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Rugby et Coronavirus - Page 21 Empty Re: Rugby et Coronavirus

Message  Scalp Ven 3 Avr 2020 - 14:51

https://www.liberation.fr/france/2020/04/01/covid-19-si-nous-sortons-d-une-premiere-vague-avant-l-ete_1783816

Covid-19 : «Si nous sortons d’une première vague avant l’été...»

Par Christian Losson

Antoine Flahault, épidémiologiste, tire les premières leçons de la pandémie qui frappe la planète et esquisse des perspectives sur la possibilité d’en sortir au mieux.

Professeur de santé publique à l’Université de Genève, l’épidémiologiste Antoine Flahault pilote l’Institut de santé globale. Il a notamment coordonné la lutte contre l’épidémie de chikungunya qui avait frappé 40% de l’île de la Réunion entre 2005 et 2006 et dirigé, en France, l’Ecole nationale de santé publique. Il est également le coordinateur de l’ouvrage Des épidémies et des hommes (1).

Que nous dit la pandémie du Covid-19 sur notre planète ?

Elle démontre la vulnérabilité mais aussi l’interconnectivité des habitants de la Terre. Le nouveau virus a été disséminé sur tous les pays en moins de trois mois. Il a entraîné en certains endroits des épidémies dévastatrices, mettant à mal l’ensemble du système de santé des pays parmi les plus riches de la planète. Et au-delà, il menace la stabilité sociale, politique et économique des Etats, localement et internationalement. Plus que jamais, la solidarité des peuples est mise à l’épreuve. Mais l’entraide et l’empathie vis-à-vis de ceux qui souffrent dans leur corps ou pour leurs proches sont essentielles dans ces moments singulièrement difficiles.

En quoi cette pandémie est-elle exceptionnelle, ou pas, dans l’histoire de l’humanité ?

La dernière pandémie qui a marqué profondément la mémoire collective remonte à un siècle. La grippe espagnole, même si ce terme n’est pas exact car elle venait des Etats-Unis et non d’Europe. Depuis, nous avons connu d’autres pandémies de grippe, en particulier en 1957 et en 1968. Mais personne ne s’en souvient vraiment. La pandémie du sida a, elle, secoué le monde à partir des années 1980, et continue à faire des ravages (32 millions de victimes, 770 000 morts en 2018, ndlr), mais elle est de nature différente. Le virus s’avère transmissible mais pas contagieux, sans contamination par voie respiratoire, comme l’est ce nouveau coronavirus. On se retrouve donc aujourd’hui confronté à un virus respiratoire qui se comporte un peu comme le virus de la grippe espagnole, qui entraîne en grande partie des symptômes bénins. Sauf que chez 15% ou 20% des personnes infectées, la maladie entraîne des insuffisances respiratoires nécessitant l’hospitalisation. Et chez 5% à 10% des cas, un placement en soins intensifs, parfois suivi d’un décès. Nous voilà face à un virus qui a le potentiel de rapidement saturer l’ensemble du système de santé, et risque d’engorger nos urgences et nos sas de réanimation équipés de ventilateurs.

Quelles sont les erreurs les plus manifestes à vos yeux commises dans les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ?


Il faudrait déjà que l’OMS ait fait des recommandations! Il n’y a pas «des recommandations» promulguées par l’OMS à ma connaissance, mais seulement une seule, édictée le 29 février, non remise à jour et qui a été depuis foulée aux pieds régulièrement par de nombreux Etats, à commencer par les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Europe tout entière, lorsqu’ils ont décidé, unilatéralement de boucler leurs frontières. L’OMS en effet a recommandé de ne pas les fermer. L’OMS avait raison parce que le virus étant désormais établi de façon autonome dans tous les recoins de la planète, il est devenu inutile de fermer les frontières. Cela n’a aucun sens, si ce n’est ralentir les (rares) contrôles qui s’y déroulent et faire se rassembler des personnes aux postes-frontières pour lesquels il peut être difficile de faire respecter la distance sociale nécessaire. Mais l’OMS ne s’est jamais manifestée lorsque cette recommandation a été outrepassée par les Etats qui savaient qu’ils violaient ouvertement le Règlement sanitaire international qu’ils avaient pourtant unanimement signé en 2005. Pour le reste, l’OMS n’ayant pas émis d’autres recommandations, nous n’avons pas de référentiel nous permettant de juger si les Etats ont commis des erreurs ou non.

L’Europe est l’épicentre actuel de la crise sanitaire. Quelle perspective tracez-vous pour une éventuelle inversion de la courbe ?

Le centre de gravité de l’épidémie se déplace à grande vitesse. Les Etats-Unis sont désormais très fortement affectés par un démarrage très rapide et très violent de l’épidémie, en particulier à New York, ville d’une densité de population très élevée. La dynamique d’une épidémie suit toujours une courbe exponentielle lors de son démarrage. Pour casser cette dynamique, et infléchir la courbe, il y a un seul moyen définitif : que la population atteigne ce que l’on appelle le niveau d’immunité grégaire contre le virus. Il semble être, pour ce coronavirus, de l’ordre de 50% à 70%.

Comment atteindre un tel niveau d’immunité ?

Par l’infection naturelle, ce qui se produit actuellement sous nos yeux, et aussi grâce à la vaccination lorsqu’on en disposera, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. Tant que l’on n’aura pas atteint un tel niveau d’immunité, on ne sera pas débarrassé du problème. Maintenant, pour y arriver, on peut prendre le chemin le plus simple, en une seule et unique vague, immense, effrayante. Un véritable tsunami qui, en déferlant, viendrait faucher de nombreuses vies humaines. Saper nos infrastructures sanitaires. Et probablement au-delà : les fondements mêmes de notre société, de nos démocraties. On peut cependant, alternative, chercher à fragmenter la vague, en plusieurs vagues d’ampleur et de force plus faibles qu’une vague unique. Si le choc peut rester violent, il devient alors plus facile de l’absorber que dans le scénario précédent.

Oui, mais comment est-il possible de fragmenter cette vague ?

Pour y parvenir, il y a plusieurs moyens. Naturels ou artificiels. Naturels d’abord : c’est ce que l’on appelle le «freinage saisonnier». En clair, c’est l’arrivée des beaux jours. Avec le printemps, et bientôt l’été, la plupart des virus respiratoires se retirent des zones tempérées de l’hémisphère nord pour aller faucher d’autres victimes, soit dans les zones intertropicales, soit dans l’hémisphère sud qui entre alors en période hivernale. Mais il n’est pas encore certain que ce nouveau coronavirus sera sujet à un tel freinage saisonnier. Les freins «artificiels», ce sont les mesures non pharmaceutiques (puisqu’on a ni vaccin ni traitement) qui visent aujourd’hui à augmenter la distance sociale, c’est-à-dire réduire le nombre de contacts entre les individus infectés et non infectés.

Y parvenir passe forcément par le confinement ?


Il y a plusieurs méthodes éprouvées que l’on peut actionner : la fermeture des écoles, l’interdiction des rassemblements, la limitation des mouvements de population, les cordons sanitaires autour des foyers les plus actifs. Il est apparu avec cette pandémie de Covid-19 une nouvelle méthode ayant le même objectif d’augmentation de la distance sociale, mais associant la pratique de masse de tests de détection du virus, couplée à un traçage très «agressif» des personnes au contact des personnes détectées positives. On opte ici pour identifier précocement et isoler temporairement, au besoin par la force et la loi, des personnes à risque pour la collectivité. Il est apparu aussi une nouvelle stratégie qui connaît aujourd’hui un succès considérable, mise au point et développée en Chine, berceau de la pandémie : le «confinement strict» ou en anglais lockdown. Une méthode imposant par l’autorité le confinement strict à son domicile de toute la population.

Les Etats qui, comme les Pays-Bas, la Suède, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis, ont tablé sur l’immunité collective, font en grande partie marche arrière. Pourquoi, et avec quelles conséquences ?

L’inconvénient de toutes ces interventions non pharmaceutiques visant à augmenter la distance sociale, c’est leur effet toujours temporaire. Sitôt le frein levé, l’épidémie risque de redémarrer. Que ces freins soient naturels (saisonnier) ou artificiels (confinement ou traçage intensif). Donc certains se sont dits «puisque la maladie n’a pas l’air très grave chez les jeunes, laissons-les s’infecter, protégeons les séniors et les gens à risque, et on gagnera plus rapidement cette fameuse immunité grégaire des 50-70% qui réglera définitivement le problème.» Boris Johnson, le Premier ministre britannique, a été le premier à reculer sur cette stratégie un temps envisagée, devant la hauteur de la vague qu’il a redouté de voir déferler sur le Royaume-Uni. Et pour cause. Les Pays-Bas ont, eux, proposé un modèle un peu mixte, comme en Suisse d’ailleurs. Les mesures de distance sociale (fermeture des écoles, interdiction des rassemblements) sont toutes mises en place, mais sans confinement forcé de la population, faisant appel à son sens de responsabilité. La Suède semble, quant à elle, encore être en open bar. Mais attendons de voir la réaction de ses dirigeants au moment où l’épidémie arrivera chez elle, car elle n’a pas de raison de la contourner.

Quelle est, du coup, la stratégie la plus efficace ?


