Re: XV de France (partie en cours)

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:18

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/xv-de-france-faire-le-plein-de-confiance-face-a-la-georgie-avant-d-affronter-les-all-blacks-6930217.php

XV de France : faire le plein de confiance face à la Géorgie avant d’affronter les All Blacks

Par Arnaud David - a.david@sudouest.fr

À six jours de leur rendez-vous avec les All Blacks, les Bleus doivent trouver des automatismes dans leur jeu et faire le plein de confiance ce dimanche à Bordeaux face à une solide équipe de Géorgie

Impossible de s’enlever de la tête le rendez-vous à venir. Six jours séparent le Quinze de France de sa comparution devant le juge néo-zélandais. Même s’ils se sont inclinés samedi après-midi face aux Irlandais (29-20), les All Blacks demeurent le révélateur ultime de vos forces et de vos faiblesses. Et cela fait dix-huit mois que l’on attend ce passage sous la toise pour la génération Antoine Dupont.

Mais impossible aussi de négliger l’hôte que les joueurs de Fabien Galthié accueillent ce dimanche après-midi à Bordeaux. La Géorgie se dresse comme un obstacle et comme un tremplin sur la route des Bleus cet automne. Tout est lié.

Pour aborder le troisième volet du triptyque de novembre avec des idées claires, Antoine Dupont et ses camarades vont devoir négocier au mieux leur affrontement avec les Géorgiens. Ils doivent y puiser de la confiance, retrouver du liant, de la fluidité dans des enchaînements qui ont parfois grincé samedi dernier face aux Argentins (29-20).

Il ne s’agit pas de surévaluer le danger. Si la France n’a affronté la Géorgie qu’une seule fois dans son histoire, lors de la Coupe du monde 2007, les joueurs qui composent l’équipe des Lelos sont tout sauf des étrangers.

Un pack monolithique

Quatorze d’entre eux évoluent en Top 14 ou en Pro D2. Leurs qualités sont parfaitement identifiées. Collectivement, ils sont forts sur les phases de conquête et de combat. Si leurs prédécesseurs ont souvent choisi de limiter leur expression à ce que décidait un pack monolithique et peu bavard, ils possèdent deux jolis talents au sein de leurs lignes arrière pour enrichir leur palette : Giorgi Kveseladze, leur trois-quarts centre qui évolue à Gloucester, et Davit Niniashvili, leur jeune arrière venu faire ses classes à Lyon.

Où situer la menace pour les Bleus ? Sans doute un bon cran en dessous de celle que représentaient les Argentins. On pourrait s’embarquer dans une longue digression sur le traitement réservé aux « petites nations » par World Rugby, rappeler que les Lelos mériteraient sportivement d’intégrer le Tournoi des Six-Nations à la place de l’Italie. Le fait est que les hommes de Levan Maisashivili n’auront eu qu’un match de haut niveau pour se tester et progresser cette année. C’était en juillet face à l’Afrique du Sud (40-9) et c’est évidemment peu pour espérer rivaliser pendant 80 minutes avec les Bleus.

Reste que les Géorgiens vont sans doute proposer aux Français une révision des prérequis indispensables pour développer un rugby ambitieux. Chahutés en mêlée, bousculés dans les rucks par les Pumas, les Bleus ont mis un peu plus d’une mi-temps pour adapter le jeu dont ils avaient rêvé à la réalité qu’imposait la grinta argentine.

Les connexions entre les duettistes

Depuis, on s’est beaucoup interrogé sur la pertinence de l’association Matthieu Jalibert en dix, Romain Ntamack au centre. Mais si les connexions entre les duettistes n’ont pas semblé évidentes, c’est peut-être sur le rendement intermittent du pack français et de la troisième ligne en particulier qu’il fallait braquer la focale.

Samedi dernier, les Bleus ont réglé le problème grâce à l’apport d’un banc massif. Pour affronter les Géorgiens, Fabien Galthié a choisi de commencer avec une partie de ses finisseurs : Greg Alldritt, Romain Taofifenua, Sekou Macalou et fait appel à Uini Atonio pour caler le côté droit de sa mêlée.

Ces changements ont-ils été dictés par la volonté de rééquilibrer les forces de son pack ou par le souci de préserver une partie de ses premiers choix en vue du match avec les Néo-Zélandais ?

« Si un joueur débute comme titulaire, ce n’est pas au nom de la gestion mais du rugby », a assuré l’entraîneur du XV de France avant d’effectuer un repli diplomatique. « Si vous le permettez, on va rester concentré sur la Géorgie, on en parlera en temps voulu. »

Au vu de l’énergie phénoménale qu’ont dû déployer les avants irlandais pour faire craquer les All Blacks, on ne saurait tenir rigueur à Fabien Galthié d’avoir assuré le présent en se projetant sur l’échéance à venir. Elle promet d’être brûlante. D’autant que les Néo-Zélandais n’ont jamais perdu deux tests consécutivement lors d’une tournée européenne.

