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Le Pognon et le Rugby
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.rugbyrama.fr/rugby/laporte-denonce-une-tentative-de-putsch_sto7900045/story.shtml
"une campagne coordonnée de déstabilisation s’abat sur le rugby français." Il se prend pour le roi Soleil ? "le rugby c'est Moi !"
"une campagne coordonnée de déstabilisation s’abat sur le rugby français." Il se prend pour le roi Soleil ? "le rugby c'est Moi !"
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15889
Date d'inscription : 27/01/2008
Re: Le Pognon et le Rugby
sudiste a écrit:https://www.rugbyrama.fr/rugby/l-avocat-de-bernard-laporte-sort-du-silence-c-est-deplorable_sto7899346/story.shtml
J'aime beaucoup les arguments de l'avocat : laissez le tranquille jusqu'à ce qu'il soit élu quitte à le mettre en examen par la suite
Il se fout de nous l'avocat?!? C'est tellement des détails qu'il est passé de l'interrogatoire à la garde à vue. Ça m'étonnerait qu'ils aient franchi le.pas sans des éléments à charge sérieux, voire accablants
krahknardz- Team modo
- Nombre de messages : 7502
Localisation : Bègles
Date d'inscription : 07/07/2013
Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Le Pognon et le Rugby
J'en aurais la larme à l'oeil, dis donc, Bernie
Sans déconner, ce discours de calimero bisounours venant de la part d'un tel truand et magouilleur, largement reconnu comme tel, c'est vraiment à gerber. Monsieur le président dénonce des tentatives de déstabilisation, d'intimidation, de pression et de complotisme, mais combien de personnes lui-même ou ses bras droits ont-il menacé, intimidé ou pressé de la sorte ?
Deux articles, pour rafraîchir les mémoires :
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/affaire-laporte-ambiance-deletere-au-coeur-de-la-federation-20-10-2017-7344180.php
Extrait :
"Serge Simon, l'éminence grise de Laporte, son directeur de campagne, le premier vice-président de la FFR, ne s'est pas attiré les grâces des employés de la Fédé. «On craignait l'arrivée de Laporte, ajoute un fidèle de Marcoussis, mais on a vu qu'on pouvait parler avec lui, qu'il voulait juste mettre en oeuvre de nouvelles méthodes, et d'ailleurs, il le fallait après des années d'immobilisme. En revanche, Simon, lui, c'est un coupeur de têtes, sans aucun état d'âme. Il a fait des dégâts et tout le monde en a peur ici.»"
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/un-rapport-pointe-la-souffrance-des-salaries-de-la-federation-francaise-de-rugby-17-12-2018-7970634.php
Un rapport pointe la souffrance des salariés de la Fédération française de rugby
Le rapport d’un cabinet indépendant, révélé par le journal le Monde, démontre un véritable malaise au sein de l’institution depuis l’arrivée de Bernard Laporte à sa présidence il y a deux ans.
Bernard Laporte, le président de la Fédération française, n'en a pas fini avec les remous. Contraint de trouver des solutions pour sécuriser un sport qui a fait trois morts en sept mois, il rencontrera World Rugby, la Fédération internationale, à Paris jeudi, et le ministère des Sports vendredi-, l'ancien sélectionneur des Bleus, par ailleurs visé par une enquête du Parquet national financier, se trouve aussi inquiété par le rapport d'un cabinet d'expertise indépendant, Progexa, mandaté par le CHSCT de la fédération. Un rapport que le journal le Monde a révélé et qui détaille par le menu le climat social auprès des salariés de la FFR.
Il en ressort « un état de santé général particulièrement dégradé et alarmant », certains salariés se trouvant « dans des situations de souffrance au travail ». Après des phases d'entretiens de juin à septembre, les auteurs ont transmis leur document à la direction de la FFR en octobre, avec la recommandation de réfléchir à « un plan d'action concret, rapide et participatif ». Ils en ont aussi présenté une synthèse aux salariés, jeudi 13 décembre, au siège fédéral de Marcoussis (Essonne).
« Management par la peur »
Au moins 25 d'entre eux ont quitté la Fédération -abstraction faite des simples départs à la retraite- depuis deux ans, date de l'élection de Laporte à la présidence. Ce qui fait beaucoup pour une entreprise en comptant 150.
Selon le cabinet Progexa, certains d'entre eux éprouvent le sentiment d'être « stigmatisés, étiquetés comme issus de l'ancienne direction face à de nouveaux collaborateurs », avec parfois l'impression d'avoir été « dénigrés ». Il en ressort aussi « le sentiment que l'équipe de direction » actuelle est « en campagne permanente » pour sa réélection, en 2020.
D'autres éléments posent problème en interne : « un manque d'information et de clarification de la stratégie politique de la FFR et de son déploiement » ainsi qu'une sorte de « management par la peur ».
Sans déconner, ce discours de calimero bisounours venant de la part d'un tel truand et magouilleur, largement reconnu comme tel, c'est vraiment à gerber. Monsieur le président dénonce des tentatives de déstabilisation, d'intimidation, de pression et de complotisme, mais combien de personnes lui-même ou ses bras droits ont-il menacé, intimidé ou pressé de la sorte ?
Deux articles, pour rafraîchir les mémoires :
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/affaire-laporte-ambiance-deletere-au-coeur-de-la-federation-20-10-2017-7344180.php
Extrait :
"Serge Simon, l'éminence grise de Laporte, son directeur de campagne, le premier vice-président de la FFR, ne s'est pas attiré les grâces des employés de la Fédé. «On craignait l'arrivée de Laporte, ajoute un fidèle de Marcoussis, mais on a vu qu'on pouvait parler avec lui, qu'il voulait juste mettre en oeuvre de nouvelles méthodes, et d'ailleurs, il le fallait après des années d'immobilisme. En revanche, Simon, lui, c'est un coupeur de têtes, sans aucun état d'âme. Il a fait des dégâts et tout le monde en a peur ici.»"
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/un-rapport-pointe-la-souffrance-des-salaries-de-la-federation-francaise-de-rugby-17-12-2018-7970634.php
Un rapport pointe la souffrance des salariés de la Fédération française de rugby
Le rapport d’un cabinet indépendant, révélé par le journal le Monde, démontre un véritable malaise au sein de l’institution depuis l’arrivée de Bernard Laporte à sa présidence il y a deux ans.
Bernard Laporte, le président de la Fédération française, n'en a pas fini avec les remous. Contraint de trouver des solutions pour sécuriser un sport qui a fait trois morts en sept mois, il rencontrera World Rugby, la Fédération internationale, à Paris jeudi, et le ministère des Sports vendredi-, l'ancien sélectionneur des Bleus, par ailleurs visé par une enquête du Parquet national financier, se trouve aussi inquiété par le rapport d'un cabinet d'expertise indépendant, Progexa, mandaté par le CHSCT de la fédération. Un rapport que le journal le Monde a révélé et qui détaille par le menu le climat social auprès des salariés de la FFR.
Il en ressort « un état de santé général particulièrement dégradé et alarmant », certains salariés se trouvant « dans des situations de souffrance au travail ». Après des phases d'entretiens de juin à septembre, les auteurs ont transmis leur document à la direction de la FFR en octobre, avec la recommandation de réfléchir à « un plan d'action concret, rapide et participatif ». Ils en ont aussi présenté une synthèse aux salariés, jeudi 13 décembre, au siège fédéral de Marcoussis (Essonne).
« Management par la peur »
Au moins 25 d'entre eux ont quitté la Fédération -abstraction faite des simples départs à la retraite- depuis deux ans, date de l'élection de Laporte à la présidence. Ce qui fait beaucoup pour une entreprise en comptant 150.
Selon le cabinet Progexa, certains d'entre eux éprouvent le sentiment d'être « stigmatisés, étiquetés comme issus de l'ancienne direction face à de nouveaux collaborateurs », avec parfois l'impression d'avoir été « dénigrés ». Il en ressort aussi « le sentiment que l'équipe de direction » actuelle est « en campagne permanente » pour sa réélection, en 2020.
D'autres éléments posent problème en interne : « un manque d'information et de clarification de la stratégie politique de la FFR et de son déploiement » ainsi qu'une sorte de « management par la peur ».
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Switch- Centre de presse
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Humeur : Fonction de l'UBB
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Re: Le Pognon et le Rugby
Je suis aussi ému pour Altrad.
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Le Pognon et le Rugby
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/xv-de-france/fil-info/laporte-altrad-simon-vont-passer-la-nuit-en-garde-a-vue-1015275
Laporte, Altrad, Simon… vont passer la nuit en garde à vue
Par David Reyrat
Comme redouté par les avocats des différents protagonistes placés mardi midi en garde à vue, celle-ci, qui peut durer 48 heures (soit jusqu’à jeudi midi) va se poursuivre. Bernard Laporte, Serge Simon, Mohed Altrad, Claude Atcher et Nicolas Hourquet vont donc passer la nuit dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), où ils étaient convoqué ce mardi pour être auditionné.
Laporte, Altrad, Simon… vont passer la nuit en garde à vue
Par David Reyrat
Comme redouté par les avocats des différents protagonistes placés mardi midi en garde à vue, celle-ci, qui peut durer 48 heures (soit jusqu’à jeudi midi) va se poursuivre. Bernard Laporte, Serge Simon, Mohed Altrad, Claude Atcher et Nicolas Hourquet vont donc passer la nuit dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), où ils étaient convoqué ce mardi pour être auditionné.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: Le Pognon et le Rugby
Un jour, à force de prendre les gens pour des cons, peut-être que ça finit par se voir un peu trop fort
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Re: Le Pognon et le Rugby
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lemonde.fr/rugby/article/2020/09/22/rugby-avant-leur-garde-a-vue-bernard-laporte-et-serge-simon-envisageaient-un-droit-au-silence_6053213_1616937.html
Rugby : avant leur garde à vue, Bernard Laporte et Serge Simon envisageaient un droit au silence
Selon nos informations, le président et le vice-président de la Fédération de rugby avaient réitéré, le 17 septembre, une demande de report de leur audition, faute de quoi ils feraient valoir leur « droit au silence ». Mardi, ils ont écarté cette possibilité.
Par Adrien Pécout
Jusqu’au bout, Bernard Laporte et son entourage ont essayé de reporter la date de son audition au Parquet national financier. Toujours en cours au moment de cette publication, la garde à vue du président de la Fédération française de rugby (FFR) a débuté vers 9 heures du matin, mardi 22 septembre. Même situation pour quatre autres personnes : l’homme d’affaires Mohed Altrad, avec lequel M. Laporte est soupçonné de conflit d’intérêts ; Serge Simon, vice-président de la FFR ; Claude Atcher, responsable de l’organisation de la Coupe du monde 2023 en France ; ainsi que Nicolas Hourquet, salarié à la FFR, chargé des relations internationales.
Lire aussi Bernard Laporte, président de la fédération française de rugby, placé en garde à vue
Dans un courrier électronique en date du 17 septembre, dont Le Monde a pris connaissance, les avocats de MM. Laporte et Simon ont directement adressé, « de manière formelle », leur demande de report à Eric Russo, premier vice-procureur du PNF : « Nous formons donc le souhait que vous puissiez encore accepter un report de leurs auditions. » Celles-ci ont finalement eu lieu au jour prévu, soit onze jours avant l’élection programmée à la FFR, où Bernard Laporte briguera un second mandat face à son adversaire, Florian Grill.
Dans leur argumentaire pour obtenir une autre date, les deux avocats ont évoqué la possibilité que leurs clients fassent valoir leur « droit au silence » le jour de l’audition. Une possibilité finalement écartée : les deux avocats ont fini par préférer que leurs clients s’expriment.