Comme c’est un phénomène inconnu depuis un siècle, on dispose de peu d’expériences pour guider les politiques publiques. Les pays que l’on vient de mentionner ont d’excellents experts des épidémies et une forte culture de santé publique. Résultat : les options envisagées un moment n’étaient en rien farfelues. Mais l’expérience de la Chine, qui semble sortir la tête de l’eau aujourd’hui, puis les décisions similaires prises par les Italiens, les Français et les Espagnols ont donné le «la» à tous les autres pays, même si aucune organisation internationale n’a recommandé la démarche à suivre. Ce lockdown chinois n’avait jamais été mis en œuvre auparavant. Il s’est déroulé avec une violence inouïe (on a muré des gens confinés à leur domicile) et son impact économique se révélera peut-être dévastateur dans tous les pays qui l’auront mis en œuvre, cela nous ne le savons pas.

Des voix persistent à dire que le coût social d’une crise économique sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale peut-être supérieure au bilan sanitaire qui s’annonce déjà terrible… Qu’en pensez-vous ?


S’il est trop tôt pour faire le bilan sanitaire, social et économique de cette crise sans précédent, force est de constater que les options retenues par les Chinois d’abord, puis par presque tout le reste du monde dans la foulée, auront un coût exorbitant. Il semble capital, dans ce contexte, d’envisager des solutions alternatives, tout en gardant comme priorité l’objectif sanitaire. A l’instar de la solution préconisée par Singapour : une île-Etat de 5,6 millions d’habitants, située à proximité de la Chine, qui n’avait le 28 mars recensé que 732 cas confirmés de Covid-19 et enregistre le taux de mortalité le plus bas du monde avec deux décès (0,3%). Son système de santé n’a pas connu de tension particulière. Le pays tourne à peu près normalement : les écoles y sont restées ouvertes, les entreprises et les transports aussi. Il n’y a pas eu de confinement de sa population. Les gens vont au travail, s’alimentent, sortent le soir et le week-end à peu près normalement, même si les rassemblements de plus de 1 000 personnes y ont été interdits. Pourtant, les échanges avec la Chine étaient considérables avant la crise et donc les risques que la vague vienne y déferler avec grande violence.

Quelle est la recette ?

Singapour avait, de longue date, compris la menace d’une maladie émergente venant de Chine ou d’Asie du Sud-Est. Le Sras, puis les grippes aviaires, les avait suffisamment échaudés pour que la population se révèle très inquiète lorsque en janvier, elle a appris avec la communauté internationale, l’apparition du foyer de Wuhan en Chine. Singapour a été confronté très tôt à l’épidémie, qu’on ne qualifiait pas encore de pandémie. L’identification d’un nouveau coronavirus causal n’était pas faite pour les rassurer. Elle a immédiatement su réagir en déployant un plan préétabli et millimétré. Il consistait à tester massivement la présence du virus (par RT-PCR) chez les résidents et les touristes sur tout le territoire. Plus de 200 000 tests ont déjà été pratiqués (autant qu’en Corée du Sud qui compte dix fois plus d’habitants). Une fois testées positives, les personnes étaient isolées et ne retournaient pas se confiner chez elle pour aller risquer d’infecter leurs proches.

Pourquoi ?

Parce qu’elles étaient mises à l’isolement dans des hôpitaux réquisitionnés pour la cause. Les personnes étaient testées systématiquement, à l’entrée des salles de spectacle, dans la rue, sur les lieux de travail, puis tous les contacts des personnes identifiées positives, dans les quatorze jours précédents ont été recherchés systématiquement. Par des algorithmes d’intelligence artificielle, avec l’aide des opérateurs téléphoniques, de la police, des services de renseignement et d’une armée d’enquêteurs formés entièrement pour cette tâche. Cela continue toujours aussi activement aujourd’hui. Grâce à cela, ils ont su endiguer toute arrivée de vague épidémique sans mettre à l’arrêt leur économie. Et sont les seuls au monde à y être parvenus.

Mais impossible de transposer une telle tactique en Europe ?

On ne pouvait certainement pas investir à ce point en amont en Europe, faute de conscience aussi aiguë d’une menace qui planait comme l’avaient les Singapouriens : les experts, les journalistes, les politiques et… l’ensemble de la population! En Europe, jusqu’en mars, on entendait encore de nombreux experts, journalistes et politiques, reflets de la population, clamer que tout cela n’était qu’une petite grippette. Et que, vraiment, on en faisait trop.

Que faut-il escompter, du coup ?


Si nous sortons d’une première vague avant l’été (grâce au freinage saisonnier qui pourrait nous y aider en plus des mesures de confinement), et si les enquêtes de séroprévalence (je ne peux pas croire que les Européens ne le feront pas rapidement désormais) montrent que moins de 30% de la population générale a été contaminée par le coronavirus, le risque restera très grand d’une résurgence de l’épidémie à l’automne, à la levée du freinage saisonnier. Une nouvelle vague, peut-être plus haute, et plus longue que la première, viendra peut-être déferler à nouveau sur l’Europe.

Que ferons-nous alors ?

Pris à nouveau «au dépourvu», confinerons-nous à nouveau tous les habitants et l’économie entière de nos pays ? Pour six ou neuf mois ? Ou bien nous serons-nous préparés pendant tout l’été et saurons-nous déployer cette fois-ci un plan millimétré à la singapourienne? Ce qui semblait un investissement disproportionné à Singapour en janvier 2020 apparaîtra peut-être bien moins coûteux, en comparaison d’un confinement strict de la population et de son économie. Si l’on pouvait dire «franchement, on n’y croyait pas» lors de l’arrivée de la première vague, pourra-t-on encore le soutenir pour la seconde?

Ce qui se passe dans les grands pays de l’hémisphère nord est-il la bande-annonce qui peut se produire dans les pays en développement, en Inde ou en Afrique ?

Déjà, les pays tempérés de l’hémisphère Sud doivent avoir l’impression de voir avec nous la bande-annonce de ce qui va se produire ces prochains mois. Mais vous avez raison, et c’était d’ailleurs le mobile essentiel de la déclaration du Covid-19 comme urgence de santé publique de portée internationale par le directeur général de l’OMS le 30 janvier : la vulnérabilité des pays les plus pauvres de la planète face à cette crise sanitaire s’avère particulièrement préoccupante. Ces pays, souvent avec une population très jeune, risquent de ne pas pouvoir sauver leurs jeunes comme les pays les plus riches auront pu le faire dans l’immense majorité des cas.

Pourquoi ?


Parce que même débordées, les réanimations dans les pays du Nord ont pu fonctionner à plein régime et sauver les plus jeunes pour la plupart. Si la mortalité un peu partout est restée très faible chez les jeunes avec ce nouveau coronavirus, c’est parce que ceux qui ont dû passer par la case réanimation s’en sont sortis sans encombres. Il ne faut pas oublier que la moitié des personnes hospitalisées en réanimation en France pour Covid-19 a moins de 60 ans. Elles ont survécu, pour l’immense majorité, lorsqu’on leur a prodigué des soins aux standards de qualité de nos systèmes de santé. Qu’en sera-t-il dans les pays d’Afrique subsaharienne où l’on ne dispose souvent ni de ventilateurs ni de réanimateurs pour les faire fonctionner?

La pandémie de Covid-19 «menace l’humanité entière», va jusqu’à alarmer le secrétaire général de l’ONU. Une façon d’appeler à la mobilisation générale ?

On entend des beaux discours dans les agences onusiennes, mais on n’observe toujours pas de convocation du Conseil de sécurité de l’ONU (ce qui avait pourtant été le cas lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2015). L’ONU semble vouloir se tenir prudemment en dehors de cette crise planétaire et majeure. Ne menace-t-elle pas elle aussi la sécurité mondiale? Ne risque-t-on pas de voir émerger des conflits si des pays entiers n’arrivent pas à faire face ?

Ne risque-t-on pas de voir arriver à la tête de grandes démocraties des régimes autoritaires ?


Il y a toujours un risque de voir des pratiques autoritaires (le traçage des contacts, l’ordre de confinement, les restrictions de diverses libertés) prolongées plus durablement après la fin d’une telle épidémie, mais dans les démocraties c’est le peuple qui en décide. Il faut que l’on propose au peuple ou à ses représentants un choix, à l’automne, si une seconde vague devait survenir : le lockdown, c’est-à-dire le confinement que l’on a connu ces dernières semaines et l’économie au ralenti. Ou les tests en masse, et l’acceptation temporaire et bien cadrée d’un traçage quasi policier de tous nos contacts afin d’isoler le maximum de contaminations suspectes, sans arrêter l’économie ni fermer les écoles. Mais en restreignant peut-être les grands rassemblements. Et cela jusqu’à ce que 50% à 70% de la population soit immunisée contre ce coronavirus.


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Message  Scalp Ven 3 Avr 2020 - 16:01

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Message  Scalp Dim 5 Avr 2020 - 16:04

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/05/smartphones-applis-les-defis-du-pistage-massif-pour-lutter-contre-la-pandemie_6035608_4408996.html

Smartphones, applis… les défis du pistage massif pour lutter contre la pandémie

Chercheurs et politiques envisagent l’utilisation d’applications pour suivre les malades et les personnes qu’ils ont pu infecter. Des pays ont franchi le pas, comme la Corée du Sud, ou s’apprêtent à le faire, comme l’Allemagne.

Par David Larousserie et Martin Untersinger

Après les masques et les tests, les téléphones mobiles pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ? Le 26 mars, une vingtaine de chercheurs du monde entier ont mis en ligne un « manifeste » insistant sur l’utilité des données téléphoniques en temps d’épidémie pour « alerter », « lutter », « contrôler » ou « modéliser ».

