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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 11:12

Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-irlande-une-equipe-qui-ne-laisse-rien-au-hasard-pour-decrocher-le-graal/1425205

L'Irlande, une équipe qui ne laisse rien au hasard pour décrocher le Graal

Les Irlandais disposent d'une organisation sans faille où chaque détail est observé avec une méticulosité presque maladive.

Jean-Christophe Collin

C'est une tradition anglo-saxonne. Lorsqu'un joueur atteint un nombre de sélections symbolique comme la centaine, il précède ses coéquipiers sur le terrain. C'est ainsi que Peter O' Mahony pénétra seul sur la pelouse du Stade de France. Sauf que ce jour-là, il n'y avait pas de rencontre, c'était le « team run », veille du match Irlande-Afrique du Sud (23 septembre). Mais même ça, les Irlandais l'ont répété.

Ensuite, chaque minute est utile, les exercices réalisés sans aucun ballon tombé, chaque passe est parfaite. Rien à voir avec l'ambiance décontractée du team run, vendredi, de l'équipe de France. « Ils sont obsessionnels du détail, du cadre de vie aux lancements de jeu, ils en deviennent paranoïaques », raconte un dirigeant basque qui les a observés lors de leur match de préparation à Bayonne. Sexton est venu s'entraîner à taper des pénalités, le staff a demandé à faire évacuer le stade entier !

« Et jusqu'au dernier moment, ils peuvent tout changer pour améliorer les choses », poursuit le dirigeant. Ainsi, tous les soirs à 23 heures, l'Aviron Bayonnais recevait un mail qui actualisait le programme du lendemain. Après Bayonne, les Irlandais sont allés rendre dingues les Tourangeaux. Même exigence incessante. Dans la délégation irlandaise, pas de place pour l'impondérable. Tout est envisagé, du jeu en losange de l'équipe « jusqu'à la marque du gel douche » de leur hôtel à Tours, raconte un dirigeant local. Cela transparaît sur le terrain. « C'est une symphonie », s'esbaudit un entraîneur du Top 14, leur jeu en cellule qu'ils déclinent à la perfection de façon mécanisée, la répartition de l'espace, la même entre chaque joueur, au centimètre près ! »

Toute la logistique, la vie de tous les jours, est notamment administrée par leur manager, Géraldine Armstrong, dont la manière de régenter le quotidien n'est pas toujours appréciée localement. Ils se sont peu ouverts urbi et orbi. « Leurs exigences étaient parfois limites, sans tenir compte des gens, raconte un dirigeant tourangeau, les Irlandais sont charmants, mais là, ils sont en mission pour être champions du monde. »

« Cette discipline, ils n'en sortent pas d'un iota, mais attention, c'est très énergivore, et le problème, c'est le jour où ça ne marche pas, quel est le plan B ? »

Philippe Gardent, ancien « Barjot »

Et dès lors, ils avancent comme une troupe en campagne. En machine bien huilée qui fonctionne sur elle-même. « Le plus important a été l'environnement qui a été créé autour de nous, confirme le deuxième-ligne Tadhg Beirne, rien n'a été laissé au hasard dans l'encadrement technique, la nutrition, la préparation physique et même dans le temps hors rugby. »

Le staff a laissé carte blanche aux joueurs lors de la semaine de préparation juste avant la Coupe du monde, ils ont fait une grosse soirée au marché de Biarritz. Puis il a mis le couvercle. La délégation est une bulle hermétique. Rien n'en sort. Le troisième-ligne, Josh Van der Flier, s'est fait opérer d'un doigt à Tours en toute discrétion. Rien n'a filtré.

Quelle équipe de sport collectif a atteint ce degré d'exigence collective ? Peut-être l'équipe soviétique de hockey sur glace de Victor Tikhonov (dans les années 1970-80). « En handball, il y a l'équipe d'Espagne qui est dans cet esprit de rigueur », raconte l'ancien handballeur Philippe Gardent, qui a appartenu à l'équipe la plus éloignée dans le spectre des sports collectifs, les Barjots (première équipe française championne du monde en 1995). « C'est clair, convient-il. Après, ce sont de monstres physiques, ce qu'on était aussi. »

Devenu entraîneur (à Aix, cette saison), Gardent voit les choses autrement. « Pour un coach, c'est extrêmement difficile d'inculquer cette rigueur collective, c'est impressionnant ce qu'ils font, on voit le boulot qu'il y a derrière. Après c'est sécurisant, on répète le système tous les jours comme un pianiste. Cette discipline, ils n'en sortent pas d'un iota, mais attention c'est très énergivore, et le problème, c'est le jour où ça ne marche pas, quel est le plan B ? »

Même réflexion chez Claude Fauquet (ancien DTN), qui, par un cadre strict, a hissé la natation française au plus haut niveau. « Cette rigueur crée les conditions de la performance, explique-t-il. C'est nécessaire mais pas suffisant. La structure d'ensemble est organisée autour de ce projet d'être champion du monde. »

Lorsqu'on a demandé à Mike Catt, l'entraîneur des arrières, s'ils étaient certains d'avoir coché toute leur « to do list » pour affronter les All Blacks et dépasser enfin les quarts de finale, il a répondu : « Les garçons ont tout fait pour avoir une intelligence collective quoi qu'il arrive. On a fait beaucoup de petits pas depuis des années. » « Le problème, dans cette configuration, explique Fauquet, c'est qu'il ne faut pas que le moindre détail vienne la perturber. » C'est la clé de ce match, les All Blacks, avec leur vitesse notamment, parviendront-ils à enrayer la machine verte ?

LOL
Ils ont raison le gel douche, c'est beaucoup moins dangereux que les savonnettes dans les sanitaires collectifs. y a un article bloqué sur l'équipe mis en ligne hier à 00H00 qui me semble intéressant.


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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:16

SEB34 a écrit:
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-irlande-une-equipe-qui-ne-laisse-rien-au-hasard-pour-decrocher-le-graal/1425205

L'Irlande, une équipe qui ne laisse rien au hasard pour décrocher le Graal

Les Irlandais disposent d'une organisation sans faille où chaque détail est observé avec une méticulosité presque maladive.

