midi qui permet même de rentrer en transport (avion, train...) dans la soirée pour les travailleurs.
En espérant pour eux que les problèmes liés à la grève soient réglés d'ici là !
Un Crunch annulé pendant le Mondial
On nous parlait de ce match depuis deux ans. On a fait monter la sauce tout l'été, promettant l'enfer aux Français... Et finalement, le typhon Hagibis a eu raison de ce Crunch, privant les supporters d'un affrontement colossal entre les deux rivaux. Les Bleus ont sûrement évité une piquette, mais on aurait bien voulu voir les hommes de Jacques Brunel tenter de renverser l'ogre anglais.
La frustration a pu jouer sur l'attractivité de ce match.
L'effet Coupe du monde
La Coupe du monde, justement. L'Angleterre n'a pas soulevé le trophée, mais elle a été l'une des équipes les plus sexy de la compétition, pour ne pas dire la meilleure. Finalement vaincu par l'Afrique du Sud, le XV de la Rose reste donc sur une finale de Coupe du monde perdue. Son retour à la compétition se fera au SDF, et tout le monde voudra analyser la performance des coéquipiers revanchards d'Owen Farrell. Ou la voir en direct.
Les Bleus, eux, ont vu leur cote de popularité remonter après leur quart de finale héroïque contre les Gallois, manquant finalement d'un coude la qualification pour les 1/4 de finale.[/b]
France - Angleterre - Pourquoi le Crunch 2020 a-t-il autant séduit les supporters ?
Une fois n'est pas coutume, le prochain matchs des Bleus au Stade de France se jouera à guichet fermé. Comment expliquer cela ?
C'est un Crunch
Avec France - Nouvelle-Zélande, l'affiche France - Angleterre est probablement la plus attendue de l'année par les supporters. Et si les Kiwis ne viennent pas tous les ans dans l'Hexagone, les Anglais sont finalement dans le même cas. Une année sur deux, c'est le XV de la Rose qui reçoit les Bleus à Twickenham. Puisque les hommes d'Eddie Jones ne reviendront en France qu'en 2022, il fallait donc en profiter
Une nouvelle génération à voir...
On a hâte de voir les 75 joueurs retenus sur la liste des joueurs suivis par le staff. Puis celle des 42 retenus pour préparer le Tournoi. Puis enfin, celle des 23 présents sur la feuille de match face à l'Angleterre. Une chose est sûre : il devrait y avoir de nouvelles têtes ! Les U20 sont doubles champions du monde, et certains pourraient marcher dans les pas de Ntamack, Bamba et Barassi.
Bref, une nouvelle génération à voir, alors que les Penaud, Dupond ou Marchand ne sont pas vieux, loin de là... Si vous vouliez être là au début d'une nouvelle histoire qui doit nous mener jusqu'au Mondial 2023, il fallait être là.
Galthié, enfin ?
S'il n'a pas forcément une bonne image médiatique, Fabien Galthié reste un entraîneur réputé. Certes, il n'était que le deuxième choix derrière Warren Gatland. Mais depuis dix ans, l'ancien demi de mêlée est annoncé comme un sélectionneur potentiel. A lui de prouver qu'il est l'homme de la situation, alors que le potentiel tricolore n'a sûrement jamais été aussi fort... depuis dix ans, justement.
Voir Galthié à l'oeuvre, c'est aussi l'une des raisons qui ont poussé les supporters à prendre un billet.
La date et l'horaire du match
Souvenez-vous : l'an dernier, l'affiche face au Pays de Galles faisait un énorme flop. Pas pour la cagade de Yoann Huget, mais pour l'affluence au Stade de France, un... vendredi soir. Cette année, le Crunch est programmé un dimanche après-midi. Facile, donc, de se débrouiller pour rejoindre la capitale (Saint-Denis, mais on s'est compris) même quand on vit en province ! Une date et un horaire dans l'après-midi qui permet même de rentrer en transport (avion, train...) dans la soirée pour les travailleurs.
En espérant pour eux que les problèmes liés à la grève soient réglés d'ici là !
Un Crunch annulé pendant le Mondial
On nous parlait de ce match depuis deux ans. On a fait monter la sauce tout l'été, promettant l'enfer aux Français... Et finalement, le typhon Hagibis a eu raison de ce Crunch, privant les supporters d'un affrontement colossal entre les deux rivaux. Les Bleus ont sûrement évité une piquette, mais on aurait bien voulu voir les hommes de Jacques Brunel tenter de renverser l'ogre anglais.