Chaque abonné mobile, en sollicitant des antennes relais, donne en effet à son opérateur un aperçu de ses déplacements. Les « simples » listings d’appel, après anonymisation, peuvent ainsi permettre de savoir comment se déplacent des populations, où se trouvent des zones à forte densité, donc à risque, de vérifier si des mesures de restriction de mobilité sont bien appliquées… Ces techniques ont déjà fait leurs preuves dans des situations de crise, notamment contre Ebola. Et le 3 avril, l’ONG Flowminder a publié un rapport préliminaire d’analyses des mobilités au Ghana, grâce à un accord avec Vodafone, permettant d’estimer le respect des restrictions imposées dans deux régions.

Les données des opérateurs peuvent aussi améliorer les modèles épidémiologiques. Ceux-ci considèrent classiquement que les populations sont homogènes, avec des individus ayant les mêmes chances de se contaminer les uns et les autres. La réalité est évidemment différente : les contacts sont plus nombreux à l’école que dans une entreprise, les adolescents sont plus « tactiles »… Les téléphones peuvent quantifier ces interactions dans différents lieux, voire diverses tranches d’âge. Ils peuvent aussi donner des indications sur leurs évolutions entre période normale et confinée. Un sujet sur lequel va travailler une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en collaboration avec Orange.

Mais les téléphones peuvent parler plus précisément. Chercheurs et responsables politiques envisagent sérieusement l’utilisation des mobiles pour révolutionner le contact tracing, ou « suivi de contacts ». C’est-à-dire le pistage, grâce à des applications installées sur les smartphones, des malades et des personnes qu’ils sont susceptibles d’avoir infectés.

Censé garantir la protection des données personnelles

La Chine, Singapour ou la Corée du Sud ont déjà franchi le pas. Et de nombreux autres pays s’apprêtent à les imiter, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne. En Europe, le dispositif qui semble tenir la corde n’est pas exactement le même qu’en Chine. Plutôt que de savoir où s’est rendu un malade, l’idée est d’identifier qui cette personne a côtoyé. Et cela, sans nécessairement accéder à ses déplacements, mais en détectant les téléphones à proximité, grâce notamment à la technologie sans fil Bluetooth.

Le 1er avril, PEPP-PT, un consortium de chercheurs européens, a annoncé être sur le point de lancer une infrastructure informatique permettant aux autorités sanitaires de construire une telle application de suivi des patients. Tout le code informatique sera ouvert, et le modèle est censé garantir la protection des données personnelles. Il doit permettre, espèrent-ils, de faire fonctionner ensemble des applications de différents pays, afin de s’adapter aux déplacements des populations. Les premières applications fondées sur ce protocole, dont les derniers tests sont en cours, pourraient arriver à la « mi-avril ». Plusieurs gouvernements suivraient de près leurs travaux.

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Une capture d'écran de l'application du MIT, déjà disponible.

Aux Etats-Unis, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) développent une application similaire. Celle-ci fonctionnerait en deux phases. D’abord, il sera possible pour chaque utilisateur d’enregistrer, avec le GPS et le Bluetooth, ses déplacements et de les partager, ou non, avec une autorité de santé. Cette dernière pourrait, en agrégeant les informations reçues, diffuser les zones à risque auprès des utilisateurs. Les chercheurs assurent travailler sur des mécanismes cryptographiques rendant impossible pour l’autorité d’accéder aux données individuelles. Dans un second temps, les utilisateurs pourraient être avertis s’ils ont été en contact rapproché avec une personne malade. Cette équipe se targue, elle aussi, de collaborer avec de « nombreux gouvernements de par le monde » et d’avoir approché l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Choix entre le confinement et le suivi de contact par téléphone »


La confiance dans cette méthode de suivi des contacts s’appuie notamment sur une étude parue dans Science, le 31 mars, et réalisée par l’université d’Oxford. Les auteurs du rapport ont travaillé sur deux types d’actions censés calmer le moteur de l’épidémie (autrement appelé taux de reproduction, soit le nombre de personnes qu’une personne infectée peut contaminer) : l’efficacité à isoler les cas et la mise en quarantaine des personnes ayant été en contact avec un malade.

« La transmission, dans le cas du Covid-19, étant rapide et intervenant avant que des symptômes n’apparaissent, cela implique que l’épidémie ne peut être contenue par le seul isolement des malades symptomatiques », préviennent les chercheurs. D’où l’idée d’isoler aussi les contacts d’une personne contaminée.

Cette parade est ancienne et souvent utilisée en début d’épidémie pour la juguler et pour déterminer les paramètres-clés de la maladie. Mais la technique a ses limites, car elle demande de remplir des questionnaires et des enquêtes de terrain pour retracer les parcours et les interactions sociales.

Les chercheurs britanniques d’Oxford estiment qu’il faudrait le faire avec au moins 50 % d’efficacité, voire 80 %, pour faire décliner rapidement l’épidémie. Or cela est impossible avec les méthodes de suivi de contacts habituelles. Seule une application sur smartphone remplirait les critères de quantité et de rapidité. « Le choix réside entre le confinement et ce suivi de contact par téléphone », résume Christophe Fraser, le responsable de l’équipe.

Nombreuses limites

Certains chercheurs estiment aussi que ces applications pourraient être utiles lors du déconfinement des populations pour éviter à cette occasion une flambée épidémique. « Plutôt que de mettre en quarantaine des populations entières, nous pourrions le faire seulement avec ceux pour qui c’est nécessaire. La seule façon de faire tout ça, c’est de manière numérique », a affirmé, lors de la présentation du projet PEPP-PT, Marcel Salathé, directeur du département d’épidémiologie numérique de l’Ecole fédérale polytechnique de Lausanne.

Si ces applications présentent sur le papier un grand intérêt épidémiologique, personne n’a jamais tenté d’en développer une pour un pays entier en seulement quelques jours. Jusqu’ici, seules des initiatives localisées, aux résultats certes prometteurs, ont été expérimentées. « Mes collègues et moi pensons qu’une solution électronique de suivi de contacts à grande échelle peut fonctionner si des efforts considérables sont entrepris pour adapter son fonctionnement aux processus sanitaires existants, et si elle est adaptée à ses utilisateurs », explique le docteur Lisa O. Danquah, de l’école de santé publique de l’Imperial College, à Londres.

Les limites à ce type d’applications sont nombreuses. D’abord, on ne sait pas tout sur le SARS-CoV-2 : pendant combien de temps un patient est-il asymptomatique et contagieux ? Sur les surfaces, à partir de quelle « quantité » de virus le risque de contamination apparaît-il ? Jusqu’à quelle distance et pendant combien de temps considère-t-on qu’il y a eu un contact à risque ?

« Ce n’est pas une baguette magique »

Du paramétrage du système dépendront le nombre de fausses alertes et le degré d’engorgement des lieux de dépistage. « Ces applications sont utiles, mais ce n’est pas une baguette magique. Cela peut faire parti d’un éventail de mesures. Il semble bien que les masques aient aussi un effet, par exemple, sur la propagation », rappelle Alain Barrat, physicien au Centre de physique théorique de Marseille, qui a travaillé avec des capteurs de courte portée dans des écoles et des hôpitaux pour recenser les interactions précises.

Il n’est pas non plus acquis que le Bluetooth soit capable d’évaluer finement la distance entre les individus. Les développeurs de l’application de Singapour expliquent que, pour un usage optimal, l’application doit être ouverte en permanence.

Par définition, ces applications ne fonctionneront que si elles sont installées par un nombre significatif d’individus. Le corollaire, comme le fait remarquer Michael Parker, professeur de bioéthique à l’université d’Oxford et coauteur de l’article de Science, est que les utilisateurs aient confiance dans le système.

Le concept de données anonymes est trompeur


Pour cela, il recommande la transparence du code informatique et son évaluation indépendante, la mise en place d’un conseil de surveillance avec participation de citoyens, le partage des connaissances avec d’autres pays… « Le fait que les gens restent libres de choisir et de ne pas installer l’application est aussi un garde-fou », ajoute-t-il. Un sondage réalisé les 26 et 27 mars par son équipe montre que 80 % des Français interrogés seraient prêts à installer une telle application. Une enquête qui a ses limites, les sondés s’étant prononcés uniquement sur l’application imaginée par les chercheurs, a priori peu gourmande en données personnelles.

Ce type de dispositif de suivi, à l’échelle d’une population entière, pose justement la question des informations personnelles et de leur utilisation par les Etats. Même si le dispositif ne repose pas sur la géolocalisation et que ces données restent sur le téléphone, d’autres informations pourraient, en effet, être collectées. Et la question de la sécurité du code de l’application – une faille permettrait à des pirates de s’emparer des données – est entièrement ouverte.

Quelle que soit la solution technique, ces dispositifs vont brasser des données très sensibles. Or, les scientifiques ont largement prouvé que le concept de données anonymes est trompeur. Certes, plusieurs experts estiment que ces applications ne sont pas condamnées à installer une surveillance de masse. Mais encore faut-il qu’elles fassent l’objet d’un développement informatique minutieux et vérifié, utilisent des algorithmes éprouvés. Le tout avec la mise en place de robustes garde-fous techniques et légaux. « Il est possible de développer une application entièrement fonctionnelle qui protège la vie privée. Il n’y a pas à faire un choix entre le contact tracing et la vie privée. Il peut y avoir un très bon équilibre entre les deux », assure Yves-Alexandre De Montjoye, expert reconnu, qui dirige le Computational Privacy Group à l’Imperial College de Londres. A condition de s’en donner les moyens.