Les avocats en appelaient dans leur texte au respect d’« un processus démocratique d’une élection nationale ». Ils estiment que celle-ci « va être frappée de plein fouet par l’audition, […] alors que nos clients sont en campagne tous les jours et du matin au soir. »
« Victimes d’une forme d’instrumentalisation de la procédure »
Bernard Laporte et Serge Simon avaient reçu dès fin juillet la date de leur nouvelle convocation – d’après nos informations, sans le confinement dû au Covid-19, l’audition aurait dû se tenir initialement au tout début du mois d’avril. « Dès le 30 juillet », leurs avocats ont sollicité le « chef d’enquête », Laure Thibault. Selon eux, celle-ci « n’a vu aucun empêchement à ce qu’un déplacement de la date du 22 septembre intervienne. »
Contactée par Le Monde, la brigade de répression de la délinquance économique n’a pas apporté de commentaire, ni confirmation ni infirmation. Pas plus que le Parquet national financier.
A la fin de leur courrier de deux pages, Me Versini-Campinchi et Me Blazy présentent leurs clients comme les possibles « victimes d’une forme d’instrumentalisation de la procédure », en raison de ce calendrier « proprement catastrophique eu égard à leur droit à la présomption d’innocence ».
« Certains magistrats sont déconnectés de la vie civile, ils ont leur calendrier, leur horaire, leur horloge », déclare, à regret, Me Versini-Campinchi au Monde. Me Blazy abonde : « Il est anormal que sur une vieille histoire de 2017 ils viennent les interroger à quelques jours de l’élection. Là, il y a un problème. »
Florian Grill, pour sa part, s’est refusé à tout commentaire. Le concurrent principal de Bernard Laporte avait plusieurs fois proposé un report de l’élection fédérale du samedi 3 octobre, estimant que le Covid-19 avait entravé la campagne. Refus systématique de Bernard Laporte, qui, pour sa part, a lancé officiellement sa campagne au mois d’août. Quelques jours après la réception de sa convocation à l’audience du 22 septembre.
Adrien Pécout
Rugby : avant leur garde à vue, Bernard Laporte et Serge Simon envisageaient un droit au silence
Selon nos informations, le président et le vice-président de la Fédération de rugby avaient réitéré, le 17 septembre, une demande de report de leur audition, faute de quoi ils feraient valoir leur « droit au silence ». Mardi, ils ont écarté cette possibilité.
Par Adrien Pécout
Jusqu’au bout, Bernard Laporte et son entourage ont essayé de reporter la date de son audition au Parquet national financier. Toujours en cours au moment de cette publication, la garde à vue du président de la Fédération française de rugby (FFR) a débuté vers 9 heures du matin, mardi 22 septembre. Même situation pour quatre autres personnes : l’homme d’affaires Mohed Altrad, avec lequel M. Laporte est soupçonné de conflit d’intérêts ; Serge Simon, vice-président de la FFR ; Claude Atcher, responsable de l’organisation de la Coupe du monde 2023 en France ; ainsi que Nicolas Hourquet, salarié à la FFR, chargé des relations internationales.
Lire aussi Bernard Laporte, président de la fédération française de rugby, placé en garde à vue
Dans un courrier électronique en date du 17 septembre, dont Le Monde a pris connaissance, les avocats de MM. Laporte et Simon ont directement adressé, « de manière formelle », leur demande de report à Eric Russo, premier vice-procureur du PNF : « Nous formons donc le souhait que vous puissiez encore accepter un report de leurs auditions. » Celles-ci ont finalement eu lieu au jour prévu, soit onze jours avant l’élection programmée à la FFR, où Bernard Laporte briguera un second mandat face à son adversaire, Florian Grill.
Dans leur argumentaire pour obtenir une autre date, les deux avocats ont évoqué la possibilité que leurs clients fassent valoir leur « droit au silence » le jour de l’audition. Une possibilité finalement écartée : les deux avocats ont fini par préférer que leurs clients s’expriment.
Les avocats en appelaient dans leur texte au respect d’« un processus démocratique d’une élection nationale ». Ils estiment que celle-ci « va être frappée de plein fouet par l’audition, […] alors que nos clients sont en campagne tous les jours et du matin au soir. »
« Victimes d’une forme d’instrumentalisation de la procédure »
Bernard Laporte et Serge Simon avaient reçu dès fin juillet la date de leur nouvelle convocation – d’après nos informations, sans le confinement dû au Covid-19, l’audition aurait dû se tenir initialement au tout début du mois d’avril. « Dès le 30 juillet », leurs avocats ont sollicité le « chef d’enquête », Laure Thibault. Selon eux, celle-ci « n’a vu aucun empêchement à ce qu’un déplacement de la date du 22 septembre intervienne. »
Contactée par Le Monde, la brigade de répression de la délinquance économique n’a pas apporté de commentaire, ni confirmation ni infirmation. Pas plus que le Parquet national financier.
A la fin de leur courrier de deux pages, Me Versini-Campinchi et Me Blazy présentent leurs clients comme les possibles « victimes d’une forme d’instrumentalisation de la procédure », en raison de ce calendrier « proprement catastrophique eu égard à leur droit à la présomption d’innocence ».
« Certains magistrats sont déconnectés de la vie civile, ils ont leur calendrier, leur horaire, leur horloge », déclare, à regret, Me Versini-Campinchi au Monde. Me Blazy abonde : « Il est anormal que sur une vieille histoire de 2017 ils viennent les interroger à quelques jours de l’élection. Là, il y a un problème. »
Florian Grill, pour sa part, s’est refusé à tout commentaire. Le concurrent principal de Bernard Laporte avait plusieurs fois proposé un report de l’élection fédérale du samedi 3 octobre, estimant que le Covid-19 avait entravé la campagne. Refus systématique de Bernard Laporte, qui, pour sa part, a lancé officiellement sa campagne au mois d’août. Quelques jours après la réception de sa convocation à l’audience du 22 septembre.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.midi-olympique.fr/2020/09/22/en-dates-les-etapes-prealables-a-la-convocation-de-bernard-laporte-par-la-brde-9089134.php
En dates : les étapes préalables à la convocation de Bernard Laporte par la BRDE
Alors que le président de la Fédération française de rugby est convoqué ce mardi à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) pour s'expliquer, retour en dates sur les temps forts qui ont conduit à cette audition.
29 août 2017
La ministre des sports, Laura Flessel, annonce la saisie de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) sur les liens d'affaire qui unissent Bernard Laporte et Mohed Altrad, et l'intervention supposée du premier auprès de la commission de discipline pour faire réduire une sanction prononcée contre le club de Montpellier (dont Altrad est le président).
5 décembre 2017
L'IGJS remet au ministère des sports un rapport sur les supposées pressions du président de la Fédération sur la commission de discipline. Le ministère des sports décide de saisir la justice, plus précisément le Parquet national financier (PNF). "L’Inspection est allée au bout de son travail avec ses moyens. On constate qu’il reste des zones d’ombre. C’est pour cela que le rapport est transmis au procureur" indique alors le ministère.
23 janvier 2018
À la demande du PNF, la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) mène des perquisitions au CNR Marcoussis, siège de la FFR. Le domicile de Bernard Laporte est également perquisitionné. "La perquisition est le passage obligé de toute enquête, sans exception. Cela n'induit rien de la suite des événements" commente Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, l'avocat du président de la FFR.
9 mai 2019
Lors d'un procès en diffamation opposant la FFR au journal L'Equipe, l'avocat Philippe Peyramaure, qui comptait parmi les trois membres de la commission de discipline ayant sanctionné le MHR, affirme l'existence d'un appel téléphonique de Bernard Laporte à Jean-Daniel Simonet, président de ladite commission de discipline.
12 août 2020
Le Canard Enchaîné indique que les investigations de la BRDE s'étendent aux conditions d'obtention du Mondial 2023 en France. L'hebdomadaire satirique indique que "des responsables de la trésorerie de la FFR ont été entendus, ainsi que des membres de l'équipe marketing" avec des questions également posées sur l'attribution de la Coupe du monde 2023 à la France. Le Canard Enchaîné indique également que la BRDE s'intéresse à une association de soutien à l'organisation de la Coupe du monde 2023 en France (Le Cercle des soutiens France 2023), "dont certains proches de Bernard Laporte".
21 septembre 2020
Midi Olympique révèle que Bernard Laporte mais aussi Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023, sont convoqués pour des auditions libres le lendemain, mardi 22 septembre.
22 septembre 2020
Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte a été placé en garde à vue ce mardi matin après son audition par le Parquet national financier (PNF). Le président du club de Montpellier Mohed Altrad, lui aussi convoqué ce mardi matin a été placé en garde en vue. Trois autres personnes ont été placées en garde à vue mardi matin dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a confirmé le PNF. Il s'agit de Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby, prévue en France.
Midi-Olympique.f
En dates : les étapes préalables à la convocation de Bernard Laporte par la BRDE
Alors que le président de la Fédération française de rugby est convoqué ce mardi à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) pour s'expliquer, retour en dates sur les temps forts qui ont conduit à cette audition.
29 août 2017
La ministre des sports, Laura Flessel, annonce la saisie de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) sur les liens d'affaire qui unissent Bernard Laporte et Mohed Altrad, et l'intervention supposée du premier auprès de la commission de discipline pour faire réduire une sanction prononcée contre le club de Montpellier (dont Altrad est le président).
5 décembre 2017
L'IGJS remet au ministère des sports un rapport sur les supposées pressions du président de la Fédération sur la commission de discipline. Le ministère des sports décide de saisir la justice, plus précisément le Parquet national financier (PNF). "L’Inspection est allée au bout de son travail avec ses moyens. On constate qu’il reste des zones d’ombre. C’est pour cela que le rapport est transmis au procureur" indique alors le ministère.
23 janvier 2018
À la demande du PNF, la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) mène des perquisitions au CNR Marcoussis, siège de la FFR. Le domicile de Bernard Laporte est également perquisitionné. "La perquisition est le passage obligé de toute enquête, sans exception. Cela n'induit rien de la suite des événements" commente Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, l'avocat du président de la FFR.
9 mai 2019
Lors d'un procès en diffamation opposant la FFR au journal L'Equipe, l'avocat Philippe Peyramaure, qui comptait parmi les trois membres de la commission de discipline ayant sanctionné le MHR, affirme l'existence d'un appel téléphonique de Bernard Laporte à Jean-Daniel Simonet, président de ladite commission de discipline.
12 août 2020
Le Canard Enchaîné indique que les investigations de la BRDE s'étendent aux conditions d'obtention du Mondial 2023 en France. L'hebdomadaire satirique indique que "des responsables de la trésorerie de la FFR ont été entendus, ainsi que des membres de l'équipe marketing" avec des questions également posées sur l'attribution de la Coupe du monde 2023 à la France. Le Canard Enchaîné indique également que la BRDE s'intéresse à une association de soutien à l'organisation de la Coupe du monde 2023 en France (Le Cercle des soutiens France 2023), "dont certains proches de Bernard Laporte".
21 septembre 2020
Midi Olympique révèle que Bernard Laporte mais aussi Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023, sont convoqués pour des auditions libres le lendemain, mardi 22 septembre.
22 septembre 2020
Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte a été placé en garde à vue ce mardi matin après son audition par le Parquet national financier (PNF). Le président du club de Montpellier Mohed Altrad, lui aussi convoqué ce mardi matin a été placé en garde en vue. Trois autres personnes ont été placées en garde à vue mardi matin dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a confirmé le PNF. Il s'agit de Serge Simon, vice-président de la FFR, Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales de la FFR et Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby, prévue en France.
Midi-Olympique.f
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Age : 57
Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-enquete-preliminaire-pour-soupcons-de-favoritisme-avance-bernard-laporte-s-agace-et-denonce-un-complot/1174893
L'enquête préliminaire pour soupçons de favoritisme avance, Bernard Laporte dénonce un complot
Bernard Laporte, Serge Simon, Mohed Altrad et deux autres personnes ont été placés en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête partie de soupçons de favoritisme envers le président de Montpellier. À dix jours des élections fédérales, le patron de la FFR dénonce le timing pour évoquer un complot.
Frédéric Bernès et Renaud Bourel
36 rue du Bastion, quartier des Batignolles. C'est là que se trouve la cité judiciaire de Paris, c'est là que travaille la BRDE (Brigade de répression de la délinquance économique), dans cet immeuble aux reflets bleus. Mardi matin, les policiers vérifiaient, plutôt deux fois qu'une, l'identité des journalistes venus en observation de bonne heure. Le procès des attentats de 2015 a lieu juste à côté, l'endroit est sensible. À 9 h 29, Serge Simon, vice-président de la FFR, se présente devant le bâtiment par l'entrée principale. Bernard Laporte, président de la Fédération, Claude Atcher, le DG de France 2023, Mohed Altrad, président du club de Montpellier et principal soutien financier de la FFR, et Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales à la Fédération, entrent par l'arrière.
