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XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
Switch a écrit:Si l'argument n°1 c'est les automatismes et les complicités, alors il faudra faire sortir Dupont et RNT en même temps pour faire rentrer Lucu et Jalibert
Si on va plus loin, il faut donc privilégier des joueurs qui jouent ensembles en club, alors alignons une 1ère ligne du ST, une 2ème ligne du R92 (Leroux, Palu, Pesenti) ou du LOU (Taofifenua, Geraci, Lambey), une paire de centre SF/R92 (Danty, Fickou, Vakatawa), une charnière du ST (Dupont, RNT) ou de l'UBB (Lucu, Jalibert)...etc. C'est débile comme argument. Tu ne prends donc pas les meilleurs à leur poste mais tu prends Pierre parce qu'il y a Paul et que Paul préfère Pierre que Jacques. On marche sur la tête. Encore une fois, on fait donc selon les égos, les caprices et les pressions des médias et/ou des supporters.
Je n'ai pas le temps de regarder mais je ne crois pas que les AB, les Sudaf ou les Anglais composent leur XV en fonction de qui joue avec qui en club ou qui préfère jouer avec qui
Hâte de voir la charnière divine à l'oeuvre, car si j'en crois la presse, à eux 2 ils vont écraser les 15 néo-zélandais
C’est ce que je disais depuis des mois.
Du coup regroupons les internationaux dans 3-4 clubs comme les celtes et on sera en pilotage automatique tellement on aura des automatismes!
On aura un top14 qui deviendra un top4.
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
Dernière édition par Scalp le Jeu 18 Nov 2021 - 18:28, édité 1 fois
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Re: XV de France (partie en cours)
grospaquet31 a écrit:Auré33 a écrit:Scalp a écrit:Question d'expérience collective entre joueurs dans le choix de Dupont/NTK et Danty/Fickou, d'après Galthié...
Mouais cet argument d'expérience collective n'est pas convaincant, quand on regarde les charnières des autres grandes sélections, les 9 et 10 ne jouent pas dans le même club et pourtant Bref, Galthié veut surtout densifier son milieu de terrain avec Danty ( qui peut gratter quelques ballons chauds) et Ntamack est sans contestation plus efficace en défense que Matthieu. Après j'espère réellement que Galthié fera rentrer la charnière Lucu-Jalibert dans les 20 dernières minutes ( ou en tout cas Jalibert dès la 60eme car on sait que le staff a du mal à se séparer de Dupont). Il y aura plus d'espaces avec la fatigue et Matthieu pourra faire de sacrées différences.
Les arguments pour justifier des choix a toujours ete de la branlette. Galthié retombera toujours sur ses pattes tel un chat. Il peut dire un truc et se renier 2 matchs plus tard sans aucun problème.
Notre 3ieme ligne va a nouveau se faire bouffer comme lors des 2 derniers tests.
On va faire peter Danty…ca c’est énorme comme plan de jeu!
Je souscris à 200% sur la réponse de Grospack.
Notre 3ème ligne est tout sauf complémentaire et taillée pour faire des petits tas et plaquer. Ne pensez pas voir de la continuité avants- 3/4 comme si Ollivon ou Higgs jouaient...
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Re: XV de France (partie en cours)
Dr. Gregory Bouse a écrit:grospaquet31 a écrit:Auré33 a écrit:Scalp a écrit:Question d'expérience collective entre joueurs dans le choix de Dupont/NTK et Danty/Fickou, d'après Galthié...
Mouais cet argument d'expérience collective n'est pas convaincant, quand on regarde les charnières des autres grandes sélections, les 9 et 10 ne jouent pas dans le même club et pourtant Bref, Galthié veut surtout densifier son milieu de terrain avec Danty ( qui peut gratter quelques ballons chauds) et Ntamack est sans contestation plus efficace en défense que Matthieu. Après j'espère réellement que Galthié fera rentrer la charnière Lucu-Jalibert dans les 20 dernières minutes ( ou en tout cas Jalibert dès la 60eme car on sait que le staff a du mal à se séparer de Dupont). Il y aura plus d'espaces avec la fatigue et Matthieu pourra faire de sacrées différences.
Les arguments pour justifier des choix a toujours ete de la branlette. Galthié retombera toujours sur ses pattes tel un chat. Il peut dire un truc et se renier 2 matchs plus tard sans aucun problème.
Notre 3ieme ligne va a nouveau se faire bouffer comme lors des 2 derniers tests.
On va faire peter Danty…ca c’est énorme comme plan de jeu!
Je souscris à 200% sur la réponse de Grospack.
Notre 3ème ligne est tout sauf complémentaire et taillée pour faire des petits tas et plaquer. Ne pensez pas voir de la continuité avants- 3/4 comme si Ollivon ou Higgs jouaient...
Tu aimes bien les 3ᵉ ligne avec des mains, t'inquiète, il y en aura sur le terrain samedi
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/avant-france-all-blacks-quand-galthie-muscle-ses-bleus-7006131.php
Avant France – All Blacks : Quand Galthié muscle ses Bleus
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Les choix du sélectionneur face aux All Blacks semblent traduire son souci de soigner la force de frappe physique des Bleus tout en renforçant leurs repères de jeu pour le choc de samedi au Stade de France
Aucun interprète n’officie lors des interventions médiatiques de Fabien Galthié. À vrai dire, on peut parfois le regretter. Notamment quand le sélectionneur du XV de France se joue des questions à grand renfort de dribbles oratoires et autres feintes verbales… Mais lorsqu’il a égrené le nom des 23 joueurs retenus pour affronter les All Blacks, ce samedi au Stade de France, aucun sous-titrage n’a été nécessaire pour traduire ses intentions.
L’annonce officielle de la composition, à la veille de l’un des plus gros chocs qu’aura à disputer le XV de France depuis le début de son mandat, a résonné avec la simplicité d’un choc de densification. Il l’a reconnu du bout des lèvres. Mais sans oublier d’apporter un bémol important à cette conclusion. « Il faut trouver l’équilibre, a-t-il nuancé. Densifier oui. Mais il faut être aussi capable de se déplacer, de défendre, d’être bon sur l’homme, de se contrôler dans la maîtrise. Voilà comment nous avons composé notre équipe. »
« Il faut être aussi capable de se déplacer, de défendre, d’être bon sur l’homme, de se contrôler dans la maîtrise »
Une feuille de route qui trace un double objectif. Consolider physiquement une équipe qui a parfois été ébranlée face aux rudes Argentins et Géorgiens. Indispensable si on considère que les Irlandais ont rappelé samedi dernier à Dublin (29-20) que c’était souvent le préalable indispensable pour espérer renverser la référence mondiale néo-zélandaise. Mais la renforcer également mentalement après deux sorties lors desquelles elle a semblé parfois éprouver des difficultés pour coller à la stratégie qu’elle s’était fixée.
1 Densifier les esprits
La décision du sélectionneur la plus marquante répond probablement à ce dernier impératif : la dislocation de la toute fraîche association entre Matthieu Jalibert et Romain Ntamack au terme de deux petits matchs mitigés face aux Argentins et aux Géorgiens. Ce réajustement, Fabien Galthié l’a justifié par la promotion de « l’expérience collective ». Un Leitmotiv qui a ressurgi à l’approche du test-match le plus brûlant. « C’est un choix de performance plus qu’un choix par défaut, a-t-il insisté. L’expérience collective est importante. Antoine Dupont et Romain Ntamack en ont beaucoup. »
En reconstituant la charnière du Stade Toulousain, au détriment du talent incandescent d’un Matthieu Jalibert relégué sur le banc, Fabien Galthié peut espérer renforcer les automatismes et les « certitudes » de son équipe. Mais ce n’est pas l’unique levier qu’il a actionné dans cette optique.
Premier exemple au centre de l’attaque en la présence de Gaël Fickou et de Jonathan Danty : « On associe Antoine et Romain, mais on le fait également avec Gaël (Fickou) et Jonathan (Danty). Ils ont joué trois ans ensemble au Stade Français. » Second tout aussi concret à travers une troisième ligne composée d’Anthony Jelonch, Grégory Alldritt et François Cros. « Ils ont beaucoup joué ensemble en équipe de France et en club. Et notamment des grands matchs ! », a souligné Fabien Galthié : « Cette troisième ligne nous semble la plus expérimentée et la plus performante. »
2 Consolider les corps
Elle incarne également le souci de densification physique qui l’a guidé. Au-delà de leur veille connivence, la rugueuse robustesse des Gersois Anthony Jelonch et Grégory Alldritt n’est plus à démontrer. Au même titre que l’efficacité de François Cros sur toutes les zones de contact.
« En les associant, tout en faisant remonter Cameron Woki (NDLR, en deuxième ligne) aux côtés de Paul Willemse, il me semble qu’on aura le bon équilibre au niveau aérien, a détaillé le sélectionneur. Mais on a aussi du déplacement. C’est le bon mix sol/air sur toutes les phases de combat et d’affrontement. Ce sont des joueurs de caractère. »
Une qualité primordiale pour soutenir le bras de fer qu’il compte engager. Ce souci a d’ailleurs probablement joué également dans la décision d’aligner Jonathan Danty au centre : « Il est dominant physiquement, altruiste, fort au sol ». Ainsi que dans celle qui a conduit à maintenir Uini Atonio à droite de la première ligne. Ou même jusque dans la décision d’aligner six avants sur le banc des remplaçants. « On veut maintenir un paquet d’avants capable de dominer l’adversaire, du début à la fin du match », a plaidé un Fabien Galthié déterminé : « Nous n’avons pas décidé il y a une demi-heure. C’est la meilleure équipe du moment. »
Avant France – All Blacks : Quand Galthié muscle ses Bleus
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Les choix du sélectionneur face aux All Blacks semblent traduire son souci de soigner la force de frappe physique des Bleus tout en renforçant leurs repères de jeu pour le choc de samedi au Stade de France
Aucun interprète n’officie lors des interventions médiatiques de Fabien Galthié. À vrai dire, on peut parfois le regretter. Notamment quand le sélectionneur du XV de France se joue des questions à grand renfort de dribbles oratoires et autres feintes verbales… Mais lorsqu’il a égrené le nom des 23 joueurs retenus pour affronter les All Blacks, ce samedi au Stade de France, aucun sous-titrage n’a été nécessaire pour traduire ses intentions.
L’annonce officielle de la composition, à la veille de l’un des plus gros chocs qu’aura à disputer le XV de France depuis le début de son mandat, a résonné avec la simplicité d’un choc de densification. Il l’a reconnu du bout des lèvres. Mais sans oublier d’apporter un bémol important à cette conclusion. « Il faut trouver l’équilibre, a-t-il nuancé. Densifier oui. Mais il faut être aussi capable de se déplacer, de défendre, d’être bon sur l’homme, de se contrôler dans la maîtrise. Voilà comment nous avons composé notre équipe. »
« Il faut être aussi capable de se déplacer, de défendre, d’être bon sur l’homme, de se contrôler dans la maîtrise »
Une feuille de route qui trace un double objectif. Consolider physiquement une équipe qui a parfois été ébranlée face aux rudes Argentins et Géorgiens. Indispensable si on considère que les Irlandais ont rappelé samedi dernier à Dublin (29-20) que c’était souvent le préalable indispensable pour espérer renverser la référence mondiale néo-zélandaise. Mais la renforcer également mentalement après deux sorties lors desquelles elle a semblé parfois éprouver des difficultés pour coller à la stratégie qu’elle s’était fixée.
1 Densifier les esprits
La décision du sélectionneur la plus marquante répond probablement à ce dernier impératif : la dislocation de la toute fraîche association entre Matthieu Jalibert et Romain Ntamack au terme de deux petits matchs mitigés face aux Argentins et aux Géorgiens. Ce réajustement, Fabien Galthié l’a justifié par la promotion de « l’expérience collective ». Un Leitmotiv qui a ressurgi à l’approche du test-match le plus brûlant. « C’est un choix de performance plus qu’un choix par défaut, a-t-il insisté. L’expérience collective est importante. Antoine Dupont et Romain Ntamack en ont beaucoup. »
En reconstituant la charnière du Stade Toulousain, au détriment du talent incandescent d’un Matthieu Jalibert relégué sur le banc, Fabien Galthié peut espérer renforcer les automatismes et les « certitudes » de son équipe. Mais ce n’est pas l’unique levier qu’il a actionné dans cette optique.
Premier exemple au centre de l’attaque en la présence de Gaël Fickou et de Jonathan Danty : « On associe Antoine et Romain, mais on le fait également avec Gaël (Fickou) et Jonathan (Danty). Ils ont joué trois ans ensemble au Stade Français. » Second tout aussi concret à travers une troisième ligne composée d’Anthony Jelonch, Grégory Alldritt et François Cros. « Ils ont beaucoup joué ensemble en équipe de France et en club. Et notamment des grands matchs ! », a souligné Fabien Galthié : « Cette troisième ligne nous semble la plus expérimentée et la plus performante. »
2 Consolider les corps
Elle incarne également le souci de densification physique qui l’a guidé. Au-delà de leur veille connivence, la rugueuse robustesse des Gersois Anthony Jelonch et Grégory Alldritt n’est plus à démontrer. Au même titre que l’efficacité de François Cros sur toutes les zones de contact.