Jean-Christophe Collin

C'est une tradition anglo-saxonne. Lorsqu'un joueur atteint un nombre de sélections symbolique comme la centaine, il précède ses coéquipiers sur le terrain. C'est ainsi que Peter O' Mahony pénétra seul sur la pelouse du Stade de France. Sauf que ce jour-là, il n'y avait pas de rencontre, c'était le « team run », veille du match Irlande-Afrique du Sud (23 septembre). Mais même ça, les Irlandais l'ont répété.

Ensuite, chaque minute est utile, les exercices réalisés sans aucun ballon tombé, chaque passe est parfaite. Rien à voir avec l'ambiance décontractée du team run, vendredi, de l'équipe de France. « Ils sont obsessionnels du détail, du cadre de vie aux lancements de jeu, ils en deviennent paranoïaques », raconte un dirigeant basque qui les a observés lors de leur match de préparation à Bayonne. Sexton est venu s'entraîner à taper des pénalités, le staff a demandé à faire évacuer le stade entier !

« Et jusqu'au dernier moment, ils peuvent tout changer pour améliorer les choses », poursuit le dirigeant. Ainsi, tous les soirs à 23 heures, l'Aviron Bayonnais recevait un mail qui actualisait le programme du lendemain. Après Bayonne, les Irlandais sont allés rendre dingues les Tourangeaux. Même exigence incessante. Dans la délégation irlandaise, pas de place pour l'impondérable. Tout est envisagé, du jeu en losange de l'équipe « jusqu'à la marque du gel douche » de leur hôtel à Tours, raconte un dirigeant local. Cela transparaît sur le terrain. « C'est une symphonie », s'esbaudit un entraîneur du Top 14, leur jeu en cellule qu'ils déclinent à la perfection de façon mécanisée, la répartition de l'espace, la même entre chaque joueur, au centimètre près ! »

Toute la logistique, la vie de tous les jours, est notamment administrée par leur manager, Géraldine Armstrong, dont la manière de régenter le quotidien n'est pas toujours appréciée localement. Ils se sont peu ouverts urbi et orbi. « Leurs exigences étaient parfois limites, sans tenir compte des gens, raconte un dirigeant tourangeau, les Irlandais sont charmants, mais là, ils sont en mission pour être champions du monde. »

« Cette discipline, ils n'en sortent pas d'un iota, mais attention, c'est très énergivore, et le problème, c'est le jour où ça ne marche pas, quel est le plan B ? »

Philippe Gardent, ancien « Barjot »

Et dès lors, ils avancent comme une troupe en campagne. En machine bien huilée qui fonctionne sur elle-même. « Le plus important a été l'environnement qui a été créé autour de nous, confirme le deuxième-ligne Tadhg Beirne, rien n'a été laissé au hasard dans l'encadrement technique, la nutrition, la préparation physique et même dans le temps hors rugby. »

Le staff a laissé carte blanche aux joueurs lors de la semaine de préparation juste avant la Coupe du monde, ils ont fait une grosse soirée au marché de Biarritz. Puis il a mis le couvercle. La délégation est une bulle hermétique. Rien n'en sort. Le troisième-ligne, Josh Van der Flier, s'est fait opérer d'un doigt à Tours en toute discrétion. Rien n'a filtré.

Quelle équipe de sport collectif a atteint ce degré d'exigence collective ? Peut-être l'équipe soviétique de hockey sur glace de Victor Tikhonov (dans les années 1970-80). « En handball, il y a l'équipe d'Espagne qui est dans cet esprit de rigueur », raconte l'ancien handballeur Philippe Gardent, qui a appartenu à l'équipe la plus éloignée dans le spectre des sports collectifs, les Barjots (première équipe française championne du monde en 1995). « C'est clair, convient-il. Après, ce sont de monstres physiques, ce qu'on était aussi. »

Devenu entraîneur (à Aix, cette saison), Gardent voit les choses autrement. « Pour un coach, c'est extrêmement difficile d'inculquer cette rigueur collective, c'est impressionnant ce qu'ils font, on voit le boulot qu'il y a derrière. Après c'est sécurisant, on répète le système tous les jours comme un pianiste. Cette discipline, ils n'en sortent pas d'un iota, mais attention c'est très énergivore, et le problème, c'est le jour où ça ne marche pas, quel est le plan B ? »

Même réflexion chez Claude Fauquet (ancien DTN), qui, par un cadre strict, a hissé la natation française au plus haut niveau. « Cette rigueur crée les conditions de la performance, explique-t-il. C'est nécessaire mais pas suffisant. La structure d'ensemble est organisée autour de ce projet d'être champion du monde. »

Lorsqu'on a demandé à Mike Catt, l'entraîneur des arrières, s'ils étaient certains d'avoir coché toute leur « to do list » pour affronter les All Blacks et dépasser enfin les quarts de finale, il a répondu : « Les garçons ont tout fait pour avoir une intelligence collective quoi qu'il arrive. On a fait beaucoup de petits pas depuis des années. » « Le problème, dans cette configuration, explique Fauquet, c'est qu'il ne faut pas que le moindre détail vienne la perturber. » C'est la clé de ce match, les All Blacks, avec leur vitesse notamment, parviendront-ils à enrayer la machine verte ?

LOL
Ils ont raison le gel douche, c'est beaucoup moins dangereux que les savonnettes dans les sanitaires collectifs. y a un article bloqué sur l'équipe mis en ligne hier à 00H00 qui me semble intéressant.

Donne-moi le lien, je ne vois pas cet article dont tu parles Wink

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:18

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Pour-dusautoir-et-harinordoquy-les-bleus-ont-la-certitude-de-pouvoir-battre-n-importe-qui/1425198

Pour Dusautoir et Harinordoquy, les Bleus « ont la certitude de pouvoir battre n'importe qui »

Le tandem Thierry Dusautoir et Imanol Harinordoquy s'est reformé vendredi pour répondre aux questions des lecteurs de L'Équipe. Les deux anciens internationaux ont autant évoqué leurs riches souvenirs de la Coupe du monde 2011 que les grandes échéances qui attendent les Bleus actuels.


