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Re: Staff 2019-2020
Pour information complémentaire, à La Rochelle samedi, a été remercié Michele Colosio (qui était au club depuis 2013).
Son départ de La Rochelle est donc désormais officiel mais son arrivée à l'UBB ne l'est pas encore.
Curieux de connaître l'avenir de P Austruy.
Un article de SO d'il y a 2 saisons sur M Colosio.
https://www.sudouest.fr/2017/10/13/toujours-plus-exigeant-3858911-5103.php
Son départ de La Rochelle est donc désormais officiel mais son arrivée à l'UBB ne l'est pas encore.
Curieux de connaître l'avenir de P Austruy.
Un article de SO d'il y a 2 saisons sur M Colosio.
https://www.sudouest.fr/2017/10/13/toujours-plus-exigeant-3858911-5103.php
le radis- Team modo
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Re: Staff 2019-2020
D"ailleurs, P Austruy ne figure pas sur la liste des personnes quittant le club.
https://www.ubbrugby.com/ubb/actualite/6980-les-joueurs-qui-nous-quittent-cette-saison.html
S'oriente-t-on vers un ticket Austruy/Colosio avec un quatuor d'assistants ?
https://www.ubbrugby.com/ubb/actualite/6980-les-joueurs-qui-nous-quittent-cette-saison.html
S'oriente-t-on vers un ticket Austruy/Colosio avec un quatuor d'assistants ?
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Staff 2019-2020
le radis a écrit:D"ailleurs, P Austruy ne figure pas sur la liste des personnes quittant le club.
https://www.ubbrugby.com/ubb/actualite/6980-les-joueurs-qui-nous-quittent-cette-saison.html
S'oriente-t-on vers un ticket Austruy/Colosio avec un quatuor d'assistants ?
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Bordeaux-begles-pierre-austruy-vers-la-sortie/1012122
_________________
«On prend goût aux douleurs que le rugby provoque. Un match qui ne fait pas mal est un match raté.» (Walter Spanghero)
Re: Staff 2019-2020
Oui cet article avait déjà été posté à son époque; mais la liste officielle publiée par notre club ce jour ne fait pas apparaître P Austruy.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Staff 2019-2020
Pas pu lire l'article de Sud-Ouest, Radis…
—
Article qui confirme complètement ce dont on a parlé samedi soir… :
http://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/top-14-castres-autopsie-d-un-echec-958971
Par David Reyrat
Le CO ne défendra pas son titre. L’annonce du départ d’Urios pour Bordeaux a cassé la dynamique. Avec des cadres moins présents et des blessés trop nombreux, le club tarnais a perdu ce caractère qui faisait sa force la saison passée.
Le traumatisme du départ d’Urios
Le manager ne pensait pas que l’annonce de sa future destination ferait autant de dégâts. Et pourtant. Quand Christophe Urios a annoncé le 17 novembre qu’il partait, non pour le XV de France, mais pour prendre en mains l’Union Bordeaux-Bègles, la nouvelle a déstabilisé ses troupes. De l’incompréhension pour les uns, en mode «Bordeaux n’est pas meilleur que Castres» ; un sentiment de trahison confus pour d’autres, qui avaient suivi Urios depuis Oyonnax (Tichit, Urdapilleta…). «Ça a provoqué un coup de mou, reconnaît le manager. Le groupe pensait que j'allais prendre une équipe nationale. Quand j'ai annoncé aux joueurs que j'avais signé à Bordeaux, j'ai senti qu'ils étaient assez étonnés. Pourquoi Bordeaux alors que Castres, c'est mieux? C'était comme si les joueurs s'étaient sentis un peu abandonnés.» Au pont de le lâcher ? «Je n'ai pas senti une cassure, dément Christophe Urios. Mais une relation un peu différente. Ça s'est aussitôt soldé par deux défaites à la maison, contre Agen (16-13), en sachant que le manager d'Agen (Mauricio Reggiardo) me remplacerait à Castres, et contre Bordeaux (32-13). J'ai mal géré cette période. Et je l'ai mal vécue.» Pour un bilan étonnant. Si Castres a accompli un parcours de tenant du titre à l’extérieur (huit victoires loin du Tarn), la qualification s’est envolée à domicile avec six défaites. Dont les trois dernières réceptions. Une seule victoire aurait suffi…
Les cadres en dedans
Christophe Urios refuse de nommer les «coupables». Alors il se contente d’une généralité. «J’ai trouvé les mecs usés, sans ressort. Des mecs qui ne se révoltent pas. J’ai tellement de passion, d’amitié pour ce groupe que je ne vais pas noircir le tableau. Mais je trouve que des garçons ont changé. (…) Il y a eu des défaillances individuelles.» Charge à nous de désigner ces joueurs. Il est incontestable que la charnière a moins pesé. Benjamin Urdapilleta a loupé quelques gestes décisifs et Rory Kockott n’a pas souvent été ce pitbull, ce compétiteur forcené qui emmène toute l’équipe dans son sillage. Mathieu Babillot, le capitaine, s’est parfois un peu oublié, entre déception de n’être pas rappelé en équipe de France, fatigue physique et mentale, quelques petits bobos aussi. Enfin, Rodrigo Capo Ortega, opéré d’une hernie, n’a disputé que neuf rencontres de Top 14 cette saison, la dernière début décembre. C’est peu de dire que l’emblématique capitaine de Castres, l’honneur et la furia aux tripes, a manqué quand l’équipe a plongé.
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Article qui confirme complètement ce dont on a parlé samedi soir… :
http://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/top-14-castres-autopsie-d-un-echec-958971
Par David Reyrat
Le CO ne défendra pas son titre. L’annonce du départ d’Urios pour Bordeaux a cassé la dynamique. Avec des cadres moins présents et des blessés trop nombreux, le club tarnais a perdu ce caractère qui faisait sa force la saison passée.
Le traumatisme du départ d’Urios
Le manager ne pensait pas que l’annonce de sa future destination ferait autant de dégâts. Et pourtant. Quand Christophe Urios a annoncé le 17 novembre qu’il partait, non pour le XV de France, mais pour prendre en mains l’Union Bordeaux-Bègles, la nouvelle a déstabilisé ses troupes. De l’incompréhension pour les uns, en mode «Bordeaux n’est pas meilleur que Castres» ; un sentiment de trahison confus pour d’autres, qui avaient suivi Urios depuis Oyonnax (Tichit, Urdapilleta…). «Ça a provoqué un coup de mou, reconnaît le manager. Le groupe pensait que j'allais prendre une équipe nationale. Quand j'ai annoncé aux joueurs que j'avais signé à Bordeaux, j'ai senti qu'ils étaient assez étonnés. Pourquoi Bordeaux alors que Castres, c'est mieux? C'était comme si les joueurs s'étaient sentis un peu abandonnés.» Au pont de le lâcher ? «Je n'ai pas senti une cassure, dément Christophe Urios. Mais une relation un peu différente. Ça s'est aussitôt soldé par deux défaites à la maison, contre Agen (16-13), en sachant que le manager d'Agen (Mauricio Reggiardo) me remplacerait à Castres, et contre Bordeaux (32-13). J'ai mal géré cette période. Et je l'ai mal vécue.» Pour un bilan étonnant. Si Castres a accompli un parcours de tenant du titre à l’extérieur (huit victoires loin du Tarn), la qualification s’est envolée à domicile avec six défaites. Dont les trois dernières réceptions. Une seule victoire aurait suffi…
Les cadres en dedans
Christophe Urios refuse de nommer les «coupables». Alors il se contente d’une généralité. «J’ai trouvé les mecs usés, sans ressort. Des mecs qui ne se révoltent pas. J’ai tellement de passion, d’amitié pour ce groupe que je ne vais pas noircir le tableau. Mais je trouve que des garçons ont changé. (…) Il y a eu des défaillances individuelles.» Charge à nous de désigner ces joueurs. Il est incontestable que la charnière a moins pesé. Benjamin Urdapilleta a loupé quelques gestes décisifs et Rory Kockott n’a pas souvent été ce pitbull, ce compétiteur forcené qui emmène toute l’équipe dans son sillage. Mathieu Babillot, le capitaine, s’est parfois un peu oublié, entre déception de n’être pas rappelé en équipe de France, fatigue physique et mentale, quelques petits bobos aussi. Enfin, Rodrigo Capo Ortega, opéré d’une hernie, n’a disputé que neuf rencontres de Top 14 cette saison, la dernière début décembre. C’est peu de dire que l’emblématique capitaine de Castres, l’honneur et la furia aux tripes, a manqué quand l’équipe a plongé.
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« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. » Abraham Maslow
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biscouette- Centre de presse
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Humeur : Consterné par le traitement réservé à MJ, la mentalité d'une partie des commentateurs (journalistes et supporters), etc.
Re: Staff 2019-2020
https://rugby-scapulaire.com/breves/79444-denis-charvet-il-y-a-un-reel-probleme-physique-on-sait-quaujourdhui-les-preparateurs-physiques-ont-une-importance-capitale-dans-tous-les-clubs
Denis Charvet : « Il y a un réel problème physique. On sait qu’aujourd’hui les préparateurs physiques ont une importance capitale dans tous les clubs »
par Matthieu Meillan · 29 mai 2019
Interrogé dans l’émission Entre les Potos, sur RMC Sport 2, Denis Charvet, consultant pour RMC Sport, est revenu sur la non-qualification de l’UBB pour le Top 6, cette saison : « Je lisais un commentaire de Mahamadou Diaby, qui disait qu’ils n’étaient pas assez compétiteurs. C’est quand même assez révélateur. Ca veut dire qu’ils ont l’impression qu’ils lâchent assez facilement et qu’il espérait que le coach de la saison prochaine, Christophe Urios, allait leur apporter cette grinta-là […] Christophe Urios va venir avec son staff. Il va changer pas mal de choses. Je pense qu’il y a un réel problème physique. On sait qu’aujourd’hui les préparateurs physiques ont une importance capitale dans tous les clubs […] Il devrait y avoir une amélioration au niveau physique« .
Denis Charvet : « Il y a un réel problème physique. On sait qu’aujourd’hui les préparateurs physiques ont une importance capitale dans tous les clubs »
par Matthieu Meillan · 29 mai 2019
Interrogé dans l’émission Entre les Potos, sur RMC Sport 2, Denis Charvet, consultant pour RMC Sport, est revenu sur la non-qualification de l’UBB pour le Top 6, cette saison : « Je lisais un commentaire de Mahamadou Diaby, qui disait qu’ils n’étaient pas assez compétiteurs. C’est quand même assez révélateur. Ca veut dire qu’ils ont l’impression qu’ils lâchent assez facilement et qu’il espérait que le coach de la saison prochaine, Christophe Urios, allait leur apporter cette grinta-là […] Christophe Urios va venir avec son staff. Il va changer pas mal de choses. Je pense qu’il y a un réel problème physique. On sait qu’aujourd’hui les préparateurs physiques ont une importance capitale dans tous les clubs […] Il devrait y avoir une amélioration au niveau physique« .
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Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
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Re: Staff 2019-2020
https://www.midi-olympique.fr/2019/06/06/on-ne-gagne-jamais-les-titres-sur-le-jeu,8242373.php
Urios : « On ne gagne jamais les titres sur le jeu »
L’ex-boss de Castres, champion de france sortant et qui prendra dans les semaines à venir les commandes de Bordeaux-Bègles, où se joueront les demies nous livre les clés des demi-finale en passant au crible chacun des prétendants au titre. Et nous livre dans le même temps les enseignements qu’il a récolté au gré de sa riche carrière...
Midi Olympique : Êtes-vous surpris de ces affiches de demi-finales ?