« En les associant, tout en faisant remonter Cameron Woki (NDLR, en deuxième ligne) aux côtés de Paul Willemse, il me semble qu’on aura le bon équilibre au niveau aérien, a détaillé le sélectionneur. Mais on a aussi du déplacement. C’est le bon mix sol/air sur toutes les phases de combat et d’affrontement. Ce sont des joueurs de caractère. »
Une qualité primordiale pour soutenir le bras de fer qu’il compte engager. Ce souci a d’ailleurs probablement joué également dans la décision d’aligner Jonathan Danty au centre : « Il est dominant physiquement, altruiste, fort au sol ». Ainsi que dans celle qui a conduit à maintenir Uini Atonio à droite de la première ligne. Ou même jusque dans la décision d’aligner six avants sur le banc des remplaçants. « On veut maintenir un paquet d’avants capable de dominer l’adversaire, du début à la fin du match », a plaidé un Fabien Galthié déterminé : « Nous n’avons pas décidé il y a une demi-heure. C’est la meilleure équipe du moment. »
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/avant-france-all-blacks-conrad-smith-je-n-aimerais-pas-rentrer-en-nouvelle-zelande-apres-deux-defaites-6976479.php
Avant France – All Blacks. Conrad Smith : « Je n’aimerais pas rentrer en Nouvelle-Zélande après deux défaites »
Par Recueilli par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Conrad Smith, l’ancien trois-quarts centre des All Blacks et de Pau, revient sur le revers des Néo-Zélandais à Dublin et la préparation du match contre la France que les All Blacks vont aborder avec un esprit de revanche
Les critiques en Nouvelle-Zélande ont été très sévères après la défaite face à l’Irlande. Est-ce qu’il s’agit d’une surdramatisation d’un accident de parcours ou y a-t-il de vraies raisons de s’inquiéter pour les All Blacks ?
Je pense qu’il faut d’abord souligner la performance des Irlandais. Ils ont vraiment très bien joué et ont surpris les All Blacks par leur stratégie. Normalement, quand un adversaire choisit d’avoir la possession du ballon, les All Blacks ont confiance en leur capacité de le contrer. Il arrive que les Néo-Zélandais soient en difficulté face aux Sud Africains qui pratiquent un jeu fermé, mais face à une équipe qui choisit de pratiquer un rugby offensif comme l’Irlande l’a fait, les All Blacks ont l’habitude de s’imposer. Là, ils ont été nettement battus, bien plus dominés que ne l’indique le score final (29-20). Donc c’était une performance plutôt inquiétante des All Blacks. Cela arrive mais ils doivent régler les problèmes rapidement.
Parmi les reproches formulés, il y a l’idée que les All Blacks sont devenus vulnérables au niveau de leur pack. Est-ce justifié ?
Il y a une part de vérité dans ces critiques. Ce n’est pas nouveau. Quand je jouais, il est arrivé que nous ne soyons pas dominateurs au niveau du pack, que nous affrontions des équipes physiquement plus puissantes. Mais je ne pense pas que la performance des avants ait été la raison de la défaite face à l’Irlande. Les All Blacks se sont surtout montrés imprécis en attaque quand ils ont eu la possibilité de marquer. Ils ont fait beaucoup d’erreurs qui nous ont coûté le match.
« Les All Blacks se sont surtout montrés imprécis en attaque quand ils ont eu la possibilité de marquer »
Comment les All Blacks vont-ils préparer cette rencontre ? Est-ce qu’ils vont y mettre de la colère comme une équipe française pourrait le faire ou est-ce qu’ils vont avoir une approche très froide et analytique ?
Ce que je sais, c’est qu’ils vont devoir beaucoup mieux jouer parce qu’à mes yeux, la France est la meilleure équipe européenne. Je pense qu’ils vont aussi aller chercher des émotions. C’est le dernier match d’une très longue tournée comme je n’en ai jamais connue. Ils sont partis depuis le mois d’août. C’est dingue. Ils savent depuis le départ que c’est le gros match de la tournée. Ils veulent finir fort. Les Irlandais les ont peut-être surpris mais il y a beaucoup de respect pour la façon dont jouent les Français. La défaite en Irlande va ajouter un ingrédient supplémentaire.
En 2004 et 2006, vous avez contribué à deux victoires écrasantes des All Blacks sur la France à Paris (45-6) et Lyon (47-3). Quels souvenirs en gardez-vous ?
On était très motivé à chaque fois. Il y avait une part d’inconnu avant ces deux matches. On savait peu de choses sur les équipes de France que nous allions affronter. Il y avait souvent des changements mais ce sont des matches que nous abordions en ayant conscience des problèmes que la France avait pu poser aux All Blacks dans le passé. Cela nourrissait notre préparation. On avait très bien joué. J’espère que ce sera la même chose samedi. En 2004, c’était mon 2e test et il m’a marqué. L’équipe était étonnante. J’avais découvert un tout autre niveau. En 2006, on jouait vraiment bien. On voulait marquer les esprits avant la Coupe du monde.
Les deux équipes se retrouveront dans la même poule dans deux ans, est-ce que le match d’ouverture de la Coupe du monde sera dans l’esprit des joueurs ?
Non je ne crois pas. Dans l’esprit des entraîneurs, sans doute. Mais les joueurs pensent différemment. On se projette à une semaine, deux semaines au maximum. Là, ils seront focalisés sur le match. Sans voir plus loin. Mais les entraîneurs, il est possible qu’ils abordent ce match en cherchant une réponse à une question particulière.
« À mes yeux, la France est la meilleure équipe européenne »
Quel regard portez-vous sur les progrès de l’équipe de France depuis deux ans ?
C’est incroyable. Comme j’ai vécu en France, on m’interroge souvent. Je disais que la France avait besoin de régularité, de cohérence dans sa sélection, son style de jeu, ses méthodes d’entraînement. Et j’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé depuis deux ans. Avec en plus des jeunes joueurs très talentueux pour tirer l’équipe. Ils n’ont pas gagné tous les matches mais ils vont continuer à progresser. C’est un vrai plaisir de les voir jouer.
Dans quel secteur la France peut-elle être une menace pour la Nouvelle-Zélande ?
Qu’elle joue comme elle a l’habitude de le faire. La vitesse avec laquelle la France peut jouer sera une menace pour les All Blacks. Les Français ont un pack capable de contrôler le ballon. Avec le talent qu’ils ont derrière, ils peuvent obliger les All Blacks à défendre pendant de longues périodes, comme à Dublin.
Les All Blacks n’ont jamais perdu deux tests lors d’une tournée d’automne. Est-ce que vous vous imaginez rentrant en Nouvelle-Zélande avec deux défaites consécutives dans vos bagages ?
Non. Je n’aimerais pas. Ce serait vraiment dur pour les joueurs. Ils sont partis depuis si longtemps. D’autant qu’ils vont être placés en quarantaine à l’hôtel en arrivant. Si jamais ils perdent, ils vont passer une très mauvaise semaine.
Avant France – All Blacks. Conrad Smith : « Je n’aimerais pas rentrer en Nouvelle-Zélande après deux défaites »
Par Recueilli par Arnaud David - a.david@sudouest.fr
Conrad Smith, l’ancien trois-quarts centre des All Blacks et de Pau, revient sur le revers des Néo-Zélandais à Dublin et la préparation du match contre la France que les All Blacks vont aborder avec un esprit de revanche
Les critiques en Nouvelle-Zélande ont été très sévères après la défaite face à l’Irlande. Est-ce qu’il s’agit d’une surdramatisation d’un accident de parcours ou y a-t-il de vraies raisons de s’inquiéter pour les All Blacks ?
Je pense qu’il faut d’abord souligner la performance des Irlandais. Ils ont vraiment très bien joué et ont surpris les All Blacks par leur stratégie. Normalement, quand un adversaire choisit d’avoir la possession du ballon, les All Blacks ont confiance en leur capacité de le contrer. Il arrive que les Néo-Zélandais soient en difficulté face aux Sud Africains qui pratiquent un jeu fermé, mais face à une équipe qui choisit de pratiquer un rugby offensif comme l’Irlande l’a fait, les All Blacks ont l’habitude de s’imposer. Là, ils ont été nettement battus, bien plus dominés que ne l’indique le score final (29-20). Donc c’était une performance plutôt inquiétante des All Blacks. Cela arrive mais ils doivent régler les problèmes rapidement.
Parmi les reproches formulés, il y a l’idée que les All Blacks sont devenus vulnérables au niveau de leur pack. Est-ce justifié ?
Il y a une part de vérité dans ces critiques. Ce n’est pas nouveau. Quand je jouais, il est arrivé que nous ne soyons pas dominateurs au niveau du pack, que nous affrontions des équipes physiquement plus puissantes. Mais je ne pense pas que la performance des avants ait été la raison de la défaite face à l’Irlande. Les All Blacks se sont surtout montrés imprécis en attaque quand ils ont eu la possibilité de marquer. Ils ont fait beaucoup d’erreurs qui nous ont coûté le match.
« Les All Blacks se sont surtout montrés imprécis en attaque quand ils ont eu la possibilité de marquer »
Comment les All Blacks vont-ils préparer cette rencontre ? Est-ce qu’ils vont y mettre de la colère comme une équipe française pourrait le faire ou est-ce qu’ils vont avoir une approche très froide et analytique ?
Ce que je sais, c’est qu’ils vont devoir beaucoup mieux jouer parce qu’à mes yeux, la France est la meilleure équipe européenne. Je pense qu’ils vont aussi aller chercher des émotions. C’est le dernier match d’une très longue tournée comme je n’en ai jamais connue. Ils sont partis depuis le mois d’août. C’est dingue. Ils savent depuis le départ que c’est le gros match de la tournée. Ils veulent finir fort. Les Irlandais les ont peut-être surpris mais il y a beaucoup de respect pour la façon dont jouent les Français. La défaite en Irlande va ajouter un ingrédient supplémentaire.
En 2004 et 2006, vous avez contribué à deux victoires écrasantes des All Blacks sur la France à Paris (45-6) et Lyon (47-3). Quels souvenirs en gardez-vous ?
On était très motivé à chaque fois. Il y avait une part d’inconnu avant ces deux matches. On savait peu de choses sur les équipes de France que nous allions affronter. Il y avait souvent des changements mais ce sont des matches que nous abordions en ayant conscience des problèmes que la France avait pu poser aux All Blacks dans le passé. Cela nourrissait notre préparation. On avait très bien joué. J’espère que ce sera la même chose samedi. En 2004, c’était mon 2e test et il m’a marqué. L’équipe était étonnante. J’avais découvert un tout autre niveau. En 2006, on jouait vraiment bien. On voulait marquer les esprits avant la Coupe du monde.
Les deux équipes se retrouveront dans la même poule dans deux ans, est-ce que le match d’ouverture de la Coupe du monde sera dans l’esprit des joueurs ?
Non je ne crois pas. Dans l’esprit des entraîneurs, sans doute. Mais les joueurs pensent différemment. On se projette à une semaine, deux semaines au maximum. Là, ils seront focalisés sur le match. Sans voir plus loin. Mais les entraîneurs, il est possible qu’ils abordent ce match en cherchant une réponse à une question particulière.
« À mes yeux, la France est la meilleure équipe européenne »
Quel regard portez-vous sur les progrès de l’équipe de France depuis deux ans ?
C’est incroyable. Comme j’ai vécu en France, on m’interroge souvent. Je disais que la France avait besoin de régularité, de cohérence dans sa sélection, son style de jeu, ses méthodes d’entraînement. Et j’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé depuis deux ans. Avec en plus des jeunes joueurs très talentueux pour tirer l’équipe. Ils n’ont pas gagné tous les matches mais ils vont continuer à progresser. C’est un vrai plaisir de les voir jouer.
Dans quel secteur la France peut-elle être une menace pour la Nouvelle-Zélande ?
Qu’elle joue comme elle a l’habitude de le faire. La vitesse avec laquelle la France peut jouer sera une menace pour les All Blacks. Les Français ont un pack capable de contrôler le ballon. Avec le talent qu’ils ont derrière, ils peuvent obliger les All Blacks à défendre pendant de longues périodes, comme à Dublin.
Les All Blacks n’ont jamais perdu deux tests lors d’une tournée d’automne. Est-ce que vous vous imaginez rentrant en Nouvelle-Zélande avec deux défaites consécutives dans vos bagages ?
Non. Je n’aimerais pas. Ce serait vraiment dur pour les joueurs. Ils sont partis depuis si longtemps. D’autant qu’ils vont être placés en quarantaine à l’hôtel en arrivant. Si jamais ils perdent, ils vont passer une très mauvaise semaine.
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Avant-france-nouvelle-zelande-samedi-fabien-galthie-l-admirateur-des-all-blacks/1299655
Avant France-Nouvelle-Zélande (samedi), Fabien Galthié, l'admirateur des All Blacks
Le sélectionneur de l'équipe de France Fabien Galthié est à la fois à deux journée d'un match forcément particulier pour lui (France-Nouvelle Zélande, ce samedi 21 heures) et à mi-chemin de la Coupe du monde. Est-il le même sélectionneur qu'il y a deux ans ?
Frédéric Bernès
Les trois cerveaux de Fabien Galthié, le sensoriel, l'analytique et l'émotionnel, ceux dont il parle beaucoup ces derniers mois, doivent être entrés en fusion à l'heure où nous sommes. À mesure que les All Blacks approchent, on se plaît à imaginer le sélectionneur comme Alan Turing devant la machine Enigma, ou comme le docteur Emmett Brown. Comment trouver 1,21 gigawatt pour la DeLorean, sans plutonium ?
