Staff 2019-2020

J'avoue que cette présentation m'a plus comme tu dis une anecdote pour chacun, leurs apports esperer à l'équipe, leurs points à améliorer .bref que du plaisir sans compter la gouaille de CU.
Vraiment très intéressante. Les plus applaudis ont été pour le staff, adams, pour les avants, cobilas, paiva, maynadier, marais, woki, diaby, tauleigne, roumat et pour les arrières, lesgourgues, jaja, ducuing, et bien sur blair.
Je pense que CU s'est déjà mis les trois quarts des personnes présentes dans la poche

Biscouette a écrit:

patrick a écrit:Impressionnante présentation ce soir des objectifs de la saison à venir, des 22 membres du staff et de tous les joueurs (y compris les espoirs intégrés aux pros), 1 par 1 avec à chaque fois des précisions, des anecdotes, etc. Après une courte introduction de Marti, 1h20 assuré par Urios et de pur plaisir Une révolution en comparaison des autistes qui se sont succédés les années précédentes. Tous les membres du club avec qui on pouvait ensuite discuter ont souligné le très profond changement. Tous le monde a sa feuille de route, tout est planifié, structuré et guidé par des objectifs clairs. Management à la fois humain et exigeant. Tous les joueurs sont écoutés et savent qu'ils font partie des plans. De très grands espoirs  

Merci Patrick  
et qu'est-il prévu pour le Forum ? Tu as eu ta/notre feuille de route ?

Rien que du simple mais de l'indispensable : du soutien tout au long de la saison et un abonnement immédiat. Alors RDV en escalier 8B à Chaban pour ce qui n'aurait pas encore franchit le pas. Attention, on a les noms

patrick a écrit:

Biscouette a écrit:

patrick a écrit:Impressionnante présentation ce soir des objectifs de la saison à venir, des 22 membres du staff et de tous les joueurs (y compris les espoirs intégrés aux pros), 1 par 1 avec à chaque fois des précisions, des anecdotes, etc. Après une courte introduction de Marti, 1h20 assuré par Urios et de pur plaisir Une révolution en comparaison des autistes qui se sont succédés les années précédentes. Tous les membres du club avec qui on pouvait ensuite discuter ont souligné le très profond changement. Tous le monde a sa feuille de route, tout est planifié, structuré et guidé par des objectifs clairs. Management à la fois humain et exigeant. Tous les joueurs sont écoutés et savent qu'ils font partie des plans. De très grands espoirs  

Merci Patrick  
et qu'est-il prévu pour le Forum ? Tu as eu ta/notre feuille de route ?

Rien que du simple mais de l'indispensable : du soutien tout au long de la saison et un abonnement immédiat. Alors RDV en escalier 8B à Chaban pour ce qui n'aurait pas encore franchit le pas. Attention, on a les noms

Est-ce qu'il serait possible de délocaliser tous les matchs extérieurs à Paris ?

Est ce que ils ont parlé de Ian Kitwanga à tout hasard ?

Est ce que vous avez pu voir les nouveaux maillots ?

Mam's a écrit:Est ce que ils ont parlé de Ian Kitwanga à tout hasard ?

Est ce que vous avez pu voir les nouveaux maillots ?

Négatif pour les deux questions.

Outre ce qui a été déjà dit, je retiens les 22 membres du staff :
- 5 entraineurs : Charrier, Laîrle, Poux, Adams, Zenoni
- 6 préparateurs physique : Colosio et 5 autres membres (muscu, réathlétisation, ...)
- 5 analystes video/prise d'images (y compris avec drone)
- 4 membres du staff médical (1 médecin + 3 kinés)
- 2 intendants
Et surtout, dans chacun de ces groupes quelqu'un plus particulièrement en charge d'assurer la liaison espoir/pro. On a peut-être enfin compris que l'avenir passera par NOS jeunes, plus que par des pseudo-stars de l'hémisphère sud carencés en motivation mais pas pour encaisser le chèque en fin de mois.
En Nouvelle-Zélande quand un jeune a du talent, il joue. Peu importe, qu'il n'ait que 19 ou 20 ans. Toulouse semble suivre ce chemin qui me paraît être le plus approprié.
En les intégrant en nombre à la prépa d'avant-saison et en ayant eu, hier soir, un commentaire (chaque fois pertinent et motivant) pour chacun d'entre eux, Urios a démontré qu'il souhaitait s'engager dans cette voie et construire l'avenir de ce club. Rien que pour ça, bravo à lui.
Et si en plus, les résultats suivaient ...