Christophe Urios : Pas vraiment, non. Toulouse et Clermont ont suffisamment dominé le Top 14 pour mériter leur place. Ensuite, Lyon est devenue une équipe de haut niveau, tant sur le terrain que sur le recrutement et son parcours confirme sa saison dernière. Le parcours des Rochelais a été un peu plus chaotique, notamment début 2019, mais ils signent une très belle saison avec cette finale de Challenge Cup. La vraie surprise, c’est l’absence du Racing. Mais sur le barrage, le Stade rochelais a mérité la victoire en faisant un vrai match de phase finale avec du réalisme, de la discipline, de l’envie et une conquête solide… La Rochelle n’est donc pas une surprise.
La fatigue générée par la saison européenne peut-elle peser chez les Rochelais ?
C.U. : Cela peut compter, oui… Disons que cela peut compter quand on est encore à un mois ou six semaines de la fin, quand les rencontres s’enchaînent. Mais à deux matchs de la fin, cela ne compte plus. Cette équipe rochelaise est bien préparée, même si elle a souffert en fin de match contre le Racing.
Avec un coup de mou au début de l’année civile et une belle performance en quarts, les Rochelais sont en train de signer un parcours qui ressemble à celui de Castres la saison passée…
C.U. : J’aurais du mal à comparer les deux équipes mais il y a des correspondances, c’est vrai.
Je trouve même que Lyon ressemble à Clermont, de la même façon que Toulouse ressemble à La Rochelle. Cette année, il n’y aura pas d’opposition de style en demie
On va finir par croire qu’être barragiste est un avantage car cela permet de créer une dynamique…
C.U. : Cela dépend des années. Cette année, ce n’était pas le cas, alors que la saison dernière, oui. Pourquoi ? Parce que l’année dernière, la finale européenne était intercalée entre la dernière journée de Top 14 et les barrages. Cela pouvait être problématique car les qualifiés directs en demi-finale de Top 14 pouvaient se retrouver trois semaines sans match. Et ça, c’est le pire. Cette année, c’était différent car les rencontres s’enchaînaient. Donc c’était un avantage d’aller directement en demies, car cela laissait juste une semaine aux équipes pour se régénérer. J’ai cru comprendre que le Stade toulousain est parti en stage en Espagne par exemple… Cette année, la qualification directe était un atout.
Quelles sont les forces du Stade rochelais ?
C.U. : Ils sont très solides en conquête et en défense, comme ils l’ont montré le week-end dernier. Ensuite, ils ont des joueurs décisifs : Atonio, Alldritt ou Gourdon qui revient à un très bon niveau. Derrière, leur champ profond est très dangereux. C’est une équipe de possession, qui a besoin de porter le ballon même si je trouve qu’ils ont beaucoup gagné en alternance cette année avec Ihaia West à l’ouverture et Jono Gibbes à la tête du staff. Les Rochelais me semblent mieux armés que les années précédentes.
Passons à Toulouse. Par le passé, on avait l’impression que cette équipe déjouait quand on lui imposait un combat intense. Mais leur victoire à Castres, au terme d’un match fermé, montre que les choses ont changé…
C.U. : Bien sûr. La grande force de Toulouse ce n’est pas que le jeu puisqu’ils ont toujours bien joué. Mais la grande différence aujourd’hui, et ce que j’admire, ce qui me plaît dans le rugby, c’est l’état d’esprit. Les Toulousains ont gagné à la Rochelle au terme d’un match très défensif, en étant très rudes sur leurs plaquages. Ils sont devenus besogneux, laborieux, durs au mal… Et pour moi, ce sont des compliments. Surtout devant. Ils ont mis la priorité sur le combat et je crois qu’un garçon comme Jerome Kaino leur apporte sa culture du combat, du travail, de la précision… On les sent comme ça. On sent ce très bon esprit qui fait la différence avec les années passées.
Les Toulousains ne se seraient-ils pas qualifiés trop tôt ?
C.U. : Ce n’est pas évident de gérer leur fin de saison, c’est sûr. Après notre match, ils ont mis 80 points à Pau, et ont battu facilement Perpignan pour la dernière journée… Les Toulousains ont eu des matchs faciles, ou du moins dans lesquels ils étaient moins en danger. Et cela s’est vu : leur rugby était un peu moins léché. Cela peut être un problème…
Les 30 points encaissés en première mi-temps à Bordeaux étaient un signe de ce laisser-aller ?
C.U. : Les mecs n’étaient tout simplement pas là… Ils étaient orientés sur la fin de saison. La question, c’est de savoir s’ils seront capables de retrouver leur rugby léché sous la pression d’une équipe dangereuse, dans un match de phase finale. La semaine d’entraînement permet toujours de retrouver du collectif, de l’intensité, mais il y a la vérité d’un match couperet. C’est un match piège pour les Toulousains. On ne comprendrait pas s’ils n’allaient pas en finale, sauf qu’ils vont être confrontés à une équipe solide, en confiance et qui joue autant qu’eux. Cela sera intéressant en tout cas.
L’autre chose qui interpelle côté toulousain, c’est que l’on ne trouve pas de numéro 1 à plusieurs postes importants comme le 10, le 12 ou le 15. Est-ce un avantage ou un handicap ?
C.U. : Le staff toulousain a son XV majeur en tête, et sa grande chance est d’avoir pu gérer son effectif depuis un mois. Après, ce qui me paraît le plus problématique est la gestion de la charnière. Dans un match de phase finale, les dernières minutes sont délicates à gérer, le banc est souvent décisif… Et puis qui mettre entre le petit Bezy et le petit Dupont, et à quelle place ? Mais bon, ils doivent avoir les idées claires. Du moins je l’espère pour eux…
Dans l’autre demi-finale, le fait de retrouver Lyon en demie prouve que cette équipe continue à grandir ?
C.U. : Je suis assez d’accord avec Franck Azéma qui pense qu’il faut arrêter de dire que Lyon grandit. Lyon est déjà un grand. Quand on voit leur recrutement, le travail effectué, leur profondeur d’effectif… Ce n’est pas une équipe de jeunes mecs ! C’est vrai, cette équipe est jeune dans sa construction mais elle dispose de moyens colossaux. Bien sûr, ce n’est pas facile de se qualifier. Ni de retourner en demie l’année d’après. Mais pour moi, ce n’est pas une surprise de voir Lyon à ce niveau. Je trouve même que Lyon ressemble à Clermont, de la même façon que Toulouse ressemble à La Rochelle. Cette année, il n’y aura pas d’opposition de style en demie. Comme Clermont, Lyon est une équipe qui est très bien organisée, structurée, qui aime mener le tempo et qui s’appuie sur une énorme conquête. Clermont a les mêmes bases mais elle est capable de mettre davantage de vitesse dans son jeu. Clermont est l’équipe qui s’approche le plus du très haut niveau, avec cette alternance parfaite entre l’agressivité et la vitesse, comme chez les Toulousains. En revanche, le Lou peut être en difficulté s’il est bousculé sur ses fondamentaux comme ce fut le cas contre Montpellier.
Les Clermontois ont terminé la saison par deux défaites, dont une à domicile. Est-ce dommageable ?
C.U. :(Il réfléchit) Franchement, j’ai trouvé que cette défaite à domicile était un concours de circonstances, même si Montpellier est allé chercher la victoire. Les Clermontois n’ont pas été très heureux sur le match… Après, je ne doute pas une seconde qu’ils seront au rendez-vous. Ce groupe a tellement d’expérience… C’est d’ailleurs son principal avantage sur Lyon. Les Clermontois ont connu une petite décompression après leur titre en Challenge Cup, et la nécessité pour le staff de faire tourner. Ils sauront remettre les pendules à l’heure.
Qu’avez-vous appris au cours de toutes les phases finales que vous avez disputées en tant qu’entraîneur ?
C.U. :Dans des contextes aussi anxiogènes, il ne faut surtout pas essayer de réinventer le rugby. Il faut mettre en place le rugby que l’on pratique toute la saison. Quand on invente des trucs, on perd souvent les joueurs. On peut imaginer un lancement spécial, parce que l’on a vu quelque chose à la vidéo. Mais par expérience, je peux vous dire que ce n’est pas celui-là qui te fait gagner le match. En revanche, tu gagnes si tes joueurs ont les idées claires, que ta conquête est solide, ta défense agressive, ton équipe disciplinée, que ton banc apporte… Les choses simples. Je crois même que l’on ne gagne jamais les titres sur le jeu…
Vraiment ?
C.U. :Oui. J’ai récemment lu l’interview de Graeme Souness, l’ancien milieu de terrain de Liverpool dans les années 70. Il disait que le jeu et le tableau noir ne faisaient pas gagner des titres mais que c’était l’état d’esprit et l’intensité d’une équipe qui donne la victoire. Je suis d’accord avec lui. Et pour mettre cette intensité, chacun doit savoir ce qu’il a à faire, et ce qu’il sait bien faire. On appelle ça l’état de "flow", soit de calme, de fluidité, quand les choses coulent d’elles-mêmes. Pour être capable d’appliquer le plan que l’on a décidé, il faut avoir confiance en ce que l’on fait. L’année dernière, avant la finale contre le MHR, on avait dit qu’il fallait bouger cette équipe, que l’on avait besoin de vitesse dans tous nos lancements. Si nous n’avions pas été sûrs de ce que nous faisions, nous n’aurions jamais été champions. C’est de l’enfumage de penser que le jeu donne les titres. Toulouse ne sera pas champion sur son jeu mais sur son état d’esprit, sur sa défense, sur la qualité de ses ballons portés, de sa mêlée… Et de l’apport de ses joueurs décisifs.
Qu’est ce qui est important dans une semaine avant une demie ?
C.U. :Chacun l’aborde comme il veut. Nous, l’année dernière, on était très ouverts à tout le monde, on n’a jamais fait de huis clos. On est juste partis trois jours comme on le fait avant chaque match ciblé. D’autres équipes font différemment, en fonction de la pression, de la passion, du vécu, de l’expérience… Toulouse est parti en stage pour se couper avec la passion qui les entoure dans la ville par exemple, pour se retrouver. L’important, c’est de rester soi-même. L’ouverture qu’on a eue l’année dernière nous ressemblait. On s’y sentait bien. Si, au dernier moment, j’avais instauré des huis clos dans tous les sens, les joueurs n’auraient pas compris. Cela aurait généré du stress et de l’incompréhension. Pour aborder un match couperet, on a besoin de repères, de maîtrise : quelles sont nos forces ? Comment a-t-on l’habitude de préparer un match ? Je me souviens de la demi-finale entre La Rochelle et Toulon, il y a deux ans, et la titularisation surprise d’Atonio en deuxième ligne… C’est le genre de coup de poker qui m’interroge : cela peut se retourner contre toi car tu vas générer plus de stress chez tes joueurs que chez l’adversaire.
Le manager doit-il prendre du recul dans cette semaine ?
C.U. : Oui, petit à petit. Ce sont les joueurs qui décident. C’est comme nous cette année. Moi, j’ai fait des erreurs. C’est sûr et certain. Mais si les joueurs avaient décidé de se qualifier, ils se seraient qualifiés. Pour décider, ils doivent prendre le truc en main. Il faut donc sentir le moment opportun pour les lâcher, les laisser aller. Mais encore une fois, il faut être cohérent avec tout ce que l’on a fait dans l’année. Sinon, on les fait douter.
Simon Valzer
Urios : « On ne gagne jamais les titres sur le jeu »
L’ex-boss de Castres, champion de france sortant et qui prendra dans les semaines à venir les commandes de Bordeaux-Bègles, où se joueront les demies nous livre les clés des demi-finale en passant au crible chacun des prétendants au titre. Et nous livre dans le même temps les enseignements qu’il a récolté au gré de sa riche carrière...
Midi Olympique : Êtes-vous surpris de ces affiches de demi-finales ?