Fabien Galthié n'a jamais caché son admiration, sa fascination même, pour le jeu des Néo-Zélandais. Du temps où il donnait des conférences pour Capgemini, quel que soit son auditoire, il trouvait toujours un moyen d'en revenir aux All Blacks, « les polytechniciens du rugby », comme il les surnommait. Il a étudié leur jeu sous toutes les coutures, pour le journal L'Équipe et pour France Télévisions, lorsqu'il officiait comme chroniqueur-consultant, pour lui, pour apprendre et se nourrir.
Au restaurant, on se demandait s'il n'allait pas sortir un paperboard de dessous la table pour joindre le dessin à la parole. Face à une machinerie aussi machiavélique et à un dépiautage aussi précis, même le diable s'assiérait et prendrait des notes.
À écouter Galthié décortiquer l'organisation offensive des avants néo-zélandais en 1-3-3-1, à le voir émerveillé devant la qualité de leur replacement, de leur répartition, regards au loin, têtes hautes, à l'entendre analyser leur « intelligence énergétique », eux qui savent ne jouer qu'à 80 % de leur vitesse maximale, l'évidence s'impose : le jeu des All Blacks, c'est le sujet de thèse de sa vie.
« Ce jour-là, des hommes ont fusionné. Ces instants ont changé ma vie, ma vision des défis et de l'impossible »
Fabien Galthié, à propos de la victoire française sur les All Blacks lors de la demi-finale de la Coupe du monde 1999 (43-31).
Et comme il n'est plus simple observateur, comme il a décroché le boulot de ses rêves, on devine ce que représente pour lui le test de samedi soir. France-All Blacks, c'est un match qui a changé sa carrière de joueur, et peut-être plus que ça.
À nouveau boudé par les sélectionneurs - en l'occurrence Skrela et Villepreux - pour la Coupe du monde 1999, le demi de mêlée allait revenir en grâce, par effraction, et guider les Bleus vers l'invraisemblable triomphe de Twickenham face aux All Blacks en demi-finale (43-31). « Ce jour-là, dira Galthié, des hommes ont fusionné. Ces instants ont changé ma vie, ma vision des défis et de l'impossible. » Il sait mieux que quiconque qu'on ne bat pas les All Blacks par hasard. Il sait aussi qu'on attend les grands techniciens, les grands stratèges, dans les grands soirs. Demain en est un.
Dimanche dernier, à Bordeaux, après la Géorgie (victoire 41-15), il a répondu « non-non » quand on lui a demandé si le match face à la Nouvelle-Zélande constituait le vrai premier tournant sur le chemin de la Coupe du monde en France, dans moins de deux ans.
« Je peux vous en citer d'autres, a-t-il poursuivi. La victoire contre l'Angleterre finaliste de la Coupe du monde pour nos débuts (Tournoi 2020, 24-17), la victoire à Cardiff peu après (27-23), la victoire en Écosse à la Coupe d'automne des Nations (22-15), la victoire en Irlande dans le dernier Tournoi (15-13), la victoire à Melbourne l'été dernier (28-26). »
Galthié s'égare quelque peu sur la fin de son argumentaire mais il n'a pas complètement tort. Sauf que deux ans ont passé et que la cible 2023 se rapproche. Sauf qu'un match contre les All Blacks, qui ne sont pas champions du monde tous les quatre ans mais restent en général les meilleurs entre deux Coupe du monde, vous pose une équipe et un sélectionneur, sur la bonne voie ou dans le fossé.
« On ne joue pas souvent les All Blacks dans un mandat, explique Marc Lièvremont, sélectionneur entre 2007 et 2011. C'est aussi pour ça que c'est un moment important. Quand on les bat à Dunedin en 2009 (dernière victoire française à ce jour), on sort avec peu de certitudes du Tournoi et on s'envole sans les finalistes du Top 14. On monte une opération commando, on bénéficie des blessures de Carter et McCaw et on fait un coup (27-22). On a tendance à l'oublier mais le second test, même perdu (10-14) était un match très consistant. En vue de la Coupe du monde, avoir réussi un Grand Chelem (2010), avoir battu les Néo-Zélandais, avoir battu les Sudafs, ça compte bien sûr. Les quatre prochains mois, avec ce match contre les All Blacks à Paris et le Tournoi en année paire (réception de l'Angleterre et de l'Irlande) peuvent être un tournant important pour cette équipe. »
Galthié a de qui tenir : presque tous les derniers sélectionneurs français à succès ont battu les All Blacks dès le premier coup. Lièvremont à Dunedin donc, Berbizier à Christchurch en 1994 (22-8 ), Skrela-Villepreux à Toulouse en 1995 (22-15). Bernard Laporte y est arrivé au deuxième essai, à Marseille en 2000 (42-33), et c'est ce que doit se souhaiter Galthié, lui qui a eu gain de cause face à son patron en obtenant que le prochain France - Nouvelle-Zélande soit le match d'ouverture de la Coupe du monde et non le dernier du groupe A.
Ces derniers jours, les échos de Marcoussis nous renvoyaient l'image d'un Galthié plutôt calme. Pas de nervosité particulière. On ne peut pourtant pas s'empêcher de penser que la défaite de la Nouvelle-Zélande en Irlande, samedi dernier, a plus ennuyé le sélectionneur qu'autre chose. « Je les vois bien arriver invaincus, je l'espère en tout cas, avouait-il en septembre. Ce serait fantastique pour nous. » Galthié aimerait tout prévoir mais parfois ce n'est pas possible.
Galthié a fait sien le théorème d'Eddie Jones : les champions du monde utilisent toujours moins de 50 joueurs par cycle et présentent une équipe dont la moyenne d'âge est de 28 ans et la moyenne de sé
En deux ans de gouvernance, il a souvent fait ce qu'il avait dit, pas toujours. En très peu de temps, disons même en un rien de temps, il a repositionné l'équipe de France à l'endroit où elle n'était plus, du moins dans le Tournoi, en lui redonnant un cadre tactique plus clair, et surtout plus adapté aux standards du rugby international.
Convaincu qu'à ces hauteurs-là, le rugby est un autre sport, où il faut savoir économiser son énergie, choisir son moment, utiliser beaucoup, beaucoup, beaucoup, le jeu au pied, chose qui n'entrait pas dans les habitudes françaises, Galthié, junky du détail, a pu rapidement poser sa griffe.
Il a aussi initié une autre méthode d'entraînement, rendue possible par l'accord politique entre la FFR et les clubs au sujet des 42 joueurs que le sélectionneur a désormais sous la main pour travailler. Ce qui n'a pas changé en deux ans, c'est le sentiment d'utilité ressenti par tous les spécialistes du staff. Chaque idée est écoutée. Le chef d'orchestre ne s'est pas isolé de ses musiciens.
Mais en deux ans, sur la feuille de route, sont aussi apparus ratures et pâtés. Contrairement à ce que préconisait Galthié à son arrivée, cette équipe n'a toujours rien gagné : ni le Tournoi 2020, ni la Coupe « Covid » des Nations, ni le Tournoi 2021, ni la série de tests en Australie. Zéro sur quatre.
Il souhaitait également installer les Bleus dans le top 3 du classement mondial. Quand il les a récupérés, ils étaient septièmes. Aujourd'hui, ils sont sixièmes. Dans le jeu, la ligne claire des débuts a grisonné ces derniers mois. Les vertus de la dépossession ont-elles été oubliées parce qu'il fallait s'adapter aux nouvelles règles ? C'est une possibilité.
Était-il à ce point nécessaire, pour mieux préparer la Coupe du monde, de toucher autant au châssis de l'équipe, en se privant de Le Roux ou de Dulin en plaçant Alldritt sur la banquette contre l'Argentine, en déplaçant Woki en deuxième-ligne ou en associant Jalibert et Ntamack ? C'est une question.
Quand il n'était pas encore sélectionneur, Fabien Galthié avait compris bien avant l'heure (c'est lui qui le dit) que la France ne pouvait pas être championne du monde en 2015. C'était écrit dans les chiffres. Philippe Saint-André avait capé 84 joueurs en quatre ans. C'était trop. Éliminatoire. Galthié a fait sien le théorème d'Eddie Jones : les champions du monde utilisent toujours moins de 50 joueurs par cycle et présentent une équipe dont la moyenne d'âge est de 28 ans et la moyenne de sélections de 50.
Les circonstances (quota de trois feuilles de match pour la Coupe d'Automne, absence des finalistes du Top 14 en Australie), les choix et le débarquement des ovnis font que l'équipe de France de Galthié en 2023 est partie pour être plus proche de PSA que du modèle identifié. Que voulez-vous ? Comme dit Galthié, « au niveau international, on vit dans le chaos. »
Cette équipe de France n'a jamais approché quoi que ce soit de plus chaotique que l'épisode des gaufres et du cluster au château de Marcoussis en février dernier. En parlant de chaos sur Canal + en septembre, le sélectionneur y pensait-il seulement ? Sûrement pas. Pourtant, en cassant la bulle pour son bon plaisir, en laissant ses supérieurs mettre la faute sur le dos d'un autre (1), Galthié n'a rien fait pour désenfler le problème, ni rien dit pour assumer ses torts. C'est pourtant lui qui, à sa prise de fonction, mettait en scène ses entretiens avec certains joueurs, assurant qu'un taxi attendrait devant la grille de Marcoussis le premier qui manquerait de loyauté au fameux cadre commun.
En interne, Galthié s'en est sorti sans blessures apparentes. Logique puisque la Fédération l'a couvert pour mieux se couvrir elle-même et que Bernard Laporte a explicitement menacé les joueurs (2). Logique puisque les politiques se sont emparés du sujet pour mieux le bazarder avec le plus de légèreté possible.
« Avec les joueurs, il est comme avant, assure-t-on à l'intérieur du groupe. Pas de distance, au contraire. Il est toujours dans une proximité totale avec les joueurs. » C'est comme avant sauf que chacun sait. « Cette histoire l'a affecté personnellement », dit un membre de son entourage. Elle a aussi modifié ses rapports de sélectionneur avec l'extérieur. Rappelons que Fabien Galthié et son manager Raphaël Ibañez ont complètement disparu à la fin du Tournoi l'an dernier, laissant le seul Gaël Fickou assumer l'exercice du bilan, au lendemain de la gamelle contre l'Écosse (23-27).
L'histoire de la bulle a laissé de vilaines fissures sur la façade. Elle a montré les limites d'une communication par slogans, obsédée par le contrôle de tout. À la télévision, en septembre, Galthié disait ceci : « On travaille beaucoup sur notre identité. Qu'est-ce qu'on veut qu'on dise de nous ? » Il ne serait pas juste de nier que le sentiment d'appartenance à l'équipe de France figure au coeur du projet de Galthié. Mais se poser cette question, c'est se poser la question de l'image, pas de l'identité.
(1) Serge Simon avait déclaré : « Le patient zéro, on le connaît, c'est un des préparateurs physiques ».
(2) « Fabien, lui, il fera la Coupe du monde 2023, vous je ne sais pas. Si j'apprends qu'un de vous balance à l'extérieur, je le vire. »
Avant France-Nouvelle-Zélande (samedi), Fabien Galthié, l'admirateur des All Blacks
Le sélectionneur de l'équipe de France Fabien Galthié est à la fois à deux journée d'un match forcément particulier pour lui (France-Nouvelle Zélande, ce samedi 21 heures) et à mi-chemin de la Coupe du monde. Est-il le même sélectionneur qu'il y a deux ans ?
Frédéric Bernès
Les trois cerveaux de Fabien Galthié, le sensoriel, l'analytique et l'émotionnel, ceux dont il parle beaucoup ces derniers mois, doivent être entrés en fusion à l'heure où nous sommes. À mesure que les All Blacks approchent, on se plaît à imaginer le sélectionneur comme Alan Turing devant la machine Enigma, ou comme le docteur Emmett Brown. Comment trouver 1,21 gigawatt pour la DeLorean, sans plutonium ?
Fabien Galthié n'a jamais caché son admiration, sa fascination même, pour le jeu des Néo-Zélandais. Du temps où il donnait des conférences pour Capgemini, quel que soit son auditoire, il trouvait toujours un moyen d'en revenir aux All Blacks, « les polytechniciens du rugby », comme il les surnommait. Il a étudié leur jeu sous toutes les coutures, pour le journal L'Équipe et pour France Télévisions, lorsqu'il officiait comme chroniqueur-consultant, pour lui, pour apprendre et se nourrir.
Au restaurant, on se demandait s'il n'allait pas sortir un paperboard de dessous la table pour joindre le dessin à la parole. Face à une machinerie aussi machiavélique et à un dépiautage aussi précis, même le diable s'assiérait et prendrait des notes.
À écouter Galthié décortiquer l'organisation offensive des avants néo-zélandais en 1-3-3-1, à le voir émerveillé devant la qualité de leur replacement, de leur répartition, regards au loin, têtes hautes, à l'entendre analyser leur « intelligence énergétique », eux qui savent ne jouer qu'à 80 % de leur vitesse maximale, l'évidence s'impose : le jeu des All Blacks, c'est le sujet de thèse de sa vie.