Tous les cinq ont été convoqués pour être entendus dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le PNF (Parquet national financier) en décembre 2017. Dès le milieu de la matinée, l'information filtrait : les cinq étaient placés en garde à vue, comme on le supposait. En février 2019, Jean-Daniel Simonet et Robert Malterre, deux des trois membres de la commission d'appel de la FFR par qui l'affaire est arrivée, avaient eux aussi été interrogés par la BRDE sous le régime de la garde à vue, celle de Simonet durant plus de vingt-quatre heures.
Une nouvelle séquence ravageuse
Au 36 rue du Bastion, sous un grand soleil, le rugby français a vécu une nouvelle séquence ravageuse, qui rappelle celle du premier « mardi grave », le 23 janvier 2018, quand les policiers, dans le cadre de la même affaire, avaient perquisitionné Marcoussis, le siège de la FFR, pendant la préparation du quinze de France avant un match contre l'Irlande. Ce jour-là, des perquisitions avaient été menées en simultané au domicile de Laporte, au siège du groupe Altrad et dans la maison de l'homme d'affaires.
En l'état actuel des choses, il convient ici de rappeler que chaque protagoniste bénéficie de la présomption d'innocence, et que ces auditions sont une continuation normale de l'enquête menée par la BRDE depuis décembre 2017. Mardi soir, à l'heure de notre bouclage, les gardes à vue se prolongeaient sans que l'on sache sur quoi portaient les questions des enquêteurs. Les avocats de Laporte et Altrad commentaient, parlaient d'un dossier « creux » ou « sans difficulté », sans y avoir eu accès mardi plus que lundi.
« Je dérange car j'ai réussi »
Bernard Laporte, président de la FFR
À l'issue de l'enquête, le PNF pourra classer l'affaire sans suite, citer les personnes soupçonnées à comparaître directement devant le tribunal correctionnel ou bien requérir l'ouverture d'une information judiciaire qui conduira à la nomination d'un juge d'instruction qui pourra décider de la mise en examen ou non des différentes personnes mises en cause.
Ce que l'on sait, c'est qu'ils soupçonnent Bernard Laporte d'avoir fait pression sur le président de la commission d'appel Simonet pour qu'il abaisse fortement les sanctions contre le club de Montpellier, à un moment où - mais ça personne ne le savait à l'époque - Mohed Altrad lui avait fait signer un contrat de 150 000 euros pour quatre séminaires dans son groupe. Les investigations portent aussi sur le sponsoring maillot accordé à Altrad et, possiblement, compte tenu de l'identité de plusieurs personnes interrogées par les policiers (Hourquet mais aussi le chauffeur de taxi de la FFR), sur les conditions d'obtention de la Coupe du monde 2023.
Déjà pesante, la journée de mardi devint encore plus surréaliste quand, à 14 h 07, un message de Bernard Laporte apparut sur les réseaux sociaux. Ce « courrier aux clubs », qui est un acte de campagne, est aussi surprenant par sa temporalité - préparée à l'avance, il a été posté alors que l'ancien sélectionneur de l'équipe de France était en garde à vue - que par son contenu.
Les auditions devaient avoir lieu en mars
Le président de la FFR y dénonce, au vu du timing de son audition, « une campagne coordonnée de déstabilisation », « une véritable tentative de putsch dont la motivation des auteurs ne fait aucun doute ». En sous-texte, il insinue que les policiers de la BRDE et le procureur du PNF sont de mèche avec Florian Grill (opposant à Bernard Laporte), le rugby professionnel et une partie de la presse pour torpiller son éventuelle réélection le 3 octobre. « Tout ceci participe d'une véritable stratégie électoraliste assez nauséabonde », écrit-il.
Factuellement, d'après nos informations, ces auditions avaient été programmées en mars mais avaient dû être ajournées en raison du Covid-19. Ce qui laisse penser que le PNF fonctionne selon son propre calendrier, sans tenir compte des campagnes en cours. Selon Le Monde, Laporte a été prévenu de sa date d'audition fin juillet. Ses demandes de report n'ayant pas été acceptées, il parle « de méthode révoltante ». « Les nombreux refus du procureur concernant le report de cette audition sont indignes de la justice d'un pays comme la France », ajoute-t-il, avant d'asséner : « Je dérange car j'ai réussi. »
Dans sa lettre, Laporte utilise la dénomination « affaire Altrad » et accuse indirectement le PNF d'être d'être le bras articulé d'un complot. « Je ne crois pas du tout à ces trucs-là, a réagi son avocat, Me Versini-Campinchi sur le site du Figaro. Je ne suis pas complotiste. » Joint par nos soins, Florian Grill n'a pas voulu s'étendre sur ces gardes à vue : « Je préfère me concentrer sur les problèmes du quotidien des clubs, et le contenu de notre programme et de notre campagne. »
Cinq hommes forts du rugby français en garde à vue
Bernard Laporte
Président de la FFR depuis décembre 2016. Il reconnaît avoir passé un coup de fil au président de la commission d'appel au sujet d'un jugement concernant le club de Montpellier, propriété de Mohed Altrad, avec qui il était sous contrat et qui était devenu sponsor maillot des Bleus. Durant son mandat, Laporte a mené #France2023 au succès.
Mohed Altrad
Patron du groupe Altrad et président de Montpellier. En 2016, il a embauché Laporte pour quatre conférences et 150 000 €. En juin 2017, son club a bénéficié d'une réduction de sanctions devant la commission d'appel fédérale dans des conditions troubles. Sponsor maillot des Bleus en 2017, il a soutenu la campagne de #France2023, notamment en prêtant son avion privé pour un voyage en Géorgie et Mongolie.
Serge Simon
Vice-président de la FFR, élu sur la liste de Laporte. Selon nos informations, il n'a aucun lien avec l'affaire de la commission d'appel. En tant que chargé du marketing, il a pris part aux discussions sur l'arrivée du groupe Altrad sur le maillot des Bleus. Il était du voyage en Mongolie et Géorgie.
Claude Atcher
Directeur général de #France2023. Proche de Bernard Laporte, il a piloté la candidature de la FFR pour l'organisation de la Coupe du monde 2023. Au moment de l'arrivée de Laporte à Marcoussis, il a participé à la restructuration du secteur marketing de la Fédération.
Nicolas Hourquet
Responsable du Pôle International à la FFR. Il a prêté son téléphone à Bernard Laporte pour appeler Jean-Daniel Simonet, président de la commission d'appel, au sujet du jugement de Montpellier. Il était du voyage en Géorgie et Mongolie pour soutenir la candidature de France 2023.
L'enquête préliminaire pour soupçons de favoritisme avance, Bernard Laporte dénonce un complot
Bernard Laporte, Serge Simon, Mohed Altrad et deux autres personnes ont été placés en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête partie de soupçons de favoritisme envers le président de Montpellier. À dix jours des élections fédérales, le patron de la FFR dénonce le timing pour évoquer un complot.
Frédéric Bernès et Renaud Bourel
36 rue du Bastion, quartier des Batignolles. C'est là que se trouve la cité judiciaire de Paris, c'est là que travaille la BRDE (Brigade de répression de la délinquance économique), dans cet immeuble aux reflets bleus. Mardi matin, les policiers vérifiaient, plutôt deux fois qu'une, l'identité des journalistes venus en observation de bonne heure. Le procès des attentats de 2015 a lieu juste à côté, l'endroit est sensible. À 9 h 29, Serge Simon, vice-président de la FFR, se présente devant le bâtiment par l'entrée principale. Bernard Laporte, président de la Fédération, Claude Atcher, le DG de France 2023, Mohed Altrad, président du club de Montpellier et principal soutien financier de la FFR, et Nicolas Hourquet, responsable des relations internationales à la Fédération, entrent par l'arrière.
Tous les cinq ont été convoqués pour être entendus dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le PNF (Parquet national financier) en décembre 2017. Dès le milieu de la matinée, l'information filtrait : les cinq étaient placés en garde à vue, comme on le supposait. En février 2019, Jean-Daniel Simonet et Robert Malterre, deux des trois membres de la commission d'appel de la FFR par qui l'affaire est arrivée, avaient eux aussi été interrogés par la BRDE sous le régime de la garde à vue, celle de Simonet durant plus de vingt-quatre heures.
Une nouvelle séquence ravageuse
Au 36 rue du Bastion, sous un grand soleil, le rugby français a vécu une nouvelle séquence ravageuse, qui rappelle celle du premier « mardi grave », le 23 janvier 2018, quand les policiers, dans le cadre de la même affaire, avaient perquisitionné Marcoussis, le siège de la FFR, pendant la préparation du quinze de France avant un match contre l'Irlande. Ce jour-là, des perquisitions avaient été menées en simultané au domicile de Laporte, au siège du groupe Altrad et dans la maison de l'homme d'affaires.
En l'état actuel des choses, il convient ici de rappeler que chaque protagoniste bénéficie de la présomption d'innocence, et que ces auditions sont une continuation normale de l'enquête menée par la BRDE depuis décembre 2017. Mardi soir, à l'heure de notre bouclage, les gardes à vue se prolongeaient sans que l'on sache sur quoi portaient les questions des enquêteurs. Les avocats de Laporte et Altrad commentaient, parlaient d'un dossier « creux » ou « sans difficulté », sans y avoir eu accès mardi plus que lundi.
« Je dérange car j'ai réussi »
Bernard Laporte, président de la FFR
À l'issue de l'enquête, le PNF pourra classer l'affaire sans suite, citer les personnes soupçonnées à comparaître directement devant le tribunal correctionnel ou bien requérir l'ouverture d'une information judiciaire qui conduira à la nomination d'un juge d'instruction qui pourra décider de la mise en examen ou non des différentes personnes mises en cause.
Ce que l'on sait, c'est qu'ils soupçonnent Bernard Laporte d'avoir fait pression sur le président de la commission d'appel Simonet pour qu'il abaisse fortement les sanctions contre le club de Montpellier, à un moment où - mais ça personne ne le savait à l'époque - Mohed Altrad lui avait fait signer un contrat de 150 000 euros pour quatre séminaires dans son groupe. Les investigations portent aussi sur le sponsoring maillot accordé à Altrad et, possiblement, compte tenu de l'identité de plusieurs personnes interrogées par les policiers (Hourquet mais aussi le chauffeur de taxi de la FFR), sur les conditions d'obtention de la Coupe du monde 2023.
Déjà pesante, la journée de mardi devint encore plus surréaliste quand, à 14 h 07, un message de Bernard Laporte apparut sur les réseaux sociaux. Ce « courrier aux clubs », qui est un acte de campagne, est aussi surprenant par sa temporalité - préparée à l'avance, il a été posté alors que l'ancien sélectionneur de l'équipe de France était en garde à vue - que par son contenu.
Les auditions devaient avoir lieu en mars
Le président de la FFR y dénonce, au vu du timing de son audition, « une campagne coordonnée de déstabilisation », « une véritable tentative de putsch dont la motivation des auteurs ne fait aucun doute ». En sous-texte, il insinue que les policiers de la BRDE et le procureur du PNF sont de mèche avec Florian Grill (opposant à Bernard Laporte), le rugby professionnel et une partie de la presse pour torpiller son éventuelle réélection le 3 octobre. « Tout ceci participe d'une véritable stratégie électoraliste assez nauséabonde », écrit-il.
