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C'est beau, c'est Bordeaux !
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Scalp- Team modo
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Incendies en Gironde : 14.000 hectares brûlés, "la pire des journées" ce lundi
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-en-gironde-la-teste-landiras-guillos-13-000-hectares-brules-foret-pompiers-1658086733
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-en-gironde-la-teste-landiras-guillos-13-000-hectares-brules-foret-pompiers-1658086733
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/07/18/ce-feu-c-est-un-monstre-en-gironde-pompiers-et-habitants-en-proie-a-des-incendies-historiques_6135166_3244.html
« Ce feu, c’est un monstre » : en Gironde, pompiers et habitants en proie à des incendies historiques
Sur les communes de La Teste-de-Buch et Landiras, les flammes ont ravagé 14 000 hectares de forêt en moins d’une semaine et continuent de progresser.
Par Eléa Pommiers(La Teste-de-Buch, Villandraut, (Gironde), envoyée spéciale)
Les pompiers ont beau s’attaquer sans relâche à chaque reprise de feu depuis le début de matinée, le panache noir surplombe les dunes et s’observe désormais à des kilomètres à la ronde. Derrière l’écran de fumée, on distingue le ballet des Canadairs tentant de dompter des flammes de plusieurs mètres de haut qui ont atteint le bord de l’océan au sud de La Teste-de-Buch, en Gironde.
Il est un peu moins de 16 heures, dimanche 17 juillet, et depuis la plage bondée du Moulleau, à Arcachon, le doute n’est plus permis : l’incendie qui ravage la forêt n’est pas maîtrisé, et il redouble d’intensité. A 18 heures, à quatre-vingt kilomètres de là, dans la forêt des Landes du côté de Landiras, le commandant David Brunner patrouille sur la Départementale 110 entre les villages de Villandraut et d’Origne, au milieu d’un crépitement angoissant. « Dépité », il observe les flammes grignoter les arbres de haut en bas, générant un nuage opaque devant le soleil qui écrase la Gironde sous plus de 40 °C. Et sous l’effet d’un vent qui ne faiblit pas, elles progressent vite.
Le commandant saisit sa radio : « Le feu est à 200 mètres [d’Origne] et il n’y a pas de moyens sur les lieux. » Alors qu’il demande le redéploiement des pompiers pour protéger les maisons du village, évacué depuis plusieurs jours, une autre voix annonce sur les ondes un énième départ de feu plus loin dans la forêt. « Ça ne s’arrête jamais, je n’ai jamais connu un feu comme ça », admet le commandant Brunner, pompier dans le département depuis plus de trente ans.
Stupéfaction et affolement
D’un côté comme de l’autre, les soldats du feu savent qu’ils ne sont pas au bout de leurs peines. Lundi, des renforts en effectifs, véhicules et Canadairs sont attendus pour faire face aux 44 °C annoncés. Ces températures ne feront qu’alimenter les deux brasiers que plus de 1 500 pompiers tentent en vain de contenir depuis des jours. Les flammes ont ravagé 14 000 hectares de forêts en moins d’une semaine et ne cessent de progresser. Très peu de bâtiments ont été touchés et aucune victime n’est à déplorer, mais les pompiers anticipent un combat encore très long contre les éléments.
Les pins maritimes caractéristiques des larges massifs du département sont gorgés de résine et hautement inflammables. Si l’on ajoute à cela le vent, la sécheresse qui s’installe depuis des mois et les températures caniculaires, toutes les conditions sont réunies pour faire des forêts girondines une poudrière. « Deux incendies de cette ampleur et de cette virulence en même temps sur un département, c’est une première en Gironde, et même en France », souligne Fabienne Buccio, préfète du département.
Cette concomitance oblige les pompiers à diviser les équipes et le matériel sur des feux qui nécessiteraient chacun une concentration des moyens. Face à cette situation, des renforts se relaient de toute la France pour appuyer les pompiers du département, qui doivent aussi gérer les autres missions du quotidien comme le secours à la personne. « Sur la journée de dimanche, les sapeurs-pompiers ont réalisé 400 interventions courantes sur le département, et ont eu à gérer vingt départs de feu en marge des incendies de La Teste et de Landiras [environ 170 depuis le 12 juillet] », précise le lieutement-colonel Arnaud Mendousse.
« L’incendie du siècle », des feux « exceptionnels », « jamais vu »… Les habitants, les autorités et les pompiers disent leur stupéfaction et leur affolement face à cette catastrophe d’ampleur dont on entrevoit à peine les conséquences.
Coupes d’arbres préventives
A Landiras, plus de 9 000 hectares de forêt d’exploitation sont partis en fumée, et les autorités se sont résolues à procéder à des coupes d’arbres préventives pour stopper le feu avec des zones dépourvues de combustible. Si l’urgence des pompiers et des bénévoles mobilisés en masse reste de maîtriser les brasiers, la destruction de milliers d’hectares d’arbres dans la première région forestière de France inquiète déjà quant à ses répercussions économiques et environnementales.
Sur les deux zones, elle affecte aussi profondément les habitants, attachés à « leur forêt ». A La Teste-de-Buch, le maire, Patrick Davet, ne cache pas son émotion face à la destruction d’un « patrimoine » de sa commune, auquel la population est « viscéralement attachée ». L’incendie de la côte, provoqué par l’embrasement accidentel d’un véhicule selon les autorités, a ravagé la majeure partie de la forêt usagère, vieille de plus de 2 000 ans. Vestige de l’activité du gemmage dans la région, qui permettait de récolter la résine de pin, elle est un héritage historique et culturel pour les habitants.