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Message  Scalp Dim 5 Avr 2020 - 16:26

L’usine bretonne qui alimentait la France en masques : histoire secrète d’un saccage industriel

https://www.franceculture.fr/economie/lusine-bretonne-qui-alimentait-la-france-en-masques-histoire-secrete-dun-saccage-industriel

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Message  jaja69 Mar 7 Avr 2020 - 16:42

Pourquoi les clubs Français ne peuvent-ils pas emprunter pour financer leur manque de trésorerie comme l'ensemble des entreprises françaises avec la caution de l'état ?
Il s'agit bien de société anonyme à conseil d'administration (SA CA) type Activités de clubs de sports (9312Z) ?
Que tout le monde fasse des efforts pour passer cette crise mais pourquoi demander aux joueurs de supporter l'effort.
Les salaires des footballeurs du real ou du Barca comme le dit Altrad, ne sont pas les salaires des rugbymen et les aides d'état mises en place en Espagne ne sont pas celles mises en place en France.

https://www.economie.gouv.fr/coronavirus-soutien-entreprises

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Message  grospaquet31 Mar 7 Avr 2020 - 22:22

jaja69 a écrit:Pourquoi les clubs Français ne peuvent-ils pas emprunter pour financer leur manque de trésorerie comme l'ensemble des entreprises françaises avec la caution de l'état ?
Il s'agit bien de société anonyme à conseil d'administration (SA CA) type Activités de clubs de sports (9312Z) ?
Que tout le monde fasse des efforts pour passer cette crise mais pourquoi demander aux joueurs de supporter l'effort.
Les salaires des footballeurs du real ou du Barca comme le dit Altrad, ne sont pas les salaires des rugbymen et les aides d'état mises en place en Espagne ne sont pas celles mises en place en France.

https://www.economie.gouv.fr/coronavirus-soutien-entreprises
Ce n’est que mon humble avis mais pour moi cette situation ne relève pas de la responsabilité des entreprises qui n’ont pas à supporter le coût d’une catastrophe sanitaire, comme pour une catastrophe naturelle. 
Comme cette situation n’est pas prevu dans les assurances (pour le moment mais ça en parle bcp actuellement), on demande aux entreprises de financer leur manque à gagner, il faut bien qu’elle joue sur tous les leviers que le code du travail lui permet.
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Message  Scalp Mer 8 Avr 2020 - 8:59

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Message  léopold Mer 8 Avr 2020 - 9:02

Chacun à sa part de responsabilité, les entreprises comme les autres,en externalisant tout y compris lorsque économiquement ou écologiquement ça ne se justifie pas vraiment on fait assumer à la population de la planête des risques.Il est vrai qu'avoir des Holdings basées au Luxembourg suffit à éviter des charges, des impôts et que seul le profit pour certains compte.
Tout les risques peuvent s'assurer c'est une question de prix, mais qui vraiment avait prévu autant de répercutions, pas sur même que Nostradamus y avait pensé.
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Message  Scalp Mer 8 Avr 2020 - 9:06

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/08/stopcovid-l-application-sur-laquelle-travaille-le-gouvernement-pour-contrer-l-epidemie_6035927_3244.html

« L’application StopCovid retracera l’historique des relations sociales » : les pistes du gouvernement pour le traçage numérique des malades

Par Martin Untersinger , Chloé Hecketsweiler , François Béguin et Olivier Faye

EntretienOlivier Véran et Cédric O, ministre de la santé et secrétaire d’Etat au numérique, expliquent dans un entretien au « Monde » réfléchir au développement d’une application pour « limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission ».


Selon l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France (SpF), 597 personnes sont mortes dans les hôpitaux du pays depuis vingt-quatre heures, soit 10 328 depuis le début de l’épidémie. Le nombre de patients en réanimation continue, lui, d’augmenter.
Lire aussi Coronavirus : plus de 10 000 morts en France, un salarié sur quatre en activité partielle

Dans un entretien au Monde, le ministre de la santé, Olivier Véran, et le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, expliquent réfléchir au développement d’une application pour smartphone qui serait destinée à « limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission ». « Nous en sommes à une phase exploratoire mais nous ne voulons fermer aucune porte », assurent-ils.

Le premier ministre Edouard Philippe s’est dit favorable à un traçage numérique des Français sur la base du volontariat pour lutter contre le Covid-19. Quelle solution avez-vous retenue ?


Cédric O : Dans le combat contre le Covid-19, la technologie peut aider. Nous ne voulons fermer aucune porte mais nous sommes sans certitude de succès. Rien ne sera décidé sans un large débat, mais ce débat doit être éclairé en évaluant ce que la technologie permet. Le gouvernement a décidé de lancer le projet StopCovid afin de développer une application qui pourrait limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission. L’idée serait de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif afin de pouvoir se faire tester soi-même, et si besoin d’être pris en charge très tôt, ou bien de se confiner.

Le principe serait simple : l’application est installée volontairement ; lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’un enregistre les références de l’autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique.

Olivier Véran : Depuis le premier jour de la crise épidémique, nous avons décidé d’être dans l’anticipation, c’est-à-dire de disposer au moment opportun de tous les moyens possibles pour lutter contre la diffusion du virus.

Certains sont technologiques. Des pays en ont fait l’usage, et il faut être prêt à pouvoir en faire bénéficier les Français, si les scientifiques nous disent que cela peut nous aider à lutter contre la propagation de l’épidémie. Aucune décision n’est prise.

Que dirait cette application concrètement ? Donnerait-elle une instruction à l’utilisateur, et si oui, laquelle ?

O : L’application vous informera simplement que vous avez été dans les jours précédents en contact avec quelqu’un identifié positif au SARS-CoV-2.

Ne craignez-vous pas un effet anxiogène ?

Véran : Aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), quand il y a eu des patients diagnostiqués, les équipes d’intervention ont interrogé tout le monde. Cela nous a fait gagner du temps avant que l’épidémie se répande sur le territoire.

Le « contact tracing » – c’est-à-dire la recherche de toutes les informations sur les rencontres faites par une personne contaminée – a permis de remonter à des patients sources, d’identifier des chaînes de contamination et de freiner la diffusion de l’épidémie. Cette approche n’a pas évolué depuis le premier jour ; il y a encore des territoires où on le pratique.

Quelle technologie serait utilisée ?


O : Nous travaillons sur le Bluetooth. Cette technologie est au centre d’un projet européen mené à la fois par l’Allemagne, la France et la Suisse. L’Inria [Institut national de recherche en informatique et en automatique] pilote, sous la supervision du gouvernement, la « task force » française composée de chercheurs et développeurs du public et du privé.

Envisagez-vous une autre technologie, par exemple le GPS ?


O : Seul le Bluetooth est envisagé. L’application ne géolocalisera pas les personnes. Elle retracera l’historique des relations sociales qui ont eu lieu dans les jours précédents, sans permettre aucune consultation extérieure, ni transmettre aucune donnée.

Ce n’est pas une application qui trace vos déplacements, c’est une application qui permet d’indiquer aux personnes que vous avez croisées pendant un temps long qu’elles ont, éventuellement, rencontré un cas positif au SARS-CoV-2.

A quelle échéance cette application pourrait être utilisée ?


O : La task force est au travail depuis plusieurs jours pour développer un prototype mais je ne peux pas vous dire s’il nous faudra trois ou six semaines pour le développer. Nous ne sommes pas certains de réussir à franchir toutes les barrières technologiques car le Bluetooth n’a pas été prévu pour mesurer des distances entre les personnes. Nous ne déciderons que plus tard de l’opportunité de déployer ou non une telle application.

Cette application sera-t-elle concomitante au déconfinement ? Pourrait-elle être obligatoire pour être déconfiné ?

O : Nous ne travaillons que sur l’hypothèse d’une installation volontaire de l’application. J’ajoute que le projet StopCovid n’est qu’une brique – par ailleurs incertaine – d’une stratégie globale de déconfinement et un outil numérique parmi d’autres dans la lutte contre l’épidémie. Nous voulons faire en sorte que les Français puissent avoir à leur disposition, le moment venu, les outils nécessaires à leur protection. Viendra alors le temps de la décision, après un débat avec l’ensemble des parties prenantes.

Il faut se garder du fantasme d’une application liberticide. Notre hypothèse est celle d’un outil installé volontairement, et qui pourrait être désinstallé à tout moment. Les données seraient anonymes et effacées au bout d’une période donnée. Personne n’aura accès à la liste des personnes contaminées, et il sera impossible de savoir qui a contaminé qui. Le code informatique sera public, « auditable » par n’importe qui, et compatible avec d’autres pays. Nous veillons à associer étroitement la CNIL [Commission nationale de l’informatique et des libertés] : la version finale de ce projet lui sera évidemment soumise.

Il faut se garder aussi d’un fantasme opposé, celui de l’application magique qui permettrait de tout résoudre. Il y a une incertitude technologique, et ce n’est qu’une brique optionnelle dans une stratégie globale de déconfinement.

Quelle proportion de la population devrait télécharger l’application ? Pour être efficace, il faudrait que des millions de Français l’aient dans leur téléphone…

O : Les études épidémiologiques sont très diverses sur ce sujet. Or, nous ne savons aujourd’hui ni si l’application fonctionnera ni quelle sera la stratégie de déconfinement. De ces deux éléments dépendra évidemment la réponse à votre question.