Maxime Raulin et Yann Sternis

Le temps a clairement manqué. « On aurait pu discuter trois heures de plus », a souri Redha après une grosse heure d'échange. Dix abonnés de L'Équipe ont eu la chance de rencontrer Thierry Dusautoir et Imanol Harinordoquy vendredi en milieu d'après-midi au siège de notre journal, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Percutants chacun à sa manière, le premier tout en lucidité, le second plus taquin, les deux anciens internationaux, finalistes de la Coupe du monde 2011, ont fait la paire comme à la grande époque que ce soit sous le maillot de l'équipe de France, du Biarritz Olympique et enfin du Stade Toulousain où ils ont chacun terminé leur immense carrière.

En 2011 « Il y a eu une remise en question de nos comportements. J'ai pris mon cas en exemple, j'avais commencé la Coupe du monde titulaire avant d'être mis sur le banc par Marc (Lièvremont), ça me rendait fou. »

Imanol Harinordoquy

Après une présentation rapide, les lecteurs sont entrés très vite dans le vif du sujet. Éric a posé la première question. Savoir si la défaite en finale de la Coupe du monde 2011 face à la Nouvelle-Zélande (8-7), à la suite d'un arbitrage de Craig Joubert disons « maison », était digérée ?

« Le temps panse les blessures, a assuré Harinordoquy, soudainement plus sérieux. On ne s'est pas arrêtés à l'arbitrage, on savait qu'il ne serait pas en notre faveur, qu'il fallait être plus forts qu'eux pour les battre. L'arbitre fait partie de l'histoire et du scénario de ce match. »

Il a d'ailleurs été beaucoup question de cette Coupe du monde 2011 où les Bleus sont passés en mode « autogestion » à partir de la phase finale après une réunion arrosée où chaque joueur avait pu « vider son sac », s'est souvenu Dusautoir. « Il fallait se dire les choses, que chacun exprime la frustration qu'il avait accumulée, a enchaîné Harinordoquy. Il y a eu une remise en question de nos comportements. J'ai pris mon cas en exemple, j'avais commencé la Coupe du monde titulaire avant d'être mis sur le banc par Marc (Lièvremont), ça me rendait fou. Et je râlais, je rongeais mon frein, mon attitude n'était pas bonne vis-à-vis du groupe et je l'ai reconnu. On était plusieurs dans ce cas. Il y avait eu une prise de conscience individuelle. Et en trois jours, le groupe a basculé dans une tout autre énergie. »

« Ils ont peut-être un peu moins d'expérience que nous en 2011 mais ils ont la certitude de pouvoir battre n'importe qui. »

Thierry Dusautoir

Une analyse partagée par Thierry Dusautoir : « J'avais été pris à partie personnellement. Certains m'avaient dit que je n'étais pas un bon capitaine, mais ça m'avait laissé l'espace pour répondre, pour dire ce que je devais gérer de mon côté. On s'était libérés d'un poids. On devait réagir comme ça, pas spécialement en opposition du coach mais juste en prise de responsabilité. »

Puis, très naturellement, l'échange a glissé vers la Coupe du monde 2023 et ce quart de finale tant attendu face à l'Afrique du Sud dimanche (21h au Stade de France). Florian, calé en stats, a lancé les deux compères sur le sujet de la « physicalité », très à la mode pour définir les Springboks. « Les Sud-Africains ont cette culture avec un jeu dur, pour marquer l'adversaire, faire mal, a souligné d'expérience Harinordoquy. Nous, Français, sommes davantage tournés vers le jeu, même si je pense qu'on dispose d'un paquet d'avant sacrément solide, une troisième ligne très dense. »

La question de la composition « surprise » des Boks, avec une charnière Reinach-Libbok et un banc en 5-3 a également été posée. Imanol Harinordoquy s'attend à voir des changements dans le quinze de départ sud-africain au coup d'envoi : « Rassie Erasmus est assez filou, je ne suis pas complètement sûr que la compo annoncée aujourd'hui soit celle alignée dimanche. »

Les dix abonnés, dont une majorité était supporter du Stade Toulousain, ont évoqué l'équipe de France actuelle. Et notamment sa richesse en facteur X. « Il y a quelques extraterrestres dans cette équipe, Louis Bielle-Biarrey est en pleine confiance, Damian Penaud affole les compteurs et sait sortir du cadre et bien sûr il y a Antoine Dupont », a avancé Harinordoquy, Dusautoir ajoutant : « il y a dans cette équipe de la confiance collective, construite depuis quatre ans. Ils ont peut-être moins d'expérience que nous en 2011 mais ils ont la certitude de pouvoir battre n'importe qui. »

Pour clore ce moment convivial, Thierry Dusautoir et Imanol Harinordoquy, toujours souriants, très précis dans leurs réponses, souvent d'accord et très disponibles, se sont prêtés au jeu de la séance photos et ont dédicacé maillots et tirages photos à tout va. En revanche, au moment de s'éclipser, quand un des abonnés leur a demandé s'ils n'auraient pas aimé être sur la pelouse du Stade de France dimanche au milieu des Bleus, Imanol Harinordoquy a répondu un grand « oui » tandis que Thierry Dusautoir a poliment décliné : « Sans façon. Ou alors juste l'entrée sur le terrain et les hymnes ! »

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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 11:19

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Confrontes-aux-irlandais-en-quart-du-mondial-les-all-blacks-ont-soif-de-revanche/1425192

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:27

SEB34 a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Confrontes-aux-irlandais-en-quart-du-mondial-les-all-blacks-ont-soif-de-revanche/1425192

Confrontés aux Irlandais en quart du Mondial, les All Blacks ont soif de revanche


Humiliés l'an passé par des Irlandais victorieux en Nouvelle-Zélande, les All Blacks abordent ce quart avec un énorme esprit de revanche. Ils auront à coeur de répondre au défi physique et devront emballer le match grâce à leur vitesse pour espérer battre le quinze du Trèfle.