« Ce jour-là, des hommes ont fusionné. Ces instants ont changé ma vie, ma vision des défis et de l'impossible »
Fabien Galthié, à propos de la victoire française sur les All Blacks lors de la demi-finale de la Coupe du monde 1999 (43-31).
Et comme il n'est plus simple observateur, comme il a décroché le boulot de ses rêves, on devine ce que représente pour lui le test de samedi soir. France-All Blacks, c'est un match qui a changé sa carrière de joueur, et peut-être plus que ça.
À nouveau boudé par les sélectionneurs - en l'occurrence Skrela et Villepreux - pour la Coupe du monde 1999, le demi de mêlée allait revenir en grâce, par effraction, et guider les Bleus vers l'invraisemblable triomphe de Twickenham face aux All Blacks en demi-finale (43-31). « Ce jour-là, dira Galthié, des hommes ont fusionné. Ces instants ont changé ma vie, ma vision des défis et de l'impossible. » Il sait mieux que quiconque qu'on ne bat pas les All Blacks par hasard. Il sait aussi qu'on attend les grands techniciens, les grands stratèges, dans les grands soirs. Demain en est un.
Dimanche dernier, à Bordeaux, après la Géorgie (victoire 41-15), il a répondu « non-non » quand on lui a demandé si le match face à la Nouvelle-Zélande constituait le vrai premier tournant sur le chemin de la Coupe du monde en France, dans moins de deux ans.
« Je peux vous en citer d'autres, a-t-il poursuivi. La victoire contre l'Angleterre finaliste de la Coupe du monde pour nos débuts (Tournoi 2020, 24-17), la victoire à Cardiff peu après (27-23), la victoire en Écosse à la Coupe d'automne des Nations (22-15), la victoire en Irlande dans le dernier Tournoi (15-13), la victoire à Melbourne l'été dernier (28-26). »
Galthié s'égare quelque peu sur la fin de son argumentaire mais il n'a pas complètement tort. Sauf que deux ans ont passé et que la cible 2023 se rapproche. Sauf qu'un match contre les All Blacks, qui ne sont pas champions du monde tous les quatre ans mais restent en général les meilleurs entre deux Coupe du monde, vous pose une équipe et un sélectionneur, sur la bonne voie ou dans le fossé.
« On ne joue pas souvent les All Blacks dans un mandat, explique Marc Lièvremont, sélectionneur entre 2007 et 2011. C'est aussi pour ça que c'est un moment important. Quand on les bat à Dunedin en 2009 (dernière victoire française à ce jour), on sort avec peu de certitudes du Tournoi et on s'envole sans les finalistes du Top 14. On monte une opération commando, on bénéficie des blessures de Carter et McCaw et on fait un coup (27-22). On a tendance à l'oublier mais le second test, même perdu (10-14) était un match très consistant. En vue de la Coupe du monde, avoir réussi un Grand Chelem (2010), avoir battu les Néo-Zélandais, avoir battu les Sudafs, ça compte bien sûr. Les quatre prochains mois, avec ce match contre les All Blacks à Paris et le Tournoi en année paire (réception de l'Angleterre et de l'Irlande) peuvent être un tournant important pour cette équipe. »
Galthié a de qui tenir : presque tous les derniers sélectionneurs français à succès ont battu les All Blacks dès le premier coup. Lièvremont à Dunedin donc, Berbizier à Christchurch en 1994 (22-8 ), Skrela-Villepreux à Toulouse en 1995 (22-15). Bernard Laporte y est arrivé au deuxième essai, à Marseille en 2000 (42-33), et c'est ce que doit se souhaiter Galthié, lui qui a eu gain de cause face à son patron en obtenant que le prochain France - Nouvelle-Zélande soit le match d'ouverture de la Coupe du monde et non le dernier du groupe A.
Ces derniers jours, les échos de Marcoussis nous renvoyaient l'image d'un Galthié plutôt calme. Pas de nervosité particulière. On ne peut pourtant pas s'empêcher de penser que la défaite de la Nouvelle-Zélande en Irlande, samedi dernier, a plus ennuyé le sélectionneur qu'autre chose. « Je les vois bien arriver invaincus, je l'espère en tout cas, avouait-il en septembre. Ce serait fantastique pour nous. » Galthié aimerait tout prévoir mais parfois ce n'est pas possible.
Galthié a fait sien le théorème d'Eddie Jones : les champions du monde utilisent toujours moins de 50 joueurs par cycle et présentent une équipe dont la moyenne d'âge est de 28 ans et la moyenne de sé
En deux ans de gouvernance, il a souvent fait ce qu'il avait dit, pas toujours. En très peu de temps, disons même en un rien de temps, il a repositionné l'équipe de France à l'endroit où elle n'était plus, du moins dans le Tournoi, en lui redonnant un cadre tactique plus clair, et surtout plus adapté aux standards du rugby international.
Convaincu qu'à ces hauteurs-là, le rugby est un autre sport, où il faut savoir économiser son énergie, choisir son moment, utiliser beaucoup, beaucoup, beaucoup, le jeu au pied, chose qui n'entrait pas dans les habitudes françaises, Galthié, junky du détail, a pu rapidement poser sa griffe.
Il a aussi initié une autre méthode d'entraînement, rendue possible par l'accord politique entre la FFR et les clubs au sujet des 42 joueurs que le sélectionneur a désormais sous la main pour travailler. Ce qui n'a pas changé en deux ans, c'est le sentiment d'utilité ressenti par tous les spécialistes du staff. Chaque idée est écoutée. Le chef d'orchestre ne s'est pas isolé de ses musiciens.
Mais en deux ans, sur la feuille de route, sont aussi apparus ratures et pâtés. Contrairement à ce que préconisait Galthié à son arrivée, cette équipe n'a toujours rien gagné : ni le Tournoi 2020, ni la Coupe « Covid » des Nations, ni le Tournoi 2021, ni la série de tests en Australie. Zéro sur quatre.
Il souhaitait également installer les Bleus dans le top 3 du classement mondial. Quand il les a récupérés, ils étaient septièmes. Aujourd'hui, ils sont sixièmes. Dans le jeu, la ligne claire des débuts a grisonné ces derniers mois. Les vertus de la dépossession ont-elles été oubliées parce qu'il fallait s'adapter aux nouvelles règles ? C'est une possibilité.
Était-il à ce point nécessaire, pour mieux préparer la Coupe du monde, de toucher autant au châssis de l'équipe, en se privant de Le Roux ou de Dulin en plaçant Alldritt sur la banquette contre l'Argentine, en déplaçant Woki en deuxième-ligne ou en associant Jalibert et Ntamack ? C'est une question.
Quand il n'était pas encore sélectionneur, Fabien Galthié avait compris bien avant l'heure (c'est lui qui le dit) que la France ne pouvait pas être championne du monde en 2015. C'était écrit dans les chiffres. Philippe Saint-André avait capé 84 joueurs en quatre ans. C'était trop. Éliminatoire. Galthié a fait sien le théorème d'Eddie Jones : les champions du monde utilisent toujours moins de 50 joueurs par cycle et présentent une équipe dont la moyenne d'âge est de 28 ans et la moyenne de sélections de 50.
Les circonstances (quota de trois feuilles de match pour la Coupe d'Automne, absence des finalistes du Top 14 en Australie), les choix et le débarquement des ovnis font que l'équipe de France de Galthié en 2023 est partie pour être plus proche de PSA que du modèle identifié. Que voulez-vous ? Comme dit Galthié, « au niveau international, on vit dans le chaos. »
Cette équipe de France n'a jamais approché quoi que ce soit de plus chaotique que l'épisode des gaufres et du cluster au château de Marcoussis en février dernier. En parlant de chaos sur Canal + en septembre, le sélectionneur y pensait-il seulement ? Sûrement pas. Pourtant, en cassant la bulle pour son bon plaisir, en laissant ses supérieurs mettre la faute sur le dos d'un autre (1), Galthié n'a rien fait pour désenfler le problème, ni rien dit pour assumer ses torts. C'est pourtant lui qui, à sa prise de fonction, mettait en scène ses entretiens avec certains joueurs, assurant qu'un taxi attendrait devant la grille de Marcoussis le premier qui manquerait de loyauté au fameux cadre commun.
En interne, Galthié s'en est sorti sans blessures apparentes. Logique puisque la Fédération l'a couvert pour mieux se couvrir elle-même et que Bernard Laporte a explicitement menacé les joueurs (2). Logique puisque les politiques se sont emparés du sujet pour mieux le bazarder avec le plus de légèreté possible.
« Avec les joueurs, il est comme avant, assure-t-on à l'intérieur du groupe. Pas de distance, au contraire. Il est toujours dans une proximité totale avec les joueurs. » C'est comme avant sauf que chacun sait. « Cette histoire l'a affecté personnellement », dit un membre de son entourage. Elle a aussi modifié ses rapports de sélectionneur avec l'extérieur. Rappelons que Fabien Galthié et son manager Raphaël Ibañez ont complètement disparu à la fin du Tournoi l'an dernier, laissant le seul Gaël Fickou assumer l'exercice du bilan, au lendemain de la gamelle contre l'Écosse (23-27).
L'histoire de la bulle a laissé de vilaines fissures sur la façade. Elle a montré les limites d'une communication par slogans, obsédée par le contrôle de tout. À la télévision, en septembre, Galthié disait ceci : « On travaille beaucoup sur notre identité. Qu'est-ce qu'on veut qu'on dise de nous ? » Il ne serait pas juste de nier que le sentiment d'appartenance à l'équipe de France figure au coeur du projet de Galthié. Mais se poser cette question, c'est se poser la question de l'image, pas de l'identité.
(1) Serge Simon avait déclaré : « Le patient zéro, on le connaît, c'est un des préparateurs physiques ».
(2) « Fabien, lui, il fera la Coupe du monde 2023, vous je ne sais pas. Si j'apprends qu'un de vous balance à l'extérieur, je le vire. »
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Re: XV de France (partie en cours)
All Blacks : Aaron Smith, le patron, est de retour face aux Bleus
https://www.sudouest.fr/sport/all-blacks-aaron-smith-le-patron-est-de-retour-face-aux-bleus-7010948.php
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Re: XV de France (partie en cours)
COMPOSITION. Les All Blacks sans Beauden Barrett contre les Bleus, Aaron Smith face à Dupont !
https://www.lerugbynistere.fr/news/composition-les-all-blacks-sans-beauden-barrett-face-aux-bleus-aaron-smith-sur-le-banc-1811211522.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/composition-les-all-blacks-sans-beauden-barrett-face-aux-bleus-aaron-smith-sur-le-banc-1811211522.php
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Re: XV de France (partie en cours)
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Re: XV de France (partie en cours)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-bleus-face-au-haka-1-3-l-equipe-de-france-n-avait-pas-peur-du-rituel-neo-zelandais/1299220
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-bleus-face-au-haka-2-3-la-marseillaise-improvisee-qui-avait-liberee-le-xv-de-france-en-1999/1299457
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-bleus-face-au-haka-3-3-a-un-souffle-de-l-affrontement-face-aux-all-blacks-en-2007/1299642
Les Bleus face au haka (1/3) : l'équipe de France n'avait pas peur du rituel néo-zélandais
Longtemps, les Bleus n'ont réservé au haka qu'un accueil indifférent ou poli. Jusqu'au premier coup d'éclat lors du test de 1986 à La Beaujoire.
Richard Escot
Les Bleus face au haka :
L'histoire des France-Nouvelle-Zélande, intimement liée au haka des All Blacks, est émaillée de petits et grands moments lors de ce rituel d'avant-match, pour certains entrés dans la légende.
Mercredi : le temps de « l'oubli »
Jeudi : le temps du « mépris »
Vendredi : le temps du « défi »
Aux temps immémoriaux des tournées, celle de 1925 en particulier, les All Blacks, disposés en rang d'oignons face à la tribune officielle, proposaient aux spectateurs un haka de faible amplitude mais assez exotique et inattendu pour susciter des applaudissements polis du public toulousain. En 1954, lors de la première victoire de l'histoire du quinze de France sur la Nouvelle-Zélande (3-0), André Boniface se tenait sur la pelouse de Colombes.
Il garde en mémoire le flot ininterrompu des attaques néo-zélandaises mais ne conserve, en revanche, aucun souvenir de leur performance artistique. « J'étais jeune, désinvolte. Et beaucoup plus inquiet par le match à venir que par le haka. Poliment, j'ai respecté cette tradition mais en restant à distance. Je n'ai jamais approfondi cet aspect-là de la culture néo-zélandaise. Jusqu'à ce que j'arrête ma carrière et que je comprenne ce que le haka représentait. »
Cette dernière phrase du Montois est un bon résumé de deux choses : le haka, n'ayant pas encore été « marketé » à grand renfort de ralentis télévisuels, suscitait au mieux une curiosité polie et les Bleus, en face, n'imaginaient rien d'autre qu'un accueil passif. « Je ne me souviens de rien », s'excuse l'ouvreur voultain Guy Camberabero, membre de la première tournée des Bleus au pays du long nuage blanc, en 1961 (pour 3 défaites, 13-6, 5-3 et 32-3).
