Tournoi des 6 Nations 2023

Tournoi des Six-Nations : les scénarios qui permettent au XV de France de passer devant l’Irlande

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https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Comment-le-xv-de-france-a-renoue-avec-le-jeu-en-black-et-la-victoire-dans-le-tournoi-des-6-nations/1386551

Comment le XV de France a renoué avec le jeu en « black » et la victoire dans le Tournoi des 6 Nations

C'est notamment en réutilisant son jeu dit en « black », charge collective brutale et rapide au coeur du terrain, que les Bleus se sont remis dans le bon sens dans ce Tournoi. Analyse d'une animation basique mais exigeante.



Alex Bardot

À quel moment le Tournoi « moyennasse » de l'équipe de France, pour reprendre un mot du sélectionneur Fabien Galthié devant ses joueurs avant le Crunch, a-t-il changé de face ? Quand la dynamique souffreteuse du début de compétition a-t-elle été infléchie pour qu'advienne le récital de Londres (victoire 53-10) ?

Mille petits moments d'entraînement, de réunion ou de match, pourraient raconter la bascule. Sur le plan de la stratégie et du jeu, un virage s'est matérialisé au détour d'une action banale du début de match face à l'Écosse. Un virage en forme de demi-tour, décidé dans les jours précédents. Après l'avoir moins utilisé en l'Italie (victoire 29-24) et surtout en Irlande (défaite 32-19), sans doute par envie de varier et de surprendre, les Bleus sont revenus dès leur première possession à l'animation offensive qu'ils appellent « black ».

Un jeu « signature » du mandat de Galthié. Une sorte de cavalcade collective, à la fois sauvage et intelligente, aussi furieuse que technique. On jouait la 4e minute, et après 63 secondes de pilonnage, Romain Ntamack marquait face à une défense saoulée de coups, éreintée à force de colmater les brèches, et désorganisée (voir palette).

À Twickenham aussi, samedi dernier face aux Anglais, la France a ressorti cette « vieille » recette, comme un gamin prend son doudou pour se rassurer. Elle venait d'encaisser un essai (10-27) et à la troisième utilisation consécutive du jeu en « black », Antoine Dupont a fini par balancer un petit coup de pied par-dessus. Essai de Thibaud Flament. Match plié. Pendant ce Tournoi, avec cette animation offensive, les Bleus se sont donc recentrés, dans tous les sens du terme. Voici comment et pourquoi cela fonctionne.

La philosophie : un système pour varier et submerger

Dans ces colonnes, en 2015, avant le quart de finale du Mondial, Galthié écrivait ceci au sujet de l'adversaire des Bleus : « La Nouvelle-Zélande s'appuie sur deux animations offensives. Sur la première, l'ensemble des joueurs sont disposés sur la largeur du terrain et en deux lignes [...]. Sur l'autre, elle place tous les avants au milieu du terrain, sur une bande de 15-20 mètres, pour pratiquer un jeu d'affrontement. »

Huit ans plus tard, la France fait pareil. Elle possède deux systèmes antagonistes. Le premier, sophistiqué et habituel à ce niveau, lui sert à étirer la défense. L'autre, le « black » (comme All Blacks ?), basique et peu commun, est pensé pour la resserrer. En cours de match, voire en cours d'action, elle peut passer de l'un à l'autre, avec cette idée de plonger l'adversaire dans l'incertitude.

Lors d'une « masterclass » organisée par la FFR il y a un an, l'entraîneur de l'attaque Laurent Labit expliquait : « On a mis beaucoup l'accent sur le jeu en « black », parce qu'on s'est aperçus que le fait de prendre au coeur ces défenses avec treize ou quatorze joueurs sur le premier rideau, ça les surprenait, ça amenait des défenseurs à se resserrer. Et nous, nous étions capables de ressortir. » C'est-à-dire d'aller jouer, dans un deuxième temps, dans les espaces à l'extérieur. Mais pour parvenir à cela, il faut donc d'abord « submerger » la défense au coeur du terrain, la noyer dans un enchaînement de percussions et d'accélérations dans les intervalles.