Karim Ben-Ismail

Mardi dernier, Aaron Smith a ressorti son sourire de premier communiant : « Il y a un respect mutuel entre nous, ni haine ou quoi que ce soit. On s'échangera les maillots après le match. » On n'est pas obligés de croire le demi de mêlée all black. Le contentieux est lourd : les Irlandais ont remporté quatre de leurs six derniers matches face à la Nouvelle-Zélande, ça fait mal. En novembre 2021, les Blacks s'étaient inclinés à Dublin (20-29), il y avait eu des mots et des maux : « Putain, ce bavard est un connard ! », avait balancé le talonneur Dane Coles en ciblant Jonathan Sexton du regard. Victime d'une commotion, Beauden Barrett avait dû quitter le terrain à la 22e minute. Et failli mettre un terme à sa carrière dans la foulée.

Il y a eu, aussi, l'humiliation des deux défaites à domicile en juillet 2022 (12-23, le 9 et 22-32, le 16). Le quinze du Trèfle s'était imposé pour la première fois de son histoire au pays du long nuage blanc. Une profanation. Positif au Covid, Ian Foster, le boss des Blacks, avait préparé la première des trois rencontres, confiné dans une chambre d'hôtel. Tabassés par onze heures de décalage horaire, les Irlandais s'étaient d'abord inclinés (19-42, le 2 juillet).

Chambrages à gogo


Le deuxième-ligne Sam Whitelock, victime d'une commotion, avait dû déclarer forfait pour le deuxième match, une semaine plus tard, à Dunedin. Ce soir-là, la furia du pack irlandais avait tout fracassé. Les Verts s'étaient imposés et Peter O'Mahony avait balancé à Sam Cane : « Pour qui tu te prends mec ? T'es qu'un sous McCaw ! » Le troisième-ligne du Munster avait appuyé là où ça faisait mal : Cane souffre d'être sans cesse comparé à son illustre prédécesseur, double champion du monde en 2011 et 2015.

Les joueurs d'Andy Farrell avaient remis ça lors de l'ultime rencontre à Wellington. Brodie Retallick avait quitté le terrain, la pommette fracturée par un coup de boule du pilier Andrew Porter, en début de seconde période. En clair : il y a de la monnaie à rendre... Mais aussi l'absolue nécessité de contrôler la dose de poivre à mettre dans les contacts car la discipline a plutôt fait défaut aux All Blacks ces derniers temps. « Être intense dans les rucks, précis sur la hauteur des plaquages », a prévenu Foster. « Pour nous, c'est une finale », assure Beauden Barrett (32 ans, 120 sélections). On dit les Irlandais favoris, mais les Blacks ont des atouts : Joe Schmidt, responsable de leur attaque, a été sélectionneur de l'Irlande de 2013 à 2019. Il connaît bien leurs ressorts.

Au centre, un combat titanesque s'annonce

Après des mois de turbulences, les Néo-Zélandais ont retrouvé leur jeu offensif, inscrit 38 essais en quatre matches de poule. « Oui, mais ils sont assez passifs en défense, a déclaré Rob Kearney (95 sélections avec le quinze du Trèfle) à une chaîne irlandaise. Nos trois quarts vont se régaler des espaces qu'ils laissent. » Son compatriote Ronan O'Gara (128 sélections) a été plus diplomate au micro de la télé néo-zélandaise : « Si les Blacks se montrent très agressifs en défense, ils pourraient surprendre du monde. Et même aller au bout. »

Le pilier George Bower, blessé à un genou et forfait pour la compétition, a assisté aux entraînements de ses potes Blacks cette semaine. « Les gars étaient hyper concentrés. Quand ils sont comme ça, ils cartonnent derrière... » Tous focus, sauf l'ailier Mark Telea, puni. Il sera privé de quarts pour s'être offert une escapade nocturne hydratante en dépit du « couvre-feu » de son équipe. Il sera remplacé par Leicester Fainga'anuku, meilleur marqueur du dernier Super Rugby (13 essais), un monstre de puissance. Un quatrième troisième-ligne précieux dans les rucks, mais pas ultra-fiable en défense.

Le combat sera partout. Mils Muliaina, champion du monde 2011 avec la Nouvelle-Zélande, en salive d'avance en imaginant le combat au centre entre la paire irlandaise Bundee Aki-Garry Ringrose et le duo néo-zélandais Rieko Ioane-Jordie Barrett. « Ça va être fantastique, anticipe Muliaina (100 capes). On a deux combos similaires : des 12 puissants et costauds en défense. Bundee est plus râblé (1,78 m, 101 kg), Jordie plus grand (1,96 m, 102 kg). Aki est meilleur dans l'avancée, Barrett propose d'autres menaces par son jeu au pied. En 13, Ioane va s'appuyer sur sa vitesse sur les extérieurs. Ringrose est très rugueux sur son épaule intérieure. On verra comment les ouvreurs dictent le jeu. Mou'unga attaque la ligne avec plus de liberté, quitte à se faire choper. Sexton est plus structuré, aime être à l'aise dans son positionnement. Avoir Aki à ses côtés le rassure. »

Sur son banc, Foster a fait le pari d'aligner deux piliers inexpérimentés au niveau international : Fletcher Newell (23 ans, 11 sélections) et Tamaiti Williams (23 ans, 5 sélections). Il mise sur la vivacité de ces deux joueurs des Crusaders pour secouer l'organisation monolithique de Farrell. Et si besoin, mettre le chaos en faisant entrer en jeu Damian McKenzie, ultime joker.

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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 11:45

Scalp a écrit:
SEB34 a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Confrontes-aux-irlandais-en-quart-du-mondial-les-all-blacks-ont-soif-de-revanche/1425192

Confrontés aux Irlandais en quart du Mondial, les All Blacks ont soif de revanche


Humiliés l'an passé par des Irlandais victorieux en Nouvelle-Zélande, les All Blacks abordent ce quart avec un énorme esprit de revanche. Ils auront à coeur de répondre au défi physique et devront emballer le match grâce à leur vitesse pour espérer battre le quinze du Trèfle.