« La préparation de ce match est dantesque. Défier les All Blacks dès le haka est une idée collective, à l'instinct. (...) Ce jour-là (en 1986 à Nantes), nos avants auraient tout bouffé ! »
Denis Charvet, ex-centre des Bleus
Et pour cause, le haka a longtemps été réservé aux tournées à l'étranger des All Blacks, alors considérés comme les ambassadeurs de leur pays. Il faudra attendre 1987 et la première Coupe du monde, sur leur sol (et celui de l'Australie), pour qu'ils décident d'interpréter cette danse chantée avant chaque test-match à domicile.
En 1967, à Colombes (défaite 17-15), Pierre Villepreux peine à préciser ce qu'il avait ressenti au moment du haka. « Nous avions une attitude très décontractée, avoue l'ancien arrière international. Nous continuions l'échauffement, éparpillés sur le terrain. Certains d'entre nous regardaient le haka mais il n'était pas organisé pour nous défier. Il s'adressait davantage au public. » Cette danse chantée, avec mouvements des mains, des bras et saut final, dans une chorégraphie encore très éloignée de celle d'aujourd'hui, commence à fasciner les téléspectateurs.. Puis, au gré des tournées en France qui se multiplient (1973, 1977, 1981), le haka perd un peu de son effet de surprise.
Jusqu'à ce que surgisse le fameux test-match de Nantes, en 1986 (victoire 16-3). À cette époque, les All Blacks se sont donné comme capitaine un authentique maori : le rugueux Wayne « Buck » Shelford, guerrier dans tous les sens du terme. Il attend de ses partenaires qu'ils mesurent la portée du haka. Mais, à la Beaujoire, « nous sommes les premiers à les défier en franchissant la ligne médiane pour nous retrouver nez à nez avec eux, se souvient Pierre Berbizier, en exagérant un brin l'idée de la proximité finale. La veille de ce match, alors que nous montions en pression, nous avions discuté de cela entre nous, à l'initiative de (l'entraîneur) Jacques Fouroux. » Pour comprendre ce qui se passe à Nantes, il faut remonter au premier test de cette tournée des All Blacks, à Toulouse.
La défaite (7-19) a insupporté Fouroux qui chauffe cette équipe de France jusqu'à l'incandescence. « La préparation de ce match est dantesque, reconnaît le centre Denis Charvet. Défier les All Blacks dès le haka est une idée collective, à l'instinct. José Touré (footballeur international français de Nantes) est avec nous dans le vestiaire et il hallucine. Ce jour-là, nos avants auraient tout bouffé ! » Le message est passé. « On avance vers eux après avoir chanté, tous réunis en cercle, La Marseillaise, et Shelford termine son haka avec (Éric) Champ juste devant lui », se souvient le capitaine Daniel Dubroca. Attitude guerrière des Bleus appréciée par le capitaine néo-zélandais Shelford. Jusqu'à ce qu'il se fasse arracher à coups de crampons la peau des testicules dès les premiers regroupements.
S'il n'y avait pas de haka sur le sol néo-zélandais, le changement s'opère lors du premier Mondial et, parce qu'il a le devoir de diriger un haka mieux que présentable, Shelford, imprégné de l'héritage de ses ancêtres, multiplie les répétitions. Surtout, humilié par la défaite de Nantes et blessé dans sa chair, il met un point d'honneur à défier le quinze de France lors de la finale, le 20 juin 1987, à l'Eden Park d'Auckland.
« À Nantes, nous avions été acteurs, mais en finale de la Coupe du monde (en 1987), nous étions spectateurs. »
Pierre Berbizier, ex-demi de mêlée des Bleus
Ce à quoi les Tricolores du capitaine Dubroca furent totalement insensibles : « Nous sommes restés entre nous, groupés. Nous savions que l'effet de surprise n'allait plus jouer en notre faveur. » Pierre Berbizier va plus loin : « En étant convaincus qu'il ne fallait pas attacher d'importance au haka, nous l'avons subi. Nous avons regardé les All Blacks, comme si nous étions au spectacle. Et ça nous a sorti du début du match. À Nantes, nous avions été acteurs, mais en finale de la Coupe du monde, nous étions spectateurs. »
L'ailier Patrice Lagisquet confesse que personne, dans les rangs tricolores, n'avait évoqué le haka avant cette finale. « Je ne sais même pas si nous étions placés en face d'eux. En revanche, une chose est sûre : nous avions épuisé les ressorts du conflit en demi-finales et, au lieu de récupérer physiquement et mentalement, Jacques (Fouroux) avait essayé de nous remettre sous tension. Ça n'avait pas fonctionné. Il y avait eu trop d'affect durant l'avant-match. »
Et des larmes que n'a pas oubliées Denis Charvet : « Dans l'en-but, Pierre Berbizier avait évoqué nos familles et presque tous les mecs pleuraient... Avant ce match, Jacques Fouroux n'avait pas voulu que nous nous opposions aux All Blacks : il avait centré la préparation sur nos points forts. Alors, quand on s'est retrouvés sur le terrain, le haka n'était pas notre préoccupation. Nous le regardions, sans véritable énergie, alignés dans notre camp, loin des All Blacks. » En 1994, les Tricolores, entraînés par Pierre Berbizier, débarquèrent contrits en Nouvelle-Zélande après une défaite humiliante au Canada (16-18).
« Nous n'avions rien fait de particulier, si ce n'est les regarder sans baisser la tête, sans perdre d'énergie et de concentration, raconte l'ancien demi de mêlée Guy Accoceberry. Nous fixions nos vis-à-vis dans les yeux mais en restant dans notre match. Il n'y a pas eu de protocole particulier de notre part et, de la leur, c'était un haka plutôt rapide, sans l'émotion que les All Blacks y mettent aujourd'hui. Et puis, en ce qui me concerne, c'étaient mes premières sélections et j'avais d'autres soucis que le haka. » Un détachement gagnant puisque les Bleus remportèrent les deux tests (22-8 et 23-20) et la série pour la première fois de leur histoire. Cinq ans plus tard, en demi-finales de la Coupe du monde, une autre approche aboutirait à un semblable exploit...
Les Bleus face au haka (2/3) : la Marseillaise improvisée qui avait libéré le XV de France en 1999
En entonnant en 1999 une Marseillaise improvisée dans la foulée d'un haka boudé par deux Bleus, l'équipe de France s'était libérée de ses peurs et ouvert la voie de l'exploit contre les All Blacks.
Yann Sternis
Il n'existe pas d'image de cette bribe de haka-là et les souvenirs de ceux qui en ont été témoins ou acteurs sont quelque peu brumeux. Il est pourtant collector puisque ce sont bien des joueurs français qui l'ont esquissé. Nous sommes au soir du 25 octobre 1999, dans le salon d'un hôtel de Dublin. Quelques heures auparavant, le quinze de France a remporté à Lansdowne Road son quart de finale de Coupe du monde contre l'Argentine (47-26).
Poussifs dans la compétition jusqu'à ce succès, les Bleus, libérés d'un poids, se lâchent et célèbrent leur qualification sans retenue ni modération. Xavier Garbajosa se lance dans une imitation de Jo Maso. Puis il aperçoit Richard Dourthe. « Il est monté sur la table et a commencé à faire le haka, racontera "Garba" quelques années plus tard. J'ai enlevé ma chemise et je l'ai rejoint. Les Blacks nous faisaient peur, à moi en tout cas, et c'était une manière de désacraliser ces "monstres". »
Cette équipe de France avait de quoi être effrayée. D'abord parce que la formation néo-zélandaise qui allait se présenter face à elle à Twickenham était composée de plusieurs joueurs d'exception (Jonah Lomu, Tana Umaga, Christian Cullen, Andrew Mehrtens, Josh Kronfeld etc.). Ensuite parce que les Bleus avaient subi trois mois plus tôt la plus lourde défaite de leur histoire face à ces mêmes All Blacks (54-7, le 26 juin 1999 à Wellington).
Si la parodie de haka initiée le soir de la qualification pour les demies avait commencé à désinhiber les joueurs de Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux, c'est bien dans les secondes qui ont précédé le coup d'envoi du match qu'ils sont parvenus à se transcender. En répliquant de manière presque viscérale au vrai haka, celui des Blacks. Une réponse relativement rare à l'époque qui s'est dessinée en deux temps.
« Je voulais transformer ma peur en courage »
Richard Dourthe
Alors que le capitaine néo-zélandais Taine Randell lance le « Ka mate » dans la foulée des hymnes, les Bleus se regroupent d'abord une première fois. Certains défient leurs adversaires, à l'image d'Abdelatif Benazzi toisant Norm Maxwell. « Il a baissé les yeux, je me suis dit : toi, je ne vais pas te lâcher », glisse le deuxième-ligne.
Richard Dourthe et Olivier Magne, eux, tournent carrément le dos aux Néo-Zélandais. « Ce n'était pas du tout prémédité, assure aujourd'hui l'ancien centre, auteur ce jour-là d'un essai et d'un match féroce. Pourquoi avoir fait ça ? Ce n'était en aucun cas un manque de respect pour les Blacks ou pour le haka. Je ne sais pas si c'est parce que je voulais voir la tête de mes potes ou si c'est parce que j'avais peur de regarder les Blacks... Je voulais transformer ma peur en courage. J'en cherchais et j'avais besoin de mes partenaires. »
Dourthe en profite pour les (sur) chauffer. À sa manière : « Je devais avoir Franck Tournaire ou Cédric Soulette en face de moi, reprend-il. Pendant toute la durée du haka, pas loin d'une minute, j'ai sorti toutes les insultes qui existent au monde, façon motivation. » Un comportement diversement apprécié. « Je pense que tourner le dos au haka est un peu irrespectueux », estime ainsi l'ancien pilier des Blacks Kees Meeuws. « Je ne trouve pas que c'est un affront, lâche de son côté Josh Kronfeld, pas épargné par les avants bleus lors de cette rencontre. Comme d'autres adversaires, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire pour tenter de nous déstabiliser. »
Mais la vraie réponse collective au haka n'a pas eu lieu pendant son exécution, mais après. Alors que l'arbitre s'apprête à donner le coup d'envoi de la partie, le capitaine Raphaël Ibanez rassemble ses partenaires. Les quinze joueurs forment au centre de la pelouse un cercle, une bulle. Le talonneur entonne a cappella la Marseillaise, aussitôt reprise par l'ensemble de ses coéquipiers, pour certains émus aux larmes. « Je voulais trouver quelque chose qui ne soit pas forcé pour les resserrer, expliquera Ibanez dans la foulée du match. Tout le monde a chanté, tous connaissaient les paroles. » Et tous ont basculé dans le match à ce moment précis, sans avoir subi le haka.
« Il y a eu une magie, se rappelle Titou Lamaison. Moi, je n'avais pas pour habitude de chanter au moment des hymnes, quand on était alignés. Et là, j'ai gueulé comme un fou, je me suis dit ça y est, on y est, on ne peut plus reculer. On est quinze fous, on s'adore, plein de choses ressortent, et on chante la Marseillaise comme jamais on l'a chantée, comme jamais on la chantera. Après ça, je peux te dire que tu n'es plus le même. On est transformés, transcendés, dans un état second. »
Pas encore sélectionneur mais déjà entraîneur expérimenté, Fabien Galthié avait tenté d'analyser en 2015 ce moment-clé de cet avant-match : « En effectuant le haka, les Néo-Zélandais peuvent libérer les hormones qui inhibent, notamment la dopamine. On a récupéré cette méthode pour se libérer. On s'est regardés, les mots étaient forts, les regards sincères, c'était notre haka. Ça nous a fait un bien terrible. »
En 2006, le haka du vestiaire
En chantant précisément entre le haka et le début du match, au mépris du protocole, les Français ont aussi eu l'impression de reprendre une part du contrôle sur les événements. « L'arbitre devait nous presser, mais on s'en foutait complètement, reprend Galthié. Il pouvait nous appeler, on ne l'entendait pas Mister (Jim) Fleming. »
« Si le coup d'envoi avait été donné après le haka, il y aurait eu trois blessés du côté de chez nous sur la réception, rigole Dourthe. Les Blacks se mettent dans un état de transe en l'effectuant. Juste après, ils sont comme des taureaux qu'on viendrait de lâcher. Comme on a chanté la Marseillaise juste après le haka, ils sont retombés en pression. » Et ce sont au contraire quinze Bleus survoltés qui ont roulé comme jamais sur les Blacks (43-31), s'offrant une place en finale et un morceau d'éternité.
Au fil des années, plusieurs nations ont proposé des réponses au haka. Mais les All Blacks ont rarement été aussi échaudés que le 25 novembre 2006, à Cardiff. Ce jour-là, avant un test contre le pays de Galles, ils avaient exécuté le haka dans leur vestiaire. Les Gallois avaient en effet voulu déroger à une tradition centenaire en plaçant le haka avant leur hymne. Les Blacks avaient refusé de céder. Et avaient réalisé le haka dans les entrailles du Millennium, juste avant de rejoindre le terrain.
« Nous en avons longuement parlé avec les Gallois, mais nous avons dit non, s'était énervé après coup Graham Henry. De toute façon, le haka n'est pas pour les supporters ni pour la télé. C'est pour les joueurs et tout le rugby néo-zélandais. » Conspués par le public, les Blacks de Richie McCaw et Dan Carter n'en avaient pas été plus perturbés que ça, infligeant un 45-10 aux Gallois.
Les Bleus face au haka (3/3) : À un souffle de l'affrontement face aux All Blacks en 2007
Après avoir longtemps été spectateurs du chant guerrier maori, les Bleus ont décidé de réagir avec force lors des Coupes du monde 2007 et 2011.