Ce que je tiens à rappeler, c’est que nous ne travaillons pas sur un autre principe que celui d’une installation volontaire de l’application.

Comment comptez-vous procéder pour ceux qui ne disposent pas de smartphone ?


O : La fracture numérique, qui concerne près de 13 millions de nos concitoyens aujourd’hui, nous préoccupe évidemment. Nous travaillons sur diverses possibilités d’aide à l’équipement, ou à des alternatives aux smartphones pour ceux qui n’en disposent pas. Et un certain nombre de paramètres sont pris en compte sur l’ergonomie pour que l’application soit simple à utiliser et accessible aux personnes en situation de handicap.

Plusieurs membres du gouvernement, vous compris, se déclaraient il y a encore quelques jours opposés à ces méthodes de tracking. Pourquoi avoir changé d’avis ?


Véran : Je me suis déclaré très sceptique sur l’utilisation d’un tracking numérique avec un modèle qui informerait systématiquement de toute personne de votre entourage ou de vos contacts présentant des symptômes de la maladie.

Aujourd’hui, notre réflexion est sur la base du volontariat. Elle est compatible avec le droit européen des données personnelles, avec des données anonymisées. C’est une réflexion préliminaire pour savoir si des outils numériques, dans des conditions conformes à la tradition française de sécurité et de garantie des libertés individuelles et collectives, peuvent être un appui pour les médecins dans une démarche épidémiologique. Ne pas se poser la question aujourd’hui c’est prendre le risque de ne pas être prêts demain si d’aventure on se rendait compte que c’était nécessaire.

Selon la plupart des sondages, les Français sont réceptifs à ce type de mesures. La restriction des libertés peut-elle être engagée dans la mesure où les Français y seraient favorables ?

Véran : C’est une question fondamentale. Les Français ont accepté de renoncer temporairement, le temps de l’épidémie, à une part de liberté individuelle et collective à travers le confinement. Le civisme dont ils font preuve est tout simplement remarquable. Il s’agit de sauver des vies et ils l’ont compris.

O : Notre approche est respectueuse des libertés publiques et proportionnée. Nous agissons en toute transparence depuis le début de cette crise : ce à quoi nous réfléchissons, et sur ce que sont nos doutes. Par ailleurs, notre approche est évidemment temporaire. Le projet StopCovid dont nous parlons n’a pas vocation à aller au-delà de la crise sanitaire.
Une partie de la majorité comme de l’opposition se tient vent debout contre de telles mesures. N’allez-vous pas fragiliser davantage une union nationale déjà chancelante ?

Véran : Une partie de l’opposition et de la majorité est opposée à une démarche qui contreviendrait au respect de la vie privée, qui serait obligatoire et restreindrait les libertés individuelles. Or, ce n’est pas ce que nous faisons.

Si nous ne menions pas cette réflexion, et s’il s’avérait le moment venu que cet outil était précieux dans la lutte contre la diffusion du virus, les mêmes qui aujourd’hui nous font un procès seraient les premiers à venir nous dire que la France ne s’est pas préparée. Nous avons une stratégie qui est dans l’intérêt général et dans l’anticipation. Le reste, je laisse ça au débat politique, qui est légitime.

Le corollaire à une application de tracking est de pouvoir tester la population. Où en sommes-nous à ce niveau ?


Véran : Les tests sérologiques représentent un enjeu majeur. C’est ce qui permet de savoir si quelqu’un est immunisé ou non contre la maladie. Nous avons des pistes françaises intéressantes en termes de recherche et d’innovation. Lorsqu’un produit avec une bonne sensibilité et une bonne spécificité sera identifié, on lancera les chaînes de production massives pour être capables de faire face à toute la demande.

Vous n’excluez pas le port obligatoire du masque. La France en a-t-elle les moyens ?

Véran : Nous n’avons pas attendu l’avis de l’Académie de médecine ou d’organismes internationaux. Le premier ministre a annoncé il y a plusieurs semaines que nous avions lancé une grande stratégie nationale de production de masques destinés aux non-soignants avec les industries textiles, de papeterie, etc. Nous avons une industrie productive et mobilisée. La réflexion sur les masques destinés au public est ouverte, je n’ai pas parlé d’obligation. L’OMS considère d’ailleurs que recommander le port du masque fait courir le risque de moins respecter les gestes barrière.

Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, a évoqué un confinement prolongé jusqu’à début mai. Qu’en est-il ?


Véran : Le Conseil scientifique avait déjà exprimé une piste concernant un confinement durant six semaines. Ils sont complètement fondés à faire, mais cela n’engage pas la décision politique. La seule date que je peux vous donner c’est celle qui a été donnée par le premier ministre la semaine dernière, à savoir le 15 avril. S’il devait il y avoir une prolongation du confinement, ce serait une annonce d’une autorité politique, comme ça a toujours été le cas.

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Message  krahknardz Jeu 9 Avr 2020 - 1:22

léopold a écrit:Chacun à sa part de responsabilité, les entreprises comme les autres,en externalisant tout y compris lorsque économiquement ou écologiquement ça ne se justifie pas vraiment on fait assumer à la population de la planête des risques.Il est vrai qu'avoir des Holdings basées au Luxembourg suffit à éviter des charges, des impôts et que seul le profit pour certains compte.
Tout les risques peuvent s'assurer c'est une question de prix, mais qui vraiment avait prévu autant de répercutions, pas sur même que Nostradamus y avait pensé.

Léo, moi je ne dédouane pas la population de ses responsabilités dans les délocalisations. La volonté d'avoir toujours plus pour moins cher, ça a été le principal motif des délocalisations. Pas sûr qu'une grande majorité de gens soient prêts à payer plus cher pour des produits faits en Europe. Et ne rentrons pas dans le débat de ceux qui ne peuvent pas payer plus cher. Ce ne sont pas eux qui bougent le marché.
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Message  Scalp Jeu 9 Avr 2020 - 21:16



Essai clinique Discovery contre le Covid-19 - Point d'étape au 7 avril

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Message  Scalp Ven 10 Avr 2020 - 13:01

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/10/coronavirus-quels-scenarios-pour-la-sortie-de-crise-economique_6036168_3234.html

Coronavirus : quels scénarios pour la sortie de crise économique ?

Au cours des premiers jours du confinement, des économistes entrevoyaient une reprise rapide de l’activité, une fois les commerces rouverts. Mais ce scénario dit « en V » s’éloigne.

Par Béatrice Madeline

Si l’entrée en vigueur des mesures de confinement, le 17 mars à midi, a donné un coup d’arrêt brutal à l’économie française, dont l’activité a chuté d’un bon tiers en l’espace de quatre semaines, la sortie de crise aura une physionomie toute différente. « Le redressement économique sera long, difficile et coûteux », a insisté le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, jeudi 9 avril, en annonçant un doublement du budget du plan d’urgence, alors que le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait plonger de 6 % en 2020.

Au cours des premiers jours du confinement, les économistes entrevoyaient une reprise rapide de l’activité, une fois les commerces rouverts, les salariés retournés à leur poste de travail et l’industrie repartie. Mais ce scénario dit « en V » s’éloigne au fur et à mesure que les dispositions prises le 17 mars se prolongent. « Il est très peu probable que la sortie du confinement s’accompagne d’un retour immédiat de l’activité économique à la normale », avançaient les économistes de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans leur note de conjoncture, publiée jeudi.

Tout repose aujourd’hui, expliquent les experts, sur le calendrier et les modalités de sortie du confinement. Alors que la Banque de France estime que chaque quinzaine entraîne une perte de PIB annuel proche de 1,5 %, l’Insee alerte sur l’effet délétère de cette mesure sanitaire : « Plus la période de confinement se sera prolongée, plus les chaînes de valeur dans certaines filières mettront du temps à se réorganiser, plus les activités dans certains services aux entreprises seront durablement pénalisées », insistent les spécialistes dans la note de conjoncture.

Outre le calendrier, ce sont les modalités du déconfinement qui joueront sur la reprise. « Si [celui-ci] se fait par tranche d’âge et que sa poursuite concerne les plus de 65 ans, il n’y aura pas trop d’impact économique, avance Xavier Timbeau, directeur principal de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Mais si cela inclut les 50 ans et plus, c’est une autre histoire. » Il en est de même sur le calendrier de réouverture des commerces, hôtels, restaurants, et sur les possibilités de circuler. Enfin, l’éventuelle réouverture des écoles aura une incidence sur l’activité, « libérant » les parents aujourd’hui contraints de garder leurs enfants.

Reprise « très progressive » de l’activité

Deuxième inconnue du scénario, le comportement des acteurs, qu’il s’agisse des entreprises ou des ménages. « Si l’on observe ce qui se passe en Chine, la reprise de la production et la reprise de la demande après le confinement sont plus lentes que ce que l’on imaginait », fait valoir William De Viljder, chef économiste chez BNP Paribas, qui entrevoit, lui aussi, une reprise de l’activité « très progressive » en France.

De fait, pendant ces semaines, « les entreprises ont sollicité des crédits, consommé leur cash et de ce fait dégradé leurs bilans : ce n’est pas l’élément qui va les pousser à investir en sortie de crise, souligne-t-il. La dynamique de l’emploi va être plus lente, elle aussi ».