La frustration a pu jouer sur l'attractivité de ce match.
L'effet Coupe du monde
La Coupe du monde, justement. L'Angleterre n'a pas soulevé le trophée, mais elle a été l'une des équipes les plus sexy de la compétition, pour ne pas dire la meilleure. Finalement vaincu par l'Afrique du Sud, le XV de la Rose reste donc sur une finale de Coupe du monde perdue. Son retour à la compétition se fera au SDF, et tout le monde voudra analyser la performance des coéquipiers revanchards d'Owen Farrell. Ou la voir en direct.
Les Bleus, eux, ont vu leur cote de popularité remonter après leur quart de finale héroïque contre les Gallois, manquant finalement d'un coude la qualification pour les 1/4 de finale.[/b]
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Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
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Re: Le XV de France (partie 1)
Marais n’aurait pas le passeport français par hasard?
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
grospaquet31 a écrit:Marais n’aurait pas le passeport français par hasard?
Chuuuttt Scalp,
densnewzealand- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 1)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Ntamack-jalibert-carbonel-une-generation-d-ouvreurs-a-venir-chez-les-bleus/1086853
Ntamack, Jalibert, Carbonel : une génération d'ouvreurs à venir chez les Bleus
Avec Ntamack, Jalibert et Carbonel, le rugby français possède enfin une génération d'ouvreurs très prometteuse. La concurrence en bleu s'annonce forte.
De gauche à droite : Matthieu Jalibert, Louis Carbonel et Romain Ntamack. (L'Equipe)
Maxime Raulin
Demi d'ouverture de l'équipe de France est un poste à risque. Ces dernières années, les différents sélectionneurs ont tous cherché la perle rare. Sans jamais vraiment réussir à la trouver. Malgré (et à cause de nombreux essais), personne n'a réussi à faire l'unanimité et à s'installer dans la durée. Pourtant, pour ce nouveau cycle qui démarre sous les ordres de Fabien Galthié et qui doit mener l'équipe de France vers la Coupe du monde 2023, l'optimisme est de mise. Une nouvelle génération ultra talentueuse semble programmée pour régner au plus haut niveau. Romain Ntamack (20 ans) s'est installé au poste pendant le Mondial japonais, et derrière lui, Matthieu Jalibert (21 ans) et Louis Carbonel (20 ans) poussent, - sans oublier Anthony Belleau (23 ans) au profil similaire - la concurrence au poste de demi d'ouverture s'annonce féroce. Une nouveauté réjouissante pour les Bleus et leur nouveau sélectionneur Fabien Galthié.
En bref
Matthieu Jalibert, 21 ans.
1, 80 m ; 86 kg.
Ouvreur
1 sélection.
Club : Bordeaux-Bègles.
3 février 2018 : il dispute son premier match en équipe de France face à l'Irlande (13-15).
28 matches de Top 14 depuis septembre 2017.
Jalibert, période faste
Matthieu Jalibert, titulaire à l'ouverture au Racing samedi dernier (30-34), a régalé. Excellent dans l'animation offensive, il a, dans son style caractéristique, souvent attaqué la ligne adverse (12 fois), semé la zizanie dans la défense francilienne (7 défenseurs battus, soit autant que Radradra ou Cordero) et mis beaucoup de vitesse dans le jeu de son équipe. En défense, il ne s'est pas échappé avec notamment deux gros plaquages. Enfin, face aux perches, il a réalisé un joli six sur sept (14 points). Un match plein. Depuis le début de saison, Jalibert est en grande forme et n'est pas étranger aux bons résultats de son équipe (l'UBB est actuellement 2e du Top 14, à un point de Lyon).
En début de saison, pendant la Coupe du monde au Japon, il avait déjà réalisé quelques prestations éblouissantes avant d'être écarté des terrains six semaines sur blessure (luxation de l'avant-bras droit). Mais cela ne l'a pas empêché de se faire remarquer d'autant que Fabien Galthié, le nouveau sélectionneur, avait déjà son nom en tête. Son rappel sous le maillot tricolore pour le Tournoi des Six Nations - qui débute le 2 février par France-Angleterre - paraît logique au vu de sa trajectoire. Souvenez-vous. Dès sa prise de fonction, fin décembre 2017, l'ex- sélectionneur Jacques Brunel avait déjà en tête d'installer le jeune Jalibert (19 ans à l'époque) en équipe de France. L'ex-manager de Bordeaux le connaissait bien puisque c'est lui qui l'avait lancé dans le grand bain du Top 14 six mois plus tôt. Il démarre donc le Tournoi des Six Nations 2018 avec le numéro 10 dans le dos.