Merci à toutes à et tous pour vos retours !

Biscouette a écrit:

patrick a écrit:Impressionnante présentation ce soir des objectifs de la saison à venir, des 22 membres du staff et de tous les joueurs (y compris les espoirs intégrés aux pros), 1 par 1 avec à chaque fois des précisions, des anecdotes, etc. Après une courte introduction de Marti, 1h20 assuré par Urios et de pur plaisir Une révolution en comparaison des autistes qui se sont succédés les années précédentes. Tous les membres du club avec qui on pouvait ensuite discuter ont souligné le très profond changement. Tous le monde a sa feuille de route, tout est planifié, structuré et guidé par des objectifs clairs. Management à la fois humain et exigeant. Tous les joueurs sont écoutés et savent qu'ils font partie des plans. De très grands espoirs  

Merci Patrick  
et qu'est-il prévu pour le Forum ? Tu as eu ta/notre feuille de route ?

Bonjour à tous!

On peut même déjà dégager de la présentation du nouveau boss (et en tenant compte des absents pour causes de blessure ou de coupe du monde) l'équipe qui débutera le match contre Toulouse:

- En première ligne: Païva, Pelissié ou Maynadier, Cobillas (sur le banc: Delboulbes et le géorgien)
- En deuxième ligne: Douglas, Cazeaux ( Flanquart si remis de blessure)
- plus de choix en troisième ligne: je mise sur Tauleigne en 8, Hiiginbottam ("l'expérience") et Roumat ("la touche"); Woki ("futur international") sera souvent sur la feuille, Diaby (qu'il a connu à Oyo) aussi
- La charnière est déjà claire dans son esprit: Lesgourgues et Botica ( Jalibert ne sera pas prêt si on traduit le Urios, et Lucu pourra couvrir les deux postes sur le banc)
- Derrière il n'aura pratiquement pas de choix:
Aux ailes: Tamanivalu et Blair dont il a loué les qualités défensives(et oui, Grospack, tu vas devoir encore te le fader au moins en attendant le retour de Cordero)
Au centre: ce sera Dubié (seul centre de métier à la présentation)et sans doute Lamerat rentré de vacances
En 15: ce sera Buros que M.Urios apprécie tout particulièrement (en attendant le retour de Ducuing).

Et d'accord avec Patrick, un vrai plaisir d'écouterle nouveau coach pendant une heure trente; j'imagine l'importance de ces discours à la mi-temps, ça va être autre chose que du Teague ou du Brunel....

Lecture qui fait vraiment du bien !

Merci pour vos retours. On dirait bien qu'enfin, ENFIN, on a une structure dans ce club avec une vraie stratégie et un vrai management, pensé et réfléchi, avec des objectifs clairs et pertinents. C'était pas trop tôt !
Rien que pour cà, c'est déjà un sacré progrès qui peut nous laisser optimiste pour la suite !

cebada a écrit:

Mam's a écrit:Est ce que ils ont parlé de Ian Kitwanga à tout hasard ?

Est ce que vous avez pu voir les nouveaux maillots ?

Négatif pour les deux questions.