La disposition : une grappe au coeur du terrain

Le jeu en « black », quand il se met en place, c'est d'abord une forme : une grappe d'une dizaine de joueurs, presque collés les uns aux autres, sur environ quinze mètres de large, au centre du terrain, quelque part entre les 40 mètres et l'en-but adverse. Il y a là tous les avants, et au moins un centre, un ailier, et le demi de mêlée Antoine Dupont en conducteur de manoeuvre. Seuls l'ouvreur, l'autre ailier, l'autre centre et l'arrière menacent la largeur, en se déplaçant d'un côté à l'autre.

En face, la défense se resserre automatiquement mais, dans un premier temps au moins, elle ne peut pas abandonner les extérieurs au risque de voir les Bleus en profiter. Elle se retrouve donc en sous-nombre dans la bande centrale et, autre problématique, sans possibilité de renverser la pression par des montées rapides. Pour cela, il faudrait que le ballon se déplace sur la largeur. Mais il n'y a pas ou peu de passes dans le jeu en « black. »



Acte 1 : 13 joueurs sur une vingtaine de mètres

4e minute de France - Écosse. Après une charge de Marchand derrière une touche, les Bleus enclenchent leur jeu en « black ». Quand Dupont sert Alldritt à hauteur, ils sont treize sur une bande de terrain d'une vingtaine de mètres, dont Moefana et Penaud (cercles rouges), qui se sont rapprochés. Seuls Ramos et Dumortier, invisibles sur l'image, occupent la largeur et obligent les défenseurs à rester là.

Les clés : duels dynamiques et tempo élevé

Le jeu en « black » semble brouillon, il l'est parfois pour de vrai, mais c'est loin d'être un casse-brique hasardeux. Pour être efficace, il doit être une charge agressive et rapide. La première clé est de remporter les duels. Raison pour laquelle les Bleus envoient au front leurs gros porteurs. Soit des costauds (Willemse, Taofifenua, Alldritt, Marchand, Baille, Danty), soit des « électriques » capables de s'en sortir dans les petits espaces (Dupont, Fickou, Villière quand il est là).

Le défi purement frontal n'est pas proscrit, mais on note que les Bleus cherchent surtout à jouer les duels de manière dynamique. Ils jouent sur les appuis, accélèrent en direction des intervalles, changent de direction une fois le contact avec le plaqueur effectué, recherchent régulièrement la passe au contact pour prolonger l'avancée sans temps mort.

La deuxième priorité est justement d'installer un tempo élevé, afin que la défense n'ait pas le temps de se replacer correctement. C'est là où le travail des soutiens offensifs, pour déblayer dans les rucks ou se proposer pour une passe, et de Dupont, pour coller au ballon et vite l'extraire, est capital. Dans sa tâche de mener la manoeuvre, le capitaine et demi de mêlée doit aussi sentir les moments où il faut insister dans l'axe, aller « rapper » quelques mètres plus loin ou, si la défense s'est resserrée, éjecter vers un côté.



Acte 2 : la défense écossaise déjà en retard

Malgré deux plaqueurs, Alldritt a avancé en force. La libération est rapide et la défense écossaise est déjà en retard : deux joueurs sont encore en train de faire le tour du ruck (cercle rouge), alors que l'ailier Van der Merwe (croix rouge) n'est pas prêt à plaquer. Dupont lance Flament à hauteur, lequel va viser l'intervalle à l'extérieur du dernier Écossais visible sur la capture (le pilier Schoemann).

La conclusion : de grands espaces sur les côtés

Parce que le jeu en « black » est exigeant physiquement et efficace uniquement quand il est dynamique, il faut savoir en sortir. Si la défense ne s'est pas resserrée, ou si les Bleus n'ont pas remporté le défi physique, ces derniers passent par du jeu au pied. C'est ce qui s'est passé sur l'essai de Flament en Angleterre, Dupont ayant choisi une louche dans l'axe du ruck après que Romain Taofifenua avait été refoulé par Maro Itoje.