Pour contribuer à leur échelle à la lutte contre les flammes, la population s’organise pour venir en aide aux soldats du feu. Les dons d’eau et de nourriture se comptent par centaines depuis le début des deux incendies. A La Teste-de-Buch, au point de ravitaillement des pompiers, une trentaine de bénévoles est venue assurer une distribution des repas et s’organise pour ravitailler les équipes en aliments énergisants et en eau fraîche sur le terrain.
« La température dans les camions peut atteindre 50 °C, les pompiers doivent lutter contre le feu en pleine canicule et dans une forêt plantée sur une dune de sable, c’est très éprouvant physiquement », explique Stéphane, l’un des bénévoles, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.
« Nous voilà réfugiés climatiques »
« L’élan de solidarité est énorme », constate Mme Buccio. Y compris pour les plus de 16 000 habitants et vacanciers qui ont dû être évacués. Au parc des expositions qui a accueilli les délogés, Laurent Dayan, 56 ans, raconte le départ précipité de son logement de Cazaux, au sud de La Teste-de-Buch, lorsque les flammes sont arrivées sur la commune quatre jours plus tôt. Il est, depuis, hébergé avec sa famille chez une retraitée de la commune qui avait déjà accueilli avant eux des vacanciers évacués de leur camping menacé par les flammes au pied de la dune du Pilat.
« Nous voilà réfugiés climatiques », lâche Théo, son fils de 26 ans, assis à côté de lui. Son père opine, angoissé par l’incertitude qui entoure sa date de retour autant que par l’idée que la situation est amenée à se reproduire.
L’observation est partagée. En un peu plus d’un mois, le département a connu deux vagues de canicule, des orages de grêle dévastateurs qui ont nécessité des centaines d’intervention des pompiers, et désormais deux incendies de large ampleur. « On ne touche pas du doigt le changement climatique, on le reçoit en pleine face », résume Jean-Luc Gleyze, président du département et du SDIS 33. La Gironde, par sa superficie – la plus étendue de France métropolitaine – et sa topographie, est d’autant plus affectée qu’elle est « l’un des rares départements à concentrer la quasi-totalité des risques naturels », souligne Matthieu Jomain, chef de la communication du service départemental d’incendie et de secours de Gironde (SDIS 33).
A Landiras, où le parquet a fait savoir qu’il privilégiait la piste criminelle pour expliquer l’origine du drame, la conjonction des effets du réchauffement explique, selon les pompiers, que l’incendie ait pris une telle ampleur. « Ce feu, c’est un monstre, détaille Jean-Luc Gleyze. Il a progressé extrêmement vite à cause du degré de sécheresse et des fortes chaleurs. Il atteint un périmètre de plus de 42 kilomètres, il est donc impossible de poster des forces partout. A cela s’ajoute le fait qu’en raison des vents erratiques, il avance tantôt sur un flanc, tantôt sur l’autre, obligeant les pompiers à se repositionner en permanence. »
A La Teste s’est ajoutée une problématique liée à la physionomie de la forêt usagère. Peu domestiquée, la végétation y est très dense et les accès aménagés pour les véhicules de secours sont très peu nombreux. Une situation qui n’a pas manqué de raviver la polémique sur le mode de gestion unique en France de cette forêt, hérité du XVe siècle.
Manque d’entretien
Ces règles distinguent encore aujourd’hui les propriétaires des parcelles, autorisés à prélever la résine des pins et d’en faire commerce, et les usagers qui sont les habitants de La Teste, Gujan-Mestras, Arcachon, et de la pointe du Cap-Ferret, autorisés à prélever du bois de la forêt pour leur usage propre. La disparition de la filière locale de récolte de la résine dans les années 1970, la diminution du nombre de prélèvements du bois par des particuliers dans la forêt et les conflits latents et anciens entre propriétaires et usagers ont conduit à un manque d’entretien et d’adaptation de la forêt aux « impératifs de protection civile », constatait le ministère de l’agriculture dans un rapport publié en 2021.
Alertant sur les risques d’incendies favorisés par le réchauffement climatique, le rapport soulignait l’urgence de procéder à des « travaux de défense des forêts contre les incendies ». Face à l’opposition d’usagers, ils n’ont pas été réalisés. « Il faudra prendre nos responsabilités, cette situation ne peut pas se reproduire », prévient le maire de La Teste.
Plusieurs voix s’élèvent aussi pour que les leçons plus larges soient tirées des incendies en cours. Des élus appellent ainsi, par exemple, à repenser la gestion de la flotte de Canadairs française. Les douze Canadairs sont stationnés en permanence sur la base de Nîmes-Garons (Gard) – à deux heures de vol pour un Canadair, une heure pour l’autre avion amphibie qu’est le Dash. Une exception est prévue pour la Corse, qui accueille deux avions lors de la saison estivale. Lorsque les incendies se sont déclarés en Gironde, aucun Canadair n’était sur la région et les avions ont été envoyés depuis Nîmes le jour même, « très rapidement », souligne la préfecture.
Mais pour Bruno Lafon, maire de Biganos et président de l’association régionale de Défense des forêts contre l’incendie, les risques que fait peser le réchauffement climatique sur le département justifient qu’une réflexion soit menée quant à l’opportunité de détacher des Canadairs sur la Gironde, au moins durant l’été. « On sait que ces situations vont se produire de plus en plus souvent, nous ne pouvons pas continuer avec les mêmes moyens », affirme-t-il, rappelant que la Gironde est le département qui connaît, chaque année, le plus grand nombre de départs de feu.