Guillaume Dufy
« Pour les All Blacks, le haka est un moyen de te dominer, de te faire peur mentalement et physiquement. Il ne faut surtout pas se laisser faire et montrer que tu es présent », raconte David Marty, l'ancien international français (37 sélections). Il sait de quoi il parle et fait partie d'une génération qui a refusé de subir et de baisser les yeux. En 2007, l'ex-centre était titulaire à Cardiff lors du succès historique des Français en quarts de finale de la Coupe du monde (20-18, le 6 octobre).
Pour répondre au champ guerrier des Néo-Zélandais, les Bleus, qui n'étaient pas les premiers dans l'histoire à agir ainsi (voir encadré), avaient osé l'impensable en s'approchant tout près, à quelques centimètres de leurs adversaires. Ils auraient même pu sentir le souffle des All Blacks. En 2011, l'ancien de l'USAP était également dans le groupe, mais cette fois en tribunes pour la finale du Mondial (défaite 7-8 ). Comme en 2007, les Bleus avaient joué la carte défi en se dirigeant lentement mais sûrement vers les futurs champions du monde.
En 2007, pour appuyer l'initiative, les joueurs inscrits sur la feuille de match avaient revêtu des maillots de différentes couleurs pour reconstituer le drapeau tricolore. Dans la précipitation, ils avaient inversé les positions pour offrir visuellement une bannière rouge-blanc-bleu. Bernard Laporte, le sélectionneur de l'époque (1999-2007), racontera après le match qu'il n'était au courant de rien. Il poursuivra même en expliquant qu'il avait craint que ce combat psychologique dégénère...
« J'ai encore la chair de poule. C'est gravé à jamais. Il y avait une pression incroyable, une atmosphère chargée d'émotion »
Julien Pierre, ancien deuxième-ligne des Bleus
Il faut évidemment se replonger sur Internet pour revivre cette minute intense, le grondement de la foule et entendre les commentaires de l'époque, signés Thierry Gilardi qui officiait ce jour-là avec Thierry Lacroix, son consultant : « Une équipe de France qui se rapproche, qui va quasiment au contact des joueurs néo-zélandais, le premier défi de ce quart de finale... Les yeux dans les yeux, le défi terrible entre Néo-Zélandais et Français, ouh le frisson... »
Plus de 16 millions de téléspectateurs étaient devant leur poste de télévision. Ils ont vu le visage de Vincent Clerc, le gentil ailier de Toulouse, complètement métamorphosé. Et aussi le regard de Marty, ses yeux noirs exorbités, son rictus et ce sourire incroyable, presque inconscient, lancé à la face de Rodney So'oialo, le troisième-ligne. « Ce sourire ? Je ne sais pas. Je n'avais rien prévu. C'est venu comme ça, explique l'ancien Perpignanais. On est provoqués et on répond par une provocation. Mais si on a fait ça, c'est parce qu'on se sentait forts, on savait qu'il y avait quelque chose à jouer. Dans la semaine, j'avais même appelé mon père pour lui dire de prendre au plus vite un billet pour Cardiff car je lui ai dit que je sentais que quelque chose allait se passer. Finalement, il n'est pas venu. Le lendemain, il m'a appelé. Il a regretté. »
Quand il évoque ce souvenir, Julien Pierre assure qu'il frissonne toujours. En début de semaine, il était d'ailleurs à Paris où il a revu tous les héros de 2011 : « Cela reste l'un des moments les plus forts de ma carrière. Oui, j'ai encore la chair de poule. C'est gravé à jamais. Il y avait une pression incroyable, une atmosphère chargée d'émotion. Les mecs en face étaient soutenus par tout un peuple, tout un pays. Je me souviens des mots de Conrad Smith (ils ont joué ensemble à Pau), qui racontaient que tous les joueurs avaient pris un billet pour l'Amérique du Sud afin de s'y réfugier en cas de défaite lors de cette finale. »
« Ce que je veux dire, c'est qu'avec l'intensité du moment, on n'avait même pas besoin de discuter des heures, juste de sentir le copain derrière nous »
Julien Pierre
Avant le début de la finale, les Français avaient formé, main dans la main, le V de la victoire, Thierry Dusautoir à la pointe, avant d'avancer jusqu'à la limite protocolaire pour faire face au haka des All Blacks. Certains joueurs français étaient même allés au-delà de la ligne médiane. À l'issue du match, l'IRB (désormais World Rugby, la Fédération internationale) avait infligé une amende de 2 800 euros à la Fédération française. Échaudées par l'attitude des Bleus en 2007, les instances internationales avaient prévenu les équipes sur la nécessité et l'obligation de respecter le haka.
Présent également en 2007, Dusautoir a raconté bien des années après cette finale que c'est Dimitri Yachvili et Julien Pierre qui l'avaient convaincu de préparer quelque chose... Le dernier nommé ne s'en souvient pas. « Thierry a certainement une meilleure mémoire que moi, sourit l'ancien deuxième-ligne. Mais ça ne me dit rien. Avant la finale, je sais qu'on a discuté, qu'on a réfléchi sur la question. » Sur RMC, Pascal Papé a assuré que les Français avaient même imaginé, pour riposter, une chorégraphie de la Danse des canards, tube unique et quadragénaire de J. J. Lionel.
« Tout ce dont je me souviens, poursuit Julien Pierre, c'est le rôle joué par Nick, l'officier de liaison qui accompagnait notre sélection. » C'est effectivement cet homme, tombé sous le charme de la sélection bleue, qui a soufflé l'idée du V au camp français, comme l'expliquait récemment Dusautoir dans nos colonnes : « La veille du match, Didier Retière (adjoint de Marc Lièvremont) me dit d'aller voir notre officier de liaison. Nick m'avait expliqué cette formation militaire qui signifie à l'adversaire qu'on est prêts au combat. Donc on se réunit et on dit : "Bon, on se tient la main." Et "Roro" (Rougerie) dit : "Non, non, on met la main sur l'épaule du mec de devant." Mais instinctivement, on s'est tous pris par la main. Sauf "Roro", qui a sa main sur l'épaule du gars devant lui, mais tient la main de celui derrière (rires). Ce que je veux dire, c'est qu'avec l'intensité du moment, on n'avait même pas besoin de discuter des heures, juste de sentir le copain derrière nous . » Et de vaincre la peur...
Les précurseurs Anderson et Cockerill
Les Français n'ont pas été les premiers à défier le haka, à vouloir le perturber en franchissant la ligne médiane. En se replongeant dans les archives, on est notamment tombé sur un match de 1989 entre l'Irlande et la Nouvelle-Zélande à Lansdowne Road, à Dublin. Avant même le début du chant maori, on voit les Irlandais, soudés, avancer pas à pas vers l'adversaire. Le plus virulent, le plus pressé d'en découdre, est Willie Anderson, le deuxième-ligne et numéro 5 des Irlandais. Rien ne semble l'arrêter, et il donne vraiment l'impression de vouloir aller au contact de son adversaire direct, Buck Shelford.
Il y a quelques années, Anderson a publié une autobiographie qu'il a titrée Crossing the line (franchir la ligne). Et à un journaliste du Guardian qui lui demandait comment il réagirait aujourd'hui face au haka, il rétorqua : « Ma nature est de tirer un peu sur la corde. Je pense que je tuerais quatre ou cinq cameramen et que je piétinerais l'arbitre. » En 1997, lors d'un test à Manchester, ce sont cette fois les Anglais qui ont dépassé les bornes et la moitié du terrain, à l'image du bouillant talonneur Richard Cockerill, qui était venu se planter à deux centimètres de son adversaire, Norm Hewitt. Les deux hommes avaient failli en venir aux mains.
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-bleus-face-au-haka-2-3-la-marseillaise-improvisee-qui-avait-liberee-le-xv-de-france-en-1999/1299457
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-bleus-face-au-haka-3-3-a-un-souffle-de-l-affrontement-face-aux-all-blacks-en-2007/1299642
Les Bleus face au haka (1/3) : l'équipe de France n'avait pas peur du rituel néo-zélandais
Longtemps, les Bleus n'ont réservé au haka qu'un accueil indifférent ou poli. Jusqu'au premier coup d'éclat lors du test de 1986 à La Beaujoire.
Richard Escot
Les Bleus face au haka :
L'histoire des France-Nouvelle-Zélande, intimement liée au haka des All Blacks, est émaillée de petits et grands moments lors de ce rituel d'avant-match, pour certains entrés dans la légende.
Mercredi : le temps de « l'oubli »
Jeudi : le temps du « mépris »
Vendredi : le temps du « défi »
Aux temps immémoriaux des tournées, celle de 1925 en particulier, les All Blacks, disposés en rang d'oignons face à la tribune officielle, proposaient aux spectateurs un haka de faible amplitude mais assez exotique et inattendu pour susciter des applaudissements polis du public toulousain. En 1954, lors de la première victoire de l'histoire du quinze de France sur la Nouvelle-Zélande (3-0), André Boniface se tenait sur la pelouse de Colombes.
Il garde en mémoire le flot ininterrompu des attaques néo-zélandaises mais ne conserve, en revanche, aucun souvenir de leur performance artistique. « J'étais jeune, désinvolte. Et beaucoup plus inquiet par le match à venir que par le haka. Poliment, j'ai respecté cette tradition mais en restant à distance. Je n'ai jamais approfondi cet aspect-là de la culture néo-zélandaise. Jusqu'à ce que j'arrête ma carrière et que je comprenne ce que le haka représentait. »
Cette dernière phrase du Montois est un bon résumé de deux choses : le haka, n'ayant pas encore été « marketé » à grand renfort de ralentis télévisuels, suscitait au mieux une curiosité polie et les Bleus, en face, n'imaginaient rien d'autre qu'un accueil passif. « Je ne me souviens de rien », s'excuse l'ouvreur voultain Guy Camberabero, membre de la première tournée des Bleus au pays du long nuage blanc, en 1961 (pour 3 défaites, 13-6, 5-3 et 32-3).
« La préparation de ce match est dantesque. Défier les All Blacks dès le haka est une idée collective, à l'instinct. (...) Ce jour-là (en 1986 à Nantes), nos avants auraient tout bouffé ! »
Denis Charvet, ex-centre des Bleus
Et pour cause, le haka a longtemps été réservé aux tournées à l'étranger des All Blacks, alors considérés comme les ambassadeurs de leur pays. Il faudra attendre 1987 et la première Coupe du monde, sur leur sol (et celui de l'Australie), pour qu'ils décident d'interpréter cette danse chantée avant chaque test-match à domicile.
En 1967, à Colombes (défaite 17-15), Pierre Villepreux peine à préciser ce qu'il avait ressenti au moment du haka. « Nous avions une attitude très décontractée, avoue l'ancien arrière international. Nous continuions l'échauffement, éparpillés sur le terrain. Certains d'entre nous regardaient le haka mais il n'était pas organisé pour nous défier. Il s'adressait davantage au public. » Cette danse chantée, avec mouvements des mains, des bras et saut final, dans une chorégraphie encore très éloignée de celle d'aujourd'hui, commence à fasciner les téléspectateurs.. Puis, au gré des tournées en France qui se multiplient (1973, 1977, 1981), le haka perd un peu de son effet de surprise.
Jusqu'à ce que surgisse le fameux test-match de Nantes, en 1986 (victoire 16-3). À cette époque, les All Blacks se sont donné comme capitaine un authentique maori : le rugueux Wayne « Buck » Shelford, guerrier dans tous les sens du terme. Il attend de ses partenaires qu'ils mesurent la portée du haka. Mais, à la Beaujoire, « nous sommes les premiers à les défier en franchissant la ligne médiane pour nous retrouver nez à nez avec eux, se souvient Pierre Berbizier, en exagérant un brin l'idée de la proximité finale. La veille de ce match, alors que nous montions en pression, nous avions discuté de cela entre nous, à l'initiative de (l'entraîneur) Jacques Fouroux. » Pour comprendre ce qui se passe à Nantes, il faut remonter au premier test de cette tournée des All Blacks, à Toulouse.
La défaite (7-19) a insupporté Fouroux qui chauffe cette équipe de France jusqu'à l'incandescence. « La préparation de ce match est dantesque, reconnaît le centre Denis Charvet. Défier les All Blacks dès le haka est une idée collective, à l'instinct. José Touré (footballeur international français de Nantes) est avec nous dans le vestiaire et il hallucine. Ce jour-là, nos avants auraient tout bouffé ! » Le message est passé. « On avance vers eux après avoir chanté, tous réunis en cercle, La Marseillaise, et Shelford termine son haka avec (Éric) Champ juste devant lui », se souvient le capitaine Daniel Dubroca. Attitude guerrière des Bleus appréciée par le capitaine néo-zélandais Shelford. Jusqu'à ce qu'il se fasse arracher à coups de crampons la peau des testicules dès les premiers regroupements.
S'il n'y avait pas de haka sur le sol néo-zélandais, le changement s'opère lors du premier Mondial et, parce qu'il a le devoir de diriger un haka mieux que présentable, Shelford, imprégné de l'héritage de ses ancêtres, multiplie les répétitions. Surtout, humilié par la défaite de Nantes et blessé dans sa chair, il met un point d'honneur à défier le quinze de France lors de la finale, le 20 juin 1987, à l'Eden Park d'Auckland.