Christophe Urios : Pas vraiment, non. Toulouse et Clermont ont suffisamment dominé le Top 14 pour mériter leur place. Ensuite, Lyon est devenue une équipe de haut niveau, tant sur le terrain que sur le recrutement et son parcours confirme sa saison dernière. Le parcours des Rochelais a été un peu plus chaotique, notamment début 2019, mais ils signent une très belle saison avec cette finale de Challenge Cup. La vraie surprise, c’est l’absence du Racing. Mais sur le barrage, le Stade rochelais a mérité la victoire en faisant un vrai match de phase finale avec du réalisme, de la discipline, de l’envie et une conquête solide… La Rochelle n’est donc pas une surprise.
La fatigue générée par la saison européenne peut-elle peser chez les Rochelais ?
C.U. : Cela peut compter, oui… Disons que cela peut compter quand on est encore à un mois ou six semaines de la fin, quand les rencontres s’enchaînent. Mais à deux matchs de la fin, cela ne compte plus. Cette équipe rochelaise est bien préparée, même si elle a souffert en fin de match contre le Racing.
Avec un coup de mou au début de l’année civile et une belle performance en quarts, les Rochelais sont en train de signer un parcours qui ressemble à celui de Castres la saison passée…
C.U. : J’aurais du mal à comparer les deux équipes mais il y a des correspondances, c’est vrai.
Je trouve même que Lyon ressemble à Clermont, de la même façon que Toulouse ressemble à La Rochelle. Cette année, il n’y aura pas d’opposition de style en demie
On va finir par croire qu’être barragiste est un avantage car cela permet de créer une dynamique…
C.U. : Cela dépend des années. Cette année, ce n’était pas le cas, alors que la saison dernière, oui. Pourquoi ? Parce que l’année dernière, la finale européenne était intercalée entre la dernière journée de Top 14 et les barrages. Cela pouvait être problématique car les qualifiés directs en demi-finale de Top 14 pouvaient se retrouver trois semaines sans match. Et ça, c’est le pire. Cette année, c’était différent car les rencontres s’enchaînaient. Donc c’était un avantage d’aller directement en demies, car cela laissait juste une semaine aux équipes pour se régénérer. J’ai cru comprendre que le Stade toulousain est parti en stage en Espagne par exemple… Cette année, la qualification directe était un atout.
Quelles sont les forces du Stade rochelais ?
C.U. : Ils sont très solides en conquête et en défense, comme ils l’ont montré le week-end dernier. Ensuite, ils ont des joueurs décisifs : Atonio, Alldritt ou Gourdon qui revient à un très bon niveau. Derrière, leur champ profond est très dangereux. C’est une équipe de possession, qui a besoin de porter le ballon même si je trouve qu’ils ont beaucoup gagné en alternance cette année avec Ihaia West à l’ouverture et Jono Gibbes à la tête du staff. Les Rochelais me semblent mieux armés que les années précédentes.
Passons à Toulouse. Par le passé, on avait l’impression que cette équipe déjouait quand on lui imposait un combat intense. Mais leur victoire à Castres, au terme d’un match fermé, montre que les choses ont changé…
C.U. : Bien sûr. La grande force de Toulouse ce n’est pas que le jeu puisqu’ils ont toujours bien joué. Mais la grande différence aujourd’hui, et ce que j’admire, ce qui me plaît dans le rugby, c’est l’état d’esprit. Les Toulousains ont gagné à la Rochelle au terme d’un match très défensif, en étant très rudes sur leurs plaquages. Ils sont devenus besogneux, laborieux, durs au mal… Et pour moi, ce sont des compliments. Surtout devant. Ils ont mis la priorité sur le combat et je crois qu’un garçon comme Jerome Kaino leur apporte sa culture du combat, du travail, de la précision… On les sent comme ça. On sent ce très bon esprit qui fait la différence avec les années passées.
Les Toulousains ne se seraient-ils pas qualifiés trop tôt ?
C.U. : Ce n’est pas évident de gérer leur fin de saison, c’est sûr. Après notre match, ils ont mis 80 points à Pau, et ont battu facilement Perpignan pour la dernière journée… Les Toulousains ont eu des matchs faciles, ou du moins dans lesquels ils étaient moins en danger. Et cela s’est vu : leur rugby était un peu moins léché. Cela peut être un problème…
Les 30 points encaissés en première mi-temps à Bordeaux étaient un signe de ce laisser-aller ?
C.U. : Les mecs n’étaient tout simplement pas là… Ils étaient orientés sur la fin de saison. La question, c’est de savoir s’ils seront capables de retrouver leur rugby léché sous la pression d’une équipe dangereuse, dans un match de phase finale. La semaine d’entraînement permet toujours de retrouver du collectif, de l’intensité, mais il y a la vérité d’un match couperet. C’est un match piège pour les Toulousains. On ne comprendrait pas s’ils n’allaient pas en finale, sauf qu’ils vont être confrontés à une équipe solide, en confiance et qui joue autant qu’eux. Cela sera intéressant en tout cas.
L’autre chose qui interpelle côté toulousain, c’est que l’on ne trouve pas de numéro 1 à plusieurs postes importants comme le 10, le 12 ou le 15. Est-ce un avantage ou un handicap ?
C.U. : Le staff toulousain a son XV majeur en tête, et sa grande chance est d’avoir pu gérer son effectif depuis un mois. Après, ce qui me paraît le plus problématique est la gestion de la charnière. Dans un match de phase finale, les dernières minutes sont délicates à gérer, le banc est souvent décisif… Et puis qui mettre entre le petit Bezy et le petit Dupont, et à quelle place ? Mais bon, ils doivent avoir les idées claires. Du moins je l’espère pour eux…
Dans l’autre demi-finale, le fait de retrouver Lyon en demie prouve que cette équipe continue à grandir ?
C.U. : Je suis assez d’accord avec Franck Azéma qui pense qu’il faut arrêter de dire que Lyon grandit. Lyon est déjà un grand. Quand on voit leur recrutement, le travail effectué, leur profondeur d’effectif… Ce n’est pas une équipe de jeunes mecs ! C’est vrai, cette équipe est jeune dans sa construction mais elle dispose de moyens colossaux. Bien sûr, ce n’est pas facile de se qualifier. Ni de retourner en demie l’année d’après. Mais pour moi, ce n’est pas une surprise de voir Lyon à ce niveau. Je trouve même que Lyon ressemble à Clermont, de la même façon que Toulouse ressemble à La Rochelle. Cette année, il n’y aura pas d’opposition de style en demie. Comme Clermont, Lyon est une équipe qui est très bien organisée, structurée, qui aime mener le tempo et qui s’appuie sur une énorme conquête. Clermont a les mêmes bases mais elle est capable de mettre davantage de vitesse dans son jeu. Clermont est l’équipe qui s’approche le plus du très haut niveau, avec cette alternance parfaite entre l’agressivité et la vitesse, comme chez les Toulousains. En revanche, le Lou peut être en difficulté s’il est bousculé sur ses fondamentaux comme ce fut le cas contre Montpellier.
Les Clermontois ont terminé la saison par deux défaites, dont une à domicile. Est-ce dommageable ?
C.U. :(Il réfléchit) Franchement, j’ai trouvé que cette défaite à domicile était un concours de circonstances, même si Montpellier est allé chercher la victoire. Les Clermontois n’ont pas été très heureux sur le match… Après, je ne doute pas une seconde qu’ils seront au rendez-vous. Ce groupe a tellement d’expérience… C’est d’ailleurs son principal avantage sur Lyon. Les Clermontois ont connu une petite décompression après leur titre en Challenge Cup, et la nécessité pour le staff de faire tourner. Ils sauront remettre les pendules à l’heure.
Qu’avez-vous appris au cours de toutes les phases finales que vous avez disputées en tant qu’entraîneur ?
C.U. :Dans des contextes aussi anxiogènes, il ne faut surtout pas essayer de réinventer le rugby. Il faut mettre en place le rugby que l’on pratique toute la saison. Quand on invente des trucs, on perd souvent les joueurs. On peut imaginer un lancement spécial, parce que l’on a vu quelque chose à la vidéo. Mais par expérience, je peux vous dire que ce n’est pas celui-là qui te fait gagner le match. En revanche, tu gagnes si tes joueurs ont les idées claires, que ta conquête est solide, ta défense agressive, ton équipe disciplinée, que ton banc apporte… Les choses simples. Je crois même que l’on ne gagne jamais les titres sur le jeu…
Vraiment ?
C.U. :Oui. J’ai récemment lu l’interview de Graeme Souness, l’ancien milieu de terrain de Liverpool dans les années 70. Il disait que le jeu et le tableau noir ne faisaient pas gagner des titres mais que c’était l’état d’esprit et l’intensité d’une équipe qui donne la victoire. Je suis d’accord avec lui. Et pour mettre cette intensité, chacun doit savoir ce qu’il a à faire, et ce qu’il sait bien faire. On appelle ça l’état de "flow", soit de calme, de fluidité, quand les choses coulent d’elles-mêmes. Pour être capable d’appliquer le plan que l’on a décidé, il faut avoir confiance en ce que l’on fait. L’année dernière, avant la finale contre le MHR, on avait dit qu’il fallait bouger cette équipe, que l’on avait besoin de vitesse dans tous nos lancements. Si nous n’avions pas été sûrs de ce que nous faisions, nous n’aurions jamais été champions. C’est de l’enfumage de penser que le jeu donne les titres. Toulouse ne sera pas champion sur son jeu mais sur son état d’esprit, sur sa défense, sur la qualité de ses ballons portés, de sa mêlée… Et de l’apport de ses joueurs décisifs.
Qu’est ce qui est important dans une semaine avant une demie ?
C.U. :Chacun l’aborde comme il veut. Nous, l’année dernière, on était très ouverts à tout le monde, on n’a jamais fait de huis clos. On est juste partis trois jours comme on le fait avant chaque match ciblé. D’autres équipes font différemment, en fonction de la pression, de la passion, du vécu, de l’expérience… Toulouse est parti en stage pour se couper avec la passion qui les entoure dans la ville par exemple, pour se retrouver. L’important, c’est de rester soi-même. L’ouverture qu’on a eue l’année dernière nous ressemblait. On s’y sentait bien. Si, au dernier moment, j’avais instauré des huis clos dans tous les sens, les joueurs n’auraient pas compris. Cela aurait généré du stress et de l’incompréhension. Pour aborder un match couperet, on a besoin de repères, de maîtrise : quelles sont nos forces ? Comment a-t-on l’habitude de préparer un match ? Je me souviens de la demi-finale entre La Rochelle et Toulon, il y a deux ans, et la titularisation surprise d’Atonio en deuxième ligne… C’est le genre de coup de poker qui m’interroge : cela peut se retourner contre toi car tu vas générer plus de stress chez tes joueurs que chez l’adversaire.
Le manager doit-il prendre du recul dans cette semaine ?
C.U. : Oui, petit à petit. Ce sont les joueurs qui décident. C’est comme nous cette année. Moi, j’ai fait des erreurs. C’est sûr et certain. Mais si les joueurs avaient décidé de se qualifier, ils se seraient qualifiés. Pour décider, ils doivent prendre le truc en main. Il faut donc sentir le moment opportun pour les lâcher, les laisser aller. Mais encore une fois, il faut être cohérent avec tout ce que l’on a fait dans l’année. Sinon, on les fait douter.
Simon Valzer
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https://www.ladepeche.fr/2019/06/21/christophe-urios-cest-une-tres-belle-histoire-qui-se-finit-mal,8270398.php
Christophe Urios : « C’est une très belle histoire qui se finit mal »
l Un mois après la défaite contre Toulon et l’élimination du Castres olympique, l'ancien directeur sportif Christophe Urios a accepté pour la première fois de faire son bilan avant de quitter le Tarn pour Bordeaux.