Karim Ben-Ismail

Mardi dernier, Aaron Smith a ressorti son sourire de premier communiant : « Il y a un respect mutuel entre nous, ni haine ou quoi que ce soit. On s'échangera les maillots après le match. » On n'est pas obligés de croire le demi de mêlée all black. Le contentieux est lourd : les Irlandais ont remporté quatre de leurs six derniers matches face à la Nouvelle-Zélande, ça fait mal. En novembre 2021, les Blacks s'étaient inclinés à Dublin (20-29), il y avait eu des mots et des maux : « Putain, ce bavard est un connard ! », avait balancé le talonneur Dane Coles en ciblant Jonathan Sexton du regard. Victime d'une commotion, Beauden Barrett avait dû quitter le terrain à la 22e minute. Et failli mettre un terme à sa carrière dans la foulée.

Il y a eu, aussi, l'humiliation des deux défaites à domicile en juillet 2022 (12-23, le 9 et 22-32, le 16). Le quinze du Trèfle s'était imposé pour la première fois de son histoire au pays du long nuage blanc. Une profanation. Positif au Covid, Ian Foster, le boss des Blacks, avait préparé la première des trois rencontres, confiné dans une chambre d'hôtel. Tabassés par onze heures de décalage horaire, les Irlandais s'étaient d'abord inclinés (19-42, le 2 juillet).

Chambrages à gogo


Le deuxième-ligne Sam Whitelock, victime d'une commotion, avait dû déclarer forfait pour le deuxième match, une semaine plus tard, à Dunedin. Ce soir-là, la furia du pack irlandais avait tout fracassé. Les Verts s'étaient imposés et Peter O'Mahony avait balancé à Sam Cane : « Pour qui tu te prends mec ? T'es qu'un sous McCaw ! » Le troisième-ligne du Munster avait appuyé là où ça faisait mal : Cane souffre d'être sans cesse comparé à son illustre prédécesseur, double champion du monde en 2011 et 2015.

Les joueurs d'Andy Farrell avaient remis ça lors de l'ultime rencontre à Wellington. Brodie Retallick avait quitté le terrain, la pommette fracturée par un coup de boule du pilier Andrew Porter, en début de seconde période. En clair : il y a de la monnaie à rendre... Mais aussi l'absolue nécessité de contrôler la dose de poivre à mettre dans les contacts car la discipline a plutôt fait défaut aux All Blacks ces derniers temps. « Être intense dans les rucks, précis sur la hauteur des plaquages », a prévenu Foster. « Pour nous, c'est une finale », assure Beauden Barrett (32 ans, 120 sélections). On dit les Irlandais favoris, mais les Blacks ont des atouts : Joe Schmidt, responsable de leur attaque, a été sélectionneur de l'Irlande de 2013 à 2019. Il connaît bien leurs ressorts.

Au centre, un combat titanesque s'annonce

Après des mois de turbulences, les Néo-Zélandais ont retrouvé leur jeu offensif, inscrit 38 essais en quatre matches de poule. « Oui, mais ils sont assez passifs en défense, a déclaré Rob Kearney (95 sélections avec le quinze du Trèfle) à une chaîne irlandaise. Nos trois quarts vont se régaler des espaces qu'ils laissent. » Son compatriote Ronan O'Gara (128 sélections) a été plus diplomate au micro de la télé néo-zélandaise : « Si les Blacks se montrent très agressifs en défense, ils pourraient surprendre du monde. Et même aller au bout. »

Le pilier George Bower, blessé à un genou et forfait pour la compétition, a assisté aux entraînements de ses potes Blacks cette semaine. « Les gars étaient hyper concentrés. Quand ils sont comme ça, ils cartonnent derrière... » Tous focus, sauf l'ailier Mark Telea, puni. Il sera privé de quarts pour s'être offert une escapade nocturne hydratante en dépit du « couvre-feu » de son équipe. Il sera remplacé par Leicester Fainga'anuku, meilleur marqueur du dernier Super Rugby (13 essais), un monstre de puissance. Un quatrième troisième-ligne précieux dans les rucks, mais pas ultra-fiable en défense.

Le combat sera partout. Mils Muliaina, champion du monde 2011 avec la Nouvelle-Zélande, en salive d'avance en imaginant le combat au centre entre la paire irlandaise Bundee Aki-Garry Ringrose et le duo néo-zélandais Rieko Ioane-Jordie Barrett. « Ça va être fantastique, anticipe Muliaina (100 capes). On a deux combos similaires : des 12 puissants et costauds en défense. Bundee est plus râblé (1,78 m, 101 kg), Jordie plus grand (1,96 m, 102 kg). Aki est meilleur dans l'avancée, Barrett propose d'autres menaces par son jeu au pied. En 13, Ioane va s'appuyer sur sa vitesse sur les extérieurs. Ringrose est très rugueux sur son épaule intérieure. On verra comment les ouvreurs dictent le jeu. Mou'unga attaque la ligne avec plus de liberté, quitte à se faire choper. Sexton est plus structuré, aime être à l'aise dans son positionnement. Avoir Aki à ses côtés le rassure. »

Sur son banc, Foster a fait le pari d'aligner deux piliers inexpérimentés au niveau international : Fletcher Newell (23 ans, 11 sélections) et Tamaiti Williams (23 ans, 5 sélections). Il mise sur la vivacité de ces deux joueurs des Crusaders pour secouer l'organisation monolithique de Farrell. Et si besoin, mettre le chaos en faisant entrer en jeu Damian McKenzie, ultime joker.

merci, ça m'a donné envie d'écouter le concert de U2 à Auckland.
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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:48

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Serge-blanco-cette-frustration-je-n-ai-jamais-pu-la-digerer/1425231

Serge Blanco : « Cette frustration, je n'ai jamais pu la digérer »

Avant le quart de finale de la Coupe du monde entre la France et l'Afrique du Sud dimanche (21 heures), l'ancien capitaine du quinze de France, Serge Blanco, se souvient de celui de 1991 perdu à domicile (10-19) face aux Anglais qui l'avaient ciblé.