Jean-Luc Gleyze abonde : « Les avions arrivent relativement vite depuis Nîmes, mais avec les effets du réchauffement du climat sur les feux, le “relativement” devient un problème. On a besoin d’intervenir très vite. » Le président du département appelle aussi à revoir le financement du SDIS 33, qui n’est plus adapté à la forte augmentation démographique qu’a connue la Gironde ces vingt dernières années. Pour lui, les incendies de La Teste-de-Buch et Landiras « marqueront l’histoire du département », et « doivent aussi marquer l’histoire de la sécurité civile ».
Eléa Pommiers(La Teste-de-Buch, Villandraut, (Gironde), envoyée spéciale)
« Ce feu, c’est un monstre » : en Gironde, pompiers et habitants en proie à des incendies historiques
Sur les communes de La Teste-de-Buch et Landiras, les flammes ont ravagé 14 000 hectares de forêt en moins d’une semaine et continuent de progresser.
Par Eléa Pommiers(La Teste-de-Buch, Villandraut, (Gironde), envoyée spéciale)
Les pompiers ont beau s’attaquer sans relâche à chaque reprise de feu depuis le début de matinée, le panache noir surplombe les dunes et s’observe désormais à des kilomètres à la ronde. Derrière l’écran de fumée, on distingue le ballet des Canadairs tentant de dompter des flammes de plusieurs mètres de haut qui ont atteint le bord de l’océan au sud de La Teste-de-Buch, en Gironde.
Il est un peu moins de 16 heures, dimanche 17 juillet, et depuis la plage bondée du Moulleau, à Arcachon, le doute n’est plus permis : l’incendie qui ravage la forêt n’est pas maîtrisé, et il redouble d’intensité. A 18 heures, à quatre-vingt kilomètres de là, dans la forêt des Landes du côté de Landiras, le commandant David Brunner patrouille sur la Départementale 110 entre les villages de Villandraut et d’Origne, au milieu d’un crépitement angoissant. « Dépité », il observe les flammes grignoter les arbres de haut en bas, générant un nuage opaque devant le soleil qui écrase la Gironde sous plus de 40 °C. Et sous l’effet d’un vent qui ne faiblit pas, elles progressent vite.
Le commandant saisit sa radio : « Le feu est à 200 mètres [d’Origne] et il n’y a pas de moyens sur les lieux. » Alors qu’il demande le redéploiement des pompiers pour protéger les maisons du village, évacué depuis plusieurs jours, une autre voix annonce sur les ondes un énième départ de feu plus loin dans la forêt. « Ça ne s’arrête jamais, je n’ai jamais connu un feu comme ça », admet le commandant Brunner, pompier dans le département depuis plus de trente ans.
Stupéfaction et affolement
D’un côté comme de l’autre, les soldats du feu savent qu’ils ne sont pas au bout de leurs peines. Lundi, des renforts en effectifs, véhicules et Canadairs sont attendus pour faire face aux 44 °C annoncés. Ces températures ne feront qu’alimenter les deux brasiers que plus de 1 500 pompiers tentent en vain de contenir depuis des jours. Les flammes ont ravagé 14 000 hectares de forêts en moins d’une semaine et ne cessent de progresser. Très peu de bâtiments ont été touchés et aucune victime n’est à déplorer, mais les pompiers anticipent un combat encore très long contre les éléments.
Les pins maritimes caractéristiques des larges massifs du département sont gorgés de résine et hautement inflammables. Si l’on ajoute à cela le vent, la sécheresse qui s’installe depuis des mois et les températures caniculaires, toutes les conditions sont réunies pour faire des forêts girondines une poudrière. « Deux incendies de cette ampleur et de cette virulence en même temps sur un département, c’est une première en Gironde, et même en France », souligne Fabienne Buccio, préfète du département.
Cette concomitance oblige les pompiers à diviser les équipes et le matériel sur des feux qui nécessiteraient chacun une concentration des moyens. Face à cette situation, des renforts se relaient de toute la France pour appuyer les pompiers du département, qui doivent aussi gérer les autres missions du quotidien comme le secours à la personne. « Sur la journée de dimanche, les sapeurs-pompiers ont réalisé 400 interventions courantes sur le département, et ont eu à gérer vingt départs de feu en marge des incendies de La Teste et de Landiras [environ 170 depuis le 12 juillet] », précise le lieutement-colonel Arnaud Mendousse.
« L’incendie du siècle », des feux « exceptionnels », « jamais vu »… Les habitants, les autorités et les pompiers disent leur stupéfaction et leur affolement face à cette catastrophe d’ampleur dont on entrevoit à peine les conséquences.
Coupes d’arbres préventives
A Landiras, plus de 9 000 hectares de forêt d’exploitation sont partis en fumée, et les autorités se sont résolues à procéder à des coupes d’arbres préventives pour stopper le feu avec des zones dépourvues de combustible. Si l’urgence des pompiers et des bénévoles mobilisés en masse reste de maîtriser les brasiers, la destruction de milliers d’hectares d’arbres dans la première région forestière de France inquiète déjà quant à ses répercussions économiques et environnementales.