«Il cumule le pragmatisme d'un Wilkinson, mais a aussi ce grain de folie pour jouer une pénalité rapidement»
Vincent Etcheto, consultant pour Canal +
Une première en bleu qui tourne court. Après seulement trente minutes, il cède sa place à Anthony Belleau. Verdict : rupture partielle du ligament postérieur du genou gauche. Il ne rejouera pas de la saison. À peine remis sur pied, l'ouvreur de l'UBB rechute aussitôt, de nouveau touché au genou gauche (lésion du ligament croisé postérieur) lors d'un match d'avant saison, fin août 2018. Il ne reprendra qu'en février 2019, après un an sans jouer. C'est peut-être d'ailleurs le principal bémol concernant Jalibert. C'est un joueur fragile.
Mais il a la force de revenir à chaque fois. « Il fait partie de cette nouvelle génération programmée pour le haut niveau, estime l'ancien ouvreur Vincent Etcheto, aujourd'hui consultant sur Canal +. C'est un athlète et il ne se pose pas de question. Ça prouve aussi qu'il est très fort mentalement. » Autre atout de Matthieu Jalibert : sa polyvalence. Il se murmure que Fabien Galthié pourrait tester le Girondin au poste d'arrière. Il y a déjà joué en club (trois titularisations et quelques dépannages depuis ses débuts sous le maillot grenat en 2017). Etcheto, ancien entraîneur de l'UBB (2009-2015) et de Bayonne (2015-2019), plaide, lui, pour l'installer en dix.
« C'est le meilleur dix français. Il attaque bien la ligne, il défend bien, il a une belle longueur au pied, il bute et veut vraiment cette responsabilité. En plus, il a du caractère et sait parler aux mecs. Enfin, il analyse tout, il a ce côté stratège. Il est déjà mature. Il cumule le pragmatisme d'un Wilkinson, mais a aussi ce grain de folie pour jouer une pénalité rapidement. Il va mettre tout le monde d'accord ! » Le rendez-vous est pris pour le Tournoi.
Ntamack a pris de l'avance
En bref
Romain Ntamack, 20 ans.
1, 86 m ; 87 kg.
Ouvreur ou centre.
12 sélections.
Club : Toulouse.
1er février 2019 : il dispute son premier match en équipe de France face au pays de Galles (19-24).
58 matches de Top 14 depuis septembre 2017.
Romain Ntamack, choix numéro 1 à l'ouverture pendant la Coupe du monde au Japon à un temps d'avance sur Matthieu Jalibert, et deux sur le Toulonnais Louis Carbonel avec qui il a remporté le Mondial des moins de 20 ans en 2018 (Ntamack au centre, Carbonel à l'ouverture). En quelques mois, le Toulousain (20 ans ; 12 sél.) a connu une trajectoire fulgurante. Après avoir grandement participé au titre de champion de France du Stade Toulousain la saison dernière (même s'il n'était pas titulaire en phase finale), il a enquillé avec le Mondial dans la peau de buteur numéro un (3 titularisations, 27 points). Récompensé par le titre de révélation mondiale de l'année par World Rugby, le fils de Romain Ntamack semble programmé pour réussir. Il dégage en plus cette impression que la pression glisse sur lui. « S'il a toujours ce recul sur le jeu, il attaque d'avantage la ligne pour créer plus d'incertitude, plus de danger », appréciait récemment l'ex international Yann Delaigue. De plus, par sa polyvalence (il peut jouer 10, 12 et 15), il a ce côté rassurant, valeur sûre. Il devrait logiquement fréquenter l'équipe de France au moins jusqu'à la Coupe du monde 2023 (il n'aura que 24 ans).
En bref
Louis Carbonel, 20 ans.
1, 80 m ; 82 kg.
Ouvreur
Club : Toulon.
2 : il remporte deux titre de champion du monde des moins de 20 ans en 2018 et 2019. 30 matches de Top 14 depuis septembre 2017.