Factuellement, d'après nos informations, ces auditions avaient été programmées en mars mais avaient dû être ajournées en raison du Covid-19. Ce qui laisse penser que le PNF fonctionne selon son propre calendrier, sans tenir compte des campagnes en cours. Selon Le Monde, Laporte a été prévenu de sa date d'audition fin juillet. Ses demandes de report n'ayant pas été acceptées, il parle « de méthode révoltante ». « Les nombreux refus du procureur concernant le report de cette audition sont indignes de la justice d'un pays comme la France », ajoute-t-il, avant d'asséner : « Je dérange car j'ai réussi. »
Dans sa lettre, Laporte utilise la dénomination « affaire Altrad » et accuse indirectement le PNF d'être d'être le bras articulé d'un complot. « Je ne crois pas du tout à ces trucs-là, a réagi son avocat, Me Versini-Campinchi sur le site du Figaro. Je ne suis pas complotiste. » Joint par nos soins, Florian Grill n'a pas voulu s'étendre sur ces gardes à vue : « Je préfère me concentrer sur les problèmes du quotidien des clubs, et le contenu de notre programme et de notre campagne. »
Cinq hommes forts du rugby français en garde à vue
Bernard Laporte
Président de la FFR depuis décembre 2016. Il reconnaît avoir passé un coup de fil au président de la commission d'appel au sujet d'un jugement concernant le club de Montpellier, propriété de Mohed Altrad, avec qui il était sous contrat et qui était devenu sponsor maillot des Bleus. Durant son mandat, Laporte a mené #France2023 au succès.
Mohed Altrad
Patron du groupe Altrad et président de Montpellier. En 2016, il a embauché Laporte pour quatre conférences et 150 000 €. En juin 2017, son club a bénéficié d'une réduction de sanctions devant la commission d'appel fédérale dans des conditions troubles. Sponsor maillot des Bleus en 2017, il a soutenu la campagne de #France2023, notamment en prêtant son avion privé pour un voyage en Géorgie et Mongolie.
Serge Simon
Vice-président de la FFR, élu sur la liste de Laporte. Selon nos informations, il n'a aucun lien avec l'affaire de la commission d'appel. En tant que chargé du marketing, il a pris part aux discussions sur l'arrivée du groupe Altrad sur le maillot des Bleus. Il était du voyage en Mongolie et Géorgie.
Claude Atcher
Directeur général de #France2023. Proche de Bernard Laporte, il a piloté la candidature de la FFR pour l'organisation de la Coupe du monde 2023. Au moment de l'arrivée de Laporte à Marcoussis, il a participé à la restructuration du secteur marketing de la Fédération.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Ce « courrier aux clubs », qui est un acte de campagne, est aussi surprenant par sa temporalité - préparée à l'avance, il a été posté alors que l'ancien sélectionneur de l'équipe de France était en garde à vue - que par son contenu.
Nos amis s'attendaient donc à une garde à vue et pourtant leur avocat ne cesse de parler d'un dossier vide, la BRDE doit avoir quelques biscuits, ça n’étonnera personne ici...
Nos amis s'attendaient donc à une garde à vue et pourtant leur avocat ne cesse de parler d'un dossier vide, la BRDE doit avoir quelques biscuits, ça n’étonnera personne ici...
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Re: Le Pognon et le Rugby
Comme j'avais écrit plus haut, ce courrier larmoyant dénonçant des méthodes mafieuses et complotistes ayant pour but de faire pression et déstabiliser est d'autant plus hypocrite que Laporte et toute sa team ont régulièrement, et depuis des années, été accusés d'avoir ce genre de comportements et d'actes avec tous ceux qui se dressaient devant ou autour d'eux (cf les 2 articles du Parisien, plus haut).
On ne veut plus de ces gens là ni de ces mentalités et comportements dans notre rugby, point.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Complot, putch..., notre ami se prend pour un chef d’état, il est temps de lui dégonfler le boulard, en même temps que ses prérogatives, pour le plus grand bien du rugby Français !.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/09/23/soupcons-de-favoritisme-conditions-de-l-obtention-du-mondial-2023-pourquoi-la-justice-entend-le-patron-du-rugby-francais_6053251_3242.html
Pourquoi la justice soupçonne Bernard Laporte, toujours en garde à vue
Le président de la Fédération française de rugby, son vice-président, Serge Simon, Mohed Altrad, président du club de Montpellier et sponsor des Bleus, ainsi que deux autres personnes sont interrogés depuis mardi.
Par Adrien Pécout
En plein cauchemar, le rugby français a eu du mal à trouver le sommeil. Cinq hommes en particulier : son patron, Bernard Laporte, président de la Fédération française (FFR) ; le milliardaire Mohed Altrad, sponsor de la sélection nationale ; Serge Simon, vice-président de la FFR ; Claude Atcher, responsable de l’organisation de la Coupe du monde 2023 en France ; ainsi qu’un salarié de la fédération, Nicolas Hourquet, chargé des relations internationales.
Convoqués pour une audition dans la matinée, tous ont passé la nuit en garde à vue, du mardi 22 au mercredi 23 septembre. Sous la supervision du Parquet national financier (PNF), l’interrogatoire peut se prolonger jusqu’à jeudi au plus tard, dans les locaux parisiens de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Les issues possibles de cette enquête préliminaire restent larges, d’un classement sans suite jusqu’à une mise en examen.
Ce nouvel épisode bouleverse une nouvelle fois le petit monde de l’Ovalie, trois ans après les premières secousses. A l’origine, un soupçon de favoritisme entre MM. Laporte et Altrad. Ce dernier étant non seulement le président du club de Montpellier, mais aussi le « sponsor maillot » de la FFR.
En août 2017, Le Journal du dimanche (JDD) a révélé une conversation compromettante : celle de Bernard Laporte, deux mois plus tôt, avec le président de la commission d’appel fédéral, Jean-Daniel Simonet. Leur discussion porte sur une sanction à l’encontre du club de Montpellier, après le déploiement d’une banderole hostile à la Ligue nationale de rugby. Du jour au lendemain, la peine s’allège. Elle passe de 70 000 euros d’amende et un match à huis clos à seulement 20 000 euros d’amende et un sursis sur le match.
Le JDD a également révélé l’existence d’un contrat d’image entre une société personnelle de Bernard Laporte, BL Communication, et le groupe Altrad (fabrication de matériel pour le BTP). Le contrat secret aurait dû rapporter 150 000 euros au patron de la FFR pour quatre séminaires, si des articles de presse ne l’avaient pas contraint à y renoncer.
Un appel téléphonique pour « donner un éclairage politique »
A la suite de ces révélations, Laura Flessel, alors ministre des sports, a déclenché une enquête administrative. Dans un rapport confidentiel, dont Le Monde a pris connaissance, l’inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) indique n’avoir « pas formellement établi » le « contenu exact » de la conversation téléphonique en question. Mais ses deux enquêteurs « considèrent que l’hypothèse d’un lien entre l’intervention du président de la FFR et le revirement opéré » par la commission d’appel « ne peut pas être écartée ».
Dans un entretien au Parisien, en août 2017, Bernard Laporte avait déjà reconnu son coup de téléphone à Jean-Daniel Simonet. Pour lui « donner un éclairage politique » de la situation, pas pour l’influencer, assurait-il.
Depuis décembre 2017, le Parquet national financier ratisse autant que possible. Une image forte : le 23 janvier 2018, une perquisition de la BRDE trouble la quiétude matinale du siège de la fédération, à Marcoussis (Essonne), où le XV de France prépare le Tournoi des six nations. Des opérations simultanées se déroulent au siège de Mohed Altrad, à son domicile, dans l’Hérault, et à celui de Bernard Laporte, à Paris. Trois mois plus tard, l’action se passe chez le vice-président, Serge Simon. Ainsi que chez Claude Atcher, directeur victorieux de la candidature de la France pour organiser la Coupe du monde 2023.
De nombreuses auditions ont suivi. Dont celle de Jean-Daniel Simonet, révélée par L’Equipe. Aujourd’hui, les interrogations vont bien au-delà d’un soupçon de favoritisme en commission d’appel fédérale. D’après nos informations, confirmant celles du Canard enchaîné en août, le Parquet national financier s’intéresse aussi à la Coupe du monde 2023. Notamment aux conditions dans lesquelles la FFR a mené campagne jusqu’à son élection comme pays hôte, en novembre 2017, près d’un an après la prise de contrôle de Bernard Laporte. Des questions concernent, par exemple, une association montée dans le cadre de la candidature, le Cercle des soutiens France 2023.
Bernard Laporte dénonce « une méthode révoltante »
Durant ses premières heures de garde à vue, Bernard Laporte a continué à communiquer avec le monde extérieur. Par l’intermédiaire de son entourage, sur Facebook et Twitter, le président de la FFR a transmis un courrier à tous les présidents de club. Un texte rédigé à l’avance dans lequel il reproche au PNF « une méthode révoltante », « une campagne de déstabilisation », et dans lequel il s’en prend au « tribunal médiatique ». Quitte à nourrir l’idée d’un complot : « Lorsque la justice se mêle à la politique, les deux se fragilisent. »
Bernard Laporte aurait voulu se présenter devant la justice après la prochaine élection à la présidence de la FFR, où il briguera un second mandat de quatre ans, samedi 3 octobre. Son futur adversaire, Florian Grill, dirigeant de la Ligue Ile-de-France se refuse à tout commentaire.
D’après nos informations, sans le confinement dû au Covid-19, l’audition aurait dû se tenir tout début avril. Fin juillet, M. Laporte a reçu son invitation pour la date du 22 septembre, qu’il a plusieurs fois essayé de repousser. Cinq jours encore avant la garde à vue, son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, adressait une demande « formelle » de report au premier vice-procureur du PNF, Eric Russo. Message aussi signé par Me Pierre Blazy, pour Serge Simon.
Dans leur texte, que Le Monde a consulté, les deux avocats présentent leurs clients comme les possibles « victimes d’une forme d’instrumentalisation de la procédure ». Ils dénoncent un calendrier « proprement catastrophique », selon eux, « eu égard [au] droit à la présomption d’innocence ». Mardi soir, les avocats de Nicolas Hourquet et de Claude Atcher gardaient le silence. Celui de Mohed Altrad, Me Antoine Vey, définit l’entrepreneur comme « un personnage accessoire dans ce dossier dont on ne comprend pas très bien les contours ». A l’inverse, dans sa lettre aux clubs, Bernard Laporte évoque « ce que d’aucuns ont qualifié d’affaire Altrad” ».
Adrien Pécout
Pourquoi la justice soupçonne Bernard Laporte, toujours en garde à vue
Le président de la Fédération française de rugby, son vice-président, Serge Simon, Mohed Altrad, président du club de Montpellier et sponsor des Bleus, ainsi que deux autres personnes sont interrogés depuis mardi.
Par Adrien Pécout
En plein cauchemar, le rugby français a eu du mal à trouver le sommeil. Cinq hommes en particulier : son patron, Bernard Laporte, président de la Fédération française (FFR) ; le milliardaire Mohed Altrad, sponsor de la sélection nationale ; Serge Simon, vice-président de la FFR ; Claude Atcher, responsable de l’organisation de la Coupe du monde 2023 en France ; ainsi qu’un salarié de la fédération, Nicolas Hourquet, chargé des relations internationales.
Convoqués pour une audition dans la matinée, tous ont passé la nuit en garde à vue, du mardi 22 au mercredi 23 septembre. Sous la supervision du Parquet national financier (PNF), l’interrogatoire peut se prolonger jusqu’à jeudi au plus tard, dans les locaux parisiens de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). Les issues possibles de cette enquête préliminaire restent larges, d’un classement sans suite jusqu’à une mise en examen.
Ce nouvel épisode bouleverse une nouvelle fois le petit monde de l’Ovalie, trois ans après les premières secousses. A l’origine, un soupçon de favoritisme entre MM. Laporte et Altrad. Ce dernier étant non seulement le président du club de Montpellier, mais aussi le « sponsor maillot » de la FFR.
En août 2017, Le Journal du dimanche (JDD) a révélé une conversation compromettante : celle de Bernard Laporte, deux mois plus tôt, avec le président de la commission d’appel fédéral, Jean-Daniel Simonet. Leur discussion porte sur une sanction à l’encontre du club de Montpellier, après le déploiement d’une banderole hostile à la Ligue nationale de rugby. Du jour au lendemain, la peine s’allège. Elle passe de 70 000 euros d’amende et un match à huis clos à seulement 20 000 euros d’amende et un sursis sur le match.