Christophe Urios va définitivement quitter la région castraise pour rejoindre Bordeaux ce week-end. Avant de partir l’ex directeur sportif du Castre Olympique a accepté pour la première fois depuis la défaite face à Toulon fin mai et l’élimination, de faire son bilan, qui reste bien sûr positif avec un titre de champion de France la saison dernière. Christophe Urios nous a reçus chez lui et s’est livré comme à son habitude sans langue de bois et avec sincérité.
Comment analysez-vous, cette fin de saison, et cette dégringolade qui vous a confiné à la 7e place, la pire ?
Ce qu’on a fait, ce n’est pas bien ! Il était beaucoup plus difficile de ne pas se qualifier que de se qualifier. Après la victoire à Bordeaux, on avait un boulevard devant nous et cela paraissait impossible de ne pas être dans les 6. Mais on n’a pas respecté notre parole, on a fait pleurer la ville de Castres, on a fait une très mauvaise sortie à Yannick Caballero qui est un mec incroyable et enfin on n’a pas respecté le travail d’un staff qui a beaucoup travaillé.
Mais avez-vous senti venir cet impensable échec ?
Franchement je ne pensais pas que cela s’arrête ce samedi-là. Dans la semaine j’avais eu de mauvais pressentiments. Je ne les ai pas partagés, je les ai gardés pour moi. Pourtant, je savais que Montpellier pouvait gagner à Clermont, parce qu’ils étaient dans une dynamique importante et que Clermont avait gagné la Coupe d’Europe. Donc la qualification reposait sur nos épaules, mais j’étais à vingt lieues de penser qu’on allait fait ce match-là face à Toulon.
Avez-vous l’impression d’avoir été trahi ?
Non pas du tout ! Les joueurs ne l’ont pas fait contre moi. Je pense surtout que nous avons manqué d’humilité. Il y a plein de questions auxquelles je n’ai pas de réponse mais je suis sûr qu’on a manqué d’humilité. On avait changé depuis la victoire à Bordeaux. Par exemple, il a fallu que je monte le curseur pour les pousser dans l’intensité du travail, cela n’arrivait jamais auparavant. Des joueurs importants ne reprenaient l’entraînement que le jeudi. Ce n’était pas une volonté de mal faire, mais tout le monde pensait qu’on allait être qualifié et certains s’étaient mis en mode gestion. Donc je ne me suis vraiment pas senti trahi, j’ai une telle affection, un tel respect, une telle empathie pour ce groupe, que je ne peux pas penser ça une seule seconde.
Mais vous n’avez pas perçu le danger ?
Sans doute que ces sentiments m’ont joué des tours. Cela m’a aveuglé, j’ai manqué de vigilance. Ainsi lors de la défaite face à Toulouse qui avait été dure à vivre, on ne maîtrisait pas notre rugby. J’aurais dû secouer l’ensemble. Contre Montpellier on a été battu dans le combat, ce qui ne nous ressemble pas. Même si j’ai dit des choses, je n’ai pas remué le monde. Je ne l’ai pas fait parce qu’il restait deux matchs et je pensais qu’on allait se qualifier. Je n’avais pas envie non plus de créer des turbulences à ce moment-là, surtout que j’avais une très grande confiance dans le groupe.
Le manque d’humilité est-il le seul responsable de cette fin de saison ratée ?
J’ai plein d’exemples qui m’interpellent maintenant. Comment ai-je pu tolérer ça ? La semaine avant la réception de Toulon, on était plus préoccupé par la sortie de Yannick que par le match. J’ai accepté ça et je me demande pourquoi aujourd’hui. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas le faire, je dis juste qu’on a mis la charrue avant les bœufs et je m’en veux, j’ai manqué de clairvoyance. Autre chose, le groupe était aussi fatigué, certains joueurs avaient beaucoup joué parce que d’autres n’avaient pas confirmé en cours de saison. Les deuxièmes et même les troisièmes n’ont pas apporté la concurrence et je me suis retrouvé coincé. Le groupe n’a pas été suffisamment homogénéisé vers le haut. Et on s’est laissé bercer.
L’annonce de votre départ en début de saison, le fait que beaucoup de joueurs vous voyaient avec le XV de France et que vous finissiez finalement à l’UBB, ça a joué un rôle ?
Vous savez, j’en ai eu dans le salon des joueurs, qui me disaient « alors qu’est-ce que tu fais Christophe ? » je leur disais : « les gars, si vous avez une proposition qui vous va bien, engagez-vous parce que moi je ne peux rien vous promettre. » Parce que je n’avais rien… Après, oui je pense que ça a créé quelque chose, et qu’on l’a payé au mois de décembre. La vie est drôle parfois… J’annonce le truc, on reçoit Agen et on reçoit Bordeaux…
Certains joueurs et membres du staff n’ont pas compris que vous ne soyez pas avec eux lors du repas de fin de saison. Avez-vous une explication à donner ?
Il faut comprendre que j’ai donné ma chemise pour les mecs, comme personne ne l’a encore fait. Effectivement, j’ai été très triste, c’était douloureux, mais je n’avais pas envie de les revoir. J’ai écrit un mail à mon staff pour expliquer, le dimanche matin. J’en voulais à tout le monde, et à moi aussi. Je m’en voulais vraiment parce que je n’avais pas été bon les derniers mois. J’en voulais aux joueurs, aux arbitres, à tous. Donc dans ces circonstances, à quoi bon me retrouver autour d’un verre et entouré de gens qui m’avaient profondément déçu. Pourquoi j’aurai ramené de la tristesse à cette table. Je n’avais pas envie de ça. De la même façon je n’avais pas envie d’entendre les remerciements du président qui ne me parlait plus. Avec mon staff, à qui je n’ai rien à reprocher, je n’avais pas envie de partager. C’était dur pour moi. Cela a sans doute un côté égoïste. Des membres du staff en parlent. Ils m’ont invité à un repas le jour d’après. Je n’y suis pas allé. Je n’ai rien contre eux, j’ai même une admiration totale pour eux en termes de compétences et de travail, mais je n’avais pas envie de partager ce moment avec eux. C’est ma façon de fonctionner. Dans ce projet de 4 ans, il n’y a personne qui a mouillé la chemise plus que moi, j’admets qu’on puisse être déçu, je veux bien que cela soit mal perçu, mais je ne veux pas entendre des remarques sur le fait que je n’ai pas dit au revoir. C’est impensable pour moi parce que je le redis, ce n’est pas bien ce qu’on a fait.
Avez-vous eu des contacts avec vos joueurs depuis ?
Beaucoup ont essayé, ont appelé ou envoyé des textos et il y en a un qui est passé à la maison réellement.
Lequel ?
Benjamin Urdapilleta ! Mais j’aurai plaisir à les revoir tous sur les terrains, surtout si je les bats (rires). Plus sérieusement, certains m’ont appelé pour manger avec eux, mais je n’y suis pas allé. Je peux comprendre qu’ils n’aient pas compris… Mais pour eux c’est fini, ils vont passer à autre chose, rencontrer un autre staff. Moi je vais le garder toute ma vie. Ça va me faire progresser.
Vous semblez être très loin d’avoir digéré cette période ?
C’est une plaie qui va être ouverte pour moi pendant probablement de longues années. Actuellement, si je m’abandonne dans mes pensées, il n’y a que ça qui vient, rien d’autre.
Est-ce que cela peut gâcher votre bilan ?
Même si certains vont s’en servir pour noircir le tableau, j’ai envie de dire que tout dépend par quel bout on voit les choses. Si on part de la quatrième année, ça cache les autres, si on commence par la première année, ce n’est pas le cas. Pour moi les 4 ans passés au CO ne sont pas un échec. On a simplement échoué dans notre dernière mission. Si on s’était qualifié, le parcours aurait été incroyable. Donc cette fin de saison reste une tâche, que je n’ai pas su régler, mains je n’oublie pas mon retour à Castres. Quand je suis revenu, le club était beaucoup plus proche de la Pro D2 que de la qualif et ce avec plein de dysfonctionnements.
Donc des sujets de satisfaction ?
Je voulais remettre le Bleu de Castres aux couleurs du jour, je voulais remettre le groupe au centre du projet, je voulais travailler sur la formation, sur le 100 % Région et me rapprocher du public. Je crois que dans toutes ces missions c’est 100 % de réussite. Là où je suis le plus heureux, c’est que nous avons fait grandir le club. Que ce soit avec Matthias Rolland sur le plan administratif, que ce soit avec Julien Rueda sur le plan des structures du club, et bien évidemment sur le plan sportif avec tout le staff, le CO a grandi. Je l’avais dit au président Revol quand je suis revenu, on a transformé le club. J’ai largement participé à cette évolution avec les gens que j’ai nommés, avec le staff et aussi avec plein d’autres personnes. Tout cela ne peut pas être oublié.
Vous évoquez beaucoup le staff ?
Je voulais un staff spécial, il l’a été, il a eu de grandes compétences, une grande expérience et il a travaillé dur. Je ne peux pas accepter qu’on parle mal parce que je n’ai pas voulu partager un verre. Je n’en avais pas envie, c’est tout. Je hais la défaite, j’aurais simplement aimé que le groupe soit comme moi. Il y a des joueurs qui sont plus tolérants, c’est souvent le cas chez les joueurs actuels.
Que vous reste-t-il de vos quatre années ?
La première année était compliquée. Il y avait un groupe usé, qui avait beaucoup gagné et qui n’avait plus envie de se faire mal. Il fallait changer les choses. La deuxième et la troisième c’était top. L’année 4 est incroyable. On a raté deux mois : décembre et mai. Dans ces deux mois on perd 5 matchs à la maison. En mai on perd les 3 derniers matchs à la maison. Le reste c’est exceptionnel avec les huit victoires à l’extérieur.
On a construit un truc incroyable dans les relations avec les joueurs, dans la compétence, dans la relation au public, avec l’administratif, avec la région, les résultats, les victoires contre Toulouse… On a marqué l’histoire du club. Donc ce n’est pas un échec, cela ne noircit pas le tableau, c’est juste que je m’en veux énormément de ne pas avoir su inverser l’histoire à la fin. Après le match, ma fille était en larmes, elle est venue me dire : « Pourquoi ils ont fait ça », c’est une phrase qui va me rester.
En fait c’est une belle histoire qui se termine mal ?
Je suis certain qu’on était prêt pour faire de grandes phases finales. Le problème c’est qu’on a oublié de se qualifier. Voilà la vérité. On avait tous envie de retrouver Toulouse. Et… Oui c’est ça, c’est une très très belle histoire qui se finit mal.
Christophe Urios : « C’est une très belle histoire qui se finit mal »
l Un mois après la défaite contre Toulon et l’élimination du Castres olympique, l'ancien directeur sportif Christophe Urios a accepté pour la première fois de faire son bilan avant de quitter le Tarn pour Bordeaux.
Christophe Urios va définitivement quitter la région castraise pour rejoindre Bordeaux ce week-end. Avant de partir l’ex directeur sportif du Castre Olympique a accepté pour la première fois depuis la défaite face à Toulon fin mai et l’élimination, de faire son bilan, qui reste bien sûr positif avec un titre de champion de France la saison dernière. Christophe Urios nous a reçus chez lui et s’est livré comme à son habitude sans langue de bois et avec sincérité.
Comment analysez-vous, cette fin de saison, et cette dégringolade qui vous a confiné à la 7e place, la pire ?
