Re: Tournoi des 6 Nations 2022

**Scalp** Lun 14 Mar 2022 - 9:56

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Pour-les-bleus-un-grand-chelem-sous-conditions/1321971

Pour les Bleus, un Grand Chelem sous conditions

L'équipe de France est à 80 minutes d'une première victoire dans le Tournoi des Six Nations depuis douze ans. Mais le sacre tant attendu par le rugby tricolore nécessitera, entre autres, de maîtriser ses émotions.

Une pression à gérer

Les Bleus savent. Une victoire face aux Anglais, samedi, et ils remporteront le dixième Grand Chelem de l'histoire de l'équipe de France. Pas besoin de se lancer dans de grands calculs pour savoir combien d'essais ou de points marquer pour éventuellement devancer un concurrent direct au goal-average, comme ce fut le cas lors des deux dernières éditions. Là, un simple succès suffira.

En face, ce sera donc l'Angleterre. Un rival qui n'a plus rien à espérer de ce Tournoi depuis sa défaite de samedi face à l'Irlande (15-32), qui a encore perdu deux joueurs sur carton rouge (Ewels) ou blessure (Curry), qui a joué quasiment tout le match à 14 contre 15 et qui aura un jour de moins de récupération que le quinze de France. Simple formalité ? Il faudrait être naïf pour imaginer les joueurs d'Eddie Jones venir au Stade de France en touristes alors qu'ils pourraient y gâcher la fête de leurs meilleurs ennemis.

Les Anglais connaissent la chanson

Les Anglais sont d'ailleurs bien placés pour savoir qu'un Grand Chelem peut se perdre lors de la dernière journée. Depuis l'an 2000 et l'avènement du Tournoi à Six Nations (avec l'intégration de l'Italie), ils ont ainsi buté à cinq reprises sur la dernière marche (2000, 2001, 2011, 2013, 2017), à chaque fois à l'extérieur. Le pays de Galles est passé par là, lui aussi, la saison passée. C'est même la France qui avait anéanti ses rêves de consécration suprême en lui plantant deux essais assassins dans les cinq dernières minutes (32-30) du dernier match, à Saint-Denis.

Les Bleus ne sont donc sûrs de rien. Mais ils peuvent aussi se rassurer en se disant que les trois fois où leurs prédécesseurs furent en mesure d'enlever le Grand Chelem au XXIe siècle, ils le firent (presque) sans trembler, à chaque fois au Stade de France (2002, 2004, 2010), et deux fois face aux Anglais (24-21 en 2004, 12-10 en 2010).

« C'est le scénario idéal, celui qu'on avait coché. Mais il ne faut pas que ça nous inhibe »
Romain Ntamack, ouvreur de l'équipe de France

Bien sûr, la pression s'invitera à cette grande finale du Tournoi. Elle pèsera même beaucoup sur Antoine Dupont et ses partenaires, car personne ne comprendrait qu'ils se plantent maintenant, après un Tournoi aussi bien négocié. Il leur faudra maîtriser leur excitation légitime, ne pas surjouer, ne pas tomber dans un excès d'agressivité qui pourrait se retourner contre eux. L'Angleterre-Irlande de samedi a encore montré qu'un carton rouge était vite arrivé...

Depuis le début de l'ère Galthié, ces Bleus ne se sont jamais retrouvés dans une telle situation, si proches d'un premier titre et d'un grand bonheur. Sauront-ils faire fi de cette chape de stress qui les menace au-dessus de Marcoussis aussi sûrement que le dernier variant du Covid-19 ? « Cette finale contre l'Angleterre, on se l'est gagnée, disait vendredi soir l'ouvreur Romain Ntamack. C'est le scénario idéal, celui qu'on avait coché. Mais il ne faut pas que ça nous inhibe. Il y aura beaucoup de pression, mais ça sera une pression positive. Parce qu'on jouera devant nos familles et nos copains. Ça ne sera que du bonheur. »

Le numéro 10 français sait de quoi il parle : voilà trois ans déjà qu'il enchaîne des finales du Top 14 ou de Coupe d'Europe avec le Stade Toulousain. La pression, il connaît. Comme tous ses partenaires de club, si nombreux en sélection aujourd'hui, de Dupont à Julien Marchand, en passant par Cyril Baille, Anthony Jelonch, François Cros, Peato Mauvaka, Thibaud Flament...