Le JDD a également révélé l’existence d’un contrat d’image entre une société personnelle de Bernard Laporte, BL Communication, et le groupe Altrad (fabrication de matériel pour le BTP). Le contrat secret aurait dû rapporter 150 000 euros au patron de la FFR pour quatre séminaires, si des articles de presse ne l’avaient pas contraint à y renoncer.
Un appel téléphonique pour « donner un éclairage politique »
A la suite de ces révélations, Laura Flessel, alors ministre des sports, a déclenché une enquête administrative. Dans un rapport confidentiel, dont Le Monde a pris connaissance, l’inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) indique n’avoir « pas formellement établi » le « contenu exact » de la conversation téléphonique en question. Mais ses deux enquêteurs « considèrent que l’hypothèse d’un lien entre l’intervention du président de la FFR et le revirement opéré » par la commission d’appel « ne peut pas être écartée ».
Dans un entretien au Parisien, en août 2017, Bernard Laporte avait déjà reconnu son coup de téléphone à Jean-Daniel Simonet. Pour lui « donner un éclairage politique » de la situation, pas pour l’influencer, assurait-il.
Depuis décembre 2017, le Parquet national financier ratisse autant que possible. Une image forte : le 23 janvier 2018, une perquisition de la BRDE trouble la quiétude matinale du siège de la fédération, à Marcoussis (Essonne), où le XV de France prépare le Tournoi des six nations. Des opérations simultanées se déroulent au siège de Mohed Altrad, à son domicile, dans l’Hérault, et à celui de Bernard Laporte, à Paris. Trois mois plus tard, l’action se passe chez le vice-président, Serge Simon. Ainsi que chez Claude Atcher, directeur victorieux de la candidature de la France pour organiser la Coupe du monde 2023.
De nombreuses auditions ont suivi. Dont celle de Jean-Daniel Simonet, révélée par L’Equipe. Aujourd’hui, les interrogations vont bien au-delà d’un soupçon de favoritisme en commission d’appel fédérale. D’après nos informations, confirmant celles du Canard enchaîné en août, le Parquet national financier s’intéresse aussi à la Coupe du monde 2023. Notamment aux conditions dans lesquelles la FFR a mené campagne jusqu’à son élection comme pays hôte, en novembre 2017, près d’un an après la prise de contrôle de Bernard Laporte. Des questions concernent, par exemple, une association montée dans le cadre de la candidature, le Cercle des soutiens France 2023.
Bernard Laporte dénonce « une méthode révoltante »
Durant ses premières heures de garde à vue, Bernard Laporte a continué à communiquer avec le monde extérieur. Par l’intermédiaire de son entourage, sur Facebook et Twitter, le président de la FFR a transmis un courrier à tous les présidents de club. Un texte rédigé à l’avance dans lequel il reproche au PNF « une méthode révoltante », « une campagne de déstabilisation », et dans lequel il s’en prend au « tribunal médiatique ». Quitte à nourrir l’idée d’un complot : « Lorsque la justice se mêle à la politique, les deux se fragilisent. »
Bernard Laporte aurait voulu se présenter devant la justice après la prochaine élection à la présidence de la FFR, où il briguera un second mandat de quatre ans, samedi 3 octobre. Son futur adversaire, Florian Grill, dirigeant de la Ligue Ile-de-France se refuse à tout commentaire.
D’après nos informations, sans le confinement dû au Covid-19, l’audition aurait dû se tenir tout début avril. Fin juillet, M. Laporte a reçu son invitation pour la date du 22 septembre, qu’il a plusieurs fois essayé de repousser. Cinq jours encore avant la garde à vue, son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, adressait une demande « formelle » de report au premier vice-procureur du PNF, Eric Russo. Message aussi signé par Me Pierre Blazy, pour Serge Simon.
Dans leur texte, que Le Monde a consulté, les deux avocats présentent leurs clients comme les possibles « victimes d’une forme d’instrumentalisation de la procédure ». Ils dénoncent un calendrier « proprement catastrophique », selon eux, « eu égard [au] droit à la présomption d’innocence ». Mardi soir, les avocats de Nicolas Hourquet et de Claude Atcher gardaient le silence. Celui de Mohed Altrad, Me Antoine Vey, définit l’entrepreneur comme « un personnage accessoire dans ce dossier dont on ne comprend pas très bien les contours ». A l’inverse, dans sa lettre aux clubs, Bernard Laporte évoque « ce que d’aucuns ont qualifié d’affaire Altrad” ».
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.midi-olympique.fr/2020/09/23/bernard-laporte-est-loin-davoir-perdu-lelection-quand-lavocat-de-bernard-laporte-fait-campagne-9091321.php
« Il est loin d'avoir perdu l'élection », quand l'avocat de Bernard Laporte fait campagne
Bernard Laporte, en garde à vue depuis mardi matin, ne peut évidemment plus faire campagne. Dès lors, c'est par la voix de son avocat, Jean-Pierre Versini-Campinchi, que le patron de la fédération s'exprime aujourd'hui, attaquant notamment l'opposant Florian Grill, dont la dernière prise de parole, chez nos confrères du Figaro, eut un écho assez important. La campagne électorale, en sourdine ou presque depuis vingt-quatre heures, ressort donc aujourd'hui du chapeau.
Cette prise de parole intervient alors que la gouvernance en place maintien la campagne et le meeting à Metz, ce mercredi soir, où Christian Dulin assurera l'intérim. Dans cette interview, Versini, et donc Laporte, estiment « obscène » le timing supposément choisi pour sa déclaration par le candidat de l'opposition, quand celui-ci semble pourtant s'en tenir à un mutisme absolu -et plutôt élégant- au sujet des actuels démêlés du président Laporte avec la justice. Offensif, Jean-Pierre Versini-Campinchi, ténor du barreau parisien, construit donc son argumentaire autour de deux concepts : d'abord, si ce dossier « vide » était néanmoins un jour jugé par un tribunal, « on verrait qui serait le plus ridicule à la sortie » ; ensuite, l'avocat avance qu'au lieu d'affaiblir le candidat Laporte, ces dernières vingt-quatre heures, qui ont fait de lui « une victime », l'ont rendu favori à sa réélection. Peut-on vraiment le croire ?
Vous avez tenu à réagir à une interview de Florian Grill parue chez nos confrères du Figaro. Pour quelle raison ?
Ce n'est pas ce que raconte Florian Grill dans le Figaro qui m'importe. C'est le timing obscène de cette interview, diffusée au matin même où son adversaire est interrogé par des policiers. On ne demande pas à Monsieur Grill de s'affliger mais au moins de ne pas choisir ce moment.
On vous répond que nos confrères ont l'entière liberté de choisir le timing qui leur convient et que, sauf erreur de notre part, Florian Grill n'a pas son mot à dire, à ce sujet..
Je ne crois pas au hasard. Monsieur Grill aurait pu demander que l'interview ne soit pas diffusée à ce moment précis, c'est tout. Ils (l'opposition, N.D.L.R.) n'ont pas, me semble-t-il, de projet pour le rugby français et répètent simplement en boucle que l'équipe à Bernard Laporte doit être remplacée.
Là aussi, on vous répond que l'opposition n'a jamais fait campagne sur les supposées « affaires » de Bernard Laporte, toujours présumé innocent. Et c'est plutôt élégant de leur part...
De quel dossier parle-t-on ? Pouvez-vous m'expliquer quel dossier y a-t-il ? A part cette histoire qui date de trois ans et faisant état d'un supposé coup de téléphone (à la commission de discipline, N.D.L.R.) ayant fait économiser 30 000 à M. Altrad ? Il n'y a jusqu'à la minute où je vous parle, rien d'autre !
Vous dites qu'il n'y a rien dans le dossier. Les avocats n'ont pourtant pas accès à l'instruction avant la mise en examen potentielle de leur client.
La question ne se pose pas comme ça. La question n'est pas de savoir si nous n'avons pas les pièces. La question est de savoir ce qu'il y a dans le dossier. Depuis de très longues heures, les enquêteurs cherchent la lampe à la main ce qu'il y a dans le dossier. Ils n'ont rien trouvé et continuent donc de chercher. […] Pour revenir à votre remarque initiale, les avocats n'ont pas accès au dossier, ce qui est une des anormalités de ce type d'enquête alors que devant un juge d'instruction, vous avez la communication entière du dossier avant les interrogatoires. Alors, je ne vous dis pas qu'ils (les enquêteurs, N.DL.R.) n'arriveront pas à qualifier de trafic d'influence ou de je ne sais quoi le contrat d'image entre le groupe Altrad et Bernard Laporte. Mais à ce moment là, on s'expliquera devant le tribunal et on verra, à la sortie, qui sera ridicule.
Vous disiez ne pas croire à la théorie du complot, pourtant mise en avant par votre client dans une tribune, parue sur le réseau social Facebook mardi midi.
Je n'ai pas de preuve d'un complot. Bernard Laporte, lui, a son sentiment et l'exprime. Il en est libre. Mais on peut néanmoins s'interroger sur cette affaire de cornecul, passez moi l'expression, qui prend depuis des années des proportions extravagantes.
Il est encore possible de repousser la date de l'élection prévue le 3 octobre prochain. Le bureau fédéral pourrait-il le décider ?
Ça n'a pas de sens. Et à mon avis, Bernard Laporte est loin d'avoir perdu. On a fait de mon client une victime et tôt ou tard, il y aura un retour de flamme.
Marc Duzan
« Il est loin d'avoir perdu l'élection », quand l'avocat de Bernard Laporte fait campagne
Bernard Laporte, en garde à vue depuis mardi matin, ne peut évidemment plus faire campagne. Dès lors, c'est par la voix de son avocat, Jean-Pierre Versini-Campinchi, que le patron de la fédération s'exprime aujourd'hui, attaquant notamment l'opposant Florian Grill, dont la dernière prise de parole, chez nos confrères du Figaro, eut un écho assez important. La campagne électorale, en sourdine ou presque depuis vingt-quatre heures, ressort donc aujourd'hui du chapeau.
Cette prise de parole intervient alors que la gouvernance en place maintien la campagne et le meeting à Metz, ce mercredi soir, où Christian Dulin assurera l'intérim. Dans cette interview, Versini, et donc Laporte, estiment « obscène » le timing supposément choisi pour sa déclaration par le candidat de l'opposition, quand celui-ci semble pourtant s'en tenir à un mutisme absolu -et plutôt élégant- au sujet des actuels démêlés du président Laporte avec la justice. Offensif, Jean-Pierre Versini-Campinchi, ténor du barreau parisien, construit donc son argumentaire autour de deux concepts : d'abord, si ce dossier « vide » était néanmoins un jour jugé par un tribunal, « on verrait qui serait le plus ridicule à la sortie » ; ensuite, l'avocat avance qu'au lieu d'affaiblir le candidat Laporte, ces dernières vingt-quatre heures, qui ont fait de lui « une victime », l'ont rendu favori à sa réélection. Peut-on vraiment le croire ?
Vous avez tenu à réagir à une interview de Florian Grill parue chez nos confrères du Figaro. Pour quelle raison ?
Ce n'est pas ce que raconte Florian Grill dans le Figaro qui m'importe. C'est le timing obscène de cette interview, diffusée au matin même où son adversaire est interrogé par des policiers. On ne demande pas à Monsieur Grill de s'affliger mais au moins de ne pas choisir ce moment.
On vous répond que nos confrères ont l'entière liberté de choisir le timing qui leur convient et que, sauf erreur de notre part, Florian Grill n'a pas son mot à dire, à ce sujet..
Je ne crois pas au hasard. Monsieur Grill aurait pu demander que l'interview ne soit pas diffusée à ce moment précis, c'est tout. Ils (l'opposition, N.D.L.R.) n'ont pas, me semble-t-il, de projet pour le rugby français et répètent simplement en boucle que l'équipe à Bernard Laporte doit être remplacée.
Là aussi, on vous répond que l'opposition n'a jamais fait campagne sur les supposées « affaires » de Bernard Laporte, toujours présumé innocent. Et c'est plutôt élégant de leur part...