De quoi inciter les ménages à « faire preuve de précaution » dans leurs dépenses, d’autant que, en dépit des mesures protectrices prises par le gouvernement, beaucoup de foyers auront subi des pertes de revenus. Toutefois, cet effet négatif sur la consommation des ménages pourrait n’être que passager au fur et à mesure que les choses reviendront à la normale. « Je ne crois pas du tout à un changement profond du comportement de consommation », déclare M. Timbeau, qui rappelle l’appétit inédit qui a suivi la seconde guerre mondiale.

Il faudra aussi compter avec les restrictions de circulation qui devraient persister encore longtemps sur la planète, avec sans doute des mesures de quarantaine imposées aux voyageurs arrivant dans les pays les plus touchés par la pandémie, et qui vont affecter de manière profonde et durable le secteur du tourisme.

Rassurer les acteurs économiques


Troisième inconnue : le contexte international, « a priori très difficile à anticiper et pas entièrement positif », relève Xavier Timbeau. « Le gros point d’interrogation vient des Etats-Unis, partis pour une grande récession qui va avoir un impact sur les pays émergents et l’Amérique latine. Même si on parvient à absorber au mieux le choc en Europe grâce à la dette publique, on dépendra quand même de ce qui va se passer dans ces pays-là », avance-t-il.

Les entreprises françaises qui travaillent au niveau international risquent d’être entravées dans leur activité par des partenaires commerciaux encore en lockdown, confirme William De Viljder, ce qui pose la question de la coordination des politiques sanitaires.

Enfin, la dernière inconnue, mais non la moindre, est celle de l’évolution de la pandémie. « La crainte majeure des chefs d’entreprise aujourd’hui, au-delà de la sortie du confinement, est que cet épisode soit amené à se reproduire », confie Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes.

Soutenir la confiance des acteurs économiques, entreprises et ménages, représente donc un enjeu capital pour la reprise. A cet égard, l’existence d’un mécanisme assurantiel prenant en charge les pertes des entreprises en cas de pandémie serait un puissant levier pour rassurer. Si l’idée a été lancée par Thomas Buberl, le directeur général d’Axa, la création d’un tel régime par les assureurs n’est pas à l’ordre du jour.

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Message  Scalp Ven 10 Avr 2020 - 13:27

https://www.rugbyrama.fr/rugby/coronavirus-55-981-recoltes-par-l-ubb_sto7723926/story_evt47781.shtml

Solidarité : 55 981€ récoltés par l'UBB

CORONAVIRUS - Le club bordelo-béglais a clôturé sa cagnotte solidaire aujourd'hui. Ce sont donc 55 981 € qui seront mis à disposition du CHU Bordeaux et de son personnel soignant. L'UBB est le deuxième club à dépasser les 50 000 € de dons après le Stade Toulousain (83 000 €) et montre une fois de plus la générosité des supporters de rugby.


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Message  Scalp Sam 11 Avr 2020 - 13:03

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/10/coronavirus-ces-groupes-allemands-qui-veulent-payer-des-dividendes-malgre-le-chomage-partiel_6036284_3234.html

Coronavirus : ces groupes allemands qui veulent payer des dividendes, malgré le chômage partiel

En raison du Covid-19, BMW, Daimler et Volkswagen ont mis au chômage 200 000 salariés outre-Rhin. Les trois constructeurs souhaitent néanmoins verser 7,5 milliards d’euros aux détenteurs de leurs actions au titre des bénéfices de 2019.

Par Jean-Michel Hauteville

Est-il normal que de grandes entreprises distribuent des milliards d’euros à leurs actionnaires, tout en percevant des aides de l’Etat ? C’est la question qui agite les milieux économiques et financiers en Allemagne, à l’approche de la saison des assemblées générales annuelles, prélude au paiement de dividendes.

En quelques semaines, la pandémie due au coronavirus a bouleversé l’activité outre-Rhin. Un chiffre laisse entrevoir l’ampleur du cataclysme qui s’est abattu sur la première puissance économique européenne : au 31 mars, 470 000 entreprises allemandes avaient déposé une demande de chômage partiel auprès de l’Agence fédérale pour l’emploi, selon son directeur, Detlef Scheele. Ce chiffre dépasse largement le précédent record atteint pendant la crise financière. Au plus fort des turbulences de 2008-2009, près de 55 000 entreprises allemandes avaient eu recours à l’activité réduite, affectant 1,4 million de salariés.

Le secteur de l’automobile est aux premières loges de la crise actuelle. Fin mars, BMW mettait 20 000 salariés allemands au chômage partiel, deux semaines après avoir suspendu la production dans tous ses sites d’Europe. L’activité n’y redémarrera pas avant la fin du mois d’avril. Cependant, malgré ces difficultés, le constructeur bavarois ne remet pas en question le versement d’un dividende. Lundi 6 avril, le groupe envoyait les invitations à l’assemblée générale annuelle qui se tiendra le 14 mai par visioconférence. Lors de la réunion virtuelle, le directoire de BMW proposera un dividende de 2,50 euros par action, soit un total de 1,6 milliard d’euros à distribuer aux actionnaires.

Cette décision fait grincer des dents, étant donné que le constructeur bénéficie indirectement d’aides publiques. En effet, l’Agence fédérale pour l’emploi prendra en charge jusqu’à 67 % de la perte de salaire subie par les milliers de salariés que BMW aura mis au chômage durant tout le mois d’avril.

« Visage hideux du capitalisme »

« L’indemnité de chômage partiel est une subvention. Quand on reçoit des aides de l’Etat, on ne distribue pas en même temps ses profits aux actionnaires », a objecté Carsten Schneider, l’un des chefs de file du groupe parlementaire du Parti social-démocrate (SPD) au Bundestag (la Chambre basse du Parlement allemand). « C’est le visage hideux du capitalisme. Je suis pour un moratoire sur le paiement de dividendes lorsque c’est le cas », a poursuivi le député.

BMW ne fait pas cavalier seul. Fin mars, Frank Witter, directeur financier de Volkswagen (VW), assurait au quotidien financier Börsen-Zeitung que, en raison des bons résultats du groupe sur l’exercice 2019, l’augmentation de 35 % du dividende décidée en février était « appropriée pour l’instant ». Quelques jours plus tôt, le géant allemand avait mis au chômage partiel 80 000 salariés de ses usines de Basse-Saxe, de Saxe et de Hesse, fermées jusqu’au 19 avril.

Mercredi 8 avril, c’était au tour de Daimler de maintenir le cap d’une rémunération de 0,90 euro par action, avec un bémol toutefois : le groupe « envisage toutes les possibilités » afin de garder des liquidités, a souligné Harald Wilhelm, son directeur financier. Dans la foulée, le constructeur annonçait une prolongation de l’arrêt de la production jusqu’au 30 avril dans ses usines d’Allemagne.

Ensemble, BMW, Volkswagen et Daimler s’apprêtent ainsi à verser 7,5 milliards d’euros aux détenteurs de leurs actions au titre des bénéfices de 2019, alors que 200 000 de leurs salariés sont indemnisés par les deniers publics.

Générosité étonnante


La raison de l’entêtement de Daimler à rémunérer ses actionnaires malgré ses déboires est bien connue outre-Rhin. « Contrairement à BMW et à VW, le groupe de Stuttgart ne jouit pas de la protection d’un actionnaire majoritaire », rappelle le quotidien économique Handelsblatt. Or, le titre Daimler a perdu la moitié de sa valeur en un an, et le groupe pourrait donc devenir la cible d’une offre publique d’achat (OPA). Face à cette menace, le constructeur doit impérativement soutenir le cours de son action, et ne peut faire l’impasse sur un dividende.

La moisson de dividendes ne devrait diminuer que de 14 % par rapport aux 52 milliards d’euros de 2019, millésime de tous les records


D’après les estimations de l’association allemande d’actionnaires minoritaires (DSW), seulement un quart des 160 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Francfort fermeront les vannes cette année. C’est le cas de Lufthansa, qui a mis au chômage les deux tiers de ses 138 000 salariés et négocie un plan d’aide avec le gouvernement fédéral. Mais, globalement, selon DSW, la moisson de dividendes ne devrait diminuer que de 14 % par rapport aux 52 milliards d’euros de 2019, millésime de tous les records.

Crise ou pas, la majorité des détenteurs de titres allemands ne repartiront donc pas les mains vides. Ainsi, les géants de l’assurance Allianz et Munich Re ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne tiendraient pas compte des recommandations émises par l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (Eiopa), le 2 avril. Les deux groupes ont promis qu’ils paieraient un dividende comme prévu.

L’équipementier automobile munichois Knorr Bremse veut, lui aussi, maintenir une rémunération de 310 millions d’euros pour ses actionnaires, soit la moitié de son bénéfice de 2019. Le groupe a pourtant mis 4 000 salariés en activité réduite de 20 % à 60 %, et obtenu un crédit de 750 millions d’euros pour se maintenir à flot pendant la crise. Ces dividendes bénéficieront principalement à l’un des hommes les plus fortunés d’Allemagne : Heinz Hermann Thiele, président d’honneur du conseil de surveillance de Knorr Bremse, détient 70 % du capital de l’équipementier.

Ces largesses étonnent même certains actionnaires. « Verser de généreux dividendes aujourd’hui, quitte à devoir peut-être appeler l’Etat à la rescousse demain, ça ne tient pas la route », a jugé Marc Tüngler, le président de DSW.