Voilà presque trois ans, aussi, que ces Bleus s'éprouvent ensemble et apprennent à gérer leurs émotions. Il serait étonnant et franchement désolant que tout ce vécu vole en éclats au soir d'une éventuelle grande première.

Des corps à ménager

Le privilège d'avoir assisté depuis un fauteuil à ce Galles-France (9-13, vendredi) tout droit sorti des vidéos de carambolages diffusées lors de stages de récupération de points de permis, c'est que la seule glace dont vous aviez besoin au coup de sifflet final servait à garder bien frais le « gin'to » de la victoire. Concernant les Marchand, Alldritt, Willemse, Cros ou Danty (pardon à ceux que l'on oublie), le recours à des glaçons était, lui, destiné aux vessies médicales à appliquer sur articulations et contusions jusqu'à évaporation. « C'est l'un des matches les plus brutaux qu'on a eu à jouer depuis deux ans. Peut-être même le plus dur. Ça a cogné très fort », nous disait un membre du staff presque groggy avec ses gars, quelques heures après la rencontre.
D'ailleurs, il n'y a pas eu de lâcher de Coqs dans le zoo humain que devient Cardiff les soirs de Tournoi. Bernard Laporte a payé son coup, sagement, à l'hôtel, et il était recommandé de ne pas sortir, de s'attacher à récupérer très vite, sachant que la journée de samedi était consacrée au voyage retour depuis le pays de Galles et celle de dimanche au repos pour l'ensemble du groupe.
Les Français auront eu cet avantage d'une journée de régénération supplémentaire sur des Anglais qui ont joué samedi contre l'Irlande (15-32) et à 14 pendant 78 minutes. Les Tricolores ont également bénéficié de deux plages de repos de plusieurs jours accordées pendant la compétition. L'objectif n'était donc pas de faire de la fraîcheur lors des semaines de travail, mais de l'emmagasiner sur les temps disponibles pour arriver régénérés les jours de match, avec une montée en puissance au fil de la compétition et ce que chacun espérait comme étant la grande finale, samedi, au Stade de France (21h). « On a vu les soucis que l'on avait eus en fin de Tournoi (en 2020 et 2021), c'est pour ça que nous avons un peu modifié notre préparation », expliquait le troisième-ligne François Cros pour justifier notamment des semaines vacantes après les victoires contre l'Irlande (30-24, le 6 février) et l'Écosse (17-36, le 26).
Cette semaine de montée vers l'Angleterre devrait donc être plus légère au niveau de la charge de travail. Il y aura quand même deux entraînements à haute intensité, mardi et mercredi, mais ils seront moins durs que d'habitude. R. Bo.

**Scalp** Lun 14 Mar 2022 - 11:28

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-quatre-crunchs-sur-la-route-des-grands-chelems-du-xv-de-france/1321993

Les quatre Crunchs sur la route des Grands Chelems du XV de France

À quatre reprises depuis 1981, les Anglais se sont trouvés sur le chemin d'un Grand Chelem tricolore lors de la dernière levée. Trois fois, ils ont été incapables d'en priver le XV de France.

Richard Escot

1981 : c'était écrit dans le vent

Dans les bourrasques de Twickenham, secouée devant, largement pénalisée mais solidaire, l'équipe de France du capitaine Jean-Pierre Rives parvient à l'emporter (12-16) grâce à deux essais et deux drop-goals, résultats d'un allant offensif.