Si, au contraire, les Français ont avancé, obligeant les défenseurs extérieurs à se rapprocher du centre, ils foncent vers un des côtés, de manière classique (essai de Ntamack contre l'Écosse, voir ci-dessous) ou en utilisant ces fameuses attaques verticales (les trois-quarts se plaçant à la queue leu leu plutôt que directement sur la largeur).



Acte 3 : Ntamack sans opposition

Ralentis un moment par la défense écossaise, les Bleus ont retrouvé de la vitesse grâce à un renversement et un « rush » de Moefana à une dizaine de mètres du ruck précédent. Cela a obligé les quatre joueurs côté droit de la défense à se rapprocher et donc à ouvrir un espace au large. Dans le même temps, Ntamack et Fickou, situés à l'opposé au départ, se sont déplacés vers cette zone. Dupont sert Ntamack, qui va marquer sans opposition.

Belle percée de RNT et superbe passe de Dupont , faut savoir le reconnaitre

Vince33 a écrit:Belle percée de RNT et superbe passe de Dupont , faut savoir le reconnaitre

Tout à fait…

Bon on se la fait vinaigrette ou en fondue ce poireau

Scalp a écrit:

Vince33 a écrit:Belle percée de RNT et superbe passe de Dupont , faut savoir le reconnaitre

Tout à fait…

En tant que centre…
Il joue la partie au centre au final.

C'est en revanche assez gonflant d'entendre Lartot/Yachvili ou V Clerc nous bassiner sans arrét sur la complicité entre RNT et Dupont .
Faut qu'ils arrétent leur placement de produit

Énorme cartouche de Falatea !

grospaquet31 a écrit:

Scalp a écrit:

Vince33 a écrit:Belle percée de RNT et superbe passe de Dupont , faut savoir le reconnaitre

Tout à fait…

En tant que centre…
Il joue la partie au centre au final.

Je voulais y venir sur le cas de N'tamack... À chaque fois où il a percé/décalé, c'est quand il était en position de 12... Mais on va encore parlé de lui en tant que 10 alors qu'à ce poste là je suis désolé mais il est pas bon au niveau international. Déjà qu'à Toulouse c'est pas fameux depuis le début de la saison, les victoires ne lui sont clairement pas dûes... Mais non, on va continuer la connerie de faire jouer N'tamack en 10 alors qu'une association Jalibert - N'tamack (pour peu que son seigneur Dupont veuille bien daigner lui donner le ballon) serait mille fois plus efficace sur un jeu de mouvement alors que Danty c'est juste un destructeur de ligne. Enfin il a fait une passe après contact j'ai cru rêver.

Bref... Pas la peine d'en parler plus... Je continue de dire qu'on va droit dans le mur dans cette coupe du monde.

Le pays de Galles et l'Angleterre ont un niveau "abyssalement" bas... Faut pas s'y laisser distraire. Pour moi c'est deux pays avec leur niveau actuel ils sautent en phase de groupe.

RNT , homme du match

Vince33 a écrit:RNT , homme du match

Il faut réhabiliter le soldat Romain et le vêtir d'un habit de lumière sur le chemin de la CDM

Ceci dit il fait une très bonne première mi temps et sort du lot qui dans l'ensemble est homogène...il s'est montré puis est revenu dans cette sobriété-humilité qui lui va à ravir

Tothor a écrit:Énorme cartouche de Falatea !

Tu ne veux pas vexer nos amis de l' UBB ! C' est bien.

sudiste a écrit:

Vince33 a écrit:RNT , homme du match

Il faut réhabiliter le soldat Romain et le vêtir d'un habit de lumière sur le chemin de la CDM

Ceci dit il fait une très bonne première mi temps et sort du lot qui dans l'ensemble est homogène...il s'est montré puis est revenu dans cette sobriété-humilité qui lui va à ravir

Avec le nombre d'extra-balls que Galthié lui a données, heureusement qu'en 6 mois qu'il puisse sortir un bon match...