De quel dossier parle-t-on ? Pouvez-vous m'expliquer quel dossier y a-t-il ? A part cette histoire qui date de trois ans et faisant état d'un supposé coup de téléphone (à la commission de discipline, N.D.L.R.) ayant fait économiser 30 000 à M. Altrad ? Il n'y a jusqu'à la minute où je vous parle, rien d'autre !
Vous dites qu'il n'y a rien dans le dossier. Les avocats n'ont pourtant pas accès à l'instruction avant la mise en examen potentielle de leur client.
La question ne se pose pas comme ça. La question n'est pas de savoir si nous n'avons pas les pièces. La question est de savoir ce qu'il y a dans le dossier. Depuis de très longues heures, les enquêteurs cherchent la lampe à la main ce qu'il y a dans le dossier. Ils n'ont rien trouvé et continuent donc de chercher. […] Pour revenir à votre remarque initiale, les avocats n'ont pas accès au dossier, ce qui est une des anormalités de ce type d'enquête alors que devant un juge d'instruction, vous avez la communication entière du dossier avant les interrogatoires. Alors, je ne vous dis pas qu'ils (les enquêteurs, N.DL.R.) n'arriveront pas à qualifier de trafic d'influence ou de je ne sais quoi le contrat d'image entre le groupe Altrad et Bernard Laporte. Mais à ce moment là, on s'expliquera devant le tribunal et on verra, à la sortie, qui sera ridicule.
Vous disiez ne pas croire à la théorie du complot, pourtant mise en avant par votre client dans une tribune, parue sur le réseau social Facebook mardi midi.
Je n'ai pas de preuve d'un complot. Bernard Laporte, lui, a son sentiment et l'exprime. Il en est libre. Mais on peut néanmoins s'interroger sur cette affaire de cornecul, passez moi l'expression, qui prend depuis des années des proportions extravagantes.
Il est encore possible de repousser la date de l'élection prévue le 3 octobre prochain. Le bureau fédéral pourrait-il le décider ?
Ça n'a pas de sens. Et à mon avis, Bernard Laporte est loin d'avoir perdu. On a fait de mon client une victime et tôt ou tard, il y aura un retour de flamme.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/fil-info/le-president-d-agen-apporte-son-soutien-a-bernard-laporte-1015344
Le président d’Agen apporte son soutien à Bernard Laporte
Alors que Bernard Laporte est actuellement en garde à vue et entendu par la brigade de répression de la délinquance économique (comme Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Nicolas Hourquet), le président du club d’Agen, Jean-François Fonteneau a clairement affiché son soutien au président de la FFR. «J’adresse tout mon soutien à @BernardLaporte président de @FranceRugby dans cette épreuve. Laissons la justice faire son enquête, 10 jours avant les élections de la Fédération...», a-t-twitté. Pour rappel, Bernard Laporte est soupçonné d'avoir usé de son influence en faveur de Montpellier, le club de Mohed Altrad.
J’adresse tout mon soutien à @BernardLaporte_ Président de @FranceRugby dans cette épreuve . Laissons la justice faire son enquête, 10 jours avant les élections de la Fédération...
— Jeff Fonteneau (@JeffFonteneau) September 23, 2020
Le président d’Agen apporte son soutien à Bernard Laporte
Alors que Bernard Laporte est actuellement en garde à vue et entendu par la brigade de répression de la délinquance économique (comme Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Nicolas Hourquet), le président du club d’Agen, Jean-François Fonteneau a clairement affiché son soutien au président de la FFR. «J’adresse tout mon soutien à @BernardLaporte président de @FranceRugby dans cette épreuve. Laissons la justice faire son enquête, 10 jours avant les élections de la Fédération...», a-t-twitté. Pour rappel, Bernard Laporte est soupçonné d'avoir usé de son influence en faveur de Montpellier, le club de Mohed Altrad.
J’adresse tout mon soutien à @BernardLaporte_ Président de @FranceRugby dans cette épreuve . Laissons la justice faire son enquête, 10 jours avant les élections de la Fédération...
— Jeff Fonteneau (@JeffFonteneau) September 23, 2020
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Re: Le Pognon et le Rugby
En voilà un qui fait de la lèche en espérant que Bernie s'en souviendra. Pathétique... J'aurais honte d'avoir ce mec comme président.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.midi-olympique.fr/2020/09/23/bernard-laporte-mohed-altrad-sont-sortis-de-garde-a-vue-9091845.php
Bernard Laporte, Mohed Altrad sont sortis de garde à vue
Selon l'AFP, ce mercredi soir et après 36 heures de garde à vue, Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Nicolas Hourquet sont tous sortis de garde à vue. Désormais, le parquet national financier devra annoncer quelle suite donner à cette affaire, simple relaxe ou mise en examen. Le verdict devrait néanmoins tomber très vite.
Midi Olympique
Bernard Laporte, Mohed Altrad sont sortis de garde à vue
Selon l'AFP, ce mercredi soir et après 36 heures de garde à vue, Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Nicolas Hourquet sont tous sortis de garde à vue. Désormais, le parquet national financier devra annoncer quelle suite donner à cette affaire, simple relaxe ou mise en examen. Le verdict devrait néanmoins tomber très vite.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Antoine-vey-avocat-de-mohed-altrad-denonce-une-garde-a-vue-a-la-limite-de-l-humanite/1175204
Antoine Vey, avocat de Mohed Altrad, dénonce une garde à vue « à la limite de l'humanité »
L'avocat de Mohed Altrad dénonce les conditions de la garde à vue et s'interroge sur le degré d'implication de son client dans ce dossier et notamment les doutes concernant l'attribution du Mondial 2023.
Frédéric Bernès
« Vous avez assisté Mohed Altrad pendant sa garde à vue. Comment se passent ces auditions ?
Oui, je l'ai assisté. Je ne commenterai pas le contenu des échanges puisque le code de procédure pénale dit que toutes les informations relatives à une garde à vue en cours sont couvertes par le secret professionnel. Ce que je peux vous dire, c'est que mon client a 71 ans et qu'il a passé la journée dans une cellule où vous, si vous y passiez deux heures, vous trouveriez cela inhumain. Les enquêteurs sont très courtois, arrangeants, sympathiques mais il y a une brutalité institutionnelle qui est scandaleuse.
Ils n'ont pas à dormir dans une geôle avec des types à côté qui leur ont hurlé dessus. Il (Altrad) n'a pas dormi de la nuit. La lumière dans la gueule à 23 h 30 pour vous poser des questions quand vous y êtes depuis le matin, ça n'a aucun sens. La mesure de garde de vue dans ce dossier est détournée, parce qu'elle n'a qu'un objectif : la médiatisation. On est à la limite de l'humanité.
Continuez-vous de penser que votre client est un personnage accessoire dans ce dossier ?
Je ne comprends toujours pas bien ce qu'on lui reproche. La commission, le maillot, la Coupe du monde, ça part dans tous les sens leur histoire, ça change toutes les semaines. C'est facile d'écrire un livre pour dire que ces personnes sont malhonnêtes. Mais est-ce que, juridiquement, ils ont commis des infractions pénales ? C'est totalement différent. Ils (Laporte, Atcher, Simon) se sont servis du groupe Altrad pour faire du lobbying auprès de certains pays et certaines fédérations, ce n'est pas interdit, ça. Si le groupe Altrad avait payé des commissions à des officiels, si on démontrait des paiements en espèce... Mais ça n'est pas dans le dossier. Ils (les enquêteurs) sont en train de bâtir un scénario pour tout rendre suspicieux.
« Vu son parcours, je ne pense pas qu'Altrad ait un intérêt à corrompre Bernard Laporte. Il y est allé (sponsoriser la FFR) par passion, peut-être par vanité »
Par exemple ?
Ils (les enquêteurs) ont trouvé des mails où on semble comprendre que, dans l'esprit d'Atcher et Laporte, Altrad est un outil intéressant de lobbying pour la candidature, par exemple parce qu'il était déjà très implanté en Géorgie. On va sans doute discuter de cela. Est-ce que c'est du trafic d'influence ou du lobbying ? Ce n'est pas interdit pour un industriel de payer un avion à une fédération, ce n'est pas Altrad qui a appelé (Jean-Daniel) Simonet, ce n'est pas Altrad qui a demandé à Laporte d'appeler Simonet. Comment Altrad pouvait savoir par anticipation qu'il allait passer en commission d'appel ?
Pour faire un pacte de corruption, il faut l'antériorité de la promesse. Vu son parcours, je ne pense pas qu'Altrad ait un intérêt à corrompre Bernard Laporte. Il y est allé (sponsoriser la FFR) par passion, peut-être par vanité, il s'est fait un peu embringuer dans des combines à deux balles des uns et des autres, parce qu'une fédération sportive n'est pas gérée comme une entreprise du CAC 40. »
Antoine Vey, avocat de Mohed Altrad, dénonce une garde à vue « à la limite de l'humanité »
L'avocat de Mohed Altrad dénonce les conditions de la garde à vue et s'interroge sur le degré d'implication de son client dans ce dossier et notamment les doutes concernant l'attribution du Mondial 2023.
Frédéric Bernès
« Vous avez assisté Mohed Altrad pendant sa garde à vue. Comment se passent ces auditions ?
Oui, je l'ai assisté. Je ne commenterai pas le contenu des échanges puisque le code de procédure pénale dit que toutes les informations relatives à une garde à vue en cours sont couvertes par le secret professionnel. Ce que je peux vous dire, c'est que mon client a 71 ans et qu'il a passé la journée dans une cellule où vous, si vous y passiez deux heures, vous trouveriez cela inhumain. Les enquêteurs sont très courtois, arrangeants, sympathiques mais il y a une brutalité institutionnelle qui est scandaleuse.
Ils n'ont pas à dormir dans une geôle avec des types à côté qui leur ont hurlé dessus. Il (Altrad) n'a pas dormi de la nuit. La lumière dans la gueule à 23 h 30 pour vous poser des questions quand vous y êtes depuis le matin, ça n'a aucun sens. La mesure de garde de vue dans ce dossier est détournée, parce qu'elle n'a qu'un objectif : la médiatisation. On est à la limite de l'humanité.
Continuez-vous de penser que votre client est un personnage accessoire dans ce dossier ?
Je ne comprends toujours pas bien ce qu'on lui reproche. La commission, le maillot, la Coupe du monde, ça part dans tous les sens leur histoire, ça change toutes les semaines. C'est facile d'écrire un livre pour dire que ces personnes sont malhonnêtes. Mais est-ce que, juridiquement, ils ont commis des infractions pénales ? C'est totalement différent. Ils (Laporte, Atcher, Simon) se sont servis du groupe Altrad pour faire du lobbying auprès de certains pays et certaines fédérations, ce n'est pas interdit, ça. Si le groupe Altrad avait payé des commissions à des officiels, si on démontrait des paiements en espèce... Mais ça n'est pas dans le dossier. Ils (les enquêteurs) sont en train de bâtir un scénario pour tout rendre suspicieux.
« Vu son parcours, je ne pense pas qu'Altrad ait un intérêt à corrompre Bernard Laporte. Il y est allé (sponsoriser la FFR) par passion, peut-être par vanité »
Par exemple ?
Ils (les enquêteurs) ont trouvé des mails où on semble comprendre que, dans l'esprit d'Atcher et Laporte, Altrad est un outil intéressant de lobbying pour la candidature, par exemple parce qu'il était déjà très implanté en Géorgie. On va sans doute discuter de cela. Est-ce que c'est du trafic d'influence ou du lobbying ? Ce n'est pas interdit pour un industriel de payer un avion à une fédération, ce n'est pas Altrad qui a appelé (Jean-Daniel) Simonet, ce n'est pas Altrad qui a demandé à Laporte d'appeler Simonet. Comment Altrad pouvait savoir par anticipation qu'il allait passer en commission d'appel ?
Pour faire un pacte de corruption, il faut l'antériorité de la promesse. Vu son parcours, je ne pense pas qu'Altrad ait un intérêt à corrompre Bernard Laporte. Il y est allé (sponsoriser la FFR) par passion, peut-être par vanité, il s'est fait un peu embringuer dans des combines à deux balles des uns et des autres, parce qu'une fédération sportive n'est pas gérée comme une entreprise du CAC 40. »
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Re: Le Pognon et le Rugby
Tout ces gens là, dirigeants actuels, anciens et futurs ne sont pas des anges,ils ont vécu,ils vivent et vivront par le Rugby et non pas pour le rugby.