Déployées à partir des lancements de Pierre Berbizier en situation de détonateur, judicieusement distillées par un ouvreur d'expérience en la personne de Guy Laporte, les attaques tricolores ne firent mouche qu'une fois avec le peu de ballons mis à disposition, mais cet essai fut magnifique, le centre Didier Codorniou l'articulant dans un mouvement de tourniquet pour l'offrir à son ailier Laurent Pardo.

L'autre fut de rapine, clin d'oeil entre Pierre Berbizier et Pierre Lacans, sur une récupération prestement négociée. Les Anglais eurent huit fois l'occasion de tenter des buts de pénalité : leur arrière Marcus Rose n'en réussit que quatre. Ce troisième Grand Chelem, le premier de Jacques Fouroux, entraîneur nouvellement nommé, était écrit sur du vent.

1991 : trois essais pour si peu

Un crachin sur la banlieue londonienne n'a jamais empêché l'équipe de France, invaincue dans ce Tournoi, d'attaquer dès que possible, ce qu'elle fit dès la 13e minute depuis son en-but, derrière un but de pénalité manqué par Hodgkinson.

À l'initiative de Pierre Berbizier, relayée par le capitaine Serge Blanco, Jean-Baptiste Lafond et Philippe Sella, puis bonifiée par Didier Camberabero, cette relance majuscule enflamma un public de connaisseurs sur toute la longueur du terrain de Twickenham, essai du siècle inscrit par Philippe Saint-André.

Deux autres suivirent, signés Didier Camberabero et Franck Mesnel. Mais les efforts d'un XV de France très pénalisé se heurtèrent au pragmatisme anglais. Autour d'un pack de fer qui dicta sa loi, la charnière de la Rose, Hill-Andrew, verrouilla du pied cette partie pour l'emporter sur le fil (21-19) et décrocher un Grand Chelem. Rappelant au passage pour ceux qui l'avaient oublié que quatre buts de pénalité valent autant que trois essais de génie.

2004 : une crainte jusqu'au bout

Face aux champions du monde en titre - cette équipe d'Angleterre qui leur a fait des misères en demi-finale du Mondial 2003 disputé en Australie - le XV de France a mis tout son coeur à l'ouvrage pour conclure une campagne hivernale victorieuse et obtenir, dans l'écrin de Saint-Denis, le huitième Grand Chelem de son histoire.

C'est principalement grâce un rideau défensif hermétique, un jeu au pied très soigné, une mêlée puissante à la poussée et la précision de Dimitri Yachvili devant les poteaux anglais - quatre buts de pénalité et une transformation - que les Tricolores prirent le large en première période. Sans oublier un « grand pont » dans le côté fermé réussi par ce poison-pilote de Yachvili pour un essai de footballeur.

En tête (21-3) avant la pause, les coéquipiers du capitaine Fabien Pelous faillirent ensuite se faire croquer, remontés au score pour avoir encaissé deux essais (52e, 75e) sous la pression adverse. Ils finirent par l'emporter (24-21), non sans s'être fait peur.

2010 : des Bleus « à l'anglaise »

Personne ne s'attendait à ce que ce soit aussi difficile. Il leur fallut plaquer sans jamais céder un centimètre de terrain sous une pluie diluvienne, dans un Stade de France qui retenait son souffle tout en prodiguant ses encouragements. Difficile, car le XV de France, modelé par son coach Marc Lièvremont, n'avait finalement que sa mêlée à faire valoir pour bloquer l'Angleterre dans cet authentique combat de titans, plus cadenassé que spectaculaire.

Exhorté dans l'adversité par son capitaine Thierry Dusautoir, il resta longtemps à la merci d'un tir. Avec le recul, ce suspense donna à cette « finale » tout son cachet. Ironie, par un renversement des valeurs, c'est bel et bien « à l'anglaise », grâce à quatre buts de pénalité, une discipline exemplaire et un paquet d'avants sans reproche, que ce XV de France parvint à s'imposer (12-10) sous un déluge. Au terme de ce bras de fer, épuisés, les Tricolores eurent à peine assez d'énergie pour exulter et savourer ce Grand Chelem, le neuvième.