Perso, les petits coups de pied à suivre dans les 22 ou les coups de pied pour soi m'ont vraiment gonflé car à chaque fois, il y avait des surnombres offensifs à jouer...dont le dernier de Ramos sur un 4/2.

tire-bouchon a écrit:

Tothor a écrit:Énorme cartouche de Falatea !

Tu ne veux pas vexer nos amis de l' UBB ! C' est bien.

Tothor n'est peut-être pas tout simplement dans ton genre de provoc à 2 balles, nan ?

Merci d'arrêter de citer cet énergumènes svp... On est beaucoup à l'avoir ignoré c'est justement pour ne pas voir ses réponses.

Oui, répondez-lui si vous le voulez, mais sans cliquer "citer" pour reprendre son commentaire, mais dessous dans un nouveau bloc, en cliquant répondre, ça détendra ceux qui l'ont blacklisté

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Les-notes-de-france-galles-ntamack-a-tourne-la-page/1386667

Les notes de France-Galles : Ntamack a tourné la page

Romain Ntamack a été un des grands hommes de la victoire du XV de France face au Pays de Galles (41-28) samedi. Omniprésent offensivement, il est à l'origine de trois des essais bleus.

R. Be., L.C., A. Ba. et A. Co.

la note moyenne - France - 6,8

Ramos 8

Un match dans la lignée des précédents pour l'arrière du Stade Toulousain : maîtrisé et convaincant. Il réalise d'abord un somptueux 7/7 face aux perches, ce qui lui permet de devenir le meilleur réalisateur français de l'histoire dans le Tournoi avec 84 points, devant Gérald Merceron (80 points). Sinon, il a été audacieux dans ses relances, a trouvé des bonnes touches, et offert une superbe passe décisive à Penaud sur le dernier essai français (78e). Seul bémol, il commet un en-avant sur une longue passe (54e). Un en-avant très discutable.

Penaud 7

L'ailier clermontois a été omniprésent dans le jeu courant, quittant régulièrement son couloir pour venir se proposer à hauteur des centres et des demis. Il inscrit deux essais, le premier du match en coin sur une sautée magistrale de Dupont (10e), et le dernier sur une offrande de Ramos (77e). Il offre aussi un essai à Danty d'une passe extérieur (34e) et capte une chandelle menaçante dans ses 22 m (37e). À son passif, quand même, un en-avant sur une incompréhension avec Fickou (18e), une grosse percée gâchée par une sautée malvenue (75e) et un gros raté au plaquage sur le dernier essai gallois de Dyer (80e).

Fickou 7

Le taulier des trois-quarts tricolores a encore été à la hauteur de son statut, inscrivant notamment un magnifique essai en première main en venant à hauteur de Ntamack pour perforer la défense galloise (49e). Sinon, il a été solide en défense (10 plaquages, 2 ratés), comme d'habitude. Un rendement significatif qui compense largement un ballon perdu dans le jeu (22e) et une mésentente avec Penaud (38e). Il s'est fait aussi une frayeur sur un plaquage cathédrale sur Alun Wyn Jones, mais son geste était maîtrisé.

Danty 8

Le centre rochelais a encore montré tout le bien qu'il pouvait apporter à la ligne de trois-quarts française. Robuste en défense (10 plaquages, 0 raté), à l'image de son tampon sur Tompkins (6e), il a aussi rayonné en attaque en plantant notamment un essai en coin sur une passe de Penaud (34e) et en donnant une merveille de passe sur un pas à Ntamack en amont de l'essai de Fickou (49e). Il a même connu une certaine réussite dans son jeu au pied avec un ballon complètement vrillé qui trouve quand même une bonne touche (24e).

Dumortier 5

L'ailier lyonnais a alterné le bon et le moins bon, à l'image de cette action en fin de première période où il rate un plaquage sur Faletau avant de se rattraper trois secondes plus tard en propulsant Adams en touche. Sinon, il offre un très bon ballon à Ollivon après avoir pris l'intervalle (42e), mais cafouille aussi un ballon sur un repli défensif et finit par concéder une mêlée à 5 m (60e). En fin de match (72e), il choisit aussi un jeu au pied pour lui-même dans son couloir alors qu'il y avait sûrement mieux à faire avec des joueurs au soutien.