Pour Louis Carbonel (20 ans lui aussi), la donne est différente. L'ouvreur de Toulon peut se targuer d'être double champion du monde des moins de 20 ans (2018 et 2019). À chaque fois titulaire à l'ouverture et buteur, il a crevé l'écran, mais sans parvenir à gratter une sélection chez les grands. Le Toulonnais n'a pas encore réussi non plus à s'installer dans le quinze de départ du RCT. L'an dernier, et encore cette saison, Anthony Belleau (12 sél.) lui est préféré à l'ouverture (six titularisations contre quatre en Top 14). Capable de fulgurances grâce à sa vitesse et sa vista, il manque encore de régularité. Du côté de Mayol, il se murmure pourtant qu'il s'impatienterait de sa situation. Mais pour avoir sa chance au niveau international, il va devoir d'abord prouver un peu plus en club.
Ntamack, Jalibert, Carbonel : une génération d'ouvreurs à venir chez les Bleus
Avec Ntamack, Jalibert et Carbonel, le rugby français possède enfin une génération d'ouvreurs très prometteuse. La concurrence en bleu s'annonce forte.
De gauche à droite : Matthieu Jalibert, Louis Carbonel et Romain Ntamack. (L'Equipe)
Maxime Raulin
Demi d'ouverture de l'équipe de France est un poste à risque. Ces dernières années, les différents sélectionneurs ont tous cherché la perle rare. Sans jamais vraiment réussir à la trouver. Malgré (et à cause de nombreux essais), personne n'a réussi à faire l'unanimité et à s'installer dans la durée. Pourtant, pour ce nouveau cycle qui démarre sous les ordres de Fabien Galthié et qui doit mener l'équipe de France vers la Coupe du monde 2023, l'optimisme est de mise. Une nouvelle génération ultra talentueuse semble programmée pour régner au plus haut niveau. Romain Ntamack (20 ans) s'est installé au poste pendant le Mondial japonais, et derrière lui, Matthieu Jalibert (21 ans) et Louis Carbonel (20 ans) poussent, - sans oublier Anthony Belleau (23 ans) au profil similaire - la concurrence au poste de demi d'ouverture s'annonce féroce. Une nouveauté réjouissante pour les Bleus et leur nouveau sélectionneur Fabien Galthié.
En bref
Matthieu Jalibert, 21 ans.
1, 80 m ; 86 kg.
Ouvreur
1 sélection.
Club : Bordeaux-Bègles.
3 février 2018 : il dispute son premier match en équipe de France face à l'Irlande (13-15).
28 matches de Top 14 depuis septembre 2017.
Jalibert, période faste
Matthieu Jalibert, titulaire à l'ouverture au Racing samedi dernier (30-34), a régalé. Excellent dans l'animation offensive, il a, dans son style caractéristique, souvent attaqué la ligne adverse (12 fois), semé la zizanie dans la défense francilienne (7 défenseurs battus, soit autant que Radradra ou Cordero) et mis beaucoup de vitesse dans le jeu de son équipe. En défense, il ne s'est pas échappé avec notamment deux gros plaquages. Enfin, face aux perches, il a réalisé un joli six sur sept (14 points). Un match plein. Depuis le début de saison, Jalibert est en grande forme et n'est pas étranger aux bons résultats de son équipe (l'UBB est actuellement 2e du Top 14, à un point de Lyon).
En début de saison, pendant la Coupe du monde au Japon, il avait déjà réalisé quelques prestations éblouissantes avant d'être écarté des terrains six semaines sur blessure (luxation de l'avant-bras droit). Mais cela ne l'a pas empêché de se faire remarquer d'autant que Fabien Galthié, le nouveau sélectionneur, avait déjà son nom en tête. Son rappel sous le maillot tricolore pour le Tournoi des Six Nations - qui débute le 2 février par France-Angleterre - paraît logique au vu de sa trajectoire. Souvenez-vous. Dès sa prise de fonction, fin décembre 2017, l'ex- sélectionneur Jacques Brunel avait déjà en tête d'installer le jeune Jalibert (19 ans à l'époque) en équipe de France. L'ex-manager de Bordeaux le connaissait bien puisque c'est lui qui l'avait lancé dans le grand bain du Top 14 six mois plus tôt. Il démarre donc le Tournoi des Six Nations 2018 avec le numéro 10 dans le dos.