Ce qu’on a fait, ce n’est pas bien ! Il était beaucoup plus difficile de ne pas se qualifier que de se qualifier. Après la victoire à Bordeaux, on avait un boulevard devant nous et cela paraissait impossible de ne pas être dans les 6. Mais on n’a pas respecté notre parole, on a fait pleurer la ville de Castres, on a fait une très mauvaise sortie à Yannick Caballero qui est un mec incroyable et enfin on n’a pas respecté le travail d’un staff qui a beaucoup travaillé.
Mais avez-vous senti venir cet impensable échec ?
Franchement je ne pensais pas que cela s’arrête ce samedi-là. Dans la semaine j’avais eu de mauvais pressentiments. Je ne les ai pas partagés, je les ai gardés pour moi. Pourtant, je savais que Montpellier pouvait gagner à Clermont, parce qu’ils étaient dans une dynamique importante et que Clermont avait gagné la Coupe d’Europe. Donc la qualification reposait sur nos épaules, mais j’étais à vingt lieues de penser qu’on allait fait ce match-là face à Toulon.
Avez-vous l’impression d’avoir été trahi ?
Non pas du tout ! Les joueurs ne l’ont pas fait contre moi. Je pense surtout que nous avons manqué d’humilité. Il y a plein de questions auxquelles je n’ai pas de réponse mais je suis sûr qu’on a manqué d’humilité. On avait changé depuis la victoire à Bordeaux. Par exemple, il a fallu que je monte le curseur pour les pousser dans l’intensité du travail, cela n’arrivait jamais auparavant. Des joueurs importants ne reprenaient l’entraînement que le jeudi. Ce n’était pas une volonté de mal faire, mais tout le monde pensait qu’on allait être qualifié et certains s’étaient mis en mode gestion. Donc je ne me suis vraiment pas senti trahi, j’ai une telle affection, un tel respect, une telle empathie pour ce groupe, que je ne peux pas penser ça une seule seconde.
Mais vous n’avez pas perçu le danger ?
Sans doute que ces sentiments m’ont joué des tours. Cela m’a aveuglé, j’ai manqué de vigilance. Ainsi lors de la défaite face à Toulouse qui avait été dure à vivre, on ne maîtrisait pas notre rugby. J’aurais dû secouer l’ensemble. Contre Montpellier on a été battu dans le combat, ce qui ne nous ressemble pas. Même si j’ai dit des choses, je n’ai pas remué le monde. Je ne l’ai pas fait parce qu’il restait deux matchs et je pensais qu’on allait se qualifier. Je n’avais pas envie non plus de créer des turbulences à ce moment-là, surtout que j’avais une très grande confiance dans le groupe.
Le manque d’humilité est-il le seul responsable de cette fin de saison ratée ?
J’ai plein d’exemples qui m’interpellent maintenant. Comment ai-je pu tolérer ça ? La semaine avant la réception de Toulon, on était plus préoccupé par la sortie de Yannick que par le match. J’ai accepté ça et je me demande pourquoi aujourd’hui. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas le faire, je dis juste qu’on a mis la charrue avant les bœufs et je m’en veux, j’ai manqué de clairvoyance. Autre chose, le groupe était aussi fatigué, certains joueurs avaient beaucoup joué parce que d’autres n’avaient pas confirmé en cours de saison. Les deuxièmes et même les troisièmes n’ont pas apporté la concurrence et je me suis retrouvé coincé. Le groupe n’a pas été suffisamment homogénéisé vers le haut. Et on s’est laissé bercer.
L’annonce de votre départ en début de saison, le fait que beaucoup de joueurs vous voyaient avec le XV de France et que vous finissiez finalement à l’UBB, ça a joué un rôle ?
Vous savez, j’en ai eu dans le salon des joueurs, qui me disaient « alors qu’est-ce que tu fais Christophe ? » je leur disais : « les gars, si vous avez une proposition qui vous va bien, engagez-vous parce que moi je ne peux rien vous promettre. » Parce que je n’avais rien… Après, oui je pense que ça a créé quelque chose, et qu’on l’a payé au mois de décembre. La vie est drôle parfois… J’annonce le truc, on reçoit Agen et on reçoit Bordeaux…
Certains joueurs et membres du staff n’ont pas compris que vous ne soyez pas avec eux lors du repas de fin de saison. Avez-vous une explication à donner ?
Il faut comprendre que j’ai donné ma chemise pour les mecs, comme personne ne l’a encore fait. Effectivement, j’ai été très triste, c’était douloureux, mais je n’avais pas envie de les revoir. J’ai écrit un mail à mon staff pour expliquer, le dimanche matin. J’en voulais à tout le monde, et à moi aussi. Je m’en voulais vraiment parce que je n’avais pas été bon les derniers mois. J’en voulais aux joueurs, aux arbitres, à tous. Donc dans ces circonstances, à quoi bon me retrouver autour d’un verre et entouré de gens qui m’avaient profondément déçu. Pourquoi j’aurai ramené de la tristesse à cette table. Je n’avais pas envie de ça. De la même façon je n’avais pas envie d’entendre les remerciements du président qui ne me parlait plus. Avec mon staff, à qui je n’ai rien à reprocher, je n’avais pas envie de partager. C’était dur pour moi. Cela a sans doute un côté égoïste. Des membres du staff en parlent. Ils m’ont invité à un repas le jour d’après. Je n’y suis pas allé. Je n’ai rien contre eux, j’ai même une admiration totale pour eux en termes de compétences et de travail, mais je n’avais pas envie de partager ce moment avec eux. C’est ma façon de fonctionner. Dans ce projet de 4 ans, il n’y a personne qui a mouillé la chemise plus que moi, j’admets qu’on puisse être déçu, je veux bien que cela soit mal perçu, mais je ne veux pas entendre des remarques sur le fait que je n’ai pas dit au revoir. C’est impensable pour moi parce que je le redis, ce n’est pas bien ce qu’on a fait.
Avez-vous eu des contacts avec vos joueurs depuis ?
Beaucoup ont essayé, ont appelé ou envoyé des textos et il y en a un qui est passé à la maison réellement.
Lequel ?
Benjamin Urdapilleta ! Mais j’aurai plaisir à les revoir tous sur les terrains, surtout si je les bats (rires). Plus sérieusement, certains m’ont appelé pour manger avec eux, mais je n’y suis pas allé. Je peux comprendre qu’ils n’aient pas compris… Mais pour eux c’est fini, ils vont passer à autre chose, rencontrer un autre staff. Moi je vais le garder toute ma vie. Ça va me faire progresser.
Vous semblez être très loin d’avoir digéré cette période ?
C’est une plaie qui va être ouverte pour moi pendant probablement de longues années. Actuellement, si je m’abandonne dans mes pensées, il n’y a que ça qui vient, rien d’autre.
Est-ce que cela peut gâcher votre bilan ?
Même si certains vont s’en servir pour noircir le tableau, j’ai envie de dire que tout dépend par quel bout on voit les choses. Si on part de la quatrième année, ça cache les autres, si on commence par la première année, ce n’est pas le cas. Pour moi les 4 ans passés au CO ne sont pas un échec. On a simplement échoué dans notre dernière mission. Si on s’était qualifié, le parcours aurait été incroyable. Donc cette fin de saison reste une tâche, que je n’ai pas su régler, mains je n’oublie pas mon retour à Castres. Quand je suis revenu, le club était beaucoup plus proche de la Pro D2 que de la qualif et ce avec plein de dysfonctionnements.
Donc des sujets de satisfaction ?
Je voulais remettre le Bleu de Castres aux couleurs du jour, je voulais remettre le groupe au centre du projet, je voulais travailler sur la formation, sur le 100 % Région et me rapprocher du public. Je crois que dans toutes ces missions c’est 100 % de réussite. Là où je suis le plus heureux, c’est que nous avons fait grandir le club. Que ce soit avec Matthias Rolland sur le plan administratif, que ce soit avec Julien Rueda sur le plan des structures du club, et bien évidemment sur le plan sportif avec tout le staff, le CO a grandi. Je l’avais dit au président Revol quand je suis revenu, on a transformé le club. J’ai largement participé à cette évolution avec les gens que j’ai nommés, avec le staff et aussi avec plein d’autres personnes. Tout cela ne peut pas être oublié.
Vous évoquez beaucoup le staff ?
Je voulais un staff spécial, il l’a été, il a eu de grandes compétences, une grande expérience et il a travaillé dur. Je ne peux pas accepter qu’on parle mal parce que je n’ai pas voulu partager un verre. Je n’en avais pas envie, c’est tout. Je hais la défaite, j’aurais simplement aimé que le groupe soit comme moi. Il y a des joueurs qui sont plus tolérants, c’est souvent le cas chez les joueurs actuels.
Que vous reste-t-il de vos quatre années ?
La première année était compliquée. Il y avait un groupe usé, qui avait beaucoup gagné et qui n’avait plus envie de se faire mal. Il fallait changer les choses. La deuxième et la troisième c’était top. L’année 4 est incroyable. On a raté deux mois : décembre et mai. Dans ces deux mois on perd 5 matchs à la maison. En mai on perd les 3 derniers matchs à la maison. Le reste c’est exceptionnel avec les huit victoires à l’extérieur.
On a construit un truc incroyable dans les relations avec les joueurs, dans la compétence, dans la relation au public, avec l’administratif, avec la région, les résultats, les victoires contre Toulouse… On a marqué l’histoire du club. Donc ce n’est pas un échec, cela ne noircit pas le tableau, c’est juste que je m’en veux énormément de ne pas avoir su inverser l’histoire à la fin. Après le match, ma fille était en larmes, elle est venue me dire : « Pourquoi ils ont fait ça », c’est une phrase qui va me rester.
En fait c’est une belle histoire qui se termine mal ?
Je suis certain qu’on était prêt pour faire de grandes phases finales. Le problème c’est qu’on a oublié de se qualifier. Voilà la vérité. On avait tous envie de retrouver Toulouse. Et… Oui c’est ça, c’est une très très belle histoire qui se finit mal.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Staff 2019-2020
Cool Le Radis, merci pour l'article . Je suis persuadé que si Urios était resté au club, Castres se serait qualifié, comme il dit : "J’annonce le truc, on reçoit Agen et on reçoit Bordeaux…", de notre côté, avec le recul, ce fut une victoire en trompe l’œil...
La phrase que tu as souligné, le passage sur les joueurs actuels me fait assez penser à ce qu'a dit Marti sur TV7, notre président est en harmonie avec notre coach, à moins qu'ils aient un peu discuté ensemble de leurs déboires
La phrase que tu as souligné, le passage sur les joueurs actuels me fait assez penser à ce qu'a dit Marti sur TV7, notre président est en harmonie avec notre coach, à moins qu'ils aient un peu discuté ensemble de leurs déboires
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Scalp- Team modo
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Re: Staff 2019-2020
Je trouve que cet échec avec le CO est une bonne chose (non pas pour le club évidemment) mais pour C Urios qui avait tendance me semble-t-il à prendre un peu la grosse tête depuis le titre de l'année dernière, et avoir perdu l'humilité qui le caractérisait.
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le radis a écrit:Je trouve que cet échec avec le CO est une bonne chose (non pas pour le club évidemment) mais pour C Urios qui avait tendance me semble-t-il à prendre un peu la grosse tête depuis le titre de l'année dernière, et avoir perdu l'humilité qui le caractérisait.
Gérer la réussite, ce n'est pas facile, quand tous les projecteurs sont braqués sur toi et que tout le monde te dit que ce que tu as fait est fantastique..., difficile de garder les pieds sur terre. Je trouve qu'il ne s'en ait pas si mal sorti au final.