Richard Escot

Successeur de Daniel Dubroca en tant que capitaine du quinze de France, l'arrière biarrot a été la cible des Anglais au Parc des Princes lors du quart de finale de la Coupe du monde 1991 et il a mis fin à sa carrière internationale sur un fiasco (10-19), un match durant lequel les Tricolores, très maladroits, eurent néanmoins huit temps forts en première période et sept en seconde avant que Jean-Baptiste Lafond n'inscrive un essai en coin (10-10 à la 51e). Les Anglais ont marqué pour leur part deux essais par Rory Underwood en première période puis Will Carling juste avant le coup de sifflet final. Joint au téléphone fin juillet pour évoquer cette période pour le moins tendue, Serge Blanco a cherché les mots justes et remué ses souvenirs, même les plus douloureux.

« Quel souvenir gardez-vous de ce fameux quart de finale contre l'Angleterre au Parc des Princes ?

On a joué dans un contexte défavorable... Vous voulez qu'on parle de l'arbitrage ? Il a été pourri, dégueulasse et a fusillé notre Coupe du monde. La France était co-organisatrice de la compétition mais la finale se disputait en Angleterre, voilà... (sourire ironique). Sur ce match, on a été lourdement sanctionnés (neuf pénalités à cinq).

Les Anglais avoueront, quelques années plus tard, avoir mis en place un plan « anti-Blanco » qui consistait principalement à vous secouer physiquement. Quel regard portez-vous sur cet aveu tardif ?

L'arbitre se foutait complètement de ce qui pouvait m'arriver. Sur le premier ballon que j'attrape, devant mes poteaux, j'effectue un arrêt de volée et le pack anglais me marche dessus. Il me passe au rouleau compresseur... À la rigueur, je peux l'accepter, ce sont des choses qui arrivaient, ce n'était pas le même rugby qu'aujourd'hui. Il siffle une pénalité contre eux. Deuxième ballon, pareil, Heslop me percute à retardement et boum, mon ami Éric Champ lui met une torgnole. Et là, l'arbitre arrive et sanctionne Éric. Je lui parle, je lui dis que j'ai été agressé, et il me menace d'expulsion en me regardant droit dans les yeux... Comment vouliez-vous qu'on joue au rugby ? Dans les minutes qui suivent, Marc Cécillon tombe au sol et prend en pleine tronche un coup de pied de Peter Winterbottom, tout ça devant l'arbitre de touche qui, comme par hasard, regarde de l'autre côté du terrain. Là, je me dis : « Qu'est-ce qu'on peut faire ? » Nous, dès qu'on voulait mettre un peu de virilité dans le jeu, on était immédiatement sanctionnés... L'arbitrage nous a arraché les plumes une par une et a fini par nous couper les ailes. On avait beau s'encourager pour aller au combat, on ne nous permettait même pas de combattre.

« Non, je ne le pense pas. Il suffit de regarder la composition de leur charnière. Ils vont relever le défi du jeu. [...] De plus, les règles ont changé, les sanctions sont plus dures, tout est visionné par les arbitres vidéo en temps réel. »
À la question de savoir s'il pensait que les Sud-Africains allaient cibler Antoine Dupont dimanche

Vous pensez que les Sud-Africains pourraient faire de même sur Antoine Dupont dimanche soir ?

Non, je ne le pense pas. Il suffit de regarder la composition de leur charnière. Ils vont relever le défi du jeu. Ils sont sûrs de leur force et de leur rugby. De plus, les règles ont changé, les sanctions sont plus dures, tout est visionné par les arbitres vidéo en temps réel.

Sur le terrain, pendant ce match face à l'Angleterre, le sentiment d'impuissance l'emporte ou vous gardez jusqu'au bout l'espoir que ça bascule en votre faveur ?

Je n'ai jamais eu l'espoir de remporter ce match parce que l'arbitre (le Néo-Zélandais David Bishop) a tout fait pour qu'on ne se retrouve jamais dans cette position. À chaque fois qu'on était dans l'avancée, on était pénalisés. J'ai l'image de Marc Cécillon qui charge ballon en main en seconde période, de Laurent Cabannes qui met son vis-à-vis sur le cul et de l'arbitre qui siffle une pénalité pour une raison que j'ignore (74e, hors-jeu de Pascal Ondarts sur le ruck). À la fin, notre entraîneur (Daniel Dubroca) a craqué. Pas parce qu'on avait été mauvais mais parce qu'il ressentait une immense frustration (au coup de sifflet final, Daniel Dubroca empoignera l'arbitre de la rencontre dans le couloir qui mène aux vestiaires et l'insultera, avant d'être contraint de démissionner, six jours plus tard). Quatre ans avant, on avait perdu la finale de la Coupe du monde (29-9, contre la Nouvelle-Zélande) parce qu'on avait pas fait les choses comme il fallait, mais là, on a eu le sentiment d'avoir été empêchés. Qu'avions-nous fait de mal pour être autant sanctionnés chaque fois que nous étions dans le camp anglais ? Et pourquoi les Anglais, qui ont commis des gestes répréhensibles, n'ont-ils pas été pénalisés autant que nous ?

Vous mettez donc fin à votre carrière internationale sur une immense frustration...

Oui. Nous aurions pu passer un tour de plus, battre l'Écosse à Murrayfield et disputer ainsi une deuxième finale d'affilée. À croire que nous dérangions. Sans doute paraissait-il normal qu'une nation britannique, et notamment l'Angleterre, dispute la finale qui se déroulait à Twickenham... Cette frustration, je n'ai jamais pu la digérer.

Le contexte français était tendu aussi tout de même. Le quinze de France va marquer l'histoire, cette année-là, en étant la première équipe à faire grève en pleine Coupe du monde...