Outre ce qui a été déjà dit, je retiens les 22 membres du staff :
- 5 entraineurs : Charrier, Laîrle, Poux, Adams, Zenoni
- 6 préparateurs physique : Colosio et 5 autres membres (muscu, réathlétisation, ...)
- 5 analystes video/prise d'images (y compris avec drone)
- 4 membres du staff médical (1 médecin + 3 kinés)
- 2 intendants
Et surtout, dans chacun de ces groupes quelqu'un plus particulièrement en charge d'assurer la liaison espoir/pro. On a peut-être enfin compris que l'avenir passera par NOS jeunes, plus que par des pseudo-stars de l'hémisphère sud carencés en motivation mais pas pour encaisser le chèque en fin de mois.
En Nouvelle-Zélande quand un jeune a du talent, il joue. Peu importe, qu'il n'ait que 19 ou 20 ans. Toulouse semble suivre ce chemin qui me paraît être le plus approprié.
En les intégrant en nombre à la prépa d'avant-saison et en ayant eu, hier soir, un commentaire (chaque fois pertinent et motivant) pour chacun d'entre eux, Urios a démontré qu'il souhaitait s'engager dans cette voie et construire l'avenir de ce club. Rien que pour ça, bravo à lui.  
Et si en plus, les résultats suivaient ...

Complétement d'accord avec toi concernant nos jeunes, c'est une très bonnes nouvelle, c'est clair que c'est "LA" voix à emprunter, un peu question Jiff, mais surtout si on veux avoir une identité de club, des joueurs concernés par le maillot..., Urios sera comme leur père

D'accord avec toi cebada sur les jeunes et leur présentation par urios. Il les inclut complètement dans le projet et a su en leur donnant à chacun leur point fort et ceux à améliorer, leur donner les clefs pour intégrer l'équipe et leur donner la motivation pour.
Pour eux les portes de l'équipe 1 sont loin d'etre fermer s'ils font le maximum pour l'intégrer.
Vraiment un ravissement à écouter urios et en plus très simple dans son contact avec les gens.
A noter aussi que Laurent a serrer la main de toutes les personnes présentes dans les travées de moga.
Si vous souhaitez entendre la présentation d'urios, je vous conseille d'aller sur le site Facebook des united BB, ou vous pouvez trouver la totalité du discours de CU. Bonne écoute.
.

marchal a écrit:D'accord avec toi cebada sur les jeunes et leur présentation par urios. Il les inclut complètement dans le projet et a su en leur donnant à chacun leur point fort et ceux à améliorer, leur donner les clefs pour intégrer l'équipe et leur donner la motivation pour.
Pour eux les portes de l'équipe 1 sont loin d'etre fermer s'ils font le maximum pour l'intégrer.
Vraiment un ravissement à écouter urios et en plus très simple dans son contact avec les gens.
A noter aussi que Laurent a serrer la main de toutes les personnes présentes dans les travées de moga.
Si vous  souhaitez entendre la présentation d'urios, je vous  conseille d'aller sur le site Facebook des united BB, ou vous pouvez trouver  la totalité du discours de CU. Bonne écoute.
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Cool, merci pour l'info Marchal

merci t'es au top!!!

marchal a écrit:D'accord avec toi cebada sur les jeunes et leur présentation par urios. Il les inclut complètement dans le projet et a su en leur donnant à chacun leur point fort et ceux à améliorer, leur donner les clefs pour intégrer l'équipe et leur donner la motivation pour.
Pour eux les portes de l'équipe 1 sont loin d'etre fermer s'ils font le maximum pour l'intégrer.
Vraiment un ravissement à écouter urios et en plus très simple dans son contact avec les gens.
A noter aussi que Laurent a serrer la main de toutes les personnes présentes dans les travées de moga.
Si vous  souhaitez entendre la présentation d'urios, je vous  conseille d'aller sur le site Facebook des united BB, ou vous pouvez trouver  la totalité du discours de CU. Bonne écoute.
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Je ne trouve rien. Tu aurais un lien, stp ?

https://www.facebook.com/pg/unitedbbrugby/videos/?ref=page_internal

tiens cadeau!