« Les Bleus ont mis un peu plus d’une mi-temps pour adapter le jeu dont ils avaient rêvé à la réalité qu’imposait la grinta argentine »

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:20

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/France-georgie-a-bordeaux-pourquoi-la-delocalisation-a-du-bon/1298681

France-Géorgie à Bordeaux : pourquoi la délocalisation a du bon

Deux ans et demi après son dernier voyage en province, à Nice, le quinze de France descend à Bordeaux. L'occasion de rappeler que la décentralisation a ses avantages.

Renaud Bourel

C'est toujours moins fastidieux de rendre visite à ses cousins de province que d'aller saluer son oncle d'Amérique. Et c'est plus recommandable pour l'empreinte carbone. Le quinze de France de Fabien Galthié a vu du pays depuis deux ans mais il n'est jamais parti sur les routes de nos territoires, comme les appelle notre Premier ministre.

On ne dira jamais assez combien cette pandémie a figé le monde. Initialement, l'équipe de France devait affronter la Géorgie dans un autre stade de foot, à Geoffroy-Guichard (Saint-Étienne), il y a un an. Annulé. Elle était attendue à Vannes pour prendre sa revanche contre les Fidjiens. Annulé aussi. La voilà à Bordeaux, où le Matmut-Atlantique (40 000 places) devrait faire salle comble.

À une autre époque, les cousins de province y auraient peut-être réfléchi à deux fois avant de payer leur ticket dématérialisé sans contact. Coincé entre un test, toujours piquant, contre l'Argentine (29-20, samedi dernier) et un sommet contre les All Blacks dans six jours, ce rencard du milieu aurait pu virer à la grande braderie d'automne, avec quelques finisseurs du dernier rang en guise de cadres de circonstances. Mais Galthié n'est pas sélectionneur à racler les fonds de terroir si on ne l'y oblige pas et c'est une sacrée bonne chose pour les cousins qui verront un quinze de départ avec Dupont, Jalibert, Ntamack, Fickou, Alldritt, Baille, Penaud, Marchand...

Le capitaine Dupont n'a pas oublié que le petit Antoine - une douzaine d'années - avait eu la chance de voir les Bleus en chair et en os, au Stadium de Toulouse, un soir où les Springboks, battus 20-13, avaient avalé de travers. « Bien vu, j'y étais, souriait-il samedi soir en conférence de presse. C'était une chance de pouvoir assister à ce match pas loin de chez moi. Si ça avait eu lieu à Paris, je n'aurais pas pu y aller. L'ambiance était top. »

Les All Blacks dans la discussion

Les Boks, c'était en 2009, les Blacks c'est samedi prochain, parlons des Géorgiens. « On sait qu'on ne peut pas se permettre de prendre une équipe à la légère, insiste Dupont. En voyant les images de leurs matches contre l'Écosse (7-48) ou l'Irlande (10-23) l'an dernier, qui étaient serrés jusqu'à la 60e minute, on comprend l'intensité physique qu'ils sont capables de mettre. On sait le sort qu'ils nous réservent. » L'aparté All Blacks a quand même fini par se faufiler dans la discussion. Trois quarts d'heure plus tôt, l'Irlande venait d'assommer la Nouvelle-Zélande (29-20). « On a regardé, dit Dupont. Les Irlandais ont livré un match exemplaire. »

L'erreur de navigation n'est pas de descendre à Bordeaux. C'est plutôt de remonter à Paris pour affronter les Blacks. On entend bien d'ici les arguments : Paris, c'est la capitale, il n'y a pas d'autre stade de 80 000 places et le contrat avec le SDF, vous y pensez ? Sauf que le bon air du périph va bien aux All Blacks. Alors que chez les cousins de province... La dernière fois qu'ils ont perdu en France, c'était à Marseille, en 2000 (42-33). La fois d'avant, c'était à Toulouse en 1995 (22-15). Et encore avant, il y avait eu la bataille de Nantes, en 1986 (16-3). Avec un quinze de France de plus en plus gersois (Lebel s'est ajouté à Dupont, Alldritt et Jelonch), il fallait peut-être les prendre à Auch.

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:23

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/La-georgie-un-entrainement-grandeur-nature-avant-d-affronter-les-all-blacks/1298679

La Géorgie, un entraînement grandeur nature avant d'affronter les All Blacks

À six jours du choc face à la Nouvelle-Zélande, les Bleus ont l'occasion de corriger, contre la Géorgie, les erreurs entrevues devant l'Argentine. Une façon d'attaquer sereinement, ou pas, la semaine de montée vers les All Blacks.