Je vous rassure, elle n'a pas duré longtemps (rires). À peine une demi-journée... Soyons précis, on n'a pas vraiment menacé de faire grève : on a juste annoncé qu'on voulait discuter avec les instances fédérales pour évoquer un dédommagement financier. C'était, entre guillemets, les prémices du professionnalisme. Cette seconde Coupe du monde se présentait comme une tirelire et on voulait, nous les joueurs, en récupérer quelque chose, c'est-à-dire être reconnus pour ce que nous allions amener. Il faut savoir que certains internationaux n'avaient pas de salaires, d'autres disputaient cette compétition sur leurs vacances... Nous n'avions qu'une petite indemnité, qui devait être de cent francs par jour.

Où, quand et à qui avez-vous exposé vos revendications ?

À cette époque, le rugby français était en plein marasme électoral. C'était du jamais vu. On avait un président, Albert Ferrasse, qui devait être remplacé après la Coupe du monde par Jean Fabre, mais avec des colistiers qui s'étaient placés pour devenir, peut-être, de futurs présidents ou du moins se présenter. Lors du stage de préparation, à Hendaye, en tant que capitaine et donc au nom de tout le groupe, j'ai présenté notre requête à Jean Fabre et aussi Marcel Martin, qui nous ont reçus et nous ont assuré de leur soutien. Mais notre demande n'entrait pas dans l'état d'esprit du rugby de cette époque et surtout, ça ne correspondait pas à l'image qu'on voulait donner de notre sport.

Personne ne vous a donc pris au sérieux ?

Si, si, tout le monde. Sauf un homme : Albert Ferrasse, qui était encore pour quelque temps le président de la FFR. Quand il a appris qu'on avait des revendications d'ordre financier, et surtout quand il a compris que nos interlocuteurs acceptaient de discuter avec nous, il a dit : ''Filez-moi ces joueurs dehors et allez m'en chercher quinze autres pour disputer cette Coupe du monde...'' Nos revendications, il s'en foutait comme de son premier slip (rires). Mais bon, le mal était fait.

« Je n'ai jamais connu un climat aussi malsain au sein de l'équipe de France »


Ce n'était pas la meilleure façon de préparer une Coupe du monde...

Sans aucun doute, mais il faut des mecs qui prennent des initiatives. D'ailleurs, quelque temps plus tard, tout le monde s'est aperçu que l'idée était bonne. Nous avons été des précurseurs. Mais, à l'évidence, cette revendication était très mal venue. Pourtant, il fallait faire bouger les choses. Ce que nous avons fait.

La tournée d'été aux États-Unis, qui devait servir de tremplin sportif, s'était déroulée dans un climat pour le moins délétère...


Nous étions en pleine période pré-électorale à la Fédé, et elle a fait entrer un peu de politique dans notre vie rugbystique. Il y avait les partisans de Jean Fabre, les partisans des autres candidats et, au milieu de tout ça, Michel Crauste, notre directeur de tournée. Au sein de l'équipe, certains joueurs se sont sentis investis d'une mission politique (pause). Je n'ai jamais connu un climat aussi malsain au sein de l'équipe de France : les mecs se foutaient sur la gueule durant les entraînements, enfin disons plutôt que les mêlées, entre Basques et Béglais, étaient de véritables combats...

Pierre Berbizier avait été écarté du groupe France avant le Mondial...

... et on le regrette tous. Avec lui à la mêlée, on avait réussi un bon Tournoi (achevé à la deuxième place) et tenté de remporter un Grand Chelem à Twickenham. Il était blessé à la cheville et il avait demandé s'il pouvait se faire opérer avant la Coupe du monde. Tout le monde lui a répondu qu'il n'y avait pas de problème, qu'il avait le temps de se faire soigner. Mais à l'arrivée, il y a eu règlement de comptes à OK Corral entre Agenais (le co-entraîneur Jean Trillo et plusieurs joueurs du quinze de France demanderont le retour de Pierre Berbizier mais l'entraîneur Daniel Dubroca mettra sa démission dans la balance).

Il n'y avait pas d'harmonie dans le groupe ?


Nous sortions d'un Tournoi des Cinq Nations satisfaisant et il n'y avait pas eu de problèmes existentiels. Il y a eu cette tournée aux États-Unis qui n'a pas compté pour grand-chose, sportivement, si ce n'est des relations tendues entre certains hommes. De toute façon, elles étaient déjà négatives, ces relations... Après, on a coupé la tête d'un membre éminent (Pierre Berbizier) de l'équipe de France et ça nous a perturbés. Ensuite, notre préparation physique n'a pas été assez sérieuse, en tout cas pas aussi sérieuse qu'en 1987, et nous étions mal partis, avec ces revendications financières qui ont été perçues comme une forme de rébellion. Ce n'est pas le genre de situation qui permet de créer une osmose conquérante. »

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:50

Coupe du monde de rugby 2023 - Vidéo. Bernard Laporte cible le point faible des Sud-Africains

https://www.rugbyrama.fr/2023/10/14/coupe-du-monde-de-rugby-2023-video-bernard-laporte-cible-le-point-faible-des-sud-africains-11518537.php

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:52

L'essai refusé de Benazzi en 1995 face à l'Afrique du Sud disponible pour la bonne cause

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/L-essai-refuse-de-benazzi-en-1995-face-a-l-afrique-du-sud-disponible-pour-la-bonne-cause/1425269

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:53


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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 11:55

Programme TV. Les quarts de finale de Coupe du monde la 7e journée de Pro D2... Le programme TV de ce week-end

https://www.rugbyrama.fr/2023/10/13/programme-tv-les-quarts-de-finale-de-coupe-du-monde-la-7e-journee-de-pro-d2-le-programme-tv-de-ce-week-end-11515840.php

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 12:03


https://x.com/Frederic/status/1713130124202156356?s=20

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 12:14

France-Afrique du Sud : "On pourrait être surpris jusqu'au coup d'envoi", Ibañez se méfie de la compo sud-africaine