**Switch** Lun 14 Mar 2022 - 12:01

Aucun doute sur le fait que si les anglais n'auront pas comme motivation la victoire finale, ils en auront une autre toute aussi puissante : priver les éternels rivaux français d'un sacre et d'un grand chelem. Attention à l'orgueil britannique et au coup de la bête blessée Rolling Eyes

grospaquet31 Lun 14 Mar 2022 - 13:28

et donc on ne sait toujours pas si Moefana a une simple entorse, ou si les ligaments sont touchés..

tire-bouchon Lun 14 Mar 2022 - 13:30

Faut pas demander à Galthié, il s' en fout.
Penaud sera de retour.

**marchal** Lun 14 Mar 2022 - 17:02

https://www.ladepeche.fr/2022/03/14/tournoi-des-vi-nations-combien-les-bleus-vont-ils-gagner-grace-a-leur-beau-parcours-10169038.php

**marchal** Lun 14 Mar 2022 - 17:39

https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2021/tournoi-des-6-nations-vili-remplace-moefana-penaud-et-taofifenua-presents.-la-liste-des-42-bleus-pou_sto8844377/story.shtml

grospaquet31 Lun 14 Mar 2022 - 18:57

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/france-angleterre-forfait-confirme-pour-moefana-vili-appele-9947064.php

FrenchKick Lun 14 Mar 2022 - 19:06

Bon ça aurait pu être pire mais c'est quand une nouvelle absence de taille dans une période cruciale pour nous... Comment est-il possible qu'on laisse le joueur jouer la 2nde mi temps alors qu'il se plaint déjà de son genou en rentrant aux vestiaires et que tu as Lebel sur le banc ? Je l'ai mauvaise

**Scalp** Lun 14 Mar 2022 - 19:19

Auré33 a écrit:Bon ça aurait pu être pire mais c'est quand une nouvelle absence de taille dans une période cruciale pour nous... Comment est-il possible qu'on laisse le joueur jouer la 2nde mi temps alors qu'il se plaint déjà de son genou en rentrant aux vestiaires et que tu as Lebel sur le banc ? Je l'ai mauvaise

Parce que Lebel, mais effectivement, tu as raison Rolling Eyes

**Scalp** Lun 14 Mar 2022 - 19:29

Aujourd’hui à Marcoussis - Moefana, la tuile !

https://www.rugbyrama.fr/rugby/special-grand-chelem/2022/special-grand-chelem-aujourdhui-a-marcoussis-moefana-la-tuile_sto8844552/story.shtml

**Scalp** Lun 14 Mar 2022 - 19:37

Ici Londres - "Une belle victoire nous attend contre la France", promet Eddie Jones

https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2022/tournoi-des-6-nations-2022-ici-londres-une-belle-victoire-nous-attend-contre-la-france-promet-eddie-_sto8844320/story.shtml

Bientôt la fin de la carrière d'Eddie Jones à la tête de la sélection Anglaise, outre un certain talent, son arrogance collait parfaitement bien avec la morgue anglaise...

grospaquet31 Lun 14 Mar 2022 - 19:45

Auré33 a écrit:Bon ça aurait pu être pire mais c'est quand une nouvelle absence de taille dans une période cruciale pour nous... Comment est-il possible qu'on laisse le joueur jouer la 2nde mi temps alors qu'il se plaint déjà de son genou en rentrant aux vestiaires et que tu as Lebel sur le banc ? Je l'ai mauvaise

N’oublies pas quil faut normalement multiplier par 2 pour avoir la durée réelle d’absence Rolling Eyes

**Scalp** Lun 14 Mar 2022 - 19:56

grospaquet31 a écrit:
Auré33 a écrit:Bon ça aurait pu être pire mais c'est quand une nouvelle absence de taille dans une période cruciale pour nous... Comment est-il possible qu'on laisse le joueur jouer la 2nde mi temps alors qu'il se plaint déjà de son genou en rentrant aux vestiaires et que tu as Lebel sur le banc ? Je l'ai mauvaise