Merci

marchal a écrit:D'accord avec toi cebada sur les jeunes et leur présentation par urios. Il les inclut complètement dans le projet et a su en leur donnant à chacun leur point fort et ceux à améliorer, leur donner les clefs pour intégrer l'équipe et leur donner la motivation pour.
Pour eux les portes de l'équipe 1 sont loin d'etre fermer s'ils font le maximum pour l'intégrer.
Vraiment un ravissement à écouter urios et en plus très simple dans son contact avec les gens.
A noter aussi que Laurent a serrer la main de toutes les personnes présentes dans les travées de moga.
Si vous  souhaitez entendre la présentation d'urios, je vous  conseille d'aller sur le site Facebook des united BB, ou vous pouvez trouver  la totalité du discours de CU. Bonne écoute.
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En discutant avec Patrick avec Diaby, on lui a demandé ce qu'il en était de l'intégration des jeunes, et Diaby nous a confirmé qu'ils font partie intégrante de la préparation physique. Il y a clairement un changement radical de la politique vis-à-vis des jeunes, et cela pas seulement au niveau du discours, mais d'ores et déjà actée.
Je plussoie sur le discours de Urios, vraiment extrêmement convaincant. Pour moi une démonstration magistrale de relations humaines. Arrivé 10 jours auparavant, il passe 1h30 à présenter staff et joueurs un par un, en ayant quelque chose à dire de personnel pour CHACUN, avec des petits messages passés aux uns et aux autres. D'ailleurs passé aussi aux supporters! En présentant Jalibert, il a clairement critiqué l'attitude de certains dans le public des derniers matches qui ont critiqué un joueur talentueux manifestement en crise de confiance, et fait passer le message d'avoir de la patience avec Jaja junior.... Assez hallucinant que Urios ait pu réaliser cela...

Bonjour,
Je partage totalement votre enthousiasme à propos de la prestation de C.Urios, qui a été bluffante : il a présenté, sans aucune note, les membres du staff et chaque joueur comme s'il les connaissait depuis des années, avec à chaque fois un constat lucide et franc sur leurs qualités et parfois leurs défauts et tout ça, avec passion, humanité et beaucoup d'humour (parmi toutes ses vannes, "le slow avec ta soeur" est d'anthologie !). Question crédibilité (même si on n'en doutait pas au vu de son palmarès et de sa réputation) : Urios a encore marqué un point !
Hâte que la saison commence car comme il l'a répété à plusieurs reprises, l'équipe doit se racheter auprès de son public ; la réception du ST et de Toulon puis le déplacement à Castres seront de bons tests pour vérifier que le message de Urios est bien suivi par tous les joueurs...
Et il faut aussi saluer au passage le geste du président qui sert la main de tout le monde en tribune.. très classe !

Après avoir vu les vidéos grace aux indications de Marchal (merci encore ), effectivement Urios est quand même incroyable, derrière cette apparente facilité et cette décontraction, il y a tout le travail, l’expérience, l'exigence et le professionnalisme du bonhomme, il se met tout le monde dans la poche, rien à dire, c'est un pro...
Que ça fait du bien d'avoir un Manager de ce calibre, je me rappelle encore les débats houleux que nous avions sur ce forum sur les débuts de Teague, ce n'est plus qu'un mauvais souvenir, Urios a mis tout le monde d'accord en deux temps, trois mouvements, tout le monde est monté dans le train !.

Scalp a écrit: Urios a mis tout le monde d'accord en deux temps, trois mouvements, tout le monde est monté dans le train !.

Jusqu'au premier aiguillage...
Bref évidemment que tout cela est rassurant et en effet on a l'impression que Christophe fait déjà partie de la famille ...mais au final et comme toujours seul le terrain apportera sa vérité.

sudiste a écrit:

Scalp a écrit: Urios a mis tout le monde d'accord en deux temps, trois mouvements, tout le monde est monté dans le train !.