Sur les deux zones, elle affecte aussi profondément les habitants, attachés à « leur forêt ». A La Teste-de-Buch, le maire, Patrick Davet, ne cache pas son émotion face à la destruction d’un « patrimoine » de sa commune, auquel la population est « viscéralement attachée ». L’incendie de la côte, provoqué par l’embrasement accidentel d’un véhicule selon les autorités, a ravagé la majeure partie de la forêt usagère, vieille de plus de 2 000 ans. Vestige de l’activité du gemmage dans la région, qui permettait de récolter la résine de pin, elle est un héritage historique et culturel pour les habitants.
Pour contribuer à leur échelle à la lutte contre les flammes, la population s’organise pour venir en aide aux soldats du feu. Les dons d’eau et de nourriture se comptent par centaines depuis le début des deux incendies. A La Teste-de-Buch, au point de ravitaillement des pompiers, une trentaine de bénévoles est venue assurer une distribution des repas et s’organise pour ravitailler les équipes en aliments énergisants et en eau fraîche sur le terrain.
« La température dans les camions peut atteindre 50 °C, les pompiers doivent lutter contre le feu en pleine canicule et dans une forêt plantée sur une dune de sable, c’est très éprouvant physiquement », explique Stéphane, l’un des bénévoles, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.
« Nous voilà réfugiés climatiques »
« L’élan de solidarité est énorme », constate Mme Buccio. Y compris pour les plus de 16 000 habitants et vacanciers qui ont dû être évacués. Au parc des expositions qui a accueilli les délogés, Laurent Dayan, 56 ans, raconte le départ précipité de son logement de Cazaux, au sud de La Teste-de-Buch, lorsque les flammes sont arrivées sur la commune quatre jours plus tôt. Il est, depuis, hébergé avec sa famille chez une retraitée de la commune qui avait déjà accueilli avant eux des vacanciers évacués de leur camping menacé par les flammes au pied de la dune du Pilat.
« Nous voilà réfugiés climatiques », lâche Théo, son fils de 26 ans, assis à côté de lui. Son père opine, angoissé par l’incertitude qui entoure sa date de retour autant que par l’idée que la situation est amenée à se reproduire.
L’observation est partagée. En un peu plus d’un mois, le département a connu deux vagues de canicule, des orages de grêle dévastateurs qui ont nécessité des centaines d’intervention des pompiers, et désormais deux incendies de large ampleur. « On ne touche pas du doigt le changement climatique, on le reçoit en pleine face », résume Jean-Luc Gleyze, président du département et du SDIS 33. La Gironde, par sa superficie – la plus étendue de France métropolitaine – et sa topographie, est d’autant plus affectée qu’elle est « l’un des rares départements à concentrer la quasi-totalité des risques naturels », souligne Matthieu Jomain, chef de la communication du service départemental d’incendie et de secours de Gironde (SDIS 33).
A Landiras, où le parquet a fait savoir qu’il privilégiait la piste criminelle pour expliquer l’origine du drame, la conjonction des effets du réchauffement explique, selon les pompiers, que l’incendie ait pris une telle ampleur. « Ce feu, c’est un monstre, détaille Jean-Luc Gleyze. Il a progressé extrêmement vite à cause du degré de sécheresse et des fortes chaleurs. Il atteint un périmètre de plus de 42 kilomètres, il est donc impossible de poster des forces partout. A cela s’ajoute le fait qu’en raison des vents erratiques, il avance tantôt sur un flanc, tantôt sur l’autre, obligeant les pompiers à se repositionner en permanence. »
A La Teste s’est ajoutée une problématique liée à la physionomie de la forêt usagère. Peu domestiquée, la végétation y est très dense et les accès aménagés pour les véhicules de secours sont très peu nombreux. Une situation qui n’a pas manqué de raviver la polémique sur le mode de gestion unique en France de cette forêt, hérité du XVe siècle.
Manque d’entretien
Ces règles distinguent encore aujourd’hui les propriétaires des parcelles, autorisés à prélever la résine des pins et d’en faire commerce, et les usagers qui sont les habitants de La Teste, Gujan-Mestras, Arcachon, et de la pointe du Cap-Ferret, autorisés à prélever du bois de la forêt pour leur usage propre. La disparition de la filière locale de récolte de la résine dans les années 1970, la diminution du nombre de prélèvements du bois par des particuliers dans la forêt et les conflits latents et anciens entre propriétaires et usagers ont conduit à un manque d’entretien et d’adaptation de la forêt aux « impératifs de protection civile », constatait le ministère de l’agriculture dans un rapport publié en 2021.
Alertant sur les risques d’incendies favorisés par le réchauffement climatique, le rapport soulignait l’urgence de procéder à des « travaux de défense des forêts contre les incendies ». Face à l’opposition d’usagers, ils n’ont pas été réalisés. « Il faudra prendre nos responsabilités, cette situation ne peut pas se reproduire », prévient le maire de La Teste.
Plusieurs voix s’élèvent aussi pour que les leçons plus larges soient tirées des incendies en cours. Des élus appellent ainsi, par exemple, à repenser la gestion de la flotte de Canadairs française. Les douze Canadairs sont stationnés en permanence sur la base de Nîmes-Garons (Gard) – à deux heures de vol pour un Canadair, une heure pour l’autre avion amphibie qu’est le Dash. Une exception est prévue pour la Corse, qui accueille deux avions lors de la saison estivale. Lorsque les incendies se sont déclarés en Gironde, aucun Canadair n’était sur la région et les avions ont été envoyés depuis Nîmes le jour même, « très rapidement », souligne la préfecture.