N’oublies pas quil faut normalement multiplier par 2 pour avoir la durée réelle d’absence

Sauf avec Moefana Wink

**Scalp** Mar 15 Mar 2022 - 9:14

6 Nations. XV de France. Le jeu au sol : la (vraie) arme fatale des Bleus ?

https://www.lerugbynistere.fr/news/6-nations-xv-de-france-le-jeu-au-sol-la-vraie-arme-fatale-des-bleus-1403221405.php

**Scalp** Mar 15 Mar 2022 - 9:15

Tani Vili remplace Yoram Moefana dans le groupe France pour préparer le match contre l'Angleterre

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Tani-vili-remplace-yoram-moefana-dans-le-groupe-france-pour-preparer-le-match-contre-l-angleterre/1322139

**Scalp** Mar 15 Mar 2022 - 15:08

Tournoi des Six-Nations. Les Bleus seront deuxièmes au classement mondial en cas de victoire face aux Anglais

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/vi-nations/france-angleterre-les-bleus-seront-deuxiemes-au-classement-mondial-en-cas-de-victoire-face-aux-anglais-10013375.php

**Scalp** Mer 16 Mar 2022 - 9:59

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Avant-d-affronter-l-angleterre-les-bleus-n-ont-rien-change-a-leur-preparation/1322376

Avant d'affronter l'Angleterre, les Bleus n'ont rien changé à leur préparation

Mardi à Marcoussis, l'équipe de France a lancé sa préparation face aux Anglais, qu'elle affrontera samedi (21 heures) au Stade de France, sans modifier ses habitudes, si ce n'est un allégement des charges de travail.

Romain Bergogne

Mis à part ce ciel jaunâtre hérité de poussières du Sahara remontées jusqu'à Marcoussis et une salle de presse un peu plus garnie, rien n'a vraiment changé mardi dans le fief des Bleus.

À quatre jours du choc face à l'Angleterre au Stade de France (samedi à 21 heures), les Bleus se sont entraînés presque au complet dans l'après-midi (voir encadré), accompagnés d'Espoirs du Stade Français chapeautés par l'ancien talonneur Rémi Bonfils.

« De la pression ? On ne la ressent pas vraiment pour le moment, confirme le troisième-ligne centre Grégory Alldritt. On est encore à Marcoussis, le planning est le même que chaque début de semaine, on est dans notre routine. Ça va monter quand on se rapprochera du match, qu'on ira dans Paris (où les Français ont pris l'habitude de s'installer la veille du match), qu'on verra un peu plus de supporters. »

De ce point de vue là, les risques sont limités pour ne pas dire nuls derrière les grilles du QG fédéral de l'Essonne.

« On reste collés à notre méthodologie, on sait ce qu'on attend de nos entraînements »
Karim Ghezal, coentraîneur de la conquête

Dans le dernier bloc de la séance d'entraînement, les Bleus ont travaillé différents scénarios de fins de match, depuis un renvoi d'en-but, une touche anglaise aux cinquante, aux vingt-deux puis aux cinq mètres dans la version « on tient le score ».

De l'autre côté du terrain, quand il s'agissait d'aller gagner le match, Romain Ntamack puis Thomas Ramos ont claqué des drops que l'on imaginait décisifs, la fureur du Stade de France en moins.

« On reste collés à notre méthodologie, on sait ce qu'on attend de nos entraînements, explique le coentraîneur de la conquête Karim Ghezal, une heure plus tard. Tout est instable au niveau international donc on travaille sur l'arbitrage, les conditions climatiques, les scénarios possibles... On ne peut pas tout prévoir mais on essaie de maîtriser au maximum l'environnement. Aujourd'hui, on est là où on voulait être quand on s'est retrouvés à Cassis au fin janvier : être frais dans la tête avec deux coupures de quasiment une semaine qui ont fait du bien, avoir un effectif quasiment au complet, des charges de travail allégées sur la fin du rassemblement et un titre à aller chercher sans calcul de goal-average ou de bonus. »

D'où ce sentiment de sérénité qui se diffuse autour de cette équipe.