R. Ntamack 8

Peut-être le match complet qu'il lui fallait, pour tourner la page d'un automne de critiques et pour clore le débat le concernant. De la justesse stratégique, un jeu au pied long, une couverture impeccable, des bonnes orientations en cours d'action, et puis ces trois merveilles, une percée et deux services tout en finesse, au coeur de la défense galloise, chacune amenant à un essai. Ces coups d'éclat, c'est ce qu'il ne faisait plus depuis quelques mois et, si ça ne fait pas une bonne prestation, ça souligne sa classe immense.

Dupont 7

Le « ministre de l'intérieur » est revenu, un an après. Une course de soutien qui lui a permis de prolonger une percée de Ntamack, suivie d'une fabuleuse passe de vingt mètres pour envoyer Penaud à l'essai. À part ça, ses provocations ont fait mal à la défense galloise, sans qu'il ne tombe dans l'excès. Un match qui confirme qu'il s'est remis dans le bon sens stratégiquement après le faux pas de Dublin. Remplacé par Lucu (75e).

Alldritt 6

Un cran en dessous par rapport à sa prestation de Twickenham. Son entrée sur le côté d'un ruck gallois, évitable, n'a pas aidé les Bleus à se lancer dans le match. On l'a ensuite moins vu qu'à Londres, donc, sans doute parce que le jeu des Bleus a été moins direct. Quelques charges efficaces quand même (3 duels gagnés), mais aussi un retard pour fermer la porte sur l'essai de Williams.

Ollivon 6

De l'autorité dans les airs et sous les renvois, et du volume pour couvrir du terrain en attaque comme en défense (13 plaquages, 2 ratés). Un ballon arraché qui a fait du bien en première période, dans la période de forcing galloise. Un match sans éclat mais solide, qui ponctue un Tournoi de haut niveau. Remplacé par Macalou (75e).

F. Cros 8

Un chiffre, pour dire son importance sur ce match : au bout des vingt premières minutes, totalement galloises, il avait déjà plaqué dix fois, avec la netteté et la faculté à aller chercher l'attaquant dans son camp qu'on lui connaît. Meilleur défenseur du match avec Tipuric (18 plaquages), il a aussi effectué un travail de l'ombre efficace dans les soutiens offensifs. Sa fin de Tournoi en remplacement de Jelonch a été superbe.

R. Taofifenua 5

Titulaire pour la première fois du Tournoi après la blessure de Willemse, il commence par une grosse séquence défensive (7/7 aux plaquages au final) où il est très propre. Il gratte également un ballon au sol et coupe une séquence galloise (21e). La suite de son match est plus discrète, même s'il avance bien sur un pick and go et n'est pas loin de marquer près de la ligne (35e). Il est moins bien en début de deuxième période avec ce ballon perdu au contact dans les 22 gallois (52e) et un duel qu'il perd sur sa ligne sur l'essai de Roberts (57e). Remplacé par Chalureau (60e).

Flament 6

Encore un match de 80 minutes pour le deuxième-ligne toulousain dans la lignée d'un Tournoi qui l'a fait passer dans une autre dimension au niveau international. S'il a été moins rayonnant offensivement après son festival de Twickenham, il est irréprochable en défense (13/13 aux plaquages) et en touche. Il dégage toujours cette impression de ne jamais faiblir physiquement. Il a très probablement gagné une place dans le XV de départ pour la Coupe du monde.

Atonio 8

Fabien Galthié l'avait encensé jeudi et évoqué notamment sa tenue en mêlée. Un secteur dans lequel le pilier rochelais, de retour de suspension, a fait vivre un calvaire à Wyn Jones. Il a gagné deux pénalités, une après un en-avant qu'il avait commis sur ses 22 mètres (17e), une autre qui permet aux Bleus de prendre trois points (29e). Cerise sur le gâteau : il aplatit en bout de ligne à la 44e minute après une grosse séquence française. Son premier essai en Bleu, le jour de sa 50e sélection. Remplacé par Falatea (5, 48e) à l'issue d'un match plein.