Mais pour Bruno Lafon, maire de Biganos et président de l’association régionale de Défense des forêts contre l’incendie, les risques que fait peser le réchauffement climatique sur le département justifient qu’une réflexion soit menée quant à l’opportunité de détacher des Canadairs sur la Gironde, au moins durant l’été. « On sait que ces situations vont se produire de plus en plus souvent, nous ne pouvons pas continuer avec les mêmes moyens », affirme-t-il, rappelant que la Gironde est le département qui connaît, chaque année, le plus grand nombre de départs de feu.
Jean-Luc Gleyze abonde : « Les avions arrivent relativement vite depuis Nîmes, mais avec les effets du réchauffement du climat sur les feux, le “relativement” devient un problème. On a besoin d’intervenir très vite. » Le président du département appelle aussi à revoir le financement du SDIS 33, qui n’est plus adapté à la forte augmentation démographique qu’a connue la Gironde ces vingt dernières années. Pour lui, les incendies de La Teste-de-Buch et Landiras « marqueront l’histoire du département », et « doivent aussi marquer l’histoire de la sécurité civile ».
Eléa Pommiers(La Teste-de-Buch, Villandraut, (Gironde), envoyée spéciale)
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Je vous donne quelques nouvelles, ici à la hume (commune de gujan mestras à côté de la teste) on est envahi par la fumée. Hier la plage de la lagune est partie en fumée. Sur certaines vidéo prises d'un bateau on peut voir les flammes. Au miquelot quartier de la teste le dernier avant la dune du pyla,
On parle d'évacuation à cause de la fumée.
Nous ici c'est supportable mais genant, maux de tête. Voilà pour les news, beaucoup de tristesse car cette forêt a été mon terrain de jeux depuis mes 10 ans
On parle d'évacuation à cause de la fumée.
Nous ici c'est supportable mais genant, maux de tête. Voilà pour les news, beaucoup de tristesse car cette forêt a été mon terrain de jeux depuis mes 10 ans
marchal- Centre de presse
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
marchal a écrit:Je vous donne quelques nouvelles, ici à la hume (commune de gujan mestras à côté de la teste) on est envahi par la fumée. Hier la plage de la lagune est partie en fumée. Sur certaines vidéo prises d'un bateau on peut voir les flammes. Au miquelot quartier de la teste le dernier avant la dune du pyla,
On parle d'évacuation à cause de la fumée.
Nous ici c'est supportable mais genant, maux de tête. Voilà pour les news, beaucoup de tristesse car cette forêt a été mon terrain de jeux depuis mes 10 ans
Courage Marchal, on compatit...
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Scalp- Team modo
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
marchal a écrit:Je vous donne quelques nouvelles, ici à la hume (commune de gujan mestras à côté de la teste) on est envahi par la fumée. Hier la plage de la lagune est partie en fumée. Sur certaines vidéo prises d'un bateau on peut voir les flammes. Au miquelot quartier de la teste le dernier avant la dune du pyla,
On parle d'évacuation à cause de la fumée.
Nous ici c'est supportable mais genant, maux de tête. Voilà pour les news, beaucoup de tristesse car cette forêt a été mon terrain de jeux depuis mes 10 ans
Très triste mais malheureusement irrémédiable tant que ce n'est pas arrivé
On en tirera surement des leçons mais un peu tard.
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Tombé tout jaune dans le rugby.
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Allez UBB
Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Oui et aujourd'hui les 5 camping de la dune ont brûlé et le celebre restaurant la corniche tenu par des anciens du cabbg et que toute la France du rugby connait. Ici ils ont évacués plusieurs quartiers de la teste, on respire de la fumée et on recoit des cendres depuis ce matin. Il n'y a pratiquement plus de touristes la saison est terminée et pas que pour cette année
marchal- Centre de presse
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
marchal a écrit:Oui et aujourd'hui les 5 camping de la dune ont brûlé et le celebre restaurant la corniche tenu par des anciens du cabbg et que toute la France du rugby connait. Ici ils ont évacués plusieurs quartiers de la teste, on respire de la fumée et on recoit des cendres depuis ce matin. Il n'y a pratiquement plus de touristes la saison est terminée et pas que pour cette année
Il fait hyper chaud ce soir, je n'arrive pas à dormir, j'ouvre les persiennes et je sens l'odeur de brulé de l'incendie, en plein centre de bordeaux, quelle catastrophe...
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Direct. Incendies en Gironde : 19 370 ha brûlés, plus de 37 000 évacuations, le point ce mardi matin
https://www.sudouest.fr/france/incendies-en-gironde-nouvelles-evacuations-dans-la-nuit-a-la-teste-ce-que-l-on-sait-ce-mardi-matin-11698231.php
https://www.sudouest.fr/france/incendies-en-gironde-nouvelles-evacuations-dans-la-nuit-a-la-teste-ce-que-l-on-sait-ce-mardi-matin-11698231.php
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
patrick a écrit:marchal a écrit:Je vous donne quelques nouvelles, ici à la hume (commune de gujan mestras à côté de la teste) on est envahi par la fumée. Hier la plage de la lagune est partie en fumée. Sur certaines vidéo prises d'un bateau on peut voir les flammes. Au miquelot quartier de la teste le dernier avant la dune du pyla,
On parle d'évacuation à cause de la fumée.