Renaud Bourel

Voyons ce qui est écrit sur la boîte avant de l'ouvrir. Monsieur le sélectionneur, nous allons vous emprunter vos lunettes, les caractères sont riquiquis comme si on essayait de nous vendre un truc pas net.

Alors : « Match piège ». OK, on connaît, on était déjà là lors du dernier passage des Japonais (23-23, en 2017) puis des Fidjiens (14-21, en 2018) en France sur un mois de novembre.

« Tenir hors de portée des esthètes. » Très bien, mais lesquels ? D'aucuns n'ont rien contre les bonnes empoignades à l'ancienne...

Ah, plus inquiétant, la toute petite ligne juste en dessous : « Risque d'effets secondaires prolongés. » C'est vrai. Il est toujours envisageable que la collision avec un joueur géorgien conduise à une ITT plus ou moins longue. Et notez que ce serait ballot, à six jours d'affronter les All Blacks, que la défaite en Irlande ce samedi (29-20) aura fâchés tout noir.

Car ce fut, en effet, une préoccupation à plein temps de l'encadrement, dans l'ascension vers le test de cet après-midi : soigner les bobos, gérer les états de surchauffe ou les retours récents de convalescence, avec pour objectif, bien sûr, de compter sur ses meilleurs éléments la semaine prochaine, au moment d'élire quinze titulaires, sept finisseurs et le remplaçant d'Antoine Dupont pour le choc face à la Nouvelle-Zélande.

Une occasion de rompre avec une nonchalance toute tricolore

On entend les consignataires des « valeurs » s'émouvoir d'un manque de considération de nos visiteurs. Pour retrouver trace d'un France-Géorgie, il faut remonter à la phase de poule du Mondial 2007 et un succès français extra-large (64-7). N'en cherchez pas d'autre. Il fallut aussi l'assemblage artisanal d'une Coupe Covid, à l'automne 2020, pour que les Géorgiens s'amusent enfin, et à titre exceptionnel, dans la cour avec les grands, sans succès (cinq défaites dont un 40-0 encaissé à Twickenham), mais sans avoir complètement à rougir non plus, quand on sait qu'ils sont environ 9 500 à pratiquer le rugby au pays, selon le président de la Fédération, Ioseb Tkemaladze. Un nombre identique à celui du comité départemental de Gironde (9 576 joueurs), hôte chaleureux de l'événement, au Matmut-Atlantique de Bordeaux.

Avant de prêcher pour les autres ce qui va pourtant sans dire, le respect commence par soi-même. Or cette affiche est une occasion de rompre avec une nonchalance toute tricolore devant des adversaires que les Bleus surplombent objectivement de plusieurs têtes. Elle peut démontrer que le quinze de France serait en passe de devenir ce même animal à sang-froid que l'Angleterre face aux Tonga (69-3), l'Irlande devant le Japon (60-5), le week-end passé, ou la Nouvelle-Zélande par caractère congénital.

C'est une manière, aussi, d'asseoir publiquement son statut et ainsi étaler cette culture de l'exigence dont parle Galthié depuis qu'il est en poste. D'ailleurs, nul doute que ce staff si prévoyant aura pensé à organiser, en début de semaine, un séminaire intitulé « ce qu'il ne faut pas leur donner » pour se prémunir de ces excès de confiance.

Cela ne veut pas dire que tout sera facile, ce dimanche. Il y a même de la belle matière à malaxer. Par exemple, comment cette formation, en dépit des cinq changements auxquels le staff a procédé, saura se rendre la vie plus facile que contre une Argentine combative mais parfaitement prévisible ? Face à la densité naturelle des Lelos, le supplément de puissance injecté dans le pack français, avec le retour d'Alldritt en numéro 8 et les présences d'Uini Atonio et de Romain Taofifenua dans l'axe droit de la mêlée, sera-t-il suffisant pour ouvrir ce terrain d'épanouissement resté fermé à la paire de toutes les envies Jalibert-Ntamack, et le transformer en grand champ d'espaces pour le projet offensif tricolore ?

Le duo Jalibert-Ntamack à l'occasion de se rattraper

Si la première du duo des « gosses beaux » a accouché d'une légère frustration, elle fut surtout marquée par la mine du Toulousain lors de sa sortie (54e). Elle n'a d'ailleurs pas douché les enthousiasmes, pas plus que Melvyn Jaminet n'avait été envoyé à l'échafaud après le premier revers en Australie (défaite 23-21 après une dernière action manquée par l'arrière notamment), comme l'a prétendu le sélectionneur. En revanche, ce grossier détournement de l'attention ne fera pas oublier que cette association, sexy à tant d'égards et au potentiel qui reste à sublimer, est apparue comme un semi-échec de l'entraîneur, assez rare pour être souligné. D'abord en raison de la difficile acceptation de son nouveau rôle, en amont, par l'un des garçons en question, ce qui semblait être réglé cette semaine. Puis par son exécution, durant cinquante minutes contre l'Argentine, avec l'emploi parfois contre-nature du fameux « cinq-huitième ».