Le sport véhicule beaucoup d'argent , trop d'argent,certains en profitent toutes leur vie,des bonnes planques grâce au carnets d'adresse, des détachements d'administration et notamment l'éducation nationale bref tout est bon.
Dans le temps un joueur bénéficiait d'un commerce, d'effectuer son service militaire quasiment chez lui,d'un emploi municipal ou chez un partenaire, du gagne petit en regard du monde actuel.
Le sport véhicule beaucoup d'argent , trop d'argent,certains en profitent toutes leur vie,des bonnes planques grâce au carnets d'adresse, des détachements d'administration et notamment l'éducation nationale bref tout est bon.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Altrad-laporte-libres-mais-pas-tranquilles/1175236
Altrad-Laporte : libres mais pas tranquilles
Mohed Altrad et Bernard Laporte, ainsi que les trois cadres du rugby français auditionnés depuis mardi matin, sont sortis libres de garde à vue hier soir. Le Parquet national financier doit maintenant décider des suites de l'enquête. Et la campagne pour la présidence de la FFR continue, dans un climat bouleversé.
Alexandre Bardot (avec F. B., R. Bo. et ST. S.)
Au bout d'une trentaine d'heures apparemment éprouvantes, ils sont ressortis libres. Mercredi soir vers 20 h 30, l'AFP a annoncé la fin de la garde à vue de Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Nicolas Hourquet, tous auditionnés depuis mardi matin dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la PJ parisienne. Un soulagement, sans doute, qui ne signifie pas automatiquement la fin des ennuis pour les cinq hommes. De source judiciaire, l'enquête est en voie d'achèvement, aucune décision sur les suites n'a été prise à ce stade, et il n'y aura pas d'ouverture d'information judiciaire ; si un ou plusieurs des gardés à vue devaient être renvoyés devant le tribunal, ce sera probablement sous la forme d'une citation directe.
Rien ne dit que ces cinq hommes forts du rugby français vivront le même sort, car ils ne sont pas tous concernés par les mêmes dossiers. Dans l'affaire de départ, Bernard Laporte, président de la FFR, est soupçonné d'avoir influé, via un coup de téléphone, sur une décision de la commission d'appel fédérale afin qu'elle baisse une sanction contre Montpellier, club de Mohed Altrad. À l'époque, en 2017, le groupe Altrad était à la fois le sponsor maillot de l'équipe de France et « employeur » de Laporte via un contrat de 150 000 euros pour quatre conférences. Hier, dans Midi Olympique, l'avocat de Laporte, Jean-Pierre Versini-Campinchi, a répété que le dossier (qu'il n'a pas eu entre les mains) était vide. « De quel dossier parle-t-on ? À part cette histoire qui date de trois ans et faisant état d'un supposé coup de téléphone ayant fait économiser 30 000 € à M. Altrad ? Il n'y a, à la minute où je vous parle, rien d'autre ! »
« Ils interrogent sur tout »
Me Pierre Blazy, avocat de Serge Simon
Dans les faits, Bernard Laporte a reconnu avoir appelé le président de la commission d'appel, Jean-Daniel Simonet, afin qu'il tienne compte dans sa décision du contexte politique de l'époque. Et la sanction contre Montpellier a été abaissée de 50 000 € (de 70 000 à 20 000), la suspension du stade étant, elle, annulée. « Je ne vous dis pas qu'ils n'arriveront pas à qualifier de trafic d'influence ou de je ne sais quoi le contrat d'image entre le groupe Altrad et Bernard Laporte, a enchaîné Me Versini-Campinchi. Mais à ce moment-là, on s'expliquera devant le tribunal et on verra, à la sortie, qui sera ridicule. »
Simon, vice-président de la Fédération, Atcher, directeur général de la Coupe du monde 2023 en France, et Hourquet, responsable du pôle international à la FFR, n'ont eux aucun lien avec l'affaire Laporte-Altrad. Leur convocation laissait penser que la police avait élargi son enquête à d'autres dossiers. Mercredi après-midi, l'avocat de Serge Simon, sortant des bureaux de la BRDE, l'a confirmé. « Ils interrogent sur tout », a expliqué Me Pierre Blazy, citant donc le soutien de Mohed Altrad à la candidature française pour la Coupe du monde 2023 ainsi que le contrat de sponsoring maillot du quinze de France, signé avec le groupe Altrad. On ne sait pas ce que soupçonnent les enquêteurs. Mais les éléments qui circulent depuis trois ans donnent des pistes.
Concernant le sponsoring maillot, il est établi que le tarif du contrat initial entre la FFR et Altrad (1,5 M€ pour 8 matches, en 2017) était sous-évalué par rapport au prix du marché. Reste à savoir si cela cache quelque chose. Ce sponsoring maillot n'a pas été le seul soutien d'Altrad à la campagne de #France2023. Il y a également eu le prêt de son avion personnel, pour un voyage en Géorgie et en Mongolie effectué par Laporte, Simon, Atcher et Hourquet, prêt qui ne figurait pas dans le contrat liant la FFR et le groupe Altrad, que nous avons pu consulter. Selon nos informations, le chauffeur de la FFR avait déjà été entendu à trois reprises par les enquêteurs, alors qu'il n'a aucun lien avec le sponsoring maillot et l'affaire de la commission d'appel.
Et voilà Grill qui se retrouve dans la mêlée
Ces auditions sont venues percuter de plein fouet la campagne pour la présidence de la FFR, dont le scrutin aura lieu le 3 octobre, dans neuf jours. Laporte aurait dû être à Metz mercredi soir, pour un de ses derniers meetings. En son absence forcée, et celle de Serge Simon, son équipe a maintenu la réunion et dépêché sur place Christian Dullin, secrétaire général de la FFR. Selon nos informations, le président candidat sera en revanche bien à Montpellier aujourd'hui pour le passage du Train France 2023. Plusieurs rendez-vous médiatiques sont calés, ainsi qu'un meeting électoral à Saint-Jean-de-Védas (Hérault), à 18 heures. Mercredi, de manière surprenante, un nouvel homme s'est invité dans la campagne : Me Versini-Campinchi, le conseil du patron de la FFR.
Sur le site de Midi Olympique, l'avocat s'en est directement pris à Florian Grill pour la publication d'un entretien dans le Figaro mardi, jour de la convocation de Laporte devant la BRDE. Un « timing obscène », selon lui. Peu importe que Grill ne soit pas celui qui choisit le moment de parution d'un entretien ni le responsable des ennuis et du calendrier judiciaires de son client. « M. Grill aurait pu demander que l'interview ne soit pas diffusée à ce moment précis, c'est tout. » Et d'ajouter, comme un membre de la liste Laporte : « Ils n'ont pas, me semble-t-il, de projet pour le rugby français et répètent simplement en boucle que l'équipe de Bernard Laporte doit être remplacée. »
Interrogé par Ouest-France sur l'épisode judiciaire de son concurrent, Florian Grill est, lui, resté sur sa ligne : « Ça fait longtemps que ce dossier (l'affaire Laporte-Altrad) existe, mais on n'en a jamais parlé et on n'en parlera pas. »
Altrad-Laporte : libres mais pas tranquilles
Mohed Altrad et Bernard Laporte, ainsi que les trois cadres du rugby français auditionnés depuis mardi matin, sont sortis libres de garde à vue hier soir. Le Parquet national financier doit maintenant décider des suites de l'enquête. Et la campagne pour la présidence de la FFR continue, dans un climat bouleversé.
Alexandre Bardot (avec F. B., R. Bo. et ST. S.)
Au bout d'une trentaine d'heures apparemment éprouvantes, ils sont ressortis libres. Mercredi soir vers 20 h 30, l'AFP a annoncé la fin de la garde à vue de Bernard Laporte, Mohed Altrad, Serge Simon, Claude Atcher et Nicolas Hourquet, tous auditionnés depuis mardi matin dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la PJ parisienne. Un soulagement, sans doute, qui ne signifie pas automatiquement la fin des ennuis pour les cinq hommes. De source judiciaire, l'enquête est en voie d'achèvement, aucune décision sur les suites n'a été prise à ce stade, et il n'y aura pas d'ouverture d'information judiciaire ; si un ou plusieurs des gardés à vue devaient être renvoyés devant le tribunal, ce sera probablement sous la forme d'une citation directe.
Rien ne dit que ces cinq hommes forts du rugby français vivront le même sort, car ils ne sont pas tous concernés par les mêmes dossiers. Dans l'affaire de départ, Bernard Laporte, président de la FFR, est soupçonné d'avoir influé, via un coup de téléphone, sur une décision de la commission d'appel fédérale afin qu'elle baisse une sanction contre Montpellier, club de Mohed Altrad. À l'époque, en 2017, le groupe Altrad était à la fois le sponsor maillot de l'équipe de France et « employeur » de Laporte via un contrat de 150 000 euros pour quatre conférences. Hier, dans Midi Olympique, l'avocat de Laporte, Jean-Pierre Versini-Campinchi, a répété que le dossier (qu'il n'a pas eu entre les mains) était vide. « De quel dossier parle-t-on ? À part cette histoire qui date de trois ans et faisant état d'un supposé coup de téléphone ayant fait économiser 30 000 € à M. Altrad ? Il n'y a, à la minute où je vous parle, rien d'autre ! »
« Ils interrogent sur tout »
Me Pierre Blazy, avocat de Serge Simon
Dans les faits, Bernard Laporte a reconnu avoir appelé le président de la commission d'appel, Jean-Daniel Simonet, afin qu'il tienne compte dans sa décision du contexte politique de l'époque. Et la sanction contre Montpellier a été abaissée de 50 000 € (de 70 000 à 20 000), la suspension du stade étant, elle, annulée. « Je ne vous dis pas qu'ils n'arriveront pas à qualifier de trafic d'influence ou de je ne sais quoi le contrat d'image entre le groupe Altrad et Bernard Laporte, a enchaîné Me Versini-Campinchi. Mais à ce moment-là, on s'expliquera devant le tribunal et on verra, à la sortie, qui sera ridicule. »
Simon, vice-président de la Fédération, Atcher, directeur général de la Coupe du monde 2023 en France, et Hourquet, responsable du pôle international à la FFR, n'ont eux aucun lien avec l'affaire Laporte-Altrad. Leur convocation laissait penser que la police avait élargi son enquête à d'autres dossiers. Mercredi après-midi, l'avocat de Serge Simon, sortant des bureaux de la BRDE, l'a confirmé. « Ils interrogent sur tout », a expliqué Me Pierre Blazy, citant donc le soutien de Mohed Altrad à la candidature française pour la Coupe du monde 2023 ainsi que le contrat de sponsoring maillot du quinze de France, signé avec le groupe Altrad. On ne sait pas ce que soupçonnent les enquêteurs. Mais les éléments qui circulent depuis trois ans donnent des pistes.
Concernant le sponsoring maillot, il est établi que le tarif du contrat initial entre la FFR et Altrad (1,5 M€ pour 8 matches, en 2017) était sous-évalué par rapport au prix du marché. Reste à savoir si cela cache quelque chose. Ce sponsoring maillot n'a pas été le seul soutien d'Altrad à la campagne de #France2023. Il y a également eu le prêt de son avion personnel, pour un voyage en Géorgie et en Mongolie effectué par Laporte, Simon, Atcher et Hourquet, prêt qui ne figurait pas dans le contrat liant la FFR et le groupe Altrad, que nous avons pu consulter. Selon nos informations, le chauffeur de la FFR avait déjà été entendu à trois reprises par les enquêteurs, alors qu'il n'a aucun lien avec le sponsoring maillot et l'affaire de la commission d'appel.