Nous ici c'est supportable mais genant, maux de tête. Voilà pour les news, beaucoup de tristesse car cette forêt a été mon terrain de jeux depuis mes 10 ans
Très triste mais malheureusement irrémédiable tant que ce n'est pas arrivé
On en tirera surement des leçons mais un peu tard.
Malheureusement si des leçons sont tirées, seront elles suivies d'effet...?
D'une part la problématique globale climatique est impossible à traiter localement. Mais surtout ce qui pourrait être envisagé au niveau des territoires le sera t'il?
Les modes de gestion des sylviculteurs ont bien changé en 50 ans. Les bois sont globalement moins entretenus. Chaque projet autour de la DFCI se heurte à certains propriétaires ou à certains écologistes qui deviennent parfois des alliés de circonstances.
A ça on ajoute des moyens de défense insuffisant (pour des raisons budgétaires), mais aussi et surtout des comportements à risques (fumer en bagnole ou en forêt, faire un feu pour bruler ses coupes de végétaux...) sans compter les actes criminels (relevant de la bêtise, d'intérêts financiers ou de la psychiatrie).
Une chose toute bête (l'enquête, peut être, contredira cela) le feu de La Teste étant parti d'un véhicule ayant connu un problème électrique, si comme en Belgique il y avait une obligation d'avoir un extincteur dans sa voiture, nous n'en serions pas là.
Mais bon, le moment n'est pas encore à ça. Espérons juste que la météo puisse venir en aide aux pompiers pour limiter au maximum les dégâts.
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Salut,
j'ai passé le grand we de la semaine derniere à Sanguinet (j'ai la chance d'avoir un pied à terre là-bas) et la situation est catastrophique. Je suis tres triste.
Comme Marchal, c'est un endroit que je connais depuis tout petit donc rempli de souvenir. On allait en vacance camper dans ces campings qui ont malheureusement ete detruits hier, cette route des senegalais (completement défoncée) comme cette foret est restée authentique aussi longtemps que je m'en souvienne. Rien n'a été entretenu malgré le changement du climat pourtant reel depuis de nombreuses années. En France, on attend les catastrophes pour que ca bouge. Rien n'est anticipé pour diverses raisons.
Maintenant y a plus k espérer que la meteo vienne en aide à nos pompiers. Courage à eux.
j'ai passé le grand we de la semaine derniere à Sanguinet (j'ai la chance d'avoir un pied à terre là-bas) et la situation est catastrophique. Je suis tres triste.
Comme Marchal, c'est un endroit que je connais depuis tout petit donc rempli de souvenir. On allait en vacance camper dans ces campings qui ont malheureusement ete detruits hier, cette route des senegalais (completement défoncée) comme cette foret est restée authentique aussi longtemps que je m'en souvienne. Rien n'a été entretenu malgré le changement du climat pourtant reel depuis de nombreuses années. En France, on attend les catastrophes pour que ca bouge. Rien n'est anticipé pour diverses raisons.
Maintenant y a plus k espérer que la meteo vienne en aide à nos pompiers. Courage à eux.
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Incendies en Gironde : un homme en garde à vue pour le feu de Landiras
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-en-gironde-une-personne-en-garde-a-vue-pour-le-feu-de-landiras-1658176126
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-en-gironde-une-personne-en-garde-a-vue-pour-le-feu-de-landiras-1658176126
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Incendies en Gironde : près de 21.000 hectares détruits, "on ne peut pas encore crier victoire"
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-en-gironde-mega-feux-emmanuel-macron-la-teste-landiras-1658253545
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-en-gironde-mega-feux-emmanuel-macron-la-teste-landiras-1658253545
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Incendies en Gironde : « Pas de changement notable » dans la nuit, le point ce jeudi matin
https://www.sudouest.fr/france/incendies-en-gironde-des-feux-qui-ne-progressent-presque-plus-ce-que-l-on-sait-ce-jeudi-matin-11724095.php
https://www.sudouest.fr/france/incendies-en-gironde-des-feux-qui-ne-progressent-presque-plus-ce-que-l-on-sait-ce-jeudi-matin-11724095.php
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/gironde/landiras/incendies-en-gironde-ces-agriculteurs-qui-ont-tout-laisse-pour-aider-les-pompiers-11725391.php
Incendies en Gironde : « Sans eux, on n’y serait pas arrivé », ces agriculteurs qui ont tout laissé pour aider les pompiers
Agriculteurs en renfort, agents et bénévoles de l’association de Défense des forêts contre l’incendie, ils ont tenu à poser ensemble devant le rang de tracteurs, mercredi soir. Crédit photo : D. B.
Par Daniel Bozec - d.bozec@sudouest.fr
Juchés sur leur tracteur, équipés de précieuses tonnes à lisier remplies d’eau, ils n’ont pas ménagé leur peine pour arroser les pare-feux et ravitailler les pompiers
Mercredi soir, 21 heures, hameau de Batsères, à Landiras. Le feu ne menace plus et autorise un peu de répit autour d’un apéro. Christophe Spagnol, 46 ans, savoure sa bière. « Ici, on s’est fait des amis. Quand je vous dis ça, je n’ai pas la larme à l’œil mais pas loin… » Il est l’un de ces agriculteurs qui sont venus prêter main-forte aux pompiers, remplissant au plus près des flammes les camions-citernes grâce à leur tonne à lisier ou noyant sous l’eau des kilomètres de pare-feu.