En cela, la Géorgie en hors-d'oeuvre des Blacks se change en aubaine. C'est une page d'exercice, gratuite, mais à prendre avec sérieux parce qu'elle esquissera soit le prolongement d'un désir, l'entêtement d'une idée séduisante, soit le début d'une sévère migraine pour ce staff avant de défier un épouvantail habillé tout en noir.

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:27

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-duo-jalibert-ntamack-peut-s-inspirer-des-bleus-des-annees-1990/1298617

Le duo Jalibert-Ntamack peut s'inspirer des Bleus des années 1990

Le quinze de France, qui sera opposé à la Géorgie dimanche (14 heures), a vu dans les années 1990 d'habituels ouvreurs être associés avec succès. Acteurs et promoteurs de ce système voient des liens entre le passé et l'actualité autour du duo Jalibert-Ntamack.

Frédéric Bernès

Deux ouvreurs en même temps, la grande affaire ! Permettez-nous de pouffer sous cape. Messieurs Galthié et Labit passeraient plutôt pour des petits joueurs de cinq-huitième, pour peu qu'on prenne le temps de revisiter le passé du quinze de France. Arrêtons-nous en 1996. Pour le voyage à Édimbourg dans le Tournoi, les sélectionneurs Jean-Claude Skréla et Pierre Villepreux alignent trois ouvreurs pour le prix d'un : Thierry Lacroix en dix, Thomas Castaignède en douze et Alain Penaud en treize.

Dommage de n'avoir pas, en plus, placé Didier Camberabero à une aile et Christophe Deylaud à l'autre... Ce jour-là (3 février), le centre le plus expérimenté - Philippe Carbonneau - jouait demi de mêlée. L'année suivante, rebelote pour le second test en Australie, cette fois avec le trinôme Penaud-Castaignède-Lamaison. Sans aller jusqu'à ces extrémités, les années 90 furent en équipe de France des années cinq-huitième, quasiment de bout en bout.

Pour le Tournoi 1992, Berbizier installe Penaud-Mesnel, puis Penaud-Lacroix en Argentine

Après une Coupe du monde 1991 commencée avec deux numéros 10 de métier (Camberabero-Mesnel) et finie sur le même moule (Lacroix-Mesnel*), Pierre Berbizier prend les commandes. Pour le Tournoi 1992, il installe la doublette Penaud-Mesnel, avant de lui substituer la paire Penaud-Lacroix pendant la tournée d'été en Argentine. L'ensemble de sa mandature obéira à ce schéma avec deux 10 dans la ligne. Seuls les hommes changeront.

« Cette combinaison avec un cinq-huitième, c'était une de mes convictions fortes, reconnaît Pierre Berbizier. J'allais même plus loin : je voulais avoir un pied gauche et un pied droit. Le gaucher, je pensais l'avoir avec Alain Penaud mais vous savez que j'ai dû renoncer à la charnière 9-10 (Galthié-Penaud) sur laquelle je voulais investir, le temps de comprendre que le talent des individualités ne fait pas les meilleures équipes. Le pied gauche, je l'ai cherché aussi avec Yann Delaigue.

Cette organisation a été intéressante dans l'animation offensive. Avec Penaud-Deylaud, on gagne les deux tests en Argentine en juin 1992 (27-12, 33-9) en marquant soixante points en deux matches chez une équipe où on ne s'imposait plus. Penaud était quand même gaillard et Deylaud était un drôle de combattant donc l'équilibre fonctionnait. Finalement, la meilleure charnière de milieu de terrain que j'ai eue, c'est Deylaud-Lacroix. »
Avec cette formule, l'équipe de France a frôlé la finale de Coupe du monde en 1995

Avec cette formule, l'équipe de France a frôlé de quelques centimètres la finale de Coupe du monde en 1995. Un an auparavant, elle avait surtout remporté une série de tests en Nouvelle-Zélande, l'aller à Christchurch (8-22), le retour à Auckland (20-23). Ce n'est plus jamais arrivé.

Ces derniers jours, la présence simultanée de Jalibert et Ntamack a provoqué des remontées d'acide chez certains sceptiques qui pensent que « ce n'est pas fait pour nous les Français » parce que « quand on a voulu copier les Anglo-Saxons sur ce sujet, ça n'a jamais marché. » C'est oublier un peu vite la tournée triomphale en Afrique du Sud à l'été 1993, avec Penaud à l'ouverture et Lacroix premier centre. Quatre mois plus tard, avec le même tandem aux manettes, les Bleus croquaient les champions du monde australiens, avant, c'est vrai, de reprendre le boomerang dans le museau la semaine suivante.