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Message  Scalp Dim 12 Avr 2020 - 19:39

Forte inquiétude pour la situation financière de neuf clubs du Top 14

https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/fil-info/forte-inquietude-pour-la-situation-financiere-de-neuf-clubs-du-top-14-999327

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Message  Scalp Dim 12 Avr 2020 - 19:52

https://www.midi-olympique.fr/2020/04/11/avec-16-clubs-en-grand-danger-la-dnacg-tire-la-sonnette-dalarme,8843076.php

Avec 16 clubs en grand danger, la DNACG tire la sonnette d'alarme

Le patron du gendarme financier, Dominique Debreyer, tire une sonnette d’alarme sur la situation des clubs de Top 14 et de Pro D2. S’il n’y a pas un plan d’économie drastique mis en place, alors certaines places fortes du Top 14 pourraient être en très grande difficulté.

Le patron de l’institution DNACG est habituellement d’un naturel extrêmement prudent, voire rassurant. Distillant en général les informations aux compte-gouttes, Dominique Debreyer, expert-comptable de profession et accessoirement directeur de la Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion, n’est donc pas du genre à s’inquiéter rapidement, au premier déficit présenté par un club professionnel. Même quand il se chiffre en millions d’euros.

Au contraire, le gendarme financier de la LNR a plutôt l’habitude de jouer les pompiers de service. C’est d’ailleurs en ce sens qu’à la mi-mars, la Ligue lui a demandé à lui et ses équipes un audit sur les difficultés que pourraient rencontrer les clubs pros, à la suite de l’arrêt des championnats pour cause de crise de Covid-19, le tout s’inscrivant dans un contexte plus général de confinement et de blocage de l’économie française. Cet audit, Dominique Debreyer l’a rendu sous la forme d’un rapport d’une quarantaine de pages. Un document présenté à l’instance et aux clubs début avril. "On s’est attelé à estimer quelle pourrait être la perte de sponsoring, principale source de revenus des clubs de rugby, en modélisant sur leur budget actuel les effets connus de la crise économique de 2008-2009", indiquait-il ce samedi en fin de matinée. Avec une baisse du PIB de la France alors estimée à 2 %, les clubs avaient vu leurs rentrées d’argent venues de leurs partenaires fondre de plus de 20 % (27 % pour le Top 14 et 22 % pour le Pro D2).

Donc, avec ces mêmes données retranscrites sur les bilans comptables actuels des clubs (2019-2020), la DNACG table cette fois sur une baisse de l’ordre de 30 % des produits sponsoring pour l’an prochain. Ce qui, de facto devra engendrer une baisse des masses salariales de l’ordre de 25 %. Un chiffre révélé par rugbyrama.fr le 5 avril et qui a fait couler beaucoup d’encre, cette semaine chez les présidents de club professionnel. "Il ne s’agit que d’une hypothèse sur la masse salariale réglementaire. En aucun cas, nous n’avons voulu nous substituer aux négociations. D’ailleurs, le salaire des joueurs n’est pas forcément la seule variable d’ajustement", se défend le patron de la DNACG. Qui poursuit : "Nous avons été confortés dans notre étude par les propos que nous ont tenus certains présidents de Top 14."

Seize clubs professionnels en grand danger


Un scénario catastrophe ? C’est tout l’inverse. La réalité pourrait (et devrait) être encore plus difficile que cette première recommandation à 30 % de perte du sponsoring, estimée fin mars. En lanceur d’alerte, Dominique Debreyer s’explique : "Nous avons réalisé notre estimation pour une baisse du PIB de l’ordre de 2 %. Or, aujourd’hui, l’État évoque plutôt une chute de 6 %. Nous avons aussi négligé l’impact de la crise sur la billetterie. Dès lors, si on reprend notre modèle et en tenant compte des contrats de joueurs déjà signés et qui courent sur la saison prochaine, neuf clubs de Top 14 et sept de Pro D2 ne pourront pas présenter un budget qui leur permettrait une autorisation d’engagement pour l’année prochaine." Il n’a pas voulu citer les clubs concernés mais assure avoir fait remonter l’information.

Pour synthétiser, avec seulement les joueurs déjà sous contrat et sans effectuer le moindre recrutement, deux tiers des clubs de Top 14 n’auraient pas les moyens de les payer et une bonne moitié de Pro D2 serait dans une situation analogue. "Voilà pourquoi il est important que le rugby professionnel enclenche une politique commerciale commune. Autrement, il va y avoir de très gros dégâts."

Pierre-Laurent Gou

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Message  Scalp Dim 12 Avr 2020 - 19:54

Mohed Altrad pourrait arrêter d'injecter de l'argent dans le club de Montpellier

https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/mohed-altrad-pourrait-arreter-d-injecter-de-l-argent-dans-le-club-de-montpellier-999320

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Message  Scalp Dim 12 Avr 2020 - 19:58

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Droits-tv-du-top-14-canal-fait-ses-comptes/1126747

Droits TV du Top 14 : Canal + fait ses comptes

La chaîne cryptée, qui a payé 85 % de la saison et n'a diffusé que 60 % des matches, ne réglera pas la dernière traite si le Top 14 ne reprend pas. Mais elle ne réclamera pas de remboursement.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Il semble dorénavant acquis pour la Ligue de rugby qu'elle ne touchera pas la totalité des droits payés par Canal + si la saison de Top 14 ne peut s'achever. (B. Papon/L'Équipe)

Renaud Bourel et Etienne Moatti

Le feuilleton entre la Ligue 1 et Canal +, son principal diffuseur, qui meuble les longues semaines sans match, éclipse l'enjeu similaire et capital existant entre la chaîne cryptée et la Ligue nationale de rugby. Depuis le début du confinement et l'arrêt des compétitions de Top 14 et de Pro D2, une petite musique agréable s'était installée parmi les acteurs du rugby professionnel. Elle diffusait que le « partenaire » historique s'acquitterait de son dernier versement pour le Top 14, début mai, et honorerait ainsi l'intégralité de son contrat, malgré les neuf journées manquantes de saison régulière et la phase finale (barrages, demi-finales, finale).

L'affaire semblait entendue en raison de l'antériorité et de la fidélité de la relation et des garanties obtenues, plusieurs présidents s'en faisant largement l'écho dans les médias. Le Championnat de France de rugby s'est installé sur Canal + en 1995 pour ne plus jamais en partir. À ce jour, il reste d'ailleurs engagé jusqu'en 2023, pour 97 M€ par saison.

Petit à petit, l'ambiance a commencé à changer, à mesure que les relations continuaient de se crisper avec le football. Au coeur de cette séquence extrêmement tendue, de hauts dirigeants de Canal + ont fait savoir par mail que différencier le traitement en fonction des plus ou moins bonnes relations entretenues avec les uns et les autres les placerait « dans une position critiquable vis-à-vis d'une cinquantaine d'autres (ayants droit) à travers le monde ».

Pas de remboursement du trop-perçu

C'est d'ailleurs ce qu'avait indiqué Maxime Saada, le président du groupe Canal +, dans un courrier à la Ligue de football professionnel (LFP) pour justifier, entre autres, le non-versement d'une échéance de 110 M€ prévue le 5 avril. « Canal +, qui diffuse en plus de la Ligue 1 de nombreuses compétitions sportives, sur l'ensemble de ses 40 pays d'activité en Europe, en Asie et en Afrique, se doit de maintenir un traitement non discriminatoire entre les ayants droit », écrivait-il le 27 mars.

Selon nos informations, Canal + ne réglera pas à la LNR la dernière échéance prévue dans le contrat, d'un montant légèrement inférieur à 15 M€, puisque le Championnat n'aura pas repris. Jointe par téléphone, la LNR n'a pu ni infirmer ni confirmer nos informations. Du côté de la chaîne cryptée, on fait observer qu'à ce jour 85 % des 97 M€ ont été payés alors que seulement 60 % des rencontres ont été jouées et diffusées. Sans compter que les derniers matches de la saison, avec les phases finales, ont évidemment un intérêt bien supérieur.

Mais Canal +, qui entretient de bonnes relations avec la LNR - ce qui n'est pas le cas avec la LFP -, ne réclamera pas le remboursement du « trop-perçu » si la saison ne va pas à son terme. L'idée est de ne pas mettre les clubs plus en difficulté qu'ils ne le sont déjà et de rester ouvert à la discussion en cas d'urgence.

Paul Goze, le président de la LNR, a été informé des intentions de Canal +. C'est la raison pour laquelle l'instance dirigeante refuse de décider unilatéralement la fin de l'exercice 2019-2020. Si elle a une chance, de moins en moins probable, de boucler l'exercice en cours, même de manière tronquée, elle pourra le faire valoir auprès de la chaîne cryptée.

Sinon, elle attendra que l'État prenne ses responsabilités et siffle définitivement la fin des compétitions sportives, et ainsi n'en porter aucune responsabilité.

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Message  Scalp Dim 12 Avr 2020 - 20:00

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Montpellier-mohed-altrad-inquiet-de-perdre-autant-d-argent/1126822

Montpellier : Mohed Altrad inquiet de perdre autant d'argent

Cent millions d'euros de pertes cumulées depuis neuf ans, la crise sanitaire qui met le rugby à l'arrêt et son club dans la difficulté : le président-propriétaire de Montpellier avoue ne pas être capable de supporter encore longtemps de telles pertes financières.

Tout en recrutant à tour de bras comme la plupart des grosses écuries pros, il est de ceux qui avaient signalé que le rugby professionnel français vivait « au-dessus de ses moyens », ce qui n'est pas le moindre des paradoxes. Hommes d'affaires et entrepreneur, le président-propriétaire du MHR depuis 2011 et partenaire maillot du XV de France estime « de l'ordre de 100 millions d'euros » sa perte cumulée en neuf ans.