Une seconde ligne improvisée, aux côtés des agents, propriétaires terriens et particuliers de la DFCI (Défense des forêts contre l’incendie), et unanimement saluée. Qui d’autre qu’un agriculteur dûment équipé pouvait servir sur un plateau 5 000 ou 6 000 litres d’eau ? La chaîne solidaire s’est mise en branle dès vendredi soir lorsque Michaël Massignani, éleveur à Landerrouet-sur-Ségur, près de La Réole, a appris par connaissance interposée qu’un habitant de Landiras, contraint d’évacuer, ne se voyait pas « laisser brûler sa maison sans rien faire ».
Des kilomètres à la ronde
« On lui a demandé s’il voulait qu’on vienne avec la tonne à lisier remplie d’eau… ça a commencé comme ça. On n’est pas pompier, on est sur l’arrière du feu. Mais il couve dans la tourbe, on l’empêche de revenir. » Et, « de fil en aiguille », d’autres agriculteurs ont rallié l’équipe. Lucas, le fils de Michaël, Benjamin de Grenier, exploitant à Rimons, ou encore Christophe Spagnol, de Montignac-Toupinerie, près de Miramont-de-Guyenne (47). Deux heures de trajet, tard dimanche soir, juché sur son tracteur, sans la moindre hésitation. La première nuit, il a dormi « 1 h 30 » dans sa cabine ; la seconde, à la belle étoile « sur un matelas pneumatique » ; la troisième, il a été hébergé dans le hameau.
De gauche à droite, les agriculteurs Benjamin de Grenier, Lucas Massignani, Christophe Spagnol et Jérôme Massignani, l’oncle de Lucas, technicien de maintenance. D. B.
Le renfort des citernes par les civils, c’est la première fois que je vois ça en trente ans »
Conduits sur le quartier général de la DFCI locale à Landiras, à Batsères, conseillés par Stéphane Cabannes, bénévole de l’association syndicale et accessoirement pompier professionnel, les agriculteurs se sont attelés non seulement à l’arrosage en profondeur du pare-feu du secteur, « à « dix-quinze kilomètres à la ronde », cumulant en cinq jours « des centaines de bornes », mais aussi au ravitaillement des camions-citernes, sur demande expresse des pompiers à l’attaque du feu : « L’autre soir, il a fallu aller à Hostens à 23 heures, et on est rentré à 2 h 30… »
« Aide précieuse »
La fatigue a beau se faire sentir dans les rangs, reste le sentiment d’avoir été utile. « On a fait ce qu’on a pu, et peut-être un peu plus. » À l’ouest de la route de Batsères, le feu laisse d’immenses saignées de cendres dans la forêt. À l’est, « c’est encore vert, et si ça ne l’était pas, on serait mal. Sans eux, on n’y serait pas arrivé », souffle un agent de la DFCI. 1,5 kilomètre plus loin, il y a les installations des Grands Chais de France, 550 salariés.
Cette solidarité et cette débrouillardise m’impressionnent »
« Le renfort des citernes par des civils, c’est la première que je vois ça en trente ans », salut un pompier de l’Essonne croisé mercredi matin, à Guillos. « C’est une aide précieuse. Quitter une zone de feu, rejoindre un point d’eau, remplir le CCF [camion-citerne feux de forêt], c’est 30 minutes en moyenne. 30 minutes loin des flammes et une énorme logistique. Là, on peut arroser quasiment en continu. On remplit le camion en trois minutes. » Et de rajouter : « l’autre jour, il y avait un problème de compatibilité d’embout entre un camion de pompiers et un engin agricole. L’agriculteur est reparti souder une pièce chez un ami. C’était nickel. Cette solidarité et cette débrouillardise m’impressionnent. »
« Critiqué toute l’année »
Une courte vidéo d’arrosage de piste partagée sur le profil Twitter de la Chambre d’agriculture de la Gironde a atteint 1,2 million de vues. Elle donnera sans doute du baume au cœur à ces agriculteurs, prompts à rebondir sur l’image qui serait donnée d’eux : « On est des amoureux de la nature, contrairement à ce que l’on entend. On préfère agir plutôt que de faire de beaux discours », défend d’emblée Christophe Spagnol. « On est assez critiqué tout au long de l’année », soupire en écho Michaël Massignani.
https://twitter.com/chambagri33/status/1549051786501140480
Mercredi soir, l’heure était a priori au retour définitif dans leur exploitation respective. « Ils ont fait des sacrifices pour aider des gens qu’ils ne connaissaient pas. Le carburant, c’est eux qu’ils l’ont payé, et ils ont laissé leur travail derrière eux. De vraies valeurs. Et ça ne court pas les rues », loue Stéphane Cabannes, le pompier. Christophe Spagnol s’excuse, il a un mot à rajouter, avant de reprendre la route du Lot-et-Garonne : « Sans ma femme, je ne serai pas là. C’est elle qui s’occupe de l’exploitation pendant ce temps… »
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Agriculteurs en renfort, agents et bénévoles de l’association de Défense des forêts contre l’incendie, ils ont tenu à poser ensemble devant le rang de tracteurs, mercredi soir. Crédit photo : D. B.
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Juchés sur leur tracteur, équipés de précieuses tonnes à lisier remplies d’eau, ils n’ont pas ménagé leur peine pour arroser les pare-feux et ravitailler les pompiers
Mercredi soir, 21 heures, hameau de Batsères, à Landiras. Le feu ne menace plus et autorise un peu de répit autour d’un apéro. Christophe Spagnol, 46 ans, savoure sa bière. « Ici, on s’est fait des amis. Quand je vous dis ça, je n’ai pas la larme à l’œil mais pas loin… » Il est l’un de ces agriculteurs qui sont venus prêter main-forte aux pompiers, remplissant au plus près des flammes les camions-citernes grâce à leur tonne à lisier ou noyant sous l’eau des kilomètres de pare-feu.