Après je suis d'accord, que son échec avec le CO est positif pour nous, une bonne petite remise en question, un petit reset et c'est reparti pour un tour avec l'UBB
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on le savait déjà mais c'est officiel, heinie adams va faire paértie du staff de CU. Il sera en charge des skills et de la charniére
https://www.facebook.com/ubbrugby/photos/a.292969347398798/2730393343656374/?type=3&theater
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Dernière édition par patrick le Dim 30 Juin 2019 - 23:18, édité 1 fois
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Re: Staff 2019-2020
Si j'osais, je ferais bien aussi une autre remarque ... mais je vais me retenir
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Re: Staff 2019-2020
On peut noter que Laurent Ferreres revient au club en tant qu'entraîneur de l'équipe à 7 de l'UBB.
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Re: Staff 2019-2020
J'ai cru que c'était l'équipe ...je trouvais que ça manquait un peu de jeunes
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Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: Staff 2019-2020
https://www.charentelibre.fr/2019/07/01/sa-xv-les-derniers-mots-de-julien-lairle,3452397.php
SA XV: les derniers mots de Julien Laïrle
Par Eric FILLAUD, publié le 1 juillet 2019 à 18h30.
Julien Laïrle effectue demain matin son premier entraînement avec l’UBB. Après six années d’une folle épopée au SA XV. Et un divorce qu’il a pris le temps de digérer. Avant de se livrer sans fard.
Drôle de coïncidence! Mardi dernier, alors que les joueurs du SA XV reprenaient l’entraînement, Julien Laïrle bouclait son déménagement après être passé au petit matin du côté de Chanzy. « Voir avec un petit picotement Pierre Sagot préparer la séance sans être à ses côtés ».
Mais la page est tournée. Une autre s’est ouverte ce lundi, jour de prise de contact avec les joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles, après avoir participé en fin de semaine dernière à deux jours de séminaire avec le nouveau staff qu’il a intégré. « Pour préparer la première semaine d’entraînement aux petits oignons, comme aime le dire Christophe. »
Christophe Urios, ancien manager charismatique de Castres et nouveau patron des rugbymen bordelais, qui a choisi Julien Laïrle pour en faire son entraîneur des avants. Une belle promotion pour un jeune homme arrivé à 28 ans en 2013 et en Fédérale 2 au SA XV, avant de le quitter six saisons plus tard sur une neuvième place en Pro D2.
Non prolongé. Une décision du président Didier Pitcho vécue comme une profonde injustice et qui a laissé des traces. Mais s’il reste « de l’amertume » , Julien Laïrle ne se veut « pas rancunier » « Je n’ai pas envie de passer pour le mec qui règle ses comptes » , balaye-t-il, à l’heure de revenir avec le recul qu’il avait souhaité en fin de saison sur cette folle aventure charentaise. On ouvre les guillemets.
« Tout n’est pas gommé mais je suis apaisé »
« Il était temps que ça se termine; C’était un gros soulagement. Tout n’est pas gommé, j’ai été très déçu et amer quand je n’ai pas été reconduit et il y a encore de l’amertume sur ce qui a pu être dit.
Notamment sur mon rapport avec le vestiaire. Ce qui est dur à vivre c’est de partir avec le sentiment d’être détesté par des gens qui te reprochent d’avoir mis une dictature en place, alors que j’ai fini proche de mes joueurs. Ils m’ont filé un coup de main pour déménager et m’envoient des SMS pour boire des cafés. Mais je suis apaisé car quelque chose de très bien m’attend.
Voir le projet qui m’avait été refusé, avec kiné, médecin et responsable datas supplémentaires, validé pour quelqu’un d’autre, ça m’a permis de me rendre compte que mon discours auprès des dirigeants ne pesait plus.
Staff et joueurs terminent ces trois ans d’aventure en laissant le club neuvième de Pro D2, plus haut qu’il n’a jamais été. C’était l’objectif que je m’étais fixé: partir en le laissant mieux que les saisons précédentes.
Aujourd’hui, je suis très content de voir le club passer à 7 millions de budget et avec cette capacité financière et humaine de passer un cap, même si ce sera sans moi. Didier (Pitcho) affiche son ambition, c’est bien. Ça donne des objectifs au staff et un axe de travail pour la saison prochaine.
« Une année calvaire »
On termine neuvième, et c’est frustrant car je me suis senti tout seul à jouer une qualif. J’ai même vu un dirigeant du SA XV sauter dans les bras d’un dirigeant de Colomiers après la défaite là-bas et alors qu’on était en course. Je pars avec cette image gravée dans la tête, ce qui me fait dire avec le recul qu’on n’était vraiment plus sur la même longueur d’ondes.
Dans un contexte beaucoup plus sain, je pense que l’aventure aurait dû être beaucoup plus belle car on avait un effectif très riche. On a eu des moments où il fallait aller chercher des joueurs supplémentaires, des jokers médicaux notamment. Vannes a su le faire, pas nous, et eux sont allés en phases finales.
C’était une année calvaire, très pénible. Et très frustrante au final car on a touché du doigt la qualification. Les précédentes saisons, paradoxalement, ont été beaucoup plus plaisantes en assurant le maintien.
« Entraîneur et manager, c’était une erreur »
« Etre à la fois manager et entraîneur, c’était une volonté de ma part. Avec le recul, c’était une erreur mais je l’avais demandé.
J’ai découvert les difficultés au fur et à mesure. Quand on est un staff à deux entraîneurs et un prépa physique, c’est très complexe de peaufiner le détail et d’être près des joueurs. Je sais qu’en tant que manager j’ai beaucoup manqué d’humain dans les relations avec les mecs blessés ou qui ne jouaient pas. Mais la charge de travail a été par moments très compliquée à gérer. On en perd la relation avec les joueurs.
Tout est critiquable, mais j’ai donné six ans de ma vie à ce club en travaillant matin, midi et soir. (Adrien) Buononato a obtenu un staff de 14 personnes, moi j’ai fait avec beaucoup moins.
Je prônais le coaching à deux et j’en suis revenu. La clé de la réussite d’une équipe ça reste l’état d’esprit, la joie, le respect des règles dans le groupe. Tout ça il faut beaucoup de recul pour le maîtriser et quand on est sur le terrain, c’est compliqué. Epuisant, car au final on a l’impression de mettre des pansements à droite et à gauche sans jamais soigner le patient. Ça génère de la frustration.
« Il reste le plaisir du travail accompli »
« Quand je me retourne sur ces six années, je repense au chantier quand on est arrivé, au premier jour sur le terrain militaire avec une herbe haute comme ça pour les tests de vitesse.
On a vécu des trucs de fous mais je crois que je me souviens de tous les joueurs! Certains, j’ai leur tête mais pas leurs noms, comme celui qui fumait des pétards de 25 mètres… Ou Pazzani, un deuxième-ligne italien (ndlr. Arrivé à l’été 2013 et reparti sans avoir joué). Le meilleur grilladiste de Charente, il nous faisait des planchas, une merveille! Mais il avait les genoux en travers…
Au moment de partir, je tiens à remercier les joueurs et le staff pour ces six années qui m’ont permis d’évoluer et d’être là. J’ai fait de belles rencontres qui vont m’obliger à revenir en Charente et je laisse derrière moi des gens que j’apprécie énormément. Mais je ne suis qu’à une heure de route et je reviendrai voir des matches, je suis invité en loge!
Et il reste le plaisir du travail accompli. On a amené une ville et tout un club à manger et dormir rugby. »
"A l’UBB, c’est un vrai plaisir de se laisser guider"
« A mon âge je n’avais pas envie de laisser le terrain, je voulais me concentrer sur le rugby pur. Je me suis fait tout seul au SA XV ou je suis arrivé très jeune, et j’ai besoin de retrouver un cadre, une autorité, un management différent de ma conception pour aussi évoluer.
A Bordeaux, C’est un vrai plaisir de se laisser guider dans le côté organisationnel, management, et en même temps d’avoir un rôle important sur le terrain.
Rejoindre l’UBB, c’est aussi accéder à un grand club de Top 14 qui a soif de résultats, aux côtés d’un top manager et d’un président, Laurent Marty(nldr ), qui a de très gros objectifs: se qualifier enfin en Top 14 . Je suis arrivé avec Christophe pour les atteindre, aller chercher quelque chose que le club n’a pas vécu depuis longtemps.
Et puis à titre personnel, c’est aussi réussir à rendre fier mon père. Je m’étais toujours fixé comme objectif d’entraîner au même niveau que lui, même si ce n’est pas une finalité. Ce sont plein d’émotions, c’est pour ça que le côté SA XV est gommé par cette adrénaline, cette envie, ce désir.
Il faut que je prouve que j’ai les moyens de coacher en Top 14. Christophe (Urios) m’a fait confiance, je l’en remercie de pouvoir travailler avec un manager comme lui. On est très proche en termes de valeurs, de ce qu’on recherche au niveau de l’état d’esprit. Après, j’ai envie d’amener ma petite touche au niveau des avants et là, il me laisse beaucoup de liberté donc j’en suis content.
Je vais avoir un rôle très technique, dans un staff complet avec Frédéric Charrier en charge de l’attaque, des lancements de jeu et de la contre-attaque, Jean-Baptiste Poux de la mêlée et Heini Adams du jeu du 9 et du 10.
Moi je serai responsable de la touche, de la reconquête du ballon, de la défense, des sorties de camp et du jeu des avants. Ce sont des secteurs très définis, ce qui permet de rentrer dans le détail, même si l’échange est permanent. J’aurai plus de proximité avec les joueurs pour effectuer un travail individuel et ça m’attire, car c’était très compliqué à faire ces dernières saisons. C’est ce que je dois mettre en place à l’UBB. »
SA XV: les derniers mots de Julien Laïrle
Par Eric FILLAUD, publié le 1 juillet 2019 à 18h30.
Julien Laïrle effectue demain matin son premier entraînement avec l’UBB. Après six années d’une folle épopée au SA XV. Et un divorce qu’il a pris le temps de digérer. Avant de se livrer sans fard.
Drôle de coïncidence! Mardi dernier, alors que les joueurs du SA XV reprenaient l’entraînement, Julien Laïrle bouclait son déménagement après être passé au petit matin du côté de Chanzy. « Voir avec un petit picotement Pierre Sagot préparer la séance sans être à ses côtés ».
Mais la page est tournée. Une autre s’est ouverte ce lundi, jour de prise de contact avec les joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles, après avoir participé en fin de semaine dernière à deux jours de séminaire avec le nouveau staff qu’il a intégré. « Pour préparer la première semaine d’entraînement aux petits oignons, comme aime le dire Christophe. »
Christophe Urios, ancien manager charismatique de Castres et nouveau patron des rugbymen bordelais, qui a choisi Julien Laïrle pour en faire son entraîneur des avants. Une belle promotion pour un jeune homme arrivé à 28 ans en 2013 et en Fédérale 2 au SA XV, avant de le quitter six saisons plus tard sur une neuvième place en Pro D2.
Non prolongé. Une décision du président Didier Pitcho vécue comme une profonde injustice et qui a laissé des traces. Mais s’il reste « de l’amertume » , Julien Laïrle ne se veut « pas rancunier » « Je n’ai pas envie de passer pour le mec qui règle ses comptes » , balaye-t-il, à l’heure de revenir avec le recul qu’il avait souhaité en fin de saison sur cette folle aventure charentaise. On ouvre les guillemets.
« Tout n’est pas gommé mais je suis apaisé »
« Il était temps que ça se termine; C’était un gros soulagement. Tout n’est pas gommé, j’ai été très déçu et amer quand je n’ai pas été reconduit et il y a encore de l’amertume sur ce qui a pu être dit.
Notamment sur mon rapport avec le vestiaire. Ce qui est dur à vivre c’est de partir avec le sentiment d’être détesté par des gens qui te reprochent d’avoir mis une dictature en place, alors que j’ai fini proche de mes joueurs. Ils m’ont filé un coup de main pour déménager et m’envoient des SMS pour boire des cafés. Mais je suis apaisé car quelque chose de très bien m’attend.