« C'est l'état d'esprit de ce groupe d'aborder chaque grand événement avec à la fois beaucoup de légèreté et beaucoup d'envie, ajoute l'ouvreur Romain Ntamack. On a déjà connu des grands matches, là on va vivre une première finale pour un premier trophée mais ça ne doit pas nous faire changer de philosophie. On sait qu'on est capables de transformer cette pression en positif pour arriver à sortir des grands matches au bon moment. » Pour preuve, les récentes victoires des Bleus depuis cette nuit étoilée face aux All Blacks en novembre.

« On est à deux doigts de soulever un trophée. Quand on y pense, ça nous fait rêver »
Romain Ntamack, ouvreur des Bleus

« On avait évité de parler de Grand Chelem depuis le début du Tournoi car on voulait aborder les matches sereinement, poursuit Ntamack au rayon gestion mentale. Maintenant, on en parle librement, on y est et on sait où on veut aller. On est à deux doigts de soulever un trophée. Quand on y pense, ça nous fait rêver. »

Reste l'inconnue autour de cette équipe anglaise dont il est bien plus difficile de trouver un fil conducteur ces derniers mois et qui ne joue plus le titre. « À un de moins, ils ont quand même sorti un sacré match face à l'Irlande, on a vu leur caractère avec une grosse mêlée, souligne Alldritt. Qu'ils n'aient rien à jouer, c'est peut-être pire pour nous. Si on retournait la situation, on serait les premiers à vouloir les priver de Grand Chelem à Twickenham donc la motivation, pour eux, elle est toute trouvée... »

Taofifenua et Penaud de retour

La semaine a commencé avec des bonnes nouvelles à Marcoussis puisque tout le groupe a passé des tests qui se sont révélés négatifs lundi et mardi. Testés positifs au Covid mercredi dernier avant de partir à Cardiff, l'ailier Damian Penaud et le deuxième-ligne Romain Taofifenua ont donc pu sortir d'isolement et ont participé normalement à l'entraînement mardi après-midi. Une seule absence notable dans cette séance, celle de Paul Willemse, laissé au repos après ses quatre-vingts minutes jouées au Millenium vendredi, notamment en raison de l'absence de Taofifenua, sa doublure habituelle.
« On lui a demandé de faire un effort intense, il a fini sur les rotules et il a bien mérité un peu de repos », a assuré le coentraîneur des avants Karim Ghezal. En son absence, c'est « Tao » qui portait la chasuble floquée du 5 dans l'équipe des présumés titulaires qui n'a réservé aucune surprise (voir par ailleurs). À noter également que Yoram Moefena, touché au genou et forfait face aux Anglais, est resté avec le groupe à Marcoussis où il a suivi la séance d'hier depuis le bord du terrain, sans gêne apparente pour se déplacer.

R. Be.

Le quinze de départ probable : Jaminet - Penaud, Fickou, Danty, Villière - (o) Ntamack, (m) Dupont - Jelonch, Alldritt, Cros - Taofifenua, Woki - Atonio, Marchand, Baille.

**Scalp** Mer 16 Mar 2022 - 10:01

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Pourquoi-les-maillots-des-joueurs-de-rugby-ne-sont-pas-floques/1322181

Pourquoi les maillots des joueurs de rugby ne sont pas floqués

Contrairement aux autres sports collectifs, le rugby n'a pas adopté le flocage des noms de ses joueurs sur ses maillots. Une question de culture, qui n'a finalement pas d'incidence sur la vente globale de maillots.

Bérénice Marmonier

Ce n'est peut-être qu'un détail pour vous. Mais son absence, en 2022, à l'heure où son adoption s'est largement démocratisée, questionne. L'objet du délit ? La non-présence des noms des joueurs sur les maillots de rugby. L'ovalie se place comme l'un des rares sports collectifs à ne (toujours) pas afficher l'identité de ses protagonistes sur les terrains. La pratique n'est pourtant pas toute jeune, elle est apparue aux États-Unis dès les années 1960, au sein des ligues de baseball, basket et de football américain, où l'individualisation des performances a très vite compté dans le développement de ces sports.