Une seconde ligne improvisée, aux côtés des agents, propriétaires terriens et particuliers de la DFCI (Défense des forêts contre l’incendie), et unanimement saluée. Qui d’autre qu’un agriculteur dûment équipé pouvait servir sur un plateau 5 000 ou 6 000 litres d’eau ? La chaîne solidaire s’est mise en branle dès vendredi soir lorsque Michaël Massignani, éleveur à Landerrouet-sur-Ségur, près de La Réole, a appris par connaissance interposée qu’un habitant de Landiras, contraint d’évacuer, ne se voyait pas « laisser brûler sa maison sans rien faire ».
Des kilomètres à la ronde
« On lui a demandé s’il voulait qu’on vienne avec la tonne à lisier remplie d’eau… ça a commencé comme ça. On n’est pas pompier, on est sur l’arrière du feu. Mais il couve dans la tourbe, on l’empêche de revenir. » Et, « de fil en aiguille », d’autres agriculteurs ont rallié l’équipe. Lucas, le fils de Michaël, Benjamin de Grenier, exploitant à Rimons, ou encore Christophe Spagnol, de Montignac-Toupinerie, près de Miramont-de-Guyenne (47). Deux heures de trajet, tard dimanche soir, juché sur son tracteur, sans la moindre hésitation. La première nuit, il a dormi « 1 h 30 » dans sa cabine ; la seconde, à la belle étoile « sur un matelas pneumatique » ; la troisième, il a été hébergé dans le hameau.
De gauche à droite, les agriculteurs Benjamin de Grenier, Lucas Massignani, Christophe Spagnol et Jérôme Massignani, l’oncle de Lucas, technicien de maintenance. D. B.
Le renfort des citernes par les civils, c’est la première fois que je vois ça en trente ans »
Conduits sur le quartier général de la DFCI locale à Landiras, à Batsères, conseillés par Stéphane Cabannes, bénévole de l’association syndicale et accessoirement pompier professionnel, les agriculteurs se sont attelés non seulement à l’arrosage en profondeur du pare-feu du secteur, « à « dix-quinze kilomètres à la ronde », cumulant en cinq jours « des centaines de bornes », mais aussi au ravitaillement des camions-citernes, sur demande expresse des pompiers à l’attaque du feu : « L’autre soir, il a fallu aller à Hostens à 23 heures, et on est rentré à 2 h 30… »
« Aide précieuse »
La fatigue a beau se faire sentir dans les rangs, reste le sentiment d’avoir été utile. « On a fait ce qu’on a pu, et peut-être un peu plus. » À l’ouest de la route de Batsères, le feu laisse d’immenses saignées de cendres dans la forêt. À l’est, « c’est encore vert, et si ça ne l’était pas, on serait mal. Sans eux, on n’y serait pas arrivé », souffle un agent de la DFCI. 1,5 kilomètre plus loin, il y a les installations des Grands Chais de France, 550 salariés.
Cette solidarité et cette débrouillardise m’impressionnent »
« Le renfort des citernes par des civils, c’est la première que je vois ça en trente ans », salut un pompier de l’Essonne croisé mercredi matin, à Guillos. « C’est une aide précieuse. Quitter une zone de feu, rejoindre un point d’eau, remplir le CCF [camion-citerne feux de forêt], c’est 30 minutes en moyenne. 30 minutes loin des flammes et une énorme logistique. Là, on peut arroser quasiment en continu. On remplit le camion en trois minutes. » Et de rajouter : « l’autre jour, il y avait un problème de compatibilité d’embout entre un camion de pompiers et un engin agricole. L’agriculteur est reparti souder une pièce chez un ami. C’était nickel. Cette solidarité et cette débrouillardise m’impressionnent. »
« Critiqué toute l’année »
Une courte vidéo d’arrosage de piste partagée sur le profil Twitter de la Chambre d’agriculture de la Gironde a atteint 1,2 million de vues. Elle donnera sans doute du baume au cœur à ces agriculteurs, prompts à rebondir sur l’image qui serait donnée d’eux : « On est des amoureux de la nature, contrairement à ce que l’on entend. On préfère agir plutôt que de faire de beaux discours », défend d’emblée Christophe Spagnol. « On est assez critiqué tout au long de l’année », soupire en écho Michaël Massignani.
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Mercredi soir, l’heure était a priori au retour définitif dans leur exploitation respective. « Ils ont fait des sacrifices pour aider des gens qu’ils ne connaissaient pas. Le carburant, c’est eux qu’ils l’ont payé, et ils ont laissé leur travail derrière eux. De vraies valeurs. Et ça ne court pas les rues », loue Stéphane Cabannes, le pompier. Christophe Spagnol s’excuse, il a un mot à rajouter, avant de reprendre la route du Lot-et-Garonne : « Sans ma femme, je ne serai pas là. C’est elle qui s’occupe de l’exploitation pendant ce temps… »
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Direct. Incendies en Gironde : les habitants regagnent peu à peu leur domicile, le point ce samedi
https://www.sudouest.fr/france/incendies-en-gironde-encore-des-points-chauds-les-habitants-reviennent-le-point-ce-matin-11745958.php
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