Voir le projet qui m’avait été refusé, avec kiné, médecin et responsable datas supplémentaires, validé pour quelqu’un d’autre, ça m’a permis de me rendre compte que mon discours auprès des dirigeants ne pesait plus.
Staff et joueurs terminent ces trois ans d’aventure en laissant le club neuvième de Pro D2, plus haut qu’il n’a jamais été. C’était l’objectif que je m’étais fixé: partir en le laissant mieux que les saisons précédentes.
Aujourd’hui, je suis très content de voir le club passer à 7 millions de budget et avec cette capacité financière et humaine de passer un cap, même si ce sera sans moi. Didier (Pitcho) affiche son ambition, c’est bien. Ça donne des objectifs au staff et un axe de travail pour la saison prochaine.
« Une année calvaire »
On termine neuvième, et c’est frustrant car je me suis senti tout seul à jouer une qualif. J’ai même vu un dirigeant du SA XV sauter dans les bras d’un dirigeant de Colomiers après la défaite là-bas et alors qu’on était en course. Je pars avec cette image gravée dans la tête, ce qui me fait dire avec le recul qu’on n’était vraiment plus sur la même longueur d’ondes.
Dans un contexte beaucoup plus sain, je pense que l’aventure aurait dû être beaucoup plus belle car on avait un effectif très riche. On a eu des moments où il fallait aller chercher des joueurs supplémentaires, des jokers médicaux notamment. Vannes a su le faire, pas nous, et eux sont allés en phases finales.
C’était une année calvaire, très pénible. Et très frustrante au final car on a touché du doigt la qualification. Les précédentes saisons, paradoxalement, ont été beaucoup plus plaisantes en assurant le maintien.
« Entraîneur et manager, c’était une erreur »
« Etre à la fois manager et entraîneur, c’était une volonté de ma part. Avec le recul, c’était une erreur mais je l’avais demandé.
J’ai découvert les difficultés au fur et à mesure. Quand on est un staff à deux entraîneurs et un prépa physique, c’est très complexe de peaufiner le détail et d’être près des joueurs. Je sais qu’en tant que manager j’ai beaucoup manqué d’humain dans les relations avec les mecs blessés ou qui ne jouaient pas. Mais la charge de travail a été par moments très compliquée à gérer. On en perd la relation avec les joueurs.
Tout est critiquable, mais j’ai donné six ans de ma vie à ce club en travaillant matin, midi et soir. (Adrien) Buononato a obtenu un staff de 14 personnes, moi j’ai fait avec beaucoup moins.
Je prônais le coaching à deux et j’en suis revenu. La clé de la réussite d’une équipe ça reste l’état d’esprit, la joie, le respect des règles dans le groupe. Tout ça il faut beaucoup de recul pour le maîtriser et quand on est sur le terrain, c’est compliqué. Epuisant, car au final on a l’impression de mettre des pansements à droite et à gauche sans jamais soigner le patient. Ça génère de la frustration.
« Il reste le plaisir du travail accompli »
« Quand je me retourne sur ces six années, je repense au chantier quand on est arrivé, au premier jour sur le terrain militaire avec une herbe haute comme ça pour les tests de vitesse.
On a vécu des trucs de fous mais je crois que je me souviens de tous les joueurs! Certains, j’ai leur tête mais pas leurs noms, comme celui qui fumait des pétards de 25 mètres… Ou Pazzani, un deuxième-ligne italien (ndlr. Arrivé à l’été 2013 et reparti sans avoir joué). Le meilleur grilladiste de Charente, il nous faisait des planchas, une merveille! Mais il avait les genoux en travers…
Au moment de partir, je tiens à remercier les joueurs et le staff pour ces six années qui m’ont permis d’évoluer et d’être là. J’ai fait de belles rencontres qui vont m’obliger à revenir en Charente et je laisse derrière moi des gens que j’apprécie énormément. Mais je ne suis qu’à une heure de route et je reviendrai voir des matches, je suis invité en loge!
Et il reste le plaisir du travail accompli. On a amené une ville et tout un club à manger et dormir rugby. »
"A l’UBB, c’est un vrai plaisir de se laisser guider"
« A mon âge je n’avais pas envie de laisser le terrain, je voulais me concentrer sur le rugby pur. Je me suis fait tout seul au SA XV ou je suis arrivé très jeune, et j’ai besoin de retrouver un cadre, une autorité, un management différent de ma conception pour aussi évoluer.
A Bordeaux, C’est un vrai plaisir de se laisser guider dans le côté organisationnel, management, et en même temps d’avoir un rôle important sur le terrain.
Rejoindre l’UBB, c’est aussi accéder à un grand club de Top 14 qui a soif de résultats, aux côtés d’un top manager et d’un président, Laurent Marty(nldr ), qui a de très gros objectifs: se qualifier enfin en Top 14 . Je suis arrivé avec Christophe pour les atteindre, aller chercher quelque chose que le club n’a pas vécu depuis longtemps.
Et puis à titre personnel, c’est aussi réussir à rendre fier mon père. Je m’étais toujours fixé comme objectif d’entraîner au même niveau que lui, même si ce n’est pas une finalité. Ce sont plein d’émotions, c’est pour ça que le côté SA XV est gommé par cette adrénaline, cette envie, ce désir.
Il faut que je prouve que j’ai les moyens de coacher en Top 14. Christophe (Urios) m’a fait confiance, je l’en remercie de pouvoir travailler avec un manager comme lui. On est très proche en termes de valeurs, de ce qu’on recherche au niveau de l’état d’esprit. Après, j’ai envie d’amener ma petite touche au niveau des avants et là, il me laisse beaucoup de liberté donc j’en suis content.
Je vais avoir un rôle très technique, dans un staff complet avec Frédéric Charrier en charge de l’attaque, des lancements de jeu et de la contre-attaque, Jean-Baptiste Poux de la mêlée et Heini Adams du jeu du 9 et du 10.
Moi je serai responsable de la touche, de la reconquête du ballon, de la défense, des sorties de camp et du jeu des avants. Ce sont des secteurs très définis, ce qui permet de rentrer dans le détail, même si l’échange est permanent. J’aurai plus de proximité avec les joueurs pour effectuer un travail individuel et ça m’attire, car c’était très compliqué à faire ces dernières saisons. C’est ce que je dois mettre en place à l’UBB. »
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Re: Staff 2019-2020
Au début j'ai cru à une interview de Rory Teague....
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Staff 2019-2020
sudiste a écrit:Au début j'ai cru à une interview de Rory Teague....
Pas faux , mais il y a des détails qui ne collent pas, comme l’anecdote du mec qui fumait des pétards de 25 mètres… Ou Pazzani, un deuxième-ligne italien (ndlr. Arrivé à l’été 2013 et reparti sans avoir joué). Le meilleur grilladiste de Charente, il nous faisait des planchas, une merveille! Mais il avait les genoux en travers…
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Re: Staff 2019-2020
Il me plait de plus en plus ce gars j'adore son discours surtout quand il fait référence au plaisir de jouer et à la proximité avec les joueurs. Son rôle a l'air très defini. J'attend avec hâte les premiers matchs amicaux
marchal- Centre de presse
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Re: Staff 2019-2020
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2018-2019/top-14-charrier-et-lairle-ubb-on-a-un-bon-challenge-devant-nous_sto7356217/story.shtml
Charrier et Laïrle : "On a un bon challenge devant nous"
TOP 14 - Les entraîneurs des lignes arrières et des avants ont livré leurs premières impressions sur leur arrivée à l'UBB. D'un coté, Frédéric Charrier, un fidèle qui a suivi Christophe Urios en Gironde. De l'autre, Julien Laïrle, un jeune entraîneur qui a montré sa valeur en Pro D2 à Angoulème-Soyaux.
Rugbyrama : Frédéric, vous demeurez fidèle à Christophe Urios ?
Oui, c'est ça. On travaille ensemble depuis 2007. Cela fait déjà un petit moment. D'abord comme joueur et puis après comme entraîneur. L'aventure se poursuit à Bordeaux.
Vos premières impressions ?
C'est plutôt positif. Que ce soient les infrastructures, les joueurs, l'accueil, on a tout pour faire une belle saison. Maintenant, cela ne fait pas tout. Après, il faut la vivre, la construire et la développer avec l'ensemble des acteurs du club. Mais je suis plutôt emballé.
Romain Teulet qualifiait dernièrement Christophe Urios comme un moteur. Est-ce aussi votre vision ?
Oui, c'est un leader. C'est évidemment le leader du staff, mais aussi de l'ensemble de l'équipe. Il pilote le projet et effectivement, c'est quelqu'un qui est moteur dans sa façon de piloter le projet.
Quels regards aviez-vous de l'UBB en tant qu'adversaire ?
Cela fait plusieurs années que je suis confronté à l'UBB, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'entraîneur. C'est une équipe que j'ai côtoyé beaucoup depuis la période de Marc Delpoux, quand ils sont montés. C'était une équipe assez portée sur le jeu, capable de proposer pas mal de choses, d'initiatives, en terme de jeu. Depuis qu'ils sont montés en Top 14, c'est une équipe qui avait de l'ambition, mais qui avait du mal à passer ce cap de la qualification.
Julien, A titre personnel, que venez-vous cherchez dans cette aventure ?
Je viens chercher des résultats. C'est quand même le plus important. Et puis découvrir le Top 14. Pour moi qui arrive de la Pro D2, c'est tout nouveau pour moi. Je viens amener mon expertise ent tant qu'entraîneur des avants. Et puis travailler avec un staff beaucoup plus complet. Je découvre un staff de 18-20 personnes, une association avec Fred, avec Jean-Baptiste Poux, Heini Adams. Et je vais travailler sous la responsabilité d'un top manager quand-même, Christophe Urios. Rentrer dans ce fonctionnement est nouveau pour moi. Et puis se confronter à ce qui se fait de mieux, c'est le Top 14 aujourd'hui.
Julien, il faut prendre sur soi quand on est plus le boss ?
J'ai la facilité d'être encore un peu jeune. J'ai 34 ans. J'arrive de la Pro D2, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et à découvrir, même si je ne me mets pas en retrait sur mes parties spécifiques. Mais j'ai beaucoup d'humilité par rapport au palmarès que ce soit de Fred, de Christophe aussi. Donc je suis à l'écoute. J'essaye d'amener mon expérience du terrain, mon expertise et de faire en sorte que le staff fonctionne bien ensemble. Car je pense que les résultats viennent aussi de la cohésion d'un staff et de ce qu'on est capable ensemble de mettre en place sur le terrain pour nos joueurs. Mais ce n'est pas un problème d'être simple entraîneur. J'aime trop le terrain pour ça.
Fred, Christophe Urios a expliqué avoir mal vécu, les dernières semaines dans le Tarn. Cela a été aussi compliqué pour vous ?
Oui évidemment. Après, on a vécu 4 saisons extraordinaires à Castres. La façon dont on a construit le projet, c'est ce que l'on veut faire ici. On n'est pas seul à décider. On veut construire notre projet avec les joueurs, avec tout le monde. On avait réussi à créer vraiment ça à Castres. Cela nous a amenés vers des résultats fabuleux.
Et finir comme cela sur la 4e année, c'était difficile. On savait qu'une année après un titre, c'était compliqué. On avait l'impression d'avoir fait le plus dur en étant à la bataille pour le Top 6. Jusqu'à la dernière journée, on était dans les qualifiables. Tout le monde et nous aussi, se voyaient jouer les barrages. Et de finir comme cela, cela a été très très dur sur le plan personnel, sur le plan humain. Ce n'était pas du tout la fin que l'on avait souhaité.
Frédéric, que vous inspire les installations de l'UBB ?