De quoi donner des idées, de l'autre côté de l'Atlantique, au monde du football qui verra ce type de flocage se répandre notamment lors de la Coupe du monde de 1994 aux États-Unis (justement), après quelques brèves apparitions lors du Championnat d'Europe de 1992 et en Premier League. Puis le handball, le basket, le volley, le hockey... Tous ont fini par adopter la personnalisation des maillots aux noms des joueurs.

L'argument financier

En France, le rugby - Top 14, Pro D2 et équipes de France -, s'affirme donc en résistant du flocage. Avec comme premier argument, le fait que les numéros soient associés à un poste et non à un joueur. Contrairement à Lionel Messi qui joue chaque match du PSG avec le « 30 » imprimé sur le dos, le numéro « 1 » au rugby peut être porté par tous les piliers gauches du club. Et ainsi de suite. L'opération personnalisation des maillots à chaque rencontre semble être une logistique coûteuse pour les clubs. « La valeur et la qualité des maillots sont plus élevées dans le rugby, on les conserve quasiment toute la saison, souligne Benjamin Larrue, directeur marketing du Rugby Club Toulonnais. La palette de tailles est aussi plus large. Ça peut être réalisable mais cela a un coût financier. »

Une grande place pour les sponsors

Deuxième argument, l'occupation de cet espace... par un logo de sponsor. En Top 14, dix encarts partenaires sont autorisés par la Ligue. « L'économie du rugby est telle que si on peut vendre un espace, la priorité ira au partenariat qui est une importante source de revenus pour nous, pointe Georges-Henry Bediou, directeur du développement et de la communication du Stade Français. Le dos du maillot et le short sont très lisibles et donc à forte valeur ajoutée pour des contrats de sponsoring. »

La pratique est donc soumise au bon vouloir des clubs. Ces dernières années, le Racing a tenté l'expérience sur la face arrière du short de 2016 à 2018. « On n'avait pas pu commercialiser cet emplacement car on en avait déjà vendu neuf autres (la Ligue autorisait à commercialiser 9 emplacements contre 10 aujourd'hui), explique Frederik Joly, directeur commercial du Racing entre 2011 et 2020. Mais ça avait été très positif car cette opération est rare dans le milieu du rugby. Cela aide à la distinction des joueurs pour le public. »

Du côté du Biarritz Olympique, qui avait testé ce flocage de 2018 à 2021, l'argument est tout autre. « On avait mis un point d'honneur à montrer le nom des gens qui allaient faire remonter le club en Top 14 après sa descente en Pro D2 en 2014, annonce le président Jean-Baptiste Aldigé. C'était un message symbolique aux générations passées qui continuent de s'approprier le club. » Le BO remonté dans l'élite cette saison, les patronymes ont depuis disparu des tenues.

« Pour l'instant c'est sacré. Le monde du rugby peut être assez vieux jeu sur ce genre de sujets »
Vincent Bonnet, directeur marketing et communication du Stade Toulousain

Le sujet semble diviser les différents acteurs du rugby. Quand certains aimeraient voir son introduction se déployer rapidement comme en Premiership (où tous les titulaires ont droit à leur nom floqué sur les jerseys à chaque début de rencontre), d'autres parlent « d'un non-sujet ». « Nous, on y pense chaque saison mais on ne l'a pas encore activé, reconnaît Benjamin Larrue du RCT. Ça aurait un avantage en termes de merchandising et de starification de nos joueurs. Mais la seule solution serait de revoir la réglementation de la numérotation dans le rugby. C'est un sujet que l'on a déjà évoqué avec la Ligue ».