Jusqu'au premier aiguillage...
Bref évidemment que tout cela est rassurant et en effet on a l'impression que Christophe fait déjà partie de la famille ...mais au final et comme toujours seul le terrain apportera sa vérité.

On est d'accord, c'est ce qui s'appelle des débuts prometteurs, une hirondelle ne fait pas le printemps, mais celle-là gazouille super bien

Scalp a écrit:

sudiste a écrit:

Scalp a écrit: Urios a mis tout le monde d'accord en deux temps, trois mouvements, tout le monde est monté dans le train !.

Jusqu'au premier aiguillage...
Bref évidemment que tout cela est rassurant et en effet on a l'impression que Christophe fait déjà partie de la famille ...mais au final et comme toujours seul le terrain apportera sa vérité.

On est d'accord, c'est ce qui s'appelle des débuts prometteurs, une hirondelle ne fait pas le printemps, mais celle-là gazouille super bien

Et elle carbure à en péter ses cylindres l'hirondelle! On a hâte de voir la traduction de ces paroles alléchantes sur le terrain. Enfin voir une équipe qui mouille le maillot pendant 80min comme des morts de faim, le rêve....

Le Figaro : http://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/urios-les-joueurs-de-l-ubb-ne-sont-pas-enfants-gates-973531

Urios au Figaro : «Les joueurs de l’UBB ne sont pas des enfants gâtés»

Par Arnaud Coudry

Après avoir réussi à Oyonnax et Castres, le nouvel entraîneur de Bordeaux-Bègles revient sur le début de saison réussi des Girondins, qui reçoivent samedi le Stade Français. A l'occasion de la parution d’un livre, il évoque également ses méthodes de management couronnées de succès.

Avec trois victoires en autant de journées de Top 14, l'UBB réalise un début de saison parfait...
Christophe Urios : On peut dire qu'on a bien lancé la saison (sourire). Après ce n'est que le début de saison, on n'a joué que trois matches. Mais, de ce que je vois depuis le 1er juillet, la date de notre reprise - à travers nos matches de préparation, nos semaines d'entraînement, nos résultats et la qualité de notre rugby -, on est dans ce que l'on voulait faire. C'est plutôt rassurant. Il faut juste continuer comme ça.

Quel a été le constat que vous avez dressé quand vous êtes arrivé à Bordeaux ?
Bordeaux avait été recalé (des phases finales). C'est un club avec beaucoup d'ambition mais qui n'a jamais réussi à rentrer dans le top 6. Alors que c'est un objectif affiché. Mais, en même temps, ce n'est pas simple d'y arriver. La fin de la dernière saison a été un peu cauchemardesque. Après à partir du match où l'on avait gagné à Bordeaux avec Castres le 13 avril, ils n'avaient pas su s'en remettre. En arrivant, je m'attendais un peu à tout. Je m'attendais à un groupe démobilisé... Je ne savais pas en fait à quoi m'attendre vu leur fin de saison. Par contre, j'ai vu le groupe tout de suite après leur dernier match, je les ai sentis touchés dans leur chair, notamment après le match contre La Rochelle et les 80 points (81-12). En même temps, j'ai senti qu'ils avaient envie de se révolter, de partir sur autre chose. Mes premiers mots ont logiquement été de développer ce «autre chose». Notamment cet état d'esprit et cette union que doivent avoir les joueurs avec le staff pour avancer. On a beaucoup travaillé là-dessus, savoir ce que l'on veut faire à Bordeaux. On a travaillé ce que j'appelle la vision. J'ai trouvé un groupe qui avait envie de passer à autre chose, de se racheter. Je l'ai ressenti très vite.