Je n'ai pas connu un centre d'entraînement pareil que ce soit à Oyonnax, à Castres, de cette qualité. C'est un outil de travail extraordinaire. Il y a tout pour bien bosser. Mais encore une fois, ce ne sont que des outils. Après, ce que l'on va construire ensemble, ce qu'on va y mettre dedans. Je pense que la relation doit être très forte avec les joueurs. Nous, on ne décide pas et eux, ils n'exécutent pas. Ce n'est pas comme cela que cela peut fonctionner. Il faut qu'on construise ensemble notre projet. On a de belles infrastructures. On a tout ce qu'il faut pour. Mais après, c'est ce que l'on va mettre dedans pour faire avancer notre projet.
Et vous Julien, qu'en pensez-vous ?
La même chose. Je faisais 500 m pour aller au terrain d'entraînement. Donc, c'est sûr que cela va me changer de juste descendre les marches. Fred l'a dit. On a des installations top. On est dans un club où que ce soit en terme de moyens humains ou de moyens matériels, on est sur du très haut-niveau. Donc, c'est à nous de le retranscrire sur le terrain. Mais ce sont les hommes qui font les résultats. Ce n'est pas la belle salle de musculation ou la belle salle de vie. Ça y contribue, car cela favorise l'état d'esprit, la cohésion, le bon travail durant la semaine. Mais c'est sûr que nous le staff et les joueurs, il faudra qu'on y laisse de la sueur et des larmes, pour reprendre les mots de Christophe, pour avoir des résultats. Sinon, cela ne sert à rien d'avoir un si bel outil de travail.
Frédéric, il faut avoir la même exigence et la même précision pour travailler avec Christophe Urios ?
Évidemment. On ne peut pas exiger que le manager soit précis, déterminé et qu'à coté, les gens qui travaillent avec lui, ne soit pas dans cette dimension-là. On doit être sur la même longueur d'onde, non seulement les membres du staff qui travaillent avec lui, mais aussi les joueurs, l'ensemble de l'administratif, de tout le monde autour du club. Tout le monde doit avoir cette même identité de travail.
Charrier et Laïrle : "On a un bon challenge devant nous"
TOP 14 - Les entraîneurs des lignes arrières et des avants ont livré leurs premières impressions sur leur arrivée à l'UBB. D'un coté, Frédéric Charrier, un fidèle qui a suivi Christophe Urios en Gironde. De l'autre, Julien Laïrle, un jeune entraîneur qui a montré sa valeur en Pro D2 à Angoulème-Soyaux.
Rugbyrama : Frédéric, vous demeurez fidèle à Christophe Urios ?
Oui, c'est ça. On travaille ensemble depuis 2007. Cela fait déjà un petit moment. D'abord comme joueur et puis après comme entraîneur. L'aventure se poursuit à Bordeaux.
Vos premières impressions ?
C'est plutôt positif. Que ce soient les infrastructures, les joueurs, l'accueil, on a tout pour faire une belle saison. Maintenant, cela ne fait pas tout. Après, il faut la vivre, la construire et la développer avec l'ensemble des acteurs du club. Mais je suis plutôt emballé.
Romain Teulet qualifiait dernièrement Christophe Urios comme un moteur. Est-ce aussi votre vision ?
Oui, c'est un leader. C'est évidemment le leader du staff, mais aussi de l'ensemble de l'équipe. Il pilote le projet et effectivement, c'est quelqu'un qui est moteur dans sa façon de piloter le projet.
Quels regards aviez-vous de l'UBB en tant qu'adversaire ?
Cela fait plusieurs années que je suis confronté à l'UBB, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'entraîneur. C'est une équipe que j'ai côtoyé beaucoup depuis la période de Marc Delpoux, quand ils sont montés. C'était une équipe assez portée sur le jeu, capable de proposer pas mal de choses, d'initiatives, en terme de jeu. Depuis qu'ils sont montés en Top 14, c'est une équipe qui avait de l'ambition, mais qui avait du mal à passer ce cap de la qualification.
Julien, A titre personnel, que venez-vous cherchez dans cette aventure ?
Je viens chercher des résultats. C'est quand même le plus important. Et puis découvrir le Top 14. Pour moi qui arrive de la Pro D2, c'est tout nouveau pour moi. Je viens amener mon expertise ent tant qu'entraîneur des avants. Et puis travailler avec un staff beaucoup plus complet. Je découvre un staff de 18-20 personnes, une association avec Fred, avec Jean-Baptiste Poux, Heini Adams. Et je vais travailler sous la responsabilité d'un top manager quand-même, Christophe Urios. Rentrer dans ce fonctionnement est nouveau pour moi. Et puis se confronter à ce qui se fait de mieux, c'est le Top 14 aujourd'hui.
Julien, il faut prendre sur soi quand on est plus le boss ?
J'ai la facilité d'être encore un peu jeune. J'ai 34 ans. J'arrive de la Pro D2, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et à découvrir, même si je ne me mets pas en retrait sur mes parties spécifiques. Mais j'ai beaucoup d'humilité par rapport au palmarès que ce soit de Fred, de Christophe aussi. Donc je suis à l'écoute. J'essaye d'amener mon expérience du terrain, mon expertise et de faire en sorte que le staff fonctionne bien ensemble. Car je pense que les résultats viennent aussi de la cohésion d'un staff et de ce qu'on est capable ensemble de mettre en place sur le terrain pour nos joueurs. Mais ce n'est pas un problème d'être simple entraîneur. J'aime trop le terrain pour ça.
Fred, Christophe Urios a expliqué avoir mal vécu, les dernières semaines dans le Tarn. Cela a été aussi compliqué pour vous ?
Oui évidemment. Après, on a vécu 4 saisons extraordinaires à Castres. La façon dont on a construit le projet, c'est ce que l'on veut faire ici. On n'est pas seul à décider. On veut construire notre projet avec les joueurs, avec tout le monde. On avait réussi à créer vraiment ça à Castres. Cela nous a amenés vers des résultats fabuleux.
Et finir comme cela sur la 4e année, c'était difficile. On savait qu'une année après un titre, c'était compliqué. On avait l'impression d'avoir fait le plus dur en étant à la bataille pour le Top 6. Jusqu'à la dernière journée, on était dans les qualifiables. Tout le monde et nous aussi, se voyaient jouer les barrages. Et de finir comme cela, cela a été très très dur sur le plan personnel, sur le plan humain. Ce n'était pas du tout la fin que l'on avait souhaité.
Frédéric, que vous inspire les installations de l'UBB ?
Je n'ai pas connu un centre d'entraînement pareil que ce soit à Oyonnax, à Castres, de cette qualité. C'est un outil de travail extraordinaire. Il y a tout pour bien bosser. Mais encore une fois, ce ne sont que des outils. Après, ce que l'on va construire ensemble, ce qu'on va y mettre dedans. Je pense que la relation doit être très forte avec les joueurs. Nous, on ne décide pas et eux, ils n'exécutent pas. Ce n'est pas comme cela que cela peut fonctionner. Il faut qu'on construise ensemble notre projet. On a de belles infrastructures. On a tout ce qu'il faut pour. Mais après, c'est ce que l'on va mettre dedans pour faire avancer notre projet.
Et vous Julien, qu'en pensez-vous ?
La même chose. Je faisais 500 m pour aller au terrain d'entraînement. Donc, c'est sûr que cela va me changer de juste descendre les marches. Fred l'a dit. On a des installations top. On est dans un club où que ce soit en terme de moyens humains ou de moyens matériels, on est sur du très haut-niveau. Donc, c'est à nous de le retranscrire sur le terrain. Mais ce sont les hommes qui font les résultats. Ce n'est pas la belle salle de musculation ou la belle salle de vie. Ça y contribue, car cela favorise l'état d'esprit, la cohésion, le bon travail durant la semaine. Mais c'est sûr que nous le staff et les joueurs, il faudra qu'on y laisse de la sueur et des larmes, pour reprendre les mots de Christophe, pour avoir des résultats. Sinon, cela ne sert à rien d'avoir un si bel outil de travail.
Frédéric, il faut avoir la même exigence et la même précision pour travailler avec Christophe Urios ?
Évidemment. On ne peut pas exiger que le manager soit précis, déterminé et qu'à coté, les gens qui travaillent avec lui, ne soit pas dans cette dimension-là. On doit être sur la même longueur d'onde, non seulement les membres du staff qui travaillent avec lui, mais aussi les joueurs, l'ensemble de l'administratif, de tout le monde autour du club. Tout le monde doit avoir cette même identité de travail.
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Re: Staff 2019-2020
Impressionnante présentation ce soir des objectifs de la saison à venir, des 22 membres du staff et de tous les joueurs (y compris les espoirs intégrés aux pros), 1 par 1 avec à chaque fois des précisions, des anecdotes, etc. Après une courte introduction de Marti, 1h20 assuré par Urios et de pur plaisir Une révolution en comparaison des autistes qui se sont succédés les années précédentes. Tous les membres du club avec qui on pouvait ensuite discuter ont souligné le très profond changement. Tous le monde a sa feuille de route, tout est planifié, structuré et guidé par des objectifs clairs. Management à la fois humain et exigeant. Tous les joueurs sont écoutés et savent qu'ils font partie des plans. De très grands espoirs
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Re: Staff 2019-2020
patrick a écrit:Impressionnante présentation ce soir des objectifs de la saison à venir, des 22 membres du staff et de tous les joueurs (y compris les espoirs intégrés aux pros), 1 par 1 avec à chaque fois des précisions, des anecdotes, etc. Après une courte introduction de Marti, 1h20 assuré par Urios et de pur plaisir Une révolution en comparaison des autistes qui se sont succédés les années précédentes. Tous les membres du club avec qui on pouvait ensuite discuter ont souligné le très profond changement. Tous le monde a sa feuille de route, tout est planifié, structuré et guidé par des objectifs clairs. Management à la fois humain et exigeant. Tous les joueurs sont écoutés et savent qu'ils font partie des plans. De très grands espoirs
Ça fait chaud au cœur ce que tu dis
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Re: Staff 2019-2020
Merci Patrickpatrick a écrit:Impressionnante présentation ce soir des objectifs de la saison à venir, des 22 membres du staff et de tous les joueurs (y compris les espoirs intégrés aux pros), 1 par 1 avec à chaque fois des précisions, des anecdotes, etc. Après une courte introduction de Marti, 1h20 assuré par Urios et de pur plaisir Une révolution en comparaison des autistes qui se sont succédés les années précédentes. Tous les membres du club avec qui on pouvait ensuite discuter ont souligné le très profond changement. Tous le monde a sa feuille de route, tout est planifié, structuré et guidé par des objectifs clairs. Management à la fois humain et exigeant. Tous les joueurs sont écoutés et savent qu'ils font partie des plans. De très grands espoirs
et qu'est-il prévu pour le Forum ? Tu as eu ta/notre feuille de route ?
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Re: Staff 2019-2020
J'avoue que cette présentation m'a plus comme tu dis une anecdote pour chacun, leurs apports esperer à l'équipe, leurs points à améliorer .bref que du plaisir sans compter la gouaille de CU.
Vraiment très intéressante. Les plus applaudis ont été pour le staff, adams, pour les avants, cobilas, paiva, maynadier, marais, woki, diaby, tauleigne, roumat et pour les arrières, lesgourgues, jaja, ducuing, et bien sur blair.
Je pense que CU s'est déjà mis les trois quarts des personnes présentes dans la poche
Vraiment très intéressante. Les plus applaudis ont été pour le staff, adams, pour les avants, cobilas, paiva, maynadier, marais, woki, diaby, tauleigne, roumat et pour les arrières, lesgourgues, jaja, ducuing, et bien sur blair.
Je pense que CU s'est déjà mis les trois quarts des personnes présentes dans la poche
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