J. Marchand 7

Une prestation très propre, une de plus, pour le talonneur toulousain. D'abord impeccable en conquête - 6/6 en touche et une mêlée dominatrice -, Marchand est toujours aussi prompt dans la bataille au sol, où il gratte un ballon (25e) pour une pénalité qui permet aux Bleus de passer devant au score, solide en défense (7/7 aux plaquages) et dynamique ballon en mains (12 mètres gagnés en 2 ballons), avec notamment ce départ derrière un ruck et cette énorme avancée (43e). Remplacé par Mauvaka (6, 50e).

Baille 7

La machine s'est mise en route avec cinq plaquages en sept minutes sur la première grosse séquence galloise. Cyril Baille ne s'est jamais refroidi. Offensivement, il a été tout impressionnant sur ses duels, gagnant systématiquement ces petits mètres qui mettent les Bleus dans l'avancée (11 m gagnés sur six ballons). Comme d'habitude, rien à redire en défense (8/8 aux plaquages) et en mêlée. Remplacé par Wardi (5, 50e).

Le banc 5

Melvyn Jaminet n'en est pas sorti, tandis que Maxime Lucu, Yoram Moefana et Sekou Macalou se sont contentés des cinq dernières minutes. À l'inverse, le cinq de devant, à l'exception de Flament, a été coaché assez tôt avec les entrées de Falatea (48e), Wardi, Mauvaka (50e) et Chalureau (60e). Le premier, pénalisé une fois, s'est distingué avec un gros plaquage offensif suivi d'un grattage de Mauvaka sous ses poteaux (63e). Globalement, les entrants n'ont pas grand-chose à se reprocher même si les Bleus encaissent trois essais en deuxième période.

La note moyenne - Pays de Galles - 4,6

Dominateurs à l'impact, les Gallois ont proposé un vrai défi au quinze de France dans une entame de match positive, où ils ont su imprimer un gros rythme, avant de subir les éclairs foudroyants des attaquants bleus. Dan Biggar (5) a plutôt bien animé le jeu de son équipe, et usé d'un bon jeu au pied de pression, mais il n'a pas su sortir le quinze du Poireau de l'ornière. Pas plus que sa paire de centres. Auteur du premier essai, George North (4) s'est troué en défense sur celui de Fickou et a commis quelques maladresses, comme Nick Tompkins (4). Pour sa 100e sélection, Taulupe Faletau (3) a bien démarré avec des charges puissantes avant de plonger, entre passes imprécises et fautes bêtes. Efficace avec ses déblayages sur les gratteurs français, TomasFrancis (6) a essayé de rivaliser avec Atonio dans les rucks, tandis que Justin Tipuric (6) s'est démené en défense (18 plaquages), à défaut de briller avec le ballon. Plutôt en cannes, Louis Rees-Zammit (5) et Rio Dyer (5) n'ont jamais vraiment pu trouver des solutions, si ce n'est sur l'essai final de l'ailier.

Les essais français contre le pays de Galles en vidéo

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/L-essai-de-damian-penaud-pour-l-equipe-de-france-contre-le-pays-de-galles-en-video/1386646

Thomas Ramos bat le record de points d'un Français sur une édition du Tournoi

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Thomas-ramos-bat-le-record-de-points-d-un-francais-sur-une-edition-du-tournoi/1386656

Les chiffres du succès des Bleus contre le pays de Galles

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Les-chiffres-du-succes-des-bleus-contre-le-pays-de-galles/1386669

6 Nations 2023. Les notes de France-Galles (41-28) : Ntamack inspiré, Atonio costaud

https://actu.fr/sports/rugby/xv-de-france/6-nations-2023-les-notes-de-france-galles-41-28-ntamack-inspire-atonio-costaud_58202654.html