« J'étais ouvreur de formation mais au Stade Toulousain, j'évoluais plus souvent au centre que Romain Ntamack. L'association avec Christophe Deylaud existait déjà en club et elle était très cohérente
Thomas Castaignède

Quand Berbizier fit ses cartons, l'idée de la multiplication des ouvreurs perdura avec son successeur Jean-Claude Skréla, bientôt rejoint par Pierre Villepreux. Les premiers matches de ce cycle, contre l'Italie et l'Argentine à l'automne 1995, donnèrent lieu à de nouvelles variations : Deylaud-Delaigue puis Deylaud-Castaignède.

« J'étais ouvreur de formation, raconte Thomas Castaignède, mais au Stade Toulousain, j'évoluais plus souvent au centre que Romain Ntamack. L'association avec Christophe Deylaud existait déjà en club et elle était très cohérente. Lui avait plus d'expérience et moi, à ce moment-là, j'avais plus de qualités de vitesse. Ça a été une plus grande découverte quand on m'a mis à l'arrière du quinze de France. En jouant au centre, je me sentais beaucoup plus libre qu'en étant à l'ouverture. C'est ça que j'aimais : être soulagé de toute la pression du dix, me concentrer sur d'autres choses, redresser une action, regarder plus loin... »

Les Bleus dessoudent les All Blacks avec deux ouvreurs

Trois semaines plus tard, à Toulouse, le quinze de France dessoude les All Blacks (22-15). Avec un seul ouvreur ? Non, deux : Penaud et Castaignède. Pendant la législature Skréla-Villepreux, les Bleus s'offrent deux Grands Chelems dans le Tournoi, en 1997 et 1998. Sur l'ensemble de ces huit matches, sept ont commencé avec deux ouvreurs de métier dans la ligne. Mais un glissement est en train de s'opérer.

Si le début du Tournoi 1997 avait été confié à la doublette Penaud-Castaignède, la suite de l'histoire détourne le principe classique du cinq-huitième. Le second ouvreur, en l'occurrence Christophe Lamaison, est décalé au poste de deuxième centre. « Tel que l'a codifié l'abécédaire de CK Saxton en 1950, le concept de cinq-huitième ne vaut que si le deuxième ouvreur opère comme premier centre, indique Pierre Villepreux. Titou Lamaison, avec nous, n'était pas un vrai cinq-huitième. » Avec l'avènement de Richard Dourthe en treize, le glissement d'Émile Ntamack en douze et l'installation de Lamaison au fauteuil d'ouvreur, la Coupe du monde 1999 finira d'enterrer sous plusieurs couches de gazon le cinq-huitième à la française.

S'il fallut attendre « Jali-mack » pour que ressurgisse l'idée, et les débats qu'elle nourrit, c'est parce que Bernard Laporte sélectionneur préférait du robuste au milieu et qu'il trouva avec Yannick Jauzion ou Damien Traille des premiers centres ayant à la fois les bonnes mensurations et le bagage technique pour passer loin comme shooter fort. C'est surtout parce qu'en France, on n'a pas souvent pu compter sur deux numéros 10 complets en même temps. Il était plus urgent de s'assurer que celui qu'on avait n'était pas trop tracassé par le match d'avant que de se demander si son remplaçant présumé ne verrait pas d'inconvénient à glisser au centre.

Avec le temps, la polyvalence 10-12 passa de mode chez nous, où on lui préféra la polyvalence 9-10, AOC française, rien que française. Le cinq-huitième était devenu comme le petit dernier qui veut se mettre au violoncelle (c'est très bien chez les autres), idéal pour ceux qui conduisent à gauche.

Au niveau international, ces trente dernières années, les réussites de ce principe sont restées ponctuelles. Plus durable que Spencer-Carter chez les All Blacks, plus influente que Foley-Giteau chez les Australiens à la Coupe du monde 2015 et tout simplement plus marquante que la fausse bonne idée Ford-Farrell, l'option Wilkinson-Catt, très utilisée au début des années 2000 en équipe d'Angleterre et bien plus waterproof que la France en demi-finales de la Coupe du monde 2003, sert encore de référence.