Et voilà Grill qui se retrouve dans la mêlée
Ces auditions sont venues percuter de plein fouet la campagne pour la présidence de la FFR, dont le scrutin aura lieu le 3 octobre, dans neuf jours. Laporte aurait dû être à Metz mercredi soir, pour un de ses derniers meetings. En son absence forcée, et celle de Serge Simon, son équipe a maintenu la réunion et dépêché sur place Christian Dullin, secrétaire général de la FFR. Selon nos informations, le président candidat sera en revanche bien à Montpellier aujourd'hui pour le passage du Train France 2023. Plusieurs rendez-vous médiatiques sont calés, ainsi qu'un meeting électoral à Saint-Jean-de-Védas (Hérault), à 18 heures. Mercredi, de manière surprenante, un nouvel homme s'est invité dans la campagne : Me Versini-Campinchi, le conseil du patron de la FFR.
Sur le site de Midi Olympique, l'avocat s'en est directement pris à Florian Grill pour la publication d'un entretien dans le Figaro mardi, jour de la convocation de Laporte devant la BRDE. Un « timing obscène », selon lui. Peu importe que Grill ne soit pas celui qui choisit le moment de parution d'un entretien ni le responsable des ennuis et du calendrier judiciaires de son client. « M. Grill aurait pu demander que l'interview ne soit pas diffusée à ce moment précis, c'est tout. » Et d'ajouter, comme un membre de la liste Laporte : « Ils n'ont pas, me semble-t-il, de projet pour le rugby français et répètent simplement en boucle que l'équipe de Bernard Laporte doit être remplacée. »
Interrogé par Ouest-France sur l'épisode judiciaire de son concurrent, Florian Grill est, lui, resté sur sa ligne : « Ça fait longtemps que ce dossier (l'affaire Laporte-Altrad) existe, mais on n'en a jamais parlé et on n'en parlera pas. »
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Re: Le Pognon et le Rugby
Ce que l'avocat d'Altrad appelle "des conditions inhumaines", c'est en fait la simple réalité du quotidien.
Et oui, à 71 ans, Altrad (re)découvre ce qu'est la vraie vie, celle des gens lambdas. Je suis d'autant plus étonné qu'au vu de son parcours difficile que je respecte (il n'est pas vraiment né avec une cuillère en argent dans la bouche), Altrad soit choqué par ce qu'est une garde à vue en France en 2020.
Un français lambda, il est fait une connerie et finit en garde à vue, et subit la même chose. Une garde à vue dans les locaux de la Police, ce n'est pas une nuit au Ritz, désolé. Et encore, on parle de la BRDE. Qu'est-ce que cela aurait été s'il avait été en GAV dans les locaux miteux de la BAC du 93
Depuis le début de cette GAV, on nous sert des déclarations larmoyantes, comme si Laporte et consorts avaient été envoyés au bagne, molestés et humiliés en étant pourtant de blanches colombes. Ca ne marche pas, désolé. Ces mecs sont des truands finis, alors qu'ils arrêtent et surtout qu'ils assument. Si ce n'est pas pour cette affaire, c'est pour toutes les autres qu'ils auraient dû payer.
Bref, j'espère que cette fois, la justice fera son oeuvre, avec fermeté et exemplarité.
Et oui, à 71 ans, Altrad (re)découvre ce qu'est la vraie vie, celle des gens lambdas. Je suis d'autant plus étonné qu'au vu de son parcours difficile que je respecte (il n'est pas vraiment né avec une cuillère en argent dans la bouche), Altrad soit choqué par ce qu'est une garde à vue en France en 2020.
Un français lambda, il est fait une connerie et finit en garde à vue, et subit la même chose. Une garde à vue dans les locaux de la Police, ce n'est pas une nuit au Ritz, désolé. Et encore, on parle de la BRDE. Qu'est-ce que cela aurait été s'il avait été en GAV dans les locaux miteux de la BAC du 93
Depuis le début de cette GAV, on nous sert des déclarations larmoyantes, comme si Laporte et consorts avaient été envoyés au bagne, molestés et humiliés en étant pourtant de blanches colombes. Ca ne marche pas, désolé. Ces mecs sont des truands finis, alors qu'ils arrêtent et surtout qu'ils assument. Si ce n'est pas pour cette affaire, c'est pour toutes les autres qu'ils auraient dû payer.
Bref, j'espère que cette fois, la justice fera son oeuvre, avec fermeté et exemplarité.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Va faire un tour en garde à vue une fois et après tu pourras en parler
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Re: Le Pognon et le Rugby
léopold a écrit:Va faire un tour en garde à vue une fois et après tu pourras en parler
Ah le fameux refrain du "va d'abord...et ensuite tu pourras..." tant à la mode de nos jours Comme si dans ce pays, seuls quelques élus pouvaient émettre un jugement.
Je n'ai jamais fais de GAV, c'est vrai, mais cependant j'ai déjà passé une soirée agitée quand j'étais étudiant qui m'a conduit en cellule de dégrisement de la BAC (on fait tous des conneries) pour une dizaine d'heures, et je ne pense pas que les locaux ni le confort soit tellement différents de ceux d'une GAV. Seulement la durée.
J'ai passé la nuit dans un box en béton de 6 ou 8 m² derrière une grille en dormant sur un massif bétonné sur lequel était posé un matelas de 5cm d'épaisseur avec une couverture en laine. Certes, c'est très désagréable, mais j'étais fautif donc j'ai assumé. Je n'allais pas me plaindre d'avoir été traité dans des conditions "inhumaines".
Tout cà pour dire qu'on est loin du bagne, de dormir dans une cellule traversée par les rats, dans l'obscurité totale, au milieu des excréments. Quand j'entends l'avocat de Altrad ou Laporte, j'ai l'impression qu'ils ont passé 1 année au goulag, alors qu'ils ont été 24h en GAV dans les locaux de la BRDE. Même si cela les a surement changé des salons dorés du Ministère ou des salles hi-tech de la FFR, ce n'était pas l'enfer. Alors qu'ils arrêtent un peu de se lamenter. Sûrement qu'ils ne sont sûrement pas là par hasard.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.sudouest.fr/2020/09/24/affaire-altrad-bernard-laporte-veut-repartir-avec-force-et-tacle-son-adversaire-florian-grill-7883928-4950.php
Affaire Altrad : Bernard Laporte veut "repartir avec force" et tacle son adversaire Florian Grill
Par SudOuest.fr avec AFP
Au lendemain de sa sortie de garde à vue, le président de la FFR s’est attaqué à Florian Grill, son opposant à l’élection. "Si c’est ça, ses valeurs du rugby, il faut qu’il quitte notre sport", a-t-il lancé
Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte a assuré, au bord des larmes, vouloir "repartir avec force", jeudi, au lendemain de la fin de son audition dans une enquête ordonnée par le parquet national financier.
"J’ai très bien bien dormi cette nuit. Je vais repartir avec force, enthousiasme et conviction pour aider les clubs amateurs qui en ont bien besoin. Nous allons gagner le 3 octobre. Je vais remettre les choses à l’endroit", a-t-il brièvement témoigné, au côté de son vice-président Serge Simon, avant d’écourter la conférence de presse prévue à Saint-Jean-de-Védas (Hérault).
"Ce n’est pas simple d’être en garde à vue. Le même jour dans un article, il (son opposant à l’élection à la présidence Florian Grill, NDLR) déclare que j’ai mis la Fédération à feu et à sang. C’est mettre un coup de pied à un joueur à terre. Si c’est ça, ses valeurs du rugby, il faut qu’il quitte notre sport", s’est-il emporté.
Après s’être exprimé pendant trois ou quatre minutes, Laporte s’est arrêté, des sanglots dans la voix. "Quand je suis parti de Toulon, un club me proposait un million d’euros par an pendant cinq ans. J’ai dit non à 5 millions d’euros…", a-t-il confié.
Simon : "Rien à nous reprocher"
Avant cela, le N.2 de la FFR Serge Simon, également impliqué dans cette affaire, s’est dit ravi d’avoir été entendu par les enquêteurs : "On est soulagés car on a réussi à s’expliquer. On sait désormais que nous n’avons rien à nous reprocher", a-t-il expliqué.
Durant deux jours, Bernard Laporte avait été entendu par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) avant d’être remis en liberté, mercredi, tout comme quatre autres prévenus, dont le propriétaire du club de Montpellier Mohed Altrad, par ailleurs sponsor maillot du XV de France.
Cette affaire intervient dans les derniers jours de la campagne à la présidence de la FFR, où Laporte, 56 ans, brigue un second mandat le 3 octobre face à son principal opposant, Florian Grill.
Dans cette affaire, le patron du rugby français est notamment soupçonné d’avoir favorisé le MHR (Top 14) en intervenant auprès de la commission d’appel de la FFR pour faire diminuer des sanctions contre le club, fin juin 2017.
Il s’en est toujours défendu, même s’il a reconnu avoir téléphoné le 30 juin au président de la commission, Jean-Daniel Simonet.
Affaire Altrad : Bernard Laporte veut "repartir avec force" et tacle son adversaire Florian Grill
Par SudOuest.fr avec AFP
Au lendemain de sa sortie de garde à vue, le président de la FFR s’est attaqué à Florian Grill, son opposant à l’élection. "Si c’est ça, ses valeurs du rugby, il faut qu’il quitte notre sport", a-t-il lancé
Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte a assuré, au bord des larmes, vouloir "repartir avec force", jeudi, au lendemain de la fin de son audition dans une enquête ordonnée par le parquet national financier.
"J’ai très bien bien dormi cette nuit. Je vais repartir avec force, enthousiasme et conviction pour aider les clubs amateurs qui en ont bien besoin. Nous allons gagner le 3 octobre. Je vais remettre les choses à l’endroit", a-t-il brièvement témoigné, au côté de son vice-président Serge Simon, avant d’écourter la conférence de presse prévue à Saint-Jean-de-Védas (Hérault).
"Ce n’est pas simple d’être en garde à vue. Le même jour dans un article, il (son opposant à l’élection à la présidence Florian Grill, NDLR) déclare que j’ai mis la Fédération à feu et à sang. C’est mettre un coup de pied à un joueur à terre. Si c’est ça, ses valeurs du rugby, il faut qu’il quitte notre sport", s’est-il emporté.
Après s’être exprimé pendant trois ou quatre minutes, Laporte s’est arrêté, des sanglots dans la voix. "Quand je suis parti de Toulon, un club me proposait un million d’euros par an pendant cinq ans. J’ai dit non à 5 millions d’euros…", a-t-il confié.
Simon : "Rien à nous reprocher"
Avant cela, le N.2 de la FFR Serge Simon, également impliqué dans cette affaire, s’est dit ravi d’avoir été entendu par les enquêteurs : "On est soulagés car on a réussi à s’expliquer. On sait désormais que nous n’avons rien à nous reprocher", a-t-il expliqué.
Durant deux jours, Bernard Laporte avait été entendu par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) avant d’être remis en liberté, mercredi, tout comme quatre autres prévenus, dont le propriétaire du club de Montpellier Mohed Altrad, par ailleurs sponsor maillot du XV de France.
Cette affaire intervient dans les derniers jours de la campagne à la présidence de la FFR, où Laporte, 56 ans, brigue un second mandat le 3 octobre face à son principal opposant, Florian Grill.
Dans cette affaire, le patron du rugby français est notamment soupçonné d’avoir favorisé le MHR (Top 14) en intervenant auprès de la commission d’appel de la FFR pour faire diminuer des sanctions contre le club, fin juin 2017.
Il s’en est toujours défendu, même s’il a reconnu avoir téléphoné le 30 juin au président de la commission, Jean-Daniel Simonet.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Laporte s’est arrêté, des sanglots dans la voix. "Quand je suis parti de Toulon, un club me proposait un million d’euros par an pendant cinq ans. J’ai dit non à 5 millions d’euros…", a-t-il confié.
Bon alors là, je suis complétement convaincu par cet argument imparable, Laporte qui résiste à 5 million d'euro, ça parait impossible.
Ça a du être dur, mais c’était le prix à payer pour servir le Rugby Français...
Bon alors là, je suis complétement convaincu par cet argument imparable, Laporte qui résiste à 5 million d'euro, ça parait impossible.
Ça a du être dur, mais c’était le prix à payer pour servir le Rugby Français...
Dernière édition par Scalp le Jeu 24 Sep 2020 - 21:05, édité 1 fois
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