Avez-vous également ressenti qu'ils étaient tétanisés par cette pression de la qualification ?
Non pas du tout. Evidemment qu'on a envie d'être le plus haut possible. Mais on ne s'est pas focalisé sur le résultat, plutôt sur ce qu'on doit faire. La première des choses qui était importante était de regagner le coeur de nos supporters. Ils ont été très déçus par la fin de saison dernière et c'est très marqué à Bordeaux. J'ai fait des réunions avec les supporters, je les ai rencontrés. J'ai trouvé des gens marqués. Nos premiers messages ont donc été de travailler sur l'état d'esprit, trouver de l'exigence. Si on est concentré sur ça, les résultats viendront d'eux-mêmes.

«A Bordeaux, comme à Oyonnax, chaque page qu'on va écrire, on va le faire ensemble»

Qu'avez-vous senti de différent à l'UBB par rapport à Oyonnax, que vous aviez réussi à qualifier pour le top 6, et Castres, avec qui vous avez été champion de France ?
Ce que je ressens aujourd'hui, c'est ce que j'ai ressenti à «Oyo». La différence avec Castres, c'est que ce club avait déjà gagné. Castres est un historique, habitué des phases finales, avec un groupe de joueurs très mâtures, avec beaucoup d'expérience. Mon impact était important, mais ils connaissaient ça. A Bordeaux, comme à Oyonnax, chaque page qu'on va écrire, on va le faire ensemble. Le club a une histoire mais une histoire jeune, la fusion et la création de l'Union, c'est jeune. C'est un club qui est en train de grandir et qui a besoin de gagner. Cela passe par un très bon état d'esprit et une véritable identité de jeu. Tous les jours, c'est notre motivation, notre raison d'être. C'est pour ça que je ressens la même chose qu'à «Oyo». Même si on était parti de plus bas... A l'époque, à chaque page que l'on écrivait, on sentait tous - les joueurs, le staff, nos supporters - qu'on était derrière la locomotive. Il y a, à l'UBB, cette envie de partager notre réussite.

Vous évoquez l'identité de jeu à développer. Quelle est la part de ce que vous apportez et de ce qui existe déjà au club ?
Il y a trois épopées dans ce club. Celle de 1969, on parle du CABBG (Club Athlétique Bordeaux Bègles Gironde), où il y a avait une culture du beau jeu. Ils ont été champions grâce à ça. Ensuite, il y a eu l'épopée de 1991, où là, c'était plutôt le caractère des hommes, le combat, presque la violence. Après, il y a une troisième épopée, celle de 2011, quand ils sont montés en Top 14, où ils ont vraiment conquis Chaban. Là c'était un jeu offensif, avec de bons joueurs. On a décidé de s'appuyer sur ce qui avait plutôt bien marché les années passées. Notamment l'année dernière, même s'ils ne se qualifient pas, ils font une fin de saison qui se termine en eau de boudin, mais le 13 avril ils étaient encore dans les clous pour se qualifier, ils étaient cinquièmes. On a pris ce qui avait bien marché, le travail du staff avait été bon, notamment la culture du travail, la capacité à bien jouer au pied, la capacité à chasser, à mettre la pression sur l'adversaire. Mais on ne pouvait pas faire que ça. On a mis en place, avec les joueurs, un jeu qui se rapproche de celui de 1969 et de 2011. C'est à dire un jeu dynamique pour qu'on puisse coller au potentiel de l'équipe - qui est très jeune, très joueuse - et à notre territoire, aux gens qui viennent au stade. Après je ne sais pas quelle est la proportion exacte de ce que j'ai amené. Mais on a décidé de faire les choses ensemble.

«Un joueur m’a dit : "Il y a un monde entre ce qu'on dit et ce qu'on fait." C'est ça le problème de Bordeaux»

Vous n'avez pas fait table rase du passé ?
Je ne fonctionne jamais comme ça. Dans les clubs, il y a toujours du très bon travail de fait, des staffs qui bossent bien. Il faut s'appuyer sur ce qui marche et améliorer ce qui ne marche pas. Et puis amener ce que tu as envie d'amener...