Afin de contribuer à l'équilibre financier de son club, Mohed Altrad, dont la fortune est estimée à 3,3 milliards d'euros, a identifié dans un entretien accordé au Midi Libre ce dimanche « trois contributeurs. L'État prend en charge une partie du chômage technique. Ensuite il y a Altrad. On a estimé la perte mensuelle à un million d'euros depuis le 7 mars. » Ce qui obligera le propriétaire-mécène à « casquer le double de ce qu'il a l'habitude de casquer. » Enfin il y a les joueurs, qui d'après lui ne veulent pas entendre parler d'une baisse de salaire : « Ils cherchent à gagner du temps mais je ne sais pas pourquoi. La perte est là. »

« Là, on empiète sur nos économies. Si le confinement dure... »

Mohed Altrad

La question est posée : le groupe Altrad peut-il continuer à injecter ainsi à perte de l'argent dans le club de Montpellier ? La réponse laisse planer un gros doute sur le prolongement de son investissement dans le rugby héraultais : « Le groupe Altrad a déjà un manque à gagner d'un milliard d'euros par ailleurs. Toutes nos entreprises (120 filiales, 42 000 employés dans 50 pays) sont touchées dans le monde. Le club est une entreprise parmi les deux cents chez Altrad. Là, on empiète sur nos économies. Si le confinement dure... » Et comme il est probable qu'il dure encore, ce souci va s'amplifier.

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Message  Scalp Dim 12 Avr 2020 - 20:23

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https://read.oecd-ilibrary.org/economics/perspectives-economiques-de-l-ocde/volume-2019/issue-2_0262bc62-fr#page1

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Message  krahknardz Dim 12 Avr 2020 - 21:16

Une interview de Jean-François Delfraissy, qui dirige le comité sur le virus qui conseille le président, au quotidien italien La Repubblica.
https://www.repubblica.it/cronaca/2020/04/12/news/coronavirus_infettivologo_macron-253823225/?ref=RHPPLF-BH-I253798132-C8-P4-S2.2-T1

Une traduction des paragraphes les plus inquiétants:
Commençons-nous à savoir combien de Français sont vaccinés?
«Nous avons les premières études sérologiques et malheureusement elles ne sont pas encourageantes. Dans les zones les plus touchées par l'épidémie, nous constatons que l'immunité est d'environ 10%. D'après ce que je sais, c'est la même chose en Lombardie. C'est beaucoup moins que ce que nous nous avons attendu et espéré. Nous sommes très loin d'une immunité naturelle de la population. Mais il y a un autre problème ".
Lequel?
"Ce virus est très particulier. Nous avons remarqué que la durée de vie des anticorps protecteurs contre Covid-19 est très courte. Et nous constatons de plus en plus de cas de récidive chez des personnes qui ont déjà eu une première infection."
Donc, personne n'est vraiment protégé contre le coronavirus, pas même ceux qui sont déjà tombés malades?
"Il semble que oui. C'est pourquoi notre comité ne recommande plus de licence immunitaire, une sorte de laissez-passer pour ceux qui ont eu une première infection."



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Message  Scalp Lun 13 Avr 2020 - 14:05

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Message  Scalp Lun 13 Avr 2020 - 14:06

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Message  krahknardz Lun 13 Avr 2020 - 16:06

Le week-end des mauvaises nouvelles, la Repubblica, sans citer de sources, annonce que 116 cas de réactivation du virus ont été détectés en Corée du Sud. Il s'agirait bien de réactivation, de personnes contaminées redevenues positives après guérison, sans avoir été recontaminées. Si en plus on en guérit pas définitivement... pale pale
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Message  Scalp Mar 14 Avr 2020 - 17:10

https://www.liberation.fr/politiques/2020/04/14/confinement-une-facture-economique-plus-lourde-que-jamais_1785162

Confinement : une facture économique plus lourde que jamais

Par Lilian Alemagna

Le gouvernement présente mercredi un nouveau projet de budget rectificatif prévoyant une contraction du PIB à -8%, un déficit à -9% et une dette à 115% du PIB. Que des records.

Bercy n’en finit plus de refaire ses calculs. Quatre jours après avoir annoncé la révision de toutes leurs prévisions macroéconomiques, voilà que l’annonce d’une prolongation du confinement d’au moins un mois, lundi soir, par Emmanuel Macron, oblige Bruno Le Maire et Gérald Darmanin à annoncer de nouvelles mauvaises nouvelles. La croissance ? Le recul PIB français ne sera pas de -6% mais de -8% en 2020. Du jamais vu en temps de paix. Le déficit public ? Il crèvera un plancher : -9% du PIB (au lieu de -7,6% annoncé il y a pourtant quatre jours seulement par les deux ministres dans une interview aux Echos). La dette publique ? Autre record : elle va dépasser cette année les 115% du PIB.

«Chaque jour, chaque semaine de confinement […] fait effectivement aggraver les finances publiques», a ainsi souligné le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, mardi matin pour justifier ces changements. Et pour cause : les premiers plans budgétaires de Bercy étaient jusqu’ici calibrés pour un confinement de deux semaines. Lorsque les deux argentiers se sont ensuite exprimés, c’étaient pour un arrêt de l’économie d’un mois et demi. Mercredi, en Conseil des ministres, c’est donc un projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour (au moins) deux mois d’arrêt qui doit être adopté puis présenté dès vendredi à l’Assemblée nationale.

Un plan d’aide à «près de 110 milliards d’euros»


Forcément, le gouvernement prévoit de dépenser encore davantage pour maintenir l’économie française à flot : «L’effort global que nous avions envisagé au départ était de 45 milliards d’euros. On a plus que doublé, a rappelé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire mardi matin. On sera demain à plus de 100 milliards d’euros que les pouvoirs publics et l’Etat français mettent à disposition de l’économie pour sauver notre économie». «Près de 110 milliards d’euros» même, a précisé dans l’après-midi à l’Assemblée nationale la secrétaire d’Etat chargée de l’Economie, Agnès Pannier-Runacher.

Ainsi, pour financer les indemnités de chômage partiel dont bénéficient déjà 8 millions de personnes, l’Etat a rallongé son enveloppe à 24 milliards d’euros. Le «fonds de solidarité» destiné à aider petites entreprises, artisans, commerçants et indépendants atteint désormais 7 milliards d’euros au lieu du simple milliard initialement budgété. Le Maire a ainsi annoncé qu’au-delà des 1 500 euros offerts aux sociétés qui ont déjà connu une baisse de plus de 50% de leur chiffre d’affaires, un «deuxième étage» doit être créé pour celles désormais menacées de faillite, soit une aide supplémentaire de 2 000 à 5 000 euros.

Par ailleurs, les assureurs sont appelés à doubler leur participation à ce fonds : ils verseront, selon Bercy, 400 millions d’euros, au lieu de 200 millions. Autre dépense non prévue : l’aide exceptionnelle aux foyers les plus démunis annoncée par Emmanuel Macron lundi soir et qui devrait coûter 1 milliard d’euros. Si, au départ, une bonne partie du plan de sauvetage proposé par le gouvernement était constituée de «report de charges» (impôts, versement de cotisations sociales remis à plus tard et non annulés), le duo de Bercy se montre désormais très ouvert à l’effacement des dettes sociales et fiscales dues à cette crise : «A partir du moment où vous ne retrouvez pas de chiffre d’affaires, le report pourra se transformer en annulation», a expliqué Le Maire.

Quant au financement de la Sécurité sociale, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé mardi une augmentation de 7 milliards d’euros pour financer à la fois les hôpitaux et les arrêts maladies pour garde d’enfants. Dépenser sans compter pour circonscrire l’incendie économique mais aussi anticiper un énorme trou du côté des recettes pour l’Etat : selon Bercy, la «perte» due à cet arrêt brutal des entreprises françaises «serait de l’ordre de 43 milliards» d’euros. Un gouffre.
«Chiffres indicatifs»

Et encore, Darmanin a prévenu que ce deuxième PLFR ne devrait pas être le dernier : «On n’est pas arrivé à la fin de cette crise, a-t-il rappelé. Les chiffres que je vous donne et que donne le ministre de l’Economie sont indicatifs […], nous ne connaissons pas exactement la fin du confinement, même si on a un objectif donné par le président de la République, [et] on ne connaît pas exactement la façon dont on va déconfiner.» Manière de rappeler que la reprise ne sera que progressive et appellera de nouvelles mesures d’accompagnement de l’économie. Ces dernières seront arrêtées d’ici cet été, avant le projet de loi de finances pour 2021 déjà annoncé par les responsables de la majorité comme celui de la «relance».

Comment financer tout cela ? Pour l’instant, le gouvernement se satisfait d’emprunts bon marché et exclut d’en passer par de futures hausses d’impôts. Demander aux Français de faire davantage d’«efforts» en revenant sur la durée du temps de travail, des jours fériés ou des congés payés comme l’a réclamé le Medef et suggéré Agnès Pannier-Runacher ? «Une drôle d’idée», a répondu son supérieur, Bruno Le Maire, mardi matin, semblant écarter l’idée. Quatre jours plus tôt, le même affirmait pourtant qu’«à la sortie de cette crise il faudra faire des efforts», insistant sur un «redressement long» qui «passera par le désendettement du pays». Mais il s’était bien gardé de dire comment.

Lilian Alemagna

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Message  Scalp Mer 15 Avr 2020 - 21:35

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