«Il cumule le pragmatisme d'un Wilkinson, mais a aussi ce grain de folie pour jouer une pénalité rapidement»
Vincent Etcheto, consultant pour Canal +
Une première en bleu qui tourne court. Après seulement trente minutes, il cède sa place à Anthony Belleau. Verdict : rupture partielle du ligament postérieur du genou gauche. Il ne rejouera pas de la saison. À peine remis sur pied, l'ouvreur de l'UBB rechute aussitôt, de nouveau touché au genou gauche (lésion du ligament croisé postérieur) lors d'un match d'avant saison, fin août 2018. Il ne reprendra qu'en février 2019, après un an sans jouer. C'est peut-être d'ailleurs le principal bémol concernant Jalibert. C'est un joueur fragile.
Mais il a la force de revenir à chaque fois. « Il fait partie de cette nouvelle génération programmée pour le haut niveau, estime l'ancien ouvreur Vincent Etcheto, aujourd'hui consultant sur Canal +. C'est un athlète et il ne se pose pas de question. Ça prouve aussi qu'il est très fort mentalement. » Autre atout de Matthieu Jalibert : sa polyvalence. Il se murmure que Fabien Galthié pourrait tester le Girondin au poste d'arrière. Il y a déjà joué en club (trois titularisations et quelques dépannages depuis ses débuts sous le maillot grenat en 2017). Etcheto, ancien entraîneur de l'UBB (2009-2015) et de Bayonne (2015-2019), plaide, lui, pour l'installer en dix.
« C'est le meilleur dix français. Il attaque bien la ligne, il défend bien, il a une belle longueur au pied, il bute et veut vraiment cette responsabilité. En plus, il a du caractère et sait parler aux mecs. Enfin, il analyse tout, il a ce côté stratège. Il est déjà mature. Il cumule le pragmatisme d'un Wilkinson, mais a aussi ce grain de folie pour jouer une pénalité rapidement. Il va mettre tout le monde d'accord ! » Le rendez-vous est pris pour le Tournoi.
Ntamack a pris de l'avance
En bref
Romain Ntamack, 20 ans.
1, 86 m ; 87 kg.
Ouvreur ou centre.
12 sélections.
Club : Toulouse.
1er février 2019 : il dispute son premier match en équipe de France face au pays de Galles (19-24).
58 matches de Top 14 depuis septembre 2017.
Romain Ntamack, choix numéro 1 à l'ouverture pendant la Coupe du monde au Japon à un temps d'avance sur Matthieu Jalibert, et deux sur le Toulonnais Louis Carbonel avec qui il a remporté le Mondial des moins de 20 ans en 2018 (Ntamack au centre, Carbonel à l'ouverture). En quelques mois, le Toulousain (20 ans ; 12 sél.) a connu une trajectoire fulgurante. Après avoir grandement participé au titre de champion de France du Stade Toulousain la saison dernière (même s'il n'était pas titulaire en phase finale), il a enquillé avec le Mondial dans la peau de buteur numéro un (3 titularisations, 27 points). Récompensé par le titre de révélation mondiale de l'année par World Rugby, le fils de Romain Ntamack semble programmé pour réussir. Il dégage en plus cette impression que la pression glisse sur lui. « S'il a toujours ce recul sur le jeu, il attaque d'avantage la ligne pour créer plus d'incertitude, plus de danger », appréciait récemment l'ex international Yann Delaigue. De plus, par sa polyvalence (il peut jouer 10, 12 et 15), il a ce côté rassurant, valeur sûre. Il devrait logiquement fréquenter l'équipe de France au moins jusqu'à la Coupe du monde 2023 (il n'aura que 24 ans).
En bref
Louis Carbonel, 20 ans.
1, 80 m ; 82 kg.
Ouvreur
Club : Toulon.
2 : il remporte deux titre de champion du monde des moins de 20 ans en 2018 et 2019. 30 matches de Top 14 depuis septembre 2017.
Pour Louis Carbonel (20 ans lui aussi), la donne est différente. L'ouvreur de Toulon peut se targuer d'être double champion du monde des moins de 20 ans (2018 et 2019). À chaque fois titulaire à l'ouverture et buteur, il a crevé l'écran, mais sans parvenir à gratter une sélection chez les grands. Le Toulonnais n'a pas encore réussi non plus à s'installer dans le quinze de départ du RCT. L'an dernier, et encore cette saison, Anthony Belleau (12 sél.) lui est préféré à l'ouverture (six titularisations contre quatre en Top 14). Capable de fulgurances grâce à sa vitesse et sa vista, il manque encore de régularité. Du côté de Mayol, il se murmure pourtant qu'il s'impatienterait de sa situation. Mais pour avoir sa chance au niveau international, il va devoir d'abord prouver un peu plus en club.