Combien de temps vous faut-il pour découvrir et bien connaître un nouveau groupe ?
Il faut un peu de temps... Il y a plusieurs phases : la découverte vraiment, la présaison et les quatre premiers matches. A l'issue du match contre le Stade Français, j'aurai une vision assez claire de mon groupe. Ensuite, la deuxième phase, c'est celle où tu vas être en difficulté. Quand tu gagnes un peu moins, que tu es dans le dur... Ça peut nous arriver sur le bloc de matches d'après : on va à Montpellier, à Lyon, on reçoit Clermont et on va à Brive. A l'issue de ce deuxième bloc, j'aurai une vision très claire de mon staff et de mes joueurs.

On peut avoir l'impression que les joueurs d'Oyonnax et Castres avaient besoin de se battre pour exister. Les Bordelais ne sont-ils pas dans une certaine forme de confort ?
Je leur avais posé la question quand on s'est vu la première fois : «Pourquoi ça marche pas ? Quelles sont les raisons ?» Et il y en a un qui m'avait répondu : «Il y a un monde entre ce qu'on dit et ce qu'on fait.» C'est ça le problème de Bordeaux. J'attache énormément d'importante à la valeur et au respect de la parole. Tu peux te tromper, te rater, ne pas réussir. Mais tu n'as pas le droit de ne pas faire ce que tu dis. Je ne partage pas l'idée qu'ils sont des enfants gâtés ou des joueurs qui sont dans leur zone de confort, j'y crois pas. Je dis juste qu'à un moment donné, il faut faire ce que l'on dit. C'est facile de dire «je veux être dans le top 6», mais qu'est-ce que tu y mets derrière ? La réponse de ce joueur a mis en évidence le problème du club. Le staff doit aussi être exemplaire. Quand j'arrive et que je dis qu'on doit être capable de gagner et de plaire, je me mets une pression terrible. Je savais que c'était à ce prix que ça marcherait. Pour l'instant, on gagne et notre rugby est plutôt clair. On respecte notre parole, les joueurs en font de même.

«Au gré de mes expériences, j'ai construit ma façon de travailler. Il y a aujourd'hui une forme, pas d'aboutissement, mais de maîtrise de ce que je fais»

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A travers votre livre (1), vous évoquez vos méthodes de management et comment elles peuvent être transposées à l'entreprise. La méthode Urios, est-ce quelque chose de longtemps mûri ou est-ce naturel ?
Je l'ai travaillé. Mais je n'ai pas de méthode particulière, ce qui compte c'est mon état d'esprit. C'est essentiel. Cet état d'esprit fait que j'ai une façon de travailler. Il y a des choses qui ne sont pas négociables. Après, ma façon de travailler est venue petit à petit. Aujourd'hui je suis comme quand j'étais joueur. C'est pareil. Au gré de mes expériences, j'ai construit ma façon de travailler. Il y a aujourd'hui une forme, pas d'aboutissement, mais de maîtrise de ce que je fais. C'est plus fort que quand j'étais à «Oyo» et sûrement bien moins fort que dans quatre ans.

Adaptez-vous votre méthode à vos joueurs et à votre environnement ou reproduisez-vous les mêmes schémas ?
Elle ne se fait pas «en fonction de», elle s'adapte. Je l'explique dans mon livre, il y a trois choses qui sont importantes. Les hommes, ce qu'on appelle les rebelles. Pas des mecs qui vont contre les règles - même si des fois c'est bien et il le faut - mais juste des mecs capables de se remettre en cause, d'être curieux, de chercher à progresser tout le temps. La deuxième des choses, c'est ce qui est lié au rêve. Ce que j'appelle la vision : qu'est-ce qu'on veut faire de notre saison ? Qu'est-ce qu'on veut gagner et comment ? Faire en sorte que tout le monde pousse derrière un projet commun. Après, le troisième point, c'est ce qui est lié à l'exécution. Faire ce que l'on dit. C'est mon état d'esprit, j'ai toujours fonctionné comment ça. Plus j'avance, plus j'arrive à le théoriser. C'est ma 18e année avec les pros. S'il doit y avoir une méthode, c'est à travers ça. J'ai besoin d'avoir une grande proximité avec mes joueurs. Ce ne sont pas mes amis, mais j'ai besoin de fonctionner en confiance avec eux.