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/coupe-du-monde/france-afrique-du-sud-on-pourrait-etre-surpris-jusqu-au-coup-d-envoi-ibanez-se-mefie-de-la-compo-sud-africaine_VN-202310140196.html

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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 12:18

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/coupe-du-monde-de-rugby/angleterre-fidji-les-anglais-vont-ressortir-leur-vieille-recette-de-1936-pense-serge-blanco-17062441.php

Angleterre-Fidji : « Les Anglais vont ressortir leur vieille recette de 1936 », pense Serge Blanco

Par Laurent Zègre

L’ancien arrière international du Biarritz Olympique livre son regard sur le quart de finale de ce dimanche entre l’Angleterre et les Fidji

Il est encore pour quelques matches le meilleur marqueur d’essais de l’histoire de l’équipe de France. Serge Blanco (65 ans, 93 sélections, 38 essais), consultant pour Europe 1, suit de près cette Coupe du monde. Le choc alléchant entre l’Angleterre et les Fidji donnera lieu à une opposition de style dont il est bien difficile d’imaginer le vainqueur avant l’heure. « Les Fidjiens ont aujourd’hui une autre vision, indique l’ancien arrière du Biarritz Olympique. Ils ont gardé leur côté insaisissable mais y ont ajouté une rigueur et une touche plus « européenne » sous la houlette de Simon Raiwalui. » Ce mélange a permis aux Îliens de prendre le dessus sur le XV de la Rose à Twickenham, en match de préparation (22-30). Une première.

Le pouvoir offensif de Waisea Nayacalevu et ses partenaires semblent infini. « La seule façon qu’ils auront de jouer et de déplacer le jeu, non pas au pied mais à la main, pour donner des points de rendez-vous à leurs adversaires, pense Blanco. Et là, attention, ils peuvent faire des étincelles. »

De leur côté, les Anglais, englué dans le doute avant la compétition, avancent à pas feutrés. « Ils vont ressortir leur vieille recette de 1936, sourit la légende du BO. C’est-à-dire un jeu minimaliste où ils vont tenter de mettre les Fidjiens à la faute en comptant sur leur canonnier derrière. » Réponse à la prédiction, ce dimanche à 17 heures.

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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 13:34

https://www.rugbyrama.fr/2023/10/14/coupe-du-monde-de-rugby-2023-peato-mauvaka-avant-france-afrique-du-sud-ils-disent-partout-quils-dominent-tout-le-monde-11518691.php

La mascotte de l'EDF. il est là au bon moment. Un pur régal ce joueur.
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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 13:52

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/xv-de-france-je-ne-lache-pas-facilement-thomas-ramos-le-buteur-qui-a-provoque-sa-reussite_AV-202310140138.html


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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 14:04

https://www.eurosport.fr/rugby/coupe-du-monde/2023/coupe-du-monde-de-rugby-quart-irlande-nouvelle-zelande-joe-schmidt-retrouve-son-ancien-adjoint-andy-_sto9835093/story.shtml


Atout maître
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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 14:14

https://www.eurosport.fr/rugby/coupe-du-monde/2023/france-afrique-du-sud-quart-de-finale-de-la-coupe-du-monde-cache-ou-optimise-matthieu-jalibert-volet_sto9835464/story.shtml

le slip français a de beaux jours devant lui. L'action monte !
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Message  léopold Sam 14 Oct 2023 - 16:21

Les Anglais après une phase qualificative indigne de leur standing ne' sont pas malheureux, prendre une pâle copie des Fidji,ne sont pas mal servi, on aurait du les faire jouer à Lille, juste la manche à traverser et pourquoi pas 3 arbitres britisch aux manettes.
Sur que les Irlandais doivent se sentir cocufié.
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Message  Scalp Sam 14 Oct 2023 - 16:50

Je suis pour l’Argentine, mais s’ils perdent, le retour plus rapide de Petti ne nous fera pas de mal…

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Message  Charles_ubb Sam 14 Oct 2023 - 17:31

Les argentins font des fautes bêtes et les gallois des fautes intelligentes non sanctionnées :chambreur:
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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 17:57

Moi aussi pour l'argentine, et aussi pour des questions d'équilibre mondial... et d'existence d'un autre rugby sudam.

je sais pas ce que pourrait dire WR sur l'universalité du rugby si on se retrouve avec les 5 nations en demi moins l'écosse...

Mais il faut reconnaitre que Gatland fait des "miracles". la mixité générationnelle fonctionne et le jeu est propre et limpide pas de faute si ce n'est Josh Adams qui a toujours un poireau à la place du cerveau.

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Message  Dr. Gregory Bouse Sam 14 Oct 2023 - 18:21

Charles_ubb a écrit:Les argentins font des fautes bêtes et les gallois des fautes intelligentes non sanctionnées :chambreur:

c'est une habitude chez eux ainsi que cette sale manie de s'adresser en permanence à l'arbitre, capitaine ou pas... surtout "ou pas" !
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Message  Switch Sam 14 Oct 2023 - 18:26

Dans l'intérêt du rugby, j'espère que les Gallois et les anglais n'iront pas en demie. Ces équipes sont une négation du rugby en plus de profiter d'un arbitrage de complaisance permanent. Ils se font défoncer en demie, car ils n'ont pas leur place dans le Top14 mondial. Les argentins ne sont pas bien meilleurs mais au moins, ils ont de la grinta.

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Message  SEB34 Sam 14 Oct 2023 - 19:10

Entre sexton, biggar et Farell, il y a en effet une constante insupportable avec l'arbitrage.

le déblayage de Petti était limite de maitrise, il aurait pu changer l'issue de la rencontre.
Ca se joue à pas grand chose.

Pas un beau match mais équilibré.
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Message  léopold Sam 14 Oct 2023 - 19:16

Bravo les Pumas,en demi, dans un stade comme à Buenos aires.
Pour Nicolas Sanchez, le meilleur 10 ayant joué à l'UBB après Matthieu, voila une belle revanche, pour un garçon que nous n'avons eu la patience de faire jouer et pourtant ce n'était pas Urios le patron rire rire rire rire
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