« À Nantes, nous avions été acteurs, mais en finale de la Coupe du monde (en 1987), nous étions spectateurs. »
Pierre Berbizier, ex-demi de mêlée des Bleus
Ce à quoi les Tricolores du capitaine Dubroca furent totalement insensibles : « Nous sommes restés entre nous, groupés. Nous savions que l'effet de surprise n'allait plus jouer en notre faveur. » Pierre Berbizier va plus loin : « En étant convaincus qu'il ne fallait pas attacher d'importance au haka, nous l'avons subi. Nous avons regardé les All Blacks, comme si nous étions au spectacle. Et ça nous a sorti du début du match. À Nantes, nous avions été acteurs, mais en finale de la Coupe du monde, nous étions spectateurs. »
L'ailier Patrice Lagisquet confesse que personne, dans les rangs tricolores, n'avait évoqué le haka avant cette finale. « Je ne sais même pas si nous étions placés en face d'eux. En revanche, une chose est sûre : nous avions épuisé les ressorts du conflit en demi-finales et, au lieu de récupérer physiquement et mentalement, Jacques (Fouroux) avait essayé de nous remettre sous tension. Ça n'avait pas fonctionné. Il y avait eu trop d'affect durant l'avant-match. »
Et des larmes que n'a pas oubliées Denis Charvet : « Dans l'en-but, Pierre Berbizier avait évoqué nos familles et presque tous les mecs pleuraient... Avant ce match, Jacques Fouroux n'avait pas voulu que nous nous opposions aux All Blacks : il avait centré la préparation sur nos points forts. Alors, quand on s'est retrouvés sur le terrain, le haka n'était pas notre préoccupation. Nous le regardions, sans véritable énergie, alignés dans notre camp, loin des All Blacks. » En 1994, les Tricolores, entraînés par Pierre Berbizier, débarquèrent contrits en Nouvelle-Zélande après une défaite humiliante au Canada (16-18).
« Nous n'avions rien fait de particulier, si ce n'est les regarder sans baisser la tête, sans perdre d'énergie et de concentration, raconte l'ancien demi de mêlée Guy Accoceberry. Nous fixions nos vis-à-vis dans les yeux mais en restant dans notre match. Il n'y a pas eu de protocole particulier de notre part et, de la leur, c'était un haka plutôt rapide, sans l'émotion que les All Blacks y mettent aujourd'hui. Et puis, en ce qui me concerne, c'étaient mes premières sélections et j'avais d'autres soucis que le haka. » Un détachement gagnant puisque les Bleus remportèrent les deux tests (22-8 et 23-20) et la série pour la première fois de leur histoire. Cinq ans plus tard, en demi-finales de la Coupe du monde, une autre approche aboutirait à un semblable exploit...
Les Bleus face au haka (2/3) : la Marseillaise improvisée qui avait libéré le XV de France en 1999
En entonnant en 1999 une Marseillaise improvisée dans la foulée d'un haka boudé par deux Bleus, l'équipe de France s'était libérée de ses peurs et ouvert la voie de l'exploit contre les All Blacks.
Yann Sternis
Il n'existe pas d'image de cette bribe de haka-là et les souvenirs de ceux qui en ont été témoins ou acteurs sont quelque peu brumeux. Il est pourtant collector puisque ce sont bien des joueurs français qui l'ont esquissé. Nous sommes au soir du 25 octobre 1999, dans le salon d'un hôtel de Dublin. Quelques heures auparavant, le quinze de France a remporté à Lansdowne Road son quart de finale de Coupe du monde contre l'Argentine (47-26).
Poussifs dans la compétition jusqu'à ce succès, les Bleus, libérés d'un poids, se lâchent et célèbrent leur qualification sans retenue ni modération. Xavier Garbajosa se lance dans une imitation de Jo Maso. Puis il aperçoit Richard Dourthe. « Il est monté sur la table et a commencé à faire le haka, racontera "Garba" quelques années plus tard. J'ai enlevé ma chemise et je l'ai rejoint. Les Blacks nous faisaient peur, à moi en tout cas, et c'était une manière de désacraliser ces "monstres". »
Cette équipe de France avait de quoi être effrayée. D'abord parce que la formation néo-zélandaise qui allait se présenter face à elle à Twickenham était composée de plusieurs joueurs d'exception (Jonah Lomu, Tana Umaga, Christian Cullen, Andrew Mehrtens, Josh Kronfeld etc.). Ensuite parce que les Bleus avaient subi trois mois plus tôt la plus lourde défaite de leur histoire face à ces mêmes All Blacks (54-7, le 26 juin 1999 à Wellington).
Si la parodie de haka initiée le soir de la qualification pour les demies avait commencé à désinhiber les joueurs de Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux, c'est bien dans les secondes qui ont précédé le coup d'envoi du match qu'ils sont parvenus à se transcender. En répliquant de manière presque viscérale au vrai haka, celui des Blacks. Une réponse relativement rare à l'époque qui s'est dessinée en deux temps.
« Je voulais transformer ma peur en courage »
Richard Dourthe
Alors que le capitaine néo-zélandais Taine Randell lance le « Ka mate » dans la foulée des hymnes, les Bleus se regroupent d'abord une première fois. Certains défient leurs adversaires, à l'image d'Abdelatif Benazzi toisant Norm Maxwell. « Il a baissé les yeux, je me suis dit : toi, je ne vais pas te lâcher », glisse le deuxième-ligne.
Richard Dourthe et Olivier Magne, eux, tournent carrément le dos aux Néo-Zélandais. « Ce n'était pas du tout prémédité, assure aujourd'hui l'ancien centre, auteur ce jour-là d'un essai et d'un match féroce. Pourquoi avoir fait ça ? Ce n'était en aucun cas un manque de respect pour les Blacks ou pour le haka. Je ne sais pas si c'est parce que je voulais voir la tête de mes potes ou si c'est parce que j'avais peur de regarder les Blacks... Je voulais transformer ma peur en courage. J'en cherchais et j'avais besoin de mes partenaires. »
Dourthe en profite pour les (sur) chauffer. À sa manière : « Je devais avoir Franck Tournaire ou Cédric Soulette en face de moi, reprend-il. Pendant toute la durée du haka, pas loin d'une minute, j'ai sorti toutes les insultes qui existent au monde, façon motivation. » Un comportement diversement apprécié. « Je pense que tourner le dos au haka est un peu irrespectueux », estime ainsi l'ancien pilier des Blacks Kees Meeuws. « Je ne trouve pas que c'est un affront, lâche de son côté Josh Kronfeld, pas épargné par les avants bleus lors de cette rencontre. Comme d'autres adversaires, ils ont fait ce qu'ils avaient à faire pour tenter de nous déstabiliser. »
Mais la vraie réponse collective au haka n'a pas eu lieu pendant son exécution, mais après. Alors que l'arbitre s'apprête à donner le coup d'envoi de la partie, le capitaine Raphaël Ibanez rassemble ses partenaires. Les quinze joueurs forment au centre de la pelouse un cercle, une bulle. Le talonneur entonne a cappella la Marseillaise, aussitôt reprise par l'ensemble de ses coéquipiers, pour certains émus aux larmes. « Je voulais trouver quelque chose qui ne soit pas forcé pour les resserrer, expliquera Ibanez dans la foulée du match. Tout le monde a chanté, tous connaissaient les paroles. » Et tous ont basculé dans le match à ce moment précis, sans avoir subi le haka.
« Il y a eu une magie, se rappelle Titou Lamaison. Moi, je n'avais pas pour habitude de chanter au moment des hymnes, quand on était alignés. Et là, j'ai gueulé comme un fou, je me suis dit ça y est, on y est, on ne peut plus reculer. On est quinze fous, on s'adore, plein de choses ressortent, et on chante la Marseillaise comme jamais on l'a chantée, comme jamais on la chantera. Après ça, je peux te dire que tu n'es plus le même. On est transformés, transcendés, dans un état second. »
Pas encore sélectionneur mais déjà entraîneur expérimenté, Fabien Galthié avait tenté d'analyser en 2015 ce moment-clé de cet avant-match : « En effectuant le haka, les Néo-Zélandais peuvent libérer les hormones qui inhibent, notamment la dopamine. On a récupéré cette méthode pour se libérer. On s'est regardés, les mots étaient forts, les regards sincères, c'était notre haka. Ça nous a fait un bien terrible. »
En 2006, le haka du vestiaire
En chantant précisément entre le haka et le début du match, au mépris du protocole, les Français ont aussi eu l'impression de reprendre une part du contrôle sur les événements. « L'arbitre devait nous presser, mais on s'en foutait complètement, reprend Galthié. Il pouvait nous appeler, on ne l'entendait pas Mister (Jim) Fleming. »
« Si le coup d'envoi avait été donné après le haka, il y aurait eu trois blessés du côté de chez nous sur la réception, rigole Dourthe. Les Blacks se mettent dans un état de transe en l'effectuant. Juste après, ils sont comme des taureaux qu'on viendrait de lâcher. Comme on a chanté la Marseillaise juste après le haka, ils sont retombés en pression. » Et ce sont au contraire quinze Bleus survoltés qui ont roulé comme jamais sur les Blacks (43-31), s'offrant une place en finale et un morceau d'éternité.
Au fil des années, plusieurs nations ont proposé des réponses au haka. Mais les All Blacks ont rarement été aussi échaudés que le 25 novembre 2006, à Cardiff. Ce jour-là, avant un test contre le pays de Galles, ils avaient exécuté le haka dans leur vestiaire. Les Gallois avaient en effet voulu déroger à une tradition centenaire en plaçant le haka avant leur hymne. Les Blacks avaient refusé de céder. Et avaient réalisé le haka dans les entrailles du Millennium, juste avant de rejoindre le terrain.
« Nous en avons longuement parlé avec les Gallois, mais nous avons dit non, s'était énervé après coup Graham Henry. De toute façon, le haka n'est pas pour les supporters ni pour la télé. C'est pour les joueurs et tout le rugby néo-zélandais. » Conspués par le public, les Blacks de Richie McCaw et Dan Carter n'en avaient pas été plus perturbés que ça, infligeant un 45-10 aux Gallois.
Les Bleus face au haka (3/3) : À un souffle de l'affrontement face aux All Blacks en 2007
Après avoir longtemps été spectateurs du chant guerrier maori, les Bleus ont décidé de réagir avec force lors des Coupes du monde 2007 et 2011.
Guillaume Dufy
« Pour les All Blacks, le haka est un moyen de te dominer, de te faire peur mentalement et physiquement. Il ne faut surtout pas se laisser faire et montrer que tu es présent », raconte David Marty, l'ancien international français (37 sélections). Il sait de quoi il parle et fait partie d'une génération qui a refusé de subir et de baisser les yeux. En 2007, l'ex-centre était titulaire à Cardiff lors du succès historique des Français en quarts de finale de la Coupe du monde (20-18, le 6 octobre).
Pour répondre au champ guerrier des Néo-Zélandais, les Bleus, qui n'étaient pas les premiers dans l'histoire à agir ainsi (voir encadré), avaient osé l'impensable en s'approchant tout près, à quelques centimètres de leurs adversaires. Ils auraient même pu sentir le souffle des All Blacks. En 2011, l'ancien de l'USAP était également dans le groupe, mais cette fois en tribunes pour la finale du Mondial (défaite 7-8 ). Comme en 2007, les Bleus avaient joué la carte défi en se dirigeant lentement mais sûrement vers les futurs champions du monde.
En 2007, pour appuyer l'initiative, les joueurs inscrits sur la feuille de match avaient revêtu des maillots de différentes couleurs pour reconstituer le drapeau tricolore. Dans la précipitation, ils avaient inversé les positions pour offrir visuellement une bannière rouge-blanc-bleu. Bernard Laporte, le sélectionneur de l'époque (1999-2007), racontera après le match qu'il n'était au courant de rien. Il poursuivra même en expliquant qu'il avait craint que ce combat psychologique dégénère...