« En équipe de France, on a eu des résultats avec ce système et je ne vois pas en quoi il serait incompatible avec le fait d'être français »
Pierre Berbizier, ancien sélectionneur du quinze de France

Quant aux éventuelles déclinaisons dans notre Championnat, disons que la combinaison Wilkinson-Giteau à Toulon, alliage parfait d'un métronome et d'un accélérateur, a surclassé toutes les autres, et il y en a eu peu. « En équipe de France, on a eu des résultats avec ce système et je ne vois pas en quoi il serait incompatible avec le fait d'être français », poursuit Berbizier. Le jeu a changé depuis les années 90. Les joueurs aussi. Mais la problématique du cinq-huitième à l'époque ressemble à celle entourant Jalibert-Ntamack de nos jours. Il est toujours question d'équilibre des rôles, d'ordre et d'harmonie, de ressorts psychologiques. On en vient à tous les coups à se demander si en habillant l'un on ne déshabillerait pas trop l'autre.

Et puis l'interrogation centrale : choisit-on ce système pour lui-même, pour ce qu'il apporte à l'équipe ou bien le choisit-on parce qu'il permet d'associer les meilleures individualités sur le terrain ? « Ces joueurs-là (ceux qui jouent ouvreurs le plus clair de leur temps) ont besoin de responsabilités pour se sentir bien, dit Berbizier. Il faut répartir ces responsabilités. Moi j'avais par exemple Deylaud qui avait en main la conduite du jeu et Lacroix qui butait. Si tu enlèves tout, d'un coup, à celui qui passe centre, il joue dans la frustration. J'ai trouvé que Romain Ntamack avait été déresponsabilisé contre l'Argentine.

Jaminet a eu l'espace pour contre-attaquer, il se chargeait des buts, des renvois. Jalibert avait les ballons. Et je me demande ce qu'il restait à Ntamack. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi, soudain, casser la charnière forte Dupont-Ntamack, casser l'autre "charnière" forte Le Roux-Willemse tout en mettant ton numéro 8 cadre (Alldritt) sur le banc. C'est dangereux parce que la confiance peut devenir méfiance. Jalibert et Ntamack sont jeunes, ils sont tournés vers l'extérieur. Les avoir, c'est comme avoir deux grands pilotes de F1 dans la même écurie. »

Un froissement des susceptibilités peut vite arriver

Pierre Villepreux convient qu'un froissement des susceptibilités peut vite arriver. « C'est compliqué si celui qui est déplacé sent que c'est à une autre place qu'il peut apporter le plus. Pour dépanner en équipe de France, j'ai joué à l'aile. Et si on m'y avait laissé, ça m'aurait fait chier. Devenu sélectionneur, j'étais habité par autre chose. L'histoire du cinq-huitième, ce n'était pas ça qui m'intéressait. J'étais convaincu par le talent de deux joueurs et je les voulais ensemble sur le terrain. Avec Jalibert et Ntamack, c'est pareil. Ce n'est pas tant une histoire d'organisation. Sauf que ces deux garçons ne sont pas des ouvreurs jumeaux. Sans nier son talent, ce qui serait stupide, Jalibert fait jouer les autres après avoir joué lui. »

Ce qui pourrait accentuer le sentiment de frustration chez son premier centre. « Dans les années 1990, on utilisait ce système parce qu'on n'en avait pas un autre meilleur, argumente Richard Dourthe. Ce qui me chiffonne, c'est que le système offensif de cette équipe de France fonctionnait bien avec la charnière Dupont-Ntamack et deux puncheurs au centre, que cela soit Fickou, Vakatawa, Vincent ou Danty. Pour moi, le système, c'est la composition d'équipe et l'option tactique, c'est le coaching. On peut toujours faire rentrer Jalibert si ça coince ou s'il faut apporter autre chose. Mais pourquoi changer l'organisation qui marchait bien ? Pourquoi enlever la dimension percussion-fixation au milieu du terrain ? »

« Pour faire jouer les plus fortes individualités, répond Castaignède. Après, il reste à les connecter entre eux et les agréger aux autres. Jusqu'ici, Jalibert et Ntamack ont toujours été adversaires, concurrents. C'est difficile quand tu as l'habitude de conduire la voiture de devoir laisser le volant et de s'asseoir sur le siège passager. Je l'ai connu. Eux, ce qu'ils veulent, c'est toucher les ballons, avoir à prendre des décisions. Leur complicité n'existe pas, pas encore. Mais je pense qu'on a des choses à voir avec eux et que le match contre les All Blacks correspondra mieux à leur duo. »

(*) Après avoir disputé vingt de ses vingt et une premières sélections à l'ouverture, Mesnel a bifurqué au centre.