Vincent Bonnet du Stade Toulousain reconnaît que le sujet « est sensible ». « Ajouter le nom des joueurs peut apporter une certaine plus-value, mais on n'est pas là pour starifier les joueurs. On fait en sorte que la marque Stade Toulousain reste plus forte qu'un individu. Que ce soit le collectif qui prime avant tout. Ça ne veut pas dire qu'on ne le fera pas un jour, mais pour l'instant c'est sacré. Le monde du rugby peut être assez vieux jeu sur ce genre de sujets. »

Un marché du maillot de rugby à la baisse

De leurs côtés, les équipementiers ne semblent pas être, finalement, les plus proactifs sur la question. Nike ne pousse pas à la mise en place de ce flocage, « ils respectent nos choix », selon Vincent Bonnet. « Il n'y a pas forcément d'enjeu sur la vente de maillots, car dans le rugby, on est plus sur un business de produits lifestyle comme le polo à la différence du football, confirme François Fourreau, directeur du sponsoring chez Kappa Europe. En 2015, on avait poussé le numéro 10 de Dan Carter au Racing, on le proposait dans les boutiques et je ne suis même pas sûr qu'il se soit bien vendu. Ce n'est pas dans la culture rugby ».

Si le Stade Toulousain vend entre 10 000 et 15 000 jerseys par saison, le produit maillot n'est pas un important élément de revenus pour le reste des clubs. « Le marché du maillot est plutôt à la baisse dans le rugby contrairement au foot, ajoute Georges-Henry Bediou du Stade Français. Ils sont plus costauds et chers à l'achat. On développe désormais les tenues training, où l'on a installé le flocage des noms des joueurs depuis 2020. »

Jean-Baptiste Aldigé du BO poursuit dans ce sens : « Vouloir traiter le rugby comme le produit foot est une erreur. Mettre les noms des joueurs sur les maillots en se disant qu'on en vendra plus d'accord mais il faudrait déjà que l'on ait élargi notre base de fans, ce qui n'est pas le cas. On se heurte aux territoires que l'on touche. »

« On a aussi décidé que chaque joueur sélectionné verrait le nom de son club formateur inscrit en dessous du numéro »
Laurent Latour, directeur de la communication et du numérique de la FFR

La FFR nous a, quant à elle, répondu que le maillot des équipes de France fait l'objet d'un « travail de réflexion et de réinvention » depuis deux ans. En 2020, un maillot doté d'un flocage spécial des numéros, hommage aux clubs amateurs, avait été commercialisé. « Les chiffres de ventes ont été multipliés par 16 par rapport à ceux de l'année 2019, année de la Coupe du monde, signale Laurent Latour, directeur de la communication et du numérique. On a aussi décidé que chaque joueur sélectionné verrait le nom de son club formateur inscrit en dessous du numéro. »

Concernant le flocage des noms des joueurs, c'est une « possibilité » pour la FFR. « Il se peut que de telles versions existent à l'avenir, mais rien n'est décidé pour l'instant », reconnaît Laurent Latour. Prochaine phase de test à l'occasion de la Coupe du monde de rugby 2023 en France ?

**Scalp** Mer 16 Mar 2022 - 10:03

Histoire de grand chelem - 1987, des Coqs en liberté

https://www.rugbyrama.fr/rugby/special-grand-chelem/2022/tournoi-des-6-nations-histoire-de-grand-chelem-1987-des-coqs-en-liberte_sto8846107/story.shtml

**Scalp** Mer 16 Mar 2022 - 10:07

RUGBY. 6 Nations. ''Ils se font sulfater en Angleterre et ils le méritent'', lance Bastareaud mais attention !

https://www.lerugbynistere.fr/videos/rugby-6-nations-ils-se-font-sulfater-en-angleterre-et-ils-le-meritent-lance-bastareaud-mais-attention-160322643.php

**Scalp** Mer 16 Mar 2022 - 10:14

XV de France: "Il ne faudra pas laisser les Anglais espérer", estime Jauzion

https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/xv-de-france-il-ne-faudra-pas-laisser-les-anglais-esperer-estime-jauzion_AV-202203150459.html

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