_________________
« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le XV de France (partie 1)
"Il se murmure que Galthié veut tester Jalibert à l'arrière" j'espère que ça restera qu'un murmure parce que ça serait une belle connerie alors que c'est le meilleur 10 français du moment
FrenchKick- J'aime l'Union à la folie
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Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 07/07/2015
Humeur : Tant que l'ubb gagne tout va bien :)
Re: Le XV de France (partie 1)
Franchement si on rentre dans une ère où c'est N'tamack qui prends la place de Jalibert ça me foutrai la gerbe... Il faut garder Jalibert en 10, foutre N'tamack en 12 car c'est un très bon 3/4 centre avec un jeu au pied, mais pas digne d'un numéro 10... en 15 il y a déjà Ramos.
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Localisation : Angoulême
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Humeur : Merde
Age : 33
Re: Le XV de France (partie 1)
Et bien moi je pense que c’est une excellente idée. Oui Il est certainement le meilleur ouvreur. Mais on a pas d’arrière de haut niveau. On a 3 ouvreurs du même âge qui ont de grandes qualités: jalibert donc, mais aussi Carbonel et n’tamack. Le premier peut jouer en 15, le troisième en 12. Seul Carbonnel peut jouer10 exclusivement. On aura probablement pas les 3 en même temps sur le terrain dans l’equipe type dé Galthié mais certainement 2. Quelqu’un l’a déjà évoqué sur ce forum, mais l’exemple des blacks avec Beauden Barrett à en 15 à peut être donné des idées. Et voir Mathieu se positionner en 10 sur un troisième ou quatrième temps de jeu ça peut être très efficace.
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Localisation : sur la table de massage
Date d'inscription : 25/10/2017
Re: Le XV de France (partie 1)
Moi je suis contre le repositionnement de Jalibert à l'arrière.
C'est le club qui va en pâtir le plus...et le joueur
Il y a deja Ramos dans ce registre, on a pas besoin d'en avoir d'autre.
Il le prend en 10 ou il ne le prend pas.
D'autant plus que Medard, Ramos, Rattez, Bouthier (mon favori), Hamdaoui, Ducuing sont bcp plus expérimentés à ce poste que Jalibert.
Avant on avait pas de 10 et là on en a trop qu'on ne sait pas ou les mettre. On est en EDF, arrêtons les expériences de laboratoires.
C'est le club qui va en pâtir le plus...et le joueur
Il y a deja Ramos dans ce registre, on a pas besoin d'en avoir d'autre.
Il le prend en 10 ou il ne le prend pas.
D'autant plus que Medard, Ramos, Rattez, Bouthier (mon favori), Hamdaoui, Ducuing sont bcp plus expérimentés à ce poste que Jalibert.
Avant on avait pas de 10 et là on en a trop qu'on ne sait pas ou les mettre. On est en EDF, arrêtons les expériences de laboratoires.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 11122
Localisation : toulouse
Date d'inscription : 31/08/2015
Age : 51
Re: Le XV de France (partie 1)
franchement, préférer n'tamack à jaja en 10 serait une grosse connerie. jaja doit etre installé au poste de 10, il créve l'écran. n'tamack en 12 quand à carbonnel, il faudrait déjà qu'il joue un peu plus avec toulon mais il pourrait etre le remplaçant de jaja idéal.
Quant à ramos, désolé mais vu qu'on aurait des buteurs trés fiable (serin, jaja, n'tamack,carbonel) je vois pas trop son utilité dans le groupe france, les ducuing, buros, dumora (je sais il commence à avoir de la bouteille) hamdaoui... sont largement au dessus de lui. Ce n'est que mon avis :)
ah et puis j'adore, dire que jaja est fragile quand on voit comment il a pris son premier pet au genou, je suis sur que meme berthozat aurais laissé son genou sur le terrain..
Quant à ramos, désolé mais vu qu'on aurait des buteurs trés fiable (serin, jaja, n'tamack,carbonel) je vois pas trop son utilité dans le groupe france, les ducuing, buros, dumora (je sais il commence à avoir de la bouteille) hamdaoui... sont largement au dessus de lui. Ce n'est que mon avis :)
ah et puis j'adore, dire que jaja est fragile quand on voit comment il a pris son premier pet au genou, je suis sur que meme berthozat aurais laissé son genou sur le terrain..
marchal- Centre de presse
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Date d'inscription : 12/06/2013
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