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:43

Des Mauls et Débats - La France est-elle la meilleure nation au monde ?

https://www.midi-olympique.fr/2021/11/14/des-mauls-et-debats-la-france-est-elle-la-meilleure-nation-au-monde-9926852.php

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:44

RUGBY. FRANCE. Dupont ne se ‘‘plaint pas de jouer trop aujourd’hui, au contraire’’ !

https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-france-dupont-ne-se-plaint-pas-de-jouer-trop-aujourdhui-au-contraire-1411211024.php

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 11:59

France-Géorgie: enchaîner avant les All Blacks, travailler l'association Ntamack-Jalibert... les clés du match

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/france-georgie-enchainer-avant-les-all-blacks-travailler-l-association-ntamack-jalibert-les-cles-du-match_AV-202111140075.html

léopold Dim 14 Nov 2021 - 13:25

Bon match à notre ami jaja, qui va pouvoir visionner son garçon à la "maison", nul doute que MATMUT va se montrer à la hauteur de l'attente de nos garçons.
Le temps n'est pas terrible, mais ça devrait aller pour envoyer du jeu, si toutefois les avants bleu sont à la hauteur, Cameron dans son rôle à la Itoje, pourquoi pas!!!
Allez les bleus :clap:

Vince33 Dim 14 Nov 2021 - 14:27

3/3 après 20 minutes et un arbitrage plutot sympa avec nos bleus :siffle:

Vince33 Dim 14 Nov 2021 - 14:34

Vous ètes surs de vouloir Macalou à l'Ubb ?

**Big'Ben** Dim 14 Nov 2021 - 14:43

On dirait qu'il joue avec une énorme pression, il est pas du tout libéré.
Superbe essai de Jalibert après un contre de Woki. Les bordelais à l'oeuvre en terre girondine !

SympathyForTheDevil Dim 14 Nov 2021 - 14:47

Vince33 a écrit:Vous ètes surs de vouloir Macalou à l'Ubb ?

Arrêtez avec cette culture de l’instant. C’est pas crédible.

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 14:54

Big'Ben a écrit:On dirait qu'il joue avec une énorme pression, il est pas du tout libéré.
Superbe essai de Jalibert après un contre de Woki. Les bordelais à l'oeuvre en terre girondine !

On a entendu des UBB allez allez allez :chambreur:

nadoloubb Dim 14 Nov 2021 - 14:55

Vince33 a écrit:Vous ètes surs de vouloir Macalou à l'Ubb ?

Moi oui je l'adore ce joueur. Mais c vrai que par moment il a des absences

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 14:56

Vince33 a écrit:Vous ètes surs de vouloir Macalou à l'Ubb ?

C’est sa malédiction en EDF, de toute façon, il lui faut un coach qui le fasse progresser, qui le guide, on a comme petite idée de qui

Vince33 Dim 14 Nov 2021 - 14:58

MrScots a écrit:
Vince33 a écrit:Vous ètes surs de vouloir Macalou à l'Ubb ?

Arrêtez avec cette culture de l’instant. C’est pas crédible.

Je vous autorise à me tutoyer Mister Scots , si vous me lisiez un tant soit peu vous sauriez que ce n'est pas la première fois que j'émets des doutes sur la régularité des performances de Sekou Macalou .
D'ailleurs je n'ai pas le souvenir d'un match abouti de sa part avec le maillot bleu .
Sans compter qu'il doit ètre gourmand le garçon .
Après si tu trouves qu'il fait une belle mi temps .................... Rolling Eyes

Vince33 Dim 14 Nov 2021 - 15:22

J'espère que Max va rentrer

Vince33 Dim 14 Nov 2021 - 15:53

Victoire sans relief , avec ce niveau de jeu on peut prendre cher contre les blacks

**Big'Ben** Dim 14 Nov 2021 - 15:54

Une rentrée très propre de Max Lucu. Un match globalement à la fois bon et à la fois en demi-teinte... Dès qu'il y a eu Jalibert en 15 on a arrêté d'avancer.

**latine** Dim 14 Nov 2021 - 15:59

Big'Ben a écrit:Une rentrée très propre de Max Lucu. Un match globalement à la fois bon et à la fois en demi-teinte... Dès qu'il y a eu Jalibert en 15 on a arrêté d'avancer.

Jaja a été un peu en dessous de son niveau et pas à l’aise en 15… en plus, je pense que celui qui bute doit aussi prendre les penaltouches sinon c’est perturbant, il se retrouve à tirer que sur les pénalités (et excentrées pour le coup)…

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 16:00

Vince33 a écrit:Victoire sans relief , avec ce niveau de jeu on peut prendre cher contre les blacks

Complètement d'accord, s'il fallait se rassurer, ce n'est pas le match idéal, on encaisse deux essais et on aurait dû en coller bien plus en jouant. Je ne vois pas ce que l'on peut tirer comme enseignement de ce match, à part qu'on n'est pas prêt à affronter les Blacks avec ce système de jeu...

**latine** Dim 14 Nov 2021 - 16:02

Scalp a écrit:
Vince33 a écrit:Victoire sans relief , avec ce niveau de jeu on peut prendre cher contre les blacks

Complètement d'accord, s'il fallait se rassurer, ce n'est pas le match idéal, on encaisse deux essais et on aurait dû en coller bien plus en jouant. Je ne vois pas ce que l'on peut tirer comme enseignement de ce match, à part qu'on n'est pas prêt à affronter les Blacks avec ce système de jeu...