«Les joueurs peuvent compter sur moi jour et nuit, tout le temps, mais ils ne trichent pas avec moi»

Votre départ brutal de Castres - votre émotion avant le match, votre défaite contre Toulon et votre élimination des phases finales - était-il lié à une déception sur le côté humain ?
J'ai été extrêmement déçu... On n'avait pas le droit de faire ça à Castres. On n'a pas respecté notre parole. On a abandonné le bouclier de Brennus sans combattre, alors qu'on avait fait une saison incroyable. On avait gagné huit fois à l'extérieur. Ça a été une saison terrible et on a abandonné au moment de combattre. Pour des raisons X ou Y... Mais je ne veux pas entendre dire que le message ne passait pas, ou qu'on était fatigués... Ce n'est pas vrai, c'est de l'enfumage, c'est faux. La seule vérité c'est qu'on a manqué d'humilité. On pensait qu'on était qualifié et on a oublié de le faire. Oui, j'ai été extrêmement déçu. Je n'ai pas pu voir mes joueurs en face, je ne vais pas parler de trahison parce ce que ce n'est pas vrai, mais on avait manqué à notre devoir et à notre parole. Après, qu'on vienne me faire chier parce que je ne suis pas allé à la grillade de fin de saison, franchement, c'est minable... Les joueurs peuvent compter sur moi jour et nuit, tout le temps, mais ils ne trichent pas avec moi.

Avez-vous hésité à faire ce livre qui revient sur vos méthodes de management ?
J'ai hésité. Si on m'avait dit qu'un jour je ferais un livre sur le management dans le rugby, j'aurais dit «mais t'es complètement cinglé». J'ai été surpris par la démarche de Fred (Frédéric Rey-Millet, spécialiste du management). Ensuite, je ne voulais pas passer pour un donneur de leçons. En France, c'est un peu comme ça... A partir du moment où tu es différent, on pense que tu donnes des leçons à tout le monde. Finalement, je me suis dit que si j'étais éducateur ou entraîneur, j'aimerais lire un bouquin comme ça, qui raconte l'histoire d'une saison, comment ça fonctionne. Je me suis dit, tant pis si je pense pour un mec qui donne des leçons à tout le monde, je m'en fous, c'est absolument faux. Un, j'ai pris du plaisir à le faire. Deux, ce n'est pas un livre creux, qui n'a rien à dire. C'est un livre qui a du sens, facile à lire, très bien organisé. Et il y a du contenu.

(1) 15 leçons de leadership par Christophe Urios. Avec Frédéric Rey-Millet. Editions Eyrolles.

https://rugby-scapulaire.com/breves/84125-un-entrainement-delocalise-a-sainte-germaine-mercredi

Ce mercredi, entrainement des Pros délocalisé à Sainte Germaine, l'Union n'est pas qu'un mot, Urios met des actions dans ses mots...
C'est super pour les minots de l'école de rugby

https://rugby-scapulaire.com/breves/84431-christophe-urios-en-dedicace-chez-mollat-ce-mercredi

Christophe Urios en dédicace chez Mollat ce mercredi

Le club de l’UBB annonce que notre manager, Christophe Urios, sera présent en dédicaces à la librairie Mollat ce mercredi à partir de 18h. Il présentera son livre « 15 leçons de leadership », qu’il a co-écrit avec Frédéric Rey-Millet, aux éditions Eyrolles. N’hésitez pas à vous y rendre nombreux, si vous voulez y faire signer votre exemplaire.

https://www.ubbrugby.com/ubb/actualite/7116-christophe-urios-en-dedicace-chez-mollat.html