« J'ai encore la chair de poule. C'est gravé à jamais. Il y avait une pression incroyable, une atmosphère chargée d'émotion »
Julien Pierre, ancien deuxième-ligne des Bleus
Il faut évidemment se replonger sur Internet pour revivre cette minute intense, le grondement de la foule et entendre les commentaires de l'époque, signés Thierry Gilardi qui officiait ce jour-là avec Thierry Lacroix, son consultant : « Une équipe de France qui se rapproche, qui va quasiment au contact des joueurs néo-zélandais, le premier défi de ce quart de finale... Les yeux dans les yeux, le défi terrible entre Néo-Zélandais et Français, ouh le frisson... »
Plus de 16 millions de téléspectateurs étaient devant leur poste de télévision. Ils ont vu le visage de Vincent Clerc, le gentil ailier de Toulouse, complètement métamorphosé. Et aussi le regard de Marty, ses yeux noirs exorbités, son rictus et ce sourire incroyable, presque inconscient, lancé à la face de Rodney So'oialo, le troisième-ligne. « Ce sourire ? Je ne sais pas. Je n'avais rien prévu. C'est venu comme ça, explique l'ancien Perpignanais. On est provoqués et on répond par une provocation. Mais si on a fait ça, c'est parce qu'on se sentait forts, on savait qu'il y avait quelque chose à jouer. Dans la semaine, j'avais même appelé mon père pour lui dire de prendre au plus vite un billet pour Cardiff car je lui ai dit que je sentais que quelque chose allait se passer. Finalement, il n'est pas venu. Le lendemain, il m'a appelé. Il a regretté. »
Quand il évoque ce souvenir, Julien Pierre assure qu'il frissonne toujours. En début de semaine, il était d'ailleurs à Paris où il a revu tous les héros de 2011 : « Cela reste l'un des moments les plus forts de ma carrière. Oui, j'ai encore la chair de poule. C'est gravé à jamais. Il y avait une pression incroyable, une atmosphère chargée d'émotion. Les mecs en face étaient soutenus par tout un peuple, tout un pays. Je me souviens des mots de Conrad Smith (ils ont joué ensemble à Pau), qui racontaient que tous les joueurs avaient pris un billet pour l'Amérique du Sud afin de s'y réfugier en cas de défaite lors de cette finale. »
« Ce que je veux dire, c'est qu'avec l'intensité du moment, on n'avait même pas besoin de discuter des heures, juste de sentir le copain derrière nous »
Julien Pierre
Avant le début de la finale, les Français avaient formé, main dans la main, le V de la victoire, Thierry Dusautoir à la pointe, avant d'avancer jusqu'à la limite protocolaire pour faire face au haka des All Blacks. Certains joueurs français étaient même allés au-delà de la ligne médiane. À l'issue du match, l'IRB (désormais World Rugby, la Fédération internationale) avait infligé une amende de 2 800 euros à la Fédération française. Échaudées par l'attitude des Bleus en 2007, les instances internationales avaient prévenu les équipes sur la nécessité et l'obligation de respecter le haka.
Présent également en 2007, Dusautoir a raconté bien des années après cette finale que c'est Dimitri Yachvili et Julien Pierre qui l'avaient convaincu de préparer quelque chose... Le dernier nommé ne s'en souvient pas. « Thierry a certainement une meilleure mémoire que moi, sourit l'ancien deuxième-ligne. Mais ça ne me dit rien. Avant la finale, je sais qu'on a discuté, qu'on a réfléchi sur la question. » Sur RMC, Pascal Papé a assuré que les Français avaient même imaginé, pour riposter, une chorégraphie de la Danse des canards, tube unique et quadragénaire de J. J. Lionel.
« Tout ce dont je me souviens, poursuit Julien Pierre, c'est le rôle joué par Nick, l'officier de liaison qui accompagnait notre sélection. » C'est effectivement cet homme, tombé sous le charme de la sélection bleue, qui a soufflé l'idée du V au camp français, comme l'expliquait récemment Dusautoir dans nos colonnes : « La veille du match, Didier Retière (adjoint de Marc Lièvremont) me dit d'aller voir notre officier de liaison. Nick m'avait expliqué cette formation militaire qui signifie à l'adversaire qu'on est prêts au combat. Donc on se réunit et on dit : "Bon, on se tient la main." Et "Roro" (Rougerie) dit : "Non, non, on met la main sur l'épaule du mec de devant." Mais instinctivement, on s'est tous pris par la main. Sauf "Roro", qui a sa main sur l'épaule du gars devant lui, mais tient la main de celui derrière (rires). Ce que je veux dire, c'est qu'avec l'intensité du moment, on n'avait même pas besoin de discuter des heures, juste de sentir le copain derrière nous . » Et de vaincre la peur...
Les précurseurs Anderson et Cockerill
Les Français n'ont pas été les premiers à défier le haka, à vouloir le perturber en franchissant la ligne médiane. En se replongeant dans les archives, on est notamment tombé sur un match de 1989 entre l'Irlande et la Nouvelle-Zélande à Lansdowne Road, à Dublin. Avant même le début du chant maori, on voit les Irlandais, soudés, avancer pas à pas vers l'adversaire. Le plus virulent, le plus pressé d'en découdre, est Willie Anderson, le deuxième-ligne et numéro 5 des Irlandais. Rien ne semble l'arrêter, et il donne vraiment l'impression de vouloir aller au contact de son adversaire direct, Buck Shelford.
Il y a quelques années, Anderson a publié une autobiographie qu'il a titrée Crossing the line (franchir la ligne). Et à un journaliste du Guardian qui lui demandait comment il réagirait aujourd'hui face au haka, il rétorqua : « Ma nature est de tirer un peu sur la corde. Je pense que je tuerais quatre ou cinq cameramen et que je piétinerais l'arbitre. » En 1997, lors d'un test à Manchester, ce sont cette fois les Anglais qui ont dépassé les bornes et la moitié du terrain, à l'image du bouillant talonneur Richard Cockerill, qui était venu se planter à deux centimètres de son adversaire, Norm Hewitt. Les deux hommes avaient failli en venir aux mains.
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Re: XV de France (partie en cours)
XV de France : Romain Ntamack, au nom de « l’expérience collective »
https://www.ladepeche.fr/2021/11/18/xv-de-france-romain-ntamack-au-nom-de-lexperience-collective-9935797.php
Pour Jalibert le coup est rude
Évidemment, pour Matthieu Jalibert, auteur de son premier essai international dimanche dernier à Bordeaux face à la Géorgie le coup est rude. Contre les Blacks, Galthié et son staff veulent marquer les esprits. « Nous avons composé la meilleure équipe du moment », a-t-il martelé.
Jamais Sud-Ouest ne ferait de commentaires aussi lourdingues et mesquins, on a la presse régionale qu'on mérite
https://www.ladepeche.fr/2021/11/18/xv-de-france-romain-ntamack-au-nom-de-lexperience-collective-9935797.php
Pour Jalibert le coup est rude
Évidemment, pour Matthieu Jalibert, auteur de son premier essai international dimanche dernier à Bordeaux face à la Géorgie le coup est rude. Contre les Blacks, Galthié et son staff veulent marquer les esprits. « Nous avons composé la meilleure équipe du moment », a-t-il martelé.
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Ntamack@edf=ST
Aïe aïe aïe Ntamack plutôt que Jalibert because je suis toulousain, je joue avec Dupont et je suis super meilleur défenseur et accessoirement je pleurniche un peu quand je joue 12
Allez Matthieu courage tu ne seras pas le dernier à être le meilleur et à cirer le banc en équipe de France et tu verras Jaminet te rejoindra dans pas longtemps pour laisser botter Romain le plus beau
Allez l’UBB vivement le 04 décembre 21h on y sera et on pourra comparer
Allez Matthieu courage tu ne seras pas le dernier à être le meilleur et à cirer le banc en équipe de France et tu verras Jaminet te rejoindra dans pas longtemps pour laisser botter Romain le plus beau
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Jbar33- J'ai vu de la lumière
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Re: XV de France (partie en cours)
Jbar33 a écrit:Aïe aïe aïe Ntamack plutôt que Jalibert because je suis toulousain, je joue avec Dupont et je suis super meilleur défenseur et accessoirement je pleurniche un peu quand je joue 12
Allez Matthieu courage tu ne seras pas le dernier à être le meilleur et à cirer le banc en équipe de France et tu verras Jaminet te rejoindra dans pas longtemps pour laisser botter Romain le plus beau
Allez l’UBB vivement le 04 décembre 21h on y sera et on pourra comparer
C’est ton premier message et je t’aime déjà ! Bienvenue !
Titou- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
Scalp a écrit:XV de France : Romain Ntamack, au nom de « l’expérience collective »
https://www.ladepeche.fr/2021/11/18/xv-de-france-romain-ntamack-au-nom-de-lexperience-collective-9935797.php
Pour Jalibert le coup est rude
Évidemment, pour Matthieu Jalibert, auteur de son premier essai international dimanche dernier à Bordeaux face à la Géorgie le coup est rude. Contre les Blacks, Galthié et son staff veulent marquer les esprits. « Nous avons composé la meilleure équipe du moment », a-t-il martelé.
Jamais Sud-Ouest ne ferait de commentaires aussi lourdingues et mesquins, on a la presse régionale qu'on mérite
Elle est au niveau du niveau intellectuel de ses lecteurs !
latine- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
Méchantelatine a écrit:Scalp a écrit:XV de France : Romain Ntamack, au nom de « l’expérience collective »
https://www.ladepeche.fr/2021/11/18/xv-de-france-romain-ntamack-au-nom-de-lexperience-collective-9935797.php
Pour Jalibert le coup est rude
Évidemment, pour Matthieu Jalibert, auteur de son premier essai international dimanche dernier à Bordeaux face à la Géorgie le coup est rude. Contre les Blacks, Galthié et son staff veulent marquer les esprits. « Nous avons composé la meilleure équipe du moment », a-t-il martelé.
Jamais Sud-Ouest ne ferait de commentaires aussi lourdingues et mesquins, on a la presse régionale qu'on mérite
Elle est au niveau du niveau intellectuel de ses lecteurs !
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Re: XV de France (partie en cours)
Je viens d’écouter un podcast hallucinant « arrêt buffet » « débat » entre 2 journalistes du Midol + Harinordoquy en guest…
Évidemment aucun « débat », dès qu’on relâche son attention , on appelle RNT Romain et Jaja Jalibert (déjà ça montre bien la connivence…) et le pompon étant de dire que si Jaja a eu des soucis en 15 en défense c’est qu’il boudait parce qu’il ne voulait pas alors s’il est, je cite, polyvalent… comme inventer complètement un truc !!!
La conclusion étant que lui aussi, je cite, il va falloir qu’il fasse des efforts !!!
Ces mecs sont à vomir 🤮
Il a joué 3 fois en 15.
Il ne faut surtout qu’on tombe dans le panneau en le mettant même une fois de temps en temps en 15 en club.., l’union y perdrait et ça de retournerait contre lui en plus…
Évidemment aucun « débat », dès qu’on relâche son attention , on appelle RNT Romain et Jaja Jalibert (déjà ça montre bien la connivence…) et le pompon étant de dire que si Jaja a eu des soucis en 15 en défense c’est qu’il boudait parce qu’il ne voulait pas alors s’il est, je cite, polyvalent… comme inventer complètement un truc !!!
La conclusion étant que lui aussi, je cite, il va falloir qu’il fasse des efforts !!!
Ces mecs sont à vomir 🤮
Il a joué 3 fois en 15.
Il ne faut surtout qu’on tombe dans le panneau en le mettant même une fois de temps en temps en 15 en club.., l’union y perdrait et ça de retournerait contre lui en plus…
Dernière édition par latine le Ven 19 Nov 2021 - 8:20, édité 1 fois
latine- J'aime l'Union à la folie
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Re: XV de France (partie en cours)
latine a écrit:Je viens d’écouter un podcast hallucinant « arrêt buffet » « débat » entre 2 journalistes du Midol + Harinordoquy en guest…
Évidemment aucun « débat », dès qu’on relâche son attention , on appelle RNT Romain et Jaja Jalibert (déjà ça montre bien la connivence…) et le pompon étant de dire que si Jaja a eu des soucis en 15 en défense c’est qu’il boudait parce qu’il ne voulait pas alors s’il est, je cite, polyvalent… comme inventer complètement un truc !!!
La conclusion étant que lui aussi, je cite, il va falloir qu’il fasse des efforts !!!
Ces mecs sont à vomir 🤮
Il a jouait 3 fois en 15.
Il ne faut surtout qu’on tombe dans le panneau en le mettant même une fois de temps en temps en 15 en club.., l’union y perdrait et ça de retournerait contre lui en plus…
Ces types ne sont pas des journalistes, mais des supporters, on parle souvent à tort et à travers de pensée unique, ça n'a jamais été aussi vrai que dans le domaine du Rugby Jaja en 15, ça n'arrivera jamais à l'UBB
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Humeur : Positif avant tout
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Re: XV de France (partie en cours)
De toutes façons, je peux déjà écrire l’article de lundi…
Si l’EDF perd avec une entrée tardive de Jaja : « malgré notre charnière titulaire qui a surnagé, les Blacks étaient plus forts »
Si l’EDF gagne « grâce à la connexion exceptionnelle de la charnière, les Blacks ont été vaincus »
Si l’EDF gagne avec une entrée précoce de Jaja : « grâce à la charnière titulaire qui a su gérer l’entame de match et aux interventions tranchantes du ministre de l’intérieur, les blacks ont été vaincus »
Et si on perd avec une entrée précoce de Jaja, on voit à peu près ce que seront les titres…
Si l’EDF perd avec une entrée tardive de Jaja : « malgré notre charnière titulaire qui a surnagé, les Blacks étaient plus forts »
Si l’EDF gagne « grâce à la connexion exceptionnelle de la charnière, les Blacks ont été vaincus »
Si l’EDF gagne avec une entrée précoce de Jaja : « grâce à la charnière titulaire qui a su gérer l’entame de match et aux interventions tranchantes du ministre de l’intérieur, les blacks ont été vaincus »
Et si on perd avec une entrée précoce de Jaja, on voit à peu près ce que seront les titres…
latine- J'aime l'Union à la folie
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Date d'inscription : 24/03/2014
Re: XV de France (partie en cours)
Scalp a écrit:COMPOSITION. Les All Blacks sans Beauden Barrett contre les Bleus, Aaron Smith face à Dupont !
https://www.lerugbynistere.fr/news/composition-les-all-blacks-sans-beauden-barrett-face-aux-bleus-aaron-smith-sur-le-banc-1811211522.php
Super content de voir Aaron Smith sur le terrain ! le meilleur 9 que j'ai pu voir jouer (devant David Kirk et Justin Marshall).
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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