C’était bordélique comme match !
Après je n’arrive pas à savoir pourquoi, on a l’impression que tout le monde est un peu en dedans par rapport à ce qu’il peut faire …

nadoloubb Dim 14 Nov 2021 - 16:05

Scalp a écrit:
Vince33 a écrit:Victoire sans relief , avec ce niveau de jeu on peut prendre cher contre les blacks

Complètement d'accord, s'il fallait se rassurer, ce n'est pas le match idéal, on encaisse deux essais et on aurait dû en coller bien plus en jouant. Je ne vois pas ce que l'on peut tirer comme enseignement de ce match, à part qu'on n'est pas prêt à affronter les Blacks avec ce système de jeu...

Pas sur je trouve qu'il y avait plus de fluidité notamment dans les ballons de récupération, on verra bien contre les blacks mais je reste confiant les mecs vont hausser leurs r niveaux de jeux, contre les géorgiens dans l'engagement on était à 80% et on va jouer des blacks blessés certes mais qui auront fait un tout autre combat

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 16:12

nadoloubb a écrit:
Scalp a écrit:
Vince33 a écrit:Victoire sans relief , avec ce niveau de jeu on peut prendre cher contre les blacks

Complètement d'accord, s'il fallait se rassurer, ce n'est pas le match idéal, on encaisse deux essais et on aurait dû en coller bien plus en jouant. Je ne vois pas ce que l'on peut tirer comme enseignement de ce match, à part qu'on n'est pas prêt à affronter les Blacks avec ce système de jeu...

Pas sur je trouve qu'il y avait plus de fluidité notamment dans les ballons de récupération, on verra bien contre les blacks mais je reste confiant les mecs vont hausser leur niveau de jeux, contre les géorgiens dans l'engagement on était à 80% et on va jouer des blacks blessés certes mais qui auront fait un tout autre combat

J'espère que tu auras raison Nadolo, parce que là, je reste sur ma faim, il faudra sacrément monter le curseur. J'ai assez peur que l'orgueil des Blacks, la volonté de ne pas perdre deux fois, compense largement le gros combat qu'ils ont subi contre l'Irlande.

Je persiste à penser qu'il y a trop d'égo dans notre ligne arrière, trop de dilution des responsabilités, les rôles de chacun devienne un peu flou. NTK qui repasse en 10 sur les phases défensives, le 10 qui ne bute bas, ni ne va chercher les touches, ensuite on permute les postes en cours de route, mais cette fois en mettant NTK en 10, Jaja en 15. Franchement je crois que je préfère encore une charnière Toulousaine et une rentrée de Jaja assez précoce...

Vince33 Dim 14 Nov 2021 - 16:13

latine a écrit:
Scalp a écrit:
Vince33 a écrit:Victoire sans relief , avec ce niveau de jeu on peut prendre cher contre les blacks

Complètement d'accord, s'il fallait se rassurer, ce n'est pas le match idéal, on encaisse deux essais et on aurait dû en coller bien plus en jouant. Je ne vois pas ce que l'on peut tirer comme enseignement de ce match, à part qu'on n'est pas prêt à affronter les Blacks avec ce système de jeu...

C’était bordélique comme match !
Après je n’arrive pas à savoir pourquoi, on a l’impression que tout le monde est un peu en dedans par rapport à ce qu’il peut faire …

La défense était sur les talons , on a beaucoup reculé sur les initiatives des lelos, alors que eux au contraire sont venus nous chercher et ont balancé de beaux placages offensifs .
Notre 3 ème ligne a été absente du match , je n'ai pas vu Jelonch, Alldritt n'avance plus comme avant quant à Macalou à part la touche rien de bon .
Galthié s'amuse à mettre une charnière Dupont/Jalibert puis Lucu/N'Tamack , cherchez l'erreur Rolling Eyes

L'obsession de la polycalence a des limites tout comme la projestion actuelle sur la RWC , d'ici 2 ans on peut avoir des blessés et des révalations.
Dans l'immédiat ce qui m'inquiète le plus c'est la défense et puis l'idée de mettre RNT en 10 en défense Mad

. C'est une connerie ! Mathieu sait défendre faut arréter les betises .

**Scalp** Dim 14 Nov 2021 - 16:14

Macalou en dedans, Penaud brillant... Les notes de France-Géorgie

https://www.rugbyrama.fr/rugby/xv-de-france/2021/xv-de-france-macalou-en-dedans-penaud-brillant.-les-notes-de-france-georgie_sto8